Mécanicien d'armes Métiers passionMétiers ... - Marine et Marins

Le centre d'instruction naval de
Saint-Mandrier est le plus grand
pôle d'enseignement technique et
opérationnel de la Marine. Situé à la
pointe de la presqu'île, en face de
Toulon, ce CIN s'étend sur plus de
90 hectares dans un magnifique
paysage méditerranéen. Un réseau
routier de 14 kilomètres relie les
45 bâtiments qui abritent les
bureaux administratifs, les salles de
classe, les vastes ateliers de cours
pratiques, les centres de restauration,
de distraction, les logements et
les terrains de sport. Le CIN assure
la formation initiale des jeunes
engagés de longue durée et l'instruction
à différents niveaux dans
huit des spécialités des métiers de
la Marine. Il reçoit également les
officiers qui suivent pendant un an
les cours de l'ESCAN (école des
systèmes de combat et armes
navales). Plus de 8 000 élèves passent
chaque année par le CIN,
encadrés par 1000 permanents en
charge de l'administration et de
l'instruction. Plusieurs disciplines
sont enseignées par des professeurs
issus de l'Education nationale.
Au sud de la presqu’île, le site
Le centre d’instruction naval de Saint-Mandrier
Cépet fait face à la Méditerranée. Il
dispense la formation aux métiers
liés à la conduite des opérations et
à la mise en œuvre des armes :
Détecteur (DETEC)
Détecteur anti-sous-marins
(DEASM)
Mécanicien d'armes (MEARM)
Electronicien d'armes (ELARM)
Spécialiste des systèmes d'information
et télécommunications
(SITEL)
Le site Saint-Georges est situé au
nord, face à Toulon. Disposant de ses
propres logements, il assure la formation
aux métiers dédiés à la mobilité
et à la sécurité des bâtiments :
Mécanicien naval (MECAN)
Electrotechnicien (ELEC)
Marin-pompier (MARPO)
Des bateaux assurent une navette
régulière entre Saint-Mandrier et le
port civil de Toulon. La traversée de
la rade dure environ 20 minutes.
Elle est gratuite pour les permanents
de Saint-Mandrier et les élèves
du CIN.
Un peu d'histoire…
Saint-Mandrier était une île jusqu'à ce que les courants marins ensablent la passe des Sablettes à la fin du XVII e siècle. Elle doit son nom à un
guetteur du roi wisigoth Alaric II (tué par Clovis en 507 près de Poitiers) qui y vivait en ermite (mandreas en latin) en surveillant l'entrée de
la rade de Toulon. Sur la partie nord de la presqu'île, l'hôpital Saint-Louis fut construit dès 1674 par des bagnards. Suffisamment éloigné de
Toulon pour éviter les risques d'épidémie, il recevait les équipages des navires mis en quarantaine. Restauré à plusieurs reprises et doté d'une
chapelle au XIX e siècle, il cesse ses activités en 1936. L'école des mécaniciens chauffeurs et scaphandriers de la Marine prend alors possession
des bâtiments d'une belle architecture provençale. Pendant l'Occupation, les Allemands construisent un tunnel de 800 mètres pour acheminer
les munitions vers les batteries installées (par les Français) sur l'autre versant de l'île, face à la mer. Ses extrémités seront rebouchées
à la fin du conflit. Après la Libération, le centre de formation prend le nom d'école des apprentis mécaniciens de la Flotte puis devient le
groupement des écoles énergies de la Marine. Le site sud fut construit en 1971 afin de rassembler en un lieu unique les écoles de spécialité
disséminées sur de multiples emprises. La remise en service du tunnel permet une communication aisée entre les deux pôles de formation
sans quitter l'enceinte militaire.