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Introduction - Africa Adaptation Programme

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Acronymes<br />

CCNUCC : Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques<br />

CLIVAR: Climate Variability and Predictability (Variabilité et prédictabilité du climat)<br />

DGRST : Délégation Générale de la Recherche scientifique et technologique<br />

ECAD & D: European Climate Assessment and Dataset<br />

ETCCDI: Expert Team on Climate Change Detection and Indices (Equipe d’Experts sur la<br />

Détection, la surveillance et les indices du changement climatique)<br />

GEV: Generalized Extreme Value<br />

GIEC : (IPCC) Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat<br />

(Intergovernmental Panel on Climate Change)<br />

GPD: Generalized Pareto Distribution<br />

GRSEN : Groupe de Recherches en Sciences exactes et Naturelles<br />

MDDEFE : Ministère du Développement Durable l’Economie Forestière et de<br />

l’Environnement<br />

OMM: (WMO) Organisation Météorologique Mondiale (World Meteorological<br />

Organisation)<br />

ORSTOM : Office de la Recherche scientifique et technique d’Outre Mer<br />

PMRC : <strong>Programme</strong> Mondial de Recherche sur le Climat<br />

POT: Peaks Over Threshold : (Pics au dessus du seuil)<br />

QC : Quality Control (Contrôle de Qualité)<br />

SQR: Série Quotidienne de Référence<br />

STARDEX: STAtiscal and Regional Dyna,ical Downscaling of Extremes for European<br />

Regions<br />

ZCIT : Zone de Convergence Intertropicale<br />

1


<strong>Introduction</strong><br />

« Le changement climatique est l’un des défis les plus complexes de notre siècle commençant.<br />

Aucun pays n’est à l’abri de ses effets et aucun pays ne peut, seul, faire face aux décisions<br />

politiques controversées, aux profondes transformations technologiques et autres enjeux<br />

indissociables et lourds de conséquences à l’échelle de la planète.<br />

En même temps que la planète se réchauffe, le régime des précipitations se modifie et des<br />

phénomènes extrêmes tels que sécheresses, inondations et incendies de forêts deviennent plus<br />

fréquents. Dans des zones côtières densément peuplées et dans des États insulaires, des<br />

millions de personnes seront chassées de leurs habitations par la montée des eaux.<br />

Les populations pauvres d’Afrique, d’Asie et d’autres parties du monde sont confrontées à la<br />

perspective de récoltes désastreuses, d’une baisse de la productivité agricole, et d’une<br />

recrudescence de la faim, de la malnutrition et de la maladie » (Banque Mondiale, 2011).<br />

Pour mieux prendre les décisions politiques nécessaires pour atténuer la vulnérabilité du<br />

Congo face aux effets pervers du changement climatique, les politiques doivent être bien<br />

informées sur l’état du climat et ses impacts aussi bien sur le plan économique que social. Le<br />

niveau de vulnérabilité, les actions d’adaptation actuelles et futures doivent également être<br />

analysés pour informer les décideurs politiques du pays afin de mettre en place des cadres<br />

stratégiques, législatifs, normatifs et réglementaires propices à un développement social,<br />

économique et environnemental durable. Les normes de construction des infrastructures<br />

structurantes telles que les routes et les ponts qui doivent durer plusieurs dizaines d’années,<br />

les plans de contingence intégrant la prévention et la préparation en plus de la réponse et la<br />

réhabilitation en situation de catastrophe, des projets agricoles sont des exemples d’initiatives<br />

qui nécessitent une implication majeure des décideurs politiques.<br />

Le <strong>Programme</strong> <strong>Africa</strong>in d’<strong>Adaptation</strong>, en sigle PAA, est conçu dans ce contexte. Par le biais<br />

des études, des compagnes de sensibilisation et d’information, il vise la communication<br />

directe avec la population et les institutions politiques et à mettre en place une banque des<br />

données aussi bien qualitatives que quantitatives pouvant permettre au pays de mieux<br />

s’adapter au changement climatique qui n’est possible que par un renforcement des capacités.<br />

2


1-Cadre scientifique<br />

Notre planète est confrontée à des événements extrêmes de plus en plus dévastateurs. A une<br />

échelle mondiale, les 25 catastrophes les plus coûteuses pour le secteur de l’assurance entre<br />

1970 et 2009 sont toutes survenues après 1987, et plus de la moitié d’entre elles depuis 2001.<br />

Sur ces 25 catastrophes, 23 étaient liées aux conditions climatiques (Decamps, 2010).<br />

La République du Congo n’est pas à l’abri des événements climatiques et hydrologiques<br />

extrêmes. Les inondations sont devenues plus récurrentes dans le Nord du Congo. Les<br />

souvenirs les plus tristes remontent en 1901, 1961, 1999 et 2001 (MEFE, 2004). La montée<br />

des eaux au cours de ces dernières années a atteint des niveaux rarement égalés. Lors des<br />

crues de 1999, les pouvoirs publics avaient décrété l’état d’urgence et le district de Mossaka<br />

s’est retrouvé en état de calamité publique, avec de nombreuses personnes sans abri.<br />

Elles avaient entraîné non seulement des pertes d’abris, mais aussi de plusieurs cycles<br />

complets de récolte et une diminution considérable de terres cultivables déjà exiguës. Aucune<br />

évaluation quantitative de ces pertes agricoles (récolte, terres cultivables…) n’est disponible à<br />

ce jour.<br />

La Cuvette congolaise est particulièrement soumise aux risques d’inondation dont le coût des<br />

dégâts n’est toujours pas évalué et pourtant les inondations ne sont pas un fait nouveau dans<br />

cette région. Trois zones à risques ont été détectées : Mossaka, Loukoléla et Ntokou. En 2001,<br />

sur un total 35.840 habitants, 23.603 sont vulnérables et 763 sont sans abri (CRC/Fédération,<br />

mission d’août 2000, 2001).<br />

En 2001, Les populations riveraines, bien qu’habituées aux phénomènes d’inondation, ont<br />

éprouvé d’énormes difficultés à faire face aux catastrophes dont l’ampleur n’a fait que croître.<br />

Dans les 103 villages situés sur les axes fluviaux Likouala Mossaka, Likouala-aux-Herbes et<br />

dans les centres administratifs de Mossaka, Owando et Loukoléla, 33.850 personnes sur<br />

73.000 ont été contraintes d’abandonner leurs domiciles (CRC/Fédération, mission d’août<br />

2000, 2001).<br />

Dans l’ensemble de la région Sud-Ouest du Congo (plaine du Niari, massif du Chailu,<br />

zone côtière), les années 1958 et 1978 ont été marquées par des sécheresse très sévères<br />

( Molinier, 1979). Dans certains postes pluviométriques, les hauteurs annuelles des<br />

précipitations enregistrées en 1958 et en 1978 ont été les plus faibles jamais enregistrées<br />

depuis le début des observations. En 1958 par exemple, il n’est tombé que 495 mm d’eau à<br />

3


la station de Kayes. Ce déficit a été beaucoup plus important au cours des cinq premiers<br />

mois de l’année (janvier : 21 mm d’eau, février : 3 mm d’eau, mars : 91 mm d’eau et 0 mm<br />

d’eau au mois de mai) et a eu des conséquences désastreuses sur l’agriculture. Les<br />

régimes des cours d’eau étant en relation étroite avec le rythme des pluies, les apports<br />

ont donc été particulièrement faibles, notamment à la fin de la grande saison sèche où les<br />

débits d’étiage ont atteint des valeurs exceptionnelles jamais observées dans l’histoire<br />

climatique de cette zone.<br />

De même, les phénomènes d’érosion dans les agglomérations de Brazzaville et de Pointe-<br />

Noire ne cessent de chasser les populations dans des nombreux quartiers. Des parcelles et des<br />

édifices publics sont engloutis par des ravins. La population est parfois obligée d’abandonner<br />

leur maison. Cette situation génère des conflits entre propriétaires fonciers et leurs clients<br />

d’une part, et d’autre part entre la population menacée et l’Etat qui est qualifié d’insensible à<br />

leur situation.<br />

Tout récemment, des pluies diluviennes qui se sont abattues dans les villes du Sud (Pointe-<br />

Noire, Nkayi et Dolisie), le 02 février 2011, avaient plongé des nombreux quartiers dans le<br />

sinistre si bien que le gouvernement avait décrété un état d’urgence pour assister les victimes.<br />

Depuis toujours, la très grande partie de la littérature sur la variabilité et le changement<br />

climatiques à travers le monde en général et le Congo en particulier est basée sur l’analyse des<br />

observations de la température et de la précipitation en s’intéressant aux valeurs moyennes<br />

(Zhang et al, 2005; Alexander et al., 2006). La variabilité dans le temps et dans l’espace des<br />

indicateurs dérivés de ces données a reçu plus d’attention tout récemment (Frich et al, 2002 ;<br />

Groisman et al, 2005;Vincent et Mékis, 2006). Selon certains auteurs (Karl et al. , 1999) et<br />

Easterling et al (2000)), l’un des moyens envisagés pour détecter et décrire de façon<br />

synthétique le changement climatique, ses conséquences et les mesures d’adaptation, est<br />

l’élaboration d’indices climatiques. Ces indices sont de plus en plus recommandés pour des<br />

analyses d’extrêmes climatiques. Ils présentent l’avantage de traduire les résultats des<br />

simulations sous une forme plus directement exploitable pour discuter les résultats obtenus<br />

avec ceux des autres localités même dans des conditions climatiques différentes. Ces études<br />

climatiques exigent des séries de données quotidiennes assez longues et homogènes (Klein<br />

Tank et al (2002)). Les indices climatiques sont utilisés généralement par les<br />

scientifiques dans leur tentative de caractériser et de comprendre divers processus<br />

4


climatiques liés au temps et suivre les fluctuations des éléments météorologiques à long<br />

terme.<br />

En effet, l'intérêt récent de la communauté scientifique porté aux événements extrêmes est lié,<br />

en partie, à l'augmentation quasi-exponentielle des pertes économiques attribuées à ces<br />

événements, ainsi qu'à l'augmentation apparente du nombre de victimes de ces phénomènes<br />

au cours des trente dernières années. Néanmoins, la notion d'extrêmes qui repose sur les<br />

impacts socio-économiques n'est pas pertinente pour ce travail qui est, en effet, une étude<br />

climatique et hydrologique. Nous considérerons « seulement » des événements climatiques et<br />

hydrologiques exceptionnels qui n'ont pas nécessairement d'impacts sévères.<br />

2-Objectifs<br />

L’objectif général est d’établir les mécanismes et les infrastructures d’accès de collecte et<br />

d’analyse des meilleures données disponibles sur le changement climatique et ses impacts<br />

ainsi que les outils d’aide à la décision pour la planification d’adaptation.<br />

Mais, la présente étude se limite aux activités 3 et 4 des termes de référence qui sont :<br />

Activités 3 :<br />

a) Entreprendre un examen de données existantes dans les secteurs clés et développer des<br />

cartes climatiques, notamment sur des indices des températures et des précipitations<br />

extrêmes (27 indices des extrêmes de l’OMM) ;<br />

b) Dresser une liste d’indicateurs climatiques critiques pour l’évaluation de la<br />

vulnérabilité à partir des indices climatiques passés et futurs par rapport aux différents<br />

secteurs ;<br />

c) Entreprendre une analyse de sensibilité afin de déterminer comment certaines<br />

variables climatiques ont-elles dégradé les sols.<br />

Activité 4 : Elaborer un cadre pour la validation des paramètres et indices hydro-climatiques<br />

sur des échelles spatio-temporelles mensuelles, saisonnières et annuelles pour la période<br />

(1950-2010).<br />

5


3-Cadre conceptuel<br />

Le but de tous travaux scientifiques étant de construire une image de « la réalité »,<br />

les concepts descriptifs et analytiques sont l’échelle dont se sert chaque science pour y<br />

parvenir.<br />

En fait, les observations de la «réalité » n’auraient aucun sens pour nous, si nous n’avions<br />

pas appris à les interpréter en fonction de concepts préétablis ou, développés<br />

spécialement pour l’occasion car un même concept peut avoir plusieurs sens, d’où la nécessité<br />

de bien définir le concept utilisé et le sens qui lui est donné dans l’étude.<br />

Les concepts jugés importants dans le cadre de cette étude sont présentés ci-dessous:<br />

‣ Climat<br />

Le climat est défini comme étant la synthèse des phénomènes météorologiques<br />

observés sur l’ensemble d’une période statiquement longue pour pouvoir établir ses<br />

propriétés statistiques d’ensemble à savoir : valeurs moyennes, variances, probabilités des<br />

phénomènes extrêmes, etc. (Pedelaborde, 1970 ; Leroux, 1980).<br />

Selon le GIEC (1996), au sens étroit du terme, climat désigne en général le « temps moyen »,<br />

ou plus précisément une description statistique en termes de moyennes et de variabilité<br />

de grandeurs pertinentes sur des périodes allant de quelques mois à des milliers ou des<br />

millions d’années. La période type est de 30 ans, d’après la définition de l’Organisation<br />

Météorologique Mondiale (OMM). Ces grandeurs pertinentes sont le plus souvent des<br />

variables de surface tels que la température, les précipitations et le vent. Au sens large du<br />

terme, climat désigne l’état du système climatique, y compris une description statistique de<br />

celui-ci.<br />

‣ Système climatique<br />

Système extrêmement complexe comprenant cinq grands éléments (l’atmosphère,<br />

l’hydrosphère, la cryosphère, les terres émergées et la biosphère) et qui résulte de<br />

leurs interactions. Ce système évolue avec le temps sous l’effet de sa propre dynamique<br />

interne et en raison de forçages externes tels que les éruptions volcaniques, les<br />

variations de l’activité solaire ou les forçages anthropiques (par exemple les variations<br />

de la composition de l’atmosphère ou les changements d’affectation des terres). (GIEC,<br />

2007).<br />

6


‣ Changement climatique et Variabilité climatique<br />

Selon le Dictionnaire Encyclopédique, le changement climatique désigne l'ensemble des<br />

variations des caractéristiques climatiques en un endroit donné, au cours du temps :<br />

réchauffement ou refroidissement.<br />

Le GIEC (1996) utilise le terme “changement climatique” pour tout changement de<br />

climat dans le temps, qu’il soit dû à la variabilité naturelle ou aux activités humaines.<br />

Cette définition diffère de celle qui est employée dans la Convention Cadre des<br />

Nations unies sur les Changements Climatiques(CCNUCC), dans laquelle le changement<br />

climatique s’applique à un changement de climat attribué directement ou indirectement aux<br />

activités humaines qui modifient la composition de l’atmosphère dans son ensemble et<br />

qui s’ajoute à la variabilité naturelle du climat constatée sur des périodes de temps<br />

comparables. La CCNUCC fait ainsi une distinction entre les « changements climatiques »<br />

qui peuvent être attribués aux activités humaines altérant la composition de l’atmosphère,<br />

et la « variabilité climatique » due à des causes naturelles. La variabilité climatique<br />

est donc une modification naturelle du climat et donc indépendante des activités<br />

humaines.<br />

‣ Extrêmes climatiques et extrêmes hydrologiques<br />

La définition appropriée ne peut être choisie qu'en fonction du contexte dans lequel on<br />

considère tel ou tel phénomène. Beniston and Stephenson (2004) proposent trois définitions<br />

du phénomène climatique extrême ou hydrologique, qui reposent sur différentes notions :<br />

- La définition peut être basée sur la rareté d'un phénomène climatique ou hydrologique ; on<br />

doit donc considérer sa fréquence ;<br />

- Elle peut également être basée sur l'intensité d'un phénomène ; ceci implique la<br />

considération de dépassement d'un seuil par des variables climatiques ou hydrologiques<br />

associées à ce phénomène ;<br />

- On peut également introduire la notion d'impact et s'appuyer sur des dégâts socioéconomiques<br />

causés par un phénomène.<br />

Pour Yan et al. (2008), est extrême un événement dont la probabilité est inférieure à 10%. Il y<br />

a une notion de période de retour qui vient alors s’insérer. Notons que la notion d’évènements<br />

extrêmes dépend du temps, il peut y avoir moins d’évènements extrêmes dans 100 ans<br />

puisque les pluies diluviennes, canicules ou crues peuvent survenir à une probabilité<br />

7


supérieure à 10%, un événement extrême dans 80 ans pourrait être une journée avec un<br />

débit de 68971,66 m3 d’eau/seconde, cette notion est subjective.<br />

. On va ainsi adopter la définition donnée par les climatologues dans le dernier rapport du<br />

Groupe d'experts Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat (GIEC ,2007) : « Un<br />

phénomène climatique extrême est un phénomène qui est rare dans le cadre de sa distribution<br />

de référence statistique à un endroit spécifique. Les définitions de « rare » varient, mais un<br />

phénomène climatique extrême serait normalement aussi rare ou plus rare que le 10 ème ou<br />

90ème percentile ». Cette définition permet de considérer deux caractéristiques importantes<br />

des extrêmes : leur fréquence et leur intensité.<br />

‣ Vulnérabilité<br />

Mesure dans laquelle un système est sensible – ou incapable de faire face – aux effets<br />

défavorables des changements climatiques ou hydrologiques, y compris la variabilité du<br />

climat et les phénomènes extrêmes. La vulnérabilité est fonction de la nature, de l’ampleur et<br />

du rythme de l’évolution et de la variation du climat à laquelle le système considéré est<br />

exposé, de la sensibilité de ce système et de sa capacité d’adaptation.<br />

‣ Atténuation<br />

Modification et substitution des techniques employées dans le but de réduire les ressources<br />

engagées et les émissions par unité de production. Bien que certaines politiques sociales,<br />

économiques et technologiques puissent contribuer à réduire les émissions, du point de vue du<br />

changement climatique, l’atténuation signifie la mise en œuvre de politiques destinées à<br />

réduire les émissions de gaz à effet de serre et à renforcer les puits. Il est question dans le<br />

texte de cette étude non de réduire les gaz à effet de serre, mais de minimiser, diminuer les<br />

effets négatifs des pluies sur les pratiques agricoles.<br />

‣ <strong>Adaptation</strong><br />

Initiatives et mesures prises pour réduire la vulnérabilité des systèmes naturels et humains aux<br />

effets des changements climatiques réels ou prévus.<br />

Le Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat (GIEC), définit la<br />

stratégie d’adaptation comme étant le mécanisme ou les actions entreprises par un<br />

système, une communauté, un individu en réaction aux impacts et effets présents et futurs<br />

8


induits par le changement climatique (GIEC, 2001). Pour Ogouwalé (2006), l’adaptation<br />

climatique apparaît être une des solutions qui permettraient à la communauté humaine de<br />

réduire les impacts des changements climatiques annoncés.<br />

L’adaptation consiste en un ajustement à l’intérieur d’un système humain, en réponse à un<br />

stimulus climatique actuel ou envisagé ou à ses effets, incluant la variabilité et les<br />

extrêmes climatiques (GIEC 2001). L’adaptation est donc un processus qui prend racine<br />

dans la socialisation, l’apprentissage social et politique, et s’exprime à travers des<br />

mécanismes et des décisions pour affronter les stress climatiques (NYONG et al, 2007).<br />

L’adaptation est un changement de procédure, de pratiques et de structures visant à limiter ou<br />

effacer les dommages potentiels ou à tirer bénéfice des opportunités créées par la variabilité et<br />

les changements climatiques (www.ipcc.ch/pub/syrgloss.pdf). Selon le dictionnaire Robert,<br />

l’adaptation est l’appropriation d’un organisme aux conditions externes et internes de<br />

l’existence, permettant à cet organisme de durer et de se reproduire. Pour atténuer les<br />

impacts des changements climatiques, l’adaptation climatique est souvent préconisée.<br />

Cette adaptation se résume à un ensemble de réajustements opérés ou auto-opérés à<br />

l’intérieur des systèmes naturel et humain, en réponse curative ou préventive aux<br />

stimuli climatiques actuels ou futurs ou à leurs effets en vue d’atténuer leurs nuisances ou<br />

d’en tirer opportunément profit (Issa, 1995). L’adaptation se résume en termes de stratégies<br />

mises en place pour atténuer les effets pervers (aléas) liés aux changements climatiques.<br />

4-Articulation de l’étude<br />

Ce travail est subdivisé en sept chapitres :<br />

Le premier chapitre expose sur les données et méthodes utilisées dans le cadre de l’analyse<br />

des valeurs extrêmes du climat et des débits hydrologiques.<br />

Le deuxième présente la situation climatique de référence en République du Congo.<br />

Le troisième, analyse la tendance des indices des valeurs extrêmes des précipitations<br />

journalières ;<br />

Le quatrième chapitre est consacré à l’analyse de l’évolution des valeurs journalières des<br />

températures minimales et maximales ;<br />

9


Le cinquième chapitre fait une récapitulation des tendances des principaux indices analysés et<br />

montre les effets possibles sur l’agriculture, les inondations et la dégradation de sol par<br />

l’érosion.<br />

Le sixième chapitre est consacré à l’étude des extrêmes hydrologiques de quelques cours<br />

d’eau du Congo.<br />

Le septième chapitre s’intéresse à la mise en place d’un cadre de validation des indices<br />

hydrologiques et climatiques.<br />

10


Chapitre 1<br />

Approche méthodologique<br />

<strong>Introduction</strong><br />

Plusieurs techniques et méthodes ont été développées ou adaptées par la communauté<br />

scientifique tout comme par des projets (STARDEX, ENSMBLE, ECA & D) pour analyser<br />

les extrêmes climatiques. Les méthodes utilisées dans cette étude sont tirées du « Guidelines<br />

on Analysis of extremes in a changing climate in support of informed decisions for<br />

adaptation » mis en place par l’Organisation Météorologique Mondiale à l’intention des<br />

décideurs (WMO, 2009). Ces méthodes ont été utilisées avec succès dans des nombreux<br />

travaux sur l’analyse des extrêmes des précipitations et des températures à travers le monde<br />

(Vincent et al., 2005 ; Aguilar et al., 2005; Meehl et al, 2000 ). Loin de faire un catalogue, le<br />

présent chapitre ne fait qu’un bref aperçu des méthodes qui seront utilisées dans le cadre de<br />

cette étude.<br />

1.1-Données<br />

1.1.1-Données climatologiques<br />

Nous avons utilisé les valeurs des précipitations et des températures (minimales et maximales)<br />

au pas de temps journalier sur la période allant du 01 janvier 1950 au 31 décembre 2010. Ces<br />

données, provenant des fichiers informatisés de la Direction de la Météorologie du Congo<br />

seront stockées dans la base de données développée par le Projet <strong>Africa</strong>in d’<strong>Adaptation</strong><br />

(PAA).<br />

L’étude du changement climatique à partir de séries brutes, sans contrôle spécifique ni<br />

examen des ruptures d’origine non climatique, peut conduire à des conclusions erronées.<br />

11


La qualité des données rassemblées diffère d'une station à l'autre. Néanmoins, obtenir des<br />

séries chronologiques presque complètes au niveau des différentes stations était le souci<br />

majeur qui nous a animé. Après 1996 la République du Congo a connu une instabilité sociopolitique<br />

qui s’est traduite par des lacunes dans la presque totalité des stations synoptiques du<br />

Congo. Douze stations synoptiques ont été retenues dont les renseignements sont portés dans<br />

le tableau 1 et la figure 1. Mais, pour le calcul des indices des températures, nous n’avons<br />

considéré que 11 stations. Celle de Makabana, présentant plusieurs lacunes dans les données,<br />

a été systématiquement écartée. Pour la seule raison que le logiciel ne peut calculer les indices<br />

d’une station ayant plus de 25% des données manquantes. Il convient aussi de signaler<br />

l’absence de la station de Souanké sur la liste. Aucune donnée n’a été fournie tout au moins<br />

sur les précipitations.<br />

Figure 1 :Localisation des stations synoptiques retenues<br />

12


Tableau 1:Stations synoptiques retenues<br />

Code (OMM) Station Longitude Latitude Altitude Période<br />

64400 Pointe-Noire 11°54E 4`49’S 17m 1950-2010<br />

64402 Mouyondzi 13°55’E 03°59’S 352 m 1950-2010<br />

64450 Brazzaville 15°51’E 01°54’S 377 m 1950-2010<br />

64452 Mpouya 16°13’E 02°37’S 313 m 1951-2010<br />

64453 Djambala 14°46’E 02°32’S 790 m 1950-2010<br />

64456 Makabana 12°37'E 03°29'S 160m 1957-1995<br />

64459 Dolisie 12°40’E 01°37’S 327 m 1951-2010<br />

66405 Sibiti 13`24E 3`44’S 535m 1950-2010<br />

644540 Gamboma 15°51’E 01°54’S 377 m 1950-2010<br />

644560 Makoua 15°39’E 00°1’S 380 m 1957-2010<br />

644580 Ouesso 16°04’E 03°17’N 352 m 1950-2010<br />

644590 Impfondo 18°04’E 01°37’N 327 m 1951-2010<br />

1.1.1-Données hydrologiques<br />

Il s’agit des valeurs des débits journaliers des trois cours d’eau qui ont été mises à notre<br />

disposition (tableau 2). Il s’agit de l’Oubangui dont la période d’étude va de 1970 à 2010, de<br />

la Sangha à Ouesso (1970 à 2010) et du Fleuve Congo à Brazzaville (1948 à 2010). Ces<br />

données proviennent De l’IRD (ex ORSTOM) et du GRSEN/DGRST<br />

Tableau 2: Stations hydrologiques retenues<br />

N° Hydrom Cours<br />

d’eau<br />

Station de<br />

référence<br />

Coordonnées géographiques<br />

Long. Lat. Altitude<br />

(m)<br />

Superficie bassin versant<br />

(Km2)<br />

Station<br />

Exutoire<br />

Période<br />

10705000105 F. Congo Brazzaville 015°19’ -04°16’ 314 3500000 3700000 1948-2011<br />

1060700105 Oubangui Bangui 16°03’ -04°22’ 345 488500 643900 1970-2011<br />

1070800120 Sangha Ouesso 16°03’ -01°37’ 326 158350 211120 1970-2011<br />

13


1.2. Méthodes statistiques<br />

L’analyse du climat se fait suivant une démarche classique qui répond aux étapes suivantes<br />

(Chaumont, 2004 ; WMO, 2009):<br />

‣ contrôle de qualité,<br />

‣ homogénéisation,<br />

‣ choix et calcul des indices,<br />

‣ application de tests<br />

‣ régionalisation.<br />

1.2.1-Contrôle de qualité<br />

Nous avons utilisé le programme disponible dans le logiciel RClimDex développé par la<br />

branche de recherches sur le climat du service météorologique du Canada (voir le<br />

http://cccma.seos.uvic.ca/ETCCDMI/software.shtml).<br />

Le procédé de contrôle de qualité dans RClimDex n'est pas censé être complet. Néanmoins,<br />

elle aide plutôt l’utilisateur à identifier les erreurs d’enregistrement qui peuvent exister sur<br />

des données quotidiennes (Peter, 2004 ; Planche, 2005) (figures 2 et 3). Les principes sont les<br />

suivants :<br />

‣ remplacer la température maximale quotidienne des valeurs erronées par -99.9, si la elle<br />

est inférieure à la température minimale quotidienne,<br />

‣ Il n’est pas possible d’avoir plus de 365 à 366 observations journalières par année ;<br />

‣ Le mois de février ne doit pas avoir plus de 28 observations quelle que soit l’année<br />

considérée ;<br />

‣ Les données manquantes ou négatives (pour les précipitations) sont remplacées par -99.9<br />

avant le contrôle de qualité par le logiciel.<br />

C’est un programme qui n’accepte que les formats des fichiers ASCII ou CSV. La<br />

configuration du fichier est la suivante (tableau 3).<br />

14


Tableau 3: Format de données dans RClimDex 1.0<br />

Années Mois Jours PRCPTOT Tmax Tmin<br />

1961 1 1 -99.9 37.2 25.5<br />

1961 1 2 21.3 36.3 23.4<br />

1961 1 3 20.2 35.3 25.3<br />

Figure 2: Exemple de contrôle de qualité des données des précipitations observées à la<br />

station de Mpouya (1950 à 2010)<br />

15


Figure 3: Exemple de contrôle de qualité des données des précipitations observées à la<br />

station de Mouyondzi (1950 à 2010)<br />

1.2.2-Homogénéisation<br />

Le terme homogénéisation désigne la correction de séries de données présentant des ruptures<br />

artificielles dues à des modifications dans les réseaux d’observations (déplacement de station,<br />

changement d’instrument de mesure, changement dans l’environnement immédiat d’une<br />

station, changement d’observateur, etc.). Ces ruptures artificielles sont présentes dans la<br />

plupart des enregistrements climatiques et peuvent interférer avec les variations réelles du<br />

climat. La détection et la correction de ces ruptures sont nécessaires pour construire des bases<br />

de données climatiques qui serviront ultérieurement à analyser le signal climatique et suivre<br />

son évolution dans le temps.<br />

Omettre de corriger ces ruptures artificielles implique le risque que les projections futures<br />

basées sur les observations passées soient biaisées.<br />

Après le contrôle de qualité, les différentes valeurs de chacune des stations ont été<br />

homogénéisées à partir du progiciel RHtestV3.r<br />

Les fonctions de RHtestsV3 peuvent traiter des séries annuelles, mensuelles ou<br />

quotidiennes d’erreurs gaussiennes (veuillez noter que la procédure RHtests_dlyPrpc<br />

doit être utilisée pour l’homogénéisation des séries de précipitation quotidienne qui<br />

sont typiquement non-gaussiennes); il est cependant correct d’utiliser les fonctions<br />

RHtestsV3 sur une transformée-log des précipitations totales mensuelles et annuelles.<br />

Chaque série de données d’entrée doit être stockée dans un fichier distinct (p. ex., un<br />

16


fichier nommé Example.dat), dans lequel les trois premières colonnes représentent les<br />

dates d’observation (AAAA pour l’année du calendrier, MM pour le mois et JJ pour le<br />

jour) et la quatrième colonne, les valeurs des données d’observation (ou code de<br />

valeur absente).<br />

Il est à noter que pour les séries mensuelles, JJ=00, et pour les séries annuelles,<br />

MM=00 et JJ=00 (tableaux 4 et 5). Par exemple :<br />

Tableau 4 et 5: Format de données dans RHtestV3.r<br />

Série quotidienne OU Série mensuelle<br />

Années Mois Jours Pluies<br />

1994 1 27 8.1<br />

1994 1 28 5.3<br />

1994 1 29 4.9<br />

1994 1 30 4.9<br />

1994 1 31 4.0<br />

1994 2 1 3.9<br />

1994 2 2 7.2<br />

1994 2 3 8.7<br />

1994 2 4 6.3<br />

1994 2 5 -999.<br />

1994 2 6 -999.<br />

1994 2 7 -999.<br />

1994 2 8 -999.<br />

1994 2 9 9.0<br />

1994 2 10 6.0<br />

Années Mois Jours Pluies<br />

1967 7 0 1015.70<br />

1967 8 0 1015.95<br />

1967 9 0 1016.10<br />

1967 10 0 -999.99<br />

1967 11 0 1010.71<br />

1967 12 0 1011.58<br />

1968 1 0 1009.37<br />

1968 2 0 1003.07<br />

1968 3 0 1011.94<br />

1968 4 0 1014.74<br />

1968 5 0 1009.59<br />

1968 6 0 1011.77<br />

1968 7 0 1014.35<br />

1968 8 0 1010.87<br />

1968 9 0 1016.45<br />

Les dates des données d’entrée doivent être consécutives et dans l’ordre du calendrier.<br />

Autrement, le programme se fermera en produisant un message d’erreur contenant la première<br />

date où l’erreur de données s’est produite. Par exemple : les quatre lignes du 5 au 8 février<br />

1994 de l’exemple de série quotidienne ci-dessus doivent être incluses dans le fichier d’entrée<br />

de données. Elles ne doivent pas être supprimées en raison de leurs données manquantes. La<br />

ligne du 10 février 1994 ne doit pas être avant le 9 février 1994, etc.<br />

<br />

L’exigence ci-dessus s’applique à la série de base et à la série de référence, si elles<br />

sont utilisées. Les séries de base et de référence peuvent comporter des dates pour<br />

diverses périodes (il n’est pas nécessaire qu’elles soient de même longueur), mais dans<br />

ce cas, seules les périodes communes à la série de base et à celle de référence sont<br />

17


testées/analysées. Il est à noter qu’il peut manquer des valeurs à certaines dates/heures<br />

dans les séries de base et de référence, mais alors il faut que le même code soit utilisé<br />

pour indiquer les valeurs absentes. Toutes les dates et heures correspondant aux<br />

valeurs manquantes, que ce soit dans la série de base, ou dans la série de référence, ou<br />

dans les deux séries, sont alors exclues de l’analyse.<br />

Ce logiciel peut être utilisé pour détecter et ajuster des points de changement multiples (des<br />

sauts) pouvant exister dans une série de données comportant des erreurs autorégressives du<br />

premier ordre [mais les séries de précipitations doivent être traitées avec le logiciel<br />

RHtests_dlyPrpc (Wang et al. 2010)]. Il est basé sur le test t maxima avec pénalité (Wang et<br />

al. 2007) et le test F maxima avec pénalité (Wang 2008b), imbriqués dans un algorithme de<br />

test récursif (Wang 2008a), avec un facteur d’auto corrélation avec retard de 1 (si significatif)<br />

appliqué à la série temporelle étant prise en compte. La série temporelle testée peut présenter<br />

une tendance nulle ou linéaire pendant toute la durée d’enregistrement. Le problème de la<br />

répartition non uniforme des taux de fausse alarme et de la puissance de détection est aussi<br />

grandement réduit au moyen de fonctions de pénalité empiriques.<br />

Aussi, RHtestsV3 permet la détection de points de changement lorsqu’on ne dispose pas de<br />

série de référence homogène (figures 4 et 7).<br />

Année de rupture<br />

Figure 4:Exemple d’une série non-homogène des températures minimales à Mouyondzi. Cette<br />

figure montre plusieurs ruptures ou sauts vers 1964, 1970, 1989 et 2000.<br />

18


Figure 5: Exemple d’une série homogène des précipitations à la station de Ouesso<br />

Figure 6: Exemple d’une série homogène des débits du fleuve Congo à Brazzaville<br />

Figure 7 : Exemple d’une série non-homogène des débits de la Sangha à Ouesso. La rupture<br />

est intervenue en avril 1971.<br />

19


L’homogénéisation des séries mensuelles fournit la date et l’amplitude des ruptures détectées.<br />

S’il n’est pas possible d’appliquer les coefficients correcteurs aux données quotidiennes, les<br />

dates des ruptures permettent néanmoins de déterminer des périodes supposées homogènes.<br />

Cette méthode offre l’avantage, d’une part, de bénéficier des travaux de correction et de<br />

comblement des séries des données climatiques considérées lors de la phase<br />

d’homogénéisation des séries mensuelles et, d’autre part, de pouvoir associer<br />

systématiquement un diagnostic sur la moyenne à un diagnostic sur les extrêmes. Entre cette<br />

date et la fin de la série, la série devient série quotidienne de référence (SQR). La période<br />

allant de 1965 à 1994 a été retenue comme normale climatique pour calculer les indices des<br />

extrêmes climatiques pour l’ensemble du pays. Il est difficile dans le contexte du Congo de<br />

trouver une station de référence pouvant permettre de corriger les lacunes détectées. La<br />

longueur disproportionnée des séries, la différence des climats entre station et des états de<br />

surfaces rendent difficile voire impossible le choix d’une station de référence. Cette approche<br />

dite de sélection sans correction des données quotidiennes a déjà été employée dans<br />

différentes études sur l’évolution observée du climat (Frich et al, 2002 ; Moisselin et<br />

Dubuisson, 2006 ; Katerina, 2007 ; Sensoy S. et al, 2008 ; Publina, 2009).<br />

1.2.3-Indices<br />

Pour analyser les extrêmes de pluies, nous avons procédé par le calcul des indices. L'avantage<br />

d'utiliser les indices pour la détection du changement climatique est qu’ils peuvent être<br />

appliqués à différents paramètres du climat tels que les températures minimales, les<br />

températures maximales et les précipitations au pas de temps journalier; ils permettent aussi<br />

une comparaison facile des tendances entre diverses régions appartenant à des zones<br />

climatiques différentes ; les indices des extrêmes climatiques sont facilement compréhensibles<br />

et maniables pour des études d'impacts climatiques sur le plan socio-économique (Christensen<br />

et al, 2002 ; Loredana, 2008). .<br />

De nombreux indices climatiques ont été définis par la communauté des climatologues<br />

Le projet ClimateVariability and Predictability (Clivar) du <strong>Programme</strong> Mondial de<br />

Recherche sur le Climat (PMRC) de l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM) a<br />

proposé une liste de différents indices. Certains d’entre eux sont repris et calculés pour<br />

différentes séries dans le cadre du projet européen European ClimateAssessment and Dataset<br />

20


(ECA&D) dont le site Internet présente un dictionnaire complet d’indices<br />

(http://eca.knmi.nl/indicesextremes/indicesdictionary.php#5) de 60 indices correspondant aux<br />

différents aspects du changement climatique.<br />

Le logiciel "RClimDex" offre un calibre approprié pour calculer ces indices de manière<br />

efficace. Un total de 27 indices a été suggéré par l’Equipe d’experts sur la détection d’indices<br />

du changement climatique (Expert Team on Climate Change Detction indices ETCCDI) du<br />

groupe conjoint de la Commission de climatologie et du Clivar CCI/CLIVAR/JCOMM sur la<br />

détection et les indices de changement de climat avec les foyers primaires sur des extrêmes<br />

pour détecter les changements de l'intensité, de la fréquence et de la durée des événements,<br />

peuvant être calculés par ce logiciel.<br />

Le groupe de travail commun Clivar-Commission de climatologie de l’OMM recommande<br />

une liste de dix indices simples et accessibles (Frich et al., 2002).<br />

Les indices, élaborés à l’échelle annuelle par le programme RClimDex (Zhang X. et al.,<br />

2004), peuvent être regroupés en plusieurs catégories (Alexander et al., 2005).<br />

On distingue :<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

Les indices basés sur des percentiles fournissant des informations sur la température des<br />

nuits froides (TN10p), des nuits chaudes (TN90p), des jours froids (TX10p) et des jours<br />

chauds (TX90p)<br />

Les indices absolus représentent les valeurs maximale ou minimale de la température au<br />

cours d'une période donnée de temps (saison, année) comme la température maximale la<br />

plus élevée (TXx), la température minimale la plus élevée (TNx), la plus basse<br />

température maximale (TXn) ou la plus basse température minimale (TNn), les totaux des<br />

précipitations journalières au-dessus des percentiles 95 (jours très humides (R95p)) et 99<br />

(jours extrêmement humides (R99p)); les totaux de ces indices varient d’une station à une<br />

autre même quand les différentes stations sont influencées par un même type de climat; il<br />

est donc impossible d’avoir une valeur commune à toutes les stations pour définir le R95p<br />

et le R99p.<br />

Les indices des précipitations maximales d’1 jour (RX1day) et de 5 jours consécutifs<br />

(RX5day);<br />

Les indices de la durée maximale des périodes sèches (R journalière =1mm: CWD); l’amplitude diurne thermique, l’indicateur des<br />

21


durées des séquences chaudes (WSDI), de l’indicateur des durées des séquences fraîches<br />

(CSDI) ;<br />

Les indices seuils, définis sur la base du numéro des jours où l’intensité de la précipitation<br />

est supérieure à un seuil déterminé, c'est-à-dire, 10 mm (R10) et 20 mm (R20); jours de<br />

gel ou FDO(TN25°C), jours de glace ou IDO (TN20°C) ;<br />

Les indices des conditions moyennes, c'est-à-dire les totaux annuels des précipitations<br />

(PRCPTOT) et l’intensité moyenne journalière (SDII), Amplitude de température diurne<br />

journalière (ATD), longueur de saison de croissance (GSL).<br />

Tous ces indices sont représentés dans les tableaux 6 et 7 ci-après :<br />

Tableau 6: Indices des extrêmes des précipitations journalières (Xuebin Zhang et Feng Yang,<br />

2004)<br />

Précipitations<br />

Identification Noms de l’indice Définition Unité<br />

1-PRCPTOT Total annuel des pluies Précipitations totales annuelles des jours pluvieux (RR ≥<br />

1,0 mm)<br />

2-RX1day<br />

Hauteur maximale des<br />

Précipitations d’un jour<br />

3-Rx5day Cumul maximal des<br />

précipitations de 5 jours<br />

4-R10 Nombre de jours de<br />

précipitations ≥ 10 mm<br />

5-R20 Nombre de jours de<br />

précipitations ≥ 20 mm<br />

6-Rnn*<br />

Nombre de jours audessus<br />

du nn millimètre<br />

Précipitation totale maximale d’un jour pluvieux<br />

Précipitation totale maximale sur 5 jours pluvieux<br />

consécutifs pendant l’année<br />

Nombre de jours de l’année avec précipitation ≥ 10 mm<br />

Nombre de jours de l’année avec précipitations ≥ 20 mm<br />

Compte le nombre de jours dans l’année dont la valeur est<br />

au-dessus du seuil fixé par le décideur<br />

7-R95p Jours très pluvieux Précipitation totale annuelle avec précipitation > 95 e<br />

percentile<br />

8-R99p Jours extrêmement<br />

pluvieux<br />

9-SDII Intensité simple des<br />

pluies<br />

Précipitations totales annuelles avec les précipitations ><br />

99 e percentile<br />

Total annuel des précipitations sur le nombre des jours<br />

pluvieux (PRCP ≥1,0 mm)<br />

10-CDD Jours secs consécutifs Nombre maximal des jours consécutifs avec précipitations<br />

journalières < 1 mm<br />

11-CWD Jours pluvieux<br />

consécutifs<br />

Nombre maximal de jours consécutifs avec des<br />

précipitations journalières ≥1 mm<br />

mm<br />

mm<br />

mm<br />

jour<br />

jour<br />

jours<br />

mm<br />

mm<br />

mm/jour<br />

jour<br />

jour<br />

22


Tableau 7: Indices des extrêmes des températures journalières (Xuebin Zhang et Feng Yang,<br />

2004)<br />

Températures<br />

Indices Noms Définition Unités<br />

12-FDO* Jours de gel Compte le nombre de jours dans l’année quand la TN (minimum<br />

journalière) < 0°C<br />

13-SU25* Jours d’été Compte le nombre de jours dans l’année quand la TX (maximum<br />

journalière) > 25°C<br />

14-IDO* Jours de glace Compte le nombre de jours dans l’année quand la TX (minimum<br />

journalière) < 0°C<br />

15-TR20* Nuits tropicales Compte le nombre de jours dans l’année quand la TX (minimum<br />

journalières) > 20°C<br />

Jours<br />

jours<br />

jours<br />

jours<br />

16-GSL*<br />

Longueur de saison<br />

de croissance<br />

(à partir du 1 er janvier au 31 décembre dans l’hémisphère Nord, du<br />

1 er juillet au 30 juin dans l’hémisphère Sud) compte le 1 er jour de<br />

l’année quand le cumul de 6 jours consécutifs TG > 5°C et le<br />

premier jour de l’année dont la somme des températures est < 5°C<br />

(après le 1 er juillet dans l’hémisphère Nord et le 1 er janvier dans<br />

l’hémisphère sud)<br />

Jours<br />

17-TXx Maximum des<br />

Tmax<br />

Température maximale la plus élevée dans l’année °C<br />

18-TN X Maximum des Tmin Température minimale la plus forte dans l’année °C<br />

19-TX n Minimum des Tmax Température maximale la plus basse dans l’année °C<br />

20-TN n Minimum des Tmin Température minimale la plus basse dans l’année °C<br />

21-TN 10p Nuits relativement<br />

fraiches<br />

22-TX 10p Jours relativement<br />

frais<br />

23-TN 90p Nuits relativement<br />

chaudes<br />

24-TX 90p Nuits relativement<br />

chaudes<br />

25-WSDI Indicateur des<br />

durées des<br />

séquences chaudes<br />

26-CSDI Indicateur des<br />

durées des<br />

séquences fraiches<br />

Pourcentage des jours avec Tmin 90 eme percentile<br />

Nombre de jours dans l’année avec au moins six jours consécutifs où<br />

Tmax > 90 e percentile<br />

Nombre de jours dans l’année avec au moins six jours consécutifs où<br />

Tmin < 10 e percentile<br />

%jours<br />

%jours<br />

%jours<br />

%jours<br />

%jours<br />

%jours<br />

27-ATD<br />

Amplitude<br />

Thermiques Diurne<br />

Différence moyenne annuelle entre Tmax et Tmin °C<br />

23


Tableau 8: Indices hydrologiques<br />

Identification Noms de l’indice Définition Unité<br />

1-Fn1day Dédit minimum Débit le plus faible observé en une journée m 3 /sec<br />

d’une journée pendant une année<br />

2-Fx1day Dédit maximum Débit le plus fort observé en une journée pendant m 3 /sec<br />

d’une journée une année<br />

3-F10p Débit faible Nombre des jours avec Débits


1.2.5-Tests statistiques<br />

1.2.5.1-Estimateur de la pente<br />

Il a permis de détecter la tendance (trends) de l’évolution des précipitations. Cette statistique<br />

non paramétrique calcule l'importance de toutes les tendances significatives trouvées.<br />

L'estimateur de pente (slope estimator ) de Sen (Sen, 1968) est calculé comme suit :<br />

pour j=1, …,12 ;<br />

L'évaluation de la pente et de la médiane de toutes les valeurs de<br />

trop forte pour les valeurs extrêmement rares ; les valeurs de<br />

. Hirsch et al. (1982) est<br />

sont calculées sur les<br />

valeurs qui sont des multiples de 12 mois. Les effets de confusion de la corrélation périodique<br />

sont peu probables. Les seuils de confiance pour cet estimateur de pente sont calculés à partir<br />

d’un percentile simple de toutes les valeurs de pentes calculées. La méthode de Sen (1968)<br />

obéit au principe suivant : si le slope error est supérieur au slope estimate, alors le slope<br />

estimator est faux. Si le p-value est inférieur à 0.05, la tendance est significative au seuil de<br />

confiance de 95%. Appliquée sur la description des indices des extrêmes par Aguilar et al.<br />

(2005) et par Zhang et al. (2000), cette méthode a été adaptée avec succès en climatologie<br />

dans l’analyse des températures annuelles du Canada, à l’étude des vagues de chaleurs dans<br />

l’hémisphère Nord par Wang et Swail (2001) et des précipitations du Nord Congo par<br />

Maleké (2010).<br />

1.2.5.2-Généralisation des Valeurs Extrêmes (GEV)<br />

La modélisation statistique des séries (WMO, 1989) suppose que l’on choisisse au préalable :<br />

‣ La façon de constituer un échantillon,<br />

‣ Une loi de distribution,<br />

‣ Une méthode d’estimation des paramètres et des quantiles,<br />

‣ Un schéma qui permet l’utilisation conjointe de données locales et régionales.<br />

Dans le cadre de cette étude, le GEV paraît être le mieux adapté.<br />

L’étude des extrêmes passe par l'analyse du maximum d'un échantillon de taille n. Soit {X1,<br />

X2, ..., Xn} un échantillon de variables aléatoires. Par exemple des observations de la<br />

25


température moyenne journalière durant la période d’étude (n =54 ans), et Mn = max{X1, X2,<br />

..., Xn} est la plus grande valeur de l'échantillon.<br />

L'analyse des maxima d'échantillons de taille n est également appelée analyse des maxima par<br />

bloc. Dans notre analyse, un bloc correspond à une année et Mn est le maximum journalier.<br />

On dit qu’une variable aléatoire X appartient à la famille de distributions GEV (Generalized<br />

Extreme Value Distribution) si sa fonction de distribution FX(x) peut être mise sous la forme :<br />

<br />

Fxxexp1<br />

<br />

<br />

1<br />

<br />

x<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

, 0, .<br />

et où t max t,0<br />

. µ est donc un paramètre de localisation un<br />

paramètre d’échelle et un paramètre de forme.<br />

‣ Paramètres du modèle<br />

Pour comprendre le comportement de Mn, une autre approche consiste à accepter que cette<br />

fonction F soit inconnue, et d’essayer de voir à quelle famille de distribution nous pouvons<br />

l’apparenter. L’estimation des paramètres peut s’effectuer en évaluant le maximum de<br />

vraisemblance de l’échantillon. Calculons la vraisemblance d’un jeu de données Z1, . . ., Zm<br />

indépendantes. Et suivant la loi de probabilité aux valeurs extrêmes f GEV , ,<br />

;<br />

où est un paramètre de forme (shape parameter) encore appelé indice des valeurs extrêmes<br />

ou indice de queue. Plus cet indice est grand en valeur absolue, plus le poids des extrêmes<br />

dans la distribution initiale est important. On parle alors des distributions à « queue épaisses ».<br />

Trois cas sont possibles :<br />

> 0, G , ,<br />

suit la loi de Fréchet<br />

< 0, G , ,<br />

suit la loi de Weibull<br />

→0, G<br />

, ,<br />

suit la loi de Fréchet<br />

26


‣ Niveaux et périodes de retour<br />

Dans le cadre de notre problème de prédiction des événements extrêmes, on aimerait<br />

connaître la probabilité de retour à laquelle un événement extrême serait observé.<br />

Cet argument conduit à l’approche suivante : Les données sont stockées dans des séquences<br />

d’observations de taille n, pour une grande valeur de n, ce qui génère une série de maxima de<br />

blocs Mn1, Mn2 . . . Mn, sur lesquels la distribution GEV peut être ajustée. Souvent ces blocs<br />

sont choisis de telle manière qu’ils correspondent à une période d’une année, de manière à ce<br />

que les maxima de blocs correspondent aux maxima journaliers. Nous pouvons ensuite<br />

calculer les quantiles de la loi GEV :<br />

xp<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

log<br />

<br />

<br />

1<br />

log 1<br />

p<br />

log 1<br />

p<br />

<br />

<br />

,<br />

<br />

,<br />

0<br />

0<br />

Où la valeur xp est le (1 − p)-quantile de la loi GEV : G (xp) = 1 − p. Ainsi, dans la<br />

terminologie commune, la valeur xp est le niveau de retour associé à la période de retour 1/p<br />

moyennant un degré raisonnable de précision, le niveau xp serait en effet excédé en moyenne<br />

toutes les 1/p années. Plus précisément, xp est dépassé sur le maximum annuel au cours d’une<br />

année donnée avec probabilité.<br />

Dans la pratique, nous estimons les niveaux de retour pour une valeur fixée p, en remplaçant<br />

dans la formule précédente les estimations des paramètres par le maximum de<br />

vraisemblances. Aussi, nous obtenons les formules suivantes :<br />

Nous avons appliqué cette théorie sur les données hydrologiques. Elle nous a permis de<br />

modéliser statistiquement les données journalières des débits (Guillou et Willems, 2006 ;<br />

Receanu, 2009). Ce programme est incorporé toolkit extReme qui est une extension du<br />

logiciel R, développée par Gilleland et al, 2005. Elle est souvent utilisée dans l’analyse du<br />

temps et du climat.<br />

27


Conclusion partielle du chapitre 1<br />

Les méthodes présentées dans ce chapitre sont les plus utilisées dans le cadre de l’analyse des<br />

valeurs extrêmes du climat et que nous avons adoptées pour notre étude. Ces méthodes sont<br />

largement développées et détaillées dans beaucoup d’articles et ouvrages d’économétrie,<br />

d’assurance et de climatologie.<br />

28


Chapitre 2<br />

Situation climatique de référence<br />

<strong>Introduction</strong><br />

Ce chapitre présente la répartition spatiale des températures et des précipitations en<br />

République du Congo d’une part, et l’évolution du climat dans le passé par le biais des cartes<br />

d’autre part.<br />

2.1-Configurations spatiales du climat<br />

2.1.1-Configurations spatiales annuelles des températures<br />

‣ Températures maximales<br />

Les températures maximales dans l’ensemble du territoire congolais varient entre 26 ,08°C et<br />

31,56°C. Les valeurs les plus élevées sont enregistrées dans la partie Nord-est du pays et dans<br />

une certaine mesure dans l’extrême sud. Elles sont comprises entre 29°C et 31,56°C.<br />

Le noyau des faibles températures est observé dans la partie sud et ouest du Congo, plus<br />

précisément dans le Chaillu et sur les plateaux Batéké. Les valeurs observées dans cette zone<br />

n’atteignent point 28°C quelle que soit l’année considérée (figure 8)<br />

29


Figure 8: Répartition spatiale des températures minimales<br />

‣ Configurations annuelles des températures minimales<br />

En République du Congo, les températures minimales moyennes observées dans l’année<br />

oscillent entre 17,29°C et 21,48°C. La répartition spatiale des valeurs minimales présentent<br />

deux grands noyaux : un noyau de fortes valeurs centré sur Ouesso et une bonne partie de la<br />

Cuvette Congolaise et le noyau de faibles valeurs sur le plateau Djambala. La zone côtière<br />

présente le même comportement thermique que la Cuvette Congolaise (figure 9).<br />

30


Figure 9 : Répartition spatiale des températures minimales (1950-2010)<br />

2.1.2-Configuration annuelles des précipitations<br />

Le régime pluviométrique annuel sur la période 1951- 2010 (Figure 10) se caractérise par des<br />

quantités, allant en moyenne, de 1200 à 2100 mm sur le territoire national ; les quantités de<br />

pluies les plus importantes enregistrées sur la partie centrale et nord. On observe deux zones<br />

de maximum et une zone de minimum : Le maximum absolu centré dans la zone des plateaux<br />

autour de Djambala et le maximum relatif sur le nord-est autour d’Impfondo, Le minimum est<br />

observé le long du littoral et dans la vallée du Niari.<br />

31


Figure 10: Configuration spatiale des précipitations (1950-2010)<br />

2.2. Evolution du climat<br />

2.2.1. Evolution des températures<br />

Les études antérieures avaient permis de mettre en évidence deux sous-périodes dans le cadre<br />

de l’évolution des températures (Massouangui Kifouala, 2002 ; Ovoua, 2004 ; Mpounza et al.,<br />

2003 ; Gantsiala Mbouala, 2011) ; Elles sont ainsi résumées dans le tableau ci-dessus :<br />

32


Tableau 9: sous-périodes de l’évolution des températures au Congo de 1950 à 2006<br />

(Gantsiala Mbouala, 2011)<br />

Températures<br />

Sous-périodes<br />

Période 1(P1) Période 2 (P2)<br />

Minimales 1950-1985 1986-2006<br />

Maximales 1950-1969 1970-2006<br />

C’est sur cette base que nous établis les cartes passées de l’évolution des températures en<br />

République du Congo.<br />

‣ Evolution des températures minimales<br />

Comme au niveau des températures maximales, on observe une tendance au réchauffement<br />

qui se fait d’est vers l’ouest dans la partie nord du Congo (figure 11). La courbe de 20,6°C<br />

passe désormais au-dessus d’Impfondo ; il sied aussi de faire remarquer l’apparition de la<br />

courbe de 21°C dans la Cuvette Congolaise. La zone côtière, à l’image du Nord Congo<br />

connaît un réchauffement climatique. L’isotherme de 21°C passe désormais vers le Mayonbe<br />

pendant la deuxième sous-période.<br />

33


Figure 11: Evolution des températures minimales pendant P1 et P2<br />

‣ Températures maximales<br />

L’observation de la figure 12 montre un décalage des isothermes surtout dans le Nord du<br />

Congo de l’est vers l’ouest. La courbe de 30°C sur la figure 1950-1969est remplacée par celle<br />

de 30,6°C sur la figure 1970-2006, tout comme celle de 30,6°C par celle de 31°C. Au même<br />

moment, on note un refroidissement des Plateaux de Djambala et une partie du Chaillu.<br />

34


Figure 12 : Evolution des températures minimales pendant P1 et P2<br />

35


2.2.2-Evolution décennale des pluies<br />

‣ La période 1951-1980<br />

La période 1951-1980 se caractérise par des pluies annuelles plus faibles que celles de la<br />

moyenne 1951-2010 sur le littoral et la vallée du Niari et des quantités de pluies plus<br />

importantes partout ailleurs sur le territoire national.<br />

On note aussi un contraste général nord/sud avec des quantités de pluies plus importantes<br />

dans la partie centrale et nord et des quantités relativement faibles le long du littoral et dans la<br />

vallée du Niari. (Figure 13)<br />

‣ La période 1981-2010<br />

La période récente (1981-2010) se caractérise par une baisse des cumuls annuels de pluies sur<br />

les 2 zones de maximums observés au cours de la période 1951-1980 et une augmentation des<br />

pluies le long du littoral et dans vallée du Niari (figure 13).<br />

Cependant le contraste général nord/sud demeure avec des quantités plus importantes dans la<br />

partie centrale et nord et des quantités relativement faibles le long du littoral et dans la vallée<br />

du Niari.<br />

36


Figure 13: Evolution des précipitations pendant les sous-périodes 1950-1980 et 1981-2010<br />

37


Conclusion du chapitre 2<br />

En résumé, il convient de retenir que les précipitations et les températures sont très<br />

inégalement réparties en République du Congo. Cette répartition est en rapport avec le relief<br />

et la continentalité. Les zones les plus élevées sont les pluvieuses et les moins chaudes. Elles<br />

s’opposent aux zones basses qui enregistrent des faibles précipitations et des fortes<br />

températures.<br />

Le climat de la République du Congo connait un réchauffement ressenti dans l’ensemble du<br />

pays. Quant aux précipitations, elles présentent une évolution qui varie d’une zone à une<br />

autre.<br />

38


Chapitre 3 :<br />

Tendances des indices des extrêmes<br />

des précipitations<br />

<strong>Introduction</strong><br />

Les précipitations représentent l’élément météorologique qui définit mieux le climat de la<br />

zone intertropicale en générale et de la République du Congo en particulier. Elles permettent<br />

la bonne pratique économique des populations comme l’agriculture, une agriculture qui est<br />

pour l’essentielle pluviale. Les cycles culturaux suivent le rythme des précipitations. Les<br />

précipitations constituent la source principale de ravitaillement des cours d’eau et des nappes.<br />

Si jamais elles venaient à changer, les conséquences seront multiples. Faire une analyse de<br />

l’évolution des précipitations de la République du Congo est le principal objectif que vise ce<br />

chapitre.<br />

3.1-Jours consécutivement sec (CDD)<br />

L’évolution de cet indice est marquée par une baisse très significative (fig. 14). Cette baisse<br />

est plus considérable à Dolisie, Mouyondzi, Mpouya et Sibiti. Elle est évaluée entre -0,401 et<br />

-0,814% jours/année. Dans les autres stations comme Djambala, Gamboma, Makoua cette<br />

baisse est assez faible. Elle ne dépasse pas -0.11%jours/an. Les stations de Brazzaville,<br />

d’Impfondo, de Ouesso et de Pointe-Noire sont caractérisées par une hausse qui va de 0,08 à<br />

0,45%jours/an. Cette hausse est plus accusée à Makabana qui a enregistré une valeur de<br />

1,259% des jours consécutifs sans pluies/année.<br />

39


Figure 14: Evolution des jours consécutivement sec (1950-2010)<br />

40


3.2-Jours consécutivement humides CWD<br />

La figure 15 présente l’évolution des jours pluvieux consécutifs au Congo sur la période allant<br />

de 1950 à 2010. L’observation de cette figure nous permet de constater que cet indice connait<br />

une baisse comprise entre -0,011 et -0,034% jours/année. La baisse est moins accusée à<br />

Impfondo, Gamboma et Makoua où elle ne dépasse pas -0,011% jour/ année. Les stations de<br />

Brazzaville, Djambala, Dolisie, Mpouya et Sibiti sont caractérisées par des CWD en nette<br />

augmentation. Cette hausse va de 0,002 à 0,018% jours/an.<br />

Figure 15: Evolution du nombre de jours consécutivement humides (1950-2010)<br />

41


3.3-Totaux annuels des précipitations (PRCPTOT)<br />

L’indice des totaux des pluies est caractérisé par une tendance à la baisse (fig.16). Sept<br />

stations sur 11 analysées sont frappées par cette récession pluviométrique qui est comprise<br />

entre -9,577 et -0,776 mm d’eau/an). Cette baisse est plus impressionnante dans les stations<br />

situées dans la partie nord du Congo. Il s’agit précisément de Makoua (-9,577 mm d’eau/an),<br />

de Gamboma (-4,361 mm d’eau/an), d’Impfondo (-3,827 mm d’eau/an). Dans la partie sud du<br />

Congo, la baisse est observée surtout dans les localités de Sibiti (-3,573 mm d’eau/an), de<br />

Pointe-Noire (-2,118 mm d’eau/an) et de Mpouya (-1,044 mm d’eau/an). A Dolisie,<br />

Makabana et Ouesso les totaux des pluies sont en nette augmentation. Cette augmentation<br />

atteint 18,506 mm d’eau/an à Djambala.<br />

Figure 16: Evolution des totaux annuels des précipitations (1950-2010)<br />

42


3.4-Maximum d’une journée de pluies (R1days)<br />

On note une diminution très significative des maximums des pluies d’une journée dans<br />

l’ensemble du pays (fig.17). Cette tendance est plus accusée à la station de Makoua où on a<br />

enregistré une diminution de l’ordre de -1,034 mm d’eau/décade sur la période allant de 1950<br />

à 2010. Dans les stations de Mouyondzi, Sibiti et Makabana, cette baisse varie entre -0,018 et<br />

-0,491 mm d’eau par décade. Par contre, Brazzaville, Gamboma, Mpouya et Impfondo<br />

accusent une hausse comprise entre 0,101 et 0,36 mm d’eau/décade.<br />

Figure 17: Evolution du maximum d’une journée de pluies (1950-2010)<br />

43


3.5-Maximum de cinq jours de pluies (R5days)<br />

Les valeurs portées sur la figure traduisent l’évolution des maximums de cinq jours<br />

consécutifs de pluies sur la période allant de 1950 à 2010 (fig.18). Dans l’ensemble, on note<br />

une tendance à la baisse de cet indice ; une baisse comprise entre -0,057 et -1,034 mm d’eau<br />

par décade à Makoua, Gamboma, Sibiti et Mouyondzi. La station de Makoua est celle qui<br />

enregistre la plus importante récession des maximums des pluies de cinq jours consécutifs.<br />

Djambala (1,098 mm d’eau/décade) est caractérisé par une importante hausse. Elle est<br />

comprise entre 0,129 à 0,404 mm d’eau/décade à Pointe-Noire, Ouesso, Mpouya et<br />

Brazzaville.<br />

Figure 18: Evolution du maximum de cinq jours de pluies (1950-2010)<br />

44


3.6-Nombre de jours des pluies ≥ R10 mm<br />

Le nombre de jours pluvieux supérieurs à 10 mm d’eau connait une baisse en République du<br />

Congo (fig.19). Cette baisse très significative est observée à Sibiti, Pointe-Noire, Mpouya,<br />

Makoua, Impfondo, Gamboma et à Brazzaville. Elle est estimée entre -0.02 et -0,253 mm<br />

d’eau par décade. Les stations de Djambala (0,189 mm d’eau/décade), de Dolisie (0,009 mm<br />

d’eau/décade), de Makabana (0,061 mm d’eau/décade), de Mouyondzi (0,246 mm<br />

d’eau/décade) et de Ouesso (0,06 mm d’eau/décade) présentent une tendance à la hausse.<br />

Figure 19: Evolution du nombre de jours des pluies ≥ R10 mm (1950-2010)<br />

45


3.7-Nombre de jours pluvieux ≥ R20 mm<br />

Sept stations synoptiques sur onze enregistrent une récession de nombre de jours pluvieux<br />

≥10 mm d’eau (fig.20). Il s’agit principalement des stations de Brazzaville, Gamboma,<br />

Impfondo, Makoua, Mpouya, Pointe-Noire et de Sibiti. La baisse observée dans ces stations<br />

va de -0,024 à 0,082 mm d’eau/décade. Les stations de Djambala (0,096 mmd’eau/décade),<br />

Dolisie (0,002 mmd’eau/décade), Makabana (0,071 mmd’eau/décade), Mouyondzi (0,183<br />

mmd’eau/décade) et de Ouesso (0,025 mmd’eau/décade) ont une tendance à la hausse, très<br />

significative à 95% comme seuil de confiance.<br />

Figure 20: Evolution du nombre de jours pluvieux ≥ R20 mm (1950-2010)<br />

46


3.8-Jours très humides (R95p)<br />

Les jours très humides ont évolué en deux grandes tendances (fig.21). Les stations de<br />

Brazzaville, de Djambala, d’Impfondo, de Makabana, de Mpouya et de Pointe-Noire<br />

présentent une tendance à la hausse évaluée entre 0,025 et 21,247 mm d’eau/an. Cette hausse<br />

est très accusée à Djambala (21,30 mm d’eau/an) et à Mpouya (1,14 mm d’eau/an). La<br />

tendance à la baisse est perceptible surtout à Makoua (-4,619 mm d’eau/an), à Sibiti (-3,772<br />

mm d’eau/an), à Ouesso (-2,44 mm d’eau/an) et à Mouyondzi (-1,23 mm d’eau/an), à<br />

Gamboma (-0,733 mm d’eau/an) et à Dolisie (0,139 mm d’eau/an).<br />

Figure 21: Evolution des jours très humides (1950-2010)<br />

47


3.9-Jours extrêmement humides (R99p)<br />

La figure 22 montre l’évolution des totaux des précipitations des jours extrêmement humides<br />

de 1950 à 2010. L’observation de cette figure permet de constater que cet indice est en nette<br />

augmentation. Cette augmentation est plus accusée à Djambala (21,247 mm d’eau/an) dans<br />

une moindre mesure à Impfondo (1,31 mm d’eau/an), à Brazzaville (1,1 mm d’eau/an) et à<br />

Gamboma (0,098 mm d’eau/an). La situation de baisse est constatée dans les stations de<br />

Makabana, Makoua, Sibiti, Mouyondzi et de Mpouya. La baisse est estimée autour de -0,032<br />

et -1,689 mm d’eau/an). Les stations de Sibiti (-1,689 mm d’eau/an) et de Makoua (-1,055<br />

mm d’eau/an) sont les plus frappées par ce phénomène.<br />

Figure 22: Evolution des jours extrêmement humides (1950-2010)<br />

48


3.10-Intensité Simples des Précipitations (SDII)<br />

Les intensités simples de précipitations sont en augmentation au Congo (fig.23). Cette hausse<br />

est comprise entre 0,001 et 0,114 mm d’eau/jour. Gamboma, Makoua, Mpouya, Pointe-Noire<br />

et Sibiti connaissent une baisse. Ce sont les stations de Makoua et de Sibiti qui ont enregistré<br />

la plus importante baisse au Congo. Elle est de l’ordre de -0,33 mm d’eau/jour.<br />

Figure 23: Evolution des Intensités Simples des Précipitations (1950-2010)<br />

49


Conclusion partielle du chapitre 3<br />

La République du Congo est marquée par un contexte climatique de diminution des<br />

précipitations, surtout dans la partie Nord. Cette récession se traduit par une tendance à la<br />

baisse des totaux des pluies, des jours humides consécutifs, des jours très humides et une<br />

augmentation des jours secs consécutifs.<br />

Il est aussi important de noter que les jours très humides et les intensités simples des pluies<br />

sont en augmentation.<br />

50


Chapitre 4<br />

Tendances des indices des extrêmes<br />

des températures<br />

<strong>Introduction</strong><br />

La notion de réchauffement climatique est liée aux températures. Les vagues des chaleurs ou<br />

canicules font des victimes dans le monde comme en 2003 en Europe. L’analyse des valeurs<br />

extrêmes des températures minimales et maximales à partir des indices, constituent la toile de<br />

fond de ce chapitre.<br />

4.1-Indicateur des durées des séquences fraiches (CSDI)<br />

L’évolution de l’indicateur de la durée des jours frais présente une tendance dominée par une<br />

baisse (fig.24). La hausse est observée à la station de Brazzaville (0,325% de jours/an),<br />

d’Impfondo (0,078% de jours/an), de Makoua (0,044% de jours/an), de Ouesso (0,015% de<br />

jours/an ) et surtout de Sibiti (0,593% de jours/an). Cette hausse très significative à 95%<br />

comme seuil de confiance va de 0,119% de jours/an à 0,593% de jours/an. Quant à la baisse,<br />

elle est enregistrée par les stations de Djambala (-0,043% de jours/an), de Dolisie (-0,001% de<br />

jours/an) de Gamboma (-0,302% de jours/an), de Mouyondzi (-0,112% de jours/an), de<br />

Mpouya (-0,126% de jours/an) et de Pointe-Noire (-0,119% de jours/an). Il est important de<br />

souligner que la plus importante baisse est survenue à Gamboma, localité située au centre du<br />

pays et influencé par le climat équatorial.<br />

51


Figure 24: Evolution de l’indicateur des durées des séquences fraiches (1950-2010)<br />

4.2-Amplitude Thermiques Diurne (ATD)<br />

L’évolution des valeurs journalières des températures en République du Congo est marquée<br />

par une augmentation des Amplitudes thermiques Diurnes (fig.25). Cette hausse qui est très<br />

significative est comprise entre 0,006 et 0,026°C dans l’ensemble du pays. La plus importante<br />

hausse est survenue à Djambala (0,026°C) et à Dolisie (0,026°C). Dans les autres stations<br />

52


comme Impfondo (0,004°C), Makoua (0,009°C) et Ouesso (0,006°C), les valeurs sont<br />

presque nulles. La station de Brazzaville, de Gamboma, de Pointe-Noire et dans une moindre<br />

mesure de Mouyondzi accusent une baisse moins significative. Cette baisse varie entre -0,001<br />

et 0,039°C. Cette situation traduit un réchauffement assez important à la fois des températures<br />

minimales et maximales. Le rapprochement de ces deux types de températures fait que les<br />

amplititudes thermiques tendent à s’annuler jusqu’à atteindre des valeurs négatives.<br />

Figure 25: Evolution des Amplitude Thermiques Diurne (1950-2010)<br />

53


4.3-Nuits relativement fraiches (TN10p)<br />

Les nuits fraîches sont en nette diminution en République du Congo, à en croire les tendances<br />

présentées par les valeurs déterminées de cet indice (fig.26). On note une baisse de -0,066 à -<br />

0,351% de jours/an. C’est à Gamboma (-0,351% de jours/an) et à Brazzaville (-0,256% de<br />

jours/an) que l’on observe la plus importante baisse. Seules les stations de Makoua (0,008%<br />

de jours/an) et de Djambala (0,225% de jours/an) font figure d’exception. L’évolution dans<br />

ces deux dernières stations est marquée par une tendance à la baisse des nuits fraîches.<br />

Figure 26: Evolution des nuits relativement fraiche (1950-2010)<br />

54


4.3-Nuits relativement chaudes (TN90p)<br />

Si à Djambala (-0,216% de jours/an) on note une diminution des nuits relativement chaudes, il<br />

n’est pas le cas dans le reste des stations du pays. La tendance générale est à la hausse, une<br />

augmentation très significative à 95% comme seuil de confiance (fig.27). Les estimations<br />

faites à partir de la pente nous donnent des valeurs comprises entre 0,131 et 0,444% de<br />

jours/an. Cette situation est très remarquable à Pointe-Noire (0,444% de jours/an) et à<br />

Impfondo (0,352% de jours/an).<br />

Figure 27: Evolution des jours relativement frais (1950-2010)<br />

55


4.4-Minimum des températures minimales (TNn)<br />

La figure 28 montre que le minimum des températures minimales évolue en deux tendances.<br />

La tendance à la hausse est observée à Sibiti, Pointe-Noire, Mouyondzi, Makoua, Gamboma<br />

et Dolisie. Cette hausse va de 0,001 à 0,036°C. Quant à la baisse, elle est perceptible dans les<br />

localités de Brazzaville surtout, de Djambala, d’Impfondo, de Mpouya et de de Ouesso. La<br />

baisse enregistrée dans ces stations ne dépasse pas -0,055°C.<br />

Figure 28: Evolution du minimum des températures minimales (1950-2010)<br />

56


4.5-Maximum des températures minimales (TNx)<br />

De façon générale, le maximum des températures minimales accuse une hausse dans toutes<br />

les stations analysées, exception faite pour Brazzaville (-0,121°C) et Mpouya (-0,021°C)<br />

Cette hausse va de 0,008 à 0,23°C (fig.29). Mais à Ouesso, la tendance est à la stabilité (0°C).<br />

Figure 29: Evolution du maximum des températures minimales (1950-2010)<br />

57


4.6-Jours relativement frais (TX10p)<br />

L’évolution des jours frais au Congo met en évidence une baisse assez accusée surtout à<br />

Dolisie (-0,196% de jours/an) et à Sibiti (-0,162% de jours/an). Dans l’ensemble, le TX10p<br />

diminue de -0,077 à -0,196% de jours/an. A la station de Brazzaville, la tendance est à<br />

l’augmentation ; une hausse estimée à 0,108% de jours/an (fig.30).<br />

Figure 30: Evolution des jours relativement frais (1950-2010)<br />

58


4.7-Jours relativement chauds (TX90p)<br />

Comme les nuits chaudes, les jours chauds accusent une réelle augmentation. Ce constat est<br />

valable pour tous les observatoires analysés. Cette hausse oscille entre 0,026 et 0,366% de<br />

jours/an dans l’ensemble du pays. Les cas les plus frappants sont ceux de Mpouya (0,366% de<br />

jours/an), de Pointe-Noire (0,256% de jours/an), de Sibiti (0 ,244% de jours/an) et d’impfondo<br />

(0,191% de jours/an). On ne note désormais aucune différence du point de vue tendance de<br />

l’évolution des jours chauds entre les localités rurales et les zones urbaines (fig.31).<br />

Figure 31: Evolution des jours relativement chauds (1950-2010)<br />

59


4.8-Minimum des températures maximales (TXn)<br />

La figure 32 présente l’évolution du minimum de températures maximales sur l’ensemble du<br />

territoire du Congo de 1950 à 2010. Cette évolution est dominée par une tendance à la hausse<br />

généralisée et très significative. La hausse la plus importante est survenue à Impfondo<br />

(0,037°C) et à Brazzaville (0,025°C). Dans le reste des stations, elle gravite autour de 0,008 à<br />

0,023°C. Il convient de souligner qu’à la station de Brazzaville (-0,121°C) et de Mpouya (-<br />

0,021°C) l’évolution de TNx est marquée par une baisse.<br />

Figure 32: Evolution du minimum des températures maximales (1950-2010)<br />

60


4.9-Maximum des températures maximales (TXx)<br />

A l’instar de TXn, le maximum des températures maximales présentent une tendance<br />

caractérisée par une nette augmentation (fig.33). Cette hausse varie suivant les cas entre 0,006<br />

et 0,036°C. Mais la station de Brazzaville accuse une baisse de l’ordre de -0,002°C, une<br />

baisse non significative (p-value


4.10-Indicateur des durées des séquences chaudes (WSDI)<br />

Comme il est le cas pour le CSDI, six stations synoptiques sur 11 présentent une tendance à la<br />

baisse de l’indicateur de durée des jours chauds en République du Congo. C’est à la station de<br />

Gamboma que l’on observe la plus importante baisse qui est de l’ordre de -0,216% de<br />

jours/an. Dans l’ensemble le WSDI diminue à une proportion allant de -0,006 à -0,216% de<br />

jours/an. La situation de hausse est enregistrée surtout à Mpouya (0,176% de jours/an). Dans<br />

les autres stations comme Dolisie, Pointe-Noire et Sibiti, cette hausse tourne autour de 0,013 à<br />

0,041% de jours/an.A Impfondo la tendance est à la stabilité (fig.34).<br />

Figure 34 : Evolution de l’Indicateur des durées des séquences chaudes (1950-2010)<br />

62


Conclusion partielle du chapitre 4<br />

Le réchauffement climatique est une réalité en République du Congo. Ce réchauffement est<br />

matérialisé par une hausse de nuits chaudes, des jours chauds et des amplitudes thermiques<br />

diurnes. Les nuits fraiches, les jours frais et l’indicateur de durée de chaleur accusent une<br />

décroissance.<br />

63


Chapitre 5 :<br />

Tendances des indices des extrêmes<br />

hydrologiques<br />

<strong>Introduction</strong><br />

Le phénomène d’inondation est de plus en plus observé dans la partie nord du pays à la fin de<br />

la décennie 1990. On peut citer récemment les inondation dans les localités de Mossaka,<br />

Epéna, Bouaniéla, Makotimpoko. La fréquence d’apparition est relativement très courte :<br />

2004, 2005, 2006, 2011. Les inondations mettent souvent en difficulté les populations vivant<br />

dans les localités touchées mais aussi les autorités souvent mal préparées pour réparer les<br />

désastres causés.<br />

L’objectif visé dans ce chapitre est d’analyser les valeurs journalières de débits du Fleuve<br />

Congo, de l’Oubangui et de la Sangha qui sont parmi les cours d’eau les plus importants qui<br />

arrosent la zone sujette aux inondations. La particularité de cette étude réside dans son<br />

approche méthodologique qui consiste à définir les indices et à les analyser. Il faut aussi<br />

ajouter que contrairement aux travaux antérieurs (Pouyaud, 1989 ; Mahé, 1993; Laraque,<br />

1998) qui fondent leurs analyses sur des valeurs mensuelles et interannuelles, cette étude<br />

s’intéresse aux données journalières. En effet, les inondations sont des phénomènes qui<br />

surviennent dès que les débits journaliers d’un cours d’eau viennent à dépasser la normale.<br />

C’est pourquoi toute étude des crues basée sur des données annuelles et mensuelles ne saurait<br />

mettre en évidence les fines modifications survenues sur les débits. Il existe une relation très<br />

parfaite entre les extrêmes pluviométriques et les extrêmes hydrologiques (Su B et al, 2006).<br />

Le tableau ci-dessous présente les différents débits des trois cours d’eau retenus. Ces valeurs<br />

ont été retenues pour définir les indices hydrologiques qui nous ont permis de suivre<br />

l’évolution des débits journaliers au fil des années (Tableau 10).<br />

64


Tableau 10: Débits journaliers du Fleuve Congo, de l’Oubangui et de la Sangha<br />

Cours d’eau(valeurs en m 3 /s)<br />

Indices<br />

Fleuve Congo Oubangui Sangha<br />

F10p 39460 -24 78<br />

F90p 55100 498 396<br />

F95p 59400 550,1 438<br />

F99p 65500 635 498<br />

5.1-Evolution des indices hydrologiques<br />

5.1.1 Evolution du débit minimum<br />

Les débits minimums du Fleuve Congo, de l’Oubangui et de la Sangha accusent une baisse<br />

continue en quantité d’eau (Fig. 35). Cette baisse est estimée respectivement à 1714,87m3/s, à<br />

28,13 m3/s et à 15,91 m3 par année. Les valeurs les plus critiques ont été enregistrées en 2004<br />

sur le Fleuve Congo (25160 m3/s), en 1990 sur l’Oubangui (-90 m3 d’eau/s) et en 1985 pour<br />

la Sangha (5 m3 d’eau/s).<br />

65


Figure 35: Evolution des débits minimums journaliers<br />

66


5.1.2-Evolution du débit maximum<br />

L’évolution des débits maxima journaliers présente une tendance à la baisse (fig. 36). Cette<br />

baisse est de l’ordre de 85,52 m 3 d’eau en moyenne par année sur le fleuve Congo, de 36,09<br />

m 3 sur la Sangha et sur 11,19 m 3 sur l’Oubangui. Dans l’ensemble de ces cours d’eau, la<br />

période allant de 1975 à 1995 a été très critique. C’est pendant cette phase qu’ont été<br />

observées les plus basses valeurs des débits journaliers maxima. A titre indicatif, on peut citer<br />

379 m 3 d’eau pour l’Oubangui en 1990, 375 m 3 /s en 1984 pour la Sangha et 47300 m 3 /s<br />

pendant la même année pour le Fleuve Congo.<br />

67


Figure 36: Evolution des débits maximums journaliers<br />

5.1.3-Evolution des débits faibles (F10p)<br />

Le nombre de jours des débits faibles sont en nette augmentations sur le Fleuve Congo, la<br />

Sangha et l’Oubangui (fig. 37). Cette augmentation est plus accusée sur l’Oubangui. Elle est<br />

estimée à 36 jours par année. En 1990, par exemple, on en a compté 90 jours. Le F10p croît<br />

de 11 jours par année sur la Sangha et de 08 jours sur le Fleuve Congo. Le record a été battu<br />

en 1992 par le Fleuve Congo, l’année pendant laquelle il a été enregistré 170 jours de faibles<br />

débits.<br />

68


Figure 37: Evolution des débits faibles journaliers<br />

69


5.1.4-Evolution des débits forts (F90p)<br />

Les Forts débits évoluent de façon diamétralement opposée au F10p (fig. 38). Ce constat est<br />

valable aussi bien pour le Fleuve Congo que pour la Sangha et pour l’Oubangui. Le plus<br />

important déclin est survenu sur l’Oubangui. La diminution est de l’ordre de 28 jours en<br />

moyenne par année. Elle est de 8 jours sur le Fleuve Congo et de 12 jours par an en moyenne<br />

sur la Sangha.<br />

70


Figure 38: Evolution des débits forts journaliers<br />

5.1.5-Evolution des débits extrêmement forts (F95p)<br />

Les débits journaliers extrêmement forts connaissent une décroissance très prononcée sur<br />

l’Oubangui (17 jours/ an). Cette situation est aussi ressentie sur le Fleuve Congo (5 jours/ an)<br />

et sur la Sangha( 5jours/an). La baisse est devenue presque chronique depuis le début de la<br />

décennie 1980. Mais, entre 1995 et 2005, le nombre de jours des débits extrêmement forts<br />

avait connu une hausse assez remarquable (fig. 39).<br />

71


Figure 39: Evolution des débits journaliers extrêmement forts<br />

72


5.1.6-Evolution des débits exceptionnels (F99p)<br />

Les débits exceptionnels présentent une tendance à la baisse en nombre de jours (fig.40).<br />

Cette tendance est plus remarquable sur l’Oubangui. Elle est estimée à 5,70 jours par an. Sur<br />

la Sangha et le Fleuve Congo, elle est respectivement de 2,64 et de 2,48 jours par an. Il<br />

convient de signaler que la période allant de 1998 à 2001 est caractérisée par une hausse plus<br />

ou moins importante du nombre de jours des débits exceptionnels.<br />

73


Figure 40: Evolution des débits journaliers exceptionnels<br />

5.2-Modélisation statistique des débits<br />

Dans la perspective de gérer les inondations et d’aider les populations riveraines, il est<br />

vivement conseiller de connaître le niveau de retour lié à chaque valeur journalière de débits<br />

des différents courants d’eau. Ceci n’est possible qu’avec la modélisation statistique fondée<br />

sur la théorie des valeurs extrêmes.<br />

5.2.1-Paramètres du modèle<br />

Le tableau ci-dessous présente les paramètres du modèle des différentes stations (Tableau :<br />

10). est un paramètre de forme (shape parameter) encore appelé indice des valeurs<br />

extrêmes ou indice de queue. Il permet de voir à quelle loi obéissent les données de la série.<br />

Plus cet indice est grand en valeur absolue, plus le poids des extrêmes dans la distribution<br />

initiale est important.<br />

Les résultats obtenus montrent que l’Oubangui et la Sangha obéissent à la loi de Weibull. Ce<br />

qui montre la prépondérance des événements dans ces cours d’eau. Par contre les données du<br />

Fleuve Congo suivent la loi de Fréchet.<br />

74


Les résultats obtenus montrent que l’Oubangui et la Sangha obéissent à la loi de Weibull. Ce<br />

qui montre la prépondérance des événements dans ces cours d’eau. Par contre les données du<br />

Fleuve Congo suivent la loi de Fréchet.<br />

Tableau 11:paramètres du modèle<br />

Paramètres<br />

Cours d’eau<br />

Location ( ) Scale ( ) Shape ( )<br />

Fleuve Congo 37124.63 7998.19 -0,03<br />

Oubangui 104,52 149,92 0,09<br />

Sangha 149,56 87,36 0,07<br />

5.2.2-Durée de retour<br />

L’étude diagnostique permet de constater que les données des débits journaliers sont bien<br />

adaptées au modèle. Il paraît très nette que la théorie sur la Généralisation des Valeurs<br />

Extrêmes ne permet pas de prédire les valeurs au-delà de 80 ans. La prédiction des données du<br />

Fleuve Congo est possible jusqu’à 80 ans. Mais elle s’arrête à 60 ans pour la Sangha et à 40<br />

ans pour l’Oubangui. Les différents résultats obtenus sont ainsi présentés dans les tables 12 ;<br />

13 et 14.<br />

5.2.2.1-Fleuve Congo<br />

Les résultats obtenus sur le Fleuve Congo sont différents de ceux obtenus par Laraque et al.<br />

(1995). A 80 ans comme période de retour, ce dernier trouve une valeur de 77000 m3/s. Or le<br />

GEV montre qu’à 80 ans, les débits varient entre 68325,03 et 69693,97 m3 d’eau/s. D’après le<br />

même auteur, la valeur de 77000 m3/s a été observée le 17 décembre 1961. Mais le fichier à<br />

notre disposition montre qu’à cette date, la valeur observée est de l’ordre de 76200 m3/s. De<br />

1948 à 2011, la valeur la plus élevée des débits journaliers a été de 76900 m3/s. Cette valeur<br />

est très difficile à prédire. Le modèle ne nous donne pas la possibilité d’aller au-delà de 80 ans<br />

(Tableau 12).<br />

75


Tableau 12:Niveaux de retour des débits journaliers du fleuve Congo<br />

Période de retour Moyenne (m3 d’eau/s) Intervalle de confiance<br />

05 ans 48560,41 [48389,30-48741,97]<br />

10 ans 54074,91 [53844,25-54325,71]<br />

15 ans 57126,38 [56842,31-57438,57]<br />

20 ans 59237,69 [58907,11-59603,09]<br />

25 ans 60849,92 [60478,41-61258,99]<br />

30 ans 62152,58 [61744,91-62605,49]<br />

35 ans 63244,52 [62804,01-63244,52]<br />

40 ans 64183,84 [63713,22-64707,59]<br />

45 ans 65007,56 [64509,74-65562,36]<br />

50 ans 65740,72 [65217,27-66324,17]<br />

55 ans 66401,05 [65853,97-67011,29]<br />

60 ans 67001,55 [66432,36-67636,55]<br />

65 ans 67552,02 [66961,75-68210,48]<br />

70 ans 68060,07 [67450,21-68740,71]<br />

75 ans 68531,68 [67903,21-69233,52]<br />

80 ans 68971,66 [68325,03-69693,97]<br />

5.2.2.2-Oubangui<br />

Pour le cours d’eau Oubangui, le modèle se limite à 40 ans (Tableau 13). Dans l’ensemble, il<br />

convient de noter que les valeurs des débits journaliers ne sont pas assez importantes. La<br />

valeur maximale la plus élevée est de l’ordre de 763 m3/s. Sa période de retour est 40 ans. Ce<br />

cours connaît des sérieux problèmes de navigation liés aux étiages et à l’ensablement.<br />

Tableau 5: Niveaux de retour des débits journaliers de l’Oubangui<br />

Niveau de retour Valeur moyenne Intervalle de variation<br />

5 ans 345.86 [340.82-351.13]<br />

10 ans 479.850 [471.78-488.67]<br />

15 ans 559.68 [548.39-572.16]<br />

20 ans 617.47 [603.25-633.26]<br />

25 ans 663.09 [646.24-681.84]<br />

30 ans 700.93 [681.69-722.36]<br />

35 ans 733 [711.92-757.23]<br />

40 ans 761.73 [738.30-787. 89]<br />

76


5.2.2.3-Sangha<br />

Les valeurs des débits journaliers de la Sangha sont moins importantes que celles de<br />

l’Oubangui. La valeur maximale la plus élevée est de 575 m3/s. Elle apparaît tous les soixante<br />

ans (Tableau 14).<br />

Tableau 14: Périodes de retour des débits journaliers de la Sangha<br />

Niveau de retour Valeur moyenne Intervalles de variation<br />

5 ans 288.39 [285.36-291.42]<br />

10 ans 364.02 [359.49-368.67]<br />

15 ans 408.64 [402.75-414.70]<br />

20 ans 440.75 [433.67-448.13<br />

25 ans 465.98 [457.86-474.48]<br />

30 ans 486.83 [477.76-496.36]<br />

35 ans 504.64 [494.71-515.10]<br />

40 ans 520.21 [509.48-531.52]<br />

45 ans 534.05 [522.59-546.15]<br />

50 ans 546.52 [534.39-559.37]<br />

55 ans 557.88 [545.09-571.49]<br />

60 ans 568.31 [554.92-582.51]<br />

Conclusion partielle du chapitre 5<br />

En définitive, il convient de retenir que les valeurs journalières des débits maximales et<br />

minimales de l’Oubangui, de la Sangha et du Fleuve Congo enregistrent une baisse en termes<br />

de quantité d’eau. Cette baisse est aussi observée pour les débits forts, les débits extrêmement<br />

forts et les débits exceptionnels. Quant aux débits faibles, ils accusent une hausse dans<br />

l’ensemble des cours d’eau retenus.<br />

La période allant de 1995 à 2005 est marquée par une hausse des débits exceptionnels.<br />

Pendant cette période, il a été enregistré des inondations dans la partie nord du Congo.<br />

77


Il est important non pas seulement de retenir que les indices définis à la suite de la présente<br />

étude constituent un outil important pour mieux diagnostiquer l’évolution des débits des cours<br />

d’eau et surtout des impacts que ces cours d’eau peuvent causer.<br />

La théorie des valeurs extrêmes, plus précisément la Généralisation des Valeurs Extrêmes<br />

permet de prédire des valeurs des débits journaliers sur des périodes plus moins longues allant<br />

de 40 à 80 ans. Ces résultats peuvent aider dans la gestion des catastrophes naturelles pour les<br />

décideurs.<br />

78


Chapitre 6:<br />

Indicateurs climatiques et leurs<br />

impacts possibles en République du<br />

Congo<br />

<strong>Introduction</strong><br />

Les modifications climatiques et hydrologiques induisent forcement des impacts sur les<br />

activités de l’homme et son environnement.<br />

Le but de ce chapitre est de dresser une liste d’indicateurs climatiques et hydrologiques<br />

critiques pour l’évaluation de la vulnérabilité des différents secteurs, d’entreprendre une<br />

analyse de sensibilité de ces secteurs. Deux secteurs sont retenus dans cette étude:<br />

l’agriculture et l’environnement.<br />

Les tableaux 15 et 16 font la synthèse des tendances observées des indices des températures et<br />

des précipitations journalières de la République du Congo sur la période allant de 1950 à<br />

2006.<br />

79


Tableau 6:Indices des températures journalières<br />

Station Longitude Latitude CSDI WSDI TDR TN10P TX10p TN90P TX90p TNn TXn TNx TXx<br />

Brazzaville 15,25 -4,25 0.325 -0.141 -0.039 -0.256 0.108 0.282 0.026 -0.055 0.025 -0.121 -0.002<br />

Djambala 14,766 -2,53 -0.043 -0.006 0.026 0.225 -0.097 -0.216 0.153 -0.004 -0.004 0.008 0.016<br />

Dolisie 12,7 -4,02 -0.001 0.032 0.026 -0.187 -0.196 0.288 0.178 0.003 0.024 0.031 0.018<br />

Gamboma 15,866 -1,866 -0.302 -0.216 -0.004 -0.351 -0.089 0.215 0.083 0.023 0.022 0.023 0.006<br />

Impfondo 18,06 1,616 0.078 0 0.004 -0.002 -0.077 0.352 0.191 -0.002 0.037 0.01 0.023<br />

Makoua 15,583 -0,016 0.044 -0.039 0.009 0.008 -0.106 0.168 0.059 0.001 0.019 0.009 0.02<br />

Mouyondzi 13,916 -3,983 -0.112 -0.037 -0.001 -0.122 -0.083 0.131 0.077 0.047 0.008 0.012 0.008<br />

Mpouya 16,216 -2,616 -0.126 0.176 0.014 -0.138 -0.131 0.239 0.366 -0.004 0.013 -0.021 0.023<br />

Ouesso 16,005 1,616 0.015 -0.027 0.006 -0.068 -0.077 0.111 0.139 -0.022 0.006 0 0.028<br />

Pointe-Noire 11,75 -4,816 -0.119 0.013 -0.015 -0.258 -0.106 0.444 0.256 0.028 0.021 0.021 0.021<br />

Sibiti 13,35 -3,683 0.593 0.041 0.013 -0.066 -0.162 0.221 0.244 0.036 0.003 0.021 0.036<br />

Tableau 16:Indices des précipitations journalières<br />

Station Longitude Latitude CDD CWD PRCPTOT R1day R5days R10mm R20 mm R95p R99p SDII<br />

Brazzaville 15,25 -4,25 0.084 0.018 -0.776 0.101 0.129 -0.02 -0.024 0.273 1.1 0.001<br />

Djambala 14,766 -2,53 -0.114 0.002 18.506 -0.018 1.098 0.189 0.096 21.301 21.247 0.114<br />

Dolisie 12,7 -4,02 -0.814 0.003 0.261 -0.133 -0.057 0.009 0.002 -0.139 0.098 0.025<br />

Gamboma 15,866 -1,866 -0.167 -0.007 -4.361 0.135 -0.702 -0.204 -0.125 -0.733 0.849 -0.009<br />

Impfondo 18,06 1,616 0.32 -0.011 -3.827 0.34 -0.183 -0.127 -0.082 0.394 1.315 0.024<br />

Makabana 12,576 -3,455 1.259 -0.027 1.511 -0.558 -0.63 0.061 0.071 0.604 -0.346 0.033<br />

Makoua 15,583 -0,016 -0.25 -0.002 -9.577 -1.034 -1.034 -0.253 -0.135 -4.619 -1.055 -0.033<br />

Mouyondzi 13,916 -3,983 -0.602 -0.029 5.162 -0.214 -0.909 0.246 0.183 -1.23 -0.38 0.045<br />

Mpouya 16,216 -2,616 -0.434 0.003 -1.044 0.36 0.209 -0.106 -0.114 1.14 -0.032 -0.011<br />

Ouesso 16,005 1,616 0.025 -0.034 0.081 -0.022 0.404 0.06 0.025 -2.44 0.461 0.01<br />

Pointe-Noire 11,75 -4,816 0.447 -0.001 -2.118 -0.143 0.143 -0.082 -0.082 0.465 0.596 -0.011<br />

Sibiti 13,35 -3,683 -0.401 0.003 -3.573 -0.491 -1.215 -0.045 -0.038 -3.772 -1.689 -0.033<br />

80


6.1-Indicateurs climatiques et agriculture<br />

L’agriculture au Congo comme dans l’ensemble des pays en voie du développement est l’une<br />

des activités qui occupe un pourcentage important de la population active (60%). Elle est la<br />

principale source de revenus pour les paysans. L’agriculture pratiquée en République du<br />

Congo est essentiellement pluviale ; le calendrier agricole est calqué sur le rythme des pluies.<br />

Les saisons des pluies correspondent aux cycles culturaux. Il est évident que les changements<br />

climatiques pouvant affectés les précipitations ont des conséquences sur la production<br />

agricole.<br />

6.1.1-Indicateurs climatiques<br />

Cinq indicateurs climatiques obtenus ont été retenus pour apprécier la sensibilité de<br />

l’agriculture face aux modifications climatiques. Il s’agit principalement des totaux<br />

pluviométriques (PRCPTOT), des Jours pluvieux Consécutifs (CWD) et des Jours Secs<br />

consécutifs (CDD) pour les précipitations, de la température maximum la plus élevée d’une<br />

journée (TXx) et de la température minimale la plus élevée de la journée (TNx) pour les<br />

température.<br />

-Les totaux pluviométriques (PRCPTOT) enregistrés au cours d’une saison influence<br />

largement les rendements agricoles. Les études menées par Delolme (1948), Slatyer (1933),<br />

Prevot et Ollagnier (1957) sur la culture d’arachide, par exemple au Sénégal, a montré que les<br />

rendements augmentent approximativement de 80 kg de gousse par accroissement de 100 mm<br />

de pluie. Mais ceci ne tient pas compte des différences dans la fertilité des sols suivant les<br />

régions. Portère (1952) a constaté qu’à Bambay (Sénégal) une diminution des pluies utiles<br />

(pluies du semis à la récolte) de 700 à 400 mm réduit les rendements d’environ de moitié.<br />

Chaque plante a ses exigences en quantité d’eau pour couronner son cycle. Quand cette<br />

quantité n’est pas atteinte, il s’ensuit une baisse de la production.<br />

-L’occurrence d’une séquence de jours consécutifs secs (CDD) au sein de la saison des<br />

pluies peut également avoir un impact fort sur la production agricole. Les séquences sèches<br />

créent un manque d’eau au niveau de la plante. Quand elles interviennent au début ou en plein<br />

saison de croissance, elles peuvent être l’origine d’un faut démarrage de saison ou encore<br />

hypothéquer tout une campagne agricole comme on l’a pu observer en 1958 et 1978 dans la<br />

81


Vallée du Niari (Molinier, 1979). Leurs effets sont encore de plus en plus amplifier quant à la<br />

durée de ses séquences est assez importante. Ce c’est qui est à l’origine des sécheresses. Dans<br />

certains pays, comme de l’Afrique de l’Ouest, la solution est dans le recours à l’irrigation.<br />

Non seulement que son coût est assez élevé, mais il est ignoré par les paysans dans notre pays.<br />

- Le nombre de jours pluvieux (CWD) : Il existe une parfaite corrélation entre le nombre de<br />

jours pluvieux et la quantité d’eau qui tombe (Carbonel et al, 1990, Mugnier, 1995 ;<br />

Massouangui Kifouala, 2004), plus il pleut, plus la quantité d’eau enregistrée est importante.<br />

Ils déterminent aussi la durée des saisons pluvio-agricoles dans un lieu donné. Or la durée des<br />

cycles culturaux est un facteur très déterminant de la production agricole. Elle oriente les<br />

paysans dans le choix des variétés à cultiver. Une variété dont la durée du cycle est nettement<br />

supérieure à la durée de la saison pluvio-agricole éprouvera éventuellement des sérieux<br />

problèmes d’adaptation.<br />

-Minimum des températures minimales (TNx) et Maximum des températures maximales<br />

(TXx) : la vie de chaque plante obéit à un intervalle donné des températures appelé l’aire de<br />

tolérance biologique. Au-delà et au-deçà de cet intervalle, la plante finit par s’étioler.<br />

A Sibiti, par exemple, les basses températures ont constitué un facteur limitant pour de<br />

nombreuses cultures et en tout premier lieu pour le palmier à huile. En effet, la<br />

plupart des souches d'Elaeis cultivées sont atteintes dans des proportions plus ou moins<br />

importantes par une maladie du cœur, qui serait essentiellement d'origine<br />

physiologique.<br />

Les experts de l’Institut de Recherches sur les Huiles et OléagineuxI (I.R.H.0)<br />

considèrent que les températures minimales de l'ordre de 15°C (sub-léthales pour les<br />

palmiers) seraient à l'origine de ce déséquilibre physiologique (JULIA , 1962).<br />

Si pour l'Hévéa et le caféier Robusta ces conditions ne sont pas spécialement néfastes,<br />

par contre pour le bananier les basses températures doivent provoquer un ralentissement<br />

ou un arrêt de la croissance et, lorsque la température descend en dessous de 12°C. une<br />

coagulation du contenu des cellules du péricarpe du fruit (CHAMPION, 1964).<br />

82


6.1.2-Dégradation de ces indicateurs et leurs effets possibles<br />

Les résultats de l’analyse de ces cinq indices dans les principales stations situées en milieu<br />

rural (Mouyondzi, Sibiti, Makabana, Mpouya, Djambala, Impfondo, Gamboma et Makoua)<br />

ont montré que (Tableaux 10 et 11) :<br />

- Les PRCPTOT : cet indice n’évolue pas de la même manière dans les différentes<br />

stations rurales. Gamboma, d’Impfondo, Makoua, Mpouya et Sibiti connaissent une<br />

diminution des totaux des précipitations. Ce qui peut être préjudiciable pour les<br />

pratiques agricoles dans ces localités. Par contre, Djambala, Makabana, Mouyondzi et<br />

Sibiti voient leur situation s’améliorer. La tendance de l’évolution des précipitations<br />

est à la hausse. Ce fait constitue un gain indéniable pour les paysans vivant dans ces<br />

localités.<br />

- CWD : Les jours pluvieux consécutifs sont en nette décroissance dans la presque<br />

totalité de ces stations rurales (Gamboma, Impfondo, Makabana, Makoua, Mouyondzi<br />

et Ouesso). La baisse des totaux pluviométriques enregistrée dans ces stations est<br />

sûrement la conséquence de la réduction du nombre des jours pluvieux. Cette situation<br />

peut poser le problème de satisfaction des besoins en eau de la plante. A Djambala,<br />

Mpouya et Sibiti, on note une augmentation du nombre de jours pluvieux consécutifs,<br />

donc de la durée des cycles culturaux. Ceci constitue un pour les cultures vivrières à<br />

cycles long.<br />

- CDD : Les jours consécutivement secs connaissent une baisse graduelle. Mais à<br />

Impfondo, Makabana et Ouesso la tendance est l’augmentation. Cette augmentation<br />

peut être à l’origine des phénomènes de sécheresse dans ces localités et compliquer les<br />

pratiques agricoles.<br />

Cette analyse montre l’opposition entre les stations du nord et celles situées au sud du<br />

Congo. Il paraît très net que les stations du nord Congo (Gamboma, Impfondo,<br />

Makoua, Mpouya et Ouesso) connaissent des sérieux problèmes d’ordre agricole.<br />

Elles sont caractérisées par une baisse concomitante des totaux pluviométriques et du<br />

nombre des jours pluvieux, facteurs importants pour la satisfaction des besoins en eau<br />

des plantes. Cette situation est aggravée par une augmentation continue des jours sans<br />

pluies. Seules les stations du sud (Makabana, Mouyondzi et Sibiti) qui connaissent une<br />

83


situation en nette amélioration. En ce sens que les totaux des pluies et les jours<br />

pluvieux augmentent. Et, les jours secs consécutifs diminuent au fil du temps.<br />

- Les TNx et le TXx : ces deux indices ont connu une augmentation dans l’ensemble<br />

des stations, les TXx surtout. A Mpouya la température minimale la plus élevée diminue et se<br />

stabilise à Ouesso. Or, Gamboma, Impfondo, Makoua et Mpouya se caractérisent par une<br />

récession pluviométrique graduelle. Cette ambiance climatique marquée par une hausse des<br />

températures et une baisse des pluies peut paraître très difficile pour l’adaptation des cultures<br />

et pour la vie des paysans. Les fortes chaleurs peuvent aussi réduire la durée du travail chez<br />

les pays en Afrique (GIEC, 2001). Les paysans sont obligés d’aller très tôt aux champs pour<br />

entrer à temps, question d’éviter les fortes chaleurs des après-midi.<br />

Mais le réchauffement climatique actuel devrait normalement permettre le développement<br />

facile des palmiers à huile à Sibiti qui connaît à la fois une hausse du maximum de<br />

températures maximale et du minimum des températures minimales.<br />

6.2-Indicateurs climatiques et problèmes environnementaux<br />

6.2.1-Indicateurs climatiques<br />

La sensibilité de l’environnement vis-à-vis des indicateurs climatiques a été appréciée<br />

essentiellement dans les grandes villes du Congo, plus précisément à Brazzaville et Pointe-<br />

Noire. Dans ces localités, les problèmes les plus cruciaux sont l’érosion et les inondations<br />

dans des nombreux quartiers.<br />

A ce sujet, trois indicateurs climatiques ont été retenus à savoir : les jours très humides<br />

(R95p), les jours extrêmement humides (R99p) et les intensités simples des pluies (SDII).<br />

-Les jours très humides (R95p) et les jours extrêmement humides (R99p) : constituent<br />

les apports journaliers en eau les plus importants par rapports à leurs seuils (au 95 è<br />

percentile et au 99 è percentile). Par la quantité d’eau apportée, ils peuvent contribuer aux<br />

phénomènes d’inondations.<br />

-Les intensités simples des pluies : participe aux phénomènes d’érosion. Quand elles sont<br />

très importantes, le temps d’infiltration des eaux de pluies est très réduit ; cette eau finit<br />

par ruisseler et par arracher les matériaux se trouvant sur les versants à pentes fortes mal<br />

84


protégées par la végétation. Les agglomérations de Brazzaville et de Pointe-Noire face à<br />

l’augmentation de la population enregistrent une extension de l’espace. L’occupation<br />

anarchique de l’espace contribue à la destruction sans exemple de la végétation exposant<br />

ainsi le sol à l’érosion.<br />

-Le maximum d’une journée pluvieuse : influence les intensités des pluies ; plus la<br />

quantité d’eau qui tombe en temps court est important, plus l’intensité est importante et<br />

inversement.<br />

6.2.2-Dégradation de ces indicateurs et leurs conséquences possibles<br />

L’analyse ses indices nous permet de constater que :<br />

-Les R95p et R99p : sont partout à la hausse dans les grandes agglomérations du Congo, à<br />

Brazzaville surtout. Mais les R95p enregistrent une tendance à la baisse à la station de<br />

Dolisie (Tableaux 10 et 11). De nos jours, les arrondissements situés dans les zones des<br />

plaines, drainés par des cours d’eau comme la Tsiémé et Madoukou (Moungali, Poto et<br />

Ouenzé) sont sujets aux inondations. La canalisation souvent mal orientée et<br />

dimensionnée ne peut qu’aggraver ce phénomène.<br />

-Les SDII et les R1day : les intensités simples des pluies décroissent à Dolisie et à<br />

Brazzaville. Quant au maximum d’une journée de pluvieuse, il enregistre une hausse<br />

seulement à Brazzaville. Dans les deux autres villes, il connait une décroissance.<br />

Il convient de signaler que ces quatre indices retenus présentent tous à la fois une tendance à<br />

la hausse à Brazzaville. On comprend aisément la recrudescence des phénomènes érosifs et<br />

des inondations observés à Brazzaville.<br />

85


Conclusion partielle du chapitre 6<br />

En définitive, il paraît très net que les indicateurs climatiques permettent de mieux dégager les<br />

effets du changement climatique sur les activités humaines et sur l’environnement. Or, les<br />

indices climatiques les plus significatifs connaissent des modifications importantes en<br />

République du Congo. Ces modifications peuvent être induire des effets positifs et négatifs<br />

sur l’agriculture, la dégradation des sols et les phénomènes d’inondation dans les<br />

agglomérations du pays. Il convient surtout de signaler que les effets pervers l’emportent sur<br />

les conséquences positives.<br />

86


Chapitre 7<br />

Elaboration d’un cadre de validation<br />

des indices hydro-climatiques<br />

<strong>Introduction</strong><br />

Dans le cadre de validation des indices climatiques et hydrologiques, deux secteurs d’activités<br />

ont été retenus : l’agriculture dans la Vallée du Niari et le secteur de navigation dans les cours<br />

d’eau du nord Congo.<br />

7.1-Cadre de validation des indicateurs climatiques<br />

Située dans la partie sud-ouest de la République du Congo, la Vallée du Niari est comprise<br />

entre 2° et 4° de latitude Sud, et 12° et 14° de longitude Est (fig. 41). La Vallée du Niari<br />

connait une alternance des saisons, saisons de pluies (octobre-décembre (premier cycle<br />

cultural) et mars-mai (deuxième cycle cultural)) et saisons sèches (janvier-février et juinseptembre)<br />

sur lesquelles est calqué le calendrier agricole. Malgré sa faible pluviométrie de<br />

l’ordre de 1200 mm d’eau en moyenne par année, elle est taxée de « grénier » du Congo. Les<br />

études menées dans le Sud du Congo (Batchi, 2003 ; Massouangui Kifouala, 2004) en général<br />

et dans la Vallée du Niari (Mouton, 1956; Vennetier, 1963 ; Molinier, 1979 ; Mbayi, 2005 )<br />

en particulier montrent que les saisons pluvio-agricoles sont confrontées à une baisse des<br />

pluies, surtout le deuxième cycle cultural qui tend à disparaître. Ce qui rend vulnérable non<br />

seulement l’activité elle-même mais aussi la vie des paysans aux aléas climatiques. Ce<br />

caractère vulnérable de la Vallée du Niari a été aussi mis en évidence dans la Seconde<br />

communication nationale du Congo (2009).<br />

Ainsi se pose alors les problèmes d’adaptation des cultures au contexte climatique, de<br />

pratiquer deux semis dans l’année, du calage des cycles culturaux et de désorganisation des<br />

saisons pluvio-agricoles.<br />

87


Figure 41: Vallée du Niari (Vennetier, 1972).<br />

7.1.1-Evolution des indicateurs pluviométriques dans la Vallée du Niari<br />

Pour tenter de comprendre la vulnérabilité de la vallée du Niari, nous avons apprécié<br />

l’évolution des indices : Prcptot, CWD et CDD dans les trois stations synoptiques de la zone à<br />

savoir : Dolisie, Makabana et Mouyondzi dans les deux cycles culturaux (Octobre-Novembre-<br />

Décembre (OND) et Mars-Avril-Mai (MAM)). A ces indices, nous avons ajouté GSL que<br />

nous avons calculé à partir du logiciel Instat plus.<br />

7.1.1.1-Evolution des Prcptot<br />

‣ Saison OND<br />

Pendant le premier cycle cultural communément appelé Ntombo, les cumuls annuels des<br />

précipitations accusent une hausse surtout à la station de Mouyondzi et de Dolisie (fig. 42)<br />

88


Figure 42: Evolution des PRCPTOT (1950-2011)<br />

‣ Saison MAM<br />

Pendant cette saison souvent appelée Ndolo qui est correspond au deuxième cycle cultural, les<br />

totaux des précipitations sont en nette diminution à la station de Dolisie et de Makabana. Mais<br />

à Mouyondzi par contre la tendance est à la hausse (fig. 43)<br />

89


Figure 43:Evolution des PRCPTOT (1950-2010)<br />

7.1.1.2-Evolution des CWD<br />

‣ Saison OND<br />

Le nombre de jours pluvieux consécutifs sont en nette augmentation dans la vallée du Niari<br />

durant la période allant de 1950 à 2010 (fig. 44)<br />

90


Figure 44: Evolution des CWD (1950-2010)<br />

‣ Saison MAM<br />

Cette saison est caractérisée par une diminution des jours pluvieux consécutifs à la station de<br />

Makabana et de Dolisie. Mais la situation est très stable à Mouyondzi (fig. 45)<br />

Figure 45: Evolution des CWD (1950-2010)<br />

91


7.1.1.3-Evolution des CDD<br />

‣ Saison OND<br />

Les jours sans pluies sont en nette diminution à dans les trois stations synoptiques analysées<br />

dans la Vallée du Niari (fig.46).<br />

Figure 46: Evolution des CDD (1950-2010)<br />

‣ Saison MAM<br />

Les jours sans pluies présentent une tendance à la baisse à Makabana et à Dolisie. La station<br />

de Mouyondzi est marquée par une stabilité (fig. 47)<br />

92


Figure 47: Evolution des CDD (1950-2010)<br />

7.1.1.4-Durées des saisons pluvio-agricoles<br />

La durée des cycles culturaux varie d’une année à une autre. Elle est assez longue à<br />

Mouyondzi où elle dure en moyenne (50%) 99 jours au premier cycle et 89 au deuxième.<br />

Cette durée est minable à ma Makabana. Il est aussi important de noter que dans l’ensemble<br />

de la Vallée du Niari, le deuxième cycle cultural n’est pas assez long. Elle n’atteint point 90<br />

jours. Cette situation peut être préjudiciable pour les cultures à cycles long (tableau 17)<br />

comme l’arachide tri ou quadri-agraines qui a besoin 110 à 120 jours de pluies.<br />

Tableau 7:Evolution des durées des cycles culturaux (1950-2010)<br />

Stations 1 er cycle cultural (Ntombo) 2è cycle cultural (Ndoolo)<br />

20% 50% 80% 20% 50% 80%<br />

Dolisie 81 85 100 72 80 81<br />

Makabana 69 79 80 74 80 82<br />

Mouyondzi 94 99 104 81 86 89<br />

93


7.1.1.5-Périodes de retour des totaux des pluies<br />

Il est souvent conseillé de connaître la quantité d’eau nécessaire pour une plante pour<br />

couronner son cycle. Il est aussi important de connaître le niveau de retour attaché à cette<br />

valeur pour les aménagements agricoles. L’arachide en culture pluviale, par exemple, et le<br />

maïs qui sont les cultures vivrières les plus importantes, après le manioc, ont besoin<br />

respectivement de 500 à 800 mm d’eau pendant toute la période végétative (FAO, 1980).<br />

‣ Saison OND<br />

Le tableau ci-dessus montre que la valeur de 500 mm d’eau est atteinte ou dépassée tous les<br />

deux ans à Mouyondzi et à Makabana. Mais il faut attendre 5 ans à Dolisie. Pour atteindre ou<br />

dépasser 800 mm d’eau, il faut 30 ans à Makabana, 60 ans à Mouyondzi et 80 ans à Dolisie<br />

(tableau 18).<br />

Tableau18: Niveau de retour des PRCPTOT pendant la saison OND<br />

Niveau de<br />

Stations<br />

retour Dolisie Makabana Mouyondzi<br />

2 ans 452,1 510,7 552,8<br />

5 ans 572,1 635,9 668,4<br />

10 ans 642,1 710,3 721,5<br />

20 ans 702,9 775,8 759,8<br />

30 ans 735,4 811,1 777,5<br />

40 ans 757,2 835 788,4<br />

50 ans 773,4 852,9 796<br />

60 ans 786,3 867,2 801,8<br />

70 ans 797 879 806,37<br />

80 ans 806 889,1 810<br />

90 ans 813,9 897,8 813,2<br />

100 ans 820,8 905,5 815,8<br />

‣ Saison MAM<br />

Pendant cette saison, la valeur de 500 mm d’eau est atteinte ou dépassée tous les 5 ans. A<br />

Dolisie et à Mouyondzi, la hauteur d’eau de 800 mm est attachée à un niveau de retour de 60<br />

ans. Mais à la station de Makabana, jusqu’à 100 ans il est difficile voire impossible<br />

d’atteindre cette valeur (tableau 19).<br />

94


Tableau 8:Niveau de retour des PRCPTOT pendant la saison MAM<br />

Niveau de<br />

Stations<br />

retour Dolisie Makabana Mouyondzi<br />

2 ans 454,2 462,1 480,9<br />

5 ans 583,2 581,1 598,7<br />

10 ans 656 640,5 666<br />

20 ans 719,9 686,4 723,5<br />

30 ans 753 708,7 753,8<br />

40 ans 775,1 722,8 774<br />

50 ans 791,5 732,9 789<br />

60 ans 804,4 740,7 800,9<br />

70 ans 815,1 746,9 810,6<br />

80 ans 824,1 752,1 818 ,8<br />

90 ans 831,9 756,5 826<br />

100 ans 838,7 760,3 832,2<br />

7.2-Cadre de validation des indices hydrologiques<br />

La baisse concomitante des Fn1day, Fx1day, F10p, F90p et F95p pèse sur la navigabilité de<br />

certains cours d’eau comme Oubangui. Il a observé sur l’Oubangui: 4 jours /an de 1935 à<br />

1971 de non navigabilité, 40 jours /an de 1972 à 1982, 107 jours /an de 1983 à 1989, + 200<br />

jours /an depuis 2002 (Pandi et al., 2009).<br />

L’augmentation des débits exceptionnels a souvent occasionné des inondations dans les<br />

localités situées le long des cours d’eau comme la Sangha et le Fleuve Congo. A cet effet, on<br />

peut citer la localité de Makotipoko, de Mossaka, de Loukolela et de Ntokou.<br />

Conclusion du chapitre 7<br />

Il ressort après analyse que la hausse des CDD, la baisse des PRCPTOT et des CWD surtout<br />

pendant le deuxième cycle cultural dans la vallée du Niari explique la vulnérabilité de cette<br />

entité géographique. Le CWD sont très déterminants dans la durée des cycles culturaux.<br />

De même, la baisse des Fn1day, Fx1day, F10p, F90p et F95p rendent difficile la navigation<br />

des cours d’eau du nord Congo. Et l’augmentation des F99p peut expliquer le phénomène<br />

d’inondation devenu monnaie courante dans le nord du Congo.<br />

95


Conclusion<br />

Au terme de cette étude plusieurs constats se dégagent.<br />

Les données météorologiques (précipitations et températures journalières) présentent dans des<br />

multiples stations des lacunes et des ruptures. Ces ruptures et lacunes sont liées à des<br />

multiples causes tantôt humaines, tantôt instrumentales et naturelles. Il existe des multiples<br />

méthodes pour combler les lacunes et homogénéiser les séries. Mais, dans le contexte de la<br />

République du Congo, faute d’une station de référence, il est difficile de les utiliser. Il est au<br />

moins possible de trouver une période homogène, celle de 1961 à 2010, à toutes les stations.<br />

C’est sur cette période qu’il est permis de faire toute analyse possible.<br />

Pour les données hydrologiques, les ruptures ont été observées sur la Sangha et l’Oubangui.<br />

Elles sont liées certainement à l’évolution des précipitations qui se caractérisent par une<br />

tendance à la baisse.<br />

L’analyse du climat de la République du Congo montre un réchauffement qui se traduit d’une<br />

part par la baisse des jours frais, des nuits fraiches et de l’indicateur de durée de fraicheur.<br />

D’autre part, les nuits chaudes, les jours chauds, l’indicateur de durée de chaleur et les<br />

amplitudes thermiques diurnes enregistrent une hausse.<br />

Les précipitations diminuent de façon graduelle dans l’ensemble de la République du Congo.<br />

Cette baisse est matérialisée par une baisse des totaux pluviométriques annuels, des jours<br />

pluvieux consécutifs, des maximums d’une journée pluvieuse et des jours très humides. Quant<br />

aux séquences sèches consécutives, aux intensités simples des pluies et aux jours<br />

extrêmement humides, la tendance est à la hausse.<br />

Les débits forts, les débits extrêmement forts et les débits exceptionnels accusent une baisse<br />

sur le Fleuve Congo, l’Oubangui et la Sangha alors que les débits faibles sont en nette hausse<br />

dans ces trois cours d’eau analysés.<br />

L’obtention de ces résultats a été facilitée par le recours aux principaux indices définis par la<br />

communauté scientifique. Sur les 60 définis par ECA&D, 27 indices ont été programmés dans<br />

le logiciel RClimDex mis en place par le projet CLIVAR. Mais sur les vingt-sept (27), dix<br />

(10) sur onze (11) ont été retenus pour les précipitations, et onze (11) sur seize pour les<br />

96


températures minimales et maximales ; soit un total de 21 indices sont valables pour la<br />

République du Congo en tenant compte de nos réalités climatiques.<br />

Les indices surmontés d’un astérisque (*) n’ont pas été calculés pour deux raisons<br />

fondamentales :<br />

‣ Soit ils sont inadaptés à notre contexte climatique. Il s’agit par exemple le IDO et<br />

FDO dont le calcul prend comme référence la température à 0°C, valeur jamais<br />

enregistrée dans notre pays. La valeur la plus basse observée est de 8°C à Sibiti en<br />

1954 depuis le début de l’histoire de la météorologie au Congo. On peut aussi citer<br />

dans cet ordre d’idées l’indice GSL qui est la durée de saison de croissance. Cette<br />

durée est déterminée à partir des températures. Or en République du Congo, les<br />

saisons ne sont pas thermiques mais pluviométriques,<br />

‣ Soit ils n’ont aucune signification véritable par rapport aux objectifs visés par l’étude.<br />

C’est le cas de Rnn, TRE25 et SU25.<br />

Parmi les indices, nous avons retenu le PRCPTT, le CWD, le CDD, le TNx et le TXx pour<br />

apprécier les impacts possibles sur l’agriculture dans des localités purement rurales.<br />

Et, les SDII, R95p et R99p ont été utilisés dans le cadre de la dégradation des sols par le<br />

processus d’érosion.<br />

Il est important aussi de signaler que le GEV est la théorie des valeurs extrêmes la mieux<br />

adaptée dans la modélisation statistique des valeurs journalières des débits.<br />

97


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Branch<br />

103


Annexes<br />

104


Annexe 1: Tableaux des Indices des températures journalières<br />

Stations Lon Lat Indice Syear EYear Slope STD_of_Slope P_Value<br />

Brazzavile -4.25 15.25 dtr 1950 2010 -0.039 0.007 0<br />

Djambala NA NA dtr 1950 2010 0.026 0.004 0<br />

Dolisie -4.02 12.7 dtr 1950 2010 -0.001 0.004 0.734<br />

Gamboma -1.87 15.87 dtr 1950 2010 -0.004 0.006 0.494<br />

Impfondo -1.62 18.06 dtr 1951 2010 0.004 0.006 0.492<br />

Makoua -0.02 15.58 dtr 1957 2010 0.009 0.005 0.065<br />

Mpouya -2.62 16.22 dtr 1951 2010 0.014 0.007 0.036<br />

Ouesso -1.62 16.01 dtr 1950 2010 0.006 0.003 0.097<br />

Pointe-Noire 0 0 dtr 1950 2010 -0.015 0.004 0<br />

Sibiti -3.68 13.35 dtr 1950 2010 0.013 0.007 0.075<br />

Station Lon Lat Indices SYear EYear Slope STD_of_Slope P_Value<br />

Brazzavile -4.25 15.25 csdi 1950 2010 0.462 0.264 0.085<br />

Djambala NA NA csdi 1950 2010 -0.064 0.042 0.137<br />

Dolisie -4.02 12.7 csdi 1950 2010 -0.14 0.059 0.021<br />

Gamboma -1.87 15.87 csdi 1950 2010 -0.212 0.081 0.012<br />

Impfondo -1.62 18.06 csdi 1951 2010 0.112 0.058 0.059<br />

Makoua -0.02 15.58 csdi 1957 2010 0.087 0.058 0.143<br />

Mpouya -2.62 16.22 csdi 1951 2010 -0.128 0.062 0.044<br />

Ouesso -1.62 16.01 csdi 1950 2010 0.029 0.044 0.519<br />

Pointe-Noire 0 0 csdi 1950 2010 -0.039 0.053 0.464<br />

Sibiti -3.68 13.35 csdi 1950 2010 0.649 0.526 0.223<br />

Station Lon Lat Indice SYear EYear Slope STD_of_Slope P_Value<br />

Brazzavile -4.25 15.25 wsdi 1950 2010 -0.153 0.063 0.019<br />

Djambala NA NA wsdi 1950 2010 0.01 0.015 0.49<br />

Dolisie -4.02 12.7 wsdi 1950 2010 0.044 0.03 0.147<br />

Gamboma -1.87 15.87 wsdi 1950 2010 -0.191 0.196 0.336<br />

Impfondo -1.62 18.06 wsdi 1951 2010 0 0 NaN<br />

Makoua -0.02 15.58 wsdi 1957 2010 -0.043 0.036 0.244<br />

Mpouya -2.62 16.22 wsdi 1951 2010 0.139 0.037 0<br />

Ouesso -1.62 16.01 wsdi 1950 2010 -0.028 0.045 0.535<br />

Pointe-Noire 0 0 wsdi 1950 2010 0.123 0.107 0.255<br />

Sibiti -3.68 13.35 wsdi 1950 2010 0.041 0.025 0.113<br />

105


Station Lon Lat Indice SYear EYear Slope STD_of_Slope P_Value<br />

Brazzavile -4.25 15.25 tn90p 1950 2010 0.384 0.042 0<br />

Djambala NA NA tn90p 1950 2010 -0.21 0.065 0.002<br />

Dolisie -4.02 12.7 tn90p 1950 2010 0.312 0.054 0<br />

Gamboma -1.87 15.87 tn90p 1950 2010 0.26 0.054 0<br />

Impfondo -1.62 18.06 tn90p 1951 2010 0.38 0.105 0.001<br />

Makoua -0.02 15.58 tn90p 1957 2010 0.166 0.079 0.042<br />

Mpouya -2.62 16.22 tn90p 1951 2010 0.277 0.075 0.001<br />

Ouesso -1.62 16.01 tn90p 1950 2010 0.123 0.107 0.256<br />

Pointe-Noire 0 0 tn90p 1950 2010 0.506 0.079 0<br />

Sibiti -3.68 13.35 tn90p 1950 2010 0.242 0.063 0<br />

Station Lon Lat Indice SYear EYear Slope STD_of_Slope P_Value<br />

Brazzavile -4.25 15.25 tn10p 1950 2010 -0.16 0.075 0.035<br />

Djambala NA NA tn10p 1950 2010 0.243 0.079 0.004<br />

Dolisie -4.02 12.7 tn10p 1950 2010 -0.179 0.041 0<br />

Gamboma -1.87 15.87 tn10p 1950 2010 -0.294 0.051 0<br />

Impfondo -1.62 18.06 tn10p 1951 2010 -0.003 0.07 0.97<br />

Makoua -0.02 15.58 tn10p 1957 2010 -0.003 0.076 0.972<br />

Mpouya -2.62 16.22 tn10p 1951 2010 -0.101 0.096 0.302<br />

Ouesso -1.62 16.01 tn10p 1950 2010 -0.052 0.05 0.301<br />

Pointe-Noire 0 0 tn10p 1950 2010 -0.228 0.04 0<br />

Sibiti -3.68 13.35 tn10p 1950 2010 -0.063 0.157 0.691<br />

Station Lon Lat Indice SYear EYear Slope STD_of_Slope P_Value<br />

Brazzavile -4.25 15.25 tx90p 1950 2010 0.029 0.043 0.505<br />

Djambala NA NA tx90p 1950 2010 0.16 0.04 0<br />

Dolisie -4.02 12.7 tx90p 1950 2010 0.192 0.055 0.001<br />

Gamboma -1.87 15.87 tx90p 1950 2010 0.105 0.096 0.283<br />

Impfondo -1.62 18.06 tx90p 1951 2010 0.197 0.059 0.002<br />

Makoua -0.02 15.58 tx90p 1957 2010 0.108 0.058 0.072<br />

Mpouya -2.62 16.22 tx90p 1951 2010 0.385 0.061 0<br />

Ouesso -1.62 16.01 tx90p 1950 2010 0.177 0.083 0.039<br />

Pointe-Noire 0 0 tx90p 1950 2010 0.279 0.097 0.006<br />

Sibiti -3.68 13.35 tx90p 1950 2010 0.259 0.037 0<br />

106


Station Lon Lat Indice SYear EYear Slope STD_of_Slope P_Value<br />

Brazzavile -4.25 15.25 tx10p 1950 2010 0.118 0.066 0.08<br />

Djambala 14,766 -2,53 tx10p 1950 2010 -0.102 0.022 0<br />

Dolisie -4.02 12.7 tx10p 1950 2010 -0.173 0.031 0<br />

Gamboma -1.87 15.87 tx10p 1950 2010 -0.085 0.033 0.012<br />

Impfondo -1.62 18.06 tx10p 1951 2010 -0.079 0.027 0.005<br />

Makoua -0.02 15.58 tx10p 1957 2010 -0.092 0.028 0.003<br />

Mpouya -2.62 16.22 tx10p 1951 2010 -0.118 0.021 0<br />

Ouesso -1.62 16.01 tx10p 1950 2010 -0.069 0.018 0<br />

Pointe-Noire 11,75 -4,816 tx10p 1950 2010 -0.105 0.047 0.03<br />

Sibiti -3.68 13.35 tx10p 1950 2010 -0.151 0.026 0<br />

Stations Lon Lat Indice SYear EYear Slope STD_of_Slope P_Value<br />

Brazzaville 15,25 -4,25 tnn 1950 2010 -0.055 0.04 0.176<br />

Djambala 14,766 -2,53 tnn 1950 2010 -0.004 0.011 0.726<br />

Dolisie 12,7 -4,02 tnn 1950 2010 0.003 0.009 0.747<br />

Gamboma 15,866 -1,866 tnn 1950 2010 0.023 0.009 0.015<br />

Impfondo 18,06 1,616 tnn 1951 2010 -0.002 0.016 0.924<br />

Makoua 15,583 -0,016 tnn 1957 2010 0.001 0.016 0.974<br />

Mouyondzi 13,916 -3,983 tnn 1950 2010 0.047 0.017 0.007<br />

Mpouya 16,216 -2,616 tnn 1951 2010 -0.004 0.027 0.897<br />

Ouesso 16,005 1,616 tnn 1950 2010 -0.022 0.017 0.201<br />

Pointe-Noire 11,75 -4,816 tnn 1950 2010 0.028 0.023 0.226<br />

Sibiti 13,35 -3,683 tnn 1950 2010 0.036 0.012 0.004<br />

Stations Lon Lat Indice SYear EYear Slope STD_of_Slope P_Value<br />

Brazzaville 15,25 -4,25 tnx 1932 2006 0.025 0.003 0<br />

Djambala 14,766 -2,53 tnx 1950 1996 -0.004 0.012 0.733<br />

Dolisie 12,7 -4,02 tnx 1950 2006 0.024 0.005 0<br />

Gamboma 15,866 -1,866 tnx 1950 1996 0.022 0.005 0<br />

Impfondo 18,06 1,616 tnx 1951 2006 0.037 0.009 0<br />

Makoua 15,583 -0,016 tnx 1957 1996 0.019 0.006 0.004<br />

Mouyondzi 13,916 -3,983 tnx 1950 1996 0.008 0.014 0.568<br />

Mpouya 16,216 -2,616 tnx 1951 2006 0.013 0.005 0.013<br />

Ouesso 16,005 1,616 tnx 1950 2006 0.006 0.007 0.398<br />

Pointe-Noire 11,75 -4,816 tnx 1950 2004 0.021 0.007 0.006<br />

Sibiti 13,35 -3,683 tnx 1950 2006 0.003 0.006 0.656<br />

107


Stations Lon Lat Indice SYear EYear Slope STD_of_Slope P_Value<br />

Brazzaville 15,25 -4,25 txn 1950 2006 -0.121 0.053 0.024<br />

Djambala 14,766 -2,53 txn 1950 1996 0.008 0.009 0.384<br />

Dolisie 12,7 -4,02 txn 1950 2006 0.031 0.007 0<br />

Gamboma 15,866 -1,866 txn 1950 1996 0.023 0.01 0.02<br />

Impfondo 18,06 1,616 txn 1951 2006 0.01 0.007 0.168<br />

Makoua 15,583 -0,016 txn 1957 1996 0.009 0.012 0.5<br />

Mouyondzi 13,916 -3,983 txn 1950 1996 0.012 0.009 0.176<br />

Mpouya 16,216 -2,616 txn 1951 2006 -0.021 0.035 0.543<br />

Ouesso 16,005 1,616 txn 1950 2006 0 0.007 0.968<br />

Pointe-Noire 11,75 -4,816 txn 1950 2004 0.021 0.006 0.001<br />

Sibiti 13,35 -3,683 txn 1950 2006 0.021 0.007 0.007<br />

Staions Lon Lat Indice SYear EYear Slope STD_of_Slope P_Value<br />

Brazzaville 15,25 -4,25 txx 1950 2006 -0.002 0.006 0.66<br />

Djambala 14,766 -2,53 txx 1950 1996 0.016 0.006 0.011<br />

Dolisie 12,7 -4,02 txx 1950 2006 0.018 0.011 0.109<br />

Gamboma 15,866 -1,866 txx 1950 1996 0.006 0.01 0.525<br />

Impfondo 18,06 1,616 txx 1951 2006 0.023 0.008 0.004<br />

Makoua 15,583 -0,016 txx 1957 1996 0.02 0.011 0.084<br />

Mouyondzi 13,916 -3,983 txx 1950 1996 0.008 0.008 0.322<br />

Mpouya 16,216 -2,616 txx 1951 2006 0.023 0.007 0.002<br />

Ouesso 16,005 1,616 txx 1950 2006 0.028 0.021 0.184<br />

Pointe-Noire 11,75 -4,816 txx 1950 2004 0.021 0.01 0.041<br />

Sibiti 13,35 -3,683 txx 1950 2006 0.036 0.007 0<br />

108


Annexe 2 : Tableaux des indices des précipitations journalières<br />

Station Lon Lat Indice SYear EYear Slope STD_of_Slope P_Value<br />

Brazzaville 15,25 -4,25 cwd 1950 2006 0.018 0.008 0.041<br />

Djambala 14,766 -2,53 cwd 1950 1996 0.002 0.02 0.937<br />

Dolisie 12,7 -4,02 cwd 1950 2006 0.003 0.019 0.859<br />

Gamboma 15,866 -1,866 cwd 1950 1996 -0.007 0.022 0.737<br />

Impfondo 18,06 1,616 cwd 1951 2006 -0.011 0.02 0.585<br />

Makabana 12,576 -3,455 cwd 1964 1998 -0.027 0.031 0.403<br />

Makoua 15,583 -0,016 cwd 1957 1996 -0.002 0.024 0.928<br />

Mouyondzi 13,916 -3,983 cwd 1950 1996 -0.029 0.026 0.268<br />

Mpouya 16,216 -2,616 cwd 1951 2006 0.003 0.014 0.814<br />

Ouesso 16,005 1,616 cwd 1950 2006 -0.034 0.018 0.074<br />

Pointe-Noire 11,75 -4,816 cwd 1950 2004 -0.001 0.015 0.958<br />

Sibiti 13,35 -3,683 cwd 1950 2006 0.003 0.023 0.907<br />

Station Lon Lat Indice SYear EYear Slope STD_of_Slope P_Value<br />

Brazzaville 15,25 -4,25 cdd 1950 2006 0.084 0.176 0.637<br />

Djambala 14,77 -2,53 cdd 1950 1996 -0.114 0.173 0.511<br />

Dolisie 12,7 -4,02 cdd 1950 2006 -0.814 0.303 0.01<br />

Gamboma 15,87 -1,87 cdd 1950 1996 -0.167 0.131 0.208<br />

Impfondo 18,06 1,616 cdd 1951 2006 0.32 0.139 0.028<br />

Makabana 12,58 -3,46 cdd 1964 1998 1.259 0.81 0.132<br />

Makoua 15,58 -0,02 cdd 1957 1996 -0.25 0.157 0.122<br />

Mouyondzi 13,92 -3,98 cdd 1950 1996 -0.602 0.362 0.105<br />

Mpouya 16,22 -2,62 cdd 1951 2006 -0.434 0.19 0.028<br />

Ouesso 16,01 1,616 cdd 1950 2006 0.025 0.09 0.779<br />

Pointe-Noire 11,75 -4,82 cdd 1950 2004 0.447 0.177 0.015<br />

Sibiti 13,35 -3,68 cdd 1950 2006 -0.401 0.29 0.176<br />

Station Lon Lat Indice SYear EYear Slope STD_of_Slope P_Value<br />

Brazzaville 15,3 -4,25 r20mm 1950 2006 -0.024 0.029 0.401<br />

Djambala 14,8 -2,53 r20mm 1950 1996 0.096 0.08 0.234<br />

Dolisie 12,7 -4,02 r20mm 1950 2006 0.002 0.039 0.969<br />

Gamboma 15,9 -1,87 r20mm 1950 1996 -0.125 0.064 0.06<br />

Impfondo 18,1 1,616 r20mm 1951 2006 -0.082 0.085 0.341<br />

Makabana 12,6 -3,46 r20mm 1964 1998 0.071 0.114 0.54<br />

Makoua 15,6 -0,02 r20mm 1957 1996 -0.135 0.078 0.093<br />

Mouyondzi 13,9 -3,98 r20mm 1950 1996 0.183 0.067 0.009<br />

Mpouya 16,2 -2,62 r20mm 1951 2006 -0.114 0.071 0.117<br />

Ouesso 16 1,616 r20mm 1950 2006 0.025 0.051 0.621<br />

Pointe-Noire 11,8 -4,82 r20mm 1950 2004 -0.082 0.054 0.132<br />

Sibiti 13,4 -3,68 r20mm 1950 2006 -0.038 0.067 0.57<br />

109


Station Lon Lat Indice SYear EYear Slope STD_of_Slope P_Value<br />

Brazzaville 15,25 -4,25 r10mm 1950 2006 -0.02 0.04 0.613<br />

Djambala 14,77 -2,53 r10mm 1950 1996 0.189 0.091 0.043<br />

Dolisie 12,7 -4,02 r10mm 1950 2006 0.009 0.064 0.883<br />

Gamboma 15,87 -1,87 r10mm 1950 1996 -0.204 0.084 0.02<br />

Impfondo 18,06 1,62 r10mm 1951 2006 -0.127 0.092 0.178<br />

Makabana 12,58 -3,46 r10mm 1964 1998 0.061 0.163 0.711<br />

Makoua 15,58 -0,02 r10mm 1957 1996 -0.253 0.094 0.011<br />

Mouyondzi 13,92 -3,98 r10mm 1950 1996 0.246 0.098 0.016<br />

Mpouya 16,22 -2,62 r10mm 1951 2006 -0.106 0.094 0.266<br />

Ouesso 16,01 1,62 r10mm 1950 2006 0.06 0.066 0.367<br />

Pointe-noire 11,75 -4,82 r20mm 1950 2004 -0.082 0.054 0.132<br />

Sibiti 13,35 -3,68 r10mm 1950 2006 -0.045 0.091 0.622<br />

Station Lon Lat Indice SYear EYear Slope STD_of_Slope P_Value<br />

Brazzaville 15,25 -4,25 sdii 1950 2006 0.001 0.009 0.923<br />

Djambala 14,766 -2,53 sdii 1950 1996 0.114 0.03 0<br />

Dolisie 12,7 -4,02 sdii 1950 2006 0.025 0.015 0.106<br />

Gamboma 15,866 -1,866 sdii 1950 1996 -0.009 0.018 0.602<br />

Impfondo 18,06 1,616 sdii 1951 2006 0.024 0.023 0.3<br />

Makabana 12,576 -3,455 sdii 1964 1998 0.033 0.039 0.402<br />

Makoua 15,583 -0,016 sdii 1957 1996 -0.033 0.031 0.293<br />

Mouyondzi 13,916 -3,983 sdii 1950 1996 0.045 0.027 0.111<br />

Mpouya 16,216 -2,616 sdii 1951 2006 -0.011 0.032 0.743<br />

Ouesso 16,005 1,616 sdii 1950 2006 0.01 0.015 0.507<br />

Pointe-noire 11,75 -4,816 sdii 1950 2004 -0.011 0.024 0.66<br />

Sibiti 13,35 -3,683 sdii 1950 2006 -0.033 0.019 0.089<br />

Station Lon Lat Indice SYear EYear Slope STD_of_Slope P_Value<br />

Brazzaville 15,25 -4,25 rx5day 1950 2006 0.129 0.177 0.467<br />

Djambala 14,77 -2,53 rx5day 1950 1996 1.098 0.397 0.008<br />

Dolisie 12,7 -4,02 rx5day 1950 2006 -0.057 0.265 0.831<br />

Gamboma 15,87 -1,866 rx5day 1950 1996 -0.702 0.381 0.073<br />

Impfondo 18,06 1,616 rx5day 1951 2006 -0.183 0.473 0.701<br />

Makabana 12,58 -3,455 rx5day 1964 1998 -0.63 0.945 0.513<br />

Makoua 15,58 -0,016 rx5day 1957 1996 -1.034 0.364 0.008<br />

Mouyondzi 13,92 -3,983 rx5day 1950 1996 -0.909 0.631 0.16<br />

Mpouya 16,22 -2,616 rx5day 1951 2006 0.209 0.585 0.722<br />

Ouesso 16,01 1,616 rx5day 1950 2006 0.404 0.315 0.207<br />

Pointe-noire 11,75 -4,816 rx5day 1950 2004 0.143 0.467 0.76<br />

Sibiti 13,35 -3,683 rx5day 1950 2006 -1.215 0.416 0.007<br />

110


Station Lon Lat Indice SYear EYear Slope STD_of_Slope P_Value<br />

Brazzaville 15,25 -4,25 rx1day 1950 2006 0.101 0.128 0.432<br />

Djambala 14,766 -2,53 rx1day 1950 1996 -0.018 0.246 0.942<br />

Dolisie 12,7 -4,02 rx1day 1950 2006 -0.133 0.199 0.505<br />

Gamboma 15,866 -1,866 rx1day 1950 1996 0.135 0.275 0.626<br />

Impfondo 18,06 1,616 rx1day 1951 2006 0.34 0.258 0.198<br />

Makabana 12,576 -3,455 rx1day 1964 1998 -0.558 0.569 0.338<br />

Makoua 15,583 -0,016 rx5day 1957 1996 -1.034 0.364 0.008<br />

Mouyondzi 13,916 -3,983 rx1day 1950 1996 -0.214 0.53 0.69<br />

Mpouya 16,216 -2,616 rx1day 1951 2006 0.36 0.374 0.342<br />

Ouesso 16,005 1,616 rx1day 1950 2006 -0.022 0.237 0.926<br />

Pointe-noire 11,75 -4,816 rx1day 1950 2004 -0.143 0.311 0.648<br />

Sibiti 13,35 -3,683 rx1day 1950 2006 -0.491 0.38 0.207<br />

Station Lon Lat Indice SYear EYear Slope STD_of_Slope P_Value<br />

Brazzaville 15,25 -4,25 r95p 1950 2006 0.273 0.73 0.709<br />

Djambala 14,766 -2,53 r95p 1950 1996 21.301 5.362 0<br />

Dolisie 12,7 -4,02 r95p 1950 2006 -0.139 1.198 0.908<br />

Gamboma 15,866 -1,866 r95p 1950 1996 -0.733 2.001 0.716<br />

Impfondo 18,06 1,616 r95p 1951 2006 0.394 1.666 0.815<br />

Makabana 12,576 -3,455 r95p 1964 1998 0.604 2.854 0.834<br />

Makoua 15,583 -0,016 r95p 1957 1996 -4.619 2.821 0.112<br />

Mouyondzi 13,916 -3,983 r95p 1950 1996 -1.23 2.271 0.592<br />

Mpouya 16,216 -2,616 r95p 1951 2006 1.14 2.544 0.657<br />

Ouesso 16,005 1,616 r95p 1950 2006 -2.44 1.446 0.099<br />

Pointe-Noire 11,75 -4,816 r95p 1950 2004 0.465 1.731 0.789<br />

Sibiti 13,35 -3,683 r95p 1950 2006 -3.772 1.996 0.068<br />

Station Lon Lat Indice SYear EYear Slope STD_of_Slope P_Value<br />

Brazzaville 15,25 -4,25 r99p 1950 2010 1.1 0.467 0.021<br />

Djambala 14,766 -2,53 r99p 1950 2010 21.247 5.215 0<br />

Dolisie 12,7 -4,02 r99p 1950 2010 0.098 0.78 0.901<br />

Gamboma 15,866 -1,866 r99p 1950 2010 0.849 1.477 0.569<br />

Impfondo 18,06 1,616 r99p 1951 2010 1.315 1.132 0.254<br />

Makabana 12,576 -3,455 r99p 1964 2010 -0.346 2.048 0.867<br />

Makoua 15,583 -0,016 r99p 1957 2010 -1.055 1.46 0.475<br />

Mouyondzi 13,916 -3,983 r99p 1950 2010 -0.38 1.432 0.792<br />

Mpouya 16,216 -2,616 r99p 1951 2010 -0.032 1.426 0.982<br />

Ouesso 16,005 1,616 r99p 1950 2010 0.461 0.825 0.579<br />

Pointe-Noire 11,75 -4,816 r99p 1950 2010 0.596 0.903 0.512<br />

Sibiti 13,35 -3,683 r99p 1950 2010 -1.689 1.237 0.182<br />

111


Station Lon Lat Indice SYear EYear Slope STD_of_Slope P_Value<br />

Brazzaville 15,25 -4,25 prcptot 1950 2006 -0.776 1.345 0.566<br />

Djambala 14,766 -2,53 prcptot 1950 1996 18.506 5.654 0.002<br />

Dolisie 12,7 -4,02 prcptot 1950 2006 0.261 1.999 0.897<br />

Gamboma 15,866 -1,866 prcptot 1950 1996 -4.361 2.827 0.131<br />

Impfondo 18,06 1,616 prcptot 1951 2006 -3.827 2.936 0.202<br />

Makabana 12,576 -3,455 prcptot 1964 1998 1.511 4.767 0.754<br />

Makoua 15,583 -0,016 prcptot 1957 1996 -9.577 3.456 0.009<br />

Mouyondzi 13,916 -3,983 prcptot 1950 1996 5.162 3.036 0.098<br />

Mpouya 16,216 -2,616 prcptot 1951 2006 -1.044 3.704 0.78<br />

Ouesso 16,005 1,616 prcptot 1950 2006 0.081 2.181 0.971<br />

Pointe-Noire 11,75 -4,816 prcptot 1950 2004 -2.118 3.276 0.521<br />

Sibiti 13,35 -3,683 prcptot 1950 2006 -3.573 3.008 0.243<br />

112


Annexe 3 : TERMES DE REFERENCE<br />

Gestion et information de données pour les études des scénarii climatiques<br />

Recrutement des consultants nationaux : 2 administrateurs système+ 1 climatologue+1 météorologue<br />

N° Job /Titre :<br />

Gestion et information de données pour les études des scénarii climatiques<br />

Catégorie :<br />

Organisation :<br />

Lieu :<br />

Type de Contrat :<br />

Langue requise:<br />

Durée du travail<br />

Lieu d’affectation<br />

Environnement<br />

PNUD<br />

République du Congo<br />

IC<br />

Français<br />

3 mois<br />

Brazzaville<br />

I. Contexte et justification<br />

Les informations météorologiques et climatologiques détaillées sont cruciales pour l'adaptation et l'atténuation<br />

de l'impact de la variabilité climatique, en particulier en Afrique sub-saharienne, où cette variabilité se traduit<br />

souvent par de graves inondations et sécheresse (Held. et al. 2005). Le Groupe d'Experts Intergouvernemental<br />

sur l'Evolution du climat (GIEC) a indiqué que la température est susceptible d'augmenter progressivement dans<br />

la région. D’autres effets climatiques connexes, tels que la variabilité des précipitations et la fréquence des<br />

événements météorologiques extrêmes constitueront une pression considérable sur les moyens de subsistance et<br />

des économies à travers le continent.<br />

Répondre efficacement à ces menaces, c’est entreprendre une analyse approfondie des impacts avec des<br />

scénarios fiables du changement climatique, en alignement avec les stratégies nationales et régionales pour lutter<br />

contre la pauvreté, telle que recommande la CCNUCC (Convention Cadre des Nations Unies sur les<br />

changements climatiques) dans les communications nationales (CN) et d’autres études connexes. Les modèles<br />

de circulation générale (MCG) ont été les principaux outils utilisés pour anticiper l'évolution des composantes du<br />

climat causé par les gaz à effet de serre anthropiques (GES). Afin d’assurer la signification des résultats<br />

statistiques, la complexité de calcul sur le MCG a un coût élevé et exacerbé pour les simulations d'ensemble à<br />

long terme. En conséquence, le MCG utilise une résolution spatiale grossière de quelques centaines de km qui<br />

est inappropriée pour générer l'information sur le climat, nécessaire à l'impact et aux études de vulnérabilité.<br />

Comme alternative au MCG pour la production des scénarios climatiques de haute résolution spatiale, les<br />

modèles climatiques régionaux (MCR) intègrent avec une grille spatiale fine (typiquement de 25-50 km). Ainsi,<br />

les MRC permettront de réduire le coût de calcul et d'isoler l'influence des caractéristiques climatiques clés<br />

d’échelle locale (par exemple, la végétation, les lacs, rivières, montagnes)<br />

113


La génération de scénarios climatiques fiables et détaillés spatialement pour une utilisation dans les études<br />

d'impact et de vulnérabilité exige un niveau considérable d'expertise technique et scientifique, et dans la<br />

compréhension approfondie des pilotes du système climatique africain dans son ensemble. Ces capacités sont<br />

cruellement font défaut dans la plupart de l'Afrique sub-saharienne, en particulier en République du Congo.<br />

Même s'il y a eu des améliorations significatives dans le renforcement des capacités de calcul au cours de la<br />

dernière décennie ; l'effort humain nécessaire pour entreprendre des études de haute résolution spatiale du<br />

modèle climatique et de gérer de gros volumes de données produites peut être énorme. La République du Congo<br />

est l’un des pays d'Afrique subsaharienne parmi tant d’autres, qui rencontre d'énormes difficultés pour évaluer<br />

l'impact de la variabilité et du changement climatiques sur les différents secteurs clés de la société tels que les<br />

ressources agricoles, forestières, les secteurs de la santé, la zone côtière et de l'eau. Le Congo a connu une<br />

tendance nette positive dans l'évolution des températures et des précipitations durant la période 1950-1998. Deux<br />

périodes caractérisent l'évolution récente du climat au Congo : il s'agit notamment, de la période pré-1970 avec<br />

des températures basses et des précipitations abondantes, et la période post-1970 avec des températures plus<br />

chaudes et une diminution des précipitations, malgré quelques records pluviométriques en1984 et 1988<br />

II. Objectifs<br />

a) Objectif général<br />

L’objectif général est d’établir les mécanismes et les infrastructures d’accès de collecte et d’analyse des<br />

meilleures données disponibles sur le changement climatique et ses impacts ainsi que les outils d’aide à la<br />

décision pour la planification d’adaptation.<br />

b) Objectifs spécifiques<br />

• Développer des indices hydro-climatiques et des paramètres (tableaux et cartes, etc.) pour évaluer V&A<br />

des différents secteurs ;<br />

• Développer un système internet intégré pour la base de données climatique en utilisant<br />

RAMADADDA, Unidata et des serveurs et le client THREDDS IDV.<br />

N.B. : L’atteinte des objectifs attendus sera le fait de l’équipe de quatre () consultants nationaux à recruter<br />

par le biais des présents TDR. Ces consultants nationaux travailleront en étroite collaboration et avec<br />

l’appui d’un Consultant international chargé de développer les scénarii climatiques<br />

III. Activités et Résultats:<br />

Résultats 1 : L’e-infrastructure pour les modèles, les données et méthodes mise en place.<br />

Activités 1 :Mettre en place une infrastructure de TIER 2 (Système d'exploitation Linux : Centos ; Serveur des<br />

données: TDS et les logiciels correspondants ; IDV (Integrated Data Viewer) et RAMADDA (Repository for<br />

Archiving, Managing and Accessing Diversa Data): analyse, visualisation et publication des données ;<br />

Rclimdex: analyse des comportements des extrêmes climatiques ; ENSEMBLES Web/Data Portail : modèle<br />

climatique de prévision à échelle moyenne) pour permettre le stockage des données climatiques.<br />

Résultat 2 : Le système internet de gestion intégrée de base de données<br />

accessibles/outils de traitement développé<br />

climatiques sur serveur,<br />

Activité 2 : Développer un système de gestion de données sur Internet, archivées, accessibles afin de les diffuser.<br />

114


Résultat 3 :<br />

a) Rapport sur les données et cartes climatiques de référence (climats passés et récents), notamment sur<br />

les indices climatiques disponibles<br />

b) Un tableau d’indicateurs pour l’évaluation de la vulnérabilité dans différents secteurs et un rapport sur<br />

l’ensemble de paramètres climatiques/ indicateurs pour l’évaluation de la vulnérabilité des différents<br />

secteurs établi<br />

c) Un rapport sur la sensibilité des paramètres climatiques par rapport à l’occupation et à la dégradation<br />

des terres disponible<br />

Activités 3 :<br />

d) Entreprendre un examen de données existantes dans les secteurs clés et développer des cartes<br />

climatiques, notamment sur des indices des températures et précipitations extrêmes (27 indices des<br />

extrêmes de l’OMM) ;<br />

e) Dresser une liste d’indicateurs climatiques critiques pour l’évaluation de la vulnérabilité à partir des<br />

indices climatiques passées et futures par rapport aux différents secteurs ;<br />

f) Entreprendre une analyse de sensibilité afin de déterminer comment certains variables climatiques ontils<br />

dégradés les sols.<br />

Résultats 4 : Des outils et méthodes pour l’analyse du climat, validés et lacunes comblées<br />

Activité 4 : Elaborer un cadre pour la validation des paramètres et indices hydro-climatiques sur des échelles<br />

spatio-temporelles mensuelles, saisonnières et annuelles pour la période (1950-2010).<br />

IV. Dates limite des livraisons<br />

Un total de 90jours / homme sera requis des consultants pour appuyer la réalisation des résultats ci-dessus<br />

mentionnés. La durée de la mission s’étale de la date d'entrée en vigueur jusqu'au 30 avril 2012.<br />

Les consultants pourraient- être sollicités sur une base plus ou moins intensive au cours de la mission et devront<br />

faire montre de souplesse et de disponibilité pour fournir un appui dans des délais raisonnables.<br />

.<br />

Résultats Dates limite de livraison Responsables<br />

L’e-infrastructure pour les modèles, les 15 février 2012 Les 2 administrateurs<br />

données et méthodes mise en place<br />

Le système internet de gestion intégrée de<br />

30 avril 2012 Climatologue et météorologue<br />

base de données climatiques sur serveur,<br />

accessibles/outils de traitement développé<br />

a) Rapport sur les données et cartes<br />

climatiques de référence (climats<br />

passés et récents), notamment sur les<br />

indices climatiques disponible<br />

b) Un tableau d’indicateurs pour<br />

l’évaluation de la vulnérabilité dans<br />

différents secteurs et un rapport sur<br />

l’ensemble de paramètres<br />

climatiques/ indicateurs pour<br />

l’évaluation de la vulnérabilité des<br />

différents secteurs<br />

c) Un rapport sur la sensibilité des<br />

paramètres climatiques par rapport à<br />

l’occupation et à la dégradation des<br />

terres disponible<br />

30 mars 2012<br />

15 avril 2012<br />

30 avril 2012<br />

Climatologue et météorologue<br />

Climatologue et météorologue<br />

Des outils et méthodes pour l’analyse du<br />

climat, validés et lacunes comblées<br />

30 avril 2012 Climatologue et météorologue<br />

115


V. Méthodologie<br />

Les résultats attendus ci-dessus définis pour chaque activité – en conformité avec le chronogramme agréé<br />

constitueront les moyens objectivement vérifiables du suivi et de l’évaluation du projet.<br />

Le travail sera effectué sur la base d’une collaboration régulière et étroite entre l'Unité de gestion PAA,<br />

l’UA, le Consultant International et les quatre consultants nationaux.<br />

La composante nationale du PAA au Congo sera appuyée par l’équipe régionale (IRTSC) du PAA qui<br />

pourra, le cas échéant, fournir des conseils d’orientation dans ce processus.<br />

VI. Modalités de paiement<br />

Les quatre consultants nationaux<br />

définies:<br />

retenus devront percevoir leur paiement selon les modalités ci-dessous<br />

<br />

<br />

20% à la signature du contrat;<br />

80% au terme de la restitution officielle et à la validation du rapport final.<br />

VII.<br />

Profil des consultants<br />

Niveau requis. Les consultants nationaux devront justifier des qualifications suivantes :<br />

- Deux (2) Administrateurs système Bac+2 en informatique (Informaticiens/Physicien ayant une bonne<br />

expérience dans l'installation, la configuration des logiciels du Tier 2 et capable d'assurer la<br />

maintenance du serveur) ;<br />

- Un (1) Climatologue BAC+5 en climatologie ayant une bonne maîtrise des logiciels R, RCLIMDEX et<br />

ENSEMBLES et capable d'utiliser les infrastructures du Tier2. Une bonne connaissance de IDV et<br />

capable d'utiliser des outils et méthodes de collecte, de contrôle de qualité et de gestion des données<br />

est requise ;<br />

- Un (1) Météorologue BAC+5 en météorologie ayant une bonne maîtrise des logiciels R, RCLIMDEX<br />

RANET, ENSEMBLES et de IDV, capable d'utiliser des outils et méthodes de collecte, de contrôle de<br />

qualité et de gestion des données est requise ;<br />

116


Liste des Figures<br />

Figure 1 : Localisation des stations synoptiques retenues ...................................................... 12<br />

Figure 2: Exemple de contrôle de qualité des données des précipitations observées à la<br />

station de Mpouya (1950 à 2010) ............................................................................................ 15<br />

Figure 3:Exemple de contrôle de qualité des données des précipitations observées à la station<br />

de Mouyondzi (1950 à 2010) .................................................................................................... 16<br />

Figure 4:Exemple d’une série non-homogène des températures minimales à Mouyondzi.. .... 18<br />

Figure 5: Exemple d’une série homogène des précipitations à la station de Ouesso .............. 19<br />

Figure 6: Exemple d’une série homogène des débits du fleuve Congo à Brazzaville............. 19<br />

Figure 7 : Exemple d’une série non-homogène des débits de la Sangha à Ouesso. La rupture<br />

est intervenue en avril 1971. .................................................................................................... 19<br />

Figure 8: Répartition spatiale des températures minimales .................................................... 30<br />

Figure 9 : Répartition spatiale des températures minimales (1950-2010) .............................. 31<br />

Figure 10: Configuration spatiale des précipitations (1950-2010) ......................................... 32<br />

Figure 11: Evolution des températures minimales pendant P1 et P2 ...................................... 34<br />

Figure 12 : Evolution des températures minimales pendant P1 et P2 ..................................... 35<br />

Figure 13:Evolution des précipitations pendant les sous-périodes 1950-1980 et 1981-2010 37<br />

Figure 14: Evolution des jours consécutivement sec (1950-2010) .......................................... 40<br />

Figure 15: Evolution du nombre de jours consécutivement humides (1950-2010) ................. 41<br />

Figure 16: Evolution des totaux annuels des précipitations (1950-2010) ............................... 42<br />

Figure 17: Evolution du maximum d’une journée de pluies (1950-2010) ............................... 43<br />

Figure 18: Evolution du maximum de cinq jours de pluies (1950-2010) ................................ 44<br />

Figure 19: Evolution du nombre de jours des pluies ≥ R10 mm (1950-2010) ......................... 45<br />

Figure 20: Evolution du nombre de jours pluvieux ≥ R20 mm (1950-2010) ........................... 46<br />

Figure 21: Evolution des jours très humides (1950-2010) ...................................................... 47<br />

Figure 22: Evolution des jours extrêmement humides (1950-2010) ........................................ 48<br />

117


Figure 23: Evolution des Intensités Simples des Précipitations (1950-2010) ......................... 49<br />

Figure 24: Evolution de l’indicateur des durées des séquences fraiches (1950-2010)........... 52<br />

Figure 25: Evolution des Amplitude Thermiques Diurne (1950-2010) ................................... 53<br />

Figure 26: Evolution des nuits relativement fraiche (1950-2010).......................................... 54<br />

Figure 27:Evolution des jours relativement frais (1950-2010) ............................................... 55<br />

Figure 28: Evolution du minimum des températures minimales (1950-2010) ........................ 56<br />

Figure 29: Evolution du maximum des températures minimales (1950-2010)........................ 57<br />

Figure 30: Evolution des jours relativement frais (1950-2010) .............................................. 58<br />

Figure 31: Evolution des jours relativement chauds (1950-2010) .......................................... 59<br />

Figure 32: Evolution du minimum des températures maximales (1950-2010)........................ 60<br />

Figure 33 : Evolution du maximum des températures maximales (1950-2010) ...................... 61<br />

Figure 34 : Evolution de l’Indicateur des durées des séquences chaudes (1950-2010).......... 62<br />

Figure 35: Evolution des débits minimums journaliers ........................................................... 66<br />

Figure 36: Evolution des débits maximums journaliers .......................................................... 68<br />

Figure 37: Evolution des débits faibles journaliers ................................................................. 69<br />

Figure 38: Evolution des débits forts journaliers .................................................................... 71<br />

Figure 39: Evolution des débits journaliers extrêmement forts ............................................... 72<br />

Figure 40: Evolution des débits journaliers exceptionnels ...................................................... 74<br />

Figure 41: Vallée du Niari (Vennetier, 1972). ......................................................................... 88<br />

Figure 42: Evolution des PRCPTOT (1950-2011) .................................................................. 89<br />

Figure 43:Evolution des PRCPTOT (1950-2010) ................................................................... 90<br />

Figure 44: Evolution des CWD (1950-2010)........................................................................... 91<br />

Figure 45: Evolution des CWD (1950-2010)........................................................................... 91<br />

Figure 46: Evolution des CDD (1950-2010) ........................................................................... 92<br />

Figure 47: Evolution des CDD (1950-2010) ........................................................................... 93<br />

118


Liste des tableaux<br />

Tableau 1:Stations synoptiques retenues ................................................................................. 13<br />

Tableau 2:Stations hydrologiques retenues ............................................................................. 13<br />

Tableau 3:Format de données dans RClimDex 1.0 ................................................................. 15<br />

Tableau 4 et 5:Format de données dans RHtestV3.r ............................................................... 17<br />

Tableau 6:Indices des extrêmes des précipitations journalières (Xuebin Zhang et Feng Yang,<br />

2004) ......................................................................................................................................... 22<br />

Tableau 7:Indices des extrêmes des températures journalières (Xuebin Zhang et Feng Yang,<br />

2004) ......................................................................................................................................... 23<br />

Tableau 8:Indices hydrologiques ............................................................................................. 24<br />

Tableau 9: sous-périodes de l’évolution des températures au Congo de 1950 à 2006<br />

(Gantsiala Mbouala, 2011) ...................................................................................................... 33<br />

Tableau 10: Débits journaliers du Fleuve Congo, de l’Oubangui et de la Sangha ................. 65<br />

Tableau 11:paramètres du modèle ........................................................................................... 75<br />

Tableau 12:Niveaux de retour des débits journaliers du fleuve Congo .................................. 76<br />

Tableau 13: Niveaux de retour des débits journaliers de l’Oubangui .................................... 76<br />

Tableau 14: Périodes de retour des débits journaliers de la Sangha ..................................... 77<br />

Tableau 15:Indices des températures journalières .................................................................. 80<br />

Tableau 16:Indices des précipitations journalières ................................................................. 80<br />

Tableau 17:Evolution des durées des cycles culturaux (1950-2010)....................................... 93<br />

Tableau 18: Niveau de retour des PRCPTOT pendant la saison OND ................................... 94<br />

Tableau 19:Niveau de retour des PRCPTOT pendant la saison MAM ................................... 95<br />

119


Table de matières<br />

Acronymes ................................................................................................................................. 1<br />

<strong>Introduction</strong> .............................................................................................................................. 2<br />

1. Cadre scientifique ............................................................................................................... 3<br />

2. Objectifs .............................................................................................................................. 5<br />

3. Cadre conceptuel ................................................................................................................ 6<br />

4. Articulation de l’étude ........................................................................................................ 9<br />

Chapitre 1: Approche méthodologique ................................................................................ 11<br />

<strong>Introduction</strong> .......................................................................................................................... 11<br />

1.1-Données .......................................................................................................................... 11<br />

1.1.1-Données climatologiques ......................................................................................... 11<br />

1.1.1-Données hydrologiques ........................................................................................... 13<br />

1.2. Méthodes statistiques ..................................................................................................... 14<br />

1.2.1 Contrôle de qualité ................................................................................................... 14<br />

1.2.2 Homogénéisation ..................................................................................................... 16<br />

1.2.3-Indices ...................................................................................................................... 20<br />

1.2.4 Régionalisation ........................................................................................................ 24<br />

1.2.5 Tests statistiques ...................................................................................................... 25<br />

1.2.5.1 Estimateur de la pente ........................................................................................... 25<br />

1.2.5.2. Généralisation des Valeurs Extrêmes (GEV) ...................................................... 25<br />

Conclusion partielle du chapitre 1 ........................................................................................ 28<br />

Chapitre 2: Situation climatique de référence ....................................................................... 29<br />

2.1. Configurations spatiales du climat ................................................................................ 29<br />

2.1.1. Configurations spatiales annuelles des températures .............................................. 29<br />

120


2.1.2. Configuration annuelles des précipitations ............................................................. 31<br />

2.2. Evolution du climat ....................................................................................................... 32<br />

2.2.1. Evolution des températures ..................................................................................... 32<br />

2.2.2. Evolution décennale des pluies ............................................................................... 36<br />

Conclusion du chapitre 2 ...................................................................................................... 38<br />

Chapitre 3 : Tendances des indices des extrêmes des précipitations ..................................... 39<br />

<strong>Introduction</strong> .......................................................................................................................... 39<br />

3.1-Jours consécutivement sec (CDD) ................................................................................. 39<br />

3.2-Jours consécutivement humides CWD ........................................................................... 41<br />

3.3-Totaux annuels des précipitations (PRCPTOT) ............................................................. 42<br />

3.4-Maximum d’une journée de pluies (R1days) ................................................................. 42<br />

3.5-Maximum de cinq jours de pluies (R5days)................................................................... 44<br />

3.6-Nombre de jours des pluies ≥ R10 mm .......................................................................... 45<br />

3.7-Nombre de jours pluvieux ≥ R20 mm ............................................................................ 46<br />

3.8-Jours très humides (R95p).............................................................................................. 47<br />

3.9-Jours extrêmement humides (R99p)............................................................................... 48<br />

3.10-Intensité Simples des Précipitations (SDII) ................................................................. 49<br />

Conclusion partielle du chapitre 3 ........................................................................................ 50<br />

Chapitre 4: Tendances des indices des extrêmes des températures ...................................... 51<br />

<strong>Introduction</strong> .......................................................................................................................... 51<br />

4.1-Indicateur des durées des séquences fraiches (CSDI) .................................................... 51<br />

4.2-Amplitude Thermiques Diurne (ATD)........................................................................... 52<br />

4.3-Nuits relativement fraiches (TN10p).............................................................................. 54<br />

4.3-Nuits relativement chaudes (TN90p) ............................................................................. 55<br />

4.4-Minimum des températures minimales (TNn) ............................................................... 56<br />

4.5-Maximum des températures minimales (TNx)............................................................... 56<br />

121


4.6-Jours relativement frais (TX10p) ................................................................................... 58<br />

4.7-Jours relativement chauds (TX90p) ............................................................................... 59<br />

4.8-Minimum des températures maximales (TXn)............................................................... 60<br />

4.9-Maximum des températures maximales (TXx).............................................................. 61<br />

4.10-Indicateur des durées des séquences chaudes (WSDI)................................................. 62<br />

Conclusion partielle du chapitre 4 ........................................................................................ 63<br />

Chapitre 5 : Tendances des indices des extrêmes hydrologiques ......................................... 64<br />

<strong>Introduction</strong> .......................................................................................................................... 64<br />

5.1-Evolution des indices hydrologiques .............................................................................. 65<br />

5.1.1-Evolution du débit minimum ................................................................................... 65<br />

5.1.2-Evolution du débit maximum .................................................................................. 67<br />

5.1.3-Evolution des débits faibles (F10p) ......................................................................... 68<br />

5.1.4-Evolution des débits forts (F90p) ............................................................................ 70<br />

5.1.5-Evolution des débits extrêmement forts (F95p)....................................................... 71<br />

5.1.6-Evolution des débits exceptionnels (F99p).............................................................. 73<br />

5.2-Modélisation statistique des débits ................................................................................. 74<br />

5.2.1-Paramètres du modèle .............................................................................................. 74<br />

5.2.2-Durée de retour ........................................................................................................ 75<br />

5.2.2.1-Fleuve Congo ........................................................................................................ 75<br />

5.2.2.2-Oubangui .............................................................................................................. 76<br />

5.2.2.3-Sangha .................................................................................................................. 77<br />

Conclusion partielle du chapitre 5 ........................................................................................ 77<br />

Chapitre 6: Indicateurs climatiques et leurs impacts possibles en République du Congo .. 79<br />

<strong>Introduction</strong> .......................................................................................................................... 79<br />

6.1 Indicateurs climatiques et agriculture ............................................................................. 81<br />

6.1.1 Indicateurs climatiques ............................................................................................ 81<br />

122


6.1.2 Dégradation de ces indicateurs et leurs effets possibles .......................................... 83<br />

6.2 Indicateurs climatiques et problèmes environnementaux ........................................... 84<br />

6.2.1 Indicateurs climatiques ............................................................................................ 84<br />

6.2.2 Dégradation de ces indicateurs et leurs conséquences possibles ............................. 85<br />

Conclusion partielle du chapitre 6 ........................................................................................ 86<br />

Chapitre 7 : Elaboration d’un cadre de validation des indices hydro-climatiques .......... 87<br />

<strong>Introduction</strong> .......................................................................................................................... 87<br />

7.1. Cadre de validation des indicateurs climatiques ............................................................ 87<br />

7.1.1. Evolution des indicateurs pluviométriques dans la Vallée du Niari ....................... 88<br />

7.1.1.1. Evolution des Prcptot ........................................................................................... 88<br />

7.1.1.2. Evolution des CWD ............................................................................................. 90<br />

7.1.1.3. Evolution des CDD .............................................................................................. 92<br />

7.1.1.4. Durées des saisons pluvio-agricoles .................................................................... 93<br />

7.1.1.5. Périodes de retour des totaux des pluies .............................................................. 94<br />

7.2. Cadre de validation des indices ..................................................................................... 95<br />

Conclusion du chapitre 7 ...................................................................................................... 95<br />

Conclusion ............................................................................................................................ 96<br />

Références bibliographiques ................................................................................................. 98<br />

Annexes ................................................................................................................................. 104<br />

Annexe 1 ............................................................................................................................. 105<br />

Annexe 2 ............................................................................................................................. 109<br />

Annexe 3 ............................................................................................................................. 113<br />

Liste des Figures ................................................................................................................... 117<br />

Liste des tableaux ................................................................................................................. 119<br />

Table de matières ................................................................................................................. 120<br />

123

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