TD de Physique no 9 : Mécanique des fluides II
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E.N.S. <strong>de</strong> Cachan<br />
Département E.E.A.<br />
M2 FE<br />
3 e année<br />
<strong>Physique</strong> appliquée 2011-2012<br />
<strong>TD</strong> <strong>de</strong> <strong>Physique</strong> n o 9 :<br />
<strong>Mécanique</strong> <strong>de</strong>s flui<strong>de</strong>s <strong>II</strong><br />
Exercice n o 1 : Équation <strong>de</strong> Navier-Stokes<br />
Considérons un écoulement d’un flui<strong>de</strong> newtonien dont le champ <strong>de</strong>s vitesses est <strong>de</strong> la forme ⃗v = v x (z, t)⃗e x .<br />
1. Montrer que cet écoulement est incompressible.<br />
2. Soit une particule <strong>de</strong> flui<strong>de</strong> <strong>de</strong> forme parallélépipédique centrée au point M(x, y, z). Déterminer la<br />
force volumique <strong>de</strong> viscosité qui s’exerce sur cette particule <strong>de</strong> flui<strong>de</strong>.<br />
3. Mettre cette force volumique sous forme intrinsèque en utilisant l’opérateur laplacien-vecteur. Nous<br />
admettrons la validité <strong>de</strong> cette expression pour tout écoulement incompressible. Compléter l’équation d’Euler<br />
avec la force volumique <strong>de</strong> viscosité pour obtenir l’équation <strong>de</strong> Navier-Stokes.<br />
Exercice n o 2 : Écoulement <strong>de</strong> Couette plan<br />
Un écoulement <strong>de</strong> Couette plan est celui d’un flui<strong>de</strong> délimité<br />
par <strong>de</strong>ux plans parallèles horizontaux, <strong>de</strong> vitesses constantes<br />
mais différentes. Notons ⃗v 1 (resp. ⃗v 2 ) la vitesse du plan inférieur<br />
(resp. supérieur) <strong>de</strong> cote z = 0 (resp. z = L). Nous supposerons<br />
que :<br />
– la vitesse en tout point <strong>de</strong> l’écoulement est <strong>de</strong> la<br />
forme ⃗v = v(z, t)⃗e x ,<br />
– la pression P ne dépend pas <strong>de</strong> x.<br />
1. Établir l’équation dont v(z, t) est solution.<br />
On introduira la viscosité cinématique σ définie par σ = η/ρ avec η la viscosité dynamique du flui<strong>de</strong> et ρ sa<br />
masse volumique. Commenter.<br />
2. Établir l’expression <strong>de</strong> ⃗v lorsque le régime permanent est atteint.<br />
3. Régime transitoire. On se place dans le cas où ⃗v 1 = ⃗0. Le flui<strong>de</strong> est initialement au repos. À t = 0,<br />
le plan supérieur acquiert brusquement la vitesse ⃗v 2 . Exhiber un temps caractéristique <strong>de</strong> l’établissement du<br />
régime permanent. Pour cela on introduira les gran<strong>de</strong>urs adimensionnées u et ξ telles que : v = uv 2 et z = ξL.<br />
Exercice n o 3 : Écoulement <strong>de</strong> Poiseuille plan<br />
Un écoulement <strong>de</strong> Poiseuille est un écoulement permanent<br />
incompressible dans une conduite <strong>de</strong> section<br />
quelconque, <strong>de</strong> longueur L et immobile dans le référentiel<br />
d’étu<strong>de</strong> associé au repère (O, ⃗e x , ⃗e y , ⃗e z ). On <strong>no</strong>te<br />
̂P = P + ρgz avec P la pression, ρ la masse volumique<br />
du flui<strong>de</strong>, g l’intensité <strong>de</strong> la pesanteur et z l’altitu<strong>de</strong>.<br />
On associe à la conduite le repère (O ′ , ⃗e x ′, ⃗e y ′, ⃗e z ′) (cf<br />
figure ci-contre). On suppose qu’un dispositif externe<br />
impose entre les sections x ′ = 0 et x ′ = L une différence<br />
∆ ̂P = ̂P x ′ =0 − ̂P x ′ =L (perte <strong>de</strong> charge).<br />
1. Écoulement <strong>de</strong> Poiseuille plan. On suppose ici<br />
que l’écoulement se fait dans une conduite à section<br />
rectangulaire dont la longueur l d’un coté est très gran<strong>de</strong> <strong>de</strong>vant la longueur <strong>de</strong> l’autre e. On peut négliger les<br />
1
effets <strong>de</strong> bords et supposer que l’écoulement se fait entre <strong>de</strong>ux plans infinis d’équation z ′ = 0 et z ′ = e. Le<br />
champ <strong>de</strong>s vitesses est <strong>de</strong> la forme ⃗v = v(z ′ )⃗e x ′.<br />
a) Déterminer l’expression <strong>de</strong> ⃗v en fonction <strong>de</strong> ∆ ̂P , η, L, e et z ′ .<br />
b) Déterminer la relation entre le débit volumique D v et ∆ ̂P . La relation correspondant à une conduite <strong>de</strong><br />
section cylindrique (cf exercice n o 4) est :<br />
D v = πa4<br />
8ηL ∆ ̂P<br />
avec a le rayon du cylindre.<br />
c) Établir l’analogique électrique pour les <strong>de</strong>ux types <strong>de</strong> conduite.<br />
2. Un tuyau cylindrique <strong>de</strong> diamètre intérieur d 1 alimente <strong>de</strong>ux tuyaux <strong>de</strong><br />
diamètre d 2 et <strong>de</strong> longueur l 2 , dont l’extrémité est à la pression atmosphérique P 0<br />
(cf figure ci-contre). Le système est à l’horizontale, vu <strong>de</strong> <strong>de</strong>ssus. Soit P 1 la pression<br />
en amont (au point A). La distance entre le point A et la première déviation, ainsi<br />
que la distance entre les <strong>de</strong>ux dérivations est l 1 . On considérera que les dérivations<br />
sont <strong>de</strong>s petits volumes isobares, et que le régime d’écoulement est laminaire.<br />
a) Faire un schéma électrique équivalent.<br />
b) Déterminer le débit dans chaque tuyau en fonction <strong>de</strong> P 1 , P 0 et <strong>de</strong>s résistances<br />
hydrauliques.<br />
Exercice n o 4 : Loi <strong>de</strong> Poiseuille pour <strong>de</strong>s tubes <strong>de</strong> section circulaire<br />
Un flui<strong>de</strong> incompressible <strong>de</strong> masse volumique ρ s’écoule dans un tuyau cylindrique<br />
<strong>de</strong> section circulaire <strong>de</strong> rayon a, <strong>de</strong> longueur L et d’axe (Oz). On admet qu’en régime<br />
permanent, la vitesse du flui<strong>de</strong> dans le tube est <strong>de</strong> la forme ⃗v = v(r)⃗e z (en coordonnées<br />
cylindriques), et que si P est la pression et z l’altitu<strong>de</strong>, ̂P = P + ρgz ne dépend que <strong>de</strong><br />
z ; on posera P (z = 0) = P 0 + ∆P et P (z = L) = P 0 .<br />
1. Par analogie avec un écoulement unidirectionnel, déterminer la force <strong>de</strong> viscosité<br />
exercée par le flui<strong>de</strong> extérieur sur le flui<strong>de</strong> intérieur à travers une surface élémentaire<br />
d’aire dS et <strong>no</strong>rmale à ⃗e r .<br />
2. En appliquant la relation fondamentale <strong>de</strong> la dynamique au système constitué,<br />
à un instant t donné, par le flui<strong>de</strong> contenu dans un cylindre <strong>de</strong> longueur l et <strong>de</strong> rayon r,<br />
calculer dv<br />
dr<br />
, puis v(r).<br />
3. En déduire la relation <strong>de</strong> proportionnalité entre le dédit massique D m et la perte <strong>de</strong> charge ∆ ̂P .<br />
Exercice n o 5 : Couche limite<br />
1. Soit une plaque carrée <strong>de</strong> côtés L selon ⃗u x et ⃗u y en mouvement uniforme <strong>de</strong> vitesse v⃗u x à la surface<br />
d’un flui<strong>de</strong> au repos dans le référentiel du laboratoire. On <strong>no</strong>te η (resp. ρ) la viscosité (resp. la masse volumique)<br />
du flui<strong>de</strong>.<br />
a) Quelle est l’expression du <strong>no</strong>mbre <strong>de</strong> Rey<strong>no</strong>lds R e <strong>de</strong> l’écoulement correspondant.<br />
b) Donner une expression approchée <strong>de</strong> δ, l’épaisseur <strong>de</strong> la couche limite, en fonction <strong>de</strong> R e et L. Faire l’application<br />
numérique dans le cas <strong>de</strong> l’écoulement d’air autour d’une aile d’avion : L = 5 m, ν = 1, 5.10 −5 m 2 .s −1<br />
et v = 50 m.s −1 .<br />
c) Que peut-on dire <strong>de</strong> la <strong>no</strong>tion <strong>de</strong> couche limite pour un écoulement laminaire.<br />
2. Il est possible d’associer à l’écoulement dans la couche limite un <strong>no</strong>mbre <strong>de</strong> Rey<strong>no</strong>lds local, R e,local .<br />
a) Donner son expression en fonction <strong>de</strong> R e .<br />
b) À partir <strong>de</strong> quelle valeur <strong>de</strong> R e , l’écoulement dans la couche limite <strong>de</strong>vient-il turbulent ? Faire le lien avec<br />
le graphique donnant F/(ρπr 2 v 2 ) en fonction <strong>de</strong> R e (cf cours).<br />
2
Exercice n o 6 : Diamètre d’une canalisation<br />
Un château d’eau alimente une canalisation cylindrique dont l’extrémité<br />
est ouverte à la pression atmosphérique (cf figure ci-contre).<br />
On <strong>no</strong>te h 0 la profon<strong>de</strong>ur du réservoir, h 1 le dénivelé <strong>de</strong> la canalisation,<br />
L la longueur <strong>de</strong> la canalisation, η la viscosité <strong>de</strong> l’eau et D V le<br />
débit volumique dans la canalisation. Pour les applications numérique,<br />
on prendra h 0 = 3 m, h 1 = 13 m, L = 100 m et η = 1, 0.10 −3 P l. La<br />
(<br />
vitesse à une distance r <strong>de</strong> l’axe est <strong>de</strong> la forme : v(r) = v 0 1 − 4 r2<br />
d<br />
). 2<br />
On rappelle la formule <strong>de</strong> Poiseuille (cf exercice 4) donnant le débit<br />
volumique d’un flui<strong>de</strong> <strong>de</strong> viscosité η dans une canalisation cylindrique <strong>de</strong> diamètre d et <strong>de</strong> longueur L, soumise<br />
à la chute <strong>de</strong> pression ∆ ˆP : D V =<br />
πd4<br />
128ηL ∆ ˆP<br />
1. Déterminer le diamètre <strong>de</strong> la canalisation en supposant l’écoulement laminaire, dans les <strong>de</strong>ux cas<br />
suivants : 1 er cas, D V = 1 L.s −1 ; 2 e cas : D V = 0, 5 L.min −1 .<br />
2. Calculer le <strong>no</strong>mbre <strong>de</strong> Rey<strong>no</strong>lds dans chaque cas. Conclure.<br />
Exercice n o 7 : Déten<strong>de</strong>ur<br />
Un tuyau horizontal <strong>de</strong> section carrée <strong>de</strong> côté a et <strong>de</strong> longueur l<br />
est divisé en N tranches fines par <strong>de</strong>s lamelles d’épaisseur négligeable<br />
(cf figure ci-contre). L’entrée est en contact avec un réservoir qui<br />
contient un flui<strong>de</strong> <strong>de</strong> masse volumique ρ et <strong>de</strong> viscosité η, maintenu<br />
à la pression P 1 . À la sortie, le flui<strong>de</strong> est à la pression extérieure P 0<br />
(P 1 > P 0 ).<br />
1. On suppose que le regime d’écoulement est laminaire et<br />
permanent. Déterminer le débit, la vitesse moyenne <strong>de</strong> sortie et le<br />
<strong>no</strong>mbre <strong>de</strong> Rey<strong>no</strong>lds <strong>de</strong> l’écoulement.<br />
2. Si les hypothèses sont justifiées, calculer le débit dans les cas suivants :<br />
– eau : η = 1, 0.10 −3 P l ;<br />
– air : η = 1, 7.10 −5 P l et ρ = 1, 3 g.L −1 ;<br />
– huile : η = 1, 0 P l et ρ = 0, 9 kg.m −3 ;<br />
Données : P 0 = 1 bar ; P 1 = 1, 5 bar ; l = a = 1 cm ; N = 50 ;<br />
Exercice n o 8 : Étu<strong>de</strong> d’un viscosimètre<br />
Un type <strong>de</strong> viscosimètre est schématisé sur le schéma ci-contre. Il est constitué<br />
d’un tube capillaire C reliant <strong>de</strong>ux boules B 1 et B 2 . La boule B 1 est remplie<br />
jusqu’au niveau a (in<strong>de</strong>x a) d’un liqui<strong>de</strong> incompressible, <strong>de</strong> masse volumique ρ et<br />
<strong>de</strong> viscosité η. On mesure le temps τ mis par la surface du flui<strong>de</strong> pour passer <strong>de</strong><br />
ce niveau, au niveau b (in<strong>de</strong>x b). Ce viscosimètre est utilisé pour faire <strong>de</strong>s mesures<br />
relatives.<br />
1. Montrer que si l’on prend <strong>de</strong>ux flui<strong>de</strong>s <strong>de</strong> masse volumique ρ 1 et ρ 2 , <strong>de</strong><br />
viscosité η 1 et η 2 , les temps <strong>de</strong> transit τ 1 et τ 2 sont tels que :<br />
η 1<br />
η 2<br />
= ρ 1τ 1<br />
ρ 2 τ 2<br />
2. Les masses volumiques respectives <strong>de</strong> l’acétone et <strong>de</strong> l’eau à 293 K sont :<br />
ρ acetone = 792, 0 kg.m −3 et ρ eau = 998, 2 kg.m −3 .<br />
La viscosité <strong>de</strong> l’eau est <strong>de</strong> η eau = 1, 0050.10 −3 P l à 293 K. Il faut τ eau = 120, 5 s à l’eau, pour s’écouler<br />
entre les <strong>de</strong>ux in<strong>de</strong>x du viscosimètre. S’il faut τ acetone = 49, 5 s à l’acétone, quelle est la viscosité η acetone <strong>de</strong><br />
l’acétone ?<br />
3
Exercice n o 9 : Force sur une conduite en forme <strong>de</strong> cou<strong>de</strong><br />
De l’eau <strong>de</strong> masse volumique µ coule en régime stationnaire avec un<br />
débit massique D m dans une canalisation horizontale <strong>de</strong> section constante<br />
S faisant un cou<strong>de</strong> d’angle droit (cf figure ci-contre). On néglige la pesanteur<br />
et l’écoulement est supposé parfait. Loin du cou<strong>de</strong> en amont, la<br />
pression est uniforme égale à P 1 et l’écoulement est unidimensionnel <strong>de</strong><br />
vitesse v 1 ⃗u x . Loin du cou<strong>de</strong> en aval, la pression est uniforme égale P 2 et<br />
l’écoulement est unidimensionnel <strong>de</strong> vitesse v 2 ⃗u y .<br />
1. Établir l’égalité entre v 1 et v 2 , puis celle entre P 1 et P 2 .<br />
2. Donner l’expression <strong>de</strong> la résultante F ⃗ <strong>de</strong> l’action <strong>de</strong> l’eau sur la<br />
conduite.<br />
Exercice n o 10 :<br />
Jet sur une plaque<br />
Un jet a la forme d’une lame d’épaisseur e et <strong>de</strong> largeur l selon Oz (cf<br />
figure ci-contre). La vitesse <strong>de</strong> l’eau dans le jet est V 0 ⃗u x .<br />
Arrivant sur une plaque P immobile (<strong>de</strong> largeur L dans le plan <strong>de</strong> la<br />
figure), il se divise en <strong>de</strong>ux jets caractérisés par les gran<strong>de</strong>urs (e 1 , V 1 , l) et<br />
(e 2 , V 2 , l). On fera les hypothèses suivantes :<br />
• le flui<strong>de</strong> est parfait et incompressible (masse volumique ρ) ;<br />
• les effets <strong>de</strong> la pesanteur sont négligés ;<br />
• l’écoulement est potentiel.<br />
1. Déterminer la relation existant entre les épaisseurs e 1 et e 2 <strong>de</strong>s jets glissant sur la plaque P.<br />
2. Établir l’expression <strong>de</strong> la force ⃗ F exercée par le jet sur la plaque. On pose α = (⃗u x , ⃗n).<br />
3. Donner ensuite les expressions <strong>de</strong> e 1 et e 2 en fonction <strong>de</strong> e et <strong>de</strong> l’angle α.<br />
4. Montrer la cohérence <strong>de</strong> ces résultats avec le théorème <strong>de</strong> la puissance cinétique.<br />
5. La plaque <strong>de</strong> masse M peut tourner librement autour <strong>de</strong> l’axe horizontal<br />
Oz. La distance du centre <strong>de</strong> masse G <strong>de</strong> la plaque à l’axe ∆ = Oz est l.<br />
La plaque est maintenue en équilibre (angle α) à l’ai<strong>de</strong> du jet horizontal étudié<br />
au 1. (débit inci<strong>de</strong>nt D m0 = ρelV 0 , distance h à l’axe <strong>de</strong> rotation ∆ : h >> e). Déterminer<br />
l’expression <strong>de</strong> l’angle α à l’équilibre : on supposera la masse M suffisamment<br />
importante pour que cet équilibre existe.<br />
Exercice n o 11 :<br />
Tourniquet <strong>de</strong> foire<br />
Un tourniquet <strong>de</strong> foire <strong>de</strong> rayon R peut tourner autour <strong>de</strong> son axe vertical Oz<br />
(liaison pivot parfaite). Il est muni en <strong>de</strong>ux points diamétralement opposés A et A ′<br />
d’une réserve <strong>de</strong> poudre (m 0 /2 en chaque point). On <strong>no</strong>te J 0 le moment d’inertie, par<br />
rapport à Oz, du tourniquet (sans la poudre). Pour t < 0, le système est immobile.<br />
À t = 0, on allume la poudre, ce qui a pour effet l’émission <strong>de</strong> matière tangentiellement<br />
au cercle <strong>de</strong> rayon R avec un débit massique D m (D m /2 pour chaque réserve<br />
<strong>de</strong> poudre) supposé constant (tant qu’il reste <strong>de</strong> la poudre) et une vitesse relative<br />
d’éjection invariable v e . L’atmosphère extérieure à la pression uniforme P 0 exerce sur le tourniquet un couple<br />
<strong>de</strong> frottements flui<strong>de</strong>s Γ = −λω(t), où ω(t) représente la vitesse angulaire <strong>de</strong> rotation du tourniquet autour <strong>de</strong><br />
son axe.<br />
1. Établir les équations différentielles en ω(t).<br />
2. Déterminer la solution correspondante et tracer le graphe t → ω(t) : on fera l’approximation J 0 >><br />
m 0 R 2 .<br />
4
Exercice n o 12 :<br />
Limite <strong>de</strong> Betz<br />
Albert Betz (physicien allemand pionnier <strong>de</strong>s tech<strong>no</strong>logies<br />
éoliennes) établit en 1919 que la puissance théorique maximale<br />
récupérable par une éolienne est égale à 16<br />
27 P c où P c est la puissance<br />
cinétique du vent qui rencontre l’éolienne lorsque celle-ci<br />
est à l’arrêt. D’autre part, ce maximum est atteint lorsque la<br />
vitesse du vent en aval <strong>de</strong> l’éolienne est égale à un tiers <strong>de</strong> la<br />
vitesse du vent en amont. Cet exercice se propose <strong>de</strong> démontrer<br />
ce qui vient d’être é<strong>no</strong>ncé.<br />
Soit une éolienne dont les pales balayent la surface Σ. Considérons<br />
la veine <strong>de</strong> vent (c’est-à-dire le tube du champ <strong>de</strong>s vitesses) s’appuyant sur la surface Σ (cf figure).<br />
1. Pourquoi l’écoulement d’air peut-il être considéré comme étant incompressible ? Justifier alors l’évasement<br />
<strong>de</strong> la veine <strong>de</strong> vent en aval <strong>de</strong> l’éolienne.<br />
On appelle V le volume <strong>de</strong> contrôle délimité par le tube <strong>de</strong> champ et les surfaces Σ 1 et Σ 2 (cf figure<br />
ci-<strong>de</strong>ssus). On <strong>no</strong>te ⃗v 1 (resp. ⃗v 2 ) la vitesse <strong>de</strong> l’air au niveau <strong>de</strong> Σ 1 (resp. Σ 2 ).<br />
2. Établir, en supposant le régime établi atteint, que la force F ⃗ vent→pales qu’exerce le vent sur les pales<br />
s’écrit :<br />
⃗F vent→pales = ρD V (⃗v 1 − ⃗v 2 )<br />
avec ρ la masse volumique <strong>de</strong> l’air et D V le débit volumique. On supposera que la pression autour du volume<br />
<strong>de</strong> contrôle est uniforme, on la <strong>no</strong>tera P 0 .<br />
On appelle Σ − (resp. Σ + ) la section droite <strong>de</strong> la veine <strong>de</strong> vent juste avant (resp. juste après) l’éolienne.<br />
3. Montrer que :<br />
P − − P + = ρ 2 (v2 1 − v2)<br />
2<br />
où P − (resp. P + ) est la pression au niveau <strong>de</strong> Σ − (resp. Σ + ). On supposera pour cela que les vitesses au<br />
niveau <strong>de</strong> Σ − et Σ + sont telles que v − ≃ v + ≃ v.<br />
4. Montrer que :<br />
⃗F vent→pales = Σ(P − − P + )⃗u x .<br />
5. Déduire <strong>de</strong>s questions précé<strong>de</strong>ntes que :<br />
v = v 1 + v 2<br />
.<br />
2<br />
6. Donner l’expression <strong>de</strong> la puissance P fournie à l’éolienne en fonction <strong>de</strong> ρ, Σ, v 1 et v 2 .<br />
7. Exprimer le rapport P/P c en fonction <strong>de</strong> x = v2<br />
v 1<br />
. Retrouver alors le résultat établi par Betz.<br />
8. Dans la pratique, la limite <strong>de</strong> Betz n’est pas atteinte. Pourquoi ?<br />
Exercice n o 13 :<br />
Profil d’une tuyère<br />
On suppose, pour simplifier, que l’écoulement du gaz dans<br />
une tuyère est unidimensionnel, permanent, adiabatique et<br />
isentropique. Le but <strong>de</strong> cet exercice est <strong>de</strong> relier la vitesse<br />
d’écoulement v(x) à la section S(x) <strong>de</strong> la tuyère (cf figure cicontre).<br />
Le gaz entre dans la tuyère en x = 0, avec une vitesse<br />
v(0) négligeable, une pression P (0) = P A , une température<br />
T (0) = T A et une masse volumique ρ(0) = ρ A . Le gaz est<br />
supposé parfait, <strong>de</strong> masse molaire M. Le rapport γ est supposé constant et connu.<br />
1. Exprimer la relation qui existe entre la vitesse v(x) et la masse volumique ρ(x).<br />
2. Exprimer la relation entre le débit massique D, v(x) et S(x).<br />
3. Quelle forme <strong>de</strong> tuyère choisir pour obtenir une vitesse d’éjection <strong>de</strong>s gaz importante.<br />
5
Problème :<br />
Quelques aspects <strong>de</strong> la circulation sanguine<br />
L’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s propriétés physiques <strong>de</strong> la circulation sanguine, ou hémodynamique, permet <strong>de</strong> mieux comprendre<br />
la physiologie du système circulatoire. Nous <strong>no</strong>us intéressons dans ce problème à quelques exemples<br />
d’application <strong>de</strong> ces métho<strong>de</strong>s d’étu<strong>de</strong>.<br />
Le flux sanguin est la superposition d’un flux continu et d’un flux périodique. La première partie est<br />
consacrée à l’étu<strong>de</strong> d’un écoulement permanent dans un réseau <strong>de</strong> vaisseaux. La <strong>de</strong>uxième partie (traitée au<br />
<strong>TD</strong> n o 12) concerne la propagation d’une on<strong>de</strong> <strong>de</strong> pression dans une artère et le rôle <strong>de</strong> la distensibilité <strong>de</strong>s<br />
vaisseaux.<br />
Valeurs numériques<br />
Les valeurs correspondant à <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>urs physiologiques peuvent différer <strong>de</strong> manière appréciable entre personnes<br />
: les valeurs données sont <strong>de</strong>s moyennes.<br />
Masse volumique <strong>de</strong> l’eau : ρ 0 = 10 3 kg.m −3<br />
Débit volumique cardiaque pour l’être humain : Q = 4, 5 L.min −1<br />
Viscosité cinématique du sang : ν = 3, 8.10 −6 m 2 .s −1 .<br />
Première partie<br />
Écoulement permanent dans un réseau <strong>de</strong> vaisseaux<br />
Dans cette première partie, on modélise la circulation sanguine par un écoulement permanent. Le sang est<br />
décrit comme un flui<strong>de</strong> incompressible <strong>de</strong> viscosité η et <strong>de</strong> viscosité cinématique ν = η/ρ où ρ est la masse<br />
volumique.<br />
1. On considère un vaisseau unique modélisé par un tube cylindrique <strong>de</strong> section circulaire <strong>de</strong> rayon r et<br />
parcouru par un débit volumique Q ′ .<br />
a) Rappeler la signification physique du <strong>no</strong>mbre <strong>de</strong> Rey<strong>no</strong>lds R e et déterminer son expression pour l’écoulement<br />
dans ce tube en fonction du débit et du rayon. Que valent les <strong>no</strong>mbres <strong>de</strong> Rey<strong>no</strong>lds correspondant aux<br />
écoulements dans les artères, dans les capillaires ? Que peut-on en conclure sur le type d’écoulement ?<br />
b) Pour faire circuler le flui<strong>de</strong> sur une longueur L <strong>de</strong> tube, il faut appliquer une différence <strong>de</strong> pression ∆P<br />
proportionnelle au débit : ∆P = KQ ′ . La résistance hydraulique K pour un tube cylindrique <strong>de</strong> rayon r est<br />
donnée par l’expression K = 8ηL<br />
πr<br />
. Quelle puissance P doit-on fournir pour maintenir l’écoulement ?<br />
4<br />
c) L’écoulement est à l’origine d’une force tangentielle sur les parois du tube. À l’ai<strong>de</strong> d’un bilan relatif, en<br />
régime permanent, à l’ensemble du flui<strong>de</strong> contenu dans la longueur L du tube, déterminer la force tangentielle<br />
par unité <strong>de</strong> surface f exercée par le flui<strong>de</strong> sur la paroi du tube en fonction <strong>de</strong> Q ′ , r et <strong>de</strong> η. On supposera<br />
pour cela que l’écoulement est uniforme.<br />
6
2. On considère un modèle très simplifié <strong>de</strong> système circulatoire<br />
composé <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux types <strong>de</strong> vaisseaux (figure ci-contre) : un <strong>no</strong>mbre N a<br />
d’artères, chacune <strong>de</strong> longueur L a , et un <strong>no</strong>mbre N c <strong>de</strong> vaisseaux capillaires,<br />
chacun <strong>de</strong> longueur L c . Dans ces conditions, on cherche à déterminer<br />
le choix optimal pour les rayons r a et r c <strong>de</strong>s artères et <strong>de</strong>s capillaires.<br />
On supposera que la vitesse du flui<strong>de</strong> est uniforme dans chaque zone<br />
et vaut u a dans les artères et u c dans les capillaires.<br />
a) Un débit volumique total Q s’écoule dans ce circuit. Déterminer les<br />
débits q a et q c circulant respectivement dans une artère et dans un capillaire.<br />
En déduire la différence <strong>de</strong> pression ∆P entre les <strong>de</strong>ux extrémités<br />
du réseau et en déduire sa résistance hydraulique K tot (r a , r c ) = ∆P/Q.<br />
b) L’épaisseur e <strong>de</strong> la paroi <strong>de</strong>s vaisseaux est proportionnelle à leur rayon : e = αr (α