22.06.2015 Views

institut-pasteur-ra-2014

institut-pasteur-ra-2014

institut-pasteur-ra-2014

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

La Task Force Ebola<br />

de l’Institut Pasteur<br />

Le directeur géné<strong>ra</strong>l de l’Institut Pasteur a décidé le<br />

1 er septembre <strong>2014</strong> de créer une task force regroupant<br />

des équipes de chercheurs et d’épidémiologistes à Paris<br />

et dans le réseau international dont les objectifs ont été<br />

clairement définis : contribuer aux urgences de diagnostic<br />

de cas d’Ebola en Guinée, mettre en œuvre un prog<strong>ra</strong>mme<br />

de recherche visant à soutenir les actions d’urgence liée<br />

à la crise en cours et préparer l’avenir en développant de<br />

nouveaux outils diagnostics, vaccinaux et/ou thé<strong>ra</strong>peutiques.<br />

Une action <strong>pasteur</strong>ienne en Afrique<br />

L’Institut Pasteur de Dakar, qui abrite le centre collabo<strong>ra</strong>teur<br />

de l’OMS pour les arbovirus et les fièvres<br />

hémor<strong>ra</strong>giques vi<strong>ra</strong>les, a été sollicité en mars <strong>2014</strong><br />

par l’OMS et le gouvernement guinéen pour apporter<br />

son concours à l’enquête sur l’épidémie.<br />

L’Institut Pasteur de Dakar est ainsi la première<br />

structure africaine à avoir installé un labo<strong>ra</strong>toire en<br />

Guinée (Conakry) et à avoir confirmé des cas suspects.<br />

Les équipes de l’Institut Pasteur et de l’Institut<br />

Pasteur de Dakar ont aussi formé des techniciens<br />

guinéens au diagnostic du virus Ebola et aux<br />

méthodes de prélèvement chez les patients.<br />

Le 19 novembre <strong>2014</strong>, à Macenta (Guinée forestière),<br />

au cœur du foyer épidémique, un centre de<br />

t<strong>ra</strong>itement de 60 lits démarre son activité. Au sein<br />

de cette structure, l’Institut Pasteur installe un labo<strong>ra</strong>toire<br />

de diagnostic. Depuis, des équipes de scientifiques<br />

volontaires, formés à l’Institut Pasteur à Paris,<br />

se relaient afin d’assurer le dépistage des malades.<br />

« Réduire le temps<br />

et les risques associés<br />

à la procédure<br />

de diagnostic actuel<br />

est essentiel pour<br />

permettre de mieux<br />

prendre en charge<br />

les malades. »<br />

La recherche <strong>pasteur</strong>ienne contre<br />

Ebola s’intensifie en F<strong>ra</strong>nce<br />

Le centre national de référence des Fièvres hémor<strong>ra</strong>giques<br />

vi<strong>ra</strong>les a analysé les prélèvements<br />

en Guinée et a établi le premier diagnostic positif.<br />

Outre l’analyse des échantillons et la surveillance<br />

des cas suspects sur le territoire f<strong>ra</strong>nçais, cette<br />

équipe participe depuis fin novembre <strong>2014</strong> à<br />

l’activité du centre de diagnostic de Macenta en<br />

étroite collabo<strong>ra</strong>tion avec la Cellule d’intervention<br />

biologique d’urgence (Cibu). Celle-ci a contribué<br />

à l’activité de diagnostic des échantillons<br />

prélevés en Guinée. En pa<strong>ra</strong>llèle, elle assure la<br />

formation des scientifiques volontaires envoyés<br />

au sein du centre de Macenta pour assurer l’activité<br />

de diagnostic.<br />

Améliorer le diagnostic. Aujourd’hui, le diagnostic<br />

standard Ebola prend en moyenne deux<br />

à trois jours et nécessite des équipements sophistiqués<br />

et du personnel hautement qualifié.<br />

Réduire le temps et les risques associés à la procédure<br />

de diagnostic actuel est essentiel pour<br />

permettre de mieux prendre en charge les malades.<br />

À l’Institut Pasteur, plusieurs prog<strong>ra</strong>mmes<br />

de recherche sont consacrés à la mise au point<br />

de tests de diagnostic <strong>ra</strong>pides, peu chers et facilement<br />

utilisables sur le ter<strong>ra</strong>in. Le test en développement<br />

aujourd’hui à l’Institut Pasteur permet<br />

de détecter le virus Ebola de façon au moins<br />

aussi fiable que les tests standards et dans un<br />

délai maximal d’une heure.<br />

Des vaccins contre le virus Ebola. Deux projets<br />

de vaccins sont actuellement mis en œuvre à<br />

l’Institut Pasteur : un projet de vaccin préventif<br />

qui repose sur la technologie de l’actuel vaccin<br />

contre la rougeole, un des plus sûrs et des plus<br />

efficaces disponibles aujourd’hui. Les chercheurs<br />

testent actuellement des combinaisons différentes<br />

de ce modèle vaccinal. Un autre projet de<br />

vaccin vise à agir comme un t<strong>ra</strong>itement<br />

postexposition. Il pour<strong>ra</strong>it ainsi être destiné aux<br />

personnes déjà infectées par le virus, mais également<br />

au personnel médical fortement exposé. La<br />

technologie utilisée pour le vaccin repose sur les<br />

vecteurs lentivi<strong>ra</strong>ux.<br />

Mieux comprendre le virus Ebola. Pour mettre<br />

au point de meilleures st<strong>ra</strong>tégies de t<strong>ra</strong>itement, il<br />

est essentiel de suivre l’évolution du virus Ebola.<br />

Les scientifiques ont ainsi analysé des échantillons<br />

provenant de patients infectés dans différentes<br />

régions de Guinée, au cours de l’épidémie.<br />

Le suivi des variations du virus complète aussi les<br />

études épidémiologiques qui ret<strong>ra</strong>cent les<br />

chaînes de t<strong>ra</strong>nsmission en Guinée. Ces données<br />

mettent en évidence l’impact positif des mesures<br />

de contrôle sur l’évolution de l’épidémie mais<br />

soulignent les défis à surmonter pour contenir<br />

cette épidémie dans les g<strong>ra</strong>nds centres urbains.<br />

Institut Pasteur Rapport annuel <strong>2014</strong> 11

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!