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institut-pasteur-ra-2014

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Santé<br />

Centres nationaux de référence<br />

et centres collabo<strong>ra</strong>teurs de l’OMS<br />

L’activité des CNR, placés sous la responsabilité de l’Institut Pasteur, bénéficie de<br />

l’environnement scientifique des unités qui les hébergent et des structures d’appui<br />

telles que la Cellule d’intervention biologique d’urgence (Cibu). Sept de ces CNR<br />

sont également centres collabo<strong>ra</strong>teurs de l’OMS (CCOMS), et un CNR-CCOMS a été<br />

désigné labo<strong>ra</strong>toire de référence de l’Organisation mondiale de la santé animale.<br />

Ebola<br />

En mars <strong>2014</strong>, le CNR des Fièvres hémor<strong>ra</strong>giques<br />

vi<strong>ra</strong>les (FHV) a diagnostiqué ce qui allait devenir<br />

une épidémie de FHV à virus Ebola sans précédent,<br />

avec aujourd’hui près de 24 000 cas et 10 000 morts<br />

en Guinée, Sier<strong>ra</strong> Leone et Liberia. Par la suite, le<br />

CNR a été très impliqué dans la mise en place en<br />

F<strong>ra</strong>nce de la réponse en lien étroit avec l’InVS et la<br />

DGS, tant pour ce qui concerne le diagnostic des cas<br />

possibles de retour des pays touchés, le suivi virologique<br />

des patients <strong>ra</strong>patriés que pour les activités<br />

de conseil. Sur le ter<strong>ra</strong>in, en Guinée, le CNR a joué<br />

un rôle de conseil et d’expertise au début de l’épidémie<br />

auprès des autorités guinéennes de santé et<br />

de l’ambassade de F<strong>ra</strong>nce à Conakry. De plus, un<br />

labo<strong>ra</strong>toire de diagnostic permettant non seulement<br />

de réaliser le diagnostic étiologique mais<br />

aussi de fournir des pa<strong>ra</strong>mètres biochimiques et<br />

biologiques a été mis en place par le CNR au sein<br />

du centre de t<strong>ra</strong>itement Ebola de Macenta (Guinée),<br />

avec l’ambition de permettre une amélio<strong>ra</strong>tion<br />

substantielle de la prise en charge thé<strong>ra</strong>peutique et<br />

du taux de survie. Le CNR FHV a ainsi joué un rôle<br />

essentiel dans le cadre de la lutte contre le virus<br />

Ebola en Afrique de l’Ouest.<br />

En haut : bactéries<br />

leptospires. Les espèces<br />

pathogènes sont<br />

responsables de la<br />

leptospirose, où l’homme<br />

se retrouve être un hôte<br />

occasionnel dans un cycle<br />

impliquant les animaux<br />

sauvages et domestiques.<br />

En bas : crise Ebola<br />

<strong>2014</strong>, formation des<br />

scientifiques volontaires à<br />

l’Institut Pasteur, à Paris.<br />

Méningite<br />

Les méningocoques sont géné<strong>ra</strong>lement t<strong>ra</strong>nsmis<br />

par des gouttelettes respi<strong>ra</strong>toires. Le CNR des Méningocoques<br />

a décrit une épidémie internationale<br />

d’infections invasives à méningocoque C chez les<br />

hommes ayant des <strong>ra</strong>pports sexuels avec des<br />

hommes (HSH). Une collabo<strong>ra</strong>tion internationale a<br />

été mise en œuvre, qui a permis d’élucider les mécanismes<br />

de l’émergence de cette épidémie. Une<br />

approche « multi-omique » (méthodes génomiques<br />

et protéomiques ) a été utilisée pour analyser les<br />

isolats de l’épidémie et a montré un exemple<br />

unique d’adaptation des méningocoques à la t<strong>ra</strong>nsmissibilité<br />

sexuelle et la réacquisition ultérieure de<br />

virulence grâce à la capacité de moduler l’immunité<br />

innée. Ces données ont permis une vaccination ciblée<br />

au sein de la communauté HSH en F<strong>ra</strong>nce et en<br />

Allemagne. Les résultats illustrent non seulement<br />

comment les changements génomiques subtils<br />

pendant une microévolution permettent l’adaptation<br />

mais aussi montrent que les approches<br />

« omiques » peuvent être utilisées dans la surveillance<br />

épidémiologique en temps réel pour aider à la<br />

prise de décision de vaccination.<br />

Leptospirose<br />

Le CNR de la Leptospirose a noté deux fois plus de<br />

cas de leptospirose chez l’homme par <strong>ra</strong>pport à<br />

l’année précédente, qui était déjà l’année de la plus<br />

forte incidence au cours de ces dix dernières années.<br />

L’année <strong>2014</strong> est donc une année record, avec une<br />

incidence de plus de 0,9 cas/100 000 habitants. Le<br />

CNR, qui est aussi un centre collabo<strong>ra</strong>teur de l’OMS,<br />

a été informé d’une recrudescence du nombre de<br />

cas dans plusieurs pays européens tels que les Pays-<br />

Bas (trois fois plus de cas que les années précédentes).<br />

Il appa<strong>ra</strong>ît donc que la leptospirose est une<br />

zoonose émergente en Europe. Les <strong>ra</strong>isons de cette<br />

augmentation ne sont pas connues mais pour<strong>ra</strong>ient<br />

être liées au réchauffement climatique.<br />

Botulisme<br />

Le CNR des Bactéries anaérobies et du botulisme a<br />

procédé au diagnostic et à la surveillance du botulisme<br />

humain à partir de 129 échantillons de sérum,<br />

53 selles et 180 échantillons d’aliments. Le fait<br />

marquant en <strong>2014</strong> est un foyer de botulisme regroupant<br />

deux patients, dont un ayant développé<br />

une forme très sévère ayant nécessité une assistance<br />

respi<strong>ra</strong>toire pendant qua<strong>ra</strong>nte-six jours. Le<br />

botulisme identifié était de type F, dû à Clostridium<br />

ba<strong>ra</strong>tii. Il s’agit des deux premiers cas identifiés en<br />

F<strong>ra</strong>nce de ce type de botulisme qui est <strong>ra</strong>re et qui a<br />

été <strong>ra</strong>pporté essentiellement aux USA. La souche de<br />

C. ba<strong>ra</strong>tii isolée des selles des malades a été ca<strong>ra</strong>ctérisée<br />

par séquençage complet de son génome.<br />

Cholé<strong>ra</strong><br />

Sur sollicitation de l’OMS, en lien avec les activités<br />

scientifiques et de santé publique du CNR des Vibrions<br />

et du Cholé<strong>ra</strong> sur la problématique cholé<strong>ra</strong>,<br />

l’Institut Pasteur a accepté d’être membre de la<br />

Global Task Force for Chole<strong>ra</strong> Control en septembre<br />

<strong>2014</strong>. Une première réunion internationale<br />

d’un groupe de t<strong>ra</strong>vail « Surveillance labo<strong>ra</strong>toire »<br />

s’est tenue à l’Institut Pasteur le 19 décembre<br />

<strong>2014</strong>, avec le soutien financier de la Division International,<br />

impliquant en particulier des membres<br />

du Réseau International des Instituts Pasteur.<br />

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