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Licence M.A.S.S. Cours d'Alg`ebre S4 - samos-matisse

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<strong>Licence</strong> M.A.S.S. deuxième année: Algèbre <strong>S4</strong> 18<br />

Propriété. Soit (E,< .,. >) un espace préhilbertien et soit F un sous-espace vectoriel de E de dimension<br />

finie tel que (e 1 ,···,e p ) base orthonormale de F. Alors pour tout a ∈ E, p F (a) = ∑ p<br />

k=1 < a,e k > e k et<br />

p F ⊥(a) = a− ∑ p<br />

k=1 < a,e k > e k .<br />

Proof. On sait tout d’abord que comme p F (a) ∈ F alors p F (a) = ∑ p<br />

i=1 a ie i . Pour que p F (a) soit bien le projeté orthogonal<br />

de a sur F, alors a−p F (a) ∈ F ⊥ , ce qui est équivalent au fait que < a−p F (a),e i >= 0 pour tout i = 1,···,p. En conséquence<br />

comme la base (e 1 ,···,e p) est orthonormale, < a,i > −a i < e i ,e i >= 0 pour tout i = 1,···,p, donc a i =< a,e i > et ainsi<br />

p F (a) = ∑ p<br />

i=1 < a,e i > e i .<br />

Exercice.<br />

SoitE = IR n muniduproduitscalairecanonique, X = (x 1 ,···,x n ) ∈ E etY = (y 1 ,···,y n ) ∈ E. Déterminer<br />

a 0 ∈ IRtelquea 0 = inf { ∑ n<br />

∑ n<br />

(y i −a) 2 },puis(a 1 ,b 1 ) ∈ IR 2 telsque(a 1 ,b 1 ) = inf<br />

a∈IR (a,b)∈IR 2{ (y i −(a·x i +b)) 2 }.<br />

i=1<br />

Propriété. Soit (E,< .,. >) un espace préhilbertien et soit F un sous-espace vectoriel de E de dimension<br />

finie. Alors l’application x ∈ E ↦→ p F (x) ∈ F est une application linéaire et vérifie ‖p F (x)‖ ≤ ‖x‖: elle est<br />

donc continue.<br />

Proof. Du fait de l’écriture de la projection orthogonale de p F dans une base orthonormale de F, on en déduit que p F est une<br />

application linéaire (du fait de linéarité du produit scalaire). DE plus, on a ‖x‖ 2 = ‖p F (x)‖ 2 +‖p F ⊥(x)‖ 2 d’après Pythagore,<br />

d’où ‖p F (x)‖ ≤ ‖x‖.<br />

i=1<br />

3 Une application en analyse: les séries de Fourier<br />

3.1 Introduction<br />

L’origine des séries de Fourier se trouve à la fin du XVIIIème siècle et au début du XIXème siècle avec<br />

la résolution de problèmes de physique: les oscillations d’une corde (étudié notamment par Bernoulli) et la<br />

conductiondelachaleur(étudiénotammentparFourier). Danslesdeuxcas, despolynômestrigonométriques<br />

permettent de trouver des solutions à ces équations.<br />

En termes mathématiques, les séries de Fourier donnent un exemple intéressant d’approximation convergente<br />

d’une fonction suffisamment régulière sur un compact par une suite de polynômes trigonométriques. Nous<br />

nous intéresserons plutôt ici à une vision algébrique des séries de Fourier, permettant d’obtenir une base<br />

orthonormale dans un espace de dimension infinie. Ici nous nous placerons de le cadre des fonctions à valeurs<br />

réelles, mais il est possible de tout écrire à l’aide d’exponentielles complexes pour des fonctions à valeurs<br />

complexes.<br />

3.2 Coefficients de Fourier<br />

Définition. Soit f ∈ C 0pm ([−π,π]), ensemble des fonctions réelles continues par morceaux sur [−π,π]. On<br />

peut définir:<br />

• Les coefficients de Fourier réels de f: a n (f) := 1 π<br />

pour n ∈ IN.<br />

• Le polynôme trigonométrique d’ordre n associé à f: S (n)<br />

f<br />

(x) := a 0(f)<br />

2<br />

Exercice.<br />

Calculer les coefficients de Fourier de f telle que f(x) = x sur [−π,π].<br />

Propriété. Pour f ∈ C 0pm ([−π,π]),<br />

• si f est paire, on a b n (f) = 0 et a n (f) = 2 π<br />

• si f est impaire, on a a n (f) = 0 et b n (f) = 2 π<br />

∫ π<br />

0<br />

∫ π<br />

∫ π<br />

−πf(t)cos(nt)dt et b n (f) := 1 π<br />

f(t)cos(nt)dt.<br />

0<br />

f(t)sin(nt)dt.<br />

+<br />

∫ π<br />

−π<br />

f(t)sin(nt)dt<br />

n∑<br />

(a k (f)cos(kx)+b k (f)sin(kx)).<br />

k=1

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