É G A L I T ÉL’égalité au cœur <strong>de</strong> la <strong>de</strong>vise <strong>de</strong> la <strong>Ville</strong> :Post Tenebras Égalité !Egalitéégalité, la <strong>Ville</strong> affiche sa Volonté !En juin 2008, la <strong>Ville</strong> <strong>de</strong> Genève a choisi<strong>de</strong> rappeler le droit avec une campagned’affichage sur la loi sur l’égalité (LEg). En2009, la campagne d’affichage sensibilisaitles électrices et les électeurs sur le faibletaux d’élection <strong>de</strong>s femmes pour que celachange. Chaque année, c’est l’occasion pourla <strong>Ville</strong> <strong>de</strong> rappeler qu’entre les femmes et leshommes, inégalité ne rime pas avec fatalité !Cette année, la <strong>Ville</strong> a choisi <strong>de</strong> mettre enavant l’égalité comme une valeur primordialedu service public municipal.Après les ténèbres, l’égalitéEn transformant sa <strong>de</strong>vise en Post TenebrasÉgalité, la <strong>Ville</strong> <strong>de</strong> Genève place l’égalité entreles femmes et les hommes comme une conditioncentrale pour la vie <strong>de</strong> chacune et <strong>de</strong> chacunen ville. En détournant son blason, elle meten avant une valeur inaltérable <strong>de</strong> la cité <strong>de</strong>Calvin, l’égalité entre femmes et hommes.Cette affiche, volontairement décalée, traiteavec humour <strong>de</strong>s stéréotypes culturels. Endétournant le coucou suisse et l’écusson genevoisd’une manière légèrement kitsch, elle symbolisela volonté <strong>de</strong> la <strong>Ville</strong> d’aller au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong>sclichés. Enfin, l’affiche affirme dans un stylecontemporain et ludique que la <strong>Ville</strong> <strong>de</strong> Genèveporte l’égalité comme un blason.En <strong>Ville</strong> <strong>de</strong> Genève, chacune et chacun doitpouvoir avoir les moyens <strong>de</strong> vivre une égalité<strong>de</strong> fait tant dans sa vie privée que dans sa vieprofessionnelle. C’est un objectif essentiel <strong>de</strong>l’ensemble <strong>de</strong>s politiques publiques <strong>de</strong> la commune.La <strong>Ville</strong> est aussi un employeur majeursur le territoire : près <strong>de</strong> 4000 personnes y travaillent.Elle a donc le <strong>de</strong>voir d’être un exempleen matière d’égalité dans la gestion <strong>de</strong>s ressourceshumaines.Un <strong>no</strong>uveau règlement pour l’égalitéEn juin 2009, le Conseil administratif a adoptéun règlement pour la réalisation <strong>de</strong> l’égalitéentre femmes et hommes au sein <strong>de</strong> l’administrationmunicipale.Ce règlement ancre le principe <strong>de</strong> l’égalité dansla gestion <strong>de</strong>s ressources humaines à tous lesniveaux. Il met l’accent sur :• la mise en œuvre d’une politique chiffrée <strong>de</strong>l’égalité entre femmes et hommes avec <strong>de</strong>sindicateurs <strong>de</strong> l’égalité dans tous lesservices et dans tous les départements,• le recrutement, qui doit s’adresser tant auxfemmes qu’aux hommes et s’efforcer <strong>de</strong>trouver <strong>de</strong>s candidatures du sexe sousreprésentédans les services,• la possibilité <strong>de</strong> travailler à temps partiel ousur un modèle alternatif (horaires variables,job-sharing) permettant <strong>de</strong> trouver unéquilibre entre vie professionnelle et vieprivée tant pour les femmes que pour leshommes,• l’accès à la formation continue pour touteset tous indépendamment du sexe, <strong>de</strong> lafonction et du taux d’occupation.C’est un outil pour atteindre l’égalité dans lesfaits pour les femmes et pour les hommes.Mais la ville n’a pas pour seule ambition d’êtreun employeur exemplaire, elle a aussi pourmission d’accompagner les projets mettant enœuvre l’égalité entre les femmes et les hommessur son territoire.Soutenir l’égalité en villeParmi les projets soutenus en 2010, on peutciter le soutien à l’association Lab-elle, qui permetà <strong>de</strong>s enfants <strong>de</strong> décerner un prix littéraireà <strong>de</strong>s albums promouvant les i<strong>de</strong>ntités et lespotentiels propres <strong>de</strong>s filles et <strong>de</strong>s garçonssans stéréotypes <strong>de</strong> genre. La <strong>Ville</strong> est fière <strong>de</strong>travailler à plus d’égalité en ville.Égalité, la <strong>Ville</strong> affiche sa volonté !20 VIVRE À GENÈVE N° <strong>36</strong>
A G E N D A 2 1HyperWeek : in<strong>no</strong>ver sur le Netpour l’éco<strong>no</strong>mie localeHyperWeek SA5 employésFournit une plateforme <strong>de</strong> réseauxsociaux à <strong>de</strong>stination <strong>de</strong>s sociétéset institutions qui souhaitentpartager leurs contenus et permettreà leurs consommateurset employés <strong>de</strong> se connecter, <strong>de</strong>s’engager et partager également.Un exemple <strong>de</strong> plateforme participatived’échange d’informationmis en place par HyperWeek :www.<strong>no</strong>trehistoire.chLe site <strong>de</strong> HyperWeek :www.hyperweek.com• Contacts :rue <strong>de</strong> l’Ancien Port 131205 GenèveTél. 076 581 67 21Raphaël Briner : « Il est probable qu’aucune autre structure ne serait entrée en matièreaussi rapi<strong>de</strong>ment pour m’accor<strong>de</strong>r ce financement.»Trouver l’idée <strong>no</strong>vatrice. Développer le produitporteur, peu présent ou inexistant sur le marché.C’est la première étape inéluctable d’unprojet entrepreneurial, sa raison d’être. Pourtant,l’in<strong>no</strong>vation amenée par un <strong>no</strong>uveau produit,est probablement l’étape la plus faciledans la création <strong>de</strong> l’entreprise. En effet, s’ilva <strong>de</strong> soi qu’une entreprise ne fonctionnerapas sans un produit bien pensé, le plus durest ailleurs, sur le terrain. Raphaël Briner lesavait, en créant sa <strong>de</strong>uxième entreprise « HyperWeek»: il <strong>no</strong>us raconte son parcours, sonprojet et explique en quoi la Fon<strong>de</strong>tec – structuregenevoise qui soutient et développe <strong>de</strong>sentreprises existantes ou en train d’être créées– lui a apporté un appui au bon moment.Trouver le capital initial. Avoir la trésorerie nécessaireet au bon moment pour payer <strong>de</strong>s salaires.Accepter <strong>de</strong> prendre <strong>de</strong>s risques, sanssavoir si son produit sera vendu rapi<strong>de</strong>ment. Etsurtout, convaincre les premier-e-s client-e-s.Autant d’aléas, <strong>de</strong> prises <strong>de</strong> risques et d’obstaclesqui en découragent plus d’un-e. RaphaëlBriner, <strong>de</strong> son côté, a franchi ce premier capavec succès.Ancien associé principal d’une agence <strong>de</strong> créationdigitale à Lausanne (20 collaborateursrices),Raphaël Briner travaille sur plusieursprojets d’in<strong>no</strong>vation autour <strong>de</strong>s blogs et <strong>de</strong> lamusique (mx3.ch). Cela l’amène peu à peu àdévelopper une passion pour le « socialmedia »,et à concevoir son propre produit. Un produitqui aura suffisamment <strong>de</strong> souplesse pouraugmenter le <strong>no</strong>mbre <strong>de</strong> clients potentiels:un système <strong>de</strong> réseau social Internet pour <strong>de</strong>sentreprises ou <strong>de</strong>s marques qui ont besoin<strong>de</strong> « fédérer dans leur contexte ». En d’autrestermes, une plateforme participative <strong>de</strong> mise enrelation à mi-chemin entre Youtube, Facebooket un site média. L’objectif étant <strong>de</strong> rassembler<strong>de</strong>s personnes, <strong>de</strong>s contenus, <strong>de</strong>s connaissances,en développant un outil adapté auxdifférents contextes et sensibilités. C’est unetech<strong>no</strong>logie ouverte, mais ciblée sur un publicou groupe précis, un réseau privé, avec une dimension<strong>de</strong> confi<strong>de</strong>ntialité que l’on ne trouvepas sur les réseaux sociaux usuels.Le plus important ? La convictionSur la base d’un transfert <strong>de</strong> savoir et <strong>de</strong>s compétencesacquises dans son ancienne société,l’entrepreneur se lance dans la création d’unepetite start-up sous forme <strong>de</strong> société a<strong>no</strong>nyme(SA). Au commencement, peu <strong>de</strong> capital à investir.Ce sont les connaissances techniquesqui comptent. Mais le plus important, c’est laconviction, le goût du sacrifice, sans quoi il seraimpossible <strong>de</strong> faire aboutir le projet. Car lancerson entreprise implique une pério<strong>de</strong> initialesans ou avec peu <strong>de</strong> revenus, ce qui contraintà assumer d’autres mandats ou jobs parallèles.Au bout du compte, un surplus <strong>de</strong> travail et peud’heures <strong>de</strong> sommeil.Une fois le produit fini, le défi commence:celui <strong>de</strong> trouver le premier client. Cette étapeimportante franchie, les premiers <strong>de</strong>niers couvrentune partie <strong>de</strong>s investissements. Il faut cependanttrouver un rythme <strong>de</strong> croisière. Pourpayer quatre salaires réguliers à la fin du mois,Raphaël Briner doit aligner les contrats. Leproduit semble plaire, mais le rythme <strong>de</strong> venten’est pas encore suffisant et les clients intéresséstar<strong>de</strong>nt parfois à signer. Pour le patron,l’emploi local est fondamental, pas question <strong>de</strong>délocaliser. Fin 2009, pour <strong>de</strong>s questions <strong>de</strong>trésorerie, HyperWeek a besoin d’un financementextérieur temporaire. C’est à ce momentlàque la Fon<strong>de</strong>tec intervient. Elle accor<strong>de</strong> unprêt en jouant le rôle <strong>de</strong> tampon, ce qui évite àl’entreprise <strong>de</strong> différer le paiement <strong>de</strong> salairesdans l’attente que <strong>de</strong>s produits soient vendus.HyperWeek <strong>de</strong>man<strong>de</strong> un montant important.En contrepartie, la Fon<strong>de</strong>tec est exigeante, veut<strong>de</strong>s garanties. Un bon business plan est requis.Mais pour juger <strong>de</strong> la pérennité <strong>de</strong> l’entreprise,l’essentiel est <strong>de</strong> savoir apprécier la valeur quiest créée, le potentiel du produit proposé. Au<strong>de</strong>làdu filon, la solidité du projet repose égalementsur d’autres facteurs plus abstraits : laconfiance en soi, l’expérience <strong>de</strong> l’entrepreneur.ReconnaissantRaphaël Briner est reconnaissant. « Il est probablequ’aucune autre structure ne serait entréeen matière aussi rapi<strong>de</strong>ment pour m’accor<strong>de</strong>rce financement.» Il y trouve une flexibilité dont,à ses yeux, on ne peut bénéficier ailleurs. Maisen fin <strong>de</strong> compte, le plus grand avantage <strong>de</strong> laFon<strong>de</strong>tec est qu’au contraire <strong>de</strong>s banques, ellen’exige pas un remboursement du jour au len<strong>de</strong>main.Elle ne laisse jamais tomber l’entrepreneursans s’assurer qu’il soit sur les bons rails.HyperWeek compte maintenant cinq clientsdont <strong>de</strong>ux groupes mondiaux et le chiffre d’affairespourrait rapi<strong>de</strong>ment décupler.N° <strong>36</strong> VIVRE À GENÈVE 21