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SURFER SUR LA VAGUE - A3P

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ILS EN PARLENT• Les arbres de décisions (d’aprèsFrederic Koriche in Cours IntelligenceArtificielle ;Apprentissage : partie II ; UniversitéMontpellier II, France ;Frederic.Koriche@lirmm.fr)Fig 1Arbres de DécisionUn arbre de décision est unereprésentation arborescente d’unefonction à valeurs discrètes.Alain EUZENL’apprentissage d’arbres de décision estune des méthodes la plus connue et laplus appliquée en classification. Dans la figure 1, il s’agit de définirau préalable une stratégie pour « pouvoir jouer au tennis »2Chapitre 2 : l’application sur le terrain et au quotidiendes guidelines ICH Q9 mais aussi le projet ICH Q10.2.1 Une harmonisation des pratiques d’analyse, d’évaluation, durisque a été éditée sous l’égide d’ICH (International Conference ofHarmonisation) et plus particulièrement sous ICH Q9.Dans la figure 2 à partir du processus d’analyse de risque décrit parla Conférence ICH Q9, nous pouvons situer les différentes étapescouvertes par la réalisation d’arbres de décisions logiques :• Couvrir en un seul processus et avec l’outil, les 3 premières étapesd’identification, d’analyse puis d’évaluation,• Il sera d’autant plus facile de couvrir les 2 étapes suivantes deréduction et d’acceptation du risque par anticipation.2.2 Le projet ICH Q10 décrit précisément les objectifs et les méthodesauxquels la préparation d’arbres de décisions permet d’adhérer.Extraits d’ICH Q10 : Pharmaceutical Quality System IN note forguidance (EMEA/CHMP/ICH/214732/2007)Chap.1: Pharmaceutical Quality System - §f) Enablers – ii) Qualityrisk management• « Quality risk management can provide a proactive approach toidentifying and controlling potential risks to quality throughoutthe product lifecycle. »Chap.3 Continual improvement of process performance and productquality• « Throughout the product lifecycle, companies should evaluateopportunities for innovative approaches to improve quality product. »Annex 1: scenarios• « Demonstrate product and process understanding, includingeffective use of quality risk management principles (e.g ICH Q9 »– Annex 1 : potential opportunities• « opportunity to establish real – time release mechanisms »Chapitre 3 : Où et pourquoi pratiquer une évaluation derisques robuste et rapide.3.1 Au sein des établissements et des usines ou des laboratoires, ilconvient d’être proactifs et d’anticiper les stratégies d’investigationFig 2Les nœuds (ciel, humidité et vent) sont des attributs, les branches des valeurs et les feuilles des décisions (classes).dans l’évaluation du risque. Il n’est rien de plus frustrant que d’avoirà « refaire le monde », « réinventer la roue », et perdre ainsi dutemps en conjectures, en bilans, en recueils de faits redondants dèsqu’apparaît un événement inhabituel.3.2 Cette évaluation a pour but d’obtenir un accord sur la naturedu risque et les conduites à tenir ainsi que sur les conclusions visà-visdes éléments essentiels de notre décision « responsable »concernant :• les caractéristiques des produits• la conformité aux BPF/GMP et aux politiques qualité de l’entreprise• la conformité aux dossiers d’AMM• le respect des procédures locales3.3 Il faut cibler ces modes de décisions sur les procédés critiqueset sur ceux faisant état de récurrences de déviations ou dedysfonctionnements qui ont un impact sur les lots de produits encours de production, en quarantaine ou libérés sur le marché.Chapitre 4 : Justification des arbres de décisions logiquesCes arbres d’aspect non rébarbatifs sont pensés et construits avectrois volontés :4.1 Représenter l’état des connaissances et du niveau qualité requis aumoment de la conception de chaque outil d’aide. Ces arbres seront suiviset mis à jour selon l’évolution des pratiques et la connaissance approfondiedes procédés.4.2 Traduire les décisions envisagées sous forme de documentscontractuels entre producteurs, et direction qualité et à ce titre :• documentés (facultatif) dans les techniques générales (conduitesReplacer l’évaluation par les arbres de décisions logiques dans un processus plus large (ICH Q9)à tenir) ou dans les instructions opératoires (preuves à fournir)• partagés lors de réunions de revues des déviations ou des comitésqualité• communiqués et diffusés largement, voire en accès libre pourtoute enquête• référencés dans les rapports de traitement des anomalies4.3 Accepter que la démarche ne soit pas systématiquement assortied’une décision unique ou unilatérale (argumentation parfois possibleet preuves pouvant différer d’une investigation à l’autre) ; cet outilne dispense pas de penser, de jauger, de remettre en question touteréflexion, il n’est pas un système expert dans un quelconque interfacehomme – machine.Chapitre 5 : des exemples concrets5.1 L’absence partielle de comptage particulaire continu en classeA lors de la répartition aseptique d’un produit liquide.5.1.1 Les risques liés à l’identification, à l’analyse et à l’évaluationsont à décrire afin de placer le nombre de nœuds, de branches etde feuilles suffisants pour une exploitation rapide et la plus complètepossible :• Risque de non-conformité réglementaire aux BPF/GMP• Risque de perte de niveau d’assurance de stérilité du procédé• Risque de contamination particulaire potentielle de produitinjectableLa figure 3 représente l’arbre de décision qui prend en comptel’ensemble des paramètres critiques propres à être évaluéssystématiquement. Le fait d’annoncer le statut potentiel et prévisiblede la non conformité vis-à-vis de la libération du lot de produit àl’étape considérée est très important et sera la règle pour tous lesarbres. Nous verrons plus loin (figure 5) l’impact de cette analysesur un processus de gestion des anomalies proposant le même outilcomplété d’un questionnaire (figure 6).5.2 L’analyse des rejets et l’établissement de règles de Niveau deQualité Acceptable NQA (AQL) après inspection visuelle des produitsinjectables biologiques.5.2.1 Les risques tant liés à l’identification, à l’analyse et àl’évaluation (cf § 5.1.1) sont à décrire afin de placer le nombre denœuds, de branches et de feuilles suffisants pour une exploitationrapide et la plus complète possible :• Risque de non respect des caractéristiques d’un produit injectable• Risque de déficience dans la caractérisation des particules, voireconfusion dans la typologie des particules et corps étrangersrecensés et rejetés• Risque de ne pas faire de corrélation avec les évènements inhabituelssurvenus en productionLa figure 4 décrit sous forme de logigramme la logique aboutissantau losange de mise en œuvre des exigences de la version à jour dela norme ISO 2859 qui seront exprimées, selon les types de défauts(critiques, majeurs, mineurs) en décisions ACCEPTE / REFUSE(A:x ; R:y).5.3 L’impact d’une anomalie sur la qualité d’un ou plusieurs lots deproduits injectables biologiques5.3.1 De même que dans les deux précédents paragraphes, lesrisques liés à l’identification, à l’analyse et à l’évaluation permettrontd’élaborer un processus complet et robuste entièrement suivi paranalyse de risque et visualisé par arbre de décisions logiques, etdont les points critiques sont :


ILS EN PARLENTFig 3Absence de données au point critiqueCompteur opérationnel(données critiques liées au lot)- Pas de données disponibles sur lesystème d’acquisition des données- Pas de ticket de comptageFiabiliser le pointouiPrésencealarme(s)dans dossierde lot ?nonouiA évaluer enfonction de lafréquence desprélèvementsNombre decycle(s)impacté(s)< ou = 1 ?nonnonAutrecompteurfonctionnel àproximité(d < 30 cm) ?ouiouiNonConformitéAcceptable(Rejeteffectué))Mesuresconservatoires prises ?ouiNonConformitéAcceptablepartiellementnonTraçabilitéconservée?NonConformitéAcceptablenonNCRefusableMesures conservatoires :- Elimination des unitésexposées.- Attente un cycle conformeavant de reprendre larépartitionouiPas dedéclarationde NonConformitéouiX > ou = 0.5X > 5CumulDisponible ?(Buffer)Canal 5μmimpactéuniquement ?Flaconsprébouchés ?NCSe baser surles résultatsde l'autrecompteurnon = canaux 5 et 0.5μmou 0.5 μm seul absentsnonRépartitionProcessus ?FormulationPhaseouverte ?3ouinonFiabiliser le pointouiouiPrésencealarme(s)dans dossier?nonouinon = flacon ouvertTraçabilitéconservée?nonEvaluation enfonction duprocédé(filtration0.22μm ...) +résultatscontrôlesNonConformitéAcceptableTendance environnementale :- Contrôles env. biologiques classe A conformes.- Tendance particulaire conforme sur le lot.- Tendance particulaire du point (si disponible).Mesuresconservatoires prises ?Non conformité àTraiter en suivantla tendanceenvironnement.NonConformitéAcceptablepartiellementNonConformitéRefusableouinonNonconformitéAcceptable(Rejet)Traçabilitéconservée?ouiNonConformitéAcceptablepartiellementnonnonconformitéRefusable• Le risque majeur de mise en quarantaine ou « à risques » tardivedes lots après survenue d’une anomalie (facteur TEMPS)• Le choix insuffisamment argumenté d’un niveau d’investigationet de la stratégie d’enquête associée (facteur CRITICITE)• La poursuite du procédé de production « à risques » d’un ou plusieurslots en méconnaissance du risque encouru (facteur COMPLIANCE).La figure 5 décrit l’arbre de décision aboutissant aux différentsniveaux de criticité des anomalies selon les étapes suivantes :• L’établissement des différents niveaux de criticité des anomaliesde 1 à 6, ce nombre de niveaux pouvant être réduit• La notification et l’enregistrement de l’évènement• L’évaluation d’impact sur les lots de produits• Le besoin d’une Task force• La notification éventuelle au Management de l’Entreprise• La notification aux Agences Réglementaires• Dans un processus où seront décidés si des actions immédiatessont mises en œuvre, quel sera le niveau d’enquête – cause etd’impact qualité, les dispositions de quarantaine, la recherche decauses racines et la mise en place d’actions correctives et/oupréventives - propres à éviter toute récurrence.Auparavant il aura ét é nécessaire d’orienter l’investigateur dans lesuivi de l’arborescence proposée par un questionnement simple,systématique et dont le niveau des réponses déterminera laprogression dans les branches. Par exemple ce tableau qui peut êtretraduit en arbre de décision logique avec des décisions non ambigües(OUI/NON), le niveau appliqué étant exclusivement dépendant despolitiques de chaque entreprise et de la criticité de ses procédés etprocessus : à vos arbres !5.4 Quelques autres idées à creuser…5.4.1 La gestion des Out Of Specifications (OOS) en contrôle finald’aspect des produits injectables.Il est possible de décrire un arbre de décision logique parl’intermédiaire des attributs suivants liés à la présence de particules,de fibres ou de tout autre corps ne permettant pas de répondredirectement au critère « absence de particules visibles » :• La nature de l’échantillon : produit commercial, validation, stabilité• L’origine endogène• L’origine exogène• La nature des défauts relevés : justifier d’une « défauthèque »• La toxicité potentielle recensée par rapport au produit et à la voied’administration• Les décisions pouvant devenir :- OOS valide- OOS invalide- OOS non confirmé


ILS EN PARLENTFig 4CommentairesMirage automatiqueRetraitement desrejetsRejets finaux5.4.2 La gestion qualité des coupures de courant électrique et planifiée sur des équipementscritiques.Il est recommandé d’établir, préalablement à toute demande de coupure planifiée décrite dansune demande de gestion des modifications (change control), un plan d’actions dont les itemssont issus d’un arbre de décision logique comprenant les attributs suivants :• La criticité des équipements à partir d’une liste officielle approuvée• La durée de la coupure• La période de coupure : production de routine, veilles d’équipements, maintenances etétalonnages/ calibrations• La nature des opérations en cours prévues : aseptiques, non aseptiques• Les dispositifs de suivi de la qualité des équipements durant la coupure- Le comptage particulaire autonome minimal- Le confinement des zones classées- Les mesures de dé-confinement et de retour à la configuration initialeLa taille deséchantillons est baséerespectivement sur lapopulation des unitésconformes A et B.Lot XMirageAutomatiqueUnités conformesAPrélèvementNQASi absencedeRejets 1retraitementRejets 2Miragemanuel ousemi-autoUnités conformesBPrélèvementNQAFig 5Unexpectedevent recognizedMirage desunités NQAMirage desunités NQA1No actionsNoActions?Yes2Close eventNoTake immediateactionsInitial record onquality document(e.g. batchrecord)Is there aprocedureto deal withevent?YesCorrectionifnecessaryRefer toTable inSection 5.4Totalisation des défautsdans chacun deséchantillons.Les bornesd’acceptation et de rejetsont établies sur la basede l’effectif global du lotX (A+B).Totalisationdes défautspar catégorieRésultat ducontrôle NQATotalisationdes défautspar catégorieUnités refusables4Report/ RecordRisk Assessment and Classification3 4ClosureReportInvestigationstrategyInvestigation onroot causeCAPAClosureReportNoInvestigationquality impactDisposition ofbatches5InvestigationstrategyNeed TaskForce?ClosureReportYesTask ForceInvestigation onroot causeCAPAInvestigationquality impactDisposition ofbatches6RQN, if requiredInvestigationstrategyTask ForceClosureReportInvestigation onroot causeArbre de décision pour l’enquête Fig 6L’événement répond-il aux critères de notation prévue dans l’arbre de décision ?Est-il nécessaire de prendre immédiatement des mesures pour corriger l’événement inattendu ?Si Oui, passer au tableau suivant :Existe-t-il une procédure de prise en charge de l’événement ? (qui n’implique pas le produit)Pour les Niveaux 3 et supérieurs, un rapport d’anomalie doit être complété (les niveaux peuvent changer au fur età mesure de l’avancement de l’enquête)Si Non, passer au tableau suivant :Des informations supplémentaires sont-elles requises pour prendre une décision ?L’événement représente-t-il une tendance ?L’événement a-t-il un impact sur la licence ou la conformité aux BPF ?L’événement a-t-il un impact sur des paramètres critiques du procédé ?Si l’on a répondu par Oui à une ou plusieurs questions, passer au tableau suivant :Des mesures ont-elles été prises au moment de la survenue de l’événement en vue d’éliminer tout risquepour le produit ou bien n’y avait-il pas de produit impliqué ?Existe-t-il un impact potentiel sur le produit (SQIPP pour Safety Quality Inocuity Purity Potency) ?L’événement nécessite-t-il de compléter un formulaire de notification au Management ?CAPANon Oui NiveauXXXNon Oui NiveauXNon Oui NiveauXXXXNon Oui NiveauXXX• Le plan d’actions associé à chaque décision en bas del’arbre doit être clair, par exemple pour :- Les besoins de nettoyage et/ou de décontaminationet/ou de désinfection et mise à blanc- Les besoins de requalification et/ou suivimétrologique- Les besoins de traçabilité sur cahiers de route, logbooks,- Les niveaux d’autorisation de redémarrage et leurchronologieSi l’ensemble des dispositions à prendre avant, pendantet après la coupure est modélisé dans l’arborescence, lesconditions de reprise des activités sont compréhensibles,acceptées et suivies.5.5 Retour d’expérience et conclusionDe la mise en place des arbres de décisions logiques, nousavons retiré de nombreuses expériences positives au seindes équipes de la direction qualité et de nos clientsproducteurs et supports aux opérations de production, carles évaluations de risques ont perdu de leur caractèresouvent passionnel et parfois subjectif.Elles sont partagées, acceptées et expliquées paranticipation.Elles favorisent le travail de réduction voire d’éliminationdu risque par la mise en place :• De mesures conservatoires claires, procédurées• De conduites à tenir décrites et faisant l’objet deformations• De procédés alternatifs validés• De réflexions permanentes sur la criticité et la robustessedes procédés• D’investigations plus profondes lors du traitement desanomalies et des évaluations de modifications (changecontrol)• D’une traçabilité reliée à chaque logique de décision• D’une reconnaissance des savoirs et expertises de chacunLa construction des logiques décisionnelles contraint tousles acteurs à partager les historiques, à reconnaître commecritiques certains paramètres des procédés et permetl’intégration plus en amont des règles d’assurance qualité.Cette démarche favorise la conformité aux engagementspris dans les dossiers d’enregistrement et vis-à-vis desBPF/GMP ; elle institue au sein de l’entreprise une volontéde contribuer concrètement à cette « analyse de risques» trop souvent abstraite pour les opérationnels et qu’unarbre de décision transforme en outil quotidien.« Plus faibles sont les risques, meilleure est l’entreprise.»[ Sophocle ] - Extrait de Philoctète


ILS EN PARLENTETES-VOUS CAPABLES DE GARANTIR<strong>LA</strong> VALIDITE DES TESTS EFFECTUES<strong>SUR</strong> VOS ENVIRONNEMENTS DE PRODUCTION ?Hervé TASSERYINTERTEK Sigma Contrôleherve.tassery@intertek.comUn des critères de qualité fondamentauxdes produits propres et stériles est leurpureté particulaire et microbiologique.Cette dernière dépend directement de lamaitrise des conditions environnementalesde leur fabrication.Toutes les entreprises pharmaceutiqueseffectuent, ou font effectuer, des contrôlessur leurs installations, ZAC et autres «salles propres ».Mais comment garantir la validité desrésultats de ces contrôles ?Depuis de nombreuses années, il existedes normes sur le sujet.On peut citer par exemple les normes américaines de la série FS209 (A, B, C, D, E) ou les normes françaises NFX 44 102 ou encoreles normes NF EN ISO de la série 14 644-1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8 et 9.On peut y ajouter les exigences des BPF européennes définissant lesclasse A, B, C et D ou celles des GMP américaines définies dans leguideline sur la fabrication des médicaments par procédé aseptique.Sans entrer dans le détail de ces différents textes, on peut dégagerune « constante » : la nécessité de réaliser certains tests, de façoninitiale puis régulière tout au long de la vie des installations deproduction.Ces tests de qualification initiale et de requalification périodiqueprennent en compte deux types de contamination : la contaminationparticulaire et la contamination microbienne.Ces tests sont essentiellement des mesures de :débits d’air, vitesses d’air sous flux, pressions différentielles,températures et humidité relative, tests d’intégrité des filtres,comptage particulaire en fonction du diamètre, numérationsmicrobiennes sur prélèvements d’air ou de surface.La méthodologie de ces tests n’est pas clairement spécifiée etdétaillée dans les différentes normes, et encore moins dans les BPF.L’expérience montre que ces essais, s’ils ne sont pas réalisésconformément aux recommandations des normes techniques envigueur (ISO14644, notamment) peuvent donner lieu a desconclusions erronées ayant parfois de lourdes conséquences pourle site de production (re-tests onéreux, modifications techniquesinjustifiées, retards dans les plannings de démarrage, remarquesdes inspecteurs pour non respect des normes, problèmes decontamination détectés trop tardivement …).On citera en exemple les volumes d’échantillonnage minimum àrespecter lors des prélèvements particulaires (pas toujours respectéspour les classe A/B) donnant des résultats non-conformes jugésconformes, ou à l’inverse, des résultats conformes jugés nonconformes…Alors comment s’assurer, quand on n’est pas soi-même spécialistedes ces tests, que la méthodologie appliquée est conforme aux «bonnes pratiques de mesure » et permet d’assurer la qualité de cesdernières ?Il existe une réponse à cette question : la reconnaissance de laméthodologie appliquée par un organisme officiel et indépendant :Le COFRAC (COmité FRançais d’ACcréditation).Qu’est-ce que le COFRAC ?Créé en 1994 par les pouvoirs publics, le COFRAC a pour butd’attester que les organismes qui réalisent des essais sont compétentset impartiaux, et ont des pratiques conformes aux règles et normeseuropéennes et internationales.Cette démarche étant destinée, entre autre, à favoriser lareconnaissance mutuelle des prestations réalisées par les organismesaccrédités.Les évaluations des candidats à l'accréditation sont menées sur labase des normes européennes ou internationales en vigueur, normesISO 17025.Ceci apporte donc une garantie solide, faisant l'objet d'un contrôlerégulier par des auditeurs et experts qualifiés reconnus.A la différence de la certification ISO 9001, l'accréditation s'appuiesur des critères et des procédures spécialement conçues pour évaluerla compétence technique, y compris « sur le terrain » pour lesinterventions ayant lieu sur site.Alors que la certification ISO 9001 atteste la conformité aux exigencesde la norme, l'accréditation vise à faire reconnaître non seulementque le postulant est organisé, mais aussi qu'il exerce son activitéselon une déontologie et des règles de l'art internationalementacceptées.C'est pour cela d'ailleurs que l’obtention de l'accréditation nécessitede recourir d'une part, à des évaluateurs qualiticiens mais aussi àdes évaluateurs techniques.L'accréditation est donc la preuve de la compétence technique del’organisme accrédité.Dans ce cadre, le COFRAC, dans sa section laboratoire, a développéun programme d’accréditation concernant : « La caractérisation desalle propre et environnement contrôlé » (Programme n° 9).Ce programme porte sur la réalisation sur site des essais suivants :débits d’air, vitesses d’air sous flux, pressions différentielles,températures et humidité relative, tests d’intégrité des filtres,comptage particulaire en fonction du diamètre, qui font justementpartie de la gamme des essais à réaliser dans le cadre de laqualification des zones à atmosphère contrôlée.Sur quoi repose l’accréditation par le COFRAC ?L’organisme candidat à l’accréditation par le COFRAC doit faire lapreuve de sa compétence technique et de la maitrise de la qualitéde ses prestations.Cela passe par la mise en œuvre de la norme ISO 17025 :« Prescriptions générales concernant la compétence des laboratoiresd’étalonnage et d’essais » d’octobre 2005 et guides ISO/CEIcorrespondants, c'est-à-dire la mise en place d’un véritable systèmequalité tout au long du processus de mesure.Ce système qualité repose sur une maitrise des facteurs d’influencesusceptibles de perturber les mesures effectuées, autrement dit lamaitrise des « 5M » :Main d’œuvre, Méthode, Milieu, Matériel; Matière.• Main d’œuvre : l’obtention de l’accréditation passe par ladémonstration que les mesures sont réalisées par un personnelqualifié.Cette exigence de qualification du personnel repose sur le mêmeprocessus que pour les BPF :- une formation initiale adaptée,- une formation continue réalisée par l’entreprise, enregistrée,périodiquement évaluée et débouchant sur une habilitation àréaliser les tests,- une expérience suffisante.Les responsabilités doivent être mises par écrit.La norme décrit elle aussi des « postes clés » : le directeur dulaboratoire, le responsable technique et le responsable qualité.Ce dernier est le garant de la mise en œuvre de la politique qualitéet du respect de la norme, jusque sur le terrain.Les auditeurs sont très vigilants sur ces points car la qualité desmesures réalisées dépend très étroitement du personnel.De plus, les interventions ayant lieu sur site, cette formation devraintégrer une très bonne connaissance des BPF.• Méthode : la norme exige la mise en place d’un systèmedocumentaire permettant d’assurer la maitrise, la reproductibilitédes opérations et leur totale traçabilité.Les exigences sont exactement les mêmes que celles des BPF :- des procédures et modes opératoires clairs, précis, à jour et utilisés ;- des procédures opératoires en parfaite adéquation avec les normesen vigueur,- des rapports d’essais respectant les règles officielles d’édition desdocuments, qui permettent d’apporter la preuve de la réalisationdes mesures, même plusieurs années après leur réalisation.Cette exigence couvre l’ensemble des processus du laboratoire : durecueil de besoin à l’émission du rapport d’essai, y compris leséventuelles réclamations.• Milieu : la norme demande une maitrise des conditions ambianteslors de la réalisation des mesures. Lors des interventions sur site,l’impact éventuel de ces conditions ambiantes doit être intégré.Souvent ces conditions sont celles de la réalisation des opérationsde fabrication dans les ateliers.• Matériel : c’est un point très important de la norme.De la qualité des instruments de mesure dépend directement lamaitrise du résultat. En conséquence, la norme exige un suivimétrologique irréprochable fondé sur :- l’utilisation d’équipements aux performances adaptées,- des équipements de mesure étalonnés à fréquence définie, adaptée,et respectée, dans des laboratoires de métrologie accrédités,- une gestion rigoureuse du parc de matériel et des référencesinternes,- une maintenance préventive,- une traçabilité sans faille de tous ces points, en particulier descertificats d’étalonnage des équipements.Les incertitudes de mesure doivent être évaluées et communiquéesen cas de demande.L’évaluateur technique, souvent pointu en métrologie, est le garantde ce point sur lequel les différents acteurs de l’industriepharmaceutique ne sont pas toujours compétents.• Matières : les réactifs et consommables utilisés doivent être dequalité appropriés. Cela passe par :- une maitrise de leurs achats et des fournisseurs,- une identification sans ambigüité, des conditions de conservationadaptées et une gestion rigoureuse, en particulier des éventuellespéremptions,- une élimination dans le respect des règles liées à la protection del’environnement.L’ensemble de ce système qualité est managé en permanence parle responsable qualité au travers d’outils comme :- une procédure de traitement des non conformités et desréclamations,- la mise en œuvre d’une démarche « Actions correctives / Actionspréventive », illustrée par des indicateurs qualité,- des formations,- des audits du système qualité et des pratiques sur site,- des revues de direction régulières.L’obtention de l’accréditation par le COFRAC s’obtient à l’issue d’unaudit de 2 à 3 jours, réalisé par un binôme d’évaluateurs :- un évaluateur qualiticien : chargé de vérifier l’existence et la miseen œuvre réelle du système qualité,- un évaluateur technique, spécialiste des mesures concernées parl’accréditation : chargé de vérifier la cohérence technique despratiques, le respect des méthodologies, y compris sur site, et lacompétence des techniciens.L’accréditation, une fois prononcée, est soumise à réévaluationrégulière .En conclusion, même si le fait de choisir un fournisseur accréditéCOFRAC n’enlève pas l’obligation de l’auditer, cela est quand mêmele signe d’une prise en compte des exigences de qualité des clientset la preuve d’une volonté de montrer sa compétence technique.Pour le client, grâce à cette démarche d’accréditation, la réponseà la question « Etes-vous capables de garantir la validité des testseffectués sur vos environnements de production ? » devient un peuplus facile.5


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VOUS ET NOUSCALENDRIERLe 6ème forum aura lieu le 23 avril 2008Sur le thème “Zone de production et équipements multiproduits”.La journée sera articulée autour de 3 axes :3 - De la réalisation à l'enregistrement d'une zone multiproduits :- Présentation de cas pratiquesUne visite d'ateliers de production multiproduits finalisera cette journée.Vincent GriffoulPrésident <strong>A3P</strong> Suissevgriffoul@debiorp.com1 - Les innovations technologiques :- La conception des salles blanches- le design de system RABS2 - Les techniques de validation de nettoyage :- méthodologies analytiques- établissement des critères d'acceptationLe 7 e forum est prévu le 26 novembre 2008• La définition du thème est en cours de finalisation.8José B<strong>LA</strong>IRONPrésident <strong>A3P</strong> Belgiquejose.blairon@gskbio.comEn 2007, outre nos réunions de bureau, nous avons d’abord participé à la réunionrégionale organisée pour la région Nord à Lille le 12 Avril et brillammnent animéepar notre ami Jean-Jacques Huart ; à noter que 60 % des participants à cetteréunion étaient des membres de notre association Belge.Ensuite, notre Forum du 25 avril, le cinquième de notre existence intitulé “Zonesaseptiques : exigences (Europe/USA), décontamination et dénombrementsparticulaires” a connu un franc succès.C’était une première pour <strong>A3P</strong> Belgique d’étaler cette activité sur une journéecomplète avec 3 ateliers l’après- midi.Il faut dire qu’une fois de plus, nos orateurs, Belges et Français, nous ont faitdes exposés de haut niveau.La visite des nouvelles installations de production aseptique de seringues de l’usineCatalent de NOH (Bruxelles) termina cette journée de la plus belle des façons.Nous avons aussi eu le plaisir d’accueillir 6 exposants.En Octobre à Biarritz, notre stand <strong>A3P</strong> Belgique fut très recherché sans douteavant tout pour la qualité des produits offerts à la dégustation mais aussi parl’ambiance à la fois conviviale (avec les choeurs des bien contents en prime) etd’un bon niveau professionnel que les participants y ont trouvés.Nous y avons fait de nouveaux adeptes qui ont d’ailleurs répondu présents lorsdu sixième Forum : “la sous-traitance : un partenariat, du mariage de raison àla liaison durable”.Ce dernier Forum organisé avec l’aide des laboratoires SGS - Belgique, se déroulafort bien avec un auditoire certes légèrement moins fourni que d’ordinaire maistrès participatif avec à nouveau 6 exposants.Cette demi-journée se termina dans la bonne humeur après une visite deslaboratoires organisée de main de maître par les responsables locaux.L’ambiance au sein du bureau est au beau fixe, et nous finaliserons en Janvier prochainnotre programme pour l’année 2008 car nous aspirons tous à un repos bien mérité.NOUVELLES DE <strong>A3P</strong> CANADASerge AurayPrésident <strong>A3P</strong> Canadasauray@polym2.comLors de la réunion du conseil d’administration du 29 septembre dernier, Yves Archambault,président fondateur, a remis sa démission. Il demeurera au sein du conseil pour laprochaine année afin d’assurer une bonne continuité.Serge Auray, président directeur général de Poly M2, a accepté d’assumer la présidenceet Alain Pronovost, PDG de Jetequip, a pris la relève de Serge à la trésorerie.Le 14 novembre dernier avait lieu la 5 e rencontre de <strong>A3P</strong> Canada à l’hôtel Palace Royalede Québec. Le thème était ‘Lean manufacturing et vision d’avenir’Huit conférenciers, tant de l’industrie pharmaceutique que des entreprises de service,ont su capter leur auditoire par des présentations judicieuses.Trois vice-présidents internationaux ont rehaussé le niveau de notre congrès en apportantleurs points de vue sur l’avenir dans l’industrie pharmaceutique au moyen d’un panel dediscussion.La rencontre annuelle 2007 a été un franc succès avec 36 congressistes et 17 exposants.Le conseil se réunira le 1 er février prochain pour mettre en place le programmed’activités 2008.Benoit PronovostPour le conseil d’administration<strong>A3P</strong> Canada<strong>LA</strong> <strong>VAGUE</strong> - REVUE DE LIAISON DES ADHÉRENTS DE L’ASSOCIATION <strong>A3P</strong>. • <strong>A3P</strong> ASSOCIATION, BP 20116 45201 MONTARGIS • TÉL. 02 38 071 071 • E-MAIL : a3p@a3p.asso.fr • DIRECTEUR DE <strong>LA</strong> PUBLICATION : DIDIER MEYER, VICE-PRÉSIDENT DE L’ASSOCIATION <strong>A3P</strong>RÉDACTRICE EN CHEF : MONIQUE DECRULLE • MEMBRES DU COMITÉ DE RÉDACTION : G. ECOTIERE, F. MOREL, J. NAVELLOU, E. PETAT • COORDINATEUR TECHNIQUE : FRÉDÉRIC ESTASSYIMPRIMEUR ET GRAPHISTE : PHARMAPOST 573, AVENUE D’ANTIBES, B.P. 401 AMILLY, 45204 MONTARGIS • ASSOCIATION RÉGIE PAR <strong>LA</strong> LOI DE 1901. DÉPÔT LEGAL : JANVIER 2008. ISSN 1298-0471 • N° DE SIRET 388 277 923 000 16Les articles publiés dans la revue n’engagent que la responsabilité de leurs auteurs.

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