La Vague N.4 - A3P
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a <strong>Vague</strong><br />
EVÈNEMENTS<br />
N° SPECIAL 3 e RENCONTRES<br />
DE MICROBIOLOGIE<br />
L A R E V U E<br />
A S S O C I A T I O N<br />
Du sang à Lille<br />
Didier Meyer,<br />
dmeyer@lacalhene.fr<br />
L’addition des aléas n’a pas empêché <strong>A3P</strong> et<br />
ses partenaires : AES/CHEMUNEX,<br />
BIOMERIEUX et MIILLIPORE d’organiser<br />
leurs 3 es Rencontres de microbiologie les 3 & 4 Juin à Lille.<br />
Pourquoi Lille ? <strong>La</strong> raison majeure c’est la possibilité qui nous a été offerte<br />
par le Dr Jean-Jacques HUART, directeur de l’Etablissement Français<br />
du Sang (ex CNTS) et par ailleurs administrateur d’<strong>A3P</strong>, de bénéficier<br />
d’une visite guidée et documentée de son site. <strong>La</strong> raison, non pas mineure<br />
mais qui renforçait la première, était un rapprochement d’<strong>A3P</strong> avec<br />
l’association de microbiologistes anglais Pharmig qui outre notre traduction<br />
simultanée bénéficiait de la proximité géographique pour sa participation.<br />
<strong>La</strong> participation anglaise s’est malheureusement limitée aux<br />
deux excellents conférenciers ; ce n’est que partie remise.<br />
Le président Gérard Rumpler a ouvert ces 2 journées puis a laissé la<br />
parole à Chris Randell de Pharmig qui a replacé les méthodes de microbiologie<br />
rapide (RMM) dans leur contexte réglementaire tant US qu’européen<br />
en explicitant leurs fonctions en cours de process par rapport aux<br />
analyses conventionnelles de fin de process.<br />
John Reed de Millipore Corporation, à l’aide de l’exemple de la bioluminescence<br />
ATP, a exploré le rapport technique TR N° 33 de PDA et 2 textes<br />
USP & pour nous confronter aux limites des acceptations<br />
réglementaires actuelles.<br />
Frédéric Estassy et l’équipe d’<strong>A3P</strong> Services nous avait préparé une pause<br />
reconstituante avant que les participants se répartissent dans les trois<br />
ateliers d’ AES/CHEMUNEX, de BIOMERIEUX et de MIILLIPORE où des<br />
démonstrations ciblées étaient attentivement organisées.<br />
<strong>La</strong> partie réglementaire sur un aspect de notre vie quotidienne, la cosmétologie,<br />
était présentée par Yves Cortez de l’Agence Française de la<br />
Sécurité Sanitaire des Aliments et des Produits de Santé (AFSSAPS) qui<br />
EDITORIAL<br />
par Michel Barbe<br />
Vice-Président <strong>A3P</strong><br />
Pousses à l’ombre du Beffroi<br />
Nous avions choisi Lille pour permettre<br />
aux participants des 3 es Rencontres <strong>A3P</strong><br />
de Microbiologie de visiter<br />
l’Etablissement Français du Sang, ce qui fut fait<br />
sous la houlette dynamique de Jean-Jacques<br />
Huart. Pour le reste, malgré les conditions un<br />
peu particulières de cette période de l’année,<br />
les participants, stands, partenaires des ateliers<br />
intéractifs et conférenciers ont répondu présents<br />
à ce rendez-vous désormais habituel.<br />
Cette troisième mouture a répondu aux attentes<br />
de communication sur le thème des innovations<br />
microbiologiques.<br />
Lieu privilégié d’échange, ces Rencontres <strong>A3P</strong> permettent à chacun<br />
de faire le point des attentes et des réponses. Cette formule maintenant<br />
rodée atteint les objectifs assignés de<br />
reconnaissance de ce domaine si particulier et<br />
qui retrouve toute son actualité.<br />
En organisant ces Rencontres, <strong>A3P</strong> permet aux<br />
professionnels de se reconnaître et d’année en<br />
année de mesurer les progrès accomplis dans le<br />
domaine des produits propres. Soumis à une<br />
pression aussi médiatique que réglementaire, il<br />
est important pour les responsables concernés<br />
d’estimer le juste niveau entre les efforts faits et<br />
ceux qui restent à faire.<br />
Rendez-vous à tous l’an prochain pour les<br />
Rencontres <strong>A3P</strong> de microbiologie dans un autre<br />
lieu tout aussi technique et convivial. En attendant, rendez-vous à<br />
Biarritz les 21, 22 et 23 octobre 2003 pour le 16 e Congrès International. ■<br />
N° SPECIAL 3 e RENCONTRES DE MICROBIOLOGIE<br />
à travers une commission ISO à la composition géographique très éclectique<br />
(présidée par une iranienne) nous a démontré qu’une norme prochainement<br />
publiée aux contours réalistes permettra d’assurer une<br />
bonne qualité mondiale des produits cosmétiques quant à leur contamination<br />
microbiologique.<br />
Eric Petat d’ACM Pharma a mis en avant les aspects pratiques de la soustraitance<br />
analytique en microbiologie qui doit se développer harmonieusement<br />
entre les trois acteurs que sont le donneur d’ordre, le sous-traitant<br />
et la réglementation. Le tout devant se faire dans des conditions économiques<br />
qui ne nuisent pas à la bonne marche des productions, au<br />
maintien réciproque des connaissances techniques et à un haut niveau<br />
de technologie.<br />
Le déjeuner convivial dans l’hôtel nous a mis en situation d’aborder au<br />
mieux cet après midi de travail : la suite des ateliers interactifs débutés<br />
le matin, suivis de l’intervention de Mme<br />
Joëlle Sobhane de bioMérieux qui nous a<br />
présenté les résultats comparatifs des passages<br />
des agents de bio-décontamination à<br />
S O M M A I R E<br />
travers les emballages de boites de Pétri et<br />
du risque inhérent de faux négatifs. Un<br />
Du sang à Lille 1<br />
emballage adéquat à base d’aluminium Pousses à l’ombre du Beffroi 1-2<br />
permet d’obtenir des résultats satisfaisants<br />
vis-à-vis de cultures témoins.<br />
L’ Etablissement Français du Sang de la<br />
partie Nord de la France (200 km autour<br />
de Lille) est le plus important de France<br />
tant quant aux quantités prélevées et<br />
transformées (1500 prélèvements/jour en<br />
moyenne) qu’au rendement qui est 4 fois<br />
supérieur pro capita qu’en Ile de France.<br />
Conférences<br />
Ateliers Intéractifs<br />
Exposants<br />
Visite d’usine<br />
2-7<br />
8-9<br />
10-11<br />
➠ page 2<br />
L’E.F.S. Nord de France 12
2<br />
A l’origine des meilleures techniques de prélèvement,<br />
l’EFS de Jean-Jacques Huart (N° 5 en<br />
Europe) dans son cadre architectural qui mélange<br />
la tradition et l’innovation peut se vanter d’être à<br />
l’origine à la fois pour la transformation et pour les<br />
analyses du «state of the art» de la technologie<br />
mondiale (fractionnement plasmatique, chromatographie,<br />
inactivation, nanofiltration, laboratoire<br />
modulable…). Nous devons remercier l’ensemble<br />
de son personnel pour sa réception didactique et<br />
très documentée.<br />
Le dîner de gala à Achelles était typique d’<strong>A3P</strong> :<br />
cadre, qualité, quantité et convivialité.<br />
Deuxième jour à 9h les Rencontres ont pu reprendre<br />
avec toujours une attention semblable et les<br />
mêmes esprits affûtés que la veille.<br />
Mme Bienati de Bayer Italie a abordé une question<br />
un peu ésotérique pour les microbiologistes : le<br />
fameux CFR 21 partie 11 c'est-à-dire la validation<br />
de l’électronique des machines. Il semble que la<br />
logique l’est emportée et que le fabricant du Biolog<br />
Microlog 3 et l’utilisateur aient trouvé un<br />
point d’équilibre de validation qui rende son utilisation<br />
routinière aisée.<br />
Richard Antonelli de Genolife a abordé un problème<br />
à la fois médiatique et préoccupant : la détection<br />
des Legionnelles et en particulier la<br />
«Legionella Pneumophila» qui nous guette dans<br />
les douches et les climatisations non entretenues.<br />
Son système par PCR (Polymerase Chain<br />
Reaction) permet d’analyser les prélèvements<br />
dans un temps très court et est donc un outil de<br />
prévention qui peut être utilisé dès à présent dans<br />
les hôpitaux et autres maisons de retraite<br />
Poursuite des ateliers interactifs des partenaires<br />
d’<strong>A3P</strong>.<br />
Anne-Elise Feuillet de Faure Ingénierie nous a<br />
rendu les résultats des prestations de service de<br />
l’utilisation du ChemScan RDI, attractifs pour à la<br />
fois le contrôle de l’eau ultra-pure et l’eau des<br />
tours de refroidissement. Faure Ingénierie dans sa<br />
salle blanche de démonstration a mis au point une<br />
méthode de contrôle de l’air avec le ChemScan<br />
RDI grâce à un bio-polymère de prélèvement.<br />
Le Dr John Marugg du Centre de Recherche de<br />
Nestlé à Vers Chez Les Blancs nous a présenté les<br />
méthodes de contrôle microbiologique et leurs<br />
validations implantées dans leurs usines pour leurs<br />
différents produits. Les aspects normatifs ont également<br />
été abordés.<br />
Dernier déjeuner en commun.<br />
Suite et fin des ateliers interactifs des partenaires<br />
d’<strong>A3P</strong> qui ont permis à l’ensemble des<br />
participants d’être informés.<br />
Un pas vers le futur est franchi par Arnaud Carlotti<br />
de Idmyk SA qui nous présente ses puces ADN permettant<br />
la détection qualitative de nombreuses<br />
espèces différentes de levures et moisissures dans<br />
des temps record. Des applications industrielles<br />
sont déjà en fonctionnement.<br />
<strong>La</strong> validation de l’acticité bactéricide et fongicide<br />
des désinfectants est un problème pratique que<br />
M. <strong>La</strong>bbé d’Allergan a résolu en utilisant l’ATP bioluminescence<br />
du Pallcheck de Pall Life<br />
Sciences. Les limites de détection et la validation<br />
de l’appareil vis-à-vis des méthodes conventionnelles<br />
on été passées en revue.<br />
Mme le Dr Vialette de l’Institut Pasteur de<br />
Lille qui a conclu les 3 es Rencontres <strong>A3P</strong> de<br />
Microbiologie nous a parlé de la détection de la<br />
pathogénicité d’organismes naturellement pathogènes<br />
dans les aliments et génétiquement modifiés<br />
par codage de protéines.<br />
Et maintenant nous attendons les 4 es rencontres<br />
prévues dans un an à la même période…» ■<br />
CONFERENCES<br />
Retrouvez tous les détails des conférences sur www.a3p.asso.fr<br />
Chris Randall<br />
randalc@wyeth.com<br />
John Reed<br />
john_reed@millipore.com<br />
L’incidence des<br />
réglementations sur la<br />
microbiologie<br />
pharmaceutique<br />
Chris Randall,<br />
Wyeth Manufacturing<br />
Résumé de conférence non<br />
communiqué. ■<br />
Using Validation<br />
Guidelines to facilitate<br />
the Regulatory<br />
Acceptance of Rapid<br />
Microbiological Test<br />
Methods<br />
John Reed,<br />
Millipore<br />
Voir compte rendu de l’atelier<br />
intéractif Millipore. ■<br />
Yves Cortez<br />
yves.cortez@afssaps.sante.fr<br />
Commission de<br />
normalisation ISO<br />
«Microbiologie-<br />
Produits Cosmétiques »<br />
Yves Cortez,<br />
AFSSAPS<br />
<strong>La</strong> première réunion de la<br />
commission internationale<br />
ISO, dénommée ISO/TC<br />
217 a eu lieu aux Pays-Bas<br />
à <strong>La</strong> HAYE en 2000.<br />
Différents sous-groupes y ont été créés, dont celui<br />
de «Microbiologie», l’ISO /TC 217 WG1. Au niveau<br />
français, a d’abord vu le jour la commission AFNOR<br />
S91K, puis le sous-groupe «Microbiologie »,<br />
AFNORS91KGT1, dont la première réunion a eu<br />
lieu à Montpellier-Vendargues sur le site de<br />
l’AFSSAPS . Ce groupe français composé de représentants<br />
de l’université, de l’AFSSAPS, de l’industrie<br />
cosmétique et des consommateurs s’est révélé<br />
rapidement très dynamique avec l’élaboration en<br />
2 ans de 8 normes portant sur la propreté microbiologique<br />
des produits cosmétiques. <strong>La</strong> délégation<br />
française, composée de 4 experts, a présenté ces<br />
normes au groupe international ISO, présidé par<br />
l’IRAN et composé de 11 pays participants. Ce<br />
groupe «Microbiologie-ISO », également très actif,<br />
a organisé 4 meetings, dont deux à Paris, un à<br />
Bruxelles et un à <strong>La</strong> Haye. Les normes présentées<br />
par la France ont été très appréciées et pratiquement<br />
adoptées en l’état par le groupe international<br />
; cinq sont à un stade très avancé de committee<br />
draft avant le vote international et 3 à un stade de<br />
working draft.<br />
L’objectif de cette commission de normalisation a<br />
été d’établir des méthodes microbiologiques plus<br />
adaptées à la cosmétologie avec l’introduction de<br />
milieux de culture et de réactifs adéquats. Ces<br />
méthodes peuvent également s’ouvrir vers des<br />
méthodes automatiques s’il a été prouvé qu’elles<br />
donnaient des résultats équivalents aux méthodes<br />
traditionnelles. Un choix existe entre les méthodes<br />
de numération et la méthode de détection (présence-absence)<br />
après enrichissement.<br />
Dans chaque norme technique a été introduite la<br />
validation du neutralisant qui permet de démon-
CONFERENCES<br />
trer la capacité de micro-organismes à croître dans<br />
le produit cosmétique contrôlé.<br />
<strong>La</strong> première norme, la 21148 cd (committee draft),<br />
décrit les recommandations générales pour effectuer<br />
ces contrôles.<br />
<strong>La</strong> norme 21149 cd traite des méthodes de numération<br />
des bactéries aérobies mésophiles, en boîte<br />
de pétri, après incubation à 32°C, ainsi que d’une<br />
méthode de détection (présence-absence) après<br />
enrichissement sur milieu non sélectif. <strong>La</strong> validation<br />
du neutralisant est effectuée par mélange d’un<br />
inoculum calibré de Staphylococcus aureus et<br />
d’un inoculum calibré de Pseudomonas aeruginosa<br />
avec l’échantillon neutralisé. <strong>La</strong> validation<br />
est positive s’il y a mise en évidence d’une croissance<br />
supérieure ou égale à 50% par rapport à un<br />
témoin germe.<br />
<strong>La</strong> 16212 wd (working draft) traite des méthodes<br />
de numération des levures et moisissures, en boîte<br />
de pétri, après incubation à 25°C.<br />
Les normes 22717cd (Pseudomonas aeruginosa),22718cd<br />
(Staphylococcus aureus), 21150 cd<br />
(Escherichia coli), 18416 wd (Candida albicans)<br />
ont, pour principe, un enrichissement sur un<br />
bouillon non sélectif suivi d’un isolement sur une<br />
gélose sélective et d’une confirmation par des tests<br />
d’identification appropriés.<br />
<strong>La</strong> dernière norme travaillée est la 18415wd. Elle<br />
traite de la détection globale, dans le cas de faibles<br />
niveaux de contamination, des 4 micro-organismes<br />
spécifiés cités ci-dessus ainsi que de germes non<br />
spécifiés. Le principe consiste à faire un enrichissement<br />
en bouillon non sélectif suivi d’un isolement<br />
sur une gélose non sélective et d’une confirmation<br />
sur des kits d’identification appropriés. ■<br />
Eric A. Petat<br />
acm.epm@wanadoo.fr<br />
<strong>La</strong> sous-traitance<br />
en microbiologie<br />
Eric A. PETAT,<br />
ACM PHARMA<br />
<strong>La</strong> volonté de l’industrie<br />
pharmaceutique pour<br />
externaliser de nombreuses<br />
activités périphériques<br />
se poursuit depuis ces dernières<br />
années rejoignant<br />
en cela la politique des<br />
autres grands secteurs<br />
industriels tels que l’automobile, l’aéronautique ou<br />
l’électronique. Les opérations de contrôle analytique<br />
sont particulièrement concernées par cette<br />
tendance avec une spécificité toute particulière<br />
puisque le plus souvent ces contrôles contribuent à<br />
la libération d’un lot pharmaceutique.<br />
Le contrôle microbiologique sous-traité, qu’il<br />
concerne l’amont en production ou le contrôle<br />
libérateur final, n’échappe pas aux règles générales<br />
qui régissent les relations entre donneur d’ordre<br />
et sous-traitant. Les obligations réciproques<br />
relèvent du fonctionnement général des contrats<br />
d’entreprise où l’indépendance du prestataire est<br />
source de sa responsabilité, responsabilité qui<br />
s’exercera aux plans juridique, pénal, disciplinaire<br />
et naturellement pharmaceutique.<br />
Les attentes du donneur d’ordre en microbiologie<br />
sont très variables selon les activités sous-traitées :<br />
contrôles en amont ou pendant les phases de R&D,<br />
contrôles de matières premières ou en cours de<br />
process, contrôles des eaux et de l’environnement,<br />
contrôles libérateurs. Cette diversité exige de la<br />
part du sous-traitant un grand domaine d’expertise<br />
microbiologique et une réelle faculté d’adaptation.<br />
<strong>La</strong> nature biologique des analyses et le caractère<br />
intrinsèquement instable des échantillons renforcent<br />
l’exigence d’une réflexion approfondie (transport,<br />
stockage, méthode) préalable à la mise en<br />
place du partenariat pour garantir la qualité et la<br />
fiabilité des résultats.<br />
Les moyens mis en œuvre par le sous-traitant en<br />
termes d’équipement, d’assurance qualité, de relations<br />
humaines et de compétences seront le point<br />
de départ indispensable pour réussir un partenariat<br />
où les relations entre donneur d’ordres et soustraitant<br />
sont basées sur le respect des contraintes<br />
de chacun.<br />
Après l’élaboration du contrat, du cahier des charges,<br />
et la connaissance mutuelle des partenaires<br />
souvent initiée au cours d’un audit, une relation de<br />
confiance s’établit entre les partenaires. Au-delà<br />
des inévitables contraintes de mise en place<br />
(réglementaires, logistiques…), l’entreprise qui<br />
choisit l’externalisation retire un gain significatif<br />
en termes d’expertise, d’accessibilité à des méthodes<br />
spécifiques, de réactivité et de souplesse qui<br />
font de la microbiologie une activité de contrôle<br />
souvent sous-traitée. ■<br />
Joëlle Sobhane<br />
joelle.sobhane@eubiomerieux.com<br />
Perméabilité comparée<br />
des emballages<br />
des milieux de culture<br />
aux agents de<br />
bio-décontamination<br />
des isolateurs<br />
Joëlle Sobhane,<br />
bioMérieux<br />
L’Isotechnie est une technologie<br />
très répandue dans<br />
l’industrie pharmaceutique,<br />
en production, pour le contrôle de stérilité et la<br />
recherche et développement.<br />
L’évaluation de la contamination microbiologique<br />
des isolateurs est réalisée quotidiennement en utilisant<br />
des milieux de culture qui sont introduits<br />
directement dans l’isolateur et qui subissent le<br />
cycle de bio-décontamination.<br />
<strong>La</strong> qualité nutritive des milieux de culture doit être<br />
conservée afin d’écarter tout risque de faux négatifs.<br />
Pour garantir cette fertilité, il est important<br />
d’éviter tout contact entre les milieux de culture<br />
et les agents de bio-décontamination en utilisant<br />
un emballage imperméable.<br />
Une évaluation de la fertilité des géloses de<br />
contact a été effectuée après un traitement à l’acide<br />
peracétique ainsi qu’une comparaison de la<br />
fertilité obtenue entre les géloses de contact en triple<br />
ensachage cellophane et les géloses de contact<br />
en emballage spécifique imperméable (figure).<br />
Soudure<br />
étanche<br />
Dessicant<br />
Aluminium imperméable<br />
Cellophane<br />
Eclaté de<br />
l’emballage<br />
spécifique<br />
imperméable<br />
<strong>La</strong> société Aventis Pasteur (Marcy l’Etoile, France)<br />
a réalisé le traitement des géloses de contact à l’acide<br />
peracétique dans leur isolateur de contrôle<br />
qualité.<br />
Après avoir été ensemencées par étalement, dans<br />
un délai de 6 heures, à partir d’un inoculum de 10<br />
à 100 UFC, les géloses ont été incubées pendant 72<br />
heures à 28°C - 32°C. A la fin de l’incubation, une<br />
numération des colonies obtenues sur chaque<br />
boîte a été réalisée.<br />
Souches étudiées % de récupération % de récupération<br />
Irradiée ISOLATOR irradiée<br />
Aspergillus Niger<br />
ATCC 16404 121% 88%<br />
Bacillus subtilis<br />
ATCC 6633 106% 110%<br />
Pseudomonas aeruginosa<br />
ATCC 9027 33% 62%<br />
Candida albicans<br />
ATCC 10231 111% 96%<br />
Escherichia coli<br />
ATCC 8739 46% 94%<br />
% de récupération = Nombre moyen de colonies sur 12 boîtes<br />
ayant subi le cycle de décontamination / Nombre moyen<br />
de colonies sur 12 boîtes n’ayant pas subi le cycle de décontamination<br />
x 100.<br />
Selon les procédures qualité internes, le pourcentage<br />
de récupération doit être ≥ à 50%. Cette<br />
valeur tient compte d’un inoculum faible.<br />
Les pourcentages de récupération inférieurs à 50%<br />
obtenus pour les souches d’Escherichia coli et de<br />
Pseudomonas aeruginosa avec les géloses de<br />
contact en triple ensachage cellophane ont permis<br />
de mettre en évidence la perméabilité de la cellophane<br />
à l’acide peracétique ; perméabilité responsable<br />
de la diminution de la fertilité des géloses.<br />
Cette étude démontre que seul un emballage spécifique<br />
imperméable à l’acide peracétique permet<br />
de garantir un pourcentage de récupération<br />
conforme à la spécification attendue. Ainsi, cet<br />
emballage imperméable assure une fertilité optimale<br />
garantie jusqu’à l’intérieur de l’isolateur. Ce<br />
maintien de la fertilité des géloses permet d’éviter<br />
tout risque potentiel de faux négatif. ■<br />
Retrouvez tous les détails des conférences sur www.a3p.asso.fr<br />
3
CONFERENCES<br />
Retrouvez tous les détails des conférences sur www.a3p.asso.fr<br />
4<br />
Rita Bienati<br />
rita.bienati.rb1@bayer-ag.de<br />
Microbial<br />
identification :<br />
Implementation of<br />
Biolog Microlog 3 in an<br />
industrial<br />
pharmaceutical<br />
<strong>La</strong>boratory for routine<br />
identification<br />
Dr. Bienati,<br />
Bayer S.p.A. (Italy)<br />
The purpose of the presentation<br />
is to explain the criteria used to choose, validate<br />
and make CFR 21, Part 11 compliant the<br />
Microstation TM Identification System 4.2. We were<br />
looking for a system that :<br />
- could provide an identification with a broad database<br />
of microorganisms,<br />
- could permit to create site specific database with<br />
common microorganisms specific for the site<br />
- could potentially be 21 CFR Part11 compliant<br />
The validation has been conducted according the<br />
classic steps of IQ/OQ/PQ ; in particularly has been<br />
focused the implementation of CFR 21, part 11<br />
that in the latest years has been an item of large<br />
interest, to arrive to an informatic management of<br />
analytical data as required by FDA.<br />
The presentation will outline the following areas<br />
- Microbial identification: Issue in the pharmaceutical<br />
Industry<br />
- Validation of the System: Protocols IQ/OQ/PQ<br />
- Approach to compliance CFR 21 Part 11<br />
- Benefits of the system. ■<br />
Richard Antonelli<br />
genolife@genolife.com<br />
Méthode<br />
de quantification<br />
des Legionella<br />
Dr Richard Antonelli,<br />
Société Genolife<br />
A l’heure actuelle la norme<br />
AFNOR de détection des<br />
légionelles se base sur l'utilisation<br />
de milieux sélectifs<br />
permettant la croissance<br />
de ces seules bactéries.<br />
L’inconvénient majeur de cette approche réside<br />
dans le fait qu’il faut 10 jours pour obtenir le résultat<br />
d’analyse. Pour remédier à cela, une nouvelle<br />
méthode de détection de légionelles, basée sur la<br />
technique de PCR quantitative, a été développée<br />
dans nos laboratoires.<br />
Le principe repose sur une quantification du nombre<br />
de légionelles présentes dans un échantillon<br />
par détermination du nombre de copies d'un gène<br />
(nombre de génome) spécifique de la bactérie à<br />
quantifier. Pour cela nous disposons de primers<br />
spécifiques permettant de détecter toutes les<br />
Legionella et plus particulièrement les Legionella<br />
pneumophila. L’ADN total de l’échantillon à tester<br />
est extrait puis analysé par PCR quantitative (voir<br />
la figure ci-après).<br />
Protocole spécifique d'extraction d'ADN sur des<br />
échantillons d'eau :<br />
Un protocole spécifique a été développé suivant un<br />
cahier des charges précis. Pour une récupération<br />
efficace des bactéries présentes dans 1 litre d'eau,<br />
la filtration sur membrane (0,45 µm de porosité) a<br />
été retenue. Cette première étape de récupération<br />
avec un filtre de 47 mm de diamètre implique de<br />
travailler avec des volumes de l'ordre du millilitre<br />
pour pouvoir effectuer efficacement la première<br />
étape de lyse bactérienne. Mais attention, à la fin<br />
du protocole d'extraction, le volume de la solution<br />
d'ADN récupéré doit être le plus petit possible<br />
pour éviter une diminution de la sensibilité de la<br />
détection liée à une dilution de l'ADN extrait.<br />
Notre protocole d'extraction d’ADN a été développé<br />
sur colonnes de silice qui se présentent en barrettes<br />
de 8 au format microplaque 96 positions. Ce<br />
type d'extraction sur matrice de silice permet : (i)<br />
de minimiser le volume de solution d'ADN élué<br />
(inférieur à 100 µl),(ii) d'obtenir des rendements<br />
d'extraction égaux à certains kits commerciaux<br />
tout en étant adapté à des volumes en entrée<br />
importants, et (iii) d’éliminer de façon optimale<br />
les inhibiteurs de type ionique et protéique.<br />
Suivant le nombre d'échantillons à traiter, le format<br />
en barrettes de 8 et en plaques de 96 permet<br />
une extraction manuelle ou automatique.<br />
Protocole de quantification des Legionella spp<br />
et Legionella pneumophila :<br />
Comme dans la norme AFNOR actuelle (microbiologique),<br />
la PCR quantitative des Legionella spp<br />
peut être effectuée en premier et seuls les échantillons<br />
positifs en Legionella seront quantifiés en<br />
Legionella pneumophila par une deuxième PCR<br />
quantitative. Un contrôle interne a été incorporé à<br />
la PCR Legionella spp qui permet d’éviter le problème<br />
des faux négatifs dus à la présence d'inhibiteurs<br />
de la PCR. Ces PCR ont été validées sur plusieurs<br />
appareils de PCR quantitative, notamment<br />
le LightCycler de Roche et le SmartCycler de<br />
Cepheid. Une norme AFNOR de quantification des<br />
Legionella et Legionella pneumophila par PCR<br />
quantitative est en phase d'écriture.<br />
Bien sûr le principe de cette méthode peut être<br />
adapté pour la quantification d'autres bactéries<br />
présentes dans des échantillons environnementaux.<br />
Par exemple, nous avons développé un test<br />
de stérilité de semi-quantification des bactéries<br />
viables utilisant la RT-PCR quantitative. ■<br />
Anne-Elise Feuillet<br />
faureingenierie.controle@dial.oleane.com<br />
Faure Ingenierie<br />
Anne-Elise Feuillet<br />
Faure ingénierie est une<br />
entreprise spécialisée dans<br />
la conception, la réalisation<br />
et la validation de<br />
salle blanche. Prestataire<br />
de service dans le domaine<br />
du contrôle environnemental,<br />
Faure Ingénierie propose<br />
aujourd’hui, l’utilisation<br />
d’une technique de<br />
microbiologie alternative pour le dénombrement<br />
de la flore totale, des levures et des moisissures :<br />
le ChemScan RDI.<br />
Le principe de cette technique est le marquage<br />
individuel des micro-organismes, sans étape de<br />
mise en culture, ce qui permet une évaluation plus<br />
fiable, plus sensible et surtout plus rapide du nombre<br />
de germes réellement présents dans l’échantillon.<br />
Celle-ci s’applique parfaitement pour le contrôle<br />
des eaux de process.<br />
Exemple de missions types :<br />
- Le suivi d’un réseau d’eaux de refroidissement<br />
qui permet une nette amélioration de la maîtrise<br />
de la contamination microbienne.<br />
- <strong>La</strong> qualification d’une centrale de production<br />
d’eau ultra pure lors de sa mise en route ou après<br />
une intervention de maintenance.<br />
De plus, grâce au nouveau «Polym’Air», mis au<br />
point par Chemunex et AES <strong>La</strong>boratoire, la technique<br />
ChemScan dispose d’une application permettant<br />
de mesurer l’aérobio-contamination et<br />
bientôt la contamination de surface.<br />
Couramment utilisée depuis maintenant 2 ans<br />
dans le secteur de la microélectronique, Faure<br />
Ingénierie souhaite développer cette technique<br />
dans le domaine pharmaceutique. Pour cela, nous<br />
proposons aux entreprises de réaliser leurs analyses<br />
dans des conditions optimum (personnel expérimenté,<br />
laboratoire ultra-propre dédié à l’activité<br />
de microbiologie.)<br />
Pour finir, certifié ISO9001 version 2000 depuis<br />
mars 2001, l’activité contrôle de Faure Ingénierie<br />
sera en conformité avec la norme ISO 17025 en<br />
octobre 2003.<br />
Pour toutes informations complémentaires vous<br />
pouvez contacter :<br />
Mlle Anne-Elise FEUILLET<br />
faureingenierie.controle@dial.oleane.com. ■
CONFERENCES<br />
John D. Marugg<br />
john.marugg@rdls.nestle.com<br />
Validation of<br />
Alternative Methods<br />
for Detection and<br />
Identification of Foodborne<br />
Pathogens<br />
Dr John D. MARUGG,<br />
NESTLE RESEARCH<br />
CENTER<br />
The development and commercialization<br />
of alternative<br />
or rapid microbiological<br />
methods has been expanding<br />
over recent years. As a result, a great number<br />
of laboratories within the world (including Nestlé)<br />
have been faced with increasing pressure from<br />
manufacturers and suppliers to accept their<br />
methods, kits, or systems. This has led to an<br />
increased number of evaluations, that are, more<br />
often than not, driven by the supplier, rather than<br />
by a real need within the markets or laboratories.<br />
Due to time and cost constraints, many of these<br />
evaluations are limited in scope, and in many cases<br />
they are neither systematically performed following<br />
standardized protocols, nor are they properly<br />
documented. The application of validated alternative<br />
(or new) methods is necessary in accredited<br />
laboratories and is becoming more and more a<br />
requirement of authorities and customers.<br />
The introduction and application of new and alternative<br />
methods requires a standardised and systematic<br />
comparison to reference and standard<br />
methods (e.g. ISO/CEN standards). Several recognized<br />
validation systems exist (e.g. AFNOR,<br />
AOAC, NordVal, MicroVal), or will be implemented<br />
in the near future (CEN/ISO) allowing for the performance<br />
of standardised, formal validation studies.<br />
However, in many cases “official validations”<br />
are limited in scope, only assessing the technical<br />
performance of the method (i.e. reliability, specificity,<br />
sensitivity, accuracy, etc.), while excluding<br />
workload- and cost considerations. Moreover, they<br />
are focused on a small number of matrices, often<br />
not including those that are relevant to Nestlé. For<br />
these reasons, in the late nineties, NesVal (Nestlé<br />
validation) has been introduced to provide a common<br />
framework for the internal evaluation and<br />
validation of new and alternative microbiological<br />
methods. NesVal aims at complementing rather<br />
than replacing recognized validation bodies, and<br />
its procedures are applied to methods for foodborne<br />
pathogens and microorganisms that are included<br />
in release norms and monitoring studies of<br />
processing lines and environment (HACCP). The<br />
technical rules for assessment of the method performance<br />
are based on MicroVal and ISO16140 procedures,<br />
and include comparative and collaborative<br />
trials with specific requirements for number of<br />
samples, matrices, participating laboratories, statistical<br />
evaluations, and reporting. After approval<br />
by a technical expert committee, consisting of<br />
experienced microbiologists, methods are implemented<br />
as official Nestlé standards (<strong>La</strong>boratory<br />
Instructions) for general use within all Nestlé<br />
laboratories.<br />
To date, a wide variety of alternative detection<br />
methods have been or are being reviewed by<br />
NesVal. These include protein- (immunocapture,<br />
Elisa), DNA- (PCR, hybridization), and culture-<br />
(dehydrated agar variants, chromogenic media)<br />
based detection methodologies. ■<br />
Arnaud Carlotti<br />
arnaud.carlotti@idmyk.com<br />
Développement et<br />
évaluation d’une puce à<br />
ADN pour la détection<br />
et l’identification de<br />
différentes espèces de<br />
levures et moisissures<br />
en environnement<br />
industriel<br />
Dr. Arnaud CARLOTTI,<br />
PhD, HDR,<br />
IDmyk S.A.<br />
Ces quinze dernières années, la microbiologie a<br />
connu de profonds bouleversements. L’avènement<br />
des techniques de biologie moléculaire a provoqué<br />
des évolutions fondamentales de la taxonomie et<br />
de la phylogénie des micro-organismes. Celles-ci<br />
reposent désormais sur des bases principalement<br />
moléculaires (caractéristiques de l’ADN). En corollaire,<br />
ces évolutions ont eu d’importantes répercussions<br />
dans le domaine de la microbiologie appliquée<br />
avec la mise au point de nouveaux moyens de<br />
diagnostic (sondes nucléiques, méthodes d’amplification<br />
génique [PCR], méthodes de séquençage).<br />
Ces méthodes «génétiques» se sont avérées plus<br />
sensibles, plus fiables, plus rapides, plus justes et<br />
plus robustes que les méthodes traditionnelles<br />
«phénotypiques» de culture. Dans ce contexte, les<br />
puces à ADN représentent l’un des développements<br />
au plus fort potentiel. Elles reposent sur le<br />
principe de l’hybridation moléculaire et marient<br />
les nanotechnologies, l’électronique et l’informatique.<br />
Après avoir donné une définition fonctionnelle<br />
des puces à ADN et expliqué leur principe de<br />
mise en œuvre, nous envisagerons succinctement<br />
les principales technologies disponibles. Nous<br />
aborderons ensuite les applications de ces puces à<br />
ADN pour le diagnostic microbiologique à travers<br />
l’exemple des prototypes de puces à ADN que nous<br />
développons au sein d’IDmyk, pour la détection et<br />
l’identification des levures et moisissures d’importance<br />
industrielle.<br />
Les puces à ADN peuvent être définies comme<br />
étant des supports solides (verre, plastique, nylon)<br />
de quelques centimètres carrés, sur lesquels sont<br />
déposés de façon organisée (« adressage ») puis<br />
fixés, plusieurs dizaines (faible densité) à plusieurs<br />
milliers (haute densité) de fragments d’ADN<br />
simple brin (les sondes).<br />
Les puces à ADN permettent selon le principe de<br />
la réaction d’hybridation*, la détection, l’identification<br />
et la quantification de molécules d’acides<br />
nucléiques de séquences complémentaires (les<br />
cibles) aux séquences sondes. Dans les applications<br />
diagnostic, les sondes «visent» des séquences<br />
cibles spécifiques (d’un genre, d’une espèce, d’un<br />
génotype).<br />
<strong>La</strong> réaction d’hybridation est la formation de liaisons<br />
hydrogène entre bases complémentaires (A::T<br />
et G:::C) de deux séquences simple brin pour former<br />
une molécule double brin (hybride ou duplex).<br />
<strong>La</strong> stabilité de l’hybride dépend de la complémentarité<br />
relative des séquences de chaque brin dans<br />
les conditions retenues de force ionique, et de température<br />
(conditions dites de stringence).<br />
<strong>La</strong> mise en œuvre des puces requièrt le dépôt ou<br />
la synthèse in situ et la fixation stable des séquences<br />
sondes sur le support, l’hybridation avec les<br />
séquences cibles et la détection des hybrides formés.<br />
Celle-ci se fait par incorporation d’un marqueur<br />
(fluorochrome, enzyme, haptène) dans<br />
l’ADN cible préalablement à la réaction d’hybridation.<br />
Le dépôt et la fixation des sondes sur le support<br />
peuvent se faire selon trois méthodologies<br />
principales : l’adressage mécanique (dépôts directes<br />
des sondes sur le support et fixation à une position<br />
déterminée : technologie des «spotter à<br />
ADN») ; l’adressage électrochimique (fixation des<br />
sondes sur des électrodes : technologie CEA-API-<br />
BIO) ou par adressage photochimique (synthèse in<br />
situ des sondes sur le support : technologie<br />
Affymetrix). <strong>La</strong> détection de l’hybride sonde : cible<br />
marquée se fait alors par mise en évidence d’une<br />
fluorescence, d’une coloration ou d’une émission<br />
de lumière. Les méthodes de détection varient<br />
selon les marqueurs utilisés (lecteur scanner laser<br />
pour les fluorochromes, camera CCD ou microscope<br />
confocal pour les marqueurs générant une<br />
coloration, ou les marqueurs chimioluminescents).<br />
L’interprétation est automatisée avec des systèmes<br />
d’analyse d’image.<br />
<strong>La</strong> cible hybridée à la sonde apporte le marqueur<br />
au site de fixation de la sonde. Un signal positif se<br />
traduit donc par un point (« spot ») fluorescent,<br />
coloré ou lumineux, selon la nature du marqueur, à<br />
l’emplacement de la sonde sur le support (un<br />
exemple est donné sur la figure 1).<br />
G. candidum S1<br />
G. candidum S2<br />
C. Krusei<br />
G. candidum S3<br />
C1 C2 C3<br />
Fig. 1. Détection-identification spécifiques de deux espèces de levures<br />
simultanément sur le prototype IDmyk pour trois concentrations<br />
décroissantes de sondes. Au total les sondes de 7 espèces différentes<br />
étaient présentes sur la puce.<br />
Cet emplacement est parfaitement déterminé<br />
(adressage). Dans les applications diagnostic, la<br />
spécificité des sondes immobilisées à différents<br />
emplacements étant connue, tous les ADNs recherchés<br />
de l’échantillon analysé sont identifiés simultanément<br />
et par voie de conséquence les espèces<br />
de micro-organismes qui leur correspondent. Il est<br />
possible d’analyser de nombreuses espèces en<br />
mélange (multiplexage) du fait de la spécificité<br />
des sondes, sans culture préalable, sans isolement<br />
et en un seul test. Si une étape d’amplification est<br />
introduite initialement, la sensibilité du test est du<br />
même ordre que celle de la PCR, donc très forte.<br />
De nombreux acteurs interviennent dans ce domaine<br />
des technologies de puces à ADN (AFFYME-<br />
TRIX-bioMérieux, APIBIO, NANOGEN, INCYTE,<br />
Retrouvez tous les détails des conférences sur www.a3p.asso.fr<br />
5
CONFERENCES<br />
Retrouvez tous les détails des conférences sur www.a3p.asso.fr<br />
6<br />
etc…), le choix de la technologie est dicté par la<br />
nature et le nombre de paramètres (espèces) à<br />
rechercher. Dans l’adressage mécanique de type<br />
«spotter à ADN» les sondes (oligonucléotides ou<br />
produits d’amplification) sont déposées sur le support<br />
par un système d’aiguilles, à raison de<br />
quelques nanolitres, en points («spots») d’environ<br />
50-100 µm de diamètre, avec un pas (distance<br />
entre deux points) d’environ 100-200 µm. Il est<br />
ainsi possible de déposer plus de 1000 points de<br />
sondes différentes par centimètre carré. Des<br />
robots réalisent ces opérations automatiquement<br />
avec des débits de plusieurs centaines de lames,<br />
comportant près de 3000 points, en une douzaine<br />
d’heures. Les principales étapes de l’analyse sur<br />
puce à ADN sont les suivantes : l’ADN total de l’échantillon<br />
analysé est extrait, marqué directement<br />
ou amplifié (PCR, TMA) et marqué pendant l’étape<br />
d’amplification, puis dénaturé (rendu simple brin)<br />
et mis au contact de la surface du support où sont<br />
fixées les sondes (simple brin) pour la réaction<br />
d’hybridation dans des conditions définies (stringence).<br />
Les brins complémentaires sonde : cible<br />
s’hybrident. <strong>La</strong> sonde capture ainsi la cible qui<br />
contient le marqueur de détection. Le support est<br />
ensuite lavé afin d’éliminer les brins d’ADN cible<br />
marqués qui ne se sont pas hybridés avec les sondes<br />
(la complémentarité des séquences sonde :<br />
cible n’était pas parfaite) pour ne garder que les<br />
hybrides sonde : cible parfaitement complémentaire.<br />
<strong>La</strong> puce est alors analysée dans son ensemble<br />
par un système d’analyse d’image (lecteur<br />
laser, camera CCD) et les signaux d’hybridation<br />
sont interprétés (seuils, témoins, etc…). En raison<br />
du très grand nombre de points à interpréter, l’outil<br />
informatique est employé pour automatiser<br />
cette étape. <strong>La</strong> lecture, l’interprétation et la quantification<br />
des signaux ne prennent pas plus de 2<br />
minutes en général avec les lecteurs laser par<br />
exemple pour une puce comportant 3000 points.<br />
Au sein d’IDmyk, dans le cadre de nos activités de<br />
recherche et développement internes, j’ai choisi<br />
une approche puce à ADN pour la détection et<br />
l’identification de levures et moisissures d’importance<br />
industrielle (contaminants environnementaux,<br />
souches process). Elle met en œuvre les sondes<br />
spécifiques que j’ai développées depuis plusieurs<br />
années (Brevets A. CARLOTTI) et dont la<br />
spécificité, la sensibilité et la robustesse ont été<br />
établies précédemment (A. CARLOTTI et al. 1994-<br />
2000). Nos premiers prototypes d’étude de faisabilité<br />
ont été réalisés selon la technologie de dépôts<br />
en points des sondes (« spotter ») sur support<br />
nylon immobilisé sur lame de verre (format lame<br />
objet de microscope). Les sondes étaient constituées<br />
par des produits d’amplification et/ou des oligonucléotides.<br />
Chaque sonde était déposée en triple<br />
exemplaire à trois concentrations différentes.<br />
Le marquage de la cible a été réalisé avec des fluorochromes<br />
(e. g. Cyanines Cy3 et Cy5). <strong>La</strong> détection<br />
a été réalisée sur un lecteur laser de type<br />
GeneTAC LSIV. Le prototype initial comportait les<br />
sondes spécifiques de 7 espèces de levures d’importance<br />
majeure : Candia albicans, Candida<br />
guilliermondii, Candia krusei, Candida parapsilosis,<br />
Candia tropicalis, Debaryomyces hansenii<br />
et Geotrichum candidum. Différents témoins<br />
internes étaient inclus. Les résultats préliminaires<br />
ont montré que notre prototype de puce à ADN<br />
permettait bien la détection et l’identification<br />
exacte de chacune des 7 espèces, seule ou en<br />
mélange en 12-24h, aux trois concentrations de<br />
sondes retenues. <strong>La</strong> plus faible concentration donnait<br />
un signal fortement positif, ce qui est en<br />
accord avec la sensibilité de détection des marqueurs<br />
fluorescents avec le lecteur laser utilisé. Un<br />
deuxième prototype, comportant les sondes spécifiques<br />
de 19 espèces de levures et moisissures, présentant<br />
un vif intérêt pour nos clients, est en cours<br />
de développement. <strong>La</strong> spécificité des sondes est de<br />
100 %, la sensibilité de 3 équivalents génomes (1 à<br />
6 cellules) et la robustesse démontrée pour un rapport<br />
de 1 cellule cible d’une espèce à 1000 cellules<br />
cibles d’une deuxième espèce. Il est ainsi possible<br />
de répondre sur la présence ou l’absence des 19<br />
espèces recherchées spécifiquement en un temps<br />
très court. Plus particulièrement, nous sommes en<br />
mesure de déterminer si l’ADN des espèces fongiques<br />
classées au niveau de risque biologique 2<br />
(e.g. C. albicans, C. tropicalis et A. fumigatus) est<br />
détecté ou non dans un échantillon, en un seul<br />
essai.<br />
L’approche puce à ADN permet donc de combiner<br />
détection et identification de l’ADN des cellules de<br />
levures et de moisissures présentes en mélange<br />
dans un échantillon en 12-24h, sans culture préalable.<br />
Il s’agit, à notre connaissance des premiers<br />
prototypes réalisés de puces à ADN pour le diagnostic<br />
des levures et/ou des moisissures, dans le<br />
monde. L’intérêt majeur de ces outils diagnostics<br />
que sont les puces à ADN, réside dans cette capacité<br />
à rechercher spécifiquement en un seul test,<br />
rapide, plusieurs espèces simultanément (plusieurs<br />
paramètres) sans passer par les étapes longues et<br />
fastidieuses d’isolement en culture pure. Ces outils<br />
permettront d’étudier des cultures en mélange et<br />
donc des micro-flores complexes. Il est maintenant<br />
certain que diverses applications seront bientôt à<br />
la disposition des microbiologistes industriels pour<br />
le diagnostic microbiologique (analyse de l’eau<br />
[Lyonnaise des eaux-bioMérieux], analyse des aliments,<br />
analyse médicale [bioMérieux]). Les paramètres<br />
recherchés comporteront les espèces bactériennes,<br />
les gènes de résistance aux antibiotiques,<br />
voire les marqueurs de typages (Troesh et<br />
al. 1999 ; van Leuwen et al., 2003). En ce qui nous<br />
concerne, notre objectif est de développer une puce<br />
permettant la détection et l’identification de près<br />
de 700 espèces de levures et moisissures d’ici 3 à 5<br />
ans. Notre approche du diagnostic microbiologique<br />
devrait donc se voir profondément changée dans le<br />
futur proche. ■<br />
Bibliographie<br />
• A. CARLOTTI et al., Journal of Clinical Microbiology,<br />
1994, 32, 1691-1699.<br />
• A. CARLOTTI et al., Journal of Clinical Microbiology,<br />
1996, 34, 1726-1731.<br />
• A. CARLOTTI et al., Journal of Clinical Microbiology,<br />
1997, 35, 1337-1343.<br />
• A. CARLOTTI et al., Current Genetics, 1997, 31, 255-263.<br />
• A. TROESCH et al., Journal of Clinical Microbiology,<br />
1999, 37, 49-55.<br />
• W. van LEEUWEN et al., Journal of Clinical Microbiology,<br />
2003, 41, 3323-3326.<br />
Julien <strong>La</strong>bbe<br />
labbe_julien@allergan.com<br />
Cinétique d’action<br />
anti-microbienne :<br />
méthode par ATP<br />
bioluminescence<br />
Julien <strong>La</strong>bbe,<br />
Allergan R&D Europe<br />
L’ATP bioluminescence est<br />
une méthode utilisant les<br />
propriétés de la réaction<br />
enzymatique luciférine -<br />
luciférase, c’est-à-dire la<br />
consommation d’ATP proportionnelle au dégagement<br />
de photons émis. <strong>La</strong> mesure de la quantité de<br />
photons produits permet de définir une quantité<br />
d’ATP présent dans un milieu réactionnel. L’ATP<br />
étant un marqueur vivant des cellules procaryotes<br />
et eucaryotes et elle peut être utilisée comme<br />
moyen de mesure d’une concentration microbienne<br />
dans un milieu.<br />
Méthode Pall chek :<br />
<strong>La</strong> réaction consiste à détruire la membrane cellulaire<br />
afin de libérer l’ATP intracellulaire puis de<br />
faire réagir la luciférase pour enfin mesurer la<br />
quantité de photons émis. Le signal obtenu est<br />
exprimé en Relative Light Unit (rlu).<br />
En utilisant la méthode par filtration, il est possible<br />
de se débarrasser de l’ATP extracellulaire par<br />
rinçage de la membrane mais également de pouvoir<br />
concentrer des échantillons (prise d’essai de<br />
100 µl à 200 ml suivant la membrane).<br />
L’ATP mesurée sur la membrane sera donc intracellulaire.<br />
Souches testées<br />
Précision<br />
Exactitude<br />
Spécificité<br />
Limite de détection<br />
Répétabilitié<br />
Qualification :<br />
Pour qualifier cette méthode, les références réglementaires<br />
suivantes ont été utilisées : la PDA<br />
Technical report n°33 ainsi que l’US pharmacopeial<br />
previews / In-process revision, Volume 29(1)<br />
Jan-Feb 2003 (Tableau ci-dessous).<br />
Essais d’équivalence :<br />
Le but de ces essais est de déterminer si l’ATP bioluminescence<br />
peut être utilisée pour des mesures<br />
d’activité bactéricide et fongicide.<br />
S. aureus / C. albicans / A. niger<br />
Coefficient de Variation (log) < 5% pour échantillons fortement ou faiblement contaminés.<br />
Recouvrement de 100% +/- 30% jusqu’à un facteur de dilution de 5 log.<br />
(Inoculum de départ : 6-7 log)<br />
Signal proportionnel à la quantité de germes dans 4 matrices Allergan et 4 types d’eau de process.<br />
Signal non proportionnel pour 2 bouillons de culture.<br />
Dépendante du bruit de fond : 100 – 1000 cellules.<br />
Signaux similaires que ce soit entre deux techniciens ou deux lots de réactifs.
CONFERENCES<br />
<strong>La</strong> méthode de référence étant la norme AFNOR<br />
EN1040/EN1275, des essais d’activité bactéricide<br />
et fongicide ont été réalisés en parallèle sur différents<br />
désinfectants.<br />
Les spécifications attendues pour la norme AFNOR<br />
sont exprimées en terme de réduction logarithmique<br />
de la concentration en cfu/ml dans le produit.<br />
Pour la méthode alternative, les résultats obtenus<br />
sont exprimés en rlu/ml, il est donc nécessaire d’établir<br />
la correspondance entre une valeur en cfu et<br />
une valeur en rlu.<br />
Les correspondances pour les germes utilisés sont :<br />
Staphylococcus aureus : une réduction en cfu/ml de<br />
5 log correspond à une réduction en rlu/ml de 4 log.<br />
Candida albicans : une réduction en cfu/ml de 4 log<br />
correspond à une réduction en rlu/ml de 3.8 log.<br />
Les premiers essais concernent 4 produits monoactifs<br />
:<br />
• Deux (2) alcools : Isopropanol 70% et l’Ethanol<br />
70%<br />
• Un (1) oxydant : Le peroxyde d’hydrogène H2O2<br />
30%<br />
• Un (1) halogéné chloré : Hypochlorite de sodium<br />
«Eau de Javel» 2.5%<br />
Ces 4 produits sont testés à différentes dilutions :<br />
100%, 50% et 25% et un contrôle négatif (NaCl<br />
0.9%) est testé en parallèle.<br />
L’effet bactéricide est mesuré après un temps de<br />
contact de 5 minutes contre 10 minutes pour l’effet<br />
fongicide.<br />
Les résultats obtenus montrent que sur les 24<br />
essais réalisés au total, une équivalence des résultats<br />
de l’ordre de 83% est observée.<br />
Pour les résultats divergents (26%), dans tous les<br />
cas, la méthode par ATP bioluminescence<br />
démontre qu’une concentration en désinfectant<br />
plus importante est nécessaire pour avoir un effet<br />
bactéricide/fongicide dans les spécifications par<br />
rapport à la méthode classique.<br />
De ce fait, en tenant compte des résultats obtenus<br />
en ATP bioluminescence on maximalise l’effet bactéricide/fongicide<br />
du produit.<br />
De plus, la méthode alternative permet d’obtenir<br />
des résultats en moins de 4 heures au lieu de 24 à<br />
72h pour la méthode classique.<br />
Essais de cinétique antimicrobienne sur un<br />
mélange poly-actif commercial :<br />
Des cinétiques d’activité sont effectuées sur deux<br />
produits pour déterminer leur action bactéricide<br />
et fongicide en présence de Staphylococcus<br />
aureus et Candida albicans.<br />
Un témoin positif, hypochlorite à 2.5% est testé en<br />
parallèle.<br />
Alors que le témoin donne un résultat attendu,<br />
c’est-à-dire un effet bactéricide et fongicide conséquent<br />
(>4 log de réduction log. en rlu/ml), les deux<br />
produits commerciaux donnent en rlu/ml des<br />
résultats non satisfaisants puisqu’on ne dépasse<br />
pas la réduction logarithmique de 3 log, et cela<br />
après un temps de contact de 30 minutes.<br />
Si on teste ces mêmes produits par la méthode de<br />
référence (AFNOR) ces produits passent les critères<br />
attendus.<br />
Ce qui voudrait donc signifier que l’ATP bioluminescence<br />
permet de déterminer comme la méthode<br />
classique une action bactéricide destructrice de<br />
la membrane bactérienne (cf résultats du témoin<br />
positif), mais elle permet de différencier une<br />
action moins destructrice puisque l’on va pouvoir<br />
détecter des germes qui sont encore présents mais<br />
dont la membrane est fortement altérée au point<br />
de libérer son ATP intracellulaire (signal obtenu<br />
en rlu) et dans l’incapacité de se multiplier et de<br />
former une colonie (résultats obtenus en cfu).<br />
Conclusion :<br />
<strong>La</strong> méthode par ATP bioluminescence passe les<br />
critères de validation de PDA et s’avère être une<br />
méthode simple, rapide, avec des limites variables<br />
suivant le microorganisme (100-100 cellules) permettant<br />
cependant de détecter de forte concentrations<br />
de germes (106 – 108 cellules)<br />
Dans le cadre d’une recherche d’activité bactéricide<br />
/ fongicide, le Pall Chek permet au delà de la<br />
simple recherche d’activité germicide, de définir si<br />
le mode d’action du désinfectant passe par une<br />
destruction complète du germe (lyse de la membrane)<br />
ou par une altération de la membrane inhibant<br />
ainsi sa multiplication, suivi de sa mort.<br />
Dans le cadre par exemple d’une recherche de<br />
désinfectants pour une salle propre, ce genre de<br />
données peut jouer un rôle important dans le choix<br />
à effectuer. ■<br />
Michèle Vialette<br />
michele.vialette@pasteur-lille.fr<br />
Evaluation de<br />
l’utilisation de souches<br />
d’Escherichia coli<br />
O157 :H7 marquées<br />
à la GFP (Green<br />
Fluorescent Protein)<br />
en milieu liquide et sur<br />
produit alimentaire<br />
Michèle VIALETTE,<br />
Institut Pasteur de Lille<br />
Dans l'industrie agro-alimentaire,<br />
il est important de connaître les écosystèmes<br />
bactériens présents dans les matières premières<br />
et dans les produits finis, et de maîtriser<br />
leur développement au cours des différentes étapes<br />
de fabrication. Sont en particulier très surveillés<br />
les micro-organismes pathogènes pour le<br />
consommateur, comme Listeria, Salmonella, etc.<br />
En conséquence, les industriels étudient leurs processus<br />
de fabrication, et l'influence qu'ils peuvent<br />
avoir sur le développement d'un organisme contaminant<br />
présent dans une matière première. Les<br />
tests réalisés pour mesurer ces effets sont nommés<br />
"challenge-tests".<br />
Le principe du «challenge-test» est d'introduire de<br />
façon expérimentale un micro-organisme donné,<br />
dans une matière première donnée, et d'en observer<br />
le comportement au cours d'un processus de<br />
fabrication. Néanmoins, ce type d'expérience<br />
nécessite de pouvoir identifier l'organisme considéré<br />
dans la flore naturelle de la matière utilisée,<br />
et surtout de le dénombrer afin de mesurer sa<br />
croissance ou sa décroissance au cours de la fabrication.<br />
Cette identification peut poser des difficultés<br />
si l'organisme introduit possède des "proches<br />
parents" dans la matière première (par exemple :<br />
introduction d'un sérotype particulier<br />
d'Escherichia coli dans un produit contenant des<br />
coliformes), la spécificité de la détection pouvant<br />
devenir très difficile, voire impossible. Il est alors<br />
intéressant d'avoir des souches génétiquement<br />
modifiées, présentant un caractère singulier qui,<br />
par conséquent, les rende distinguables de leurs<br />
"proches parents".<br />
Ainsi, des souches d'Escherichia coli O157:H7,<br />
vérotoxinogènes, ont été génétiquement modifiées<br />
: les gènes codant pour la protéine verte fluorescente<br />
de la méduse Aequorea victoria ont été<br />
introduits (par transformation plasmidique), leur<br />
conférant une fluorescence naturelle permettant<br />
une numération spécifique, sans aucune préparation<br />
particulière de l’échantillon. Ces souches sont<br />
alors aisément utilisables dans le cadre de "challenge-tests".<br />
En effet, le caractère GFP les distingue<br />
de leurs éventuels homologues naturels, et de<br />
plus permet un dénombrement de façon fiable et<br />
rapide.<br />
Cette étude a permis de vérifier d’une part, que la<br />
transformation plasmidique n’influençait pas la présence<br />
des gènes de vérotoxines (facteurs déterminants<br />
de la pathogénicité des souches), et d’autre<br />
part, que ce marquage n’influençait pas les caractéristiques<br />
de croissance de la bactérie en fonction de<br />
différents facteurs : la température, le pH, l’activité<br />
de l’eau. <strong>La</strong> stabilité du plasmide a été démontrée<br />
quel que soit l’environnement (en milieu liquide ou<br />
sur produit alimentaire), et dans des conditions de<br />
variations brusques de température. ■<br />
7<br />
Retrouvez tous les détails des conférences sur www.a3p.asso.fr<br />
LA VAGUE - REVUE DE LIAISON DES ADHÉRENTS DE L’ASSOCIATION <strong>A3P</strong>. • <strong>A3P</strong> ASSOCIATION, BP 20116 45201 MONTARGIS • DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : GÉRARD RUMPLER, PRÉSIDENT DE L’ASSOCIATION <strong>A3P</strong> •<br />
RÉDACTRICE EN CHEF : MONIQUE DECRULLE • MEMBRES DU COMITÉ DE RÉDACTION : ERIC DRAPÉ, GÉRARD ECOTIERE, DIDIER MEYER. • COORDINATEURS TECHNIQUES : FRÉDÉRIC ESTASSY, THIERRY ZIMMER •<br />
IMPRIMEUR ET GRAPHISTE : PHARMAPOST 573, AVENUE D’ANTIBES, B.P. 401 AMILLY, 45204 MONTARGIS • ASSOCIATION RÉGIE PAR LA LOI DE 1901. DÉPÔT LEGAL : AOÛT 2003. ISSN 1298-0471 • N° DE SIRET 388 277 923 000 16<br />
Les articles publiés dans la revue n’engagent que la responsabilité de leurs auteurs.
ATELIERS INTERACTIFS<br />
8<br />
AES/CHEMUNEX<br />
guillaume.romestant@aeslaboratoire.com<br />
Avec cette troisième participation consécutive aux<br />
Rencontres de microbiologie AES laboratoire confirme<br />
son engagement auprès d’<strong>A3P</strong> ainsi que sa politique de<br />
développement de son offre technologique pour les secteurs<br />
pharmaceutiques et cosmétiques.<br />
Les ateliers interactifs AES laboratoire se sont articulés<br />
autour de présentations théoriques de technologies<br />
innovantes aussi diverses que la détection ou la numération<br />
ultra rapide et sensible par cytométrie (gamme<br />
Chemunex) ou l’identification microbienne fine<br />
(gamme Biolog). Au-delà de ces aspects théoriques, la<br />
présence, au sein de l’atelier, des automates et réactifs<br />
concernés par les présentations ont permis la visualisation<br />
concrète et pratique des technologies concernées,<br />
assurant plus encore la dimension interactive<br />
recherchée.<br />
Identification Microbienne Biolog : performances et<br />
sécurités.<br />
Déjà fortement promue lors des précédentes<br />
Rencontres de microbiologie <strong>A3P</strong> de Pau, la gamme de<br />
systèmes d’identification Biolog poursuit sa progression<br />
dans les secteurs de l’industrie pharmaceutique, cosmétique<br />
et de leurs laboratoires prestataires.<br />
<strong>La</strong> vocation d’origine « non exclusivement clinique » de<br />
la technologie Biolog permet au laboratoire d’avoir<br />
accès à l’identification de près de 2000 micro-organismes<br />
dont 600 champignons filamenteux environ et 600<br />
à 800 autres germes habituellement absents des bases<br />
de données des systèmes d’identification plus traditionnels<br />
présents sur le marché.<br />
Par ailleurs, ses performances reconnues pour l’identification<br />
de germes réputés difficiles (Bacillus,<br />
Microcoques, Corynébactéries…) ainsi que la possibilité<br />
offerte à l’utilisateur de réaliser ses propres bases<br />
de données concourent à son succès dans le secteur<br />
pharmaceutique où le monitoring des contaminations<br />
environnementales est un enjeu majeur.<br />
Au-delà de ces aspects primordiaux de performance<br />
analytique, les systèmes Biolog répondent en outre à<br />
des critères drastiques de sécurisation de traçabilité de<br />
leurs logiciels de lecture / interprétation autorisant<br />
leur compatibilité aux exigences cadres du « 21CFR<br />
part 11 » de la FDA.<br />
Ce dernier point a d’ailleurs fait l’objet d’une conférence<br />
proposée en session plénière par Madame Bienati<br />
(BAYER, Milan) venue partager son expérience de la<br />
mise en œuvre et la validation du système Microlog 3<br />
dans son laboratoire.<br />
ChemScan RDI, microbiologie de l’air en temps réel :<br />
<strong>La</strong> technique Chemunex principalement utilisée dans<br />
le domaine pharmaceutique pour ses applications de<br />
contrôle de biocharge et l’analyse des eaux de process<br />
(résultats en moins de 2 heures) pourra très prochainement<br />
s’étendre à de nouvelles applications. En effet,<br />
ces 3 e rencontres <strong>A3P</strong> de Lille on été l’occasion pour<br />
Chemunex de présenter son nouveau projet REM<br />
(Rapide Environnemental Monitoring). Cette nouvelle<br />
application reprend les bases de la technologie<br />
Chemunex déjà établies depuis plus de 10 ans. Le<br />
protocole présenté sous forme de film lors des ateliers<br />
interactifs a ainsi permis aux différents participants de<br />
mieux se rendre compte de la simplicité du protocole<br />
et de la rapidité dans l’obtention des résultats.<br />
L’utilisation du ChemScan RDI pour le contrôle de l’aérobiocontamination<br />
est aujourd’hui rendue possible par<br />
l’utilisation d’un Biopolymer hydrosoluble. Après dissolution<br />
du Polym’Air, l’échantillon prélevé devient alors<br />
filtrable et donc applicable au protocole ChemScan<br />
RDI. Le Polym’Air conditionné actuellement sous un<br />
format boîte de pétri (90 mm) est applicable à tout type<br />
d’aérobiocollecteur. Cependant, la technique de fabrication<br />
permettra demain d’envisager une présentation<br />
sur différents formats, tel que boîte contact ou encore<br />
écouvillon. Avec l’arrivée de ce nouveau concept<br />
Polym’AIr, la microbiologie en temps réel permettra<br />
très prochainement d’élargir son champ d’application<br />
à l’ensemble des contrôles d’environnement dans l’industrie<br />
pharmaceutique, Air, Eau et Surface. ■<br />
BIOMÉRIEUX<br />
gregoire_bonnefois@eu.biomerieux.com<br />
BioMérieux conçoit, développe et commercialise une<br />
gamme complète de milieux de culture prêts à l’emploi<br />
et d’automates de bactériologie.<br />
Dans le cadre des Rencontres <strong>A3P</strong> 2003, l’accent a été<br />
mis sur les techniques rapides d’identification, pour<br />
lesquelles bioMérieux se positionne comme le leader<br />
mondial avec les marques universellement reconnues<br />
API et VITEK.<br />
Comme le précise Grégoire BONNEFOIS, Responsable<br />
de Gamme Pharmaceutique et Cosmétique, l’identification<br />
n’est pas toujours synonyme de « galerie, plaque<br />
ou carte biochimique ». Depuis de nombreuses années,<br />
les milieux de culture chromogènes permettent de<br />
combiner en une seule étape culture et identification.<br />
Le gain de temps et de manipulation induit renforce la<br />
productivité analytique sans altérer la qualité d’identification.<br />
<strong>La</strong> large gamme actuellement disponible permet<br />
de couvrir les besoins pour une discrimination efficace<br />
de la majeure partie des germes spécifiés, tant<br />
bactériens que fongiques. BioMérieux, initiateur de ce<br />
type de milieux, renforce actuellement sa gamme et<br />
commercialise des boîtes chromogènes de deuxième<br />
génération, aux performances culturales et discriminantes<br />
renforcées.<br />
« Le choix d’un automate d’identification est une étape<br />
souvent décisive dans l’évolution technique des laboratoires<br />
industriels de microbiologie » confie Grégoire<br />
BONNEFOIS. Aussi convient-il de se poser les bonnes<br />
questions lors de la rédaction du cahier des charges.<br />
Les fournisseurs se contentent bien souvent de vanter<br />
les mérites de leur système au regard du simple nombre<br />
de taxons identifiables. « C’est occulter des notions<br />
capitales telles que le mode de construction des bases<br />
de données et la robustesse associée, la gestion du<br />
contrôle qualité à réception, la composition biochimique<br />
des cartes ou plaques qui conditionne directement<br />
les potentiels réels du système et enfin la faculté<br />
du système à établir bilans annuels et suivis de contamination<br />
». Il est donc essentiel d’appréhender un système<br />
selon la technologie biochimique qui lui est propre<br />
et selon sa potentialité réelle à affranchir l’utilisateur<br />
final des coûteuses et fastidieuses étapes de préparation<br />
de l’échantillon et du temps masqué nécessaire<br />
à l’exploitation des résultats sous forme de bilans.<br />
Ces technologies sont les précurseurs des nouvelles<br />
techniques d’identification basées non plus sur des<br />
caractères phénotypiques mais génotypiques. C’est en<br />
ce sens que se développe actuellement la technologie<br />
des puces à ADN, avec une commercialisation prévue<br />
dès le premier semestre 2004. Cette technique innovante,<br />
basée sur la synthèse spécifique sur une puce de<br />
un centimètre carré de plusieurs dizaines de séquences<br />
cibles, permettra une identification quasi instantanée<br />
d’espèces bactériennes, fongiques, virales mais également<br />
la détermination d’espèces animales. « Le principe<br />
même de cette technologie permettra de répondre<br />
à une question ouverte « Qu’y a-t’il dans cet échantillon<br />
? », autorisant par la même occasion une multidétermination<br />
simultanée compatible avec les objectifs<br />
de productivité des industriels. Cette technologie laisse<br />
également place à l’adaptation de la technique au secteur<br />
d’activité puisque la synthèse des oligonucléotides<br />
cibles sur la puce peut être adaptée en fonction des exigences<br />
de recherche ou d’identification. <strong>La</strong> capacité<br />
maximale théorique de la surface d’une puce est de<br />
400.000 séquences. Les premières applications concerneront<br />
l’identification des espèces animales et OGM<br />
constitutives des échantillons alimentaires, confie<br />
Grégoire BONNEFOIS. ■<br />
MILLIPORE<br />
john_reed@millipore.com<br />
Using Validation Guidelines to Facilitate the Regulatory<br />
Acceptance of Rapid Microbiological Test Methods<br />
In this presentation I will first of all discuss the benefits<br />
of auditing the potential supplier of the Rapid<br />
Microbiology test equipment or system. Then I will discuss<br />
validation of that system using the Validation guidelines<br />
available.<br />
Auditing the Supplier:<br />
A Rapid Microbiology Test System often comprises<br />
many components including equipment (hardware),<br />
consumables and reagents used during each test, a software<br />
package to control the System and finally a<br />
Validation package to facilitate the Validation of the<br />
System. The sourcing, design and reliability of all of<br />
these components should be scrutinized along with the<br />
ability of the supplier to provide detailed technical support<br />
and advice at both the initial installation stage and<br />
on an ongoing basis.<br />
The viability of the Supplier may be an important criteria.<br />
After all if the supplier goes out of business or<br />
undergoes a major re-structuring, then you may no longer<br />
receive any further technical support or even consumable<br />
supply for your Test System. There is of course<br />
no easy way of predicting the future, but if your supplier<br />
has been in this area of business for a long period of<br />
time and has a strong reputation for supporting their
A TELIERS INTERACTIFS<br />
customer base then this particular risk element may be<br />
lower.<br />
When it comes to actually implementing a Rapid<br />
Microbiology Test System a number of criteria will<br />
become very important and the ability of the supplier<br />
to provide these should be established at the audit<br />
stage.<br />
Procedures and documentation for the following should<br />
be available<br />
1. Installation 4. Calibration<br />
2. Operation 5. Service<br />
3. Training<br />
So finally the responsibility of the equipment supplier is<br />
to validate their system according to USP or<br />
, or PDA Technical Report 33 and be able to<br />
provide the data to demonstrate this and to facilitate<br />
customers to do the same.<br />
Using the Validation Guidelines<br />
USP /PDA TR33: Validation of Alternative<br />
Microbiological Methods<br />
These chapters give clear guidance on the following criteria<br />
1. Accuracy 5. Linearity<br />
2. Precision 6. Range<br />
3. Specificity 7. Ruggedness<br />
4. Quantification Limit 8. Robustness<br />
I will discuss some of these criteria using the example<br />
of the Millipore Microstar System. The Microstar is a<br />
complete system for the detection and enumeration of<br />
viable microorganisms in filterable samples. Typically<br />
it takes only 1/4 to 1/3 the time of conventional<br />
methods to achieve a comparable result.<br />
The Microstar uses a traditional microbiology technique<br />
(membrane filtration) coupled with ATP bioluminescence<br />
and CCD image analysis to give you comparable<br />
results to the compendial method, but within a<br />
much shorter time frame. The Microstar can be used<br />
for testing water, in-process product and final product<br />
within the Pharmaceutical Industry.<br />
Accuracy<br />
Accuracy can be defined as the closeness of a test<br />
result to the results predicted by the compendial<br />
method. Accuracy is expressed as the percentage recovery<br />
of microorganisms by the test method.<br />
The alternate method must provide an estimate of not<br />
less than 70% of the estimate provided by the compendial<br />
method.<br />
An example is shown below:<br />
Organism Average Percent Recovery<br />
E. coli 95<br />
A. niger 127<br />
P. aeruginosa 82<br />
C. albicans 104<br />
S. aureus 97<br />
B. subtilis 108<br />
Precision<br />
Precision can be defined as the degree of agreement<br />
among test results when the procedure is applied to<br />
multiple samplings of suspensions of microorganisms<br />
across the range of a test. These have been shown to be<br />
equivalent when using Microstar to compendial<br />
methods<br />
Specificity<br />
Specificity can be defined as the ability to detect a<br />
range of microorganisms, which demonstrate that the<br />
method is fit for purpose.<br />
The method’s compatibility with the different types of<br />
sample matrices should also be shown.<br />
To determine this screen the method against a representative<br />
range of microorganisms and a range of sample<br />
types that are appropriate to the method.<br />
Acceptance Criteria: All microorganisms selected as<br />
representative are successfully detected and enumerated<br />
in the sample matrices. The Microstar System has<br />
successfully been used to detect a very wide range of<br />
organisms in a huge range of sample matrices ranging<br />
from the straightforward such as water to the more<br />
challenging such as mammalian cell culture suspensions<br />
Quantification Limit<br />
Quantification Limit can be defined as the lowest number<br />
of microorganisms that can be determined with<br />
acceptable precision and accuracy under the stated<br />
experimental conditions.<br />
Z-Statistic and p-value determine whether or not data<br />
are statistically similar. The following table illustrates<br />
this.<br />
Organism MicroStar HA MF Statistically<br />
Similar?<br />
E. coli 10.6 9.7 Yes<br />
A. niger 9.6 8.2 Yes<br />
P. aeruginosa 8.8 9.1 Yes<br />
C. albicans 10.4 8.8 Yes<br />
S. aureus 14.5 12.8 Yes<br />
B. subtilis 8.0 7.0 Yes<br />
Linearity and Range<br />
Linearity can be defined as the ability of the test<br />
method to elicit results, which are proportional to the<br />
concentration of microorganisms present in the sample<br />
within a given range. Microstar shows excellent linearity<br />
up to counts of around 100 cfu per membrane. If<br />
higher counts than this are expected a dilution step<br />
may be recommended.<br />
Ruggedness<br />
Ruggedness can be defined as the degree of precision<br />
of test results obtained by analysis of the same samples<br />
under a variety of normal test conditions, such as different<br />
analysts, different instruments, different lots of<br />
reagent, etc. It is often best suited to determination by<br />
the test supplier who has easy access to multiple instruments<br />
and batches of components. Millipore has<br />
conducted extensive testing using different reagent lots<br />
on different Microstar equipment. Extensive shipping<br />
trials have also been conducted on both reagents and<br />
equipment<br />
Robustness<br />
Robustness can be defined as a measure of a method’s<br />
capacity to remain unaffected by small, but deliberate<br />
variations in method parameters, and provides an indication<br />
of its reliability during normal usage. Again this<br />
is often best suited to determination by the equipment<br />
supplier. Millipore has validated many areas of robustness<br />
in relation to the Microstar including false positive<br />
rates and incubation times. The Microstar method has<br />
been shown to be highly robust.<br />
Finally to summarise, the implementation of a Rapid<br />
Microbilogical Test Method can be achieved much more<br />
smoothly by first of all a careful audit of the suppliers<br />
capabilities and then by using these capabilities in<br />
conjunction with the available regulatory guidelines to<br />
validate your new test method. ■<br />
9
EXPOSANTS<br />
10<br />
Charles River <strong>La</strong>boratories<br />
pprevost@iffa-credo.fr<br />
<strong>La</strong> société Charles River <strong>La</strong>boratories existe depuis cinquante<br />
ans.<br />
Elle emploie plus de 3000 personnes au niveau mondial,<br />
sur 70 sites, pour un chiffre d’affaires en 2002 de 555<br />
Millions de Dollars. Elle est cotée au New York Stock<br />
Exchange.<br />
Son siège est à Wilmington aux USA, et en France à<br />
Saint-Germain sur l’Arbresles près de Lyon.<br />
<strong>La</strong> France est la filiale européenne la plus importante,<br />
avec un effectif de 280 personnes.<br />
Ces quinze dernières années, les progrès de la Biologie<br />
en général et de la Biologie Moléculaire en particulier<br />
ont permis de développer de nouvelles plate-formes de<br />
recherche.<br />
Charles River <strong>La</strong>boratories est à même d’apporter une<br />
valeur ajoutée avec l’application de ces avancées technologiques<br />
sous forme de produits et de services pour<br />
la recherche pharmaceutique préclinique.<br />
Le domaine du contrôle de qualité microbiologique<br />
commence, lui aussi, à bénéficier de l’évolution des<br />
techniques analytiques et biologiques.<br />
Nous sommes présents sur ce secteur grâce à une équipe<br />
dédiée à la recherche et le développement dans ce<br />
domaine fortement règlementé.<br />
En 2003, deux technologies sont venues compléter la<br />
gamme de détection des pyrogènes pour le contrôle de<br />
qualité pharmaceutique :<br />
- l’IPT, alternative in vitro sur sang humain total au test<br />
pyrogène effectué de façon classique sur le lapin<br />
- le PTS, appareil portable pour doser les endotoxines<br />
En France, une équipe de 15 personnes spécialisées<br />
travaille sur le site.<br />
Outre l’équipe en charge de la vente de réactifs et de<br />
matériel permettant le dosage des agents pyrogènes,<br />
notre laboratoire de service travaille depuis de nombreuses<br />
années avec l’industrie pharmaceutique.<br />
Le souci des exigences de l’assurance qualité et du<br />
respect des délais motive l’équipe responsable du laboratoire.<br />
En conclusion, il faudra retenir que Charles River<br />
<strong>La</strong>boratories a su conserver au cours du temps la réactivité<br />
d’une entreprise de proximité tout en assurant<br />
des moyens propres à une grande entreprise.<br />
Nous pourrions parler longuement de l’histoire de cette<br />
société, mais l’essentiel réside dans les faits :<br />
Jim Foster est aujourd’hui CEO de la compagnie fondée<br />
par son père il y a un demi-siècle.<br />
Le journal Forbes et le Boston Globe ont consacré en<br />
2002 l’esprit entrepreneur et les performances de la<br />
société.<br />
C’est donc au quotidien que nous souhaitons évoluer<br />
avec un souci d’amélioration constante.<br />
Pour plus d’information, veuillez consulter notre site<br />
web : www.criver.com ■<br />
ACM PHARMA,<br />
la microbiologie au quotidien<br />
acm.epm@wanadoo.fr<br />
Située au coeur du Loiret à proximité des grands pôles<br />
pharmaceutiques et cosmétiques qui ont donné à la<br />
Région Centre l’un de ces domaines d’excellence, ACM<br />
Pharma dispose d’un laboratoire entièrement dédié à<br />
la microbiologie à l’usage des professionnels de la pharmacie,<br />
de la cosmétique et de l’ultra-propre.<br />
ACM Pharma a été individualisée de la société ACM<br />
créée en 1990 par Martine et Eric Petat dont l’activité<br />
en matière microbiologique couvrait l’ensemble des<br />
secteurs pharmaceutiques et agro-alimentaires jusqu’en<br />
1998. A partir des années 1996 – 1997 il devient<br />
évident que les métiers de la microbiologie dans les<br />
domaines agro-alimentaires et pharmaceutiques doivent<br />
s’individualiser ; en effet si de nombreux points<br />
sont communs entre les deux domaines (types de<br />
micro-organismes, exigences et assurance de qualité,<br />
réactivité…), les mises en œuvre techniques, l’organisation<br />
du laboratoire et les besoins des clients diffèrent.<br />
C’est ainsi qu’au début de l’année 1998 la S.A. ACM<br />
Pharma est créée à Bellegarde sur le site d’ACM, rapidement<br />
sont engagés les travaux de construction d’un<br />
nouveau laboratoire spécialement dédié et adapté aux<br />
exigences du contrôle microbiologique dans le domaine<br />
pharmaceutique et cosmétique. Le nouveau plateau<br />
technique dispose d’un ensemble de laboratoires en<br />
atmosphère contrôlée (niveau classe D) et d’une zone<br />
classe B pour les essais de stérilité. Cette structure est<br />
conçue pour devenir établissement pharmaceutique et<br />
prend en compte toutes les exigences BPF. Toutes les<br />
analyses microbiologiques, contaminations microbiennes<br />
sur produits ou dispositifs médicaux, essais d’efficacité<br />
des conservateurs, essais d’activité antiseptiques,<br />
essais de stérilité, dosages d’antibiotiques, identifications<br />
de microorganismes … sont réalisées dans<br />
des zones dédiées.<br />
Les activités de contrôle microbiologique, qu’elles<br />
soient agro-alimentaires ou pharmaceutiques, ont<br />
conduit naturellement les deux entités à développer<br />
des programmes de formation professionnelle dans les<br />
domaines de la microbiologie, de l’assurance qualité en<br />
laboratoire et des bonnes pratiques pour la maîtrise de<br />
la contamination sur les lignes de production. Avec<br />
l’acquisition de la société UPS Consultants en 1998, l’offre<br />
de formation s’étend et couvre désormais aussi l’ultra-propreté.<br />
UPS Consultants devient le pôle formation<br />
unique des deux structures avec plus de 25 programmes<br />
pour 2003 et de nombreuses nouveautés prévues en<br />
2004. Au-delà des formations inter-entreprises, de nombreux<br />
programmes sont spécialement adaptés en intraentreprise<br />
pour répondre aux besoins de l’entreprise.<br />
Des formations techniques en microbiologie sont développées<br />
sur le site de Bellegarde grâce au plateau technique<br />
d’ACM Pharma qui dispose des infrastructures<br />
pour accueillir les stagiaires et compléter les programmes<br />
théoriques par des applications pratiques mises en<br />
œuvre par les stagiaires eux-mêmes.<br />
Dès sa création le laboratoire engage une politique qualité<br />
globale avec l’accréditation Cofrac et les BPL, l’objectif<br />
final étant l’obtention du statut d’établissement<br />
pharmaceutique pour ACM Pharma. Cet objectif est<br />
atteint en février 2003, il s’agit d’une étape importante<br />
pour l’entreprise qui renforce sa crédibilité auprès de<br />
ses clients.<br />
Au-delà de la mise en œuvre des analyses microbiologiques<br />
traditionnelles en accord avec les principaux<br />
référentiels (PE, USP, normes AFNOR et ISO …) ACM<br />
pharma s’oriente résolument vers le développement de<br />
méthodes alternatives pour répondre aux exigences<br />
toujours croissantes des industriels en matière de<br />
délais et de réactivité. Le laboratoire dispose d’un système<br />
d’impédancemétrie qui a permis le développement<br />
et la validation de méthodes de contrôle de contamination<br />
microbienne sur de nombreux produits en<br />
particulier cosmétiques. <strong>La</strong> mise en place prochaine<br />
d’un appareil de cytométrie doit permettre d’ouvrir de<br />
nouvelles prestations dans différents domaines dont le<br />
contrôle microbiologique des eaux. Le secteur des identifications<br />
est également constitué de systèmes automatisés<br />
d’aide à l’identification qui donnent au laboratoire<br />
une grande capacité en identification biochimique.<br />
ACM Pharma avec une équipe motivée, des structures<br />
techniques performantes et une grande connaissance<br />
des différents domaines de la microbiologie industriel-
EXPOSANTS<br />
le apporte aux industriels une offre globale en sous-traitance<br />
de l’analyse à la formation en passant par les<br />
conseils et l’assistance technique sur site. ACM Pharma<br />
verra une progression significative de son activité en<br />
2003 pour devenir à moyen terme leader dans sa spécialité<br />
et le partenaire privilégié des industriels de la<br />
pharmacie et de la cosmétique.<br />
Avec ACM sarl qui dispose de deux sites (Bellegarde du<br />
Loiret et Sablé sur Sarthe) et ACM Pharma près de 50<br />
personnes oeuvrent quotidiennement pour répondre<br />
aux attentes toujours plus grandes des industriels dans<br />
les différents domaines de la microbiologie.<br />
ACM PHARMA<br />
Etablissement pharmaceutique fabricant F02/115<br />
34, avenue du 21/08/1944<br />
Contrôle microbiologique des médicaments<br />
45270 BELLEGARDE<br />
Tél : 02 38 90 41 01 - Fax : 02 38 90 25 92<br />
Email : acm.epmf@wanadoo<br />
Site : www.acmpharma.com<br />
Vos interlocuteurs :<br />
Eric A. PETAT, directeur scientifique<br />
Sandrine LEMIUS, pharmacien responsable<br />
Philippe TAILLEZ, Directeur qualité<br />
Véronique ROBIN, Responsable technique du laboratoire ■<br />
IDmyk<br />
la carte d’identité moléculaire<br />
de vos micro-organismes<br />
arnaud.carlotti@idmyk.com<br />
IDmyk est une start-up spécialisée dans l’identification<br />
et le typage des bactéries, levures et moisissures par<br />
méthodes moléculaires. Son objectif offrir aux industriels<br />
une alternative avantageuse au diagnostic microbiologique<br />
classique en ce qui concerne la rapidité d’analyse,<br />
la fiabilité du résultat, la précision de l’identification<br />
et la sensibilité de détection.<br />
Fort de 15 années d’expérience en recherche dans le<br />
domaine du diagnostic des micro-organismes, Arnaud<br />
Carlotti, Maître de conférence des universités, PhD et<br />
HDR, crée en juillet 2000 une entreprise spécialisée<br />
dans l’analyse microbiologique (Pharmacie et<br />
Agro-alimentaire). L’idée de se lancer dans l’aventure<br />
germait depuis la fin des années 90. <strong>La</strong> loi Allègre<br />
aidant, le soutien de la Chambre de Commerce et<br />
d’Industrie de Lyon, le prix de la Fondation Aventis et<br />
une aide de l’Anvar en poche, poussent la jeune start-up<br />
sur le devant de la scène de l’industrie des biotechnologies.<br />
Grâce à sa maîtrise de techniques de biologie<br />
moléculaire, IDmyk peut réaliser des investigations<br />
poussées (expertises), pour des industriels spécialisés<br />
dans divers domaines. Polyvalente, l’entreprise lyonnaise<br />
intervient, depuis trois ans, pour des grands groupes<br />
comme Aventis ou des plus petits comme certains<br />
industriels spécialisés dans la production de fromage.<br />
Récemment primé dans le cadre du concours national<br />
de la création d’entreprise organisé par le ministère de<br />
la Recherche, Arnaud Carlotti prévoit un développement<br />
rapide de sa société par la mise au point de puces<br />
ADN pour le diagnostic des levures (premier prototype<br />
achevé en 2002). Le diagnostic et le typage moléculaires<br />
des levures et moisissures restent à ce jour son<br />
domaine d’excellence particulier.<br />
Souple de par sa taille, IDmyk est réactive, comme le<br />
souligne son P.D.G., « nous sommes capables d’identifier<br />
plus de 1600 espèces différentes de levures/moisissures<br />
et plus de 2500 espèces différentes de bactéries.<br />
<strong>La</strong> société peut même réagir dans la journée, quand l’échantillon<br />
testé concerne un produit en cours de fabrication<br />
et les résultats sont délivrés dans un délais de<br />
4 heures à 48 heures selon le degré d’urgence de nos<br />
clients ». Nos outils de typage moléculaire des souches<br />
de micro-organismes (bactéries, levures et moisissures)<br />
nous permettent de tracer pour nos clients les origines<br />
et voies de contaminations de leurs produits, de manière<br />
fiable, sensible, précise et rapide. Nous les aidons<br />
ainsi à mettre en place au plus vite les actions correctives<br />
qui s’imposent.<br />
IDmyk met l’accent sur une activité forte en matière de<br />
R&D et s’inscrit résolument dans une démarche de<br />
prestations de service technique de pointe auprès des<br />
industriels. Elle assure également une activité de formation<br />
auprés de ses clients dans les domaines de la<br />
biologie moléculaire et de la microbiologie. Enfin, des<br />
actions de recherche et développement conjointes sont<br />
en cours avec certains de ses clients.<br />
IDmyk - Arnaud Carlotti - Batîment 4B<br />
1,rue des vergers - 69760 Limonest<br />
Tél : 04 37 49 93 51 - Fax : 04 37 49 93 62 ■<br />
www.idmyk.fr<br />
BD Diagnostic Systems<br />
gaetan_villers@europe.bd.com<br />
Notre objectif : Offrir une technologie toujours plus<br />
innovante pour aider nos clients à mieux vivre leur<br />
quotidien…<br />
Présent sur les marchés de la microbiologie industrielle<br />
et clinique, BD Diagnostic Systems propose à ses<br />
clients des produits de haute qualité associés à une<br />
volonté d'offrir le meilleur service.<br />
En microbiologie clinique, la gamme BD Diagnostic<br />
Systems s'adresse aux laboratoires de biologie médicale<br />
privés et hospitaliers. Précurseur et novateur, BD est<br />
un acteur majeur du diagnostic in-vitro avec un large<br />
choix de réactifs et d'automates.<br />
En microbiologie industrielle, BD propose un grand<br />
choix de produits et de services destinés aux laboratoires<br />
pharmaceutiques, cosmétiques et aux industries<br />
agroalimentaires.<br />
En 1997, l'acquisition des <strong>La</strong>boratoires DIFCO a permis<br />
à BD DS de compléter sa gamme de produits pour le<br />
contrôle microbiologique, la recherche et développement,<br />
ou encore la fermentation et la culture cellulaire.<br />
Fort de son expérience, BD s'appuie sur un outil de production<br />
unique au monde. Avec ses deux principales<br />
unités situées en Allemagne et aux Etats-Unis, certifiées<br />
ISO et FDA, BD offre ainsi à ses clients la qualité<br />
et la rigueur qu'ils exigent.<br />
Outre les milieux de routine conformes à la pharmacopée,<br />
BD propose également une large gamme pour le<br />
contrôle de stérilité. Géloses gamma irradiées, en double<br />
et triple emballages pour le contrôle d'environnement<br />
complètent l'offre de BD Diagnostic Systems. Aux<br />
produits prêts à l'emploi, BD ajoute un grand nombre<br />
de réactifs, milieux de culture DCM, ingrédients et peptones<br />
pour vos applications en contrôle microbiologique,<br />
R&D ou en bioproduction.<br />
Enfin BD est également présent en identification grâce<br />
à son nouvel automate BD Phoenix et son système de<br />
galeries BD Crystal associées au lecteur automatique<br />
BD Crystal Autoreader.<br />
Dans un souci constant de mieux satisfaire ses clients,<br />
BD s'engage, et dispose de nombreux services toujours<br />
plus accessibles grâce aux nouvelles technologies de<br />
l'information. Fortement impliqué dans le e-business,<br />
BD met à votre disposition ses certificats d'analyses en<br />
ligne et offre des services de passation et de suivi de<br />
commande via internet.<br />
Pour vous aider au quotidien, un attaché de clientèle<br />
est à votre disposition pour répondre à vos questions<br />
scientifiques et techniques. Un département Assurance<br />
Qualité et Affaires Réglementaires peut aussi répondre<br />
à vos demandes.<br />
11
VISITE D’USINE<br />
12<br />
J.J. Huart<br />
Directeur Général<br />
de l’EFS Nord de France<br />
jean-jacques.huart@efs.sante.fr<br />
F. Schooneman<br />
Responsable Enseignement<br />
de l’EFS Nord de France<br />
Après bien des hésitations et<br />
des errances pendant plusieurs<br />
siècles, la transfusion<br />
sanguine n'a réellement pris<br />
son essor qu'après la deuxième<br />
guerre mondiale.<br />
Elle est en effet devenue une<br />
discipline médicale à part<br />
entière aux carrefours de<br />
nombreuses spécialités :<br />
hématologie, immunologie,<br />
virologie, génétique, biochimie,<br />
physique…<br />
Au travers de nombreuses réformes, les statuts juridiques et médico-techniques<br />
des centres de transfusion ont évolué pour aboutir à<br />
l'établissement unique "l'E.F.S." dans lequel se trouvent des E.F.S.<br />
régionaux dont l'E.F.S. Nord de France (1 er janvier 2000). Après ces<br />
périodes mouvementées, la transfusion sanguine doit retrouver ses<br />
différents métiers en consolidant ses acquis (préparation de produits<br />
sanguins labiles destinés à être transfusés) et en innovant :<br />
fabrication de nouveaux produits sanguins, automatisation de certaines<br />
technologies, études sur l'inactivation des agents pathogènes,<br />
développement d'activités annexes (produits à usage non thérapeutique,<br />
programme de thérapie cellulaire).<br />
QUELQUES RAPPELS HISTORIQUES<br />
Le C.R.T.S. de Lille a été fondé en 1947 (50 dons furent recueillis<br />
cette année). Le professeur Maurice Goudemand, hématologue et<br />
coagulationniste en a été le créateur et c’est à lui que l’on doit l’essentiel<br />
de l’innovation de la Transfusion Sanguine Française.<br />
1969 : Nouveaux locaux – Rue Camille Guérin – Lille. Dès lors, le<br />
C.R.T.S. peut exercer pleinement l'ensemble des prérogatives de ses<br />
domaines d'activités : collecte, contrôle, recherche, production,<br />
fractionnement du plasma, fabrication de réactifs et enseignement.<br />
Dans les années 1980, le C.R.T.S. connaît son apogée avec notamment<br />
une industrie de fractionnement du plasma parmi les plus<br />
importantes du monde (générant de nombreux brevets : 30). A cette<br />
époque, le C.R.T.S. représente un pôle majeur d'activité avec 1500<br />
personnes.<br />
Beaucoup de produits de fractionnement ont été mis au point par<br />
les équipes de Lille (restant d’ailleurs uniques en Europe et dans<br />
le monde) : facteurs VIII et IX de très haute pureté (traitement des<br />
hémophiles A et B), facteur XI, protéine C, alpha 1 anti trypsine.<br />
C'est dans ce centre qu'ont été mises en place, pour la première fois<br />
en France, les techniques d'inactivation virale dès 1984.<br />
C’est donc ce Centre dont la devise est « du meilleur usage du sang<br />
bénévolement donné qu’a été mise au point une chaîne longue de<br />
fractionnement essentiellement basée sur la chromatographie<br />
industrielle amenant à la purification d’une quinzaine de protéines<br />
à usage thérapeutique les plus pures. Cette grande diversité de dérivés<br />
plasmatiques permettant ainsi de répondre au concept d’hémothérapie<br />
sélective amenant à chaque déficit son substitut spécifique<br />
(facteurs VIII, IX, XI, VII, anti -thrombine III, protéine C, immunoglobulines<br />
etc…….).<br />
C’est à LILLE qu’a été décrite et appliquée en première mondiale la<br />
technique validée d’inactivation virale (chauffage à sec en 1984,<br />
traitement des fractions par solvant détergent SD à partir de 1986)<br />
ou de diminution de la charge virale, voire prionique par nanofiltration<br />
en 1991.<br />
Ce même centre peut rappeler qu’il traitait dans ces périodes difficiles<br />
et pleines d’incertitudes des années 80 une population de<br />
malades atteints de déficit de la coagulation dont le taux de contamination<br />
virale est un des plus faibles du monde civilisé.<br />
Cette expérience de 20 ans permet de rappeler que plus de 80% des<br />
malades français contaminés par les fractions coagulantes l’ont été<br />
à partir de plasma étranger notamment par la plupart des leaders<br />
du fractionnement mondial américain, allemand autrichien...<br />
Cet élément a pratiquement et très curieusement passé sous silence.<br />
Puis vint le temps des réformes (1993-2000).<br />
A partir de 1993, les modifications ont visé à regrouper le maximum<br />
de centres de transfusion sur tout le territoire.<br />
C'est ainsi que le C.R.T.S. de Lille devient la plaque névralgique<br />
d'un Groupement d'Intérêt Public régional Nord-Pas de Calais en<br />
1995 de 180 sites de natures diverses et variées, on est donc passé à<br />
40 GIP régionaux.<br />
Ces GIP n'étaient qu'une étape sur la voie d'une véritable nationalisation<br />
de l'activité transfusionnelle. C'est ainsi que naquit, le<br />
1 er Janvier 2000, l'Etablissement Français du Sang (E.F.S.) opérateur<br />
unique de la transfusion sanguine en France, regroupant 14<br />
établissements régionaux en métropole et 14 en Outremer.<br />
L'ancien GIP Nord-Pas de Calais se vit, quant à lui, adjoindre les<br />
départements des Ardennes, de la Marne, de l'Aisne, de la Somme<br />
et de l'Oise pour former l'E.F.S. Nord de France dont le siège est à<br />
Lille.<br />
SITUATION DE L'E.F.S. NORD DE FRANCE<br />
C'est un établissement public de l'état dépendant directement du<br />
Ministère de la Santé.<br />
Il exerce de plein droit son autorité sur l'ensemble des activités<br />
transfusionnelles : collecte, préparation, qualification et distributions<br />
des produits sanguins aux établissement de soins.<br />
A ces activités de base, s'ajoutent des activités connexes : activités<br />
de soins, thérapie cellulaire (recueil de cellules souches périphériques),<br />
activités de laboratoires (virologie, immuno-hématologie,<br />
recherche et développement), fabrication de réactifs déjà initialisés<br />
par la création de DIAGAST, pôle d’excellence dans l’art de la<br />
transformation et la culture cellulaire.<br />
SITUATION GEOGRAPHIQUE<br />
E.F.S. Nord de France : 950 salariés<br />
QUELQUES CHIFFRES<br />
• 310 000 prélèvements/an ;<br />
• 16 sites fixes de prélèvements ;<br />
• 5800 collectes de sang ;<br />
• 250 véhicules.<br />
LES DEPARTEMENTS :<br />
• Pas de Calais ;<br />
• Nord ; 6.7 Millions d'habitants<br />
• Oise ; 450 associations<br />
• Aisne ; de donneurs de sang<br />
• Ardennes ;<br />
• Marne.<br />
LE DONNEUR DE SANG<br />
Il est au centre du dispositif transfusionnel. Son altruisme et sa<br />
générosité ne se sont jamais relâchés au cours de notre longue histoire<br />
transfusionnelle.<br />
<strong>La</strong> notion de donneur de sang en France est fondée sur le bénévolat,<br />
le volontariat, l'anonymat et le non profit.<br />
Un service de promotion du don développé est nécessaire pour<br />
informer, recruter et fidéliser les donneurs de sang.<br />
De même, les associations de donneurs ont un rôle primordial pour<br />
dynamiser les dons, informer et prendre part activement à l'organisation<br />
de nos collectes mobiles.<br />
Le donneur de sang doit être âgé de 18 à 65 ans (sang total et plasma)<br />
et de 18 à 60 ans pour les autres types de dons.<br />
Il doit être en bonne santé et ne doit pas avoir de contre-indication<br />
au don qui pourrait nuire notamment au receveur (information prédon,<br />
entretien médical pré-don, information post-don).<br />
L'anonymat du donneur est préservé grâce à des numéros uniques<br />
du donneur (le lien don/donneur est assuré à l'issue de l'entretien<br />
médical).<br />
Les critères d'éligibilité du donneur sont stricts et permettent d'assurer,<br />
à la fois la sécurité transfusionnelle maximale et le respect<br />
du principe de précaution.<br />
Toute anomalie biologique diagnostiquée chez un donneur suscite<br />
immédiatement une information et une orientation pour sa prise en<br />
charge médicale.<br />
LES DONS ET LES PRODUITS<br />
Le prélèvement du sang se fait soit par technique manuelle (sang<br />
total), soit par aphérèse (plasma, plaquettes). Cette technique d'aphérèse<br />
nécessite une machine (séparateur de cellules) qui permet<br />
d'obtenir le produit directement sans passer par les différentes étapes<br />
de préparation. Le don de globules rouges d'aphérèse et l'aphérèse<br />
combinée (2 produits) récemment validés se mettent en place<br />
actuellement.<br />
Le sang total passe par des différentes étapes (plateau de préparation).<br />
<strong>La</strong> séparation des différents produits s'effectue par centrifugation.<br />
L’E.F.S. Nord de France<br />
Une entité publique au service des malades<br />
Au terme de ces différentes séquences, on obtient 3 types de produits<br />
sanguins labiles :<br />
- concentré de globules rouges (conservé à +4°C) ;<br />
- concentré de plaquettes (conservé à +22°C ± 2°C en agitation lente) ;<br />
- plasma (conservé à –25°C – 30°C).<br />
Tous ces produits doivent être déleucocytés.<br />
<strong>La</strong> qualité de ces différentes prestations doit être conforme aux<br />
bonnes pratiques de prélèvements et de préparation des produits<br />
sanguins labiles (PSL).<br />
LES MEDICAMENTS DERIVES DU SANG<br />
Obtenus par fractionnement du plasma, c'est le LFB qui est en charge<br />
de les fabriquer. Il s'agit essentiellement des facteurs de la<br />
coagulation (VIII, IX, etc…) d'immunoglobulines et d'albumine.<br />
Ils obéissent à la législation du médicament et sont distribués aux<br />
pharmacies des hôpitaux.<br />
LA QUALIFICATION<br />
Des tests biologiques de qualification des PSL sont effectués sur<br />
chaque produit issu du don. Il s'agit essentiellement de recherche<br />
de présence de marqueurs viraux indirects ou directs, de détecter<br />
toute anomalie du sang ou de ses composants (VIH, VHC, VHB,<br />
syphilis, etc…).<br />
On vérifie également le groupe sanguin érythrocytaire (rhésus ou<br />
autre si besoin).<br />
Passés ces tests de qualification, nous sommes soumis également à<br />
des bonnes pratiques.<br />
Les produits validés et étiquetés sont ensuite conservés et distribués<br />
aux malades. Ceci nécessite un contrôle des conditions de<br />
conservation et de transport (surtout respect de la température).<br />
Une ordonnance nominative est nécessaire pour la cession des produits.<br />
Toute information concernant le don est gardée en mémoire<br />
dans notre informatique. Ces paramètres sont nécessaires au cas<br />
où une enquête ascendante est initiée suite à un receveur<br />
contaminé.<br />
LA SECURITE TRANSFUSIONNELLE<br />
Comme nous l'avons vu, elle s'exerce à tous les niveaux et doit permettre<br />
de diminuer le risque de transmission de maladies infectieuses.<br />
Ce risque résiduel demeure très faible actuellement. De<br />
nombreuses mesures ont été également prises et préconisées dans<br />
le cadre d'agent pouvant être transmis par le sang, prions, virus du<br />
SRAS, agent de la fièvre du Nil.<br />
Actuellement, de nouvelles mesures vont certainement être prises<br />
pour diagnostiquer le risque bactérien (directement sur le produit,<br />
technique d'inactivation des agents pathogènes Î Bleu de<br />
Méthylène).<br />
LES ACTIVITES ANNEXES<br />
Parmi nos missions essentielles, l'autosuffisance et la valorisation<br />
du don sont prioritaires. Nous développons donc un important secteur<br />
de produits sanguins à usage non thérapeutique permettant à<br />
des laboratoires de fabriquer des réactifs indispensables pour la<br />
réalisation des tests biologiques.<br />
Notre E.F.S. accueille des malades dans le cadre de son activité de<br />
soins (saignées, échanges plasmatiques), soit dans le cadre de<br />
recueil de cellules souches pour auto-greffe.<br />
Nous comptons développer cette activité dans le cadre de la thérapie<br />
cellulaire (photochimiothérapie extracorporelle, immunothérapie<br />
adoptive).<br />
Nous avons également une importante activité d'immuno-hématologie<br />
receveurs (9 laboratoires) en cours d’accréditation.<br />
L'E.F.S. Nord de France prend part également au développement<br />
des nouvelles technologies de séparation du sang (évolution de nouveaux<br />
séparateurs).<br />
CONCLUSION<br />
L'E.F.S. Nord de France assure, en priorité, ses missions de mise à<br />
disposition de produits sanguins labiles pour les malades dans notre<br />
région et la région Ile de France (solidarité inter-E.F.S.) et une multitude<br />
d'autres activités permettant de valoriser notre région et<br />
d'être toujours à la pointe de notre discipline.<br />
Pour améliorer la qualité de nos prestations ainsi qu'harmoniser et<br />
standardiser nos procédés, nous nous sommes engagés, depuis plusieurs<br />
mois, dans la Certification. ■