La Vague N.4 - A3P
La Vague N.4 - A3P
La Vague N.4 - A3P
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
CONFERENCES<br />
Retrouvez tous les détails des conférences sur www.a3p.asso.fr<br />
6<br />
etc…), le choix de la technologie est dicté par la<br />
nature et le nombre de paramètres (espèces) à<br />
rechercher. Dans l’adressage mécanique de type<br />
«spotter à ADN» les sondes (oligonucléotides ou<br />
produits d’amplification) sont déposées sur le support<br />
par un système d’aiguilles, à raison de<br />
quelques nanolitres, en points («spots») d’environ<br />
50-100 µm de diamètre, avec un pas (distance<br />
entre deux points) d’environ 100-200 µm. Il est<br />
ainsi possible de déposer plus de 1000 points de<br />
sondes différentes par centimètre carré. Des<br />
robots réalisent ces opérations automatiquement<br />
avec des débits de plusieurs centaines de lames,<br />
comportant près de 3000 points, en une douzaine<br />
d’heures. Les principales étapes de l’analyse sur<br />
puce à ADN sont les suivantes : l’ADN total de l’échantillon<br />
analysé est extrait, marqué directement<br />
ou amplifié (PCR, TMA) et marqué pendant l’étape<br />
d’amplification, puis dénaturé (rendu simple brin)<br />
et mis au contact de la surface du support où sont<br />
fixées les sondes (simple brin) pour la réaction<br />
d’hybridation dans des conditions définies (stringence).<br />
Les brins complémentaires sonde : cible<br />
s’hybrident. <strong>La</strong> sonde capture ainsi la cible qui<br />
contient le marqueur de détection. Le support est<br />
ensuite lavé afin d’éliminer les brins d’ADN cible<br />
marqués qui ne se sont pas hybridés avec les sondes<br />
(la complémentarité des séquences sonde :<br />
cible n’était pas parfaite) pour ne garder que les<br />
hybrides sonde : cible parfaitement complémentaire.<br />
<strong>La</strong> puce est alors analysée dans son ensemble<br />
par un système d’analyse d’image (lecteur<br />
laser, camera CCD) et les signaux d’hybridation<br />
sont interprétés (seuils, témoins, etc…). En raison<br />
du très grand nombre de points à interpréter, l’outil<br />
informatique est employé pour automatiser<br />
cette étape. <strong>La</strong> lecture, l’interprétation et la quantification<br />
des signaux ne prennent pas plus de 2<br />
minutes en général avec les lecteurs laser par<br />
exemple pour une puce comportant 3000 points.<br />
Au sein d’IDmyk, dans le cadre de nos activités de<br />
recherche et développement internes, j’ai choisi<br />
une approche puce à ADN pour la détection et<br />
l’identification de levures et moisissures d’importance<br />
industrielle (contaminants environnementaux,<br />
souches process). Elle met en œuvre les sondes<br />
spécifiques que j’ai développées depuis plusieurs<br />
années (Brevets A. CARLOTTI) et dont la<br />
spécificité, la sensibilité et la robustesse ont été<br />
établies précédemment (A. CARLOTTI et al. 1994-<br />
2000). Nos premiers prototypes d’étude de faisabilité<br />
ont été réalisés selon la technologie de dépôts<br />
en points des sondes (« spotter ») sur support<br />
nylon immobilisé sur lame de verre (format lame<br />
objet de microscope). Les sondes étaient constituées<br />
par des produits d’amplification et/ou des oligonucléotides.<br />
Chaque sonde était déposée en triple<br />
exemplaire à trois concentrations différentes.<br />
Le marquage de la cible a été réalisé avec des fluorochromes<br />
(e. g. Cyanines Cy3 et Cy5). <strong>La</strong> détection<br />
a été réalisée sur un lecteur laser de type<br />
GeneTAC LSIV. Le prototype initial comportait les<br />
sondes spécifiques de 7 espèces de levures d’importance<br />
majeure : Candia albicans, Candida<br />
guilliermondii, Candia krusei, Candida parapsilosis,<br />
Candia tropicalis, Debaryomyces hansenii<br />
et Geotrichum candidum. Différents témoins<br />
internes étaient inclus. Les résultats préliminaires<br />
ont montré que notre prototype de puce à ADN<br />
permettait bien la détection et l’identification<br />
exacte de chacune des 7 espèces, seule ou en<br />
mélange en 12-24h, aux trois concentrations de<br />
sondes retenues. <strong>La</strong> plus faible concentration donnait<br />
un signal fortement positif, ce qui est en<br />
accord avec la sensibilité de détection des marqueurs<br />
fluorescents avec le lecteur laser utilisé. Un<br />
deuxième prototype, comportant les sondes spécifiques<br />
de 19 espèces de levures et moisissures, présentant<br />
un vif intérêt pour nos clients, est en cours<br />
de développement. <strong>La</strong> spécificité des sondes est de<br />
100 %, la sensibilité de 3 équivalents génomes (1 à<br />
6 cellules) et la robustesse démontrée pour un rapport<br />
de 1 cellule cible d’une espèce à 1000 cellules<br />
cibles d’une deuxième espèce. Il est ainsi possible<br />
de répondre sur la présence ou l’absence des 19<br />
espèces recherchées spécifiquement en un temps<br />
très court. Plus particulièrement, nous sommes en<br />
mesure de déterminer si l’ADN des espèces fongiques<br />
classées au niveau de risque biologique 2<br />
(e.g. C. albicans, C. tropicalis et A. fumigatus) est<br />
détecté ou non dans un échantillon, en un seul<br />
essai.<br />
L’approche puce à ADN permet donc de combiner<br />
détection et identification de l’ADN des cellules de<br />
levures et de moisissures présentes en mélange<br />
dans un échantillon en 12-24h, sans culture préalable.<br />
Il s’agit, à notre connaissance des premiers<br />
prototypes réalisés de puces à ADN pour le diagnostic<br />
des levures et/ou des moisissures, dans le<br />
monde. L’intérêt majeur de ces outils diagnostics<br />
que sont les puces à ADN, réside dans cette capacité<br />
à rechercher spécifiquement en un seul test,<br />
rapide, plusieurs espèces simultanément (plusieurs<br />
paramètres) sans passer par les étapes longues et<br />
fastidieuses d’isolement en culture pure. Ces outils<br />
permettront d’étudier des cultures en mélange et<br />
donc des micro-flores complexes. Il est maintenant<br />
certain que diverses applications seront bientôt à<br />
la disposition des microbiologistes industriels pour<br />
le diagnostic microbiologique (analyse de l’eau<br />
[Lyonnaise des eaux-bioMérieux], analyse des aliments,<br />
analyse médicale [bioMérieux]). Les paramètres<br />
recherchés comporteront les espèces bactériennes,<br />
les gènes de résistance aux antibiotiques,<br />
voire les marqueurs de typages (Troesh et<br />
al. 1999 ; van Leuwen et al., 2003). En ce qui nous<br />
concerne, notre objectif est de développer une puce<br />
permettant la détection et l’identification de près<br />
de 700 espèces de levures et moisissures d’ici 3 à 5<br />
ans. Notre approche du diagnostic microbiologique<br />
devrait donc se voir profondément changée dans le<br />
futur proche. ■<br />
Bibliographie<br />
• A. CARLOTTI et al., Journal of Clinical Microbiology,<br />
1994, 32, 1691-1699.<br />
• A. CARLOTTI et al., Journal of Clinical Microbiology,<br />
1996, 34, 1726-1731.<br />
• A. CARLOTTI et al., Journal of Clinical Microbiology,<br />
1997, 35, 1337-1343.<br />
• A. CARLOTTI et al., Current Genetics, 1997, 31, 255-263.<br />
• A. TROESCH et al., Journal of Clinical Microbiology,<br />
1999, 37, 49-55.<br />
• W. van LEEUWEN et al., Journal of Clinical Microbiology,<br />
2003, 41, 3323-3326.<br />
Julien <strong>La</strong>bbe<br />
labbe_julien@allergan.com<br />
Cinétique d’action<br />
anti-microbienne :<br />
méthode par ATP<br />
bioluminescence<br />
Julien <strong>La</strong>bbe,<br />
Allergan R&D Europe<br />
L’ATP bioluminescence est<br />
une méthode utilisant les<br />
propriétés de la réaction<br />
enzymatique luciférine -<br />
luciférase, c’est-à-dire la<br />
consommation d’ATP proportionnelle au dégagement<br />
de photons émis. <strong>La</strong> mesure de la quantité de<br />
photons produits permet de définir une quantité<br />
d’ATP présent dans un milieu réactionnel. L’ATP<br />
étant un marqueur vivant des cellules procaryotes<br />
et eucaryotes et elle peut être utilisée comme<br />
moyen de mesure d’une concentration microbienne<br />
dans un milieu.<br />
Méthode Pall chek :<br />
<strong>La</strong> réaction consiste à détruire la membrane cellulaire<br />
afin de libérer l’ATP intracellulaire puis de<br />
faire réagir la luciférase pour enfin mesurer la<br />
quantité de photons émis. Le signal obtenu est<br />
exprimé en Relative Light Unit (rlu).<br />
En utilisant la méthode par filtration, il est possible<br />
de se débarrasser de l’ATP extracellulaire par<br />
rinçage de la membrane mais également de pouvoir<br />
concentrer des échantillons (prise d’essai de<br />
100 µl à 200 ml suivant la membrane).<br />
L’ATP mesurée sur la membrane sera donc intracellulaire.<br />
Souches testées<br />
Précision<br />
Exactitude<br />
Spécificité<br />
Limite de détection<br />
Répétabilitié<br />
Qualification :<br />
Pour qualifier cette méthode, les références réglementaires<br />
suivantes ont été utilisées : la PDA<br />
Technical report n°33 ainsi que l’US pharmacopeial<br />
previews / In-process revision, Volume 29(1)<br />
Jan-Feb 2003 (Tableau ci-dessous).<br />
Essais d’équivalence :<br />
Le but de ces essais est de déterminer si l’ATP bioluminescence<br />
peut être utilisée pour des mesures<br />
d’activité bactéricide et fongicide.<br />
S. aureus / C. albicans / A. niger<br />
Coefficient de Variation (log) < 5% pour échantillons fortement ou faiblement contaminés.<br />
Recouvrement de 100% +/- 30% jusqu’à un facteur de dilution de 5 log.<br />
(Inoculum de départ : 6-7 log)<br />
Signal proportionnel à la quantité de germes dans 4 matrices Allergan et 4 types d’eau de process.<br />
Signal non proportionnel pour 2 bouillons de culture.<br />
Dépendante du bruit de fond : 100 – 1000 cellules.<br />
Signaux similaires que ce soit entre deux techniciens ou deux lots de réactifs.