La Vague N.4 - A3P
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CONFERENCES<br />
<strong>La</strong> méthode de référence étant la norme AFNOR<br />
EN1040/EN1275, des essais d’activité bactéricide<br />
et fongicide ont été réalisés en parallèle sur différents<br />
désinfectants.<br />
Les spécifications attendues pour la norme AFNOR<br />
sont exprimées en terme de réduction logarithmique<br />
de la concentration en cfu/ml dans le produit.<br />
Pour la méthode alternative, les résultats obtenus<br />
sont exprimés en rlu/ml, il est donc nécessaire d’établir<br />
la correspondance entre une valeur en cfu et<br />
une valeur en rlu.<br />
Les correspondances pour les germes utilisés sont :<br />
Staphylococcus aureus : une réduction en cfu/ml de<br />
5 log correspond à une réduction en rlu/ml de 4 log.<br />
Candida albicans : une réduction en cfu/ml de 4 log<br />
correspond à une réduction en rlu/ml de 3.8 log.<br />
Les premiers essais concernent 4 produits monoactifs<br />
:<br />
• Deux (2) alcools : Isopropanol 70% et l’Ethanol<br />
70%<br />
• Un (1) oxydant : Le peroxyde d’hydrogène H2O2<br />
30%<br />
• Un (1) halogéné chloré : Hypochlorite de sodium<br />
«Eau de Javel» 2.5%<br />
Ces 4 produits sont testés à différentes dilutions :<br />
100%, 50% et 25% et un contrôle négatif (NaCl<br />
0.9%) est testé en parallèle.<br />
L’effet bactéricide est mesuré après un temps de<br />
contact de 5 minutes contre 10 minutes pour l’effet<br />
fongicide.<br />
Les résultats obtenus montrent que sur les 24<br />
essais réalisés au total, une équivalence des résultats<br />
de l’ordre de 83% est observée.<br />
Pour les résultats divergents (26%), dans tous les<br />
cas, la méthode par ATP bioluminescence<br />
démontre qu’une concentration en désinfectant<br />
plus importante est nécessaire pour avoir un effet<br />
bactéricide/fongicide dans les spécifications par<br />
rapport à la méthode classique.<br />
De ce fait, en tenant compte des résultats obtenus<br />
en ATP bioluminescence on maximalise l’effet bactéricide/fongicide<br />
du produit.<br />
De plus, la méthode alternative permet d’obtenir<br />
des résultats en moins de 4 heures au lieu de 24 à<br />
72h pour la méthode classique.<br />
Essais de cinétique antimicrobienne sur un<br />
mélange poly-actif commercial :<br />
Des cinétiques d’activité sont effectuées sur deux<br />
produits pour déterminer leur action bactéricide<br />
et fongicide en présence de Staphylococcus<br />
aureus et Candida albicans.<br />
Un témoin positif, hypochlorite à 2.5% est testé en<br />
parallèle.<br />
Alors que le témoin donne un résultat attendu,<br />
c’est-à-dire un effet bactéricide et fongicide conséquent<br />
(>4 log de réduction log. en rlu/ml), les deux<br />
produits commerciaux donnent en rlu/ml des<br />
résultats non satisfaisants puisqu’on ne dépasse<br />
pas la réduction logarithmique de 3 log, et cela<br />
après un temps de contact de 30 minutes.<br />
Si on teste ces mêmes produits par la méthode de<br />
référence (AFNOR) ces produits passent les critères<br />
attendus.<br />
Ce qui voudrait donc signifier que l’ATP bioluminescence<br />
permet de déterminer comme la méthode<br />
classique une action bactéricide destructrice de<br />
la membrane bactérienne (cf résultats du témoin<br />
positif), mais elle permet de différencier une<br />
action moins destructrice puisque l’on va pouvoir<br />
détecter des germes qui sont encore présents mais<br />
dont la membrane est fortement altérée au point<br />
de libérer son ATP intracellulaire (signal obtenu<br />
en rlu) et dans l’incapacité de se multiplier et de<br />
former une colonie (résultats obtenus en cfu).<br />
Conclusion :<br />
<strong>La</strong> méthode par ATP bioluminescence passe les<br />
critères de validation de PDA et s’avère être une<br />
méthode simple, rapide, avec des limites variables<br />
suivant le microorganisme (100-100 cellules) permettant<br />
cependant de détecter de forte concentrations<br />
de germes (106 – 108 cellules)<br />
Dans le cadre d’une recherche d’activité bactéricide<br />
/ fongicide, le Pall Chek permet au delà de la<br />
simple recherche d’activité germicide, de définir si<br />
le mode d’action du désinfectant passe par une<br />
destruction complète du germe (lyse de la membrane)<br />
ou par une altération de la membrane inhibant<br />
ainsi sa multiplication, suivi de sa mort.<br />
Dans le cadre par exemple d’une recherche de<br />
désinfectants pour une salle propre, ce genre de<br />
données peut jouer un rôle important dans le choix<br />
à effectuer. ■<br />
Michèle Vialette<br />
michele.vialette@pasteur-lille.fr<br />
Evaluation de<br />
l’utilisation de souches<br />
d’Escherichia coli<br />
O157 :H7 marquées<br />
à la GFP (Green<br />
Fluorescent Protein)<br />
en milieu liquide et sur<br />
produit alimentaire<br />
Michèle VIALETTE,<br />
Institut Pasteur de Lille<br />
Dans l'industrie agro-alimentaire,<br />
il est important de connaître les écosystèmes<br />
bactériens présents dans les matières premières<br />
et dans les produits finis, et de maîtriser<br />
leur développement au cours des différentes étapes<br />
de fabrication. Sont en particulier très surveillés<br />
les micro-organismes pathogènes pour le<br />
consommateur, comme Listeria, Salmonella, etc.<br />
En conséquence, les industriels étudient leurs processus<br />
de fabrication, et l'influence qu'ils peuvent<br />
avoir sur le développement d'un organisme contaminant<br />
présent dans une matière première. Les<br />
tests réalisés pour mesurer ces effets sont nommés<br />
"challenge-tests".<br />
Le principe du «challenge-test» est d'introduire de<br />
façon expérimentale un micro-organisme donné,<br />
dans une matière première donnée, et d'en observer<br />
le comportement au cours d'un processus de<br />
fabrication. Néanmoins, ce type d'expérience<br />
nécessite de pouvoir identifier l'organisme considéré<br />
dans la flore naturelle de la matière utilisée,<br />
et surtout de le dénombrer afin de mesurer sa<br />
croissance ou sa décroissance au cours de la fabrication.<br />
Cette identification peut poser des difficultés<br />
si l'organisme introduit possède des "proches<br />
parents" dans la matière première (par exemple :<br />
introduction d'un sérotype particulier<br />
d'Escherichia coli dans un produit contenant des<br />
coliformes), la spécificité de la détection pouvant<br />
devenir très difficile, voire impossible. Il est alors<br />
intéressant d'avoir des souches génétiquement<br />
modifiées, présentant un caractère singulier qui,<br />
par conséquent, les rende distinguables de leurs<br />
"proches parents".<br />
Ainsi, des souches d'Escherichia coli O157:H7,<br />
vérotoxinogènes, ont été génétiquement modifiées<br />
: les gènes codant pour la protéine verte fluorescente<br />
de la méduse Aequorea victoria ont été<br />
introduits (par transformation plasmidique), leur<br />
conférant une fluorescence naturelle permettant<br />
une numération spécifique, sans aucune préparation<br />
particulière de l’échantillon. Ces souches sont<br />
alors aisément utilisables dans le cadre de "challenge-tests".<br />
En effet, le caractère GFP les distingue<br />
de leurs éventuels homologues naturels, et de<br />
plus permet un dénombrement de façon fiable et<br />
rapide.<br />
Cette étude a permis de vérifier d’une part, que la<br />
transformation plasmidique n’influençait pas la présence<br />
des gènes de vérotoxines (facteurs déterminants<br />
de la pathogénicité des souches), et d’autre<br />
part, que ce marquage n’influençait pas les caractéristiques<br />
de croissance de la bactérie en fonction de<br />
différents facteurs : la température, le pH, l’activité<br />
de l’eau. <strong>La</strong> stabilité du plasmide a été démontrée<br />
quel que soit l’environnement (en milieu liquide ou<br />
sur produit alimentaire), et dans des conditions de<br />
variations brusques de température. ■<br />
7<br />
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LA VAGUE - REVUE DE LIAISON DES ADHÉRENTS DE L’ASSOCIATION <strong>A3P</strong>. • <strong>A3P</strong> ASSOCIATION, BP 20116 45201 MONTARGIS • DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : GÉRARD RUMPLER, PRÉSIDENT DE L’ASSOCIATION <strong>A3P</strong> •<br />
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