10.07.2015 Views

Avril 2013 - Le système de riziculture intensive - IED afrique

Avril 2013 - Le système de riziculture intensive - IED afrique

Avril 2013 - Le système de riziculture intensive - IED afrique

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

avec une cinquantaine <strong>de</strong> paysans. Bienqu’ayant montré <strong>de</strong>s résultats prometteurs,l’expérience était restée limitée. Elle avaitnéanmoins permis <strong>de</strong> former une équipe<strong>de</strong> techniciens agricoles compétents surles métho<strong>de</strong>s du SRI, posant les bases pourl’avenir.Depuis 2009, CODEGAZ, association humanitaire<strong>de</strong>s salariés <strong>de</strong> l’entreprise françaiseGDF SUEZ, met en œuvre <strong>de</strong>s programmes<strong>de</strong> SRI au Cambodge et à Madagascar.Cherchant à développer un projet <strong>de</strong> SRIau Burkina Faso, CODEGAZ a pris connaissance<strong>de</strong>s conditions particulières à Bamaqui se prêtaient à la mise en place d’unprogramme <strong>de</strong> formation au SRI.Pour remédier aux difficultés rencontréespar les riziculteurs <strong>de</strong> Bama, CODEGAZs’est liguée avec AMAPAD (AssociationMawouro-bi pour la Promotion <strong>de</strong> l’AgricultureDurable), association burkinabé aveclaquelle elle met au point un programme<strong>de</strong> formation et <strong>de</strong> suivi-accompagnementà <strong>de</strong>stination <strong>de</strong>s paysans <strong>de</strong>s 8 quartiers<strong>de</strong> Bama, constitué <strong>de</strong> 2 volets : un voletSRI et un volet maraichage biologique. <strong>Le</strong>SRI visait à augmenter la production rizicoleet le maraichage à accroître la productionvivrière tout en améliorant les sols<strong>de</strong> manière naturelle. L’avantage d’unedémarche faisant appel aux techniques duSRI et du maraichage biologique est qu’ellepermet <strong>de</strong> répondre aux défis locaux grâceà un transfert <strong>de</strong> connaissances techniquesfaisant appel uniquement aux ressourcesdont disposent les paysans.CODEGAZ, a détecté la zone et les acteurspour pouvoir mettre en place le projet. Ellea configuré le projet et précisé ses objectifs,mis en place avec AMAPAD le contenu<strong>de</strong> la formation, et a recherché les bailleurspour financer le projet.Elément central du projet, l’équipe <strong>de</strong>formateurs <strong>de</strong> l’association AMAPAD estconstituée <strong>de</strong> 3 techniciens agricoles chevronnés.Formée aux techniques du SRIet du maraichage biologique, c’est cetteéquipe, dirigée par M. Pierre BELEM, quidispense les formations théoriques et pratiques,assure le suivi et l’accompagnementpersonnalisé auprès <strong>de</strong>s paysans.Autre acteur important, l’Union <strong>de</strong>s CoopérativesRizicoles <strong>de</strong> Bama (UCRB), qui joueun rôle important dans la mobilisation <strong>de</strong>spaysans et le choix <strong>de</strong>s participants.Objectifs et résultatsattendus du projetEn termes d’objectifs, le projet vise àaugmenter la sécurité alimentaire, luttercontre la pauvreté, et préserver les ressourcesnaturelles et l’environnement.Pour ce faire, CODEGAZ et AMAPAD ontmisé sur un programme <strong>de</strong> formation auxtechniques innovatrices du SRI et du maraichagebiologique.Afin <strong>de</strong> répondre au premier objectif d’accroissement<strong>de</strong> la sécurité alimentaire, ons’est tout d’abord fixé comme but <strong>de</strong> disséminerles techniques à un large nombre <strong>de</strong>paysans tout en tenant compte <strong>de</strong>s moyenslimités du projet. Premier objectif : obtenirun nombre minimum <strong>de</strong> paysans forméset appliquant les techniques apprises duSRI et du maraichage biologique dansleurs champs. Pour le SRI, l’objectif visé est<strong>de</strong> former en trois ans 200 riziculteurs dontau moins 80% pratiqueront le SRI.En outre, on s’est fixé l’objectif <strong>de</strong> dépasser10% <strong>de</strong> superficie cultivée en SRI par rapportà la surface totale <strong>de</strong> la zone rizicole<strong>de</strong> Bama. Une augmentation significativedu ren<strong>de</strong>ment à l’hectare fait égalementpartie <strong>de</strong>s résultats attendus, soit un doublement<strong>de</strong>s ren<strong>de</strong>ments par rapport auren<strong>de</strong>ment en culture traditionnelle.<strong>Le</strong> projet prévoit également <strong>de</strong> former uncertain nombre <strong>de</strong> paysans-relais qui aurontsubi une formation approfondie, quiau terme <strong>de</strong> celle-ci seront capables <strong>de</strong>former leurs collègues riziculteurs et maraichers,et sur qui les équipes d’AMAPADpourront s’appuyer pour assurer une formationplus large et plus enracinées dansle temps <strong>de</strong>s paysans <strong>de</strong> la région. Ainsi,les techniques du SRI et du maraichagebiologique pourront être disséminées plusefficacement au sein <strong>de</strong> la population <strong>de</strong>spaysans <strong>de</strong> Bama.Pour répondre à l’objectif <strong>de</strong> lutte contrela pauvreté, le projet vise le résultat d’uneaugmentation du nombre <strong>de</strong> famillesayant enregistré un accroissement <strong>de</strong>srevenus grâce à la revente <strong>de</strong>s surplussur les marchés locaux. En outre, grâce auSRI notamment, on attend également laréduction <strong>de</strong>s coûts <strong>de</strong> productionConcernant la préservation <strong>de</strong>s ressourcesnaturelles et <strong>de</strong> l’environnement, celle-cise traduit par la réduction sensible <strong>de</strong> l’utilisation<strong>de</strong>s ressources en eau nécessairespour la pratique du SRI, mais aussi par lapréservation <strong>de</strong>s sols par l’usage d’engraisbiologiques (compost).Déroulement et contenu <strong>de</strong>la formationA la fin <strong>de</strong> la saison sèche 2012, <strong>de</strong>s réunionsd’information et <strong>de</strong> sensibilisationont été tenues au niveau <strong>de</strong>s 8 coopératives<strong>de</strong> quartier <strong>de</strong> Bama, afin d’informerles responsables <strong>de</strong>s coopératives, les riziculteurset les maraichers sur les activitésdu projet à venir. C’est aussi durant cettepério<strong>de</strong> que l’on a procédé à l’inscription<strong>de</strong>s paysans participants à la formation SRI.<strong>Le</strong> contenu <strong>de</strong> la formation a été conçuavec l’équipe <strong>de</strong>s formateurs d’AMAPADafin <strong>de</strong> permettre le renforcement <strong>de</strong>scapacités <strong>de</strong>s producteurs pour répondreaux défis <strong>de</strong> la situation spécifique à Bamapar la maîtrise <strong>de</strong>s techniques du SRI et dumaraichage, mais également <strong>de</strong> la gestion<strong>de</strong> l’eau, l’amen<strong>de</strong>ment et la protection<strong>de</strong>s sols par <strong>de</strong>s techniques naturelles. <strong>Le</strong>projet prévoit la mise en place <strong>de</strong> champsécoles,outils important pour la démarchepédagogique car c’est sur ces champs quesont effectuées les formations théoriqueset pratiques avant d’être dupliquées dansles parcelles <strong>de</strong>s participants.Plus spécifiquement, la formation auxtechniques du SRI contient un module<strong>de</strong> formation théorique et un module <strong>de</strong>formation pratique, mais également <strong>de</strong>smodules <strong>de</strong> formation consacrés aux techniques<strong>de</strong> compostage, à la préparation<strong>de</strong>s sols, la mise en place <strong>de</strong>s pépinières, àla gestion <strong>de</strong> l’eau.De son côté, la formation au maraichagebiologique comporte, outre <strong>de</strong>s modules<strong>de</strong> formation au maraichage, <strong>de</strong>s sessions<strong>de</strong> formation sur la mise en place <strong>de</strong>s pépinières,la préparation <strong>de</strong>s sols, et les semiset repiquage. Un module d’économie agricoleest également dispensé aux paysans.Pendant la durée <strong>de</strong> la formation au SRIet au maraichage, les participants ne sontpas laissés seuls livrés à eux-mêmes. Ilssont accompagnés tout au long du processusgrâce à un suivi et un appui techniquespersonnalisés, ainsi qu’à <strong>de</strong>s tests<strong>de</strong> niveau. En outre, les formateurs utilisentla métho<strong>de</strong> participative qui permetaux agriculteurs d’échanger et <strong>de</strong> partagerentre eux leurs expériences en SRI et enmaraichage.Autre dispositif du projet, les visites commentées.Ce sont <strong>de</strong>s journées porteouvertes à l’occasion <strong>de</strong>squelles on invitele public (administration, coutumiers, religieux,producteurs, autres villages, communes,médias, écoles) à visiter les CEPafin <strong>de</strong> voir les réalisations du projet. Cesjournées d’échange et <strong>de</strong> partage d’expériencespermettent <strong>de</strong> mobiliser la populationet <strong>de</strong> faire connaître le SRI et sesavantages.En termes <strong>de</strong> dépenses, il faut prévoirl’in<strong>de</strong>mnisation <strong>de</strong>s formateurs car ce sonteux qui assurent le suivi personnalisé <strong>de</strong>spaysans et les encouragent tout au long<strong>de</strong> la campagne. Il faut également prévoirun investissement dans le matérielagricole, tel que les houes rotatives (pourle sarclage), les charrettes et les brouettes(pour le transport du compost), ainsi queles charrues pour la préparation du sol. Cepoint est important car le matériel agricoleest un facteur d’encouragement importantpour la mise en œuvre <strong>de</strong>s nouvelles pratiques.Une première campagneprometteuseLa première campagne 2012 a été prometteusecar elle a permis d’enregistrer lesrésultats suivants concernant le volet SRI :7

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!