metropole 7 mars-avril 06.pdf - Angers Loire Métropole

L’info MétropoleL E P O I N TQuant au centre-ville d’Angers, l’objectif restebien d’offrir d’autres alternatives à la voiture. Certainesexistent déjà avec succès, comme la créationde VéloCité (prêt de vélos). Avant même lamise en service du tramway, la Ville réorganise lestationnement en sous-sol et en surface. Dans lemême temps, la Ville d’Angers aménage six parkingsgratuits connectés aux bus aux entrées deville, et situés à moins d’une dizaine de minutesde l’hyper centre. De même, des études sontd’ores et déjà lancées pour imaginer le réseau desbus tel qu’il devra fonctionner dès la mise en servicedu tramway (lire ci-dessous).L’urgence est de mise. Pour preuve : dans lecentre-ville d’Angers, la moitié des voitures parcourentmoins de 3 km par jour : “Ce sont cesautomobilistes que nous voulons amener à utiliserles transports en commun”, précise-t-on à ladirection Déplacements, Transports et Voirie. Demême, une voiture sur deux ne fait que passer parle centre-ville, sans intention de s’y arrêter.“Autrefois, les va-et-vient en voiture se limitaientaux trajets boulot-dodo. Aujourd’hui les modes devie, les loisirs, les jours RTT génèrent des déplacementsdiffus, dans le temps et dans l’espace.”En 2015, la situation n’en sera que plus alarmanteet la population à se déplacer plus nombreuse.“La voiture ne devra plus s’imposer à l’intérieurdes villes. À nous d’offrir des solutions :les bus, le tramway et une deuxième ligne, quideviendra vite une nécessité”, poursuit RaymondPerron (lire interview ci-contre). Un moyen detransport à forte capacité comme le tramway nesuffira pas. La collectivité devra aussi organiser ledéplacement des personnes isolées (jeunes oupersonnes âgées, par exemple). “Les Cotraxis(taxis collectifs) répondent déjà à cette demandeen desservant 22 communes”, poursuit AndréDespagnet, vice-président chargé des transports.Après 2015 ? : “Dans toutes les agglomérations,c’est sous la pression des usagers que ladeuxième ligne de tramway se réalise”, conclutJean-Claude Antonini. Après l’axe nord-sud, ilfaudra donc penser à desservir l’axe ouest-est,objet du désir des maires de Trélazé et Saint-Barthélemyd’Anjou. Tout comme un groupe d’habitantsdu quartier nord-est d’Angers, à Monplaisir,qui a envoyé un courrier à Angers Loire Métropole.Nathalie MaireQUESTIONS ÀAndré Despagnet, vice-président chargé des transports en communLe réseau des bus va-t-il être modifié avantl’ouverture de la première ligne de tramwayafin d’anticiper le changement que celui-ciapportera aux déplacements dansl’agglomération ?Le tramway remplacera un certain nombre delignes de bus et s’accompagnera effectivementd’une refonte du réseau. Mais il n’est pasquestion de le faire avant la mise en service de lapremière ligne de tramway. Une restructurationaujourd’hui serait forcément suivie d’une autreen 2009, et augmenterait donc le risque d’uneérosion de notre clientèle actuelle.Comment se fera l’articulation entre le bus etle tramway ?Il est encore difficile de le dire avec précisionaujourd’hui. Ce travail ne peut pas se déciderarbitrairement à partir du plan du réseau. Nousnous appuierons sur une enquête, appelée“origine-destination” : il s’agit tout simplementd’interroger les usagers sur leurs parcours, afinde cerner au mieux leurs besoins. Ensuiteseulement nous pourrons envisagerl’articulation entre les bus et le tram, en faisanten sorte de ne pas déstabiliser un réseau quifonctionne bien aujourd’hui.6MÉTROPOLE | mars - avril 2006 | N°7Albert.Sur le trajet des lignes de bus remplacées par letramway, il n’y aura bien sûr aucun problème.Pour les autres, l’enjeu consiste à trouver lesbonnes correspondances, sans allonger letemps de parcours. Il est indispensable d’éviterau maximum ce que nous appelons dans notrejargon les “ruptures de charge” : les étudesdémontrent qu’une correspondance entraîneune perte de 30 % de clientèle, deuxcorrespondances 70 % ! À nous de trouver lessolutions qui permettront au plus grand nombred’être satisfait. Ce travail sera mené par ladirection transports d’Angers Loire Métropole etl’exploitant de la Cotra, Kéolis.Comment voyez-vous les transports encommun de l’agglomération dans dix ans ?Nous aurons à la fois plus de voyageurs àles utiliser et plus de marche à pied parce quenous aurons réussi à limiter l’usage del’automobile. C’est une tendance de fond quenous allons accompagner et qui modifiera nosmodes de vie.