Magmatisme : la «kersantite» <strong>de</strong> Parensart (η)Origine du nom : <strong>le</strong> nom <strong>de</strong> «kersantite» a été choisi parA N T E N (1913) pour <strong>le</strong>s intrusionsmagmatiques découvertes par Fourmarierpar analogie à une variété <strong>de</strong> lamprophyredécrite par BARROIS (1886-87) à Kersantonen France, village du Département duFinistère situé en face <strong>de</strong> la ra<strong>de</strong> <strong>de</strong> Brest.L’activité magmatique se manifeste dans la région par<strong>de</strong>s filons intrusifs (dykes) qui aff<strong>le</strong>urent principa<strong>le</strong>ment dans ceque FOURMARIER (1911b) appel<strong>le</strong> la «6 ème tranchée duvicinal» <strong>de</strong> Sainte-Céci<strong>le</strong> à Muno, entre <strong>le</strong>s fermes <strong>de</strong> Parensartet la Goutel<strong>le</strong> <strong>de</strong>s Maques.Parmi la petite dizaine <strong>de</strong> dykes répertoriée sur cetronçon (ANTEN, 1913, HACQUAERT, 1928, 1936, GODEFROID &CRAVATTE, 1999), on en repère aisément quatre plus fréquemmentsur <strong>le</strong> flanc nord <strong>de</strong> la tranchée.Ils n’existent que sous <strong>de</strong>ux variétés différentes probab<strong>le</strong>mentapparues à <strong>de</strong>s époques et <strong>de</strong> sources différentes. Lapremière variété, la plus connue, désigne <strong>le</strong> dyke <strong>le</strong> plusocci<strong>de</strong>ntal situé sur <strong>le</strong>s <strong>de</strong>ux côtés <strong>de</strong> la tranchée, à l’interfluve<strong>de</strong> la Goutel<strong>le</strong> <strong>de</strong>s Maques et du ruisseau <strong>de</strong> Remy.De quelques décimètres d’épaisseur, ce dyke gît enposition subhorizonta<strong>le</strong> au sein <strong>de</strong> la «cornéite» <strong>de</strong> la Formation<strong>de</strong> Mondrepuis. C’est une variété <strong>de</strong> lamprophyre porphyrique àmatrice microtrachytique mélanocrate (HACQUAERT, 1928). Lesphénocristaux sont composés <strong>de</strong> plagioclase (oligoclase) pluricentimétrique,<strong>de</strong> biotite et <strong>de</strong> calcite et la pâte renferme <strong>de</strong>smicrolithes <strong>de</strong> plagioclase, calcite, quartz, biotite, apatite,zircon, chlorite et pyrite (STENMANS, 1978).On découvre non loin, 275 m à l’est <strong>de</strong> ce <strong>de</strong>rnier, lasecon<strong>de</strong> variété <strong>de</strong> kersantite, plutôt verdâtre, altérée et souventenvahie <strong>de</strong> vacuo<strong>le</strong>s. El<strong>le</strong> renferme <strong>de</strong>s phénocristaux <strong>de</strong> calciteet <strong>de</strong> kaolin, sans doute issus <strong>de</strong> l’altération hydrotherma<strong>le</strong> duplagioclase (HACQUAERT, 1928).Épais <strong>de</strong> 3 à 4 m, ce dyke se dresse en position vertica<strong>le</strong>dans une direction sensib<strong>le</strong>ment nord-sud. Ses prolongementsprobab<strong>le</strong>s aff<strong>le</strong>urent à plus <strong>de</strong> 500 m au nord et au sud <strong>de</strong> latranchée, sous la forme <strong>de</strong> débris <strong>de</strong> roches vacuolairesdisséminés sur <strong>le</strong>s flancs <strong>de</strong> la Goutel<strong>le</strong> <strong>de</strong>s Maques et sonvallon adventif, et par un pointement timi<strong>de</strong> dans <strong>le</strong> ruisseau <strong>de</strong>Rembufa.Ces dykes, contrairement aux représentations <strong>de</strong>BEUGNIES (1988), ne présentent apparemment aucune directionprédéterminée.16
Certains auteurs (FOURMARIER, 1911b, HACQUAERT,1928, B E U G N I E S, 1976, D A R I M O N T, 1989)attribuent l’ensemb<strong>le</strong> <strong>de</strong> ces phénomènes intrusifs à une montéeen profon<strong>de</strong>ur d'un réservoir magmatique. Ce <strong>de</strong>rnier aurait joué<strong>le</strong> rô<strong>le</strong> <strong>de</strong> «point chaud» dans un environnement métamorphiquerégional préexistant et serait responsab<strong>le</strong> du métamorphisme <strong>de</strong>contact à l’origine <strong>de</strong> la «cornéite» <strong>de</strong> la Formation <strong>de</strong> Mondrepuis.Le rô<strong>le</strong> <strong>de</strong> ce réservoir magmatique est aujourd’huiminimisé et relégué au second plan selon d’autres auteurs(STENMANS, 1978, BEUGNIES, 1986).Âge : sans pouvoir être fixé à ce jour, l’âge <strong>de</strong> la venue <strong>de</strong>sintrusions magmatiques <strong>de</strong> Parensart est encore sujet àcontroverse. GOFFETTE (1991) et GOFFETTE et al. (1990),sans préjuger <strong>de</strong> <strong>le</strong>ur âge en particulier, attribuent un âgedévonien basal aux filons magmatiques mis en place dans<strong>le</strong>s sédiments dévoniens du Massif <strong>de</strong> Rocroi voisin et enAr<strong>de</strong>nne méridiona<strong>le</strong> en général. Ce magmatisme pourraitcaractériser un épiso<strong>de</strong> <strong>de</strong> distension intracontinenta<strong>le</strong> dusoc<strong>le</strong> en marge méridiona<strong>le</strong> du Continent <strong>de</strong>s Vieux GrèsRouges et la formation d’un bassinsédimentaire dévono-carbonifère, phénomènes quiauraient perduré jusqu’au Dévonien moyen à supérieur.ANTEN (1913) date ces intrusions, apparemment nonplissées, au Permo-Trias, contemporaines <strong>de</strong>s kersantitesbretonnes sans pour autant <strong>le</strong>ur attribuer un lien <strong>de</strong>parenté.Pour en savoir plus : BEUGNIES & CHAVPEYER (1981)Formation d’Habay (HAB)Origine du nom : Communes <strong>de</strong> Habay-la-Vieil<strong>le</strong> et Habay-la-Neuve <strong>de</strong> la province <strong>de</strong> Luxembourg. Nomattribué par BOULVAIN et al (2000).Prédominance <strong>de</strong> conglomérat à éléments peu émousséset non triés <strong>de</strong> quartzite et <strong>de</strong> quartz blanc ou <strong>de</strong> phylla<strong>de</strong>d’origine dévonienne et <strong>de</strong> dimensions pisaires à pugilaires. Ceséléments sont noyés dans une matrice dolomitique, <strong>de</strong> grèsdolomitique, parfois sab<strong>le</strong>ux, ou dans un ciment d’anhydrite.Cet ensemb<strong>le</strong> est accompagné <strong>de</strong> passées <strong>de</strong> dolomie d’aspectcarié, plus rarement <strong>de</strong> sab<strong>le</strong> vert et d’argi<strong>le</strong> bigarrée. Lacou<strong>le</strong>ur dominante <strong>de</strong> la formation est rosâtre, parfois rougebrique ou lie-<strong>de</strong>-vin.17
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