10.07.2015 Views

La Lettre de la franchise - Simon Associés

La Lettre de la franchise - Simon Associés

La Lettre de la franchise - Simon Associés

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

FRANCHISERéseaux concurrents et expertise in futurum(Cass. civ. 2 ème , 7 mai 2008, pourvoi n 07-14.858)Une affaire récente, opposant <strong>de</strong>ux réseaux <strong>de</strong> distributionconcurrents développant leur activité au moyen <strong>de</strong> contrats<strong>de</strong> <strong>franchise</strong>, conduit à s’interroger sur les conditions danslesquelles une partie peut être autorisée en justice, par voie<strong>de</strong> requête (donc à l’insu <strong>de</strong> l’autre), à faire procé<strong>de</strong>r à <strong>de</strong>smesures dites « d’instruction », <strong>de</strong>stinées à lui apporter leséléments <strong>de</strong> preuve qui lui font défaut pour engager uneprocédure au fond. Cette question est connue (v. sur <strong>la</strong>question, F.-L. <strong>Simon</strong>, Droit <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>franchise</strong>, Les PetitesAffiches, 15 novembre 2007, n spécial, page 68, . 283).On le sait, selon l’article 145 du Co<strong>de</strong> <strong>de</strong> procédure civile,« s'il existe un motif légitime <strong>de</strong> conserver ou d'établiravant tout procès <strong>la</strong> preuve <strong>de</strong> faits dont pourrait dépendre<strong>la</strong> solution d'un litige, les mesures d'instruction légalementadmissibles peuvent être ordonnées à <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> toutintéressé, sur requête ou en référé ».Il résulte <strong>de</strong> <strong>la</strong> combinaison <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux textes que <strong>de</strong> tellesmesures d’instruction ne peuvent être prises sur requête quesous <strong>la</strong> double condition qu'il y ait urgence et que lescirconstances exigent qu'elles ne soient pas prisescontradictoirement. <strong>La</strong> règle avait encore récemment étérappelée par les juridictions du fond (CA Caen 29 mars2007, inédit, RG n 05/399) ; elle vient d’être réaffirmée le 7mai 2008 par <strong>la</strong> <strong>de</strong>uxième chambre civile <strong>de</strong> <strong>la</strong> Cour <strong>de</strong>cassation, par cet arrêt <strong>de</strong> principe, publié au Bulletin <strong>de</strong>sarrêts <strong>de</strong> <strong>la</strong> Cour <strong>de</strong> cassation, qui souligne : « Mais attenduque c'est par une exacte application <strong>de</strong>s articles 145 et 875du co<strong>de</strong> procédure civile, que <strong>la</strong> cour d'appel a retenu que <strong>la</strong><strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> mesures d'instruction ne pouvait être accueilliesur requête qu'à <strong>la</strong> double condition qu'il soit justifié <strong>de</strong>l'urgence <strong>de</strong>s mesures sollicitées et <strong>de</strong> l'existence <strong>de</strong>circonstances autorisant une dérogation au principe <strong>de</strong> <strong>la</strong>contradiction ».Par ailleurs, l’article 875 du même Co<strong>de</strong> précise que « leprési<strong>de</strong>nt peut ordonner sur requête, dans les limites <strong>de</strong> <strong>la</strong>compétence du tribunal, toutes mesures urgentes lorsqueles circonstances exigent qu'elles ne soient pas prisescontradictoirement ».On n’oubliera pas enfin que, dans tous les cas (requête ouréféré), trois conditions <strong>de</strong>meurent requises pour qu’unemesure d’instruction soit autorisée : le <strong>de</strong>man<strong>de</strong>ur doit agiravant tout procès, justifier d’un motif légitime, et solliciter<strong>de</strong>s mesures présentant une utilité probatoire.PERSONNES ET PATRIMOINERéduction d'impôt au titre <strong>de</strong>s investissements dans les PME(D. n 2008-336, 14 avr. 2008 : JO 15 avr. 2008, p. 6216 ; Instr. fisc. 11 avr. 2008 : BOI 7 S-3-08)Le décret n 2008-336 du 14 avril 2008, re<strong>la</strong>tif à <strong>la</strong>réduction d'impôt <strong>de</strong> solidarité sur <strong>la</strong> fortune (ISF) prévue àl'article 885-0 V bis du Co<strong>de</strong> général <strong>de</strong>s impôts, aux termesduquel une réduction d'ISF peut être accordée au titre <strong>de</strong>ssouscriptions au capital <strong>de</strong>s PME, aux parts <strong>de</strong> fondsd'investissements <strong>de</strong> proximité, <strong>de</strong> fonds communs <strong>de</strong>p<strong>la</strong>cement dans l'innovation et <strong>de</strong> fonds communs <strong>de</strong>p<strong>la</strong>cement à risque, vient d’être publié au JO du 15 avril.Ce texte insère les articles 299 septies et 299 octies àl'annexe III au CGI.Une instruction du 11 avril 2008 contenant un commentaired'ensemble <strong>de</strong> <strong>la</strong> réduction d'ISF au titre <strong>de</strong>sinvestissements dans les PME a par ailleurs été publiée (BOI7 S-3-08). Cette instruction fixe au 11 mars 2008 l’entrée envigueur du dispositif autorisé par <strong>la</strong> Commissioneuropéenne (Comm. CE, communiqué IP/08/434, 12 mars2008), ce qui constitue donc une mesure <strong>de</strong> faveur parrapport à celle résultant du décret prévu par <strong>la</strong> loi <strong>de</strong>finances rectificative pour 2007, qui prévoyait une entrée envigueur au 16 avril (v. pour une analyse, notre « LibrePropos », page 2).<strong>La</strong> <strong>Lettre</strong> du Cabinet SIMON ASSOCIES – Mai 2008 – Page 6

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!