spécial triL’ÉPREUVE DU BAC<strong>Le</strong> pli est pris. Depuis 2001, les Alpicois ont appris à trier leurs déchets ménagers et le font sansétat d’âme et avec application. <strong>Le</strong>s tonnages de produits recyclables ont été multipliés parquatre en huit ans. Reste maintenant à poursuivre l’effort et à améliorer la qualité du tri pourle rendre vraiment efficace.<strong>Le</strong> guide du tri 2009, distribué dans vos boîtes aux lettres en avril,reprend de façon claire et synthétique toutes les consignes pourbien trier. Un aide-mémoire que vous pouvez retrouver sur notresite internet, rubrique Au quotidien / Environnement / Propreté.MonsieurPoubelle,préfet de la Seinequi imposa sa trouvailleen 1884, n’enreviendrait pas ! Lapoubelle unique oùs’entassaient toutesnos ordures ménagères a disparu. Pour 95 %des Français, le tri de leurs déchets dans desconteneurs sélectifs est devenu en une décennieun geste spontané du quotidien que mêmeles jeunes enfants pratiquent sans grandepeine. Nous avons tous pris conscience del’énorme impact écologique de notreconsommation sur l’avenir de notre belle planètebleue. Plutôt bons élèves, les Alpicoisont néanmoins des efforts à faire pouraméliorer la quantité et surtout la qualitéde leur collecte sélective.Rien de difficile en soi dans le tri.<strong>Le</strong> bac jaune recueille tout ce quise recycle : bouteilles et flaconsen plastique, boîtes enmétal ou en carton, briques,journaux et magazines. <strong>Le</strong>bac vert, par homonymie,collecte votre verre, enbouteilles, bocaux oupots sans couvercle.<strong>Le</strong> bac gris à couverclevert est réservéaux végétaux : produitsde la tonte, feuilles mortes, petitsbranchages. Quant à elle, la déchèteriedu SITRU à Carrières-sur-Seine réceptionnevos déchets toxiques, batteries, électroménager,meubles, matelas, gros bois, gravats,ferrailles et autres métaux. Des bacs ycollectent les piles qui peuvent aussi êtredéposées chez votre distributeur habituel ou àl’Hôtel de Ville.Tout le reste doit trouver place dans votre bacà ordures ménagères résiduelles. Celles-citrouveront le chemin de l’usine d’incinérationdu SITRU où elles seront transformées enénergie (chauffage, eau chaude, électricité).dans ce bac jaune, de sac plastique ou de filmplastique d’emballage (du type emballageplastique souple de pack de bouteilles), lespetits emballages en plastique comme les potsde yaourt ou de crème fraîche, ainsi que lesbarquettes en polystyrène. Gros pollueur également,tout ce qui contient des restes,comme les barquettes sales, les couchesculottes, les papiers salis ou gras, les mouchoirsen papier ou autres articles hygiéniques.Tous ces éléments sont à mettre dansle bac des ordures ménagères résiduelles.Rien ne se perd,tout se transforme.Un tri mal fait peut aussi conduire àincinérer une grande quantité d’emballagesqui auraient pu être valorisés. Onne parle pas dans ce cas d’erreur maisplutôt d’omission. En effet, il arrive encoreque certains emballages recyclablesse retrouvent dans le bac des orduresménagères résiduelles. Ces oublis sont unmanque à gagner, à la fois économique,mais aussi écologique,p u i s q u ’ i l sentraînentÀ votre écouteC’est notre conseiller municipal LucBessettes qu’Alain Gournac a chargéde l’important dossier de la propreté.Pour le contacter, vous pouvez lui écrireà l’Hôtel de Ville ou lui envoyer un courrielà : lbessettes@ville-lepecq.frLa chasse aux intrusest ouverte !La grande affaire, c’est donc de distinguerclairement, à la source, ce qui se recycle et cequi va dans le bac à ordures ménagèresrésiduelles. Régulièrement, lesbacs sont analysés afin de faire unemoyenne des erreurs de tri par commune.Notre ville accuse encore17 % d’erreurs qui ont des conséquencestant du point de vue écologiqueque du point de vue économique.Ces méprises pénalisent toute lachaîne de recyclage quand notrebac jaune d’emballages ménagersse trouve pollué par des intrus.Parmi les erreurs les plus fréquemmentrelevées, la présence,la pertede ressources naturelles.Si l’incinération est une valorisationpermettant la production d’énergie sousforme de chaleur et d’électricité, elle détruitou altère les matières recyclables.Pour exemple, les boîtes de conserve ne brûlentpas lors de l’incinération et sont récupéréespour être recyclées. <strong>Le</strong> passage dans lefour leur fait toutefois perdre leur qualité initialeet elles ne peuvent retourner dans la filièreclassique de recyclage. Elles perdent ainsila moitié de la valeur qu’elles ont lorsqu’ellessont récupérées dans les bacs de tri sélectif.(Rappel : même souillées, les boîtes deconserve sont à mettre dans le bac de trisélectif. Elles doivent juste être vidées.)Alors, cherchez l’erreur ! <strong>Le</strong>s Alpicois, déjàbons trieurs, peuvent relever le défi pourobtenir la mention “très bien” à leur épreuvedu bac.Notre ambassadeur du tri Silvio DosSantos répond à toutes vos questionssur la collecte sélective et le tri desdéchets. Vous pouvez le contacter sur laligne spéciale du tri : 01 30 61 19 08.LE PECQ EN SCÈNE ■ mai 2009 ■ page 10
spécial triPOURQUOITRIER ?© SITA Île-de-FranceActivité intense en cabine de tri.© C. Tizzoni - SITRUAprès passage sur la chaîne de tri© C. Tizzoni - SITRU<strong>Le</strong>s balles de carton conditionnées pour envoi au recycleur<strong>Le</strong> chiffredu mois630C’est le tonnage de déchets issus du trisélectif collecté sur la commune du <strong>Pecq</strong>.Chaque Alpicois a donc généré en moyenne38,6 kg (INSEE 99) de déchets recyclables.Une légère baisse de 0,4% par rapport àl’année 2007.Derrière chaque bouteille d’eauminérale se cache un pull polaireou au moins une manche !Il suffit de recycler 15 bouteillesen plastique pour fabriquerce vêtement. Sachantque le plastique est fabriqué àpartir de pétrole, son tri et sonrecyclage permettent donc delimiter l’utilisation de cette ressourcenaturelle non renouvelable.<strong>Le</strong>s bouteilles en plastique dedétergents, de produits d’entretien ou delait, une fois recyclées, se transformeronten bacs à fleurs, arrosoirs, canalisations oupoubelles domestiques. Déchet, tu deviendraspoubelle !Neuf boîtes de conserve recyclées produirontune boule de pétanque. On a vite fait d’avoirla paire ! Avec 250 canettes en alu, c’est unvélo qui sortira de l’usine.<strong>Le</strong> papier, quant à lui, se recycle une dizainede fois. Chaque feuille recyclée fait économiserun litre d’eau, 2,5 Wh d’électricité et 15 gde bois. Dans sa seconde vie, “<strong>Le</strong> <strong>Pecq</strong> enScène”, que ses lecteurs trient scrupuleusement,est transformé en pâte à papier et peutservir à la fabrication de journaux, de cahiersd’écoliers ou de papier toilette.Autre exemple encore, une tonne d’acierrecyclé économise une tonne de minerai defer. Mais le champion toutes catégories durecyclage reste le verre puisqu’il serecycle à l’infini et à 100 %. Même chezles grands parfumeurs, on utilise duverre recyclé pour les précieux flacons !En réduisant les déchets mis en déchargeou incinérés, le compostage et le recyclagelimitent la pollution de l’air, des sols et del’eau, et contribuent à la protection de l’environnementà l’échelle mondiale. Pour sa part,le recyclage des emballages ménagers enacier, aluminium, papier et carton, plastiqueet verre permet d’éviter le gaspillage desmatières premières et des ressources naturellesutilisées pour leur fabrication.<strong>Le</strong> développement de la collecte sélective desemballages ménagers, la réduction de la productiond’emballages à la source et l’achat deproduits recyclés sont autant d’actions quis’inscrivent dans le cadre du développementdurable et qui concernent le plus grandnombre, de la collectivité locale à l’usager, enpassant par les pouvoirs publics, les entreprises,les commerçants et les artisans. <strong>Le</strong>développement durable, c’est à la fois modifierles modes de production, faire évoluer lespratiques globales de consommation et, pourchacun, adapter ses actes au quotidien…Outre un intérêt évident pour l’avenir écologiquedes générations futures, le recyclage aenfin une incidence positive sur l’économie.La collecte sélective, le tri et la valorisationmatière des emballages participent à l’essord’industries innovantes, créent des emplois etlimitent les importations de matières premières.▼ <strong>Le</strong> trajet final de nos déchetsCollectés à notre porte, nos emballages ménagers sont dirigés vers le centre de tri de Gennevilliers,puis acheminés vers les filières de recyclage où ils trouveront un second souffle. <strong>Le</strong> verre passe par laplate-forme de transit du SITRU qui le réexpédie aux recycleurs de verre. <strong>Le</strong>s végétaux sont accueillispar la plate-forme de compostage de Montesson où ils seront transformés en compost ou envoyésdans la filière chauffage bois. Enfin, les ordures ménagères résiduelles sont incinérées dans l’usine duSITRU à Carrières-sur-Seine où elles permettront la production d’électricité et de chaleur.▼ La déchèterie réservée aux particuliersÀ compter du 1 er juin, les camions-bennes ne seront plus autorisés à pénétrer dans l’enceinte de ladéchèterie de Carrières. Seuls les particuliers pourront bénéficier de ses services gratuits à condition dese présenter en personne, munis d’un justificatif de domicile récent et d’une pièce d’identité.page 11 ■ mai 2009 ■ LE PECQ EN SCÈNE