N°305 - Le Pecq

urbanismeNOTRE VILLELe cœur de ville en questionPar délibération du 25 mars 2009, le Conseil municipal du Pecq a voté le principe d’aménagement du cœur deville. Nos élus ont souhaité tracer les grandes lignes de ce que sera ce quartier central dont le devenir est unepréoccupation majeure depuis plusieurs années. Franck Chefdor, maire-adjoint chargé de l’urbanisme, répondaux questions de la Rédaction.Retrouvez la délibération du Conseil municipalsur notre site : www.ville-lepecq.frSi vous souhaitez de plus amples informations,n’hésitez pas à contacter FranckChefdor, maire-adjoint chargé de l’urbanisme,de la circulation et des transports : chefdor.franck@ville-lepecq.frOù en est le projet de centre-ville?En 2007, le PPRI (Plan de Prévention desRisques liés aux Inondations) a été déclaréservitude d’utilité publique, c’est-à-dire qu’ilprévaut sur le Plan d’Occupation des Sols denotre commune.En effet, avec les bouleversements climatiques,les pouvoirs publics redoutent une intensificationdes catastrophes naturelles. Pour éviterles dégâts humains et matériels que la crue dela Seine pourrait causer, on a retenu le niveaudes eaux de la crue centennale de 1901. Or,nombre d’urbanisations des bords de Seineont imperméabilisé les rives du fleuve et renduson écoulement difficile. Aujourd’hui, les pouvoirspublics souhaitent favoriser l’écoulementnaturel et mettre un terme à l’urbanisation desbords de Seine. Les parcelles situées dans lazone retenue pour notre projet de centre-villesont en zone inondable, plus précisément enzone rouge (arrêt de l’urbanisation) et enzone brune (zone de grand écoulement), cequi signifie qu’elles sont directement touchéespar le PPRI.Le PPRI est-il un avantage ou uninconvénient pour Le Pecq ?© B. LesgourguesPourquoi la commune n’intervient-ellepas pour fairedisparaître la blanchisseriequi a pris feu ou la stationservice,aujourd’hui désaffectée?Le PPRI impose de reconstruire àSHON (Surface Hors ŒuvreNette) identique, c’est-à-dire quesi un édifice est détruit, cela entamed’autant la capacité de reconstruction future.On doit donc, même si cela n’est pas toujourstrès esthétique, conserver des constructionsdélabrées. La ville du Pecq doit souffrirun peu pour être belle !Qui achèterait les terrains ?L’Établissement Public Foncier des Yvelines(EPFY) se porterait acquéreur de la totalitédes terrains, ce qui constituerait une seuleentité foncière, élément rendu indispensablepar le PPRI. Le renouvellement urbain faitpartie des domaines d’intervention de cetétablissement public à budget propre. L’EP-FY revendrait ensuite aux entreprises intéressées.Envisager notre fleuve,non pas commeun handicap, mais commeun atout formidable.Qui souhaite s’implanter sur le site ducœur de ville ?L’activité des matériaux de construction enbord de Seine est une activité à ancrage historiquefort au Pecq, d’abord avec les établissementsMollard, puis l’entrepriseMatériaux et Service. Nous tenons d’ailleursà saluer la figure locale qu’est ClaudeMollard pour son implication positive dansce dossier. Il mesure aujourd’hui combienson rôle est crucial pour permettre l’améliorationde la qualité de vie de tous lesAlpicois.Il est tout à fait naturel que l’entrepriseMatériaux et Service puisse continuer àmener son activité au Pecq. Nous pourrionsde surcroît envisager un fret fluvial de sesmarchandises, ce qui s’inscrirait dansl’objectif de développement des axesde transports fluviaux du Grenelle del’Environnement.Une entreprise de “jardinage écologique” estégalement intéressée par le fort potentiel dusite. D’autre part, ce projet d’envergureimpliquerait et dynamiserait le quartier et lecentre commercial des Eaux Vives.Y aura-t-il un lieu de vie comme unrestaurant ou une brasserie au Pecq ?La municipalité souhaite l’intégration d’unmoyen de restauration de qualité qui pourraits’inscrire dans un hôtel, lequel pourrait venirs’implanter sur un autre site de la commune àproximité du cœur de ville.De la même façon, nous envisageons un restaurantsur embarcation, type guinguette, carces établissements fluviaux ont pour originehistorique les bords de Seine. C’est à nous,élus, qu’il revient d’être inventifs pour savoirexploiter le formidable potentiel de notrefleuve !Y aura-t-il, comme sur la rive gauche,une continuité cyclable entre le collègeJean Moulin et le parc Corbière ?Certes, le PPRI est intervenu indépendammentde la volonté municipale et marque la fin desprojets de centre-ville tels qu’ils avaient puêtre esquissés par le passé. Ainsi, les possibilitésde constructions sont réduites (le logement,notamment, est rendu impossible).Cependant nous y voyons un avantage car ceplan implique la préservation d’un cadre naturelet donc le retour vers le fleuve auquel onavait pris l’habitude de tourner le dos au XIX esiècle. Plus généralement, il nous pousse àrevoir notre manière d’envisager le fleuve, nonpas comme un handicap, mais comme unatout formidable. C’est d’ailleurs aussi unenjeu patrimonial pour le Président de notreConseil général. Par la revalorisation desberges et les projets départementaux en matièrede circulation douce à travers le maillagedu territoire, Pierre Bédier entend faire desYvelines un “éco-département”.Nous voulons préserver une largeur de 35mètres permettant d’approcher la Seine,comme au parc Corbière et devant le collègeJean Moulin. Cette coulée verte favoriseraitune promenade cyclable entre les communesvoisines du Port-Marly et du Mesnil-le-Roi,en traversant Le Pecq.Le Conseil général des Yvelines, à travers leSyndicat Mixte Seine et Oise (SMSO), étudieaussi notre projet de passerelle qui pourraitrelier le futur cœur de ville et le Mexique.Elle rapprocherait les infrastructures structurantesde notre ville (gymnase, stade, écoles,collèges, hôtel de ville), mais aussi deux élémentsforts de notre identité : l’activité nautiquedu Yacht-Club et le cœur plus que millénairedu Pecq, Saint Wandrille.Le Pecq est une ville de communication.Ce n’est pas un handicap, c’est un atout formidable!page 7 ■ mai 2009 ■ LE PECQ EN SCÈNE