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ACTUS DAn S l ES é C olES100 élèves sans institsà LangevinmoBiliSationSAprès <strong>le</strong> 31,ren<strong>de</strong>z-vous <strong>le</strong> 75©Julien ErnstLes syndicats prévenaient, <strong>le</strong>s parents <strong>le</strong> redoutaient: « Les enseignants sont <strong>de</strong>s êtres humains,ils peuvent tomber mala<strong>de</strong>s ». Et ce quipouvait arriver est arrivé. Dans une vil<strong>le</strong>, comme à<strong>Stains</strong>, où <strong>le</strong> gouvernement reste sourd même lorsquel’on lui crie qu’il n’y a plus <strong>de</strong> remplaçants disponib<strong>le</strong>s*<strong>de</strong>puis <strong>de</strong>s semaines, <strong>de</strong>s situations presquebur<strong>le</strong>sques peuvent vite surgir. Les premiers a en pâtir: <strong>le</strong>s élèves, encore une fois.Jeudi <strong>de</strong>rnier, à l’éco<strong>le</strong> Paul-Langevin, 4 enseignantspréviennent, « certificat médical à l’appui » qu’ils nepourront pas assurer <strong>le</strong>ur cours. Deux d’entre euxpour <strong>de</strong>ux jours, <strong>le</strong>s <strong>de</strong>ux autres pour dix jours. Aupetit matin, la cour est p<strong>le</strong>ine d’enfants, une centaine.Au programme : une longue récréation. « Il aurait fallumettre 14 élèves <strong>de</strong> plus dans chaque classe où il y aun enseignant. Ingérab<strong>le</strong> ! » reconnaît la directrice.Du côté <strong>de</strong>s parents, on commence à savoir commentfaire <strong>de</strong>vant une tel<strong>le</strong> situation : « On aurait laissé faire,nos enfants n’auraient pas eu cours pendant encore10 jours, » est sûre d’el<strong>le</strong> cette maman. Alors, <strong>le</strong>s parentsoccupent illico <strong>le</strong> bureau <strong>de</strong> la direction.« Il y a quelques jours, une classe <strong>de</strong> l’éco<strong>le</strong> a obtenuun remplacement au bout <strong>de</strong> 15 jours d’absence <strong>de</strong>l’enseignant. Il a fallu al<strong>le</strong>r taper du poing à l’inspection.Là, on ne voulait pas que ça dure aussi longtemps.» (Voir 7 Jours n° 677 page 4). À l’urgence, etface à la mobilisation <strong>de</strong>s parents, l’inspection a trouvétrois remplaçants qui sont arrivés au compte gouttedans la journée. « Ces enseignants sont <strong>de</strong> la briga<strong>de</strong>départementa<strong>le</strong>, explique Rachel Schnei<strong>de</strong>r du SNUipp.Ils sont là pour répondre à une situation <strong>de</strong> crise,mais je tiens à donner ce chiffre : en janvier, sur <strong>Stains</strong>et donc sur 24 éco<strong>le</strong>s, on comptabilise 100 journéesd’absence non remplacées. »Les parents d’élève <strong>de</strong> Paul-Langevin qui restent sur<strong>le</strong> qui-vive avouent tout <strong>de</strong> même : « On en a marre <strong>de</strong>se battre tout <strong>le</strong> temps. À chaque absence, on doit semobiliser, sinon nos enfants seraient oubliés, c’est sûr.On crie, on dérange. Mais on ne crierait pas, nous neserions pas <strong>de</strong> bons parents. Nous ne voulons pas unegar<strong>de</strong>rie pour eux, nous voulons qu’ils étudient, c’estun droit, mince ! ». Et rien <strong>de</strong> bon n’est annoncé, selon<strong>le</strong>s parents, pour la rentrée prochaine « avec toutes cesnouvel<strong>le</strong>s suppressions <strong>de</strong> postes ».* sur <strong>le</strong>s 20 remplaçants <strong>de</strong> la circonscription, cinq sont sur <strong>de</strong>s postesvacants, <strong>le</strong>s autres sur <strong>de</strong>s congés maternitécaro<strong>le</strong> Sapiamardi, ils étaient <strong>de</strong>s milliers à faire grève, <strong>de</strong>smilliers à manifester dans <strong>le</strong>s rues <strong>de</strong> la capita<strong>le</strong>.du primaire, mais aussi du secondaire,<strong>le</strong>s enseignants contestaient <strong>de</strong>s réformes sur <strong>le</strong>urévaluation et la suppression annoncée <strong>de</strong> 14 000postes supplémentaires dans l’education nationa<strong>le</strong>.À <strong>Stains</strong>, <strong>le</strong> lycée, <strong>le</strong>s collèges étaient touchés par<strong>le</strong>s mouvements <strong>de</strong> grève, 6 éco<strong>le</strong>s primaires étaientfermées et « entre 50 et 55% <strong>de</strong>s enseignants duprimaire étaient en grève » estime rachel Schnei<strong>de</strong>rdu Snu-ipp.dans <strong>le</strong> primaire, el<strong>le</strong> explique <strong>le</strong> pourquoi <strong>de</strong> lamobilisation <strong>de</strong> mardi 31 janvier : « nous avons eu<strong>le</strong>s intentions <strong>de</strong> l’inspecteur académique suite àl’exigence du gouvernement <strong>de</strong> supprimer encore <strong>de</strong>spostes. et il y a <strong>de</strong> quoi s’inquiéter ! pour 2244 élèves<strong>de</strong> plus dans <strong>le</strong> département, il doit supprimer 39postes soit <strong>le</strong> doub<strong>le</strong> <strong>de</strong> l’an passé. À <strong>Stains</strong>, nousallons probab<strong>le</strong>ment perdre <strong>de</strong>s postes <strong>de</strong> rased(réseau d’ai<strong>de</strong>s spécialisé pour enfants en difficultés),un poste <strong>de</strong> maître e, peut-être un autre <strong>de</strong>maître G (rééducation psychomotrice), nous échapperonsapparemment aux suppressions chez <strong>le</strong>s maîtressupplémentaires, et <strong>le</strong>s enseignants verraient unediminution <strong>de</strong> <strong>le</strong>ur congé formation, <strong>de</strong> <strong>le</strong>ur droit autemps partiel… en gros on récupère <strong>de</strong> la masse salaria<strong>le</strong>sur notre dos ! » au niveau <strong>de</strong>s remplacements,la syndicaliste est incrédu<strong>le</strong> face aux récents exemp<strong>le</strong>set notamment celui <strong>de</strong> paul-langevin (voir artic<strong>le</strong> cicontre): « aucune création n’est prévue. »Pour contester ces choix et <strong>le</strong> faire savoir, <strong>le</strong>sparents et <strong>de</strong>s enseignants ont décidé <strong>de</strong> serejoindre <strong>de</strong>vant l’Inspection académique <strong>de</strong>Bobigny mardi 7 février à 12h, jour où serontentérinées ces décisions pour la rentrée <strong>de</strong> septembre2012.lyCéeUtrillo touché !CollèGeSDes heures en moinsL’a<strong>le</strong>rte qui est tirée au lycée par<strong>le</strong>s enseignants syndiqués sonne« une heure grave » selon eux. Àla rentrée <strong>de</strong> septembre 2012, « Utrillova perdre 111 heures, l’équiva<strong>le</strong>nt<strong>de</strong> 6 postes ». Une <strong>de</strong>s conséquencesmajeures qui pourrait effrayer élèveset parents : « Les effectifs par classe dépasseront<strong>le</strong>s trente en première et termina<strong>le</strong>». Le rectorat a annoncé : « <strong>le</strong>spertes d’1,5 première S, 0,5 premièreES, 1 termina<strong>le</strong> ES, 1 termina<strong>le</strong> bacpro, » mais aussi « <strong>le</strong>s pertes <strong>de</strong> 25 h enhistoire/géographie, 10h en français,9h en maths, 15h en SVT… ». L’assembléegénéra<strong>le</strong> <strong>de</strong>s personnels du lycéea pris connaissance <strong>de</strong> ces propositionsdu rectorat, <strong>le</strong>s « juge tota<strong>le</strong>mentinadmissib<strong>le</strong>s » et ont donc manifestémardi. « Les conditions d’apprentissagepour <strong>le</strong>s élèves et <strong>de</strong> travailpour <strong>le</strong>s professeurs vont se dégra<strong>de</strong>rencore, prédit <strong>le</strong> corps enseignant <strong>de</strong>l’établissement stanois. La disparition<strong>de</strong> l’Histoire-géographie pour <strong>le</strong>s termina<strong>le</strong>sS, c’est dramatique ! » Les professeurspensaient pouvoir faire recu<strong>le</strong>r<strong>le</strong> gouvernement sur la réforme <strong>de</strong> <strong>le</strong>urévaluation mais semblaient pessimistessur <strong>le</strong>s suppressions <strong>de</strong> postes, « on envisaged’autres actions et notammentla sensibilisation <strong>de</strong>s parents ».c.S.Les collégiens aussi vont subir<strong>le</strong>s saignées du gouvernementdans l’Education nationa<strong>le</strong>. 36heures supprimées à Maurice-Thorez,39 heures à Joliot-Curie mais 34heures supplémentaires à Pablo-Neruda.Alors <strong>de</strong>s enseignants contestent.« Dans <strong>le</strong>s collèges, on est face àun boum démographique, expliqueMathieu Logothetis, responsab<strong>le</strong>du SNES 93. Il y a une augmentationstructurel<strong>le</strong> du nombre d’élèves<strong>de</strong>puis plusieurs années. Mais dansnotre département, il y a aussi unefuite d’élèves, ils vont ail<strong>le</strong>urs. Avec cetargument, l’Inspection sous-dimensionnesystématiquement <strong>le</strong>s effectifs.Et à chaque rentrée, on fait du bricolage.Le nombre d’heures par collège<strong>de</strong>vient <strong>de</strong> plus en plus insuffisant. »Ce syndicaliste craint la dégradation<strong>de</strong>s conditions d’apprentissage et maisaussi <strong>de</strong> travail pour <strong>le</strong> personnel <strong>de</strong>l’Education nationa<strong>le</strong> par une réforme,cel<strong>le</strong> que <strong>le</strong> ministre <strong>de</strong> l’Education areculé à la rentrée 2013 et qui prévoit<strong>de</strong>s gros changements sur <strong>le</strong>ur évaluationpar <strong>le</strong> chef d’établissement. « Surl’évaluation <strong>de</strong>s professeurs, il faut quel’on montre notre détermination. Legouvernement a reculé pour entériner<strong>le</strong> décret, mais peut-être pour mieux <strong>le</strong>faire après <strong>le</strong>s prési<strong>de</strong>ntiel<strong>le</strong>s. » Mardi<strong>le</strong>s profs du secondaire étaient dans larue, 42% selon <strong>le</strong> SNES. c.S.

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