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Benchmarking et analyse de la microfinance dans la région arabe ...

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4<strong>Benchmarking</strong> <strong>et</strong> <strong>analyse</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>microfinance</strong> <strong>dans</strong> <strong>la</strong> région <strong>arabe</strong> 2009Les IMF marocaines face à <strong>la</strong> crise <strong>de</strong>s impayésPeu nombreux sont les pays à avoir connu un secteur <strong>de</strong> <strong>la</strong><strong>microfinance</strong> aussi dynamique que le secteur marocain où lesIMF ont vu <strong>la</strong> taille <strong>de</strong> leur portefeuille <strong>de</strong> prêts être multipliépar onze entre 2004 <strong>et</strong> 2007. Cependant, les <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>rnièresannées ont révélé que c<strong>et</strong>te croissance a été réalisée au détriment<strong>de</strong> <strong>la</strong> qualité <strong>de</strong> l’actif, ce qui, s’ajoutant au fait que<strong>de</strong>s clients ont emprunté auprès <strong>de</strong> plusieurs IMF, a encouragéles abandons <strong>de</strong> créances <strong>et</strong> une baisse <strong>de</strong>s ren<strong>de</strong>ments.Douze IMF agréées servaient plus d’un million <strong>de</strong> clients fin2008 dont 90 % <strong>de</strong> <strong>la</strong> clientèle était concentré sur quatre institutionsmajeures.Alors que <strong>la</strong> crise s’est déc<strong>la</strong>rée en 2007, les IMF marocainesaffichaient encore <strong>de</strong> soli<strong>de</strong>s indicateurs financiers <strong>et</strong> un portefeuilleà risque supérieur à 30 jours établi à 1,9 %, toujoursen <strong>de</strong>çà <strong>de</strong> <strong>la</strong> moyenne mondiale <strong>de</strong> 2,7%. Devant <strong>la</strong> fortecroissance <strong>de</strong>s années précé<strong>de</strong>ntes, les responsables d’IMF auMaroc n’ont pas vu l’étendue <strong>de</strong> <strong>la</strong> crise qui émergeait alors.La multiplication <strong>de</strong>s crédits improductifs a commencé en2008, affectant toutes les IMF. Le portefeuille à risque, quiatteignait 5 % fin 2008, a doublé en juin 2009. En mai 2009,l’une <strong>de</strong>s quatre premières IMF, Zakoura, qui a vu son portefeuilleà risque dépasser les 30 %, a décidé <strong>de</strong> fusionner avec<strong>la</strong> Fondation Banque Popu<strong>la</strong>ire pour le Micro-crédit (FBPMC).Les IMF marocaines ont pris conscience <strong>de</strong>s conséquencesd’une croissance non maîtrisée, à savoir <strong>de</strong>s politiques <strong>de</strong>crédit trop <strong>la</strong>xistes, <strong>de</strong>s systèmes d’information <strong>de</strong> gestion(SIG) obsolètes, une gouvernance médiocre <strong>et</strong> un manque <strong>de</strong>contrôles internes.Selon une étu<strong>de</strong> du CGAP, les IMF marocaines se sont <strong>la</strong>ncéessur <strong>la</strong> voie du redressement : elles bénéficient d’une ai<strong>de</strong>gouvernementale qui tombe à point nommé (consistant en<strong>la</strong> conception d’un p<strong>la</strong>n <strong>de</strong> promotion <strong>de</strong> <strong>la</strong> consolidation dusecteur en étroite col<strong>la</strong>boration avec <strong>la</strong> Banque centrale marocaine<strong>et</strong> <strong>la</strong> fédération <strong>de</strong>s IMF) 3 <strong>et</strong> bénéficient toujours dusoutien <strong>de</strong>s banques commerciales qui continuent d’allouer<strong>de</strong>s crédits au secteur. Pour accélérer <strong>la</strong> reprise, les IMF marocainesrenforcent actuellement leurs processus <strong>de</strong> crédit,améliorent <strong>la</strong> gestion <strong>et</strong> m<strong>et</strong>tent davantage l’accent sur lerecouvrement <strong>de</strong>s crédits, qui se traduit notamment par lerecours éventuel à <strong>la</strong> justice pour poursuivre les emprunteursrechignant à payer.Il est important <strong>de</strong> noter que les cinq plus gran<strong>de</strong>s IMF échangentsur une base hebdomadaire <strong>de</strong>s informations sur les créditsafin <strong>de</strong> réduire le nombre <strong>de</strong> prêts accordés par plusieursIMF à un même client. Grace à c<strong>et</strong>te centrale <strong>de</strong>s risques informelle,elles ont pu ramener en septembre 2009 à 29 % <strong>la</strong> part<strong>de</strong>s clients ayant plusieurs prêts, alors que celle-ci s’élevaitencore à 39 % en octobre 2008.Dans le même temps, les IMF ont diminué leurs taux <strong>de</strong>croissance <strong>et</strong> réduit leurs actifs (l’actif total a perdu 1,2 % en2008). Le niveau <strong>de</strong> trésorerie consolidée <strong>de</strong>s IMF marocainesa augmenté en conséquence, atteignant un record <strong>de</strong> 15 %fin 2008.Grâce à ces mesures d’ensemble <strong>et</strong> aux ajustements apportéspar les IMF en interne, le secteur <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>microfinance</strong> est entrain <strong>de</strong> regagner <strong>la</strong> confiance <strong>de</strong>s clients <strong>et</strong> veille à ce queles fondations du secteur soient suffisamment soli<strong>de</strong>s poursatisfaire les besoins en financement <strong>de</strong> millions <strong>de</strong> famillespauvres au Maroc.3 Pour plus d’informations sur ce p<strong>la</strong>n d’action gouvernemental, veuillez consulter: http://www. cgap.org/gm/document-1.9.41164/Morocco_Brief.pdfMIX, Sanabel <strong>et</strong> CGAP

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