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MEMOIRESGÉNÉALOGI QUES ?P O V R SER V I RABESL'HISTOIREFAMILLIESDES PA VS-BAS,A M S T E I D A M ,t~=—= = .=»M. D C C L X X X,


P L A ND EL'OUVRAGE.)S'lL eji doux & important pour la Patrie de can~noitre les Citoyens vertueux qui ont affuré fa gloire,fa puijfance & fa fplendeur, il rfeft pas moins confo*lant pour les Citoyens de tranfmettre a la poftérité lesnoms fameux des Héros , qui ont été les auteurs deleur Noblejfe & de leur Illujlration.La Politique, d'accord avec la Peligion , a marquédu fceau de fon appróbation ces dépots utiles & refpeclablesdejlinés a conflater Vorigine & la filiation dcchacun des individus qui compofent la fociété. Lesextraits baptiftaires & mortuaires , fuppléernient feulsh tous les autres titres, fi tous les autres titres étoientperdus. Ces efpeces de monumens également précieux& intèreffans, font comme la clef de toutes les généalogies.Ce font des guides fürs & fideles avec lefquelson ne doit point craindre de s'égarer.Les Greffes Civils Ö Féodaux, les titres authentiquesconfervés dans les archives publiques & particu-'culieres, les Regijlres & les cartes des Chapitres Noties, &c. font les fources oh nous puiferons tous lesrenfeignemens nécejfairesa la perfeclionde nctre Ouvrage.A ij


4 PLAN DE L'OUVRAGE.Les noms des families fer ont fuivis de toutes les qualitésfpccifiées dans les titres ou dans les regiftres, exceptéles qualités roturieres.Nous ferons graver avec tout le foin poffible & Pattentionla plus fcrupuleufe, les Armoiries, les Maufole'es, & en général tous les monumens qui concernentchac^ue familie.Plufieurs Gentils-Hommes de la plus ancienne extraclion,feront fans doute furpris de ne trouver leursnoms fuivis d'aucune qualificationnoble dans les XLVe,XVe. & XVIe. Jïecles : mais ils ne pourront en accuferque la négligence de leurs ayeux, qui ont omisces titres diftinclifs, ft précieux a la Noblejfe. L>Auteurde eet Ouvrage croiroit fe dégrader & s'avilir,s r il s'écartoit un moment de la fidélité avec* laquelle ilfe propofe de copier les originaux, fans y rien ajouter& fans en rien retrancher.Les families qui voudroient lui faire parvenir destitres authentiques , les adrefferont, francs de port,a Monfieur FOURMARIER , Négociant dmt. a Ath.On avertit qu'on ne recevra point de mémoires particuliersconcernant les families , paree que ces fortes demémoires font toujours fufpecls , & que la vérité s'ytrouve fouvent noyée dans un déluge de fables.Les feuilles authentiques de eet Ouvrage fe trouveronta la Bibliotheque Royale a Bruxelles.Ce Cahier paroitra tous les mois.


MÉMOIRESGÉNÉALOGIQUESETH I S T O R I Q U E S .ACHOT. Mr. Jufte - Henri(1'ACHOT , naquit a. la Baume enLanguedoc; il mourut le 16 (0) Extr»I 7o8 Xbre. j 7oS, chev. de Malte , m o r t - d* £Cap. au fervice de &c. (a). g£k Xour:ACURUS. Dame Magd. D'A-N A Y.1^97 CUR.US étoit en i6gjr, époufe de ( b ) Extr,Mr. Marcelin Florent SELEE , j»jt. de leurSgr. de la Novc , Confeiller du p^ifl-g 3 de"R.oi, Commiffaire ordinaire de N t e -Dame,fes guerres au département de en 1697. ib»Tournav. Vovez SELLE (b),A ïij


GMÉMOIRESA D O R N E S .Les fervices importans & fignalésque les Seigneurs de la Maifond'AüORNEs ont rendus dans tousles temps a leurs légitimes fouvcrains,le nombre des alliancesqu'ils ont contraftées avec lesplus illuftres Maifons des Pays-, Bas, cette mnltitude de raonumensauthentiques & refpedtables, qui conftatent Fanciennetéde leur origine & la nobleffe deleur Extraction, leurs Epitaphes,leurs Maufolées confervés avecun foin reipec"tueux & confacrcpar la reconnoiffance de plufieurscglifes de Flandre, leurs Armoiriesplacccs auprès de celles despremiers Gentils-Hommes de nos(c) Voyez Provinces dans les cartes des af-Ia cartcdes pirantes aux Chapitres Nobles,petitesfiüet nommement au Chapitre dede W"na- Maubeuge (c), au prés de cellescourt él de des "WIGNACOUK-T , tout fembleGenevieve concourir a former un groupeAdornes ci ^epreuves d'illuftration, qui nous"ï-lïe com- difpcnlent de recourir aux Armeelle fe chives de la République de Geirouvedans nes , dont ces Seigneurs étoientles archi ves orim naires. Malheur aux defecnduChapitre , ° , , ,deMaubeu- dans d e s ? r a n d s hommes, quie e -donnent fujet a la patrie de rcgretterque leurs noms n'aient


GÉNÉALOGIQUES. ?pas été eni'evelis dans la tombede leurs ayeux! Mais qu'il nousfoit permis de payer un juftctribut d'éloges a ces citoyens refpeftables,ft qui leurs vertus fembloientmerker une poftcrité étcrnelle.Anfelme ADORNES , fils dePierre , fut auffi recommandablcpar fa vertu que par fa fagefie.Ses pieufes libéralités 1'ont faitmettre au nombre des bienfaiteursdes églifes : celle de Jerui'alema Bruges , ou repofent fescendres (d) eutla plus grande part (


8 MÉMOIRESphé des rebelles, & qu'il les eütpunis de leur révolte par la perte;de leurs plus beaux privilége» ,il donna encore une nouvellepreuve de fa conriance a A N -S E E M E , en Penvoyanta la Courdu Roi d'Ecofle, pour lequel ille chargea d'une commiffion dela plus grande importance. JacquesII, fils de Jacques I & deJeanne , fille du Comte de Sommcrfet,étoit alors fur le tróne.Les deux Princes furent fi contensde 1'habileté de leur négociateur,qu'ils s'empreflerent a1'envi de lui témoigner leur fatisfaction, en le comblant denou velles graces , & en lui accordantdes diftinétions particulieres.Le Roi le décora de 1'ordred'Ecoffe : le Duc lui conféra le(ƒ) Voyez ntre & la charge (ƒ) de ConfeillerN« p i n P h e ' d e C h a r l e s d e Bourgogne fon fils.A R N O U L D , fils ^ d'ANSELME ,fut 1'unique héritier des biens confidérablesque fon pere pofledoiten Flandres ; il ne laiffa d'autrepoftérité qu'une fille unique,qui époufa en premières nocesC O R N E I L L E D E H A L L E W I N , dontelle n'eut point d'enfans, & enfecondes noces, A N D R É D E E A(g) Son COSTA, Gentil-HommeGenois(g-),Epitap. N 9 . dont les defcendans prirentle nomi ies armes de leur mere.


GÉNEALOGIQUES. 9I. Pierre Adornes, Sgr. dePoel voorde, époufa Marie Agnèsde Beer , dontII. Nicolas Guilleaume, né le22 Janvier 1646 Qi). (k)Ex.bapt.aSt. MichelJaques Anfelme Adornes , a G a n d -Sgr. de Voorde, Ronfele , époufaMarie-Magdelaine de Cornehufe;dont10. Marie-Magdelaine Pacifique,néele 20 avr. 1647 (*'). (O I b l d -20. Franc. Magd., née le 291648 9bre. 1648 (*). (*) Ibid.Dame Marie-Agnès ADORNES ,époufe de M. Adrien-Jofeph vanSPIERE, Baron de Moreghem,Seigneur de Steembecke , Boffayen,Worteghem &c. Chevalierd'honneur au Parlement deTournay , fut Maraine de Marie-Charlottele Louchier, bap-1683 tizéele 6 de fbre. 1683 (/). (0 Ext.Bapt. a St.Meffire Adrien Apis ADORNES xournai^Chev. Sgr. de Ronfele, fut Pareinde Jeanne-Adrienne-Therefevan SPIERE , baptifée le 19 xbre,1 6 8 31683 O). (m)ïdemaMadame Marïe-Agnès Ador- ? 0 £ D a m ?»nes, fut préfente au mariage de a o u n u i -Gafpart-Marie-Jofephd'Ennetie-^res, avec Dame Marie Petronille ^ar. \'sc\1691 van Spiere, le 30 av. 1691 («)•. Brixe. Ibid.J


K°.LMeffire Jacquesde Wignacourt,"M fl~ /» -\ Meffire Mi-*\ chev. comte deDeSran-1 f el-Fxancoi SEletre capit. decois - JacdWigna- Cuiraffiers aueJ iv/• court.cheva- ferv. de 1'Emp.quesdewi- ' • \ /„ "srnacourt comte dep> epouiachevalier ' F' e c r e '^' s des j Dame FrancoifecoJte précédens Gallo de Salar1d eFletre, Imanca filleded'HerherAé p o u f a} meffireAntoine.t c é e sfeigneur de [Meffire George"\ Ia Baffiée , | Lambert AdorgouverneurI| nes, feigneur degrand Bail- |I Marquillies,&c.li hérédi- [ Dame Gene- *Made- aj r ede la I v i e v e Ador- \ e'poufamoifette Chateleme - in e sCiaire de Caffel. ) I Dame Jenne deFlorence ' j Haynin.de Wig- }nacourt i& > P o u f a Meffire BauduinéAdnenneAfeffirePierre"\ de Croix , chev.fa feur. Felix de Croix J feig.d'Heuchin,Fletre &D a m eMa-^ c h e v a e r > b a " j Frelinghem, desMarquil- rie Philippe l r o n d'Heu-t Prévoïées , &c.' Aldegonde | chm, feigneur ) é p o ufal l e sde Croix I d A l l e n n e s •> [ Dame Anne ded'Heuchin, i n gh'en , | Locquinghien ,F r e lfille de I d , e s Prevof- I fiHe de meffire} meffire j . > & c ' ) Philippe baronPierre Fe-! , . dePamele,&c.elix , cheva- ) ? o u f alier baron [ ' Meffire Alberfd'Heuchm , |André de Sainte& de dame I Aldegonde ,Eléonorede | DameEléono- 1 comte de Genay.Ste. Alde- Ir ede Sainte \ époufagonde. | Aldegonde. ( Dame Anned'Oignies dcRo-Jfinbos , fille deJ meffire Francois •bar. de Couricre.


N°. II.QUARTIERS & INSCRIPTI0N3d'un Maufolée, a VEglife deJerufalem ft Bruges.Sépulture—de -Meffire'Anfelme ADORNIS , Che-.valier, fils de Pierre , Sgr. de Courthuy, Confeillerdu Roy d'Efcoffe, & du Duc Charles deBourgoingne &o. qui trefpaffa lan 1482, le a?c.Janvier.Chy gift Dame Margueritte VAN-DER-BANC , filled'Olivier, femme de Meffire Anfelme Adornis,laquelle trefpaffa Pan 1462 le 31e. Mars.


N°. HLEPITAP HEqui fe trouve a Si. Jean ii Bruges,Sepultura Andreae de COSTA Ligtiri, Genua oriundis& nobili Lavanise profapia, civis Brugenfis, qui obikA p. IJ4 2 - I4ta. Aprilis.Sépulture de Madalle. Agnès ADORNES, fille deMeffire Arnould Adornes , femme d'Adrieu de la Cofle ,qui trefpaffa le Ije. jour de janvier 1'an IJ27.N°. IV. E P I T A P H Ea 1'Eglife de Jérufalcm a Bruges.Chi gift Meffire Jerofme ADORNES , Chevalier Sr. deNiewenhove , Nieuvliet, Vive , Marqués , Marquillies ,Poelvoorde , Booreghem , Walle , Overmaifacke , Gentilhommedomefticque de la Sacrée Maté. de * CharlesJe. Empereur des Romains , lequel trefpaffa en Tan de:Grace iyj8 le 11e. d'Octöbre.


GÉNÊALOGIQUES.11 fe trouve a Xeres de la Frontera, une maifon du nam d'Adorno.A D A M . Droard d'ADAM &Ti*phaine fa femme , donnerent unepart. de biens en 1161, a 1'Ab. ^)Obïtu^de Longpont de 1'Ordre de S. Be- S'Lonnott, a 3 lieues de SoiiTons (a). Cartu-Jean ADAM eft cité dans une iaire rougefentence des affifesde Montreuil, a u x Archiv.du ic Mars 1343 (b) ; & dans d » £ h a P , d e1 TA- t „ . Sc. Quentin.une autre du Dimanche Rcmim- (j) Ibid ,fcere 1348 rendue par le Vi-pag.comte d'Arch (c).I. Gery ADAM, épa. dUe. Jean- ( d ) Reg.ne JAMART dontdelevees enlaT / J\ 1J f J , aH• Jannette (d).M a i f > d eI. Jérome ADAM dmt. ftvüle aMons, fut adh. le I4 8bre. 1580 Mons.du fief deVAUFMONï fit. au Mont- P* a 9- V?.Sainte-Genevieve , qu'il avoitacquis de Jean WASBEC dmt. ftMons; il raourut 1 £ 1 2 a v - MSfS-j ^laiffant entr'autres enfans, Ph.(V). des FiefsjIï. Philippe ADAM dmt. ftala CourMons,agé de 16 ans , releva leMe° dal t a12 avril 1613, le fief de VAUF- (/)Tbid 4I"MONT (ƒ) vol. p. 3.ï. Etienne ADAM epa i 0. d"e. (g)Ibid ie.Jeanne de la Vigne ; dont - P« l 6 -v o 1II. Andrieu ; (g).Cl. Henr, PADAM , epa. le 19 (A) Ext. deJuin «, Meffire Jacq. Dom. ManageaS*CORDONNIER , chev. confeil. au ^ a c c l u e s -Parlement de To^rnav (h).


i8M É M O I R E SA Ü X 1 .Les Seigneurs de la Maifond'Auxi, font établis depuis plufieursfiecles dans le Hainaut. Laterre de Bouflbit, prés de Marage, eft la plus ancienne feigneuriequ'ils aient poflcdée danscette province. Cette terre appartenoita Jean d'Auffi (d'Auxi)vers le commencement du 15e.fiecle: mais elle paffa bientöt dansune autre mailbn; foit qu'elleeüt été aliénée par un acte devente ; foit qu'elle eut été cédéepar quelqu'autre efpece de contractou de traniaétion. En feuilletantle fameux cartulaire de lacour féodale de Hainaut, dont1'autorité eft au moins auffi refpeétableque celle des archivesparticulieres des families, j'ai découvert que Jacquesle Boui/EN-GHiEK. fut après Jean d'Aussi leproprictaire de cette terre, &qu'il en donna le dénombrement(z) Car-]en 14^3 (i). Si nous comparonsm} e , 4 e |les dates de ces difFérentes épo-1473 , a la, /cour féoó'd-'A 11^) n o u s pourrons en conclurele a Mens. par une indu6tion facile que ceJacques LE BOULENGHIER , dontle cartulaire fait mention, eftvraifemblablementle même que JacquesLE BOULENGHIER , (f gr. deBouiToit, d'Eftrepy, &c.Ecuyer


GÊNÉAtOGlQUES. *9de Charles , Duc de Bourgogne& Comte de ;Flandres ) qui mouruta Bruges le 9 Avril 1510 (*).(*) Son Epi-NJcan d'Auxi, époufa Melle. ^ °N. .. de W arelles , qui lui apportaen dot la feigneurie de ccnom , dont il donna le dénombrementen 1473 a la cour féodalede Hainaut (/).(0 CarteJeau II d'Auxi, fut héritier de *473du nom & des biens de lbnpere. Ce feigneur n'ayant paseu de poftérité de ion premiermariage, époufa Ifabeau de laMoere


coM E M O I R E SLIPPE D'AUXI & de MARIE(n) Carte BALBANI (ra)..,%!* A chacun des degrés qui concourenta former Pilluftration dcce Seigneur , j'ai marqué exactement ceux de fes ancêtres, quiont été membres de cette illuftreCbambre. Ces preuves fondéesfur des titres, dont Fauthenticitéfemble porter 1'empreintedu fceau de Ia vérité mêrrïe, fuffifent pour dcmontrer que.lans tous les temps & dans tous(o) Tinc les lieux (o) oü les Gentils-homfousN p. V. mes de la maifon d'Auxi, ontIlxé leur demeure, ils ont faifiavec autant de zele que d'cmprcfïemcnttoutes les occaüonsdé ferendre utiies aux fouverains& a la patric.Avant de terminer eet article,je ne puis omettre une réflexionnaturelle & intéreffante, qui femblenattre du fond même demoni'ujet. Pourquoi Porigine des maifon»les plus iiluftres fe pcrd-ellequelquefois dans la nuit des tems 5 }Pourqnoi les Généalogiftes lesplus infatigables, ceux même quijoignent le jugement le plus iolide a la critique la plus délicate, rencontrent-ils tant d'obftacles, lorfqu'il s'agit de dé-,brouillcr le chaos des ligncs direcles& des branches collatéralcs


GÉ NÉALOGIQUES. 21des maifons les plus connuesl Laraiibn en paroïtra fimple & évidente, li 1'on fait attention queles dcnominations particulieresdes families ne datent point d'uneantiquité auffi reculée que quelquesperfonnes pcu verfées dansla connohTance de 1'Hiftoire pourroientfe Pimaginer. Les Blafonsde la nobleffe ne font autre choleque ces bannieres que les ancienschevaliers faifoient porter devanteux dans les Tournois , oü lesfigures qu'ils faifoient broder furleurs cottes d'armes ; & les nomsqui fervent aujourd'hui a. diftin- jguer les difFérentes maifons dela plupari de nos provinces, nefont que les noms des terres queces maifons poffédoient autrefois.Les roturiers même ajoutoient aleurs noms dc baptfimes, les nomsdes lieux oü ils étoient nés. Ainliquoique la connoiffance des terresdont la polfeffion & la propriétéfont folidement conftatéespar les reliëfs & les dénombremensqui en ont été donnés de fieclcen fiecle, puifie fervir enquelque fortc de degré pour arrivera, la découverte de 1'originedes families , il faut toujoursque le Généalogifte apporte a ladifcuffion & a 1'examen des titres,un difcernement exquis pour fe~ ~ : B'iij '


MEMOIRESgarantir des erreurs prefque inévitablesdans lefquelles la rcfiemblanceou plutöt 1'ambiguité desnoms peuvent 1'entraïner, puifqu'unfeigneur, & fon vaffal portentfouvent le même nom , lepremier en qualité de maïtre &de propriétaire de la terre; le fecond,pour conferver feulcmemle fouvenir du lieu qui 1'a vunaïtre.Plus on remonte dans Pantiquité, plus 1'hiftoire dës familiesdevient embarraflante & épineufe: les titres même qui devroientl'ervir comme de flambeaux danstoutes les recherches qui concernent1'illuftration des maifons lesplus anciennes, femblent concourira redoubler Pincertitudc. du critique le plus confommé ,& & Pégarer dans un labyrinteinextricable , au lieu de dirigerfes pas dans la route qu'il fe pro-^ofe de fuivre. Dans les premierseges oü les qualificationsperfonnelles commenccrent a femultiplier, dans ces temps heureux,oü 1'honneur n'étoit pointdiftingué de la noblelfe, & oü1'honneur étoit toujours inféparablede la vertu, tels que dans'les fiecles héroïques de la chevalerie,la forme des titres n'avoitpoint encore été portéc^a


GENÉALOGIQUJES. o 3ce point d'exactitude rigoureufc,d'oü dépend leur perfecfion. Aufliles noms des Gentilshommes n'yfont-ils fouvent fuivis d'aucunesdes qualifications qui font les appanagesordinaircs de leur naiffance.Souvent même il arrivéqu'on trouve dans un même titrele nom d'une maifon illuflre fuivide toutes les qualifications diftinftivesqui lui conviennent,tandis que celui d'urie autre mai-,fon qui n'efi: pas moins ancienne ,s'y trouve commc ifolé & abfolumcntdénué de celles mêmequi lui appartiennent le plus effentiellement.Pour fe convaincre de cettevérité, qu'on jette les yeux furPadie de rente paffe par JeanD'AUXI en faveur de fes filles (p) (p) N'.le nom de JEAN D'IVES ne fetrouve dans ce titre, fuivi d'aucunequaliiication , foit d'Ecuyer, foit de Chevalier &c. Lamaifon d'Ives n'a pas befoin deces qualifications pour relever lafplendeur de fon origine.Les cartes produites par cettemaifon aux Chapitres nobles desPays-Bas, & entre autres celled'Antoinette d'Ives, morte Chanoineffeft Maubeuge le 19 Fcvrier1606, affurent ft cette maifonrefpecl:able un rang diftingué._VI


N°. V.PREUVESPRÉSENTÉESAUX ETATS DU HAINAUT en i ? 78.Meffire Guilleaume D'Auxi, Sgr. de Eaunoy ,grande & petite ghaine, rils de Phil. & de MarieBalbaniépoufaDelle. Adrienne Vandenberg , fille du Grand Baillid'Oftende,Meffire Philippe D'Auxy, Capitaine d'Infanteïie, Bourguemaftre du Franc de Bruges.époufaMadelie Marie Dc Malanoy, fille de Louis, Capitainede Charlemont,Meffire Edouart D'Auxy Meftrc de camps, Sgr.de Launoy; époufa Damoiiclic Prudence VanderdulfenDame de Vitigcry.MeffireEugeneD'Auxy, Sgr.de Launoy, Lieutenant-colonel,époufa Damoifelle Renelle Rebz.Meffire Edouard DhiuxyC Chlr. du Confeil•«THainaut Sgr. de Launoy, épouia Daelle. Marie-Anne Goubille Dame de Liternaude.| Meffire Pierre-Louis-Jofeph D\Auxi, Chlr. decette illuftre Chambre , Sgr. de Launoy, épouiaDamellc. Louiie-Joieph d'Yedeghem Dame deFojlent.Meffire Charles-Albert d'Auxy, chevalier actuclde cette illuftre Chambre, époufa DelleAngeliqucAgneffc De RomréeMeffire Philippes-Jofeph d'Auxy , Afpirant.


DYEDEGHEM, 2 d e . ALLÏANCË.Robert d'Yedeghem chevalier , Sgr. de Vieze „époufaDaelle Jofine Van Scautet , dite Huilem.Eftienne d'Yedeghem , Ecuier ,époufaDame Andrienne de Hallewin.Charles d'Yedeghem , Ecuicr ,époufaDaelle Catherine Vandilf, héritiere d'Embife.Jacque d'Yedeghem, chevalier , Grand-Baillydc Tenremonde ,époufaDaelle Anne De Ghiftelles.Philippes d'Yedeghem, Sgr. d'Embife & Waftines,époufa-Daelle Antoïnette d'Averoult.Charles Philippes d'Yedeghem, Sgr. d'Embife& Waftine,époufaMarie-Francoife d'Yedeghem, comteffe de Wattou.Meffire Jean d'Yedeghem , Sgr. de Foulent,Chlr. de cette illuftre Chambre,époufaDaelle Jeanne Louife d'Auxy.Damoifelle Marie Louife d'Yedeghem,époufaMeffire Pierre Louis Jofeph d'Auxy, Chlr de cetteilluftre Chambre.


ROMRÉE. iere ALLIANCE.Guilleaume De Romré, écuyerépoufaMademoifelle Jeanne Chevalier.Datnoifeau Jean De ELo^rée Ier. dun o m filsde Cmillcaume, écuyerépoufaDemoifelle Catherine De la MarckDamoifeau Jean De Romrée ams. du nom ,Sgr. de FraypontépoufaDamoifelle Emerence Veufels.' Meffire Jean De RomréT^e. du nom, chevalierSgr. de FraypontépoufaDemoifelle Jeanne Van-Berchem.Meffire AntoineT^T^rirée, Chlr. SergeantMajor au régiment du comte De BuquoyépoufaMarie Jacqueline De la Broye.Meffire EmmanuePFr^n Voi7 De Romrée , baronde Fraipont époufa•Demoifelle Dorothee-Claudine-Florence De Lcr-Jieux. . — ^Meffire Jean-Antoine De Romrée, Sgr. dc VifchenetépoufaDamoifelle Anne-Cecile-Jacobine-Illebrandes DeHartens. —Damoifelle Angelique Agnes De RomréeépoufaMeffire Charles-Albcrt-Edouart D'Auxy, Chlr decette illuftre Chambre.


N°. VI.EXTRAIT D'UN RÉGITRE DE RENTESREPOSANT AUX ARCHIVESDE LA MAISON - DE - VILLE A MONS.RENTES FOUR AVOIR COURS DU XVe. JOURDE MAY XVe. LVI.L^d. jour receu de XxofHc Defcrolieres executeur dutettament de feu JEHAJM D'AUXI Efcuyer en fon vivantSr. de V/arelles pour & au prouffit de Marye & Kathsrined'YVE fille de Jehan que eu avoit de feu DamoifelleMarye d'Auxi qui fut fille dud. feu Jehan d'Auxi& ce des derniers mouvant & procedant de leganon dud.teftament & adjondion d'icelluy faict par led. Sr. deWarelles auxd. Marie & Katherine d'tve , pour avoirpar ancincq eens livres treize fols quattre deniers Tourn.de rente au rachap du dernier douze epotecquée & efcheantcome les precedentes, pour par led. XxoffieDES-CH.OLIERES come executeur dud. teftament ou auhresdoomez en icell. recepvoir lad. rente au prouffit desd.Marye & Katherine d'YVE jufques le temps & heureqa'eiles foient ïuffifamment eaigies leurs femmes franches&hors de pain, fans ce que led. Jehan d'Yve leur perey puyft aulcune chofe avoir pre'tendre ny demandcr nerrnifme lesd. Marie & Katherine d'YVE leur minontedurant & fy 1'une d'icefles fai foit profeffe en quelquéAbbaye ou Religion que la' part & portion de ccllequiferoit lad. profeffe debvera retourner a CAT HERIN ED'AUXY fille dud. teftateur pntement. efpcufe a Girillamede SICLEER Efcuyer & a fes enffans & hoirs ten.cafte & ligue d'icelledit. Katherine, maïs fe aulcunetrefpaffoit fans hoirs procreé de fon corps fans avoir fa ielprofeffe en aulcune Religion , lesd. acquets de bveris lorsefchoyr a celle desd. Soers demorant vivante & fecuhere, & le cas advenant ' la derniere vivante trefpafféefans «rneration leg'uifmè ayant efté feculiere lad. rentedebvoir retoarner & efcheyr ficome les deax nerchs alad. Catherine d'Auxi & a fes enffans & hoirs tenant


aiim" cofte & ligne d'elle & 1'autre tierch a JEHAND'YVE fils dud. Jehan que heu avoit de lad. feue DamoifelleMarie d'Auxi ten. toujrs cofte & ligne dud.feu Jehan d'Auxi. Le tout felcn les debvifes & conditionsdud. teftament d'icelluy Jehan d'Auxi. Icelle renteepotecquée & efcheant come les precedentes.EXPLICATION DES PREUVES C.ONTE-NUES DANS CE TITREJehan d'Auxi , f Man . e d ; Auxi £ .JEfcuyer Sgr. deT*P o u J e h a n dJ? T/ïve.J e h a n d I v eWarelles Ut fon)> „ .teftament en.. ..{ _ . . ... .1 Marie d'Ive.& C 3 t h e r i n e d nomma pouA Auxi.exécuteur Xxoffle • ' •„ e P o u f a „. I Catherine d'Ive.des Crolieres. Gudleaumc de Si-Vcleers , Elcuyer.


No. VH.A STE. ANNE A BRUGES.Chy giftnoble hornaJacqueBoulengier•Sgr. deBouiTok,deEürepy ,& en fontamps EfcuierdeMonfieurCharles Duc de Bourgoigne, Comte de Flandre quitrefpaffa le oe. d'Apvril ijio. & Damoifelle Joffme, filled'home de bonne mémoire Anthoine Loffchaert, efpeuleaudicl Jacqs , qui trefp. en Fan de grace 1513 le 8 deDécembre.


No- VIII. E P I T A P Ha St. Sauveur h Bruges.ESépulture de' Noble home Phls d'Auxy , en fonvivant Efcuier Sgr. de 1'Aufnoit &c. & Efchevindu Franc, lequel trefpaffa le 29 Juillet 1'an 1553.Chi gift noble Damoifelle Marie, fille de noblehome Gregoire Balbant natif de Luc enTofcane,femme dudicl Phls d'Auxy, laquelle trefpaffa le29e. Dccembre 1558, &c.


GENEALOGIQUES.Mr. Francois d'AUXY de Moncheaux,Sgr. de la Commune, \Capltaine des Portes de Tournay,épouia Dlle. Franc. Dorothée duMarteau, dont;II. Margte. Jof. Baptizée le10 xbre. 1685 (a). (a) ExuMeffire Edouart Jof. Baud. Da pt- alad'AUXY, Ecuyer , né a Thori- P. ar - d e s '-c • J, * T r x. Quentin &court,fut param d Anne Joteph T o u r n aide LA MOTTE de Bourquembray,bap. le tod'Aoufti 729(/>). (b) ld.alapar. de StiRÉF LEXIONS. " r i x e - i b l d -En defcendant dans les tombeauxde nos ancêtres, en pénétrantdans ces retraites fombres& paifibles , oü leurs ombresvertueufes dorment dansle fein de la gloire , tous nosfens font agités fx faifis de cetteémotion douce , tranquille &délicieufe , qui fuit un reveilagréable , précédé d'un fongeenchanteur. Nous n'éprouvonspoint cette horreur fecrete, eeteffroi morne & filentieux , cesagitations terribles, triftes reftesdes préjugés de notre enfance,dont la vue de notre néant &le nom feul de la mort glacentnos coeurs timides. Tout notrefang femble fe foulevcr dans no;veines ; nous foupirons , nous— . c~


S 4MÉMOIRESiremiüons , non pas de crainteni de terreur, mais de douleur,de tendrefie, de dófefpoir d'égalerjamais ceux dont nous déploronsla perte. Nous voyonsla vertu affife fur leurs cendresglorieufes , nous montrant leslauriers immortels dont leursfronts font couronnés;nousl'entendonsqui nous crie avec unevoix foudroyante : êtes-vous lesfils de ceux qui giffent ici dans; la pouffiere "i... Us étoient guerriers, citoyens , héros : quelsmortels êtes-vous 1 Vous penfezapprocher des morts; vous approchezdes demi-Dieux; leurs(ombeaux font devenus leurs autels.Si vous ne vivez pas corameils ont vécu, mourez. Quelarrêt effrayant ! & quelle leconfublime ! frappés d'un fcntimentprofond de vénération , nousnous profternons devant leursMaufolées , que nous baifonsavec un tranfport religieux: nouscomemplons les images éploréesqui les environnent ; ici, c'eftla religion gémiflante, privée dei fes plus fermes foutiens : la ,c'eft la patrie abattue qui pleurefes plus zélés & fes plus bravesdéfenfeurs'. Nous voyons des armoiriesfufpendues aux murs denos Temples , des colonnes cou-


GE NEALOGIQUES. 55vertes de trophces, des drapeauxdóployés & flottans ibus des urticsfunebres , des ftatues mutilées, des infcriptions effacéespar la main du temps qui dérruittout , des calques bril'és,des cottes d'armes, des bannieresdépecées, des amas d'épées& de lances rompues , dont ilsfe fervoient mieux encore dansles combats que dans les tournois.Nous admirons en fuence,nous penfons, mais nous ne réfléchiflbnspas. Cependant quellefource féconde de réflexions !quel fond inépuifable de connoifl'ances! un f-ül exemple fuffitpour nous en convaincre.Jettons les yeux fur ces antiquesmonumens échappés ft ladeftruftion, & qui ont en quelquelbrte furnagé au torrent desftges. Les Epitaphes de nos peresne font ni des énigmes ni deshyérogliphes. Elles font des mémoiresclairs, évidens & authentiques, qui peuvent lervir ft1'hiftoire des nations & des particuliers.Le Philofophe de laNature s'extafie ft la vue d'uneplante indigene ou exotique ,qu'il n'avoit pas encore découverte.Quel eft Thomme qui feramoins de cas de Vêtre qui ref-jpire, que (lecelui qui végetelC ij


$6 M E M O I R E SN'eft-ce pas ie ravaler, ie dégrader,i"e mettre au niveau &même au-deftbus des brutes, quede chercher a connoitre un infectequ'on écrafe a chaque pas,a chaque inftant fous fes pieds,& de regarder cqmme des extravagances,toutes les recherchesqui peuvent conduire a la découvertedes diffcrentes branchesdes families, & a la connoiifancedes individus auxquelsnous devons ce que nous ibmmeslTel, qui s'érige en cenfeurde eet ouvrage , voudroit queie nom de fes ayeux reftat cternellementenfeveli dans I'oubli;qu'il foit tranquille ; nous n'approcheronspoint de fon berceau, lesflambeaux de la critique;& nous n'offrirons point la lulumierea des ycux qu'elle pourroitbleifer: que ceux qui aimentles ténebres , fommeillent paiiiblementdans les ténebres. Quelquesimportans défoeuvrés & inutilesiront criant de cercle en eerde: quelle folie de fe tourmenter,de fe confumer , de s'épuiferpar les travaux & par les veilles,pour connoitre des hommes quine font plus!... Si nos per esleurs euffent reiTemblé , ils neImériteroient guere en effet d'êtreconnus de nous.... tran-l


€ ENE AL O GJCjUES. 37chons des difcours óz des raiibnnemensfuperflus; les avis nécorrigent pas les fots ; & les gensi'enfés n'en ont pas befoin. Rentronsdans la route dont nousnous forames écartés un moment, & revenons a ce qui fait1'objet de riros recherches.Les deux Bannieres (c) , qui (ƒ) Voy. ci-IJIO accompagnent les annoiries d e pf taphe X-JPPhilippe le Boulenghier , font v m[celle des Seigneurs de Bouffoit,& celle des Seigneurs d'Eftrepy.Je ne parlerai point ici de cettederniere maifon qui demande unarticle féparé. Je me contenteraide faire quelques remarquesfur les anciens Seigneurs de Bouffoit.La terre de Bouflbit eft arroféedes eaux de la Haifne qui adonné fon nom a toute la provincede Hainaut : & c'eft pourcette raifon même que cette terreeft appellée BouJJoit-fur-Haine.Jean Sauffe, chevalier , Si*e (d) ,~E.de Bouffoit, qui avoit épouféBéa-jV". rx.trix de Rayneval, pofledoit cetteSeigneurie vers le commence-" ment du XIVe. fiecle. L'EglifeParoifliale n'a confervé aucunmonument , aucune infcriptionqui puiffent donner des éclairciffemensfolides fur 1'origine desSeigneurs de cette maifon. Mais IC iij


$R MEMOIRESjun des plus curieux & des plusfavans amateurs de 1'antiquité,Mr. le Comte de Limminghe, abien voulu me communiquer unManufcrit précieux, qui, en i'atisfaiiantma curioiité, dédommagerales defcendans & les alliésde cette maifon de la perte deces monumens. Ce Manufcrit,qui peut être de 1'année 1640 ,porte én fubftance; que JeanSaujfe , chevalier , étoit Seigneurde Bouffoit, oh il fonda une H6-Itellerie; qu'il mourut en 1329, 34°& qu'il avoit époufé Beatrix deRayneval.L Eglife de Bouffoit étoit autrefoisplus ricbe en monumensqu'elle ne 1'eft de nos jours. Onchercheroit envain la tracé deceux même dont la tradition laplus authentique , & les Manufcritsles plus anciens conftatentPexiftence &la defiruclion. Tousont difparu, tous ont été emportés, engloutis, anéantis dansle cours impétueux des générationsfucceffives. On ne reconnoltplus la place oü étoit le tombeaudes trois enfans (e) de Mr.(t) Epit. Lion, Sire de Bouffoit & de Wa-N'. X. relles, & de Dame Beatrix deSars: a peine leurs noms, Lionet,(f) Voyez Englebert & Pierre font-ils parve-NA XII. nusjufqu'a nous. Une vïtre, ( ƒ)


GENEALOGIQÜES.dont les peintures gothiques rc-lpréfentoient lés armoiries des-Jbienfaiteurs de cette Egliie, n'a puéchapper aux ravages du temps.La copie, que j'en ai trouvéedans le Manufcrit, dont j'ai déjaparlé, nous confole en quelqueforte de la perte de 1'original.Quel frêle & périffable trophée,s'il fut érigé par la vanité ! s'il lefut par la reconnoiffance, qu'ildevoit être précieux & durable!dans ces fiecles fimples & groffiers,pour élever des monumensa la bienfaifance , on employoitle verre , ouvrage fragile, que leplus léger orage pouvoit détruire; mais les bienfaits reftoientéternellement gravés dans lescceurs. C'étoit-la que les hommesencore ruftiques, mais vertueux,confacroient aux bienfaiteursde la religion & de 1'humanité, des temples plus folides& plus inébranlables que 1'airain:aujourd'hui, on anime le marbrepour les immortalifer ; ongrave leurs portraits fur le bronze,& on les oublie.En examinant attentivementles difFérens titres que j'ai cités ,en les rapprochant les uns des autres,& en comparant les noms& les dattes, j'en ai conclu, fanshéfiter , que les Seigneurs dec~T7S9


40 MEMOIRESBouflbit & ceux du nom deGoengnies étoient d''une mêmemaifon. La preuve de cette affertionfemble fe préfenter d'elle-/ v p. • même dans 1'Epitaphe de Mark' de Goengnies , (g) fille d'Otton ,qui mourut le 6 Mai 1396. II nes'agit point ici de probabilité ;c'eft une démonftration. Mais jeréferve pour un autre article, letdétails intéreflans, qui concernent 1'ancienneté & la nobleffede ces deux maifons.La terre de Bouflbit releveimmédiatement des Comtes deHainaut; elle appartient aujourd'huiau Comte de Rodoan deBouflbit, Membre de la Noblefledes Etats du Pays & Comtéde Hainaut , Chambellan deL. M. I. & R. &c. &c. Les reliefsfucceffifs de cette terre qu'ontrouve ii la Cour Féodale de laProvince, & que nous avons faitimprimer dans un ouvrage qui apour titre : CHRONOLOGIE DESGENTILSHOMMES RECUS AUXETATS NOBLES DE HAINAUT DEvSePa- P ü l s JUSQU'EN 1780 ,_(A)roïtra in- «ïontrent aux difterentes familiescefl'amment 1'utilité qu'on peut tirer des re-Le prix eft giftres des reliëfs,une piftole.


N p . IX, E P I T A P H Ea Bouffou-fur-Haine.Chv pifl: Meffire Jehans Sauffes, chevalier , tadis Sire deBouffoit , ky fonda 1'Hoftellerie , & trefpaffa 1'an dc grace1319 , ly verdy devant ly Converfation Saincr Paul. Priezpour s'arme.Chy gift Beatrix de Rayneval, jadis femc de Monfr.Jehan Sauffes , Sire de Bouffoit, ky' trefpaffa 1'an de 1'IncarnationNre. Seignr. Jefus-Chrift 1338 le jour HD. enMars. Priez pour s'arme.N°. X. a la même Eglife.Chy gift Lionet, Fius Monfr. Lion, Sire de Bouffoit& de Warelles, chevalier, & de Dame Beatrix de Sars.Ky trefp. 1'an 1414 le a?e. jour du mois d'OftobroiChy gift Englebiers, fius dudici Sr. Sc Dame, ky mory1'an 1414, le a6e. jour du mois de Novembre.Chy gift Pierre, Fius dudict Sr. & Dame , ky mory1'an 1414, le aie. jour du mois de Juin. Priez pour leursames.N?. XI. Epitaphe a Thier en Hainaut.Chy gift Demifielle Marie de Goengnyes, jadis fille OftonFauneau.—Ky trefp. 1'an de grace 1396- le 6e. jour damois de May. Priez pour s'arme.


ÜKhul dc Jtharv dc Jaaues 3U, Nïccla* dcBagenry Mmtyny Mcnfcanu JFottcs S*jem»- dc Sart dc MardeJicêauch.^ Jio/tm tt dc 'HlhisAnJruu.dc Have/kerk JJ Mn dc S&uhin


GEN EA LOG I Q U E S.4SC O N D É.Les maifons les plus illuftres,celles dont 1'origine fe perd dansla nuit de 1'antiquité , font commeces fleuves fameux dont laNature a caché la fource dansTépaiffeur téncbreufe des plusfombres forêts, ou dans les antresprofonds des rochers les plusinacceflibles, & qui, après avoirtraverfé des pays immenfes &des dcferts inhabitables, fe partagenten une infinité de brasou de canaux que le voyageurtrompé regarde comme autantde fleuves différens. Quel fpectacleplus frappant pour 1'oei]éclairé de la critique , que cesrévolutions étonnantes, que lapoftérité des grands s fiommes acprouvécs dans tous les ages. Lafociété eft une grsnde familie ,formée de 1'aflemblage d'unemultitude innombrable de familiesparticulieres qui en fontcomme les membres, & dont lesaciions & les accidens ont uneinfluence immédiate fur le corpsqu'elles compofent. Portons nosregards fur les fiecles heureuxde nosancêtres: ici, nous voyonsdes races inconnues fortir toutacoup du cahos , s'agfqrandir ,


46 M E M O IR E Ss clever rapidement iur i honion,briller pendant 1'efpace de quelqucsgénérations , diiparoïtre &s'éteindre comme ces éclairs oules vapeurs ignées qui embrafent1'athmofphere pendant quelquesinfians , lorique Tapproche d'unfoir ferein & paifible amortit lesfeux d'un jour brülant & orageux.La, nous appercevons desmaifons célebres dans les annalesde 1'univers, prêtes a s'évanouir,a s'abymer dans le feinde la deftruction, fe ranimerpar intervalles & par degrés,comme la lueur mourante d'unflambeau ou d'un aftre fur fondéclin , reparoitre avec un nouveléclat fur la fcene du monde,& retomber enfin pour jamaisdans le néant, qui femble êtrele terme commun de toutes lesgrandeurs humaines. Quelquefoisdes ruines même d'un tronc languiflant,abattu & brifé par letannées, s'éleve foudain une tigenouvelle , dont les rejettons vigoureuxentés fur les débris dela tige primitive croiffent & couvrentde leur ombrage le troncqui les a adoptés. Bientöt leursbranches fécondes fe propagent,s'étendent, fe marient aux branchesdes tiges les plus antiques,& fieres dc cc nouveau foutien,


JG EN EA.LO G I QU E & \fportent leurs cimes orgueilleufes jjufqu'aux nues. Les alliances lemultiplieftt; les noms fe confondent;les families étonnées dece nombre prodigieux de divifionscollatérales , ont peine areconnoïtre la fouche dont ellesfont ilfues , femblables a ces arbresmajeftueux dont les rameauxópais & touffus fe confondent !avec ceux des arbres voifins, &s'y entrelacent avec ce défordrecharmant qui égare les yeux dansun labyrinthe de verdure, & empêchede diftinguer le tronc paternel, dont la fêve bienfaifantcles anime, les nourrit & les vivifie.La Nature , jaloufe de la confervationde fon ouvrage , a jettédans le fein de tous les êtresqui refpirent , les étincelles dece defir conftant & inaltérable,qui les porte a fe réproduire &a perpétuer leur efpece. Attentivea diftinguer du refte des animaux,celui qu'elle a créc, pourêtre le Roi & le Souverain dumonde, elle n'a point ceint fonfront d'un vain & frivole diadême; elle lui a donné la raifon; elle a gravé dans fon coeuren traits profonds & ineffacablcs1'amour de la gloire & de 1'immortalité.Cette paffion géné- .


43 . MEMOIRESreule , qui remplit 1'ame d'unenthouiiafme fublime , eftle principe& le germe des vertus fociales,&la fource de toutes cesdiftinctions qui entretiennent 1'émulationparmi les hommes. Unhéros eft bon citoyen , braveguerrier , il fait le bien , pareequ'il cefleroit d'être héros , s'ilne le faifoit pas. Mais avant d'entreprendreune aélion vertueufe,il porte plus d'une fois fes regardsfur la couronne , que 1'honneurlui prepare , & lui montreau bout de la carrière commela récompenfe de fon zele oude fon courage. Les applaudifi'emensde fes comtemporains fontpour lui de fürs garans des fuffragesde la poftérité. Non contentde jouir des hommages defon fiecle, il veut revivre dansla mémoire des fiecles futurs; &les plus beaux titres, les monumensles plus précieux, qu'il defirede laiffer après lui, font desfils capables d'éternifer le fouvenirde fes vertus. Une maifondeftituée de defcendans males,eft privée de tous fes appuis; &fa chute eft auffi prompte, auffirapide que celle des palais'ruineux,dont les fondemens minéspar des dégradations lentes & infentibless'écroulent & s'affaiffent


GENEALOGIQÜES. 49enfin fous le poids de Fédificeiqu'ils foutenoient. Combien nevoit-on pas de Gentilshommes,allarmés de la chüte prochainede leurs maifons, tacherdu moins de perpétuer leursnoms par les alliances qu'ils fontcontraéter il leurs filles , en obligeantles héritiers d'une maifonétrangere , a prendre leurs armoiries& les titres des terresque leurs époufes leurs apportenten dot! L/hiftoire des familiesque nous allons par cour ir nousen fournira plus d'un exemple:qu'on nous pardonne ces digreffionsdans un ouvrage de cetteefpece. Nous n'ccrivons pas feulement pour des favans qui fe contententdes détails les plus fecs &les plus ftériles, & il nous eft permisde femer quelques rofes dansune carrière hériffée d'épines.Le nom de Condé étoit déjacélebre depuis plufieurs fieclesdans les Pays-Bas, lorfque parune alliance, il devint le titrediftinftif d'une des principalesbranches de la maifon de Bourbon.Les Seigneurs qui porterentles premiers ce nom devenufi fameux dans la fuitepar le nombre prodigieux de Hé-,ros qui l'ont illuftré, étoient ori-Iginaires du pays & Comté de


5° MÉMOIRES[Hainaut. Allics de tous cotés auxPrinces Souverains de nos Provinces, auxquels leur haute naiffancefembloit les égaler , lorfqueleur maifon dénuée d'héritiersmales, fembloit panchervers fa décadence, comme s'ilseulfent voulu rendre leur déclinplus briilant & plus augufte, enajoutant encore un nouveau degréde fplendeur il leur illuftration, ils finirent par mêler leurfang a celui des plus puiffansRois de PEurope. La ville deCondé, fituée aujourd'hui fur lesfrontieres du Hainaut Autrichien& du Hainaut Francois, les terresde Relloeil & de Moriamezétoient la plus riche partie dePappanage de cette maifon.Avant de parler des Seigneursfucceffifs du nom & de la terrede Condé, il ne fera pas inutile defaire quelques obfervations particulieres fur ceux qui font lesplus anciens,(i) Ce Gujl-j Guilleaume de CONDÉ (7) eftieaumeaété t Rp r e r n; c rf urlcquel nosrecheriticonnual , n> ^ J T »•eux qui l nousoftrent des reiultats cuintécrit 'rieux&intéreflans.Lerangdiftin-c n e s'hiftoiredelgué que ce Seigneur parott avoiriainaut.t e n up a r l T Ul es Seigneurs de laProvince de Hainaut vers lemilieu du 13e. fiecle , démontre 1244incontettablement la noblefTe de


G EN EALOG I QU ES. 5ifon origine & de ion extractionSi 1'on en pouvoit douter, ilfuffiroit de jetter les yeux furPafte de convention (T) qu'il fit (k) N'.avec fes vaffaux de la Paroiffe XIII.d'ElligniessSte.-Anne , au fujetdes corvées , qui lui étoient duespar cette cornmunauté. L'vtge decct acte n'eft point équivoque ;lafonne, la teneur , le langage,le ftyle & les caracteres conviennenta 1'époque dont il porte ladate ; on n'y découvre pas lemoindre trait qui lente la fuppofuion.La fouveraineté & lesdroits de Marguerite de Flandresfur fa Province de Hainauty font clairement énoncés. Cetacte eft court, mais rempli d'expreffions.Je 1'ai fait graver toutentier, pour la iatisfaclion desfavans , qui eftiment toujours cesreiles précieux de 1'antiquité ; &je 1'ai fait imprimer comme lecorps de 1'ouvrage pour en faciliter1'intelligence h ceux qui nefont pas accoutumcs k la formedes caracleres de ces temps re- ,culés. C'eft une attention dontje me feraï toujours un devoir ,& que je crois d'autant plus ncceil'airepour 1'utilité de ceux quiliront ces Mémoires, que je fais .moi-tnême par expérience, combienil en coute quelquefois pourD ij


;a M É M O I R E Sparvenir a la connoiffance desanciens titres. Les changemensfurvenus de fiecle en fiecle dansla maniere d'écrire font fi étranges& fi extraordinaires , quelorfque nous voulons pénétrer lefens de ces carafteres tracés parla main de nos ayeux, nous nelifons pas, nous bégayons, nousnous épuifons fouvent en vainsefforts pour deviner ; & nousreftons muets, incertains & interdits; comme ces favans encorenovices, qui vont pour lapremière fois fur les bords duNil, déchiffrer parmi les ruines,les figures fingulieres de la languefymbolique des E^yptiensNicolas de CONDÉ , Sgr.de Belloeil & de Moriamez,ne foutint pas avec moins d'éclatque Guüleaume , la gloire &la fplendeur de fa maifon ; iln'en démentit point la noblelfepar des alliances qui auroient puternir la pureté du fang dont ilfortoit; il époufa Marie de CA-RENCY, dont 1'extraéfion nele cédoit en rien a la üenne. IIfut inhumé avec fon époufe a 12-931'Abbaye de Cambron, dont ilavoit été pendant fa vie un desplus zélés bienfaiteurs. Son Maufoléequi ne fubfifte plus aujourd'hui,étoit une tombe élevée ,


GENEALOGiqUES. 53ou la magnificence Gothiquede 'ces üecles, barbares n'avoit rienépargné pour rendre ce monumentdignede ceux dont il devoit contenirles cendres. Autour des ftatuesdes deux époux qui étoientreprófentés fur cette tombe , couchés& vêtus felon le coftume dece temps-la., on voyoit les fcatues& les armoiries de plufieursmaifons fouveraines , celles desDu cs de Brabant , & des DucsdeLimbourg, celles des Comtesde Flandres & de Hainaut, &c.On y remarquoit aufli celles desComtes de Los, desjauche-deMaftain , &c. enforte que d'unfeul coup d'oeil on pouvoit reconnoltreles ancêtrcs, les parenscollatéraux, & la poftcritéde Nicolas de CONDÉ. (/) La (ƒ)Eph.W.deftruttion de ce beau monu- XIV.ment, m'eüt paru une perte irrcparable, fi Dom Jean d'Affignies,religieux de Cambron , &enfuite Abbé de Nizelles, (//)n'enQ neut confervé une copie deffinée voit a Nid'après1'original. zelles p! u-Jean fut le dernier des def-Jjjjjjj; 8 m °-cendans mftles de Nicolas qui "a^^dfonpofTcda la Seigneurie de Condé. d'Aflignies.Catherine de LIGNE, Chanoineffede Maubeuge, ayant furvécua fes freres & foeurs, recueillitfeule 1'héritage de cetterDlïj


54 M E M O I R E Süluitre manon; elle ètoit couiinegermainede Jean , & fille deFASTRÉ , Baron de LIGNEL i n e& de Jeanne de CONDÉ. Le° ' lang de LIGNE méritoit biend'être mêlc a celui de CONDÉ ,qui couloit dcja dans les veinesde tant de Princes Souverains.Ces deux maifons avoient acquisun nouveau luftre par cette alliancc; & la gloire de 1'une nefervit qu'a augmenter la fplendeurde Pautre.Catherine , avant fa mort ,donna les terres de Condé &de Moriamez, a Thierry de laHAMAIDE, & la Segneurie deBelloeil a Jean & Michel deLIGNE fes neveux. Belloeil appartientencore aujourd'hui auxPrinces de la maifon de Ligne :c'eft la plus belle terre de laProvince de Hainaut : fa grandeurfemble annoncer celle desSeigneurs qui la pofiedent. Larégularité & la fymmétrie de fesfuperbes avenues, la vafte étenduede fes campagnes & de fesforêts , la richefie & la magnificencede fes édifices fomptueux,tout concourt a en faire un féjourcharmant, que la Nature &1'Art embellifient a 1'envi, pourle rendre digne de ceux qui Pha-|bitent. Quittons ces retraites dé-


GENEALOGiqUES. 55licieufes, pour rentrer dans les Li g n e >tombeaux. Que nous allons infpirerde mólancolie a ceux quivoudroient être immortels, fansavoir rien fait pour mériter de1'être!Ces temples que la piété confacreau Dieu qui a créé & quiconferve le monde , & que lavanité fouille & profane par eetamas infeét d'offemens & de cadavres,dont les exhalaifous &les vapeurs contagieufes portentla mort dans le fein des citoyens,ne devroient renfermer que lescendrés des Saints, dont 1'Egliferévère les vertus , & celles desHéros, dont la patrie honora lecourage. II n'appartient qu'aleurs manes facrés de partagerl'encens qu'on y offre a la divinité,dont ils furent les plus parfaitesimages. Que la Religionrecueille les derniers foupirs duChrétien mourant : que 1'ame de1'homme jufte repofedans le feinde 1'Eternel: mais que 1'Eglife, lamère commune de tous les fide^les, n'entaffe pas dans fon feinles dépouilles des morts, pour ladeftruétion des vivans.L'Eglife paroiffiale de Belloeildepuis plufieurs fieclcs, eft déjpofitaircdes cendres des Sciigneursde la maifon de Ligne.D iv


56 MÉMOIRESLes tombeaux de ces SeigneursLigne. méritoient fans doute d'être conlervés;plufieurs néanmoins ontété détruits par le temps; les autresfubfiftent encore. Parcouronsces différens monumens; les manufcrits,que nous avons entreles mains, fuppléeront a la pcrtede ceux qui n'exiftent plus.Au pied du grand Autel &tout prés du Sanétuaire de cetteEglife , on voyoit autrefois unetombe de marbre , fur laquelleétoit repréfenté un guerrier armé, & couvert d'un écu antique.C'étoit la tombe de Jean de( m)Ne.XV. LIGNE, fils de FASTRÉ. (m)Plus loin étoit celle d'un autreSeigneur du même nom, Sire deLIGNE, de Belloeil & de Monftreuil-fur-Haine,& de fon époufe(n) N°. E u f t a c h ede Barbencon (n). Cef-XVI. r Jions de regretter ces monumensprécieux ; &, comme des navigateursécbappés au naufrage, confolons-nousdes tréfors que nousavons perdus a la vue de ceuxqui nous reftent encore. Voicides Maufolées qui femblent demeurerinébranlables au milieu1^ des ruines des premiers. Nousallons enfin recueillir les fruitsde nos pénibles recherches , &nous n'avons plus befoin de Mé-|moirés particuliers fur la maifon'


GFNEAL OGIQUES. ?7de Ligne, puiique nous en trou-| .1vons qui font gravés fur la pierre S ne -& fur le marbre. Puiffent ces monumensdurer autant quelagloirede cette illuftre maifon !Les infcriptions qui décorentles tombeaux des grands hommes, dont la vertu fut utile &chère a nos ayeux , ne méritentpas moins d'être lues & d'êtreconfervées que ces vieilles infcriptionsdes Grecs & des Romains, faites pour occuper lesveilles laborieufes & ftériles decertains favans , qui , commePaftronome fur le bord du puit,dédaignant d'abaiffer leurs regardsfur les objets importansqui font a. leurs pieds , airnentmieux s'égarer & fe perdre , encherchant a connoitre des objetsfrivoles, que le Ciel ou plutöt ladiftance des liecles a placés dansun lointain obfcur & ténébreuxdont la vue la plus percante peuta peine pénétrer les nuages.Le premier maufolée qui fepréfente a nos yeux, eft celuide JEAN DE LIGNE (o) & de (o) N«JACQUELINE DE CROY. In- XVHterrogeonsla pierre qui couvrela tombe de ces deux époux:elle nous apprendra que leur filsAntoine, Sire de Ligne & Comtede Fauquemberg ajouta encore


5» M É M O I R E Si Ligne.ui dégré de fplendeuru n n o u v e ;a celle de fa maifon par Palliancequ'il contraéta avec PHILIP-PINE DE LUXE M BOURG.Que fon fils Jacques, Comte deLigne & de Fauquemberg , Chevalierde la Toifon d'or, époufaMarie, Vicomtefle de Leyden,héritiere de la maifon de WAS-SENAER, dont une brancheexifte encore en Hollande. Auprèsde cette tombe , eft celled'Helene , fille de Jacques deLigne & de Marie.Nous chercherions envain danscette Eglife le maufolée de Jean,( p ) Np dit LE BUFFLE , batard deXVIII. cette même maifon, qui fignalaVoy. PHif- fa valeur, ala conquête de 1'Iflctoire de la jeCandie, par des exploits hémaifonde , , „ ,Ligne par le o l > capables d'effacer la taue sPere Anfel- che, de fa naiflance illégitime ,me, qui n'a en forte qu'on eüt dit qu'il avoitpas connu, emprunté tout 1'éclat de la gloireque Jean ,r x•dit le Buf- peres , pour couvrir lefle eut deux vi de ion extraéfion maternelfemmes.c ele. Les Seigneurs de la maifonde Ligne ne purent refufer uneplace dans les tombeaux de leursancêtres, aux cendres d'un homme, qui par fes vertus s'étoitmontré digne d'être iflu légitiiimement de leur fang.Dans les 14 & 15e. fiecles, lesenfans naturels des maifons il-


G E NEALGGIQUES. 59iuilres juuüünent d'un rang diitinguédans la fociété ; & c'efta tort que quelques maifons refpectables,que mon intcntiunn'eft pas de faire connoitre, onten quclque forte , honted'avouerqu'elles leurs doivent leur origine.Les branches batardes portoientles noms de leurs peres ;mais il falloit que ces noms fuffentprécédés d'un B. chargéd'une barre, pendant 1'efpacede plufieurs générations C'étoitla leule marqué qui les diftinguoitde la poftérité légitime ;& nos ayeux avoient alfez debon fens & d'humanité pour nepas faire retomber iur les fils lereproche d'une faute ou plutötd'une ivrefle momentanée , k laquelleces derniers étoient redevablesde la vie. Dans notre fiecle, oü la raifon épurée a répandupar-tout les rayons de falumiere , oü nous affeérons avecune oftentation magnifique defouler aux pieds les vieux préjugés,nous avons adopté d'autrespréjugés plus extravagans &:i plus barbaies, dont la firopHcitéde nos ancêtres pourroit tirerdes conféquences bien humilian-X tes pour leurs delcendans , contrecette philofophic orgucilleufe.• qui nous rend fi vains & fi pré-


60 MÉMOIRESibmptueux. Nous oibns prei'queflétrir les enfans naturels desgrands hommes, comme fi nousignorions que les grands hommesne font pas des Dieux, & queleurs foiblefics même doiventêtre excufées , fur - tout lorfqu'cllesne dégradent pas leursvertus. Les héros peuvent étrebatards : la grandeur d'ame, &la bienfaifance , les légitiment.Guilleaume, Duc dc Normandie,étoit. batard ; il conquit PAngleterre,& fes exploits furent lestitres qui lui fervirent a légitimerfa naiffance. Jean , Comtede Dunois, étoit Mtard ; il fauvala France, releva le tróne abattu,& y replaca fon Roi. DomJean étoit Mtard de la maifond'Autriche ; il en fut le défenfeur£tle foutien. & la vifroire,Avant de couronner le fameuxMaréchal de Saxe, lui demanda-t-ellefes lettres de légitimation'?Nous pourrions citer quantitéd'autres Héros qui ne fontpas moins connus, & qui n'ontpas été moins refpcélés.Par-tout oü coule le fang deces hommes généreux & utilesa la patrie , quelle que foit la manieredont ils Font tranfmis aleurs neveux, il eft digne deshommag-es & de la vénéra-


GËNEALOGIQVES. 61tion de la poftérité , dés qu'ilne dement pas la pureté de lafource. Je révere ces ioix admirables&fubiimes, ces loix marquéesdu fceau de la Religion,& adoptées par la politique , quiaffurent 1'état civü de chaqueindividu dans la fociété, & maintiennentla force des liens facrésdu mariage ; je les regardecomme le chef-d'ceuvre de la fageffede nos auguftes Souverains.Les batards devoient être exclusnaturellement de 1'héritage deleurs peres : les rils d'une étrangerene font pas faits pour partagerle patrimoine des héritierslégitimes : une dïfpofition decette nature eut interverti 1'ordredes fucceffions, troublé le"repos des citoyens, & allumédes guerres cruelles daas lesfamilies. Cette rigueur , que 1'étatexerce contre les enfans naturels,étoit néceifaire au biende la fociété ; mais on n'a pasprétendu par-la , les punir deleur naiffance. La patrie mêmeles adopte, elle veille fur euxavec une tendreffe fpéciale: elleleur ouvre un afyle dans fonfein maternel, fous la tutele &la proteélion de fes magiftrats :elle fait que la vertu eft indépendantedes formalités d'un con-


MEMOIREStracl; & qu'elle n'a pas befoinde la fignature d'un Notaire,pour embrafer les coeurs de fesenfans des feux de cette nobleémulation, qui enflammoit leursayeux.La Hamai- La maifon de la Hamayde,de. dans laquelle paria la terre deCondé en vertu de la donationde Catherine de LIGNE , eftune de ces maifons anciennes,dont le nom feul femble prouver1'illuftration. Je ne m'étendraipas fur les ancêtres ni furles defcendans des Seigneurs dece nom qui font affez connusdans nos Provinces , par la hautecortfidération, dontils yontjouidans tous les temps. Je ne citeraiqu'un feul monument quipourroit fervir, s'il exiftoit encore, a relever la fplendeur de. leur nobleffe. II y avoit autrefoisa la Hamayde un fuperbeMaufolée, dont on n'appercoitpas même aujourd'hui les reftes.C'étoit le tombeau de Haut &noble homme, Arnould, Sire dela Hamayde, Seigneur de Condé& de Renaix , Chevalier, qui mou-(?) N 5 . rut en 1426. Quels durent être 1416X I X' les ayeux d'Arnould , fi dansunfiecle fi reculé, un de leurs enfansavoit déja réuni dans luifeul, tant de titres éclatans, &


G EN EAL O G I QÜ E & 63tant de qualifications glorieufes.Marguerite , fceur d'Arnould dela Hamayde, époufa Jean d'Y-VES, Seigneur de la même maifonque celui dont nous avonsdéja parlé ci-deflus (r). ( r) Pag. 2,3.En lifant ce que nous avonsécrit furies Seigneurs de Condé,on pourroit être tenté de croirequ'ils étoient feuls propriétairesde la terre de ce nom dans le12e. fiecle; on fe tromperoit,puifqu'une partie de cette richeSeigneurie apparten»it alOrs a lamaifon de Chatillon , & pafladans celle de Bourbon par lcmariage de Jacques de BOUR- Bourbon.BON, Seigneur de Duifant,avecMahaut de CHATILLON ST.PAUL , Dame de Leufe , deCondé,Bucquoi, Carency, &c.en forte que cette terre ne cefiad'être divifée qu'a Pépoque dePacquifition , qu'en fit Marie deMONT - MOREN Cl , qui enacheta une partie de Louis deBOURBON , fils d'Antoine deBOURBON & de Jeanne d'AL-BRET, Reine de Navarre, &1'autre partie, de Guilleaume ,Comte de Rocquendorff, un deshéritiers de la maifon de la Hamayde.La petite-fille de Mariede MONT-MORENCY, Jeannede LALAIN, la porta en dot _____


6 4MEMOIRESdans la maifon de Croy , enépoufant Jean de CROY, Comtede Solre. Leur fille Anne-Marie0) N *' XX f ut Chanoineire a Mons (*).carte chap.VAN LAURETENE TL A U R E T A N .Bakhazar VAN LAURETEN ,Echevin de Bruxelles , prenokla qualité d'Ecuyer en 1639, *^39comme on peut le voir par un(0 Aéledeade de partage (r) du 8 Avril deP a " a geN°- Cette année, fait entre les en-Afans de Gilles BEYDAELS &de Damoifelle Barbe de MOORfon époufe. Les enfans, dont lesnoms font rappellés dans eetade, font i°. Gilles, Licentie &Dodeur en Théologie ; 2 Q . Warnier; 3 Q . Marie , Beguine; 4 0 .Marguerite , époufe du Seigneurvan CAVERSON.Jean-Baptifte-Cyprien, Comtede Lauretan, d'Alembon , Sgr.de Bavinckoven , époufa eniercs. noces Mar. Franc. MAEL-CAMP; dont i°. Louis Franc.(a)Ext. bap. jof. bap. le 21 Juin 1770 (a) 2°l r an a 7° n ' Charles-Jean-Fra'nc. bap. le 4(.r) Id.ibid. J u U - Wi u époufa en aes.noces , Colette-Sabine-JofepheGuifl. VILAIN; dont, Charl.Barbe & Charles Guiflain.


Je-Stfow ie i nwSetwientr' ^xie^cxtj jpiriercQt&bSe-jwu&wnm^ je-at ztowxcxrx beweerun at\a£curru jmLitr ^lu* i^&jax&sr {&x£&{){aw$ ^ie^axtvc farm Tcop corWLtfLbyjj(> yoxtv cou£e te-u«r ttu^mtc me- neve- Smetxrte^ ^)at "L- amCs( Se- méf ijèmc^ ^ounl^ r mr-t£r ^e^mef ^euanr ^bttr 3. ^tav^S^ tyr (Ïatt* ^QirtiZtcn* S*aB*£*"*


TITREQui fait connoitre le droit des Corvées, que lesPrinces de LIGNE ont a Ellegnies Ste. Anne.A tous ciaus ki ces letres veront t oront. Jakemes deCondet chevaliers Sires de Balluel falut. faciez ke comejou t mi anciffeur prefiffiemes cafcun an de nos homesDelegnies talie de quinze livres de blans t de flamens.T je demandafcie a ces homes corovees a ma volentetlefqueles je difois ke il me devoient. En ce fin par leconfel de preudornmes je ai trouvet a veritet ke mi ancifleurni prifent plus ke quinfe livres de blans a le faintRemi t trois corovees 1'an & pour cou ke je ne vuelmie me tiere amenrir par le confel de mes homes jouai mife me vile delegnies devant dite a vint liv de blanst dartiziens dafiife a le faint Remi a paier cafcun an neplus ni puis demander par droit dafiife ne de talie. Saufcou kil me doivent trois corovees cafcun an a queltierme ke je vuel cil ki a kierue de kierue. T li manouvriersde mauevre. Et toutes ces cofes devant dites aije en convent loiaument a tenir comme beins Sires a feshommes. T fi ai en convent loiaument ke je le ferailoer men oir quant il iert venus a fen aage. Et fi aienconvent loiaumeot a mener la vile delegnies par loit par droit t par le jugement des eskievins delegniescome boins Sires. T jou Margerite contefle de Flandrest de Hainau fac favoir a tous ke toutes ces cofesfurent faites par devant mi f fi lai loet comme Sires.t fi ai men faiel pendut a cefte cartre. t jou Jakemesdevandis pour cou ke ces cofes defeure dites foientfermement tenues ai cefte cartre fielee de men pprefaiel. Ce fut fait 1'an del elcarnation noftre Segneur.Mil deus eens t qnarante fis & mois de Odembre,Ce titre a été annoncé dans le cahier précédent,1comme s'il concernoit Guilleaume de Condé, &: non pas Jacques; je m'étois conformé a difFérentescopies, différens manufcrits , &c. mais ce titreoriginal ne laiffe pas a douter que ce foit Jakemes ,pere de Nicolas ( neveu dé Mahaut, Comtefie deFlandre) qui, eut plufieurs enfans de Caherine deCarancv. Vovez fon fuperbe Maufolée (fol. feq.)E


MAUSOLËE DE NICOLAS DE CONDÉ, Sgr. DE BELLCEIL.


No. XV.No. XVI.Tombeau qui exifte encore a Ligne,& dont la repréfentation qui éioit aTEglife paroiffiale de Belloeil n'exifïeplus.I Chy gift MefjfireJehan deI Ligne Ch'.r. tiljAIonfr. Faftre|Sire de Lignejky trefp. 1'anjde grafce 1352jpriés pour s'ajme.Chy gift Jean Sire de Ligne , Bailloeil& 'Monftroeii-fur-Haifne, Chevalierquy trefpaffa le J de Janvier 1442. p ri e zpour 1'ame.Chy gift Euftaffe dc Barbenchon , Dame de Ligne , deBarbenchon , de Bailloeul , de Monftroeuil-fur-Hayfne ,s'efpeufe quy trefpaffa 1'an 1435 le 14e. Décembre. Priezoour 1'ame.C'iy gift Damoifelle Eleyne de Ligne fille a MeffireJacqms Comte dudict Ligne & de Madame Marie dede Y/affenaere laquelle trefp. 1'an 1549 le 17 d'Aouftde fon age le 9e.


No. XVIII.A BEL L CE IL.PiNo. XX.VIII quartiersd'Anne -Mariede Croy. Ch'anoineffeaMons. Voy.fol. 73.Cv -rift Jehan dit Ie Bufflc B. de Lignequi en fon tamps fut a la conquefte de1'Ifle d« Candie, & depuis fut a pren-Jré Alexandrie en Egipte, & après futau fiege devant AfFricque, lequel trefp.1'an de grafce 1411 !e 2,8 du mois d'Avril.Cy devant gift Dlle. Marie de leMotte , femme audit Buffle , & trefp.1'an 1400 le 8e. Novembre. Cy devanta;ift Delle. Marie de Mauraige femmeaudit Buffle trefp.No. XIX.A LA HAMAYDE.C rovLannoyBeanfforfia ,n;u tici>ala.miBmittnorencyChy gift haut & noble home Ernouldky fu Sire de le Hamaide & de Roubais,Sgr. de Condeit & de Ren.iix,Chlr. ky trefp. 1'an de grace 1416 le13e. jour dou mois'de Novembre. Priezoour s'arme.Croy-"Renejse


No. XVII.INSCRIPTIONGravée fur un Maufblée de bois aBELLIILCy giftent les corps de hauts, nobles, puiflants & 11-luftres Seigneurs, Barons, Comtes & Princes MenfeïgneursJan , Baron de Ligne , Chevallier de 1'Ordre de liToifon d'Or , Confeillier & Chambellan de 1'EmpereurMaximilien , lequel morut 1'an 1491.Monfeigneur Anthoine Prince de Lignë de Faticquemberghe& Prince de Mortaigne , lequel mourut1'an 1^32.Monfeigneur Jacques , premier Comte de Ligne & ie.Comte de Faucquemberghe , Chevallier dudit Ordre,aufly Prince de Mortaigne, mourut 1'an ijja.Monfeigneur Fhles, ae. Comte de Ligne & 3e. deFaucquemberghe , Chevalier de 1'Ordre , Baron de Waffenaere& de Belloeuil, Vifcomte de Leyden , Seigneurdu Montrceuil, Ellegnies , Efïambruges , Leftreu , Maudefur 1'Efcaut & ( Confeillier & Chambellan du Roy nre.Sire) morut 1583.Cy giftent aufly les corps de hautes, nobles , puiffantes& illuftre , Dames Madame Jacquelinne Decroy , elpoufeaudit Monfeigneur Jan, laquelle trefpaffa 1'an 1486.Madame Philippütte de Luxembourg, efpoufe auditMonfeigneur Anthoine laquelle trefpafla 1'an iyiy.Madame Marie-Anne, héritiere de Waffenaere femeaudit Monfeigneur Jacques, laquelle trefpafla 1'an 1544,Et Madame Marguerite de Lalaing , Dame héritierede Ville , feme audit Monfeigneur Phle , laquelle tref?pafl'a 1'an 1598. Priez Dieu pour leurs ames.Cy gyftent aufly hauts , nobles, puiflants & illuftres


Seigneur & Princes, Dame & Princefie , MonfeigneuLamoral Prince de Ligne & du Sr. Empire , Comte deFaucquemberghe, Chevalier de 1'Ordre du Confeil d'Eftatde Leurs Altes. Gouverneur Capne. Général du Pays &Comté d'Artois, Gentilhome de la Chambre de Leuresdtes.Akeffes Capne.& Chef de jo hommes d'armes desOrdonnances.Et Madame Marie de Meleun, Dame & Princeffe duditLigne & du St. Empire, Dame héritiere , Marquifede Roubaix , ComtelTe de Nechein , Sénefchalle de Hairiut,Barone d'Anthoing, Chifoing , "Werchein, & Souverainede Fagnceilles , &c.Priez Dieu pour leurs ames, Deprofundis , Pater nofterAve Maria.


N°: XX.Quartie» d'ANNE-MARIE DE CROY $Chanoineffe a Mons.f Jacq. de Croy , bar.( de Sempy, &c. chev.'f Phil. de Croy, ! de la Toifon d'or, &cc.comte deSolre, \ époufa 3 0 ,/'Jean de fgr.de Molem-f Anne de Lannoy.| Croy , bais, Chev. deAnne- comte la Toifon d'or, . j e an fgr. de Beau-6Marie de Sol- \ - , jf o r £ e h A r t o i sdeCroy, re , ba- / époufa \ .f arecueau ron de /Magdelaine de lachapitre Moleni- Anne , fille IM» ck_de Src. | bais,Sr. her. de BeauvWaudru de Con- \Jort. ,c h a r k s i r-c o m t e\ Mons, de, Sec. .... de Lalaing , baronen 1635. chev. de ƒ Emmanuel ded > E f c o r n a ifc h e v. deI la toifon Lalaing chev. jT o i f o n d > o r & c >epa. f d or occ. de la Toilon I o_ cAdrien époufa Condé, &c. /M a d e^M o n t m o.de Lre- !qui,Vi- Jeanne \jency.tomtede de La- /Guill. de Croy, chev.Vroit- laing .d e l a T o i f (/ n d> o rland. dame de époufa ^J e R e n t i f- l JVicomte de Bour-C o n d é> / | bourg, Sgr. dc ChielAnnedeCroy.{v r e s 'é p c u f a/Anne de RenefTe.Guillemette de Croy, foeur d'Anne-Marie , fut aufilchanoineffe a Mons; elle époufa Charles - Albert deLongueval , Comte de Bucquoi, Chevalier de la Toifond'or. . . • -NB. Ce titre annoncé fub N°. XXL fera donné plliitard è l'Artick de Beydads,E


74MÉMOIRESBETHUNE. CARENCY.DESPLANGQUES.S'il eft difficile de compléterPhiftoire des nations,il ne Pefl pas moins de complétercelle des families. Lamoindre circonflance fuffitpour rallentir la marche dePHiftorien , & celle du Généalogifte.La vérité échappea 1'un & a Pautre , au milieudes monumens , qui fembloientfaits pour la dévoilertoute entiere a leurs regards.Ici, le défaut d'un feul titrerend leurs recherches inutiles,& met un obftacle infurmontablea leurs découvertes.La , un titre fuppoféles expofe a. tomber\ dans les fa,utes les plus grof- jfieres. L'ignorance involontaire,& Perreur féconde en .illufions & en pre^iges, fontles écueils les plus dangereux,contre lefquels il rifquenta chaque infiant d'échouer.L'une, comme unguide parefleux, leur montrefans ceffe devant eux leterme de leur courfe, & détourneleurs regards diftraits& incertains des objets im- |


GENEALOGIQUES. 7


?6 M É MOIRÉSlogifte profond nous a üonnc1'hiftoire, il s'en trouve plufieurs, dont il n'a pas embraffótoutes les divifions,& qui, ayant cté négligéesdans quelques-unes de leursbranches, femblent demanderun fupplément particulier: telle eft la maifon deCarency , branche - cadette \de celle de Bethune. L/auteur,que je viens de citer,a parlé, il eft vrai, d'Elbertde Carency , qui vivoita la fin du Xlle. fiecle; maisil n J a pas connu tous fes enfans,& il s'eft contenté dedonner le tableau généalogiquede la branche aïnée.H exifte cependant des thres' qui prouvent d'une manieredémonftrative, qu'Elbert deCarency étoit Seigneur DES-PLANQUES, & qu'il donnacette terre a Hugues de Carancy, le plus jeune de fesenfans. C'étoit alors la coütumedes Seigneurs, de pourvoiraux appanages de leursfils pulnés, lorfqu'ils avoientatteint Page de at ans, fixépour la majorité féodale; laloi excluoit les mineurs de lapoffeffion des fiefs, paree quecette poffefTion leur impofoit,


G E N E A L O G I Q U E S . 77a Pégard de leur SeigneurSuzerain , des obligations facrées& inviolables, que lafoiblefle de leur age fembloitles rendre. incapablesI de remplir. Cette loi fouffritnéanmoins quelques tempéramens& quelques reftrictionsau commencement duXlIIe. fiecle ; & les peres furenttenus , lorfqu'ils marioientleurs fils, ou qu'ils .les armoient chevaliers , aleur donner le tien de la terre.Cette nouvelle inftitution futPouvrage de la fagefie dece Prince religieux, que laFrance & 1'Eglife ont mis aurang des plus grands & desplus faints Rois.La poftérité de Huguesde Carency ne méritant pasmoins d'être tirce de Poublique les autres branches decette illuftre maifon , je vaisentreprendre de la faire connoitrede pere. en fils, jufqu'ttnos jours.Elbert de Carency, a laSeigneurie Defplanques qu'ilavoit donnce a Hugues ,ajouta encore 4 mefures deterre, fituées prés de Gavion,dans le village de Herfin.:Pafte en fut paffe le 7 Mai _—Fjij


»8 M É M O I R E S(a) N°. 1187. (a) Hugues etoit dcja n»7XXII. marié a cette époque; & ceétrë^atc fet même MARIE ion époufe 'attencion. qui le repréfenta dans cettecirconftance, & qui acceptala donation en 1'abience & aunom de fon mari. Les témoinsfurent Bauduin, Qualon& Amauri, tous trois freresde Hugues , & enfansd'Elbert de Carency.Un défaut efientiel, qu'onremarque dans prefque tousles titres du Xlle. fiecle, &dont on pourroit tirer desinduftions peu favorables ala gloire des families, li Tonne fe rappelloit les réflesionsque nous avons déja fakes jplufieurs fois fur la négligencede nos ayeux & fur1'imperfeétion des monumensqu'ils nous ont lailfés, c'eftque dans tous les aétes oüles femmes interviennent ,elles ne s'y font prefque jamaisconnottre que fous leursnoms de baptême, & rarcmentfous ceux des maifonsdont elles font iffues. L'infpeéfionde eet aéle feul nenous offre aucun réfultat quipuiffe fatisfaire notre curiofité,& nous fournir quelqueslumieres fur Porigine


G E NE A L O G I Q U E S . 79& la naiflance de Marie ,époufe de Hugues de Carency; & il feroit même impof- 1fible de deviner quelle étoitcette Marie, fi nous n'apprenions, par un autre titrepoftérieur au premier, quecette Dame étoit de la maifonde Saveufe, & fceur dePhilippe , Seigneur de cenom , qui lui donna un hotel, fitué a Bethune , rue des1103 grands Becquereaux. ( Coramnob. utilitati Hugonis de CarenciDni. de Plancis militis& Marie uxoris ejus. (b)) II (*) Originefaut pas conclure de cette Jjl chez^leeomiffion, que la noblefle futt h u n e* ae"indépendante de Pextraction Tournai.maternelle : Pattention conftante& fcrupuleufe que les 1Seigneurs apporterent danstous les temps au choix deleurs alliances fuffiroit feulepour réfuter & détruire uneopinion établie fur un fondementfi frêle & fi peu folide.iiiiHugues de Carency & Mariefon époufe accrürent encoreles biens qu'ils avoientrecus de leurs peres (en idia)par Pacquifition de 13 mefures& 40 verges de terre(mefure de Béthune) queleur vendit Guilleaume deF iv


M E M O I n E SAnelin , Chevalier , du con-(c) ld. ibid. fentement d'Elifabeth Ionépoufe , & de Bauduin fonfrere. (en ia2i) Cesdignes &vertueux époux fignalerentleur libéralité par une dona-S?)PP£'} tion (d) qui fait autant d'honlAbbedeS.„VA, ,. . „Bertin en n e u r * l c u r "hgum , qu'aArtois,qui ^ e u T humanité. Lesrichefles,a des char- que le Ciel répand dans le Itestrès-pré- f e\ ncompatifTant de la bienfaifance,rejailliffent commeune rofée fcconde dans lefein de 1'indigence & de lamifere ; & les tréfors de1'homme de bien font le patrimoinedes malheureux.Hugues & Marie éclipferentla gloire des plus généreux& des plus célebrcs bienfaiteursdes églifes, fi Ton doiteftimer le prix des bienfaitspar les befoins de ceux quien font Tobjet ils donnerenta Phópital-St.-Ladre dela ville de St. Pol en Artois,quatrejournaux deterrefitués prés de Prouay, tenanta la terre de Jean deLonfart. Cette partie de bienappartenoit a Marie de Saveufe,du chef de GuilleaumeAverdoing fon parent,& relevoit de Guidon de. Bellancourt, qui donna fon1 1 1 1


OEN E A T.OC T Q U E S, $%conientement a cette dona- jtion. On connoit par eeta£tc , qui étoient alors lesMayeur & Echevins de St.Iial. I Pol (e).(


8a MEMOIRES •de vos retiexions erudites &profondes : vous favez pen- «fer , réflechir & juger ; maisayez pitié de ces honnêtesignorans qui me reffemblent,& qui voudroient vous reffembler;je voudróis m'inftruire& les éclairer. LesGrands-maltres n'ont pas befoinde lecons; les ignorans& moi, nous en avons befoin; qu'on me pardonne deleur parler quelquefois , &que 1'érudition dédaigneufene fronce pas le fourcil, toutesles fois que je reflerreraidans 1'efpace étroit de quelqueslignes , ce qui fourniroit& fes recherches volumineufesla matiere de plufieursénorm es in-folio.Les Fiefs dans leur origineétoient des hénéfices que lesSouverains & les Seigneursdonnoient a vie aceux qui leuravoient rendu quelque fervicefignalé ; ces fortes de récompeniesne devinrent héréditaircs,que par la foibleffedes fuzerains oula puiffancedes vafiaux, qui s T arrogerentla propriété desbiens, dont ils n'avoient quePufufruit. Ce fut alors que Iles noms de fiefs, de Vaffe- |


G E N E A L O G I Q U E S . 83lage & de iuzeraineté furent Jconnus pour la première fois.Les Seigneurs parurent jalouxde conferver une ombrede pouvoir, après enavoir perdu la réalité ; leshommages, les reliëfs, lesdénombremens furent inventés;les hommages, pour reconnoitreleur iuzeraineté ;les reliëfs, pour la maintenir& la perpétuer , les dénombremens, pour 1'exercerdans toute fon étendue &en raifon de la grandeur dufief. Les feudataires étoientobligés envers leurs Seigneursa certaines rétributions, felonles circonftances, a fournircertain nombre d'hommes entemps de guerre &c.: & toutesces différentes chargesétoient proportionnées a Fétenduedes fiefs, au nombredes ferfs & des manans. Voila1'origine des dénombremens:le démembrement d'un fief,la mort de celui qui le poffédoit, le changement demaltre, fur-tout lorfqu'il paffoitaux gens de morte-main,toutes ces circonftances intéreflbientla fuzeraineté, depuisque , par 1'ordonnancede Louis le Débonnaire,


le Bethune. Marq. deBethune.D e r t•> baron de Courieres ,dont elle relevoit, a condition,que fon neveu donneroitannuellement aux pauvresde la Paroiffe de Herfin, deux mefures de froment.On eftimoit alors lesprieres des pauvres & les bcnédi£lionsdes malheureux;Guilleaume , en leur faifantcette donation , les obligeoit•A prier pour le repos desames d'Elbert de Carency ,fon pere , & d'Adelyfe famere. Cet a£te fait connot- ,tre une partie des biens & {de 1'héritage du fils afnc ; il |MÉMOIRESEmpereur, & Roi de France,les Eglifes &les Monafteresavoient été affranchis(en 8if) du droit de préfent& de Jérvice militaire ; c'eftpour cette raifon qu'un vaffalne pouvoit rien aliénerfans la participation de fonSeigneur. Revenons a lamaifon de Carency.Hugues de Carency, épouxde Marie de Saveufe, avoitun frere , prêtre , nomméGuilleaume , Seigneur desPréaux; celui-ci donna cette(/)Vidimus terre ( ƒ) a fon neveu Huguespar le «m- de Carency, fils alné de Hu-feil d'Artois, chezfeil d Ar- ,c . otois , chez S u e s e nle Marq. de ' P^lence de Ro-m ?'


G E N E A L O G I O Ü E S,1217. I eft daté du 1 Avril 1227. Le JI fuivant fait connoitre 1'ap-I panage du 2e. fils; il nous1 apprend que Marie de Sa-| veufe , veuve de Hugues deCarency „Chevalier, Seigneur} des Plancques, donna 13 mefures& 40 verges de terrej a Gilles dit Defplancques, fonI ae. fils , & qu'elle joignit a ^0 r i gI cette première donation les J ^ i d >• terres , qu'elle avoit achetéesI conjointement avec fon mari,de Guilleaume de Anelin,Chevalier. Dans un autreade paffé le - Mai 124a,1241. cette Dame (Marie de Saveufe, veuve de Monfeigneur Huguesde Carency, Chevalier,)affigne k Jean fon 3e. fils,la terre. Defplancques , du |confentement de Hugues & JGilles fes freres ainés (/z). (*) Orig.ibid. dontII. D E G R E repréTentéN°. XIII.Jean Seigneur Defplancques& d'Efpréaux, Chevalier, frere de Hugues de Carency( par le teftament qu'il1149. fit en 1249) donna a Michelfon ae. fils * plufieurs partiesde biens fitués k Wendin ,du confentement de Jean fonfils ainé. Par la difpofition


86 MEMOIRESde ce teftament, ces biensdevoient revenir a Païné ,s'ilarrivoit que Michel mourut, lans laifler de poftórité ;& au défaut de Faïné ou defes enfans, Elbert, 3e. filsde Jean ,devoit recueillir eethéritage. Jean du Mont, Elbertde Carency, Pierre &Jacques de Bethune, fes coufins,fignerent eet ac~te , &(0 Vid. y appoferent leurs fceaux. (*')en parchemin,chez III. D E G R É.le Marq.deJean Defplancques , filsdu Seigneur de ce nom, fiten 1267 , une convention 1267avec Michel fon frere, ArnouldFeron, & Jean d'Acheu,pour la conftrué/tionibid^ ° r ' S ^' U n a t u el ^ u c (*) ^ur ^a t e r r eDefplancques : eet ac~te porte1'empreinte des fceaux de cesquatre Seigneurs, & de ceuxde Hugues & Gilles de Gouy,leurs amis. Jean donna fonconfentement & la donationqu'Elbert de Carency , foncoufin,fit, en 1271, aPierre(/) ld. ibid. de Carency(/) de Pufufruit dela dlmedeVrencelles: Pierre,étoit fils naturel de Bauduinde Carency , frere d'Elberr.Les biens fitués a Wendin,I 17 I


G E 'N EALOG r-QU ES. 87""" qui étoient échus en partagesi Michel , Seigneur d'Efpreaux,exciterent quelquesdifférens entre ce dernier &Jean, Sire de Mont-Bernanchon,chevalier, coufin deJean Defplancques: ces biensrelevoient de Jean, Sire du .Mont, chevalier (m).Le Borgne de Berlettet r e imeref_1179 donna (en 1279) le dénom- fe plufieursbrement d'un fief fitué a maifons duHerfin , a Ifabelle de Kanc° e d A r 'chicourt , veuve de Jean ,Sire Defplancques, & tutricede Roger, Sire , Defplancques& d'Efpreaux, écuyer,fon fils atné. Ce fief relevoirdc la terre d'Efpreaux (n). ^S? V l d 'IV. D E G R É.ii9JHugues ( frere cadet deRoger, Seigneur Defplancques& d'Efpreaux) eutpourappanage, la terre de Wen- I _din (o) :ilfut chargé,conjoin-1 (o)Rati-7e- c I «canon duteraent avec ion frere aïne,p a r t a ?, e f a i tde la tutele de Robert de jp a rfes pe-Houchin, Chevalier, de Jean | re & mere.& Hugues de Houchin , Ong. ibid.Ecuyer, freres de Robert. ILeurs pupilles, ayant atteint Il'i\ge -prefcrit pour la majo-1rité , leurs donnerent leur |


58 MEMOIRESquittance finale au mois deJuillet 1294 , en prélénce 94-I2de Bauduin de Anetïn, Che-(P) Orig. valier (p).ibid. Deux Hugues, époufa Jeanne defceaux qui Novelles, dont il eut 8 enfans.s'y crou- ,vent , in- V. D E G R E.téreflent lamaifon de L'ainé , nomme Hugues ,Houchin. cortirhe fon pere , ratifia , en •£339, le teftament de Jeannede Noyellcs, fa mére , enfaveur dc Jean, Martelet ,Akemets, Robinet, Collart,(?) Orig. Ali x& Marie , fes freres & T, , Qfoeurs (q) : il céda en 1340, uJean & Martelet, les biensqu'il avoit a Heldin & aucomté de St. Pol , en Artois ; Ifabelle de Boubers fafemme, foeur de Jean & deBauduin, donna fon confen-tement a cette tranfaction (r).VI. DEGRÉ.(r) Orig.ibid.Jean, fils aïné de HuguesDefplancques, Seigneur deWendin , époufa Alix deDours : fes freres & foeursétoient Jean , Jakemart ,Collart, Huchon , Jeanne &Catherine $ auxquels Jean deBoubers, Chevalier , cédales biens qui lui étoient échuspar la mort de Hugues deI


GÊNEALOGIQUES.8gBoubers, fon frere (s). Jean {*)ld. ibid.j,gj rembourfa^ en 1381 , unerente qui avoit été conltituée,en 1317, par Hugues fon (A I d f i d i d.ayeul (f).VII. D E G R E .Jean Defplancques époufa[ le 29 Mars 1388 ] Simone,jjgg fille & héritiere de Jean, Sgr.de Hefdignceul, Ecuyer (v).Jean & Alix de Dours fes 00 ld. ib.pere & mere, lui affignerentpar contract de mariage, laSeigneurie d'Efpreaux , &pluiieurs parties de biensfitués a Herffin, en préfencede Jean Coulloans , de M. dela Falu, chevalier, de Regnaultde le Plancque , & dePhilippot de Herofe. II donnale dénombrement de lapairie de Hefdignceul^), que (*)Id.ib.fon époufe lui avoit apportéeen dot : cette Seigneurieavoit des arriere-fiefs ; Jeande Tonnel en déclara un,1407. le 19 Décembre 1407. (y) (v)Id.ib.VIII. D E G R E .Bauduin Defplancquesépoufa, en premières noces,Marguerite de Nedonchel,& en fecondes noces, Bonnede Berlette , fille de Gillesde Berlette, dit Conftant,Ecuyer, Seigneur de Wau-


MEMOIRES9°delincourt. Cette derniere alliancefut contra£tée en préfencede Jean Raoul & deJean de St. Quentin, Audi-(l) Grofle teurs du Duc de Bourgogne.Or.g. ibid. Jean Defplancques, coufinde Bauduin , gagna contreles habitans d'Auchy , présde la Baffée, un procés deladerniere conféquence, puifqu'ilintéreffoit toute fa maifon.LesGentils-bommes verrontavec plailir le commencement& les fuites de cetteaffaire; elle leur apprendradu moins avec quelle attentionreligieufe , ils doiventveiller a la confervation deleurs titres : cette conteftationeft une époque qui doitêtre chere a la maifon deBethune , puifque fans elleces Seigneurs n'auroient peutêtrepas tranfmis a leurs defcendanstant de monumensprécieux , qui démontrentd'une maniere inconteftablela grandeur & la gloire deleur extraétion.Les preuves que la nobleffeeft obligée de produiredans certaines circonftances,I fur-tout lorfque 1'envie, toujoursjaloufe d'un éclat quila bleffe , ofe porter atteinte


GENEALOGIQUES. 91a les privileges , tous les procés,tous les différens quimctient les Gentilshommesdans 1'heureufe néceffité detirer leurs généalogies de lapouffiere, pour la montrer augrand jour , font des épreuvesqui tournent prefque toujoursa 1'avantage de ceuxqui les fubifient. Je ne parlepoint ici d'une noblefle incertaine,équivoque & précaire, qui craindroit de s'expofera la difcuffion d'un examenrigoureux; mais d'unenoblelfe appuyée fur des titresfolides, & confirmée pardes monumens refpeélables;de celle, qui peut braver impunémentles regards du critiquele plus févere & leplus redoutable, fe dévoilertoute entiere a fes yeux", &paroïtre , pour ainfi dire ,toute nue devant lui , fanscraindre qu'il'n'appercoive,je ne dis pas, la moindre tache, qui mérite quelque reproche, mais même 1'ombrela plus légere qui puiffe écïip-' fer ou altérer quelque partiede fa fplendeur. C'eft pourcette efpece de noblefle queles épreuves font avantageufes; il femble même j' ~ G ij


oaMEMOIRESqu'elle en emprunte un nouveauluftre : elle eft a peineobfcurcie un moment, &,comme 1'aftre le plus brillant,elle ne parott jamaisplus majeftueufe, que lorfquellelort du fein du nuage; les ténébres fe diffipent;elle remonte avec une nou*veile fierté au plus haut pointde 1'horifon ; &, comme fi leCiel étoit le feul terme de facarrière, elle franchit rapidement& laifie au loin fousfes pieds, cette région fombre& ténébreufe, ou fe forment& s'amaflent ces vapeursépaifies & fugitives quiparoiflbient prêtes a 1'envelopper.Si quelque maifon illuftrepouvoit prétendre a jouir toujourspaifiblement des prérogativesattachées a la Noblefle, celle des SeigneursDefplancques eut mérité fanscontredit eet avantage. Cettemultitude de braves Chevaliers,de Guerriers diftingués,& de Citoyens utiles a la Patrie,dont les noms décoroientfes archives, les vertus & lagloire devenues héréditairesdans cette maifon , & quelès peres tranfmettoient a


G E N E A L O G I Q U E S . 93leurs hls avec le lang , tant ide titres réunis fuffifoientpour conftater 1'anciennetéde fon origine , & pour luij aflurerla jouilTancede fes privileges; elle ne fut cependantpas a couvert de 1'orage;mais elle avoit des dijgues affez puilTantes a appoferaux flots foulevés contreelle.Les habitans d'Auchy exigeoientde Jean Defplancquesqu'il payat fa part destaxes impofées a. leur Communautépar les Etats d'Ar-! tois ; ils alléguoient pour rai- ifon que ce Seigneur, ayantétabli & fixé fon domicile aAuchi, devoit être reputémanant & habitant de leurVillage; & qu'en cette qualité,il ne pouvoit prétendrea s'affranchir des charges,auxquelles ils étoient tous affujettis.Que fesricheffes confidérables, & 1'étendue desterres qu'il poffédoit, loin delui alTurer le privilege d'uneexemption exclufive , devoientêtre au contraire unnouveau motif, pour 1'obliger& contribuer plus que lesautres manans ; qu'il étoitinoui, que la partie la plusGnj


5 4MEM O 1 R E Spauvre &, la plus foible dela Communauté futaccabiéede tailles & de contributions,écrafée par les travaux & lescorvees , tandis que ceuxqui étoient les plus capablesd'en foutenir & d'en porterle poids, jouifibient d'unefranchifc abfolue & d'unetranquillité profonde, al'ombrede leur crédit & de leuropulence : que tous les fujctsd'un même Souverain devoientfe retrouver au pointde 1'égalité naturelle, lorfqu'ils'agiffoit de partager lescharges de 1'Etat; & que lafeule diftinétion qu'on pouvoitétablir alors entre lespauvres & les riches, la feulequi paroiübit conforme a lajuftice & a 1'équité, c'étoitde taxer les uns & les autres, en raifon de ce qu'ilspofledoient.A ces raifons plaufibles &fpécieufes , trop généralespour être convaincantes ;mais qui fembloient fondéesfur une notion exaéte desdroits primitifs d'une fociéténaiffantc , & dont tous lesindividus feroient encoreparfaitement égaux, ils enajoutoient plufieurs autres_


G E N E A L O G I Q UES. 95qui auroient paru plus 10-lides , & même entiérementdécifives, s'ils n'eufientpas eu affaire a un Gentilhommede la maifon de Defplancques: ils foutenoientque la Noblefle, dont ce Seigneurparoiffoit fi jaloux &dont il fe fervoit comme defondement pour appuyer toutesfes prétentions , n'étoitqu'une Nobleffe faétice &chimérique , imaginée ouplutöt ufurpée par fon pere& par fes ancêtres, qui n'avoienteu, non plus que lui,d'autres titres que leur richeffes,a 1'abri defquelles ilsavoient été a couvert desréclamations : que fuppofémême que les ayeux de JeanDefplancques , en vertu deleur extraclion , fe fuffentarrogés les exemptions, dontcelui-ci prétendoit jouir , iln'avoit aucun droit aux prérogatives.de la Noblefle ,puifqu'il ne vivoit pas noblement, qu'il cultivoit festerres par lui-même, & queles produftions de ce mêmesterres , telles que fes bois,fes grains, &c. devenoient1 entre fes mains la matiereJ d*un commerce lucratif, qui- , — (J. ^


«6 MEMOIRESI dérogeoit a fa naiifance &qui ravilliffoit. Etrange raifonnement!1'agriculture déshonorerun Gentil-homme!Les grands hommes de Tantiquitéétoient laboureurs. Ilscouronnoient leurs boeufs,des lauriers qu'ils avoientcueillis dans les combats; ilsarrofoient de leurs fueurs cesmêmes champs qu'ils avoientfouvent rougis de leur fang;ils favoient également manierPépée & la bêche , dirigerles opérations d'une armée& les travaux d'unemétairie , battre les ennemis& nourrir les citoyens. Maisles hommes étoient déja fortisde ces temps de fimplicité,oü les Rois débonnairescomme leurs fujets, defcendoientquelquefois de leurströnes pour entrer dans leschaumieres, & mettoient basle fceptre, pour porterlamainala charue.Jean Defplancques, fansfe déconcerter de ces cris vagues& hafardés, que 1'intérêtplutót que la raifon faifoitéclater contre lui, eutrecours a Yélcclion d'Artois;ileüt pu répondre aux habitansd'Auchi, que les exemp-


G E N E A L O G I Q U E S . 97tions étoient des privileges, Iqui n'étoient faits, que pour Jceux qui les avoient méri- |tés; que la Noblefle les avoit 1achetés au prix de ion fang; Iqu'il étoit jufte que dans un iEtat il y eut des diftinétions,& que ces diftin&ions devoientêtre la récompenfedes iervices. Mais fans s'arrêtera refuter des moyensgénéraux, qui ne touchoientpas au fond de Paftaire , ilprouva de la manier e la plusclaire & la plus évidente ,que fon bifayeul, Jean Defplancquesétoit un noble &• puijfant Chevalier , Seigneurde plufieurs terres , ijfu desanciens Seigneurs de Bethune,& que fes ancêtres n'avoientjamais manqué dans ancuneoccafion de fervir le Prince& PEtat, avec un courage& une fidélité „ dignes deleur naiflance.Les habitans d'Auchi perdirentleur procés , & furentcondamnés a tous fraix &dépcns, par fentence du 111461. Juillet 1461. (aa) < a^9\7Bauduin Defplancques fitf< • XXIV.fon tefiament le 1 Décembre6 l146a. Jacques, dit Morlet' fon fils atné cut pour ia part


o8M É M O I R E Sla terre de Hefdignoeul, maisa condition qu'il payeroit aBonne de Berlette , le douaire, qui lui avoit été affigné.Par ce même teftament, Bauduindonne k Catherine fafille aïnée une fomme de400 fr.; a Mariette, fa ae. fille,300 flor., & k Margueritte,époufe du Sgr. de Gofnay,une rente annuelle & viagerede 10 liv. , monnoye.(M)Copie d'Artois. Jean fils puiné (bb),faite la meeu tj a t e r r eH e rf i n q uime annee , . , . « •par un d°s relevoit de Lounere ;a charexecuteursge de faire une rente anteftamen-nuelle k Jacquemine fa foeur,taires, chez relicneufe k 1'abbaye de FU­IVI. de Be- T> , • , , ,.thune ' Bauduin n oublia aucunn e sde fes enfans; il régla la partque Prinette , fa fille , &Willemet, fon fils, devoientavoir k fa fucceflion : il nommapour exécuteurs teftamentairesJean de Berlette, ditd'Aire , prêtre , fon neveu ,& Nicole de Huleu.IX. D E G R É.Jean Defplancques, ecuyer,fut mis en pofieffion du fiefd'Efpreaux, en vertu du teftamentde Bauduin fon pere& d'une fentence rendue le 129 Mai 1495 , par Mahieu |ï495-


G E N E A L O G I Q V E S. 99-j du Marets, Ecuyer , Prévotde Beauquelhe («;). H é P° u f a ( c c ) I d ' 'l bJeanne du Bos , fille de Pier- jjre , écuyer, & de Jeanne de iFrance , par contraét du 24 j1473- 9bre 1473. Jeanne de Cuin- J(AQ Gróffieghien, veuve de Roger de ürig. ibi


TooMEMOIRESaux Etats d'Artois, auxquelsil affifta les 29 8bre & 11xbre. 1548, en conféquencedes lettres de convocation,q u i!ui avoient été adrefleesN• & cette fin («}. Après la mortde Michel Defplancques, faveuve Antoinette de Bours,& fon fils atné, Pierre Defplancques,firent une tranfaétionavec Jean de Soiffous,Echevin de Bethune,le 24 Mai 1554 , pour applanirune difficulté de peud e(kh) Grofle conféquence (kk).Orig. ibid.X ID E GRÉ.Pierre Defplancques, E-cuyer, Seigneur de Hefdignoeul, d'Efpreaux , &c.époufa Jacqueline le Hibertpar contraér du 26 7^61559.! (//) ld. ib. (//) Cet aéte fut dreffé en préfencedes parens refpeétifsdes deux contraétans : ceuxde PierreDefplanques étoientAntoinette de Bours fa mere,veuve de noble homme, Mi-1chel Defplancques ; nobles& puiifans Seigneurs MeffirePhilippe de Berghes, ChevalierSeigneur d'Ollehain 5Oudart de Bournonville Sei-1 gneur de Capres, de Ran-! chicourt, baron de Barlin,&c.1 J 4 g'*ÏÏ4-15^9


GËNEALOGIQUES. 101Jeanne lePrévoft, veuve deClaudedeFontaines, ceuyer,Seigneur du Perroy; Guilmettele Prévoft la tante ,• veuve de Ferry d'Efne; MeffireJean le Hibert, chevalier,Seigneur de la Motte ,frere de la future, Phil. leGrault, écuyer, Seigneur deFiliers. Jean de Fontaines ,Seigneur du Perroy ,& Phil.de Fontaines, fes oncles maternels,tous deux écuyers.On voit par le même contractque les freres & foeursde Pierre, étoient AntoineYfembart & Guiflain; quePierre étoit neveu de Jacq.Defplancques, & que Jacquelinele Hibert avoit pourmere Ifabeau le Grault, fillede Jean & de Jeanne Prévoft


iciMÉMOIRESIdifférens emplois , qui 1'atta| choient a la Cour , 1'empêchoientde donner a les af-' faires doraeftiqucs , tout lefoin qu'elles fembloient exigerde lui. Pierre ne renditpas moins de iervices a fonSouverain qu'Yfembart. IIfe trouva aux batailles deRenty, Terouane , Landrecics,ik St. Quentin.Pierre donna fon confentementau mariage de fa fille,Marie, avec Florent de Cornailles,Ecuyer, Sgr. de laBufcaille , de Noyelles , &c.'Prévofl de Couchy ; fils deJean , ecuyer , & de Dlle.Jeanne du Ploix & frere dePhilippe de Cornaille écuyer,Sgr. de Waftretz. Ce contraétde mariage eft du 23 Aouft(nn)Groffel5g Qtpn). II renferme non 1590.M^d" Ha- fculement les noms des percnon Sgr. de & mere de la contractante,la Bucaille, mais encore ceux de leursdmt.au cha- j Seigneuties , favoir Hefdiliumbeïgna.nl , Yfel, Efirées , Ef•ceurt par preaux, & ceux de leurs au-Heidin. tres enfans, i°. Dom JeanDefplancques, Prieur de St.Prix-lés-Bethune , 20. DlleGuiflaine , veuve de Jean deRenty, Ecuyer,Seigneur dej Bo'nin,Upem. cVc.eVc.3^. Bar-


CENEALOGIQU ES. 103be, cpouie d'Antoine Guiielin,Ecuyer Sgr. de Roffignol,de Lavault &c. 40. CharlesDefplancques,Ecuyer , Sgr.de Baraffle, 50. Louis de iaPlancques, Sgr. de la Tour.XII. D E G R É.Jean Defplancques , a1'exemple de ion pere, fervitfon Roi avec gloire : il fediftingua aux fieges d'Anvers,de Berg-op-Zoom , deSte. Gertrudenberg, de Huift.Nimegue, Corbeille, Ligny,Caudebecquc , Noyon , duChateau de Dourlens tk deCambray ; il fervit dans lesarmées qui marcherent au fecoursde Paris & de Rouen( 0o )- (00) Letttes1593- 11 époufa le 23 Mars 1593, du Chev.Francoife de Flechin, fille N y . XXVI.de noble Sgr. Meffire Adrien,chev. Sgr. de Flechinet, Reclinghem, Baizieu , Heuzinghem,& de noble Dame,Madame Marguerite de Herin, Dame de Ruautes , Baraffle, Lannoy, Fay , Laffus; jles Sgrs. préfens a eet aéte,furent Dom Jean Defplancques,Barbe,époufe d'AntoineGuifclin Ecuyer Sgr. de Roftignol,Loo, Lavault & Ma-


ie>4M É M O I R E Sf ric Deiplancques , épouie de] FlorentdeCornailles,écuyer,Sgr. de la Bul'cailles, Noyelles,Prévöt héréditaire deCouchy, tous freres & foeursde Jean; Madame Anne deFlechin, époufe de nobleSgr. Meffire Adrien de Melun,chev. Sgr. de Cottenes,Hingettes, St. Hilaire , Petit-Hinge,Bailleulmont &c.Noble Dlle. Magdelaine deFlechin, foeurs de Francoife;Jean de Flechin, Seigneurde Noyelles, Guernonval, laMotte , &c. Chanoine de St.Omer , oncle dc Francoife ;noble Dartie Marie de Tilly,veuve de Meffire Philibertde Flechin, chev. Seigneurde Norrem; Noble Sgr. Meff.Julien de Wiflbcq , chev.Sgr. de Bomy, la Coufture,Hely , Mareft , Galmeronfart,& noble Dame Madamede Flechin,Dame deNorem^fon époufe, coufme germainede ladite Francoife (pp). X ^ ]Jean releva la Pairie de Hef-7- dignoeulle 4 Février 1617(7?), Orig.l6l> & fit fon teftament avec fon ibid.*' époufe le 3 Janvier 1631 (rr); (,r)Orig.1'année fuivante (le 16 Mars) ibid.il fut créé chev. & mourut (jf)Ep. N°.1636. en 1636: (Jf) XXVII.1 16^


G Ê N Ê A L O G Ï Q U Ê S .Je dois faire obferver, que je mefuis trompé, ci-devantfolio ioz, enparlant des perfonnes qui ajjijlerent,le 23 Aoüt 1790 ; au contract demariage de Marie Defplancques avecFlorent Cornailles ; Dom Jean Defplancquesj Dlle. Ghijlaine & Lbuisde la Planque3Sgr. de la Tour j nedoïventpas être connus comme frere &feturde la contraSahte- les deux premiert étoient énfans de Michel & d'Antoinettede Bours.ro$X I I I . D E G R É .Jean Defplancques, dit de BE­THUNE, Chevalier ^ Lieuienant-Capitaine - Commandant de lacompagnie' d'hommes d'afmes duPiïnèe deRobecque, époufa Mariede Cotrerel, fille & héritiere dcfeu Jean-Ffanc., Chevalier, Baronde S: Martin, Seigneur de Tronch'iénnes,ikè. & d'Adrienne deHavrech, Dame de Walbecqs 8tVille-Héule, &C. Le contract (1) (1) Cop1643 eft daté du 13 Avril 1643 : les auth. dc Tantémoins füreht 1». AntoineSCrequi, Chev. Sgr. de Rimboval, ^Vic. de GroiTelier, de Villers-Brullins,yillers-Gafterville,Foucquieres,RoiteléuxilaTour,Bru'nemont,Longhaftre,Dorefmieux,Petit-Efclimect, &C. z°. Magdelaiinede Havrèch, époufe d'An-


*6$ MÉMOIREStoine de Crequy 6c tante maternelledelacontraélante. 3°. Charlesde Cotterel, frere de Mai ie, C 2 ) OnChevalier,Sgr.duBoi SdeLelTir.es, 1de Tronchiennesj Baron de Saintune grande]Martin & Capitaine d'une compa- uuantité degnie de cuirailïers au fervice de ^Sa Majefté. ( r ) Cotterel ,1660 Marie de Cotterel renonca [ le aiiiée dansil Mai 1660 j a la communauté le 13e., 14e.de biens,quiavoii fubfifté entr'elle ^Sc feu Jean Defplancques , fonm ïr m s d emari, en faveur de Charles-Jacq. s. Genois,Franc, de Bethune , de Mar. Mag. Chatillon ,Franc,, öc de Mar. Florence-Ant. ocC -fes enfans. ( 3 ;(3) Orig.en pap. chezXIV. DEGRE.. le Marq. deBethune.Charles-Jacq. Franc;, de Bethune,Sgr. 6c Marq. de Hefdignoeul, deTencque, d'Efpreaux, de Reclinghem,Eftrées-Cauchies,YfTel-lès-Avefnes, 8cc époufa Anne-Mar.Marg. Franc. Jof. de Novelles,fille d'Eugene, Marq. deLisbourg,Comte de Croix, Vic. de Nielles,Baron de Roffignol, Sgr. de Boncourt,Laives, Öcc. 6c de Louife deNoyelies,&c;Le contract fut pafleau chateau de Boucan, le 20 7bré.1670 1670 : les témoins furent le Duc& Prince de Bournonville, Gouv.8c Capit. Gén. du Comté d'Artoispour Sa Ma]. Cath. Baithazar-Fr.


GÉNÉAiÖGiÖVÈS.iöfde NovellesyChev. Comte deMarles, Sgr. de Flechin, Bailleulval,Cauchy, &C. Gouv. & Souv.Bailli de la Motte-au-Bois-de-Nieppe,Meftre-de-campd'un rég. d'inf.Franc. Balth., Comte de Gomiecourt,Bar. de Lanycourt, Sgr. deLinereul , Maziere , Defniere ,Ploick, dcc. coufin-germain de lacontractante. Cé contract eft fignéCh. J. F. de Bethune; Anne deNoyelles; Alex., Duc de Bour-'nonville de Comte de Marles; Ad.Thér. de Noyelles ; Comteffe deMarles; Louis Comte de Gomiecourt;Mar. lfab. de la Tramerie;J. Schouteeten. (, 4 ) C 4 ) Orig.en pap. ibid.XV. D E G R E .Eug. Franc, de Bethune figna,,6 70|commetémoin,[le i4Mai 1691]le contract de mariage ( j ) de fa ( 5 ) W.foeur Mar. Alex. Charl., Chanoi- i b i d -nefle a Maubeugé, ( 6 ) avee Max. (6 ) CarteFranc, de Carnin, Chev. Bar. de


ÏO8MÉMOIRESGuill. de Pietra-Sar.ta hlle deFabrice de Piétra-Santa 6c deCantu, au Duché de Milan, &d'Adrienné-Therefe-Eleonore deNoyellesiVic. de Nielles, Damede Bailleulval, de laCauchyé, deCluterie, 6cc. II fe trouva auxEtats d'Artois en qualité de gentil-homme,6c en Vertu de lettrede convócation ( 8 II préfénta (8)Id.ib.,620 une requête le 18 Mai 17x0 (9) ( 9 ) N°.a l'Eleétion d'Artois, pour fe faire XXIX.reconnoitre iflu des anciens Sgrs.de Bethune en ligne direéte 6cmafculine; ce qui lui fut accordé.Sa fille Ant. Eug. Jof. avoit étérecue au Chapitre de Denain, le1} Janvier de la même année (10); C 'o ) Car-6c les Chanóinefles, aprèsmen des preuves fournies a fa réception,avoient donné une déclaration,qui prévint le jugement de1'éleélion d'Artois , 8c qui lui fervitcomme de bafe 8i de fondement.Antoinette époufa [ le 2Juillet 1742] Louis-Alb. Franc.Jof. Comte de Houchin ( 1 x ) qui (n)R eg.M a ravoit époufé en premières nöces - f0Mar. AndréJof.deBerghes,morteen 17 j 8. Franc. Eug. de Bethune,Comte de S. Venant, beau-freredu Comte de Houchin, 8c coufinau 4tne. degré d'Antoinette deBethune, Alex. Max. Franc, de


GÊNÊALOGIQUES.Bethune ligne rent le contraét öcy furent préfens comme témoins.X V I .P E G R tJOOJof. Max. Guill. de Bethune fut, - 0. bapt. le 3 Aoüt 170 f ( i z ); il eut (12) Ext,pour parrain Francois de Carnin, ba P l - *bia.Marq. de Lillcrs,ÖC pour marraineAnne-Mar. Marg. Fr. de Noyelles,Marq.Douairierede Hefdignoeul,qui le tint fur les fonts de baprêmeau nom de- Claire-Hiac. de Noyelles, Abbefïè de Maubeuge. II'743 époufa , {e 19 Septembre- 1743 ,Jeanne - Louife de Guernonvald'Efquelbecq , &c- fille de feuPhil. Max. Ern. de Guernonval,Baron d'Efquelbecq, & de Jeanne-Louife. Magd. Brunei de Monferrand.Ce mariage ( 13 ) fuucélébré (14) Ext,'en préfence de Louis-Fr. Comte ^e?^ar - a l ade Maulde, Marq. de la Bui/fiere Bl » ifiere -&c., de Leon de Maulde, Coad,-juteur de 1'Abb. de S. Vaaft è jArras, Prévöt de Bercleau, & dePhil. Alex. Ant.Marq. de Ghiftelles-Saint-Floiis;la contractanteétoit petite-niéce de ces deuxderniers.8Jof. Max. Ghifl. époufa , enfecondesnoces, Magd. de Fayd'Athies,fille d'André, Comte de Cilly,Marechal des camps & arméesduRoi, Commandeur de fes ordres,


,o MEMOIRES3ouv. des Ville 8c chateau deVlarles, Sgr. de la Neufville, 8cc.3c de Claude de Boham, &c.Cefecond mariage ( 14 ) fut célébré C '4 ) IMen préfence de Claude Marquis de ^ 0l. a p amedrachet, Lieutenant-Gén. de la ^ la Neu-Province de la Marche , Sgr. de ville Bof-Ciliy, &c. de Paul-Franc. l^WSKj^fdu Mefml , Confeiller du Roi,Dcpofitaire des Villes 8c Prévótéroyale de Maubeuge, de Claudede Boham, Chev. Sgr. de Chery,8c de Gilbert de Brachet, Meftrede-campde Caval. Exempt desGardes du Corps du Roi. II eutdes enfans des deux femmes.XVII.DEGRÉ.Eug. Franc. Leon, Marquis deBethune-Hefdignoeul, né du premierlit, fut baptifé le 30 Juillet1746; [ 17 ] fon ayeul patemei b< 'jjj^Jfut fon parrain, 8c Anne de Mon- s'_jj e m s> Acheauxd'Auxy lamaraine.II étoit s. Omer., 7_ 2en 1772 Meftre-de-camp de cavalerie8c Guidon des Gendarmesde la Garde du Roi , lorfqu'il! époufa [ 16 J Alb. Jof. Eulalie le ( 16) ExtVa|iiant,nfe hér», de Pierre-Jean- fó^JJPhil. Guill. Jof. Baron de Bousbe- £ Tournay.que, deWaudripont, ri7]6c de (, 7)Voy.Mar. Franc. Hyac. Imbert, dont le titre N°.plufieurs enfans. Ce Seigneur eft XXXII.Chambellan de 1'Empereur. Ses


C Ê N t A L O C I Q U E S.mfreres 8c fa urs du fecond iit font:t. And. Max. Ghifl. Baron deBethune, Col. de cav. 8c ancienGuidon des Gendarmes de la gardeord. du Roi. *. Claude Franc.Guill. Vic. de Bethune, Col. enfecond des Carabiniers de MON­SIEUR, fiere du Roi de France.3. Mar. Jof. Julie [ 17 j. ( 18 )' HsTous les actes qui fervent de font _ tousbafe cz de fondement aux preuves ba P- p^."^que nous avons données, pour ^; c oi. l s e ndémontrgr 1'ancienneté de 1'ongi- 1749, 175cne de la Maifon de Bethune-Hef- '754-dignceul, [ 18] font des monu- (19) Unemens précieux 8c intéreiTans, pour grande pnrunnombre prodigieux de Mai- J| t rese deJJJfons illuftres. Les Seigneurs qui ^ p roduitsinterviennent a ces aéles , foit par M. lecomme agens principaux , foit Vicomte de0C' J • Bavav a facomme agens feqondaires, comme ^ c ep t; o ncontraélans ou comme témoins,a u xEtatsy font prefque toujours décorés du Hainaut.des qualifications conformes a, ^V^VT^ 0'leur extraétion : les uns y paraaf- * f 'fent en qualité de Nobles & Pui/-.fan$ Chevaliers- les autres y prennentla qualité de Hauts & PuijfansSeigneurs; il ne s'en trouve prefquepas un feul dont le nom ne foitprécédé du titre de Noble Hommeou de MeJJire. Les noms des terres,des emplois 8c des dignités n'yfont pas moins multipliés que les


1TZMÊM02RÊSqualifications. Nous avons étéforcésd'omettre & defupprimerunepartie des uns & des autres, pournepas rebuter les Leéleurspar desrépétitions monotones 6c fatiguantes;cette omiffion étoit indifférenteen elle-même, 8c elle n'eftpas d'une conféquence aflez confidérable,pour intérefler la gloiredes families dont nous parions.Ces Maifons refpeélables,en général,n'ont pas bpfoin de qualifications,pour relever leut illuftration.Leurs noms feuls font devenuspour elles des titres authentiques8c glorieux, qui leur aflurent1'immortalité d'une maniere pluscertainp 8c plus folide que tous lestravaux des'plus exaéls 8c des plusfavans Généalogiftes.Les titres que nous avons employésdans eet article,8c qui nousont fervi comme de guides 6c deflambeaux dans toutes nos recherches,nous ont été communiquéspar M. le Marquis de BethuneHefdignoeul. Nous aurions ptfparler de la branche de Bethune-S. Venant; mais ces Seigneurs nenous ont encore fourni aucun titreconcernant leur Maifon [20 j , 8c Cao) Voy.quoiqu'ils foient ifTus de la même " p e " c^tefouche,que la branche de Bethune- , :hap. N°.Hefdigno-ul,nous fommes obligés'XXXIII.


GÊNÊALQGIQUES. 113de renvoyer leur hiftoire aun autrearticle, jufqu'a ce que nous ayonsentre les mains tous les matériaux8c tous les renfeignemens néceflaires.En commencant eet ouvrage,nous nous fommes impofé la loi 8cnous nous ferons toujours un devoirfacré8c inviolable, de neparlerque des Maifons, qui nous aurontremis des titres 8c des documensfuffïfans pour conftater authentiquementleur état. Ainfi onne doit point être étonné de ce quenous n'embraflons pas toutes lesdifférentes branches des families ,8c de ce que nous ne parions pasmême de tous les enfans a chaquedégré. Jamais nous ne nous écartéronsdu plan primitif, que nousnous fommes tracé ; 1'uniformitéexacte 8c la régularité circonfpeétede nos procédés, la grandeur 8c1'étendue de nos defleins, 8c notreconftance infatigable dans 1'exécutionferont nos titres pour pi étendrea la confiance 8c au fuffrage duPublic. Nous dépoferons a la BibliothéqueRoyale, comme nous (1'avons promis, la copie des titresqu'on nous aura confies, afin quenotre ouvrage foit aux yeux de lapoftérité, comme un monumentéternel de notre zèle, érigé k lagloire des citoyens & de la patrie.


N°. XXII.( "4 )DONATIONde quatre Mefurcs de Terres 3faxte patELBERT DE CARENCI , A HUGUES3SGR.DES PLJNCQUES ,fon fils cadet.E GO I L B E R T U SDE CARENCHI,notum fieri volo tam pfentibs.qm futuris qd. ab aliq. temporeSIMON DE BLETTEtune temps. homo ms. fecitutilitati mee caufa felonie quatuormencaldatas terre, Paulopis. v. Paulo mins. fitas ppe.Gavion, in Parhia. de Herfin, quas mihi iifco adjudicarefeci caufa pdta. ideoq, intendensutilitati mee t. fuccelfor.meorm., bene dedi t. benignecelfi pdtas. terras HUGONIPLANKARUM D°. FILIOMEO NATU MINIMO, qs.ïmpofterum de me tenebit infeodo per relevium qd. mihidebebat pdts SIMON t. acceptavitp°. Filio meo abfenteMARIA UXOR EJUS p.famum t. cefpitemin plentia.hominm. meorm. de Carenci t.adfb.ntbs. Filiis meis , BAL-PUINO , QUALONE t.AMALRICO , ut hec autemdonatio firma fit & ftabilis,pfentem. cartam fecr. mei muitimineroboravi anno Domi-«ice Incarnationis M. C. II1Iix. VII. tnenfe Maio.T? GO ILBERTUS DE CA.RENCHI , nonim fierivolo tam pnefentibus, quamfuturis quod ab aliquo temporeSIMüN DE BER. ETTE,tune temporis homo meus fecitutilitati mes , causü. fe'onisequatuor mencaldatas terra:,paulo plus vel paulö minus,fitas propè Gavion,in Parochi %de Herfin , quas mihi fifco adjudicarefeci causa prsedi&a,icleöque intendens utilitatimece & fuccelforum meorurabené dedi & benignè celïï preediclasterras , H U GO NfPLANCKARUM DOMI­NO FILIO MEO NATUMINIMO, quas in pofterumde me tenebit in feodo perrelevium quod mihi debebatprsedictus SIMCN & acceptavitpro Filio meo abfente,MARIA UXOR EJUS, perramum & cefpitem in proefentïahominum meorum DECARENCI , & aftantibuiFILIIS METS, BALDUIN OQUALONE , & AMAL­RICO. Ut ha:c autem donatiofirma fit & ftabilis, praefentemCartam fecreti mei mu.nimine roboravi, anno DomiliicseIncarnationjs !i3jr.'taenfe Maia


IN?. XXIII.SEEL( 5de 1'an 1242, Voy. folio Sf,


N XXIV. Voy, föl! 9 7» An. 146 r.SENTENCEdeTEleclion d'Artois3en faveur de JEANQUES 3FILS DE JEAN,Sgr.maïntenue de noblejfe rendue parDESPLANC-de Berlette^oufingermautde BAUDUIN DESPLANQUES , Sgr. d'Hesdignceul.'f ES ESLUES PROVINCIAUX , fur le faiel de la nobleffe & des^aides ordinaires & extraordinaires en ce Pays &COMPTRD'ATOIS, SAINT POL, GUISNES , BOULLONNOIS , refforts &cénclavements , a tous cenx quy ces prefentes Lettres verront,SAI-UT , fcavoir faifons que en noftre cour & auditoire aArras fe meuft naguerrè proces entre les collecteurs, mannans& habitans de la ville D'AUCHY LÈZ LABASSÉE demandeursd'une part, & JEAN DESPLANCQUES demeurant auditheu d'eifendeur d'autre part, & difoient lefdits demandeursque laditte ville d'AucHy eftoit fcitué & affife ez la comtéD'AHTOIS & temt d'icelle & pour fa part & portion etoitaffize a cêrtaine fomme de deniers qui fe paye par les manansde laditte ville a quatre termes en lan, ch'acun felon fa faeultéókvaillant, &pareillement au regard des tailles &aides,qui par les trois Etats fe accordent a mondit Seigneur leDUC DE BOURGOGNE laditte ville pour chacune aydeeft affize, a pareille fomme qui fe paye par 1'affiette particulierequi fe faift fur les mannans & habitans de laditteville qui font tenus de fufnir a payer lefdittes affiettes auxjours & termes fur ce ordonné , difoient encore lefdittesdemandeurs que ledit deffendeur avoit & tenoit fon domicile,femme , enfants, familie & mefnage , ez laditte ville D'AUCHYfaifoit jllecq fa refidence, notoirement fe tenoit & nomoit,eftoit tenu & reputé pour mannant & habitant ez icelle,avoit plufieurs biens moeub'es & heritaiges , eftoit riches &de gnsnds facultéz , & de fon chef nature & generation eftoithomme & perfonne non noble & de condition non priviliegé& de condition taillable &affêable, fon pere & predeceffeursen la ligne direfle & mafculainne pareillement comme lesautres mannans & habitans de laditte ville d , AucHY , & desautres villes ou iceluy deffendeur & fon dit pere & predeceffeurstels que deli'us avoient efté demeurants. Lequeldeffendeur ne veriffieroit point que a caufe de fon pere &par Socque mafculine & legitime il ne fut venu ne defcendude noble maifon & fang & generation par quoy il y aytacquis, ne quy lui appartenit aucun previliege ez vertu du-


C tl* >quelilfe peutdireexempt de payer& non tenudecontribtiér*auxdidts tailles & aydes & pareillement & comme les autreshabitans de laditte ville & pour neant fe diroit noble , carfuppofé quil le fut que nom, toutteffois fe ne feroit il pastrouvé noblement vivant & quil fut ainfi il efl tout certain &BOttoireen laditte ville d'AucHY que ledit deffendeur avoitchariot & chevaux au moyens defquels tant par lui commeparfeschartons & ferviteurs, cariot, &faifoit carier, denrees,marchandifes & autres chofes a 1'argent , & pareillementfaifoit labonrer & cultiver terre & avecq ce ledit deffendeurfe melloit de marchandifes tant de bois comme d'avoine,tant ez vendant comme en acheptant & la carie , & fait ca*rier de lieu a autre , & pareillement vuaiddes & autresmarchandifesparquoi quand il feroit noble que non , fe nepeut il jouir des previlieges de nobleffes en concluant parces raifons & autres pour lefditts demandeurs afin quilsfuffent bien recepvables & qu'a bonne jufte caufe ils eulfentfaiift conftraindre & jufticier ledit deffendeur comme hommedc perionne de condition taülable, & alleable pour la fommede cinq fols, a laquelle a monté & monte fon afiiette pourla taille ordinaire du Roi notre Sire pour le jour & termedu defrain jour d'Aouft MIL IIII. c. CINQUANTE NOEUF. &cinq fols courans pour 1'ayde accordé audit Sieur Duc DEB OÜRGOGNE & ce pour le terme de SAINT REMY audit an,a tor & mauvaife caufe fe feroit ledit deffendeur a laditteexemption oppofé & nonobftant icelle fon oppofition laditte"exécution fe deubt parachever comme bien & deubmentencommenché comme fur homme & perfonne de conditiorftaillable & afféable , & fut ledit deffendeur declaré tel étantque meftier feroit & dorefenavant debvoir contribuer comme'mannant de laditte ville & fi longuement quil y demeureraa touttes tailles & aydes que illecq fe coeuilleront & leveront;fulfent a fe fouftenir & conclure lefdicls demandeursbien recepvables, & v deuffent obtenir & ledit deffendeurde fes conclufions dequeis ; ET AU CONTRAIRE pourledit deffendeur euft efté propofé que combien que les aydesaycnt cours a efdittes Comtés , relfort & enclavement, &que elles fe prendent tant au village & plas pays fur lesperfonnes non nobles & non previlliege ils ez font & de- Imeurent doibvent eflre & demeurer quiffes eft affcavoir lesnobles qui vivent noblement de leurs rentes & revenus, fanseux entremettre de marchandifes ne tenir marchez d'autrurqui fervent & ont fervi le Roi notre dit Seigneur ÓSceux de fon noble Sang en leurs guerres quand ils en fcmfr


C 119 )ioniez & reqvrls. Ils ont joui & jouilTent dudit previlliege denoble & quand aux gens d'Eglife ils fervent & doibventfervir Dieu notie benoift Createur & prier ponr le faint desames de tous foient Roys 011 autres quels quils foient: difoitencores ledit deff-ndeur , « quil eftoit homme noble venu &«extraicT: de noble generation vivant noblement, a fervi* comme noble a plulieitrs voyages & offroit faire touteffois*. quil en feroit requis, debvoit eftre francq , quitte & exempt« de toutes tailles & par effpecial de la taille dudit lieu« D'AUCHY « , & pour declarer & monftrer la noblelfe& noble ligne d'ou eftoit venu & defcendu ledit deffendeur,aumoing de iï longtems do-t il peut aprefent eftre memoire ildifoit:que defunt JEAN DESPLANCQUES SON ADVE••fut en fon tems ÜN NOBLE ET PUISSANT CHEVALIER SEI-»I GNEUR. DE PLUS1EURS TERRES ET NOBLES SEIGNEOURIES qtli1. depuis ont efté a fes fucceffeurs, predecefTeurs dudit def-»fendeur eft affcavoir de la terre & Seigrie DE VUENDIN«de prefent appartenant a JEAN DESPLANCQUES» EILS DE MICQUEL , de la Maifon, Terre & Seigneurie DE» BERLETTE en la ParoilTe de HERSIN , de prefent appar-»tenant a JE A-N DESPLANCQUES PERE DUDIT» DEFFEr. & de la Terre & Seigneurie que BAUDUIN«DESPLANCQUES a audit lieu de HERSIN a caufe de»laquelle il & fes predecefTeurs fe ont attitulés & peut encore«ledit BAUDUIN attituler Sieur dudit lieu en partie , &=. lequel deffundt JEAN DESPLANCQUES ez fon tems» porta nobles Armes comme avoient faiel; fes predeceffeur*« paravant lui & comme ont faiel depuis fes fucceffeurs, eft« affcavoir. UN ESCU D'ARGENT AUNE FAISCHEDE GUOEULLÉ„ET LE CRYESTOIT ET EST BETHUNE, ce demontrant«que icelui deffuncT: eftoit venu & EXTRAICT ANCHIENNE-« MENT DESADVOUÉS ET AUTRES SEIGNEURS DE BETHUNE,„ qui fut une des grande & anchiennes Seignoeuries &bainneriee» de la Comté O'ARTOIS lequel defuncl JEAN DESPLANC-» QUES, olt & delaiffa a fontrepas deux fils , eft affcavoir,«ïaiftté JEAN DESPLANCQUES dtiquel font iffus BAU-,1 DIN DESPLANCQUES a prefent Sr. DE HESDIGNOEUL... & dudit lieu de HERSIN en partie & feu MICQUEL» DESPLANCQUES, ez fon vivant Sieur de la Seigneurie«de VUENDIN; & le fecond fils fut nommé COLLART«DESPLANCQUES, dont eft iffu JEAN DESPLANC-• «QUES PERE DUDIT DEFFENDEUR ad prelent Sgr. de laditte»ville terre & Seigneurie de BHR LETTE tous lefquels def-«Bommés predeceffeurs nés dudit feu JEAN DESPLANC*


( I2Ö )M QUES ADUE DUDIT DEFFENDEUR ont tousjours nottoire^» ment efté tenus & reputés NOBLES GENS , VIVANT NOBLE^» MENT , & qui ont fervi le Roy notre Sire, en la fuitté»»de tous les Painces de fon Royaume comme NOBLES GENS» ET EN ARMES , a tous les voyages & nobles elfemblées« qui ont efté faittes de leur tems audit Royame comme« en Empire fans fe qu'il foit fceu ny appercheu quils aient« failly ne aucuns diceux voyages, ne qüils aient faiel choféquil eu peu prejudicier A LEUR NOBLESSE , & fi ont tous les» deffus nommez efté & fon tenus & repütez pour parens &v prochains de lignage a plufieurs CHLKS. & autres gentils« hommes du pays de Picardie , c'eft affcavoir a Monfieur„ de NOYEi.j.Es LE BLANCQ , Chevalier , feu Monfieur de« HERSIN , feu Monfieur DESOBEAUX , feu Monfiëiir de RANS-„ SICOURT , & a Meffire GALOIS DE LV CAUCHIE , JEAN DEI» COUPIGNY , feu Meffire & plufieurs autres. que a caufe'» defdicls lignages & parentées des deffus ndmmez prede-« ceffeurs dudit deffendeur, önt efté fervi & aid'iés, defdits'w CHLRS. ET NOBLES HOMMES deffus cfits touttefois que« meftier lui en ont efté pour leur droiel & gonneur garder,.! & auffy ont les predecéffeufs. dudit deffendeur fervy &i) accompagné comme parens Iefdits CHEVALIERS ET NOBLES« OMMES en plufieurs lieux, voyages , fieges & affemblées« honorables , ainfi par le manniere que gentils hommesn doibvent & ont accouttuniés fervir leurs Sieurs parens èc» amys. Lequel feu COLLART DESPLANCQUES, en« fon vivant Sr. de la Terre de BERLETTES ET GRAND PEREII DUDIT DEFFENDEUR fervy comme homme d'armes & eut« peu recepvoir 1'ORDRE DE CHEVALERIE , fi lui eut pleuau'ti fervice du Roi noftre Sire , allencontre des anchiens enneiimys de fon Royaume les Ènglois A LA BATAILLE DAGIN-„COURT, ou il alla de vie a trepas comme auffi firent G U Yli ET BAUIN DE DOURS, SES COUSINS GERMAINS , & pluiifieurs autres de fon fang & parenté, tous en la compagnie,n de plufieurs des Sieurs de Franee foub la banniere duditi, Sieur DE NOVELLE , & auffi BAUDUIN DESPLANCiiQUES , ad prefent Sieur de HESDIGNCEUL ; ET NEPVEUII AUDIT FEU COLLART, y fut prifonnier ez 1'aage den feize ans ou environ : & quand andit JEAN DESPLANC-MQUES, QUI EUT FILS ET HERITIER DUDIT FEU COL-II L ART, apres lui Sieur de laditte Terre & Seigneurie de"BERLETTE & PERE DUDIT DEFFENDEUR, il ne fut point »ii laditte BATAILLE DAGINCOURT pour ce que lors il n'avoi_»,que fjx ans d'aage , xrnis depuis qu'il avoit efté en aageti de


ii ae nio'ntcr a cheval & porter arraes, il de & pèrlbnrig«avoit lérvi comme & EN ESTAT DE HOMME D'ARMES d&« tous les voyages & armées qui ont efté faittes au Royaume« & en 1'Empire lans ce quils euifent oncques fail ly ne reilde«aucunnes dèfdicls nobles affemblées, ne faiel chofe quyii eut peu ne doibt prejudicier a fon honneür & noblelie ,« & pareillement ledit deffendeur & un fien frere nommé» JACQUES DESPLANCQUES depuis quils ont elté en» age de porter armës , ont fervy les voyages & noble*» affemblées qui ont efté faittes de leurs temps, MONTÉS» & ARMÉS •COMME GENS.NOBLES , A(JX DÉFENS DUDIT» J E A N DESPLANCQUES LEUR PERE, & font & faiel5-tout ce generallement lans rien exCepter que NOBLES GEÜS.« peuvent & doibvent faire , pour garder, entretenir & ob-« lerver HONNEUR ET. NOBLESSE lequel deffendeur , J E A NDESPLANCOUES SON FERE , ledit C O L L A R T DES-« PLANCQUES SON GRAND PERE & J E A N DlCSPLANC-« QUES SON ADÜE, & tcïïs ceux eri gefleral qui d'eux Hf» de chacuri d'eux font vernis' & dëfcendus en ligne legitime,« ont tousjours jouis de previlliege de nobles' &.fi font de-5*1 demeurez francs de touttes les tailles & fubfides qui ontii eu cours ën la COMTÉ D'ARTOIS & avecq ce s'eft vefquïfii noblement de fes rentes , & reverius., fans foi entremettre>i de quelque faicls de marcha'idife , labour ne'fairö labourerSi terre d'autrüy, tcllement quils ayéht perdu ,ne perd lsII faiel de fa nobleffe, ne icelle aliérvye , ce noiiobftant lefditisii demandeurs 1'ayoient ïiagueres ailis d taille eft affcavoir a«cinq fols ponr layde du Roi notre Sire èc cepo«v le termeii du defrain jour cf Aouft, & Cinq fols pour l'ayde de Monlieiirn le DUC DE BOURGOGNE pour le terme du premier jourii d'Oclobre que on dit 1'an MIL IIII. c. CINQUANTE NOEUKF» & pource, qu'il a efté refuiant cc en demeiïrc de lepayer^ii ils 1'ont faiel cohftraiinfre ik jufticier, a laquelle conf-«traincle & ..., il s'elt oppöfé & apré's namptiffeiiment paf lui faiel, il luy eut efté recéu, & fur ce enftii efté mis ez jour., & èfn caufe pardevant nous «' ; en concluantparces raifons & auttres , pöu'r ledit deffendeurpropofé& allegué affin qu'a tors & manvaife caufe lelliitts'dtmdrs. 1'cuffent faiel conftraindrc & jufticier pour ladittefomme & termes dëffus: a boiine ik jufte caufe fut ad ceicelui deffendeur ö'ppöfé, & lui fuffent fes biens & namptpour cepris & mis ez mains de jultice, a lui rendus & reftituésquidlement, ez declarant ICELUI DEFFENDEUR ESTRE NOBLB >NÉ ET FROCRi.E ÉTEXTK.AICT DB NOBLE GiNTRATION. &J


par ce non afleabk ne eontribuable aux payements-defditts ayJdes, dcubt obtenir en fes conclufions & lefdits demandeurs de'leurs conclufions defquels, en propofant au furplus par chacune«lefdittes parties plufieurs faicls & raifons pour obtenir ez lcurdittcsconclufions , en offrant iceux approuver, ezfaifant l'uncontre l'autrcdcmande desdefpens,furquoi ouis lefdittes partiesleur eüflions ordonné & appoiclé que parchacun d'eux a porterleurs propoonsi &confclniions par efcritacertainjourlors enllmvantuuquel & autre fubfequent & entretenu d'icelui ils eulientbaillé leurfditteseicritares ieelles cangiés -, & accordées pourpiaidoye,refpöndues aux faicls artieles 1'un de l'autre,& depuiseuffent elté ordonné en enqueflè & a le vèriffication de leursfaicls , & durant le tems a eux affigné ëhacunne defdittesparties euftprodnit & faiel: öuir plufieurs tetmoms ik avecqce ledit deffendeur eut produit & mis enforme de preuvesplufieurs lettres par copies & partant fe fuflent concilies furles faicls principaux* ik depuis chacun d'euxbaille reproche& falvations & parmi tant ou eas que ledicl procés ie pourroitjuger, fans fur lefditts repröches ik falvations faire verificationou enquefte , conclutes & reqiiis avoir droiel parmice que faiel eftoit audit proces, VEULEQUEL PROCÉS & tontce que par iceluy appert ik qui moiivois nous peut & doict.„Nous DISONS ET DÉCLAKONS , par jugement & pourdroicl,„ que ledit procés fe peut bien juger fans (ur lefditts repro-*> che& falvations faire aueunné verification , & oiitre quea»tort & mauvaife caufe lefditts demandeurs ont faiel convtraindrè& jufticier ledit deffendeur, a bonne&jufte caufe„s'eft ad te ledit deffendeur óppófet, lëralemain dejufhea* inife & affize a fes biens ou maiii .levet a fon proufïicl, ik«, icëlle main avons levé ik levens. ET DÉCLARONS LEDIT„ DEFFENDEUR ÈSTRE NOBi E.YENU ET EXTR AICT» DE NOBLE GENERATION , & paree ne payera ne» contribuera au payemt. defditts aydes avecq lefditts de-» mandeurs. Et fv avóns condamné cc condamnons lefditts„ demandeurs ez depens, coutts & frais dudit deffs.par lui„ mis & foufenus ez eette caufe & pourfuite, le tauxation» d'iceux refervés devers la Cour » EN TEMOING de ce avonsmis nos Scéaux a ces préfëntes Lettres de Sentence, ce futfikt & jlT'é le UNZIÉSMB JOUR DE JUILIET L'AN MILQUATRE CENT SOIX ANTE ET UN. Eten foi doverité nous avons faiel figner les préfëntes de noftre Grefhee& y appöfer nos fcels. Cejourd'hui VIN&T TROISIÉ.ME JANVIKÜMU. SIX CENT SEPTANTE ET U.N. Eft ligaé BERTHEjavea Paraphe & Scelle; \


N°. X X V . Voy. fol. ioo. An. iy 4&LET TR E DE CO N V OC A T ION.rtiRES CTIIER ET BIEN AME, votis enterd'rez des* deputés des ETluts du Pavs DARTQIS .ayant efté icy , laremontrancè que p. charge dé LÉMPEREUR MONSEI­GNEUR leitr avons faite toucht. les aydes que leur entelté demandées, fi vous requerons cc de la paft de fa Majeftéordonnons que a cette tin ayez a vous trouver en Iaville DARRAS precifement au xxixe. de ce mois, póur cemefme jour avecq lefd. des Eftats, y prendre une bonnerefolufion fclön la confiancé que fad. Maté. a en vous. Atant TRÉS CHIER .ET MEN AMÉ nre. Sgr. vous ait en garde;De BR (JXELl.ES LE xime. jour de Decembre a» 1548Eft figné . MARIÈ & plus bas VÉRREYKEN, avecparaphe. Au dos & pour adrefle , ;a nfe. tres chier & bieriamé le Sr. de HES Dl GN (ffi UL.LETTRE DE CHEVALÈRIÈ:N°. X X V I . Voy. foi. 103. An.pIIILIPPE , paria grace ,de Dieii Roy, de CAS-•f TILLE &c. a tous ceux qui ces préfëntes verront, falut :fcavoir faiföns que' pour la bonne relatión que faicle nousa elté denre. cher& bien amé JEAN DESPLANCQUESEfcuyer Sr. de HESDIGN o:üi. , TENCQUES , TENCQUETTE&c. cc que tant du cofté paternel qtté matërnél il feroit iflude families nobles & anciennés a raifon de quoy les defcendansd'icelles fes predecëflèörs aurpient de temps immemorialefté appellés avec les aultres Nobles & Gentilhommesaux Eftats de nre. Pays ec Comté d'ARTqis, & rendu eniceux tous bons offices a ladvencement. dc nos affairescomme ils auroient faiel plufieurs iervic-ës militaïres & eftéhonorés du ciltre de CHEVALIER fignamment feu Melfr*JEAN DESPLANCQUES CHLR. Sr, dcfdicls licux, pere•dudicl Sr. de HEST/IGNOSUL , lequel dés fa jeunefle fe feroittrouvé en plufieurs oecafions cc entre antre es fieges d'Anvers•Bergues-oq'-zoom , Se. Gertrudenbergh, Huift, NimmegheniCorbeille , Ligny Cau'debccque ,. Noyon , du Chau, de Dourlc-ns, & Cambray , au fecours dë Paris, & de Rouen , tantfin qualité d'Enfeigne Coronnel, que de Capne., & PIERRE


( )DESPLANCQUES, fon grand pere , aux batailles de KenfóTefrouane , Landrechies, St. Quentin , & en autres exploicrade guerrë., & MICHEL DESPLANCQUES 'fon proave,feroit mort en acluel fervice avec charge deLieutenant desV.ïUes & Chau. de Bethune, a fimitaon. defquels lediétJEAN DESPLANCQUES fe feroit pareillement employéen qualité de Guydon de la Compagnie d'Hommes d'armesdu Comte de HOOCHSTRATÈ , s"eftant toufiours comportécomme Gentilhomme d'honneur, & valeureuxfoldat,pour ces caufes & tout ce que dëlfus confidèré, melmeafinde le ftimuler dadvantagé & luy donner occaiion par quelqued'honneur de s'efvertuer deplus en plus en nre. fervice,nous delirans favorahlement le truifler decorér & eflever,avons icclluv JEAN DESPLANCQUES faiel & créé,failons & crèons Cher. par ces préfëntes, voulans & entendansque dorefnavant il foit tenu & reputé pour tel en tousfesafies &beroignes& jouiffe des droi&s, libercés & franchifedont jouyfient & ont accouftumé de jouyrtous aultresChevaliers par toutes nos terres & Sries. lignamment en nosPavs-Bas , tout ainfi & en la mefme formé & mamcre comme's'if euft efté faiel & créé Chevalier de nre. propre main,mandons & commandons a tous nos Licutënans Gouverneurs, Marefchaux & autres nos .Tufticiers , Officiers &Subiefts a qui fe peut toucher en quelque maniere que cefoit que ledict JEAN DESPLANCQUES ils facent, fouffrent& laiffent dudicl tiltre de Chevalier & de tout le contenueri cefdictcs préfëntes plainement & paifihlement jouyr& ufer , fans lui faire, me'clré on donner, ny fouffrir eftrefaiel, mis oü donnéaucun trouble, deftöurbier, ou empefchementaucontraire, car ainfi nous plaift-il, pourvu qu'aupreallablecefdifles préfëntes foyent pntées. a Don JUANDE CASTILLO, nre. Secretaire du regiftre des mercedesafin d'en eftre tenu note & memoire ez livres de fa charge;en tefmoignage de ce nous avons figné ces préfëntes de nre.main & a icelle faiel meflre nre. grand Seel, donné en nre.ville 'de MADKID Royaume de Caftille , le ving fixiemeiourdc Mois de Mars, L'AN DE GR ACE MIL SIXCENS TRENTE DEUX , & dc nos regnes ronzieime.M Xe»s vt. Eft figné PHILIPPE , fur le reply par le RoyT W.°DE BR1TO, avec Paraphe & encore fur le replyjomela Racon en 3 de Abril 1632. Don }VAi]S DECASTILLO, avec Paraphe.


C '-5 )X X I X Voy. Fo. 108 An. I ? 2Q.Requête Préfentée a l'Election d'Artois.UPPL1È Meilire Eugene' Franeois DE BETHUNE3Marquis d'Hefgdigneul Seigneur D'ESPREAUX difanfqu'il a interet de faire preuve par devant vous de fa filiationen remontant de puis ee joufd'huy jufqucs a ROBERTpremier du nom furnommé FASC1E UX advouez D'ARR AS,Chef en fon temps de Ia Maifon de BETHUNE . auqueleffect il joint touts fes tiltres a la prante. requeite par lefquelsil paroift quil a eu pour pere Charles Jacques Franeoisalliez avec Anne Marie'Margueritte Francoife Jol'ephDE NOVELLE, que lepere dudit Charles Franeois , eftoitJean alliez avecq Marie DE COTTEREL, qüe le pere.dudit Jean eftoit Jean alliez avecq Francoife DE FLECHIN,que le perg, dudit Jean eftoit Pierre alliez avecq JacquelineDE HIBERT, quele pere dudit Pierre eitoit Michel alliezavecq Antoinette. DE BOURS , que. le pere dudit Micheleitoit Jean alliez avec Jenne DU BOIS, que Ie pere duditJean eftoit Bauduin alliez avecq Bonne DE BERLETTE,que Je pere dudit Bauduin eftoit alliez avecq Sirhone DEHESDIGNEUL, que le pere dudit Jean eftoit Jean alliezavecq Alix DE DöURS, que le pere dudit Jean eftoit Huguealliez avecq Elizabeth DE BOUBERS, que le pere duditJlugues eftoit Hugue alliez avecq Jeanne De NOVELLE ,que lepere dudit'Hugue eftoit jèan alliez avecq Izabelle DERANCHICOURT, que le pere dudit Jean eftoit Jean alliezavecq N. D'HOLLEHAIN , que lepere dudit Jean eitoitHugues Seigneur DESPREAUX alliez, avecq Marie DESAVEUSE, & fils d'Elbert & D.idclife fa femme, qu'icehiyElbert cfioit fils Sicher , qu'iceiny Sicher eftoit filsd'ELBERT , qu'keluy Elbert eftoit fils de Robert, ik enfinque ledit Robert eftoit fils de ROBERT premier 'du. nomfurnommé FAISÊEUX Seigneur DE BETHUN E, Ad vouez!D'ARR AS , Chef en fon temps de Ja Maifon de BETHUNEpour^letout confiderez & examinez , il vpus plaife.,MESSIEURS,Dire & declarer que le fuppliant defcend' en ligne direflcde ROBERT Premier du nom furnommé FAISCEUX SeigneurDE BETHUNE, Advouetd'Arras, Chef en fon \ iyaiitde.la Maifon de Bethune, quy vivoit a la fin du dix'eme Siècleik fiouriifoit foubs le regne de Hugue capet, & en confequenceordonner que voftrc declaration ik jugement a rendre fera cou-.Ché dans les Rcgiftrcs de Leflection quovfaifant &c. Eft fignéDE BETHUNE MOS. DTIESDIGNEUL, contrefigiiö.,Card.qn, avec paraphe.


C 126 ;A Ia marge eft écritce qui luit. Soit la prefenre Reqte. &Pieces jointes mifes ès mains du Procureur du Roy pour ytlire ce qu'il trouvera convenir, du feize May 1720 Eft fignêCUVILLIER , par ordce., & plus bas, auffi la marge :Le Procureur du Roy ayant enfuite de 1'Appoftille cy-deffuscxaminé la pnte. requete avec les pieces y jointes,déctare ne fcavoir caufe vallable pour empefcher la demandedu fuppnt laiffant neanmoins le tout a la juftice & prudence dela Coui\ce 17 de May f720. Eit fignéle PlPPRE,avecparaph.S E N T E N C E .T Es Efleus Provinciaux fur le fait de la Nobleffe , desJ-* aides órdinaires & extraordinaires du Pays & Comted'Artois, St. Por. , Guifnes, Boulonnois reiforts & enclavements,a tous ceux qui ces préfëntes Lettres voirontfalut, Scavoir Faifons que veu la Requefle préfentée parMeffire EUGENE-FR ANCDIS DE BETHUNE Marquisd'Hefdigneul, Seigneur Depreaux & repondue le feize duprefent mois de May aux fins qu'il pluft a la Cour le dire& declarer defcendu en ligne direfle de ROBERT Premierdu Nom furnommé FATSSEUX Seigneur de BETHUNE,A voué d'ARR AS Chef en fon vivant de la Maifon DEBETHUNE , 1'Ordonnance couchée en marge portante queladte Requefte avec les pieces jointes & y attachées faifantlapreuve de la dcfcente du demandeur , feroit mife ès mains diiProcureur du Roy pour y dire ce qu'il trouveroit convenir ,les conclufions dudit Procureur du Roy, les titres & produftionsdud. demandeur , tout confideré, la Coura dit &declaré, dit & declare ledit demandeur Defcendre en ligne.direéle de ROBERT premier du nom dit FAISSEUX,Seigneur DE BETHUNE Avoué DARRAS , Chef eijfon vivant de la Maifon DE BETHUNE, permet au luppliantd'en porter le nom dans tous les adtes qu'il paffera,enlomie que le prefent jugement fera couché fur le Regiftreordinaire de la Noblclfe de ce Siege en temoin de quoynous avons fait mettre nos Sceaux órdinaires a ces préfëntes,& icelies fait figner par le Commis du Greffier de cetteefleclion , ainfy fait & prononcé en jugement en Chambrede Lefleaion Provincialle d'ARTois le dix huift de MayMil Sept Cent Vingt . Eft figné CUVILLIER, par ordce.fcellé Iqs jour & an fufdif Plus bas eft écnt;Le prefent jugement & la Requefte introduftive d'icelui fon£enregiftrés fur ïeRegiltre aux titres & lettres de Nobleffe de1'efleftion d'Artois commencant en Juin de lanMil SeptCent Dix Huift temoin le Commis Greffier de 1'Efleftioi^E'ARXOIS foubfigns, Eli; figaé CUVILLIER . par qrdce.-


C 128 )N°. XXVIII. Voy. fol. io T. An. .679.QU ARTIERSde Mar. Alex. Charl. de B E T H U N E ,recue au Chapitre de Maubenge le 13 Mai 1679.Voyez la Carte ci-après fol. 131 cc 132.


C 129 )N". XXX. Voy. fol. 108. An. 1720.QUARTIERS de Dlle. Ant,,Eug. Jof. de BETHUNE,recuc au Chapitre de Denain le 13 Janvier j;so.Voy. la Carte ci-après fol. 129.


ïï». XXVIII. Voy. fol. 107. .. p r_ f„ t c i. d e v«n , fol. 124.Carte Cha Pitrale,don^1 Bethune dit ditDefplanques,Ch.Sgr.SeScques, d'aefdignceul rencques,rffi S-ï dê Tancquettes,d-Efpreaux,Marie-r-BetS SdW Reclinghent.Bajeu. B.^ « r e Ch. d'Efpreaux V£• « J * * ^ ,ncditDef- mes d'Armes Mre. J. Fr. de Cotterel,pbncques ,, de Mgr. le Pr.C h.B a r. de S. Martin ,Ch. Marq. >de Robecq , , Sgr. du BOIS de Leffines,Jde Hefdi- fTronchiennes, rEitru-Ale- gnccul,Sgr. . r„ -v verie, &c. époufa UVand. de Yfel, P 0 u f a\ Dame Ad. de Havrech,eChar- Eftréés , Dame de la Mairie ,lotte Cauchy ,D a m c M a r. de \ Monftreux.de d'Efpreaux, p nf ferel Da- / nBe- Cap.üesCh. ^Malf^re.Flor.deN^s,thune Leg. pour lerifiCh Comte de Marles,d'Ef- fervice de ' 1 Baron duRoffignol,Sgr.die- .SaMajeftéJ-deFlechin,Bayencourt,Jrecue ' *v ï Gouv. ^^A^TBaillï& Grand-BaiUiCh'a- „ , xdu Hainaut, epa.rioi- époufa Meffire Eug. ^T) aine Fr. de Noyelles,- Pn> de Noyelles , Marquife de Lisbourg ,l e Ch. Marq. de Comtetfe de Croix ,Man.Lisbourg, C. vicomteffe deNiellcs,beu- Dame Ann. de Marles &D a m ede Boncourtoe Mar Mar- de Croix, Bar. \ L a i r e s, Cuhem. *.fe '13 guerite-Fr. de Roffigno t Hugues,Ch.Comted eMay Jf^f VS rtGouv" de Noyelles, Baron de7679. Noyelles ^ourr ,uouB r o y, Sgr. de Calonne,Dame dele J j . ' j ^ . Staden,Tongrenel&c.SS^r' Nieppe J GOUV.eén.deLimbourg1'EfpelTe. ^«„fa & Pays d'Outremeu e,Dame Louife. Maitre-d'Hötel des Ar-Dame de Buil- > e s > & c^P°^^wleulvahleBel- (Dame Mar. de Berghes.vres,l'Efpeire/ D de «elvre «ailleulval,1 5 r Mourié, TEfpeffe. n.


Pierre Defplancques, Sgr. "\Michel Defplancques,£gi.d'Hefdignceul, Efpreaux , /d'Hefdignceul, Efpreaux,A. Eftrées-Cauchie. \Eftrées-Cuirchies,Membreépoufa en 1559 fde 1'État noble d'Artois, IJaqueline le Hibert. \ époufa en 1549Adrien de Flechin , Sgr ^ Antoinette de Bours.de Reclinghera, Flechi- i Jean de Flechin, Sgr.B. net.Carnoy f de Reclinghera , '•• K,époufa . > époufaMarguérite de Herins , l Chretienne de Honvault,Dame de Quartes jDame de Flechinet,Carnoy.Charles de Cotterel, Ba- \ Nicolas de Cotterel, Sgr.ron de S. Martin , Sgr. du #de 1'Eftruveiïe , Bois deC Bois-de-Lellïnes, &c. VLellines, &c. L. ;époufa f époufa en 15-0Ifabeau de Bourgogne \Louif. de Rubcmpré-Bie-Wacken.Vre.Charles de Havrech, Sgr. J Adrien de Havrech, Sgr.D. de Malmaifon, f de Prelle , Mépoufa > . époufaPhilipotte de Gnmtere , i Jacqueline de la Pierrequimourut en 1594. ^Boufies.Adrien II de Noyelles,Comte de Marles, Bar. du i Adrien I de Noyelles ,Roffiguol, Gouv. d'Arras, fSgr.de Marles, Baron duChef des Financ. des Pays- /Roffignol, Gouv. d'Arras,E. -Bas , &c. mort en 1623 , l mort en 1553 , Lépoufa en 1578 ) époufa en 1531Mar de Liere Immcrfce'e. . Walburge dc Boetzelacrt.Adrien II. de Noyelles , J Adrien I. de Noyelles ,Comte de Croix , Sgr. de X Sgr. de Croix , Fiers , &c. O..Fiers, &c. Gouv. de la )* époufaF. Mottc-au-Bois-deNieppcA Francoife dc Lillc.épouia /Anne de Gand-Ifehghien- "\ Franeois, Sire de Noyel-Panl, Sire de Noyelles. /'es, V'icomte de Langle ,Stade , B.iron dc Torcy , V3ar. de Torcy , Gouv. deG. Gouv. de Bapaume , £Hefdin , " époufa P.épouia\ M ;ir. de Lannov de Mo-Anne de Cruninghe. -\ lembaix.Jean dc Berghes-Saint- / Jacques de Berghes. SgrVinox, Sgr. de Bailleul-f dele Befvre.Herfin , Bail-H. val, le Befvre , &c. >leulvsl, la Cauchie , mortépoufa Ven 1546, épouia en 1^43 OAdr. de Jauüe Maften.. J j. du Boii-de-Fienne.s,'ecc.


Raoul de Flechin , Sgr.A •yy arnier,Reclinghem,Joerny,K de Reclinghem, Joerni, \Hamel, &c.époufa I époufajeanne , Dame de Cours J ^yfarie de Hardenclun.Pierre II. deCottrel,Sgr. Vjg*^» 0 *" 1 ' S e * d ede 1' Eftruverie & du Bois-L. de.Lefiine S,mort en I 5 2 4Ad £J u i e v r a i n,d i t efa^is^ 5gËj. Dame du Bois - de -|Jean IV. de Havrech,. Jean III de Havrech, Set-M Seigneur de Prefte , *gneur de Prefle ,époufa / époufaMar de'Rouvroi S. Simon'. i Anne de Rumigny.Jean IV. de Noyelles/ Phil. Sire de Noyelles, ViftSeignèür de Marles , la }deLangle,Bar. de Torcy, &c.Clicqueterie , mort enfMtre. d'Hótel & Gen. desjjVroupes du Duc de Bourgogne,épovrta' etf 158$ ^ ( époufa en 1452Marie Ouieret , Dame 1 Antoinette de Mailly , Damed'EftreVille.de la Cluqueterie.Philippe dë Noyelles,}p h i l i p p eSire de Noyelles.O. Seigneur de Maretz , fyci-deffus ,époufa ? époufaIfabelle de Luxembourg, yA n t o i n e t t e d eMailly.Dame de Croix , Fiers.- i m ' Ghiflainï, Sire de Noyelles,JGhidain11 , Sire de JVicomte de Langle, BaronNoyelles , Vicomte de (de Torcy, Conf. & Chamb.P Langles, Baron de Torcy, Xlel'Empereur, Gouv. d'Aire,époufaVéP 0 l l f aMandei de Culembourg. Jlfabeau de Lichtervelde ,° Dame de Stade.PhilippeII.de Berghes,-.p h i l ijd eBerghes-S.-Sgr. de le Befvre, Hinges, / V i n 0/^ Chev. Sgr. de le


134 5N°.XXX. Voy. fol. 108 An. 1708 & r ?2è/QUARTIERS des trois Filles de Meffire Eug. Franc, deBETHUNE, recues au Chapitre de Denain.Ses Quartiers fe trouvent ci-dev. fol. 125.^ -y 1 Meffire Jean de'B e t 1MeffireCharl. ^"f l•Dlle. Meffire Eug. Wies Franc. \ °T- • T'Ifabeau Franeois de 5. Beth e > ' époufadMar. Fr. Bethune, dit - t o L l2 ?- f Dame Marie deV o vCamille Defplanc- \ i Cotterel.de Be- ques, Marq. > époufa *thune , de Hefdir1dite gnceul, Sgnr. I Meffire Eugene deDefplanc de Tenc- Anne- Marie- [Noyellesques. ques, Tenc- Marguérite- V Voy. fol. 127.Dlle. quettes,Yfel Francoife-Jof. / époufaMarie- lès-Avefhes, / de Noyelles.Alex. de Calois , ladeD a m e L o u i r eBethune. Mayerie , .M e f f i r e-F a b r) Noyelles.Et Wpreato ,C o m t e d e p i e.Mf: P h > époufa tra Santa, Sgr. Meffire Fabrice,ed e Rebec"i" r> n -1 1- Comte de Pietra'ne de DameCamïl- ,c„.„c.r> ^i. 1 • V Santa , SeigneurBethune. le , Marie- R 0t, ecqLes deux Guillaine de • époufa énouf.'res emi rê- ravLmtefiDame Cam'illc dejues le de Nielles [ ( D a m e Adrien J Carpana.roJuill. Dame de Therefe-Leon. Nrrïo.Ln Baillelval , NovellesMeffire Eugened eB,me. le le Cauchie , V«omteflê ded e N o y e l I e s18 Mars la Clicque- ^ i e " e s ' \& cVoy. fol. 127.D a r a evfoB. rie, &c. , de Baillelval, > /7le Cauchy, la ' époufaJClicquerie,&c.D a m e L o u 5 f e^JJ Noyelles.


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C 137 )P R E M I È R E A L L I A N C E .Damoifeau Jean de Romré , fils de Guillaume , Ècuyér,époufaDame Catherine de la Marck.Damoifeau Jean 11. de RomréépoufaDame Emerence Veufels.Noble Seigneur Jean III de Romrsépoufai°. Jeanne de Berchem.2°. Catherine Scholier.Du fecond Ut,Meiure Jean-Charles de Romré. époufaDame Lucrece van Hoof, fille de Jean.- Meffire Pierre - Franeois - Vital de RomréépoufaDame Marie - Anne - Therelé Bouwéns-Vander Boyen.Meffire Jean Engélbert de RomréépoufaDame Jeanne - Ifabelle de Vecquemans.Dame Ifabelle-Therefe de Romréépoufa , , .Meffire Jean-Philippe-René-Jofeph d'Yve , Vicomte deBavay. Ils font pere & mere de Meffire Ferdinand- Antoine-Jofeph d'Yve , poitulant.K


C 138 >D E U X I È M E A L L I A N C Ë,BETHUNE.Jean Defplancques , Seigneur d'Efpreaux, WendiilépoufaAlix de Dours.Jean Defplancques , Seigneur d'Efpreaux, Wendhvépoufa en 1388Simonne, Dame de Hefdignceul.Bauduin Defplancques, Seigneur d'Efpreaux, Hefdignceulépoufa en 1441Bonne de Berlette , Dame d'Yfel-lez- Avefnes.Jean Defplancques , Seigneur d'Efpreaux &c.époufa en 1473Jeanne du Bois-de-Fiennes.Michel Defplancques, Sgr. de Hefdignceul, Efpreaux, Yfel^époufa en 1579Antoinettè de Bours.Pierre Defplancques, Sgr. de Hefdignceul, Efpreaux 6cC.époufa en 1559Jacqueline le Hibert.Jean Defplanc ques, dit Bethune, Seigneur de Hefdignoeul _Efpreauxépoufa en 1593Francoife de Flechin.Jean de Bethune, dit Defplancques,Seigneur de HefdigncenljEfpreaux dc.époufa en 1643Marie de Cotterel.Marie - Marguerite - Francoife de BethuneépoufaJean-Philippe-René d'Yve , Baron d'Ofiichc. &'C VoyVCi a cóté leur Ëpitaphe , qui fe trouve a Bruges, aux Aug.t


C >4I )P R E U V E S P R É S E N T ÈESPar FRANC. MAR. ANT. CHRÉT. MARQUIS DU CHASTEIIRÜXDEMOULBAISAux Ètats Nobles du Hainaut,A Rnould du Chaftder , Seigneur de Moulbais , dTIellemes ,Cirand-Maitre de la Cour du Comte de Hainaut en 1362,époufaJeanne de Pottes. ^-^yy^*-^Michel du Chafleler , Seigneur de Moulbais, tué a Azincourtei; 14'6-Ï , „ .épouia 2 .Gertrude de Gavre, Dame d'Anfermont.JeanduChdfteler, Seigneur de Moulbais & d'Anfermont,tué a Mpntlhéri eu 1465,époufaJeanne Bourlinet, Dame de Bene.Philippe du Chafteler, Seigneur de Moulbais, de Berfée& d'AaiermontépoufaJeanne de Pro'nTy , Vicomteife de Bavay.Philippe étoit frere de JEANNE du CHASTELER, CHA-XOINE^E A Ni VELLES.Jean du Chafteler, Seigneur de Moulbais & Gouverneur


«3e Tonrnai & TourneSs, mort en 1568. Voyez foa epit^ci a cóté , qui ie trouve a Moulbais.époufaGillette de Ilarchies , Dame de Wadimpreau.Gabriel du Chafteler , Seigneur de Moulbais , d'Anfermont,de Berfée, &c. Grand-Bailli portatif de Hainaut,époufaIfabelle de Berlaimont. IIme. A H I A N C E .Gabriel du Chafteler, Seigneur de Moulbais & d'Anfermont,tolonel-Propriétaire d'un terce de 3000 Wallons ,époufaMelchilde d'Adda.Gabriel étoit frere de CATH. ET MARIE - JEANNRCHASTELER , CHANOINESSES AANDENNE.DUFraneois du Chafteler, Seigneur de Moulbais & d'An?fermont ,époufaCaroline d'Yve, Chanoinefle a. Sufteren. Ire. ALLIANCE.Antoine - Chrétien du Chafteler , Seigneur de Moulbais& d'Anfermont ,époufaCatherine - Jofephine de Franeau..Tean-Francois , premier Marquis du Chafteler,de COUE :qelles & de Moulbais , Seigneur d'Anfermont ,époufa 2°i,Marie - piaire - Jofephe du Sart.Francois-Marie-Antoine-Chrétien, Marquis du Chaftelei*jfc de Moulbais , né en 1756.


( '43 )P R E M I E R E A L L I A N C E .Y V E.A- Ntoine d'Yve , Chevalier.époufaïjyiarie de Proiffy.Thierri d'Yve , Chevalier , Seigneur de NeÜfVyie.épouia"Marguérit.e de la Ilaniaide.Guilleaume d'Yve , Chevaiier ,époufaMarie dc Bievres*;Arnould d'Yve ,. Chevalier _ Seigneur de Rametz &»lu Petit-Quefnoy ,époufaPhilippine de Cordes.Jean d'Yve, Seigneur de Warelles., de Poix & du Petit-Quefnoy ,époufaMarie d'Auxy.Jean d'Yve , Seigneur de Warelles.époufaCatherine dOyenbrugge.Philippe-René d'Yve, Seigneur de Warelles. Gouv. d'Ath,,époufa'Marie d'Enghien.• Caroline d'Yve , Chanoineffe a Suftcrea-^époufaFraneois du Chafteler.


C 144 )B E U X I E M E A L L I A N C E .BERLAIMONT.G• IHes de Berlaimont , Seigneur dg FJoyon, Perwelz ,Ghuon , fils de Gilles & d'Ifabeau, héritiere de Perwez ,qui vivoit en 1346,époufa le 8 Mars 1358Alix d'Ellerpy, Dame de Ville , d'Autrage & Pomereul.Jean de Berlaimont, Seigneur de Floyon, Engis-Sur-JVJeufe, kerrap , Hautepenne, mort en 1432,époufaJeanne de Warnant.Ghuis de Berlaimont, Seigneur d'Odeur ,Agnès d'Outremont.époufaGhuys de Berlaimont, Seigneur d'Odeur ,époufa 2 0 .Agnès de Seraing, morte le u Janvier 1500.Henri de Berlaimont, Seigneur d'Odeur, la Chapelle, %.Catherine de Hofden.époufaIfabelle de BerlaimontépoufaGabriel -du Chafteler._ Ifabelle étoit fceur de Jeanne de Berlaimont, époufe deJacques de Ghmes, Seigneur de Spontin, pere & mere deCatherme , Chanoineffe a Nivelles.


( 145 3ÖUARTIERS DE MARIE -ERNFST-FRANCOÏSED E B E T II U N E ,De la branche de Saint-Venant, recus au Chapitrede Maubeuge en 1740.MarieErneft.Francoifede Bethune,MarieAnt.Eug.dé Bethune,1'unere cueenI7 40.1'autreen«743-MeffireFr. Eug'.Dom. deBethune ,Comte deSaint Venant,Vic-.de Lierres,Sgr. dePenin ,ƒ époufaDameMar. Ern.Jof. deHouchin.Meffire Adr.Franeois deBethune, Ch.Sgr. de Penin,Berlette, Bajraffle ,répoufaDame Magd.Gill. Domin,d'Oftrel, Vic, Vde Lieres .Comtefle de S.Venant, Bar,du Val.Mre. Louis-Franc. Jof. deHouchin , ChMarq. del.ongaftre, Vicd'Hautbourdin.Sgr.d'Anj nezin,/^époufaDame Marie • VJof. Guillainide Thiennes.^ Mre. Jean de Bethune,| dit Defplancques. Sgr.I de Penin, Berlette,Ba-\ raffle , &c. A./ époufa| Dame Anne-Cath. deJ Gerbode. B.;Meffire Max. d'Oftrel,J Vic. de Lieres, Comtede S. Venant, Bar. deI Val,G.deS.Omer. C.époufa/'Dame Francoife-The-| réfe de Fiennes. D.i Meffire Charles Cl. deHouchin,Ch. Marq. deI.ongaftre,Sgr. d'Anezin, Mory , Heurinyghem,E./ époufaDame Béatrix-Jeanne-Claire-Ther. du Chaf-• tel - Hovarderie , Vic.) de Hautbourdin F.Meffire Phil. George-Fr. de Thiennes , Ch.Marq. de Berfhe, Bar., de Broucq , G.époufai /'Dame Adrienne Rob.de Thiennes Dame deClaerhout , fa coufinegcrmaine. H.


C 146 >. l J ierreDefplancques.Voy.A. "sgT.de Baraffle, Berkttes, i 'ci-dev. fol. 132.époufa en 1606 ; époufa en 1559HeleneTackocadeZille-l I Jacq le Hybert.becque , Dame de Penin. •>Franeois de Gherbode!1Phil. de Gherbode, Sgr.15. Sgr. d'Efpaing. fde la Haye,^époufa 2 0 . *époufaMarie de Vicq. JElifabeth de Landas.Gilles , Vic. de Lieres >(Jacq. Sgr. de Lieres, Bar.C Bar. du Val, &c. Gouv fdu Val, Gouv. de Lilkrsae St. Omer , Lens. \.& St. Venant, mort enépoufa en 1615 /Marie Cath. dehÏTrame-1rie, Bar. de Bernevilk. >Mare de Fiennes.Comte,Vic. & Bar. comme fon "1Marguerite de Mailly.Guillain de Fiennes ,ï). pere, Comte deLumbres , / Comte de Chaumont, Vic.Cap. de Cuiraffiers , mort > de Fruges & Bar. d'Efne, Cien 1634 / époufa en 1587,époufa en 1634 J Jeanne de Longueval.Magd. d'Ongnies-GrufonPhil. de Houchin, Sgr.-)'C. de Longaftre &c. / Ch.deHouchin, Sgr. deépoufar Longaftre.mort en 1607, DfFranc, de Gavre Frezin. 3Jean Mare. Ant. du Chaf- ,.époufa i°.F. tel i Sire de la Hovarderie /Vic. de Hautbourdin. S-époufa \Glaire-Eugenie de Robles.Georg. de Thiennes „G. Marq. de Berthes Bar. de • ,' 6 l 3,/Répoufa en 1574Eleonore de Longueval.Ant. du Chaftel, Sire dea Hovarderie Vic. deHautBourdin,époufa*inne de Recourt.Phil. de Thiennes, Bar.fHeuclum , Sgr. de GaffeBrouck. Gouv. d'Aire , Rumbeck &c. ,F.époufa en 1643époufa en 1607Marie Adrienne de Lens, ]tfarie de Reneffe-Wariizée.Dame de Bifques \Phil. Charles,frere de fH. Georg. de Thiennes, Bar. Ide Claerhoult,époufa en 1656 ï'Ad. Rob. del Rio. v


Jean IV. de Gherbode,^ Jean III. de Gherbode, Sjr.A. Sgr. de la Haye , \ de la Haye,époufaKépoufaCatherine de Haudion. J Marie d'Orghet.Jean II. Sgr, de Lierres, ^ Jean I. d'Oftrel, Sgr. deLie-Nedon , Bar. du Val, Cap. , Ires , Nedon, mort en 1546 »B. de 200 chevaux legers , {mort en 1571, , • époufaépoufa \Jacq. d'Ollehain ,Dame de^ I Marguerite deCourtehufe.Fertay.Euftache III. de Fiennes, *>, Charles deFfennes, Com. deBar. d'Efne , gentilh. de i 'Chaumont, Vicomte de FrugesC. la chambre de la Reine de \Hongrie,i époufa en 1530époufa *Jeanne de Ste. Aldegonde. > ^Claude deLannoy-Maingoval.Ifemb. de Houchin , Sgr. ^ Charles I. de Houchin , Sgr.de Longaftre &c. grand |de Longaftre, Annezin,mory,D. Panetier de l'Archidu-| mort en 1540,chelTe d'Autriche,mort en >époufa en 1491'55°»riepoula en 1535Ant. de Lens-Rebecque.Nicolas du Chaftel, Sgr^E. de la Hovarderie , Cavri- 1nes &c.époufa en 1590,JAntoinette d'Averhout.Thomas de ThiennesF. Sgr. de Rumbeck, Gouv.de Bourbourg.époufa en 1567Ifabelle d'Arckel, Baronped'Henclum.Cath. de Wignacourt.Jacques du Chaftel, Sgr. dela Hovarderie , Cavrine &c.\ époufa[ Saiute de Marchenelles.v Jean Bap. de Thiennes, Sgr.^de Rumbeck,Caftre, Gouv. de1 Bourbourg , &c. mort en 155Ir époufa en 1529k Marguerite de Hamericourt ,j/Chanoineffe de Mons.


( r 48 )QUARTIERS DE MARIE - AMÈLIE - EUGENEERNEST. FRANCOISE DE BETHUNE,MarieAmél-Eug.Ern.Franc,de Bethune,nee le28 Novemb.1768 ,recueChan.aMaubeugeen1777-JRecus au Chapitre de Maubeuge en 1777.MefT. AdJof. Am él. Comte dcBethuneS. Venant.Sg. d'Auckel,Nedon,Gouy&c. Chev.de 1'Ordrede S.LouisMeftre-de-Camp deCav. &d'une BrigadedeCarabiiniers ,époufaMar. Fr.Jofephe deBernard ,Dame deSouverainMoulin.MeiTire Fr.Eug. Dom. deBedume, &c.f époufa '.Dame Marie-Ern. Jofephede Houchin.Mre. Fr. E. de>Bernard,Com.de Callonne-Ricouart, Sgr.de Souverain-Moulin, Auberlieu,&c.J^> épouia ^\^ Voy. pag,;Dame Jeanfle- IJof. Flor. de 1le Val, Dame ,de la Marche , IAthin,Rouge- Ir fay.Jf Voy. pag.FMre. Louis Fr. de Bernard.Com.de Calonne-Ricouart & de BailleulSgr. de Quermes, Beti-^gnies, Jollain, &c.' époufaDame Marie-Marguér.Charl de Berghes S.Vinox.Mre. Fr. dele Val,Ch.Sgr. de Marche, Athin,Belthin , S. Cornille,vRougefay ,époufaDame Marie-FlorenceRoger d'Ignicourt,


( U9 )' P R E U V E S'Prefentées a la Chambre de la Noblejfe des Etats du Pays& Comté d'Artois sacceptées le 23 Novembre 1769par Mejjleurs les Commijfaires le Comte de Houchin •deLandas sComte de Louvignies j le Comte de Guifnes& le Baron de Haynin.L E V A I L L A N T .P R E M I E RDEGRÉ.M Effire Jof. Alix, And. le Vaillant, Ecuyer Sgr. de Jollairi,"Merlain Huldreucq , ancien Officier aux Gardes Wallones;époufa Mar. Jof. Vedaftine duPire. Ce qui fe prouve -i°. Par fon extrait Baptiftaire du 1 o Mai 1716 tiré desRegiftres de la Paroiffe de JollainDiocefe de Tournay.2 0 . Par fon Contract de mariage avec DU. Mar. Jof.Ved. -du Pire, fille de noble Louis-Alex. Baron duPire & d'Hinge, Grand-Bailli deBetliune & de JeanneJof. de Glorieux, paffé a Bethune le 25 7bre. 1746.II. D E G R E .Mre.Jean-Fr.And.leVaillant,Ecuyer,Seigneur de Merïain, Jollain , du Chatellet , Cap. des Gardes a Chevaldu Roi d'Efpagne, allié aDll. Mar. Mon. Jof. de Chaftillon.i°. Par fon ext. Bapt. du 30 abre 1681, tiré des Regiftresde la par. de Jollain.2°.Par fon Cont. de Mar. avec DU. Mar. Mon.Jof deChaftillon, fille de Ch. Fr. Jof. Ec., Sgr. d'Huldreucq ,& de Marie Mon. Ang. de Chafiilon, paflë a Tournayle 16 Av. i6i4.pardev. J. J. Vinchant, Tabellon y réf.III. DEGRÉ.'Phil. Franc, le Vaillant, Ecuyer,Sgr. de Merlain, duChaftelet, allié a DU. Jeanne-Therefe des Enffans.i°. Par fon ext bap. du 19 Aouft 1658, tiré desReg.de la Par. de S. Piat a Tournay.2 0 . Par fon Cont. de Mar. avec DU. Jeanne-Ther.des Enffans, fille de Sieur des Enffans, & deDU Cath. Haccart, paffé a Tournay le 6 de ?bre. 1679.pardev. J. B. S. Not. Roy. y réf.


IV. DEGRÉ.'Kicoï. Franc, le Vaillant, Ecuyer Sgr. de la Baffarderie,Allié a Dlle Mar. Max. d'Oultreman, Dame de Merlain.i°. Par fon cont. de mar. avec Dll Mar. Max. d'Oultreman, fille de Meffire Jean. Franc. d'Oultreman,Chev, Sgr. du Chaftelet, de Marliere j la Motte. & deDll. Jeanne de Fourmanoir Dame de Merlain , paffé aTournay le 8 Juin 1667,pardev. Jacq. Denis,Not. y ref.2°. Par fon deuxieme Cont. de mar. avec Dll. Felicitéde Heriffem , fille de M. Ph. Philibert Bar. deHeriffem , & du S. Emp. Chev. Sgr. de Garantier &d'Imenfcourt, Conf. & Grand Ecuyer de S. A. E.de Mayence, paffé a Tournay le 4 8bre. 1660 pardev.Ant. le Blon, Not. Roy. y ref. leg. par le May.de Tournay le 24 Janv. 1689.V. DEGRÉ.Meffire Ph. le Vaillant, Sgr. de Waudripont, allié a Dll.yoVlar. du Bofquel,Par fon Cont. de mar. avec Dll. Mar. du Bofquel,fille de Jean du Bofquel, Ecuyer, Sgr. de Guifignam,Peruwez , & Dll. Mar. de Hangouart. Paf. a Lille le14 Juin 1613, pardev. Jean Bourel, Not. y ref.VI. DEGRÉ.Noble homme , Pierre le vaillant Ecuyer , Sgr. de Wau-••Aripont, de Thil. allié a Dll. Ifabeaud'Affonleville.i°. Par fon Cont. de mar. av. Dll. Ifab. fille de N. d'Affonleville, Ec. Sgr. de Patouval &c. & de Dll. Mar. deGeneric, paf. aAnvers le 27 Aouft 1588 , pardev.Rombont de Bacques , Not. & Tabellion public y réf.VII. DEGRÉ.• Noble homme Jean le Vaillant, Ecuyer, Sgr. des Vallées,allié a Dll. Cath. de Waudripont , 'Par fon cont. de mar. avec Dll. Cath. de Waudripont,lille de Noble Homme Jacq. de Waudripont, Ecuyer,Sgr. du Forefteau , paffé le 26 8bre. 1534, par der.Jean Marefcal, prêtre & Not. Apoftolique,Les preuves que nous avons données ci-devant (fol.f49) concernent la maifon de 1'époufe de M. le Marquis deBethune-Hefdignceul; nous les avons extraites du Livre, quicontient le précis des preuves préfentées par les Membres dela Nobleffe des Etats du Pays & Comté d'Artois , nousajouterons ici un précis des preuves fournies par quelques•autres Gentil-hommes recus de la Chambre a ces mêmetfEtats, pour donner une idéé du coutenu de ce Regiftre.


E X T R A I TDES PREUVES FA1TES AUX ÉTATS D'ARTOIS.T H I E U L A I N E.T E R R E A C L O C H E R .Certïficats des Cure's, Lieutenans3Gens de loi & premiershabitans du Vill. d'Hautteviüe , paffé le 8 Nov. 1764.,pardev. Cocquelfr leSoing> Not. Roy. d'Artois >légal.par les Mayeur & Echev. d'Arras ,/e IJ Nov. 1764.I. DEGRÉ.Jean GuÜi jof. de Thieulaine , Ch. Cap. au Reg. de Bourbon, fils de M. Ch. Louis de Thieulaine &c. ce qui fe prouve.Par fon ext. bapt. en date du 12 rbre 1738 , tiré desRegift. de la par. dé la Magdelaine a Arras.II. DEGRÉ.Charles Louis de Thieulaine Chev. Sgr. d'Hauteville, Confèillerau Confeil d'Artois. allié a Dll. Mar. Barbe Fruleux.i". Par fon ext. bap. en date du 9 Juillet 1697 , tirédes Reg. de la par. de la Magd. a Arras.2 0 . Par fon Cont. de mar. avec Dll. Mar. Barbe Fruleux,fille de Jean-Guill. Fruleux Ecuyer,Sgr. de Souchez,&de Mar. Franc. Pinot. paffé a Arras le 28 Aoufi1731 , pardev. Maneffier & Blondel Not. Roy.d'Art. y refid. leg. par les May. & Echev. de laditeVille le 15 Xbre. 1764.3 0 . Par les Lettres patentes de Chevalerie,'accordées au fufd. Charles-Louis de Thieulaine parleRoi Louis XV., datées de Verfiiilles au mois d'Av.irci,enrég'iftrées au Confeil d'Artois le 27 Janv. 1752.IIP DEGRÉ.Arnould de Thieulaine Ecuyer, Sgr. de Neuville, laTour-en-Vincy, allié a Dll. Ifab. Franc. Raulm.i°. Par fon ext. bap. en date du 4 Juin 1631 , tirédesReg. de la par. de Ste Croix a Arras.2 0 . Par fon prem. cont. de mar. avec Dll. Ther.Eleon. de Baffecourt, fille de Noble Homme Claude deBaffecourt, Ecuyer, Sgr. du Croc & de Dlle. Louif,du Chaftelet, paffé a Arras le 11 Xbi«e. 1685. par^«lev. Paye & Allnrt, Not. Roy. y ref.


t • . ( IJÏ ), 3°. Par fon deuxieme Cunt. de mar. avec Dll. Ifab/Franc. Raullin , fille de Louis Raullin , Ecuyer Sgr.de Belleval; & de Dll. Mar. Cath. de le Val , paffea Arras le i3 Fev. i6 96 , pardev. Vaall Flavigny,'& Pierre Liberfalle Not. Roy. y réfIV. D E G R É .Louis de Thieulaine , Ecuyer, Sgr. de Neuville, Vimy,Buiffy, allié a Dll. Ifabeau du Pré.Tar fon Cont. de mar. avec Dll. Ifabeau du Pré,fille de N. du Pré, Ecuyer, Sgr de Neuville au Cornet,& de Dll. Anne de Bernaftre, palfé a Douay le 3 .Tuil.1630, pardev. Carpentier & Blondel, Not. Roy. y réf.V. D E G R É .Pierre de Thieulaine, Ecuyer, Sgr. de le Leque allié i°a Perine Douvre, 2 0 . a Marie de Widebien.i°. Par fon Cont. de mar. avec Perine Douwe,fille d'Ant. Doinve & de Jeanne Lenglée, paffe aArras le 22 Av. 1562 ,pardev.Hues Bernemicourt',cc Jean le. Comte, Not. y réf.2 0 . Par une fondation faite a la par. de S. Gery aArras, le i 7Av. 1623 par Marie Widebien, Veuve dirfufd Pierre Thieulaine,Ecuy. Sgr. de le Lecque,paffée 3.Arras pardev. Phocquin & Groult, Not. Rov V réfi


( «53 )T A B L E A UZ)e la defcente directe de pere en fils de la branche deBETHUNE-HESDIGNEUL i prouvéepar titres.1. DEGRÉ. Vt Obèrt I, Sire de Bethune, Carency , Richébourg&£. AdvoUé d'Arras , né vers 970.>£< en 1037.2. DEGRÉ. Bauduin I. de Bethune, ( fils.putné, ) SirS deCarency , dont il prit le nom , ainli que fapoitérité. On a un titre de lui dc 1'an 1033.3. DEGRÉ. Elbert I , Sire de Carency & d'Ablain , vivoitencore en 1109.4. DEGRÉ. Sicher, Sire de Carency, & d' Ablain, on a ün titrede lui de 11 40. 11 époufa Berthe.5. DEGRÉ. Elbert II, Sire de Carency, on aun titre de lui dexiss- II épouia Adelife.è DEGRÉ. Hugues de Carency ( 6e. fils) Seigneur Defplancques,vivanten 1187; Allié a Marie de Saveule ,cc par qui nous avons commencé la Généalogiequ'on vient deparcourir, les degrés-ci-deflus fetrouvant prouvés dans 1'hiltoire de Duchelhe.DEGRÉ. Jean I, Chevalier, Seigneur Defplancques & d'Efpreaux, quitta le nom de Carency. Allié aN d'Ollehain, paroit par titres de 1242.1249. & i26r.£. DEGRE. Jean II, Seigneur Defplancques,Efpreaux,Wendin.Allié a Ifabelle de Ranchicourt, paroit par titresde J249. & 1267.L


( J54 )9. DEGRE - . Hugues II. Defplancques, Seigneur d'EfpreauxWendin. Allié a Jeanne dé Noyelles-Wion.paroit par titres de 1294. 1299.1317. & 1331.10. DEGRÉ. Hugues III. Defplancques , Seigneur d'Efpreaux,Wendin. Allié a Elifabeth de Boubers, paroicpar titres de 1339. 1340. & 1350.11. DEGRÉ. Jean III. Defplancques, Seigneur d'Efpreaux *Wendin , Berlettes. Allié a Alix deDours*paroit par titres de 1350.1381. 1385. & rir88..12. DEGRÉ. Jean IV. Defplancques, Seigneur d'Efpreaux ,Wendin. Allié par contrat de 1388. a Simonne'de Hefdigneul, Dame dudit lieu.13. DEGRÉ. Bauduin II. Defplancques.Seigneur d'Hefdigneul,Efpreaux, né en 1399. >ï< en 1465. Allié parcontrat de 1441. a Bonnede Berlette, Damed'Yfel-lès-Avefnes.14. DEGRÉ. Jean V. Defplancques , ( fils piriné ) Seigneurd'Efpreaux , mort avant 1500. Allié par contratde 1473. aJeanne du Bois-de-Fiennes, morteen 1522.15 DEGRÉ. Michel Defplancques, Seigneur d'Hefdigneul,Efpreaux, Yfel. >j< vers 1554. Allié par contratde 1529. a Antoinette de Bours.16. DEGRÉ. Pierre Defplancques , Seigneur d'Hefdigneul,E!préaux,Yiel,Baraffe,Berlette,Eftrée-Cauchy,Gayeulx , Tencques. &c. >Jt 1616. Allié parcontrat de 1559. a Jacqueline de Hybert, neeen 1541.17. DEGRÉ. Jean VI. Defplancques, dit Bethune, Sgr. d'Hefdigneul, Efpreaux , Yfel, Eftrée-Cauchy, Tencquescvc. Mort en 1636. dont 1'Epitaphe eftrapportée ci-devant. N°. XXVII. Allié par


C '55 ) -contrat de 1593 a Francoife de Flechin, Damede Reclinghera. &c. )Ji 1632.IS.DIORÊ. Jean VIT. de Bethune , dit Defplancques. Sgr.d'Hefdigneul, Efpreaux, Yfel, Eftrée-Cauchy,Tencques,Rcclinghem Sic. Né en 1601 ÏU \66o.Allié par contrat de 1643. ii Marie d,e Cóttrel,Dame de la Mairié-en-Deülleinont,née en 1617.)$< én 1662.19. DEGRÉ. Charlcs-Jacques-Francois de Bethune , Marquisd'Hefdigneul , Seigneur d'EipreauX ,,Yfel ,Etrée-Cauch'.e , Tencques , Reclinghem ccc.Né eii 1646. )J< en 1673, Allié par contrat de1670. a Anne-Marie-Marguerite-Francoife-Jofephe , Comteffe de Noyelles -Marles, Damede rEfpefle , lè Belvre &c. Née 1647. >*< en17:7.ao.' DEGRÉ. Ëugène-Trancois, Marquis de Bethune & d'Hefdigneul, Comte de Noyelles , Sgr. d'Efpreaux,Yfel, Eflrées-Cauchy, Tencques, Reclinghem,1'Efpèlfe , le Bèlvre, &c. hé en 167-1. >3< en1761. Allié par contrat de 1695 a Camille-Marie-Guillaine , Comteffe dc Pictra-Santa,Vicomteffe de .Nielles , Dame de Bailleulval,la Cauchié, la Clicqueterlc, &c. née ert 1679,5< en 1760.ai. DEGRÉ. Jofeph-Maximilien-Guiflain, Marquis dc Bethune& d'IIefdi-neu'1,, Comte de Noyelles, Vicomtede Nielles , Seigneur d'Efpreaux , Yfel, Tencques, 1'Efpeffe , le Belvre , Bailleulval, &c.né en 1705. Allié en prémières noces, parcontrat de 1745, a Jeaniie-Louife dc Guernonval, Baronne d'Éfquelbecq , Dame deHavault, Flcchincl, ecc. née en 1724 , en1746. Et en fecondes noces, ,,par contrat dej 748, a Magdelaine de Fay-d' Athies, Comtefl'cde Cilly, Dame de Laneuville., Louny, Aouft,Chery, Maucreux '., Don , Cliroh, &c. Lesenfans du fecond lit font rapportés dans laGénéalogie ci-devant, Sc aucun n'a encore prifid'alliance,


( 156 )22. DESP.Ë. Eugene-Francois-Leon, Marquis de Bethune &d'Hefdigneul, Comte de Noyelles, Seigneurde la Motte , Baraffle, Havault, Flechinel,&c. né en 1746) fils unique du premier Ht,allié , par contrat de 1772 , a Albertine-Jofephe-Éulaliele Vaillant, Baronne de Brousbecque,Dame de Waudripont, &c. née en 1750 ,dont fix enfans. i°. Marie-Jofephe-Charlotte ,née le 12 Mars 1773. 2 0 . Maximilien-Guillaume-Auguftinde Bethune, né le 17 Septembre1774. 3 0 . Albert-Marie-Jofeph-Omer-Charles-Eugene-Maximilien de Bethune , néle 7 Mars 1776. 4 0 . Mar. Amé Bern. Ant..Tofeph - Eugene - Maximilien de Bethune, néle 2 de Juillet 1777, recu Chevalier de Malthede minorité , par bref du 7 Septembre fuivant.5". jMaximilien-Louis-Philippe-.Tofeph-Eugenede Bethune , né le 14 Septembre 1778 , mortle 21 Aoüt 1779. 6°. Philippe-Jofeph-Francois-Eugehe-Maximiliende Bethune, né le14 Janvier 1781. Ils font baptifés a Tournay,a la Paroilié de S. Brice.


MÉMOIRES GÊNÉ AIOGI QUES. 177NOYELLES-EN-OSTRE-VANT,MONTEGNYET CARONDELET.DEPUIS que les noms des terresfont devenus les noms propresdes families , les cartes desProvinces 8c les cartulaires desCours Féodales font en quelqueforte un tableau expreffif, maisen racourci, qui fait connoitre,au premier coup d'oeil, les dirFérentesmaifons qui ont pofledéces terres dans les fiecles les plusreculés. La dénomination de chaqueSeigneurie eft devenue letitre diftinclif du Seigneur qui eneft le propriétaire; 8c les regiftresdes reliëfs font des annales authentiques, qui nous indiquent lesdivers changemens 8c les révolutionsfans nombre, arrivés dans lapoffeffion 8c la propriété.Ce fut vers le regne de PhilippeI, roi de France , 8c vers la findu onzieme fiecle, que les famil- ^ _ ^ gelonles ( i ) commencerent a prendre y[ \ ep réfidesnoms propres; les Seigneurs dent Hef-8c la Nobleffe les prirent ordinai- n a i l trement de leurs terres;8c les autres, Yoy. auffide leurs fonclions, de leurs incli-'^' 1^^ 'nations, ou de Thabitude de leuncorps. Chez les Grecs, les noms!Liij


?f 8 MÉM01RÊSpropres furent connus dans tousles temps; mais ceux des perespafloient rarement k leurs fils: ilsempruntoient auffi ces noms deleurs caraóleres, de leurs emplois,de leurs dignités , &C. Ariftideétoit le plus jufte 8c le plus vermeuxde tous les Athéniens.Démofthenes étoit le défenfeurdu peuple 8c le foutien de laliberté. Aulfi les noms de ces deuxgrands hommes femblent moinsf ouvrage du hazard, qu'un hommagerendu a leur vertu, ou aleurs talens, 6c Texpreffion vraie& fidele de la haute idee queleurs concjtoyens avoient cqncuede leur mérite fupérieur. A Rorhe,les noms propres étoient héi'éditaires;ils fe perpétuoient de générationengénérariondans les families: chacun fe faifoit uae gloirede porter celui de fes ancêtrés, eny ajoutant quejques autres nomschoifis arbitrairement,ou empruntésde quelques circonftances particulieres.De \k viennent cesexpreffions iï fréquentes dans lesouVrages des auteurs de 1'ancienneRome, F*bia Gens 3Claudia Gens 3Julia Gens3la Familie ou la Maifondes Fabius 3celle des Claudius,'celle des Julius' 8cc. Lorfque lesFrancs entrerent dans les GauleSj


G $ N Ê A L O G I Q_ U E S.il paroit que les noms propresétoient auffi en ufage parmi cespeuples. Mais ces noms, autant(qu'on en peut juger , n'étoientattachés qu'aux individus 8c nonpoint aux'families; chaque générationen voyoit éclore un nouveau,8c fouvent même plufieurs ,liiivant le nombre des branches,dans lefquelles. la génération fetrouvoit divifée. Lorfque les vainqueurs , h 1'exemple de leur Roi,eurent embraifé la religion despeuples vaincus , les nouveauxconvertis changerent leurs nomsau baptême : ils fe mirent fous laprote&ion des Saints, dont onleur vantoit les miracles; ils enprirent les noms,comme les Cliens,a Rome, prenoient ceux de leursPatrons ; 8c a peine la Légendeentiere put-elle fournir affez denoms, pour cette multitude innombrablede nouveaux régénerés.Cet ufage confacré par lapiété fe maintint pendant plufieursfiécles. Mais enfin la reflemblancedes noms donnant lieu a des vprocésépineux 8c a des conteftationséternelles, r;ej peuples, foit parune convention'tacite, foit pourfe conformer aux ordonnancesde leurs Souverains, adopterent1'ufage étabji angiennement parmiL jvly»


ï6oMÊMOIRÊSles Romains : chaque familie pritlun nom diftin&if : les noms debaptême ne furent plus que desnoms accefloires, deftinés particulierementè conftater la religiondu citoyen;quoiqu'ils fervent égalementa conftater fon état dansl'ordre des fucceffions, fur- tout depuis 1'invention des regiftres baptiftaites(z).( O LesLes Seigneurs, ayant pris, com- S5.Smtme nous 1'avons déja dit, les noms particuliédeleurs Seigneuries, y joignirent rement orencoreles qualifications , qu'une ^ n^ o n sP arr • i •' r * » . le Loncilepreicnption immemoriale , ou lad eTrente.faveur du Prince y avoit attachées.Ceux dont les terres avoient étéérigéesenDuchés,en Comtes, enBaronies &c. prirent les norrisde Ducs, de Comtes, de Barons&c. On fait que lesDucs,dans leurorigine, étoient les Gouverneursdes Provinces; & les Comtes, lesGouverneurs des Villes , oü ilsrendoient la juftice au nom duSouverain; que vers la fin de lafeconde race, ils profiterent de lafoiblefle du gouvernement, pourufurper les terres, dont ils n'étoientque les Magiftrats civils ou mi-'litaires : & c'eft la fépoque derétabliffement du gouvernementféodal. Les Barons, fans datteid'une antiquité fi reculée, ne joui-


GÊNÊALOGIQUES.rent pas d'une moindre autorité,dans la fuite : ils balancerent fouventla puiffance des Rois, 8c yporterent de terribles atteintes.Blanche de Caftille , Mere de S.Louis, Régente du Royaume pendantfa minorité, eut peine a défendre1'héritage de fon fils contreles entreprifes de fes Barons : 8clorfque ce Grand Roi, ayant prislui-même en mains les rênes de1'état, eut fubftitué dans toute1'étendue de fes domaineslapreuvepar temoins aux duels ou gagesde bataille ( efpéce de jufticebarbare, oü l'innocent foible 8ctimide fuccomboit fouvent fousles coups d'un fcélérat adroit 8ccourageux ). II employa vainementtout fon pouvoir, pour perfuadera fes Barons d'abolir eetufage fanguinaire , établi par laférocité, adopté par l'ignorance 8cconfacré par le goüt, ou plutöt parla rudefle d'un peuple tout guerrier.Mais ce qui prouve d'unemaniere encore plus convaincantetoutes les prérogatives, que s'étoientanogés les Barons,c'eft queplufieurs d'entr'eux jouifioientde certains droits, qui femblentêtre 1'appanage efTentiel de la puiffanceroyale, tels que le droitde battre monnoie 8cc. puifquei6t


S2 MÉM O 1 RE Snous avons une ordonnance de" ce Prince ( ,z6t, ) par laquelle iltatuoit, que dans les terres oüles Barons navoient point de monnoie,iln'y auroit que celle duRoi. qui auroit cours; & que dansles terres, oü les Barons auroientune monnoie, celle du Roi y auroitcours poqr le même prix,qu'elle auroit dans fes domaines.Dans lesdangersprefTans de 1'état,dans les affaires importantes quiinterreiïbient 1'honneur de la Couronne& la füreté du Royaume,leRoi convoquoit fes Barons; ilprenoit leurs conieils, déliberoitavec eux, & leur demandoit desfecours; mais il nepouvoitexigerd'eux aucun ferment pour fon fervice, a moins qu'il ne fut leurSeigneur immédiat; la ioi des Sefsn'obligeant un feudataire ou unvaiïal qu'envers fon fuzerain &non envers fon Seigneur dominant.Le même Prince, dont nousavons déja parlé,étant fur le pointde s'embarquer pour la cinquiemecroifade, convoqua tous les Baronsde fon Royaume a Paris, &leur fit jurer que s'il mouroit dansile cours de fon expédition, ilsJreconnoitroientfes enfans pour fesfucceflèurs. Ces différens traitsIfuffiflènt fans doute pour faire con-


GÊNÊALÖG IQ_VES. t6j"noltre 1'efpéce d'afcendant que lapuiillanimité des derniers Rois dela ie. race avoit laifle prendre auxSeigneurs fur l'autqrité royaleépoque malheureufe, oü les débnsdü vaifleau de la Monarchie dilperfés,épars au hazard, devinrentla proye de tous ceux qui avoientle courage de s'en faifif,8t la hardieflede fe les approprier. Aprèsces réfiexions préliminaires, quiétoient néceflaires pour éclaircirles diiférens fujets que nous allonstraiter, nout commencerons pardonner 1'hiftoire d'une des plusanciennes Maifons. de la Provincede Hainaut.Nous ofons nous flatterque les détails dans lefquels nousnous propofons d'entrer, interrefferonta la fois un grand nombred'autres Maifons illuftres, qui nousfournirontdanslafuite la rnatierede plufieurs article» féparés.I. D E G R ÉLa Terre deNoyelles-en Oftrevanteft une des plus anciennesBaronies du Comté de Hainaut.La chronologie des Seigneurs,qui ont pofledé cette terre ,remonte dans la plus haute antiquité: mais plus les maifons fontanciennes, plus il eft difficiled'enj


iHM Ê M O 1 n P vrecouvrer tous les titres. Dans unltravail auffi épineux, Ia généalogie& 1'hiftoiretrouventi chaqueinftant des lacunes, qui retardentlarapidité de leur courfe.De tous les Seigneurs qui, dansla fuite des différcns ages , ontpoiTédé la Baronie de Noyelles,le plus ancien, & le feul qui nous]permette de donner une filiationfuivie & non interrompue,eft JeanSire de Noyelles , qui épouia a1374 Valenciennes (le 12 Janvier n 74.") ,s r_Jeanne de Maftaing ( 3). CeuiDame etoit fille de Jean , Sire de contrat deSafiegnies , dont la deuxieme "? aria g e > °mépoufe fut Ifabelle de Trazegmes. %*Zt\Cette alhance eft une illuftration Baron dëde plus pour les defcendans de CarondetetjJean de Noyelles. Les Maifons de Nayelles, leeMatog&deTr^gnie. étoient J e^S;deja parvenues au plus haut dégré reprélentantde fplendeur; & elles étoient trois bandesmoins redevables de la confidéra- a "franccannon,dont elles jouiflbient, aux & ^liens du iang qui les unifioient a fam. jleurs Souverains , qu'aux fervicesfignalés qu'elles leurs avoient rendus.Les Seigneurs de ces deuxMaifons ne craignoient aucunedes comparaifons qu'on auroit pu Ifaire de leur extra&ion avec celledes Seigneurs les plus diftinguésdelaProvince; & rien ne feut


GÉNÊAL0G1QVÊS.emporté fur leur noblefle , queleur zele 8c leur courage. Toutesles loix 8c toutes les ordonnancesqui émanoient du Prince ,étoientfaites ou drefleesd'aprèslesconfeils des Maftaing 8c des Trazegnies( 4 )• Hs les fignoient, ils y ^itff^appofoient leurs fceaux: ils inter-H d n a u t e nvenoient dans toutes les chartes h„I 2 0 Q,& dans tous les ades publics; & Diplomeleurs noms fuivoient prefque tou- JgJ^Jjjours ceux des Comtes de Hainaut,a u x0 h3noi_dont leur naiffance les rapprochoit neffes de Steencore moins que la gloire avec Waudru alaquelle ils favoient la foutenir. M o n s -Nous ne nous étendrons pas davantagefur eet article, dans 1'efperanceque nous aurons un jourla fatisfaclion de communiquer aupublic un grand nombre de faits ^Latréquiconcernent les Maifons de ces f 0rerie desSeigneurs, 8c qui ne contribueront chartes apas peu a répandre un jour lumi- Mons. a lesrr ii' \ A~ i'u;r "tres lesneux fur les evenemens de lmipl u s a n d e n stoire de laProvince de Hainaut, & i e 3 pi u s( j ) dont nous n'avons encore intéreffans ,que des efquiflès très-imparfaites. pourtravail-Jean, Sire de Noyelles, fit ionh i f t o i r eteftament conjointement avec fonépoufe, en préfence de George deQuievrain fon neveu (6). ISA-BEAU leur nlle ainée, eut en par 1cC/J eOng.tage la terre 8c les taifles de No-| deQirondeyelles,8c un fief fituéaDouchi.'det,


l66MÉMOIRESMARIE leur fille pulnée,qui avoitépoufe Gerard de Fréeencourt,outre les fofrimes qu'elle avoitregues en dot, eut encore pourcompleter fa part, Un bien fituéaWerchinel. GERTRUDE j leurtroifieme fille, qui eut pour épouxJacques, Baron de Harchies , futhéritiere des biens qu'ils avoientii Sebourg; ces biens confiitoienten deux fiefs, qui relevoient duSeigneur de Roifin, auxquels leBaron fon pere, joignit encoreun fief fitué a S. Sauye, qui relevoitdu Comte de Hainaut 8cplufieurs autres héritages de mainferme.JEANNE , leur quatriemefille , eut le fief de Werchinel8c autres héritages de mairtferme.Je me bornerai a parler icid'Ifabeau de Noyelles 8c de fesdeux foeurs Gertrude 8c Jeanne.J'ignore fi Marie , époufe deGérard dé Fréeencourt, eut desenfans.tlDEGRÉ.Ifabeau de Noyelles poiTédoitun fief qui relevoit de 1'Abbayede S. Aubert a Cambrai (7 ) • Cé ^ ^E x t rfief confiftoit enun droit de TER- des regiftresRAGE 8c quelques rentes fur le N°.territoirede Noyelles. Elle époufa XXXIV.


CÉÏÏÊALOGIOVES. 16*le Seigneur Jean de Grées ( 8 ). ( 8 ) II y aid e6c ce fut après fon mariage qu'elle ^-.r^b. |fitle reliëf du fief, dont nous JKffigvenons de parler.maufolée dela Maifon deIII. DEGRÉ. grées. Voy; XXXV.Marie de Grées, fille de Jean, 8cd'Ifabeau de Noyelles, releva lemême fief, avec Jean de Marcquettefon époux ( 9 ). Ce der- C 9 ) Titrenier étoit filsde Jean de Marcquet- T £ T £ - J Q V ° 'te, Chevalier 8c de Marie de Sars.II fut inhumé avec fon époufedans 1'Eglife de NOTRE - DAME10LA GRANDE a Valenciennes (10). ^0) EP 11 -Si 1'on s'en rapporte a leurépitaphe, xXXVlMarie de Grées mourut le ? Oct, 4j6 1426 ; 8c Jean fon mari, le 4Février 14 ...IV.D E G R ÉJacques de Marcquettes, ChevalierSeigneur de Noyelles-en-Oftrevant, de Perumont 8c Vainonville, aprèj la mort de Jean1441 fon pere, releva (le 9 Juillet 1441)les terres 8c rentes fituées & Noyel-1554' l e s f 1 1 )• Le 4 Juillet 1474il au ( t_) N,torifa par procuration fpéciale les XXXIV.Mayeur 8c Echevim de cette mêmeterre a pourfuivre , i juger, avuider tous les procés 8c tous les


ï6"8 MÉMOIRESdifférens mus au fujet des biens 'qui dépendoient de leur jurifdiction(12 ). Jacques,par fon ayeule (ra) Orig.paternelle, Marie de Sars, étöit che^ l e Bar -proche parent de Michel de Sars, ^ C a r o n d e -Chevalier, Seigneur de Clerfay,qui affifta , en qualité de Deputédes Etats Nobles de Hainaut, autraité de paix conclu a Bruges, le16 May i488,entreMaximilien jI44 Roi des Romains 8c les Etats de8Flandres. II avoit époufé Margueritede Vertain, dontil n'eut pointde poftérité. Ses biens paiïèrenta Jacques de Montegny, fils de - ^Jean&deJeannedeNoyelles(i3) XXXIV.LaBaronniede Noyelles,par la Auffi un ext.mortdeJacq.de Marcquettes, paiTa ^es re S'i» respour Iafecondefois,dans une autret^SI0a e e smaifon. Nous fuivrons exaétement i 566'& aulachaine chronologique des pof- tres, repofelïèursde cette terre. Par ce mo- „ a^. n t, ao Lour Feoyen,nousnousprocurerons8cnousd a l ed efaifirons avec plaiiir 1'occafion de Mons. N°.parler d'un plus grand nombre de XXXVII.maifons , qui ne méritent pas derefter enfevelies dans l'oubii, 8cdont l'hiftoire n'a été qu'effleuréelégerement jufqu'ici, ou traitéeavec trop de fécherefle 8c de ftérilitépar la plupart des Gériéalogiites.MONT£GNY


G Ê N Ê A L O G 1 Q V Ê S. tfoM O N T E G K Y ,r, II,& III. DEGRÉS.JEanne de Novelle», Dame deVerchinel, quatrieme rille deJean,Sire de Noyelles óc de Jeannede Mallaing(dont nous avons parléci-devant fol.0, avoit époufe Jeande Montegny fils de Jean, Sgr. deGameraige 6c d'Yolenthe de Celle,petit-filsdeJean de Montegny,dont 1'époufe, Marie de Gavre ,'33 1 acheta, en tjj i ,unemaifon diteA LE BARRE , des Echevins dgMontegny, qui la lui vendirerttau nom de Colart d'Arbes 6c deMorlet de Mierbes. Cette Damedonna enfuite cette même maifonaux Prêtres de la Paroiffè de Mon- \tegny, a condition qu'ils célébreroienttousles ans un obit pour lerepos des ames de MonfeignjurJean de Montegny, de Dame Mariede Gavre,de Monfeigneur Jeande Montegny, Seigneur de Gameraigeleur fils, öc de MadameJolenthe de Celles, fon époufe(i). j ^ 1^ ^ ' ^ "Jean ditTriftrant, de Montegny,d erjaroa- "Ecuyer , fit une tranfaéüon avec delet.Jacques 6c Pierre fes deux enfans.1450 P a r c e t a c * e ( *)> (daté du 27 (2) Orig.I Déc. 1470) Pierre de Montegny ibid.


37° MÊMOJRÊSs'engage a rendre a ion frere ainéla terre du Quefne fituée a S. Ge- ( 3 ) Saintnois. (j)Les noms, lesqua'itésjes Genois eftSeigneuries de ceux qui intervin- ^B^Serent a eet adte y font exaélement fituée dansfpécifiés. Ce titre indique les lieux 'e Tournefismême oü ces Seigneurs avoient a u n e , I i e u efixéleurdemeure. II nous apprend breucq'^féqueJacq. de Montegny étoit Sei- jour ' desgneur de Villers aux Bois, Sc qu'il Comtes dedemeuroitau Quefnoy; que Jean s - G e i l o i s -de Noyelles avoit choifi Valen- 'ciennes , pouryétablir fa maifon ;que Pierre, frere de Jacques deMontegny, avoitépoufé Marguerited'Onerocq, fille de Bernard ,Ecuyer, Veneur de 1'Hotel du Ducde Bourgogne , 8c d'lfabeaud'Oify , dont la maifon étoit déjaconnue dans les Chapitres noblesdes Pays-Bas , puifque Quentined'Oify ( 4 ) avoit été recue (en ( 4 ) Carte13 99 ) a celui de Denain, 8c que Y^YVTTTmfatanteMarie,filledeThierrid'Oi--fy, étoit morte Abbeffedu mêmeChapitre le 18 de Sept. 1567.Jean de Montegny S. Chriftophe( dit Triftrant de Hugiermont )Ecuyer, fit fon teftament au Quef-'452 noy, le7Fevrier 1472. Par eetaéle,il donna a Jacq. de Montegny,fonfil s aine, tous les fiefs8c tous lesl {biens de main-ferme, qu'il pofledoit,ilchoifit,pour le lieu de fa fé-


GÊNÊALOGIQUES.tfipuiture, 1'Eglife de Notre-Damedu Quefnoy, ocordonna, qu'aprèsfa mort, on eélébreroit unanniverfaire pour le repos de foname Ö£ de celle de Jeanne deNoyelles fon époufe (4). Infti- ^4? Orig.tution louable oc pieule , la der- tj e.c aronde-


17* MÊMOIRÊSfils,les terre 8c Sgnrie. de Villersau-Boisqui relevoient de Markeen Oftrevant, les terre 6c Seigneuriede Noyelles , un lief qu'iltenoit de i'Abbaye de S. Auberta Cambrai, les terre 6c Seigneuriede le Heftre 6c HayneS. Pierre, outre les biens fitués dans lePays d'Artois, qui lui venoient dela Maifon de Honchin (8). ( 8 ) Acleorig'. ïb'id.V. DEGRÉ.Jacques de Montegny, ChevalierSeigneur de Noyelles, deMarcquettes , Villers , Poix 8cc.Chambelan de 1'Empereur, époufaJeanne de Sailly, fille de Jean,Chevalier , Seigneur de Sailly,d'Aveluys 8cc. II donna une pen-_2 2fion (le 22 Juillet i j21 JaAntoinede Sailly, Ecuyer, fon beaufrere( 9 ). II fit fon teftament en (9)Teftan113 8 j il difpofa de tous fes biens e onlbld f ='«538 Ö r -meubles, joyaux öcc. en faveurde Jeanne de Sailly fon époufe : ilafligna a fon fils Antoine, la partqu'il devoit avoir a fa fuccelïion.Les exécuteurs teftamentaires furentl'Abbé d'Anchin, Louis deBlois , Seigneur de Trelon 8cDaniël de Fontaine (10). • S*? ^ 0r ' s 'ibid.


GÊNÊALOGIQVES. 171VI.DEGRÉ.Ant. de Montegny époufa Jeannede Montmorency, fille de Jean,Seigneur de Watines,Berfées 8cc.& cT Anne de Blois. Le contrat demariage ( 11 ) fut paffé a Valen- O O Orig'53 8 ciennes (le y Juin 153 8 ) en pré- lbid -fence de Jacques de Montegny ,pere du contractant, 8c de Jeannede Sailly fa mere 8cc.VII.DEGRÉ.George de Montegny ajoutaaux grands biens que lui avoitlaifles fon pere, ceux que lui apportaen dot Charlotte, héritieredes Seigneurs de Nouvelles, qu ilépoufa par contrat du 20 Septemb.1560 15 60. Cette Dame étoit fille uniquede Ferri, Chevalier, Seigneurdu grandWargny de Premecque,Fontaine-lès -Gobert 6c de Jeannede Mengheftraeten , Dame deBurburg 8cc ; les Seigneurs préfensacecontraft, furentFrangoisde Montmorenci, Chevalier, Seigneurde Watines, Berfées, Vendegies, 8cc. oncle maternel ducontraéfant, Pierre de Montegny,fon frere, Seigneur de Villers, dele Heftre, 8c de Hayne S. Pierre,...


174 MÉMOIRESSc Pierre de Roifin , Seigneur deRongy 8c Cordes, coufin germaindu Seigneur de Wargny ( 12 ). ( 12) OrigJean de Montegny , frere de ' b ' d -George , ve.ndit quelques rentesI5 6 3 en 1 yó j a Charles de Revel, Seigneurd'Audregnies, de S. Hilaire,Farteignies, Buveignies, du Sarten Brabant ( 13 ;.(, 3) AcïeGeorge de Montegny, Cheva-de ventelier , Baron de Noyelles , f dont ori ibidS- -nous parlons ] étoit Colonel d'unRegiment de dix CompagniesWallonnes, Capitaine,Chaftelain8c Franc-Gareniet des Ville 8cChatelenie de Bouchain , fi 1'ons'en rapporte au teftament de fonépoufe 8c k f épitaphe gravée furfonmaufolée [ 14 j. Charlotte de C i4)Epit.Nouvelle , peu de temps avant ^ •15 86 fa mort, qui arriva en 1786, fitle partage de fes grands biensentre fes trois filles, Jeanne, veuvede Franeois de Staples, Ecuyer,Anne de Montegny, 8c N .... deMontegny, mere de Charlotte deGlimes , qui eut une part confidérabjea la fucceflion. L'aéfe de partage, fait mention de Louife deNouvelles, Religieufe a S.Omer,coufine de 1'époufe de George deMontegny. Selonladifpofition deeet acte, Frederic de Wargny ,Fcuyer, 8c Anne le Franc , fon


GÊNÊAL0G1QUËS.époufe, devoient être les héntiersd'Anne de Montegny 8c de CharlottedeGlimes, ii ces deux derniersvenoient * mourir fans poftérké[inCharlotte de Nouvelles ordon- lbl'na que fon corps , après fa mort,fut porté a Prémecq, 8c inhuméauprès de la Dame de Wargny fonAyeule. Attention étrange 8c finguliere.L'homme prêtaquitterlemonde veut encore choifir jufqu'afa fépulture ; il femble que fesdermers foins 8c fes dernieres inquietudesont encore pour objetce corps terreftre 8c corruptible,dont fon ame va brifer les liens;& on diroit quil fe flatte , que fescendres repoferont plus paiublement,dansle tombeaudefes peres,que li elles étoient mêlées & confonduesau hazard avec celles deces autres individus qu'il regardecomme étrangers a fon égard,6c avec lefquels ils n'avoit quedes rapports éloignés.George de Montegny mourut, 5 9 3le II Avril ij93.VIII.DEGRÉ.Anne de Montegny , Damehéritiere de Noyelles , époufaPaul de Carondelet. Avant d"en-i?fb- d5:>0rig'


MÉMOIRESrrer dans le détail des titres qui concernentce Seigneur, il ne ferapasinutile de jetrer un coup-d'oeil furceux de fes Ancêtres , 8c de remonterjufqu'a 1'origine de fa maifon, dont la tige antique 8c vigoureufe,ne perdit rien de fa premièreforce, lorfque tranfplantée , pourainfi dire, dans nos climats, ellevint accroïtre le nombre de tantde families illuftres, qui fontl'ornement8c la gloire de nos Provinces,CARONDELET.L'AKCIENNE Baionnie deCHAULDEY, fituée dans laBreiTe, fur les frontieres du Dauphiné8c du Lyonnois, a été poflédéepar les ancêtres des Seigneursde la Maifon de Carondelet, qui,au commencement du treiziemefiécle , n'étoient connus que fouslê nom de cette Seigneurie. Guilleaume,fils puiné du Baron deChauldey , en fit hommage auComte Amé de Savoye en 1272 C 1 ) L a( 1 j.Cefutcememe Guilleaume, ggye futqui au nom de Chauldey, ajouta o ucj,é ( encelui de C A R o N D E.1416 ) parLes noms propres des families1 s^m^r^d' ront fouffert plufieurs fois des altérationsfinjjulieres, fingulieres, qui donnentf Q|d ejj Q n'grie,


CÊNÊAL0G1QÜES. 17?encore lieu de nos jours a desdifcuflions épineufes , 8c deviennentune fource intarilTable deprocés. Une lettre changée, trantpofée, ou fupprimée par l'ignoranceou 1'inadvertance d'un copifte,fuffit pour défigurer un nom8c infirmer 1'authenticité d'un acte.Mais ce qui paroitra plus furprenant,c'eft qu'il y a des familiesfans nombre qui femblent avoiroublié leurs noms primitifs, 8cqui s'accoutumant infenfiblementa des noms étrangers 8c factices,ont quitté abfolument ceux deleurs ancêtres , comme des nomsfurannés 8c profcrits par 1'ufage.C'eft dans les Cartulaires des douzieme8c treizieme lïecles , qu'ilfaut rechercher forigine de ceschangemens bizarres. Les Seigneursde ces temps-li, outre lesnoms de leurs terres, prenoientencore d'autres noms arbitraires ,qu'ils écrivoient ordinai rement devantles j. .uiers. Ces nouveauxnoms adoptés par la fantaiiie 8cconfacréspar l'habitude, prenoientbientöt la place des anciens , 8cpaflbient jufques dans les acles lesplus interreitans. La Maifon deCarondelet, nous en fournit unexemple frappant, qu'il eft a proposde mettre fous les yeux des


*7* M Ê M O 1 R Ê Sfamilies, qui ne font plus connuesaujourd'hui fous les noms de leursayeux. Nous avons entre les mainsun affez grand nombre de monumensqui fervent de fondement acette vérité.Dans le nombre prodigieux detitres , qui concourent a formerles preuves généalogiques desBarons de Carondelet , il s'entrouve deux qui méritent d'êtrelus avec une attention particuliere,6c dont Pauthenticité ne peut êtreaucunement revoquée en doute.Le premier nous orfre des lettres-'430 patentes accordées aux Sires Jean ( 2 ) Voy.& Pierre de Carondelet par le Duc N°,de Bourgogne , qui conftatent lanoblefle de leurs ancêtres, &. déclarentqu'ils font iflus des anciensBarons de Chauldey ( z ). Unmonument aufli précieux & aulTiancien a plus de poids que toutesles autorités particulieres. Lestitres qui font, pour ainfi dire,fondus dans le fein même desfamilies, font fouvent comme eetor brute & matériel, altéré par unalliage hétérogene, & dont toutesles parties n'ont point encore étéépurées dans le creufet.La facilité de falfifier, de dénaturer,d'inrerpoler les aéles, oumême d'en fabriquer de fuppo-


'G f, NÊALOGIOVES. 179les , doit ïnipirer une défiancecirconfpeéte öc raifonnable contretout ce qui part d'une main fouventintéreflée a tracer de brillansmenfonges, pour foutenir ungrand nom ufurpé dans le filencecc dans l'obfcurité. 11 eft des fiéclesoü tout homme qui a des riehefles,veut avoir de la naiflance.De la poufliere même, d'oü forta peine une familie inconnue, onvoit tout-a-coup éclore une généalogienouvelle On fe forge desayeux a fa mode ; les nouveauxparvenus décorent les panneauxde leurs fuperbes voitures, desblafons de ceux dont leurs peresportoient la livrée ; 8c le perfonnagede M. Jourdain, multipliéde nos jours, n'eft plus ridiculeque fur nos théatres. Voila ce quidoit mettre un Ecrivain en gardecontre tant de titres fufpe&s, dontla vérité n'eft point marquée dufceau de l'autorité publique. Maisun Prince, qui accorde fon fuffrageen fait de noblefle a un fujet, eftun agent défintérefle , dont letémoignage doit écarter tous lesfoupcons &c diffiper tous les doutes;5c c'eft cette raifon-la mêmequi ajoute un nouveau dégré deforce aux lettres-patentes dont|nous venons de parler.


«9a MÊMoinesLe fecond titre, un des plus ' "beaux de la Maifon de Carondelet,contient les informaüons tenues auParlement de Dole en i j- 35 , fur lanaiffance 3les fervices & les alliancesdes Seigneurs de cette Maifon [ 3 ]. Onignore quels furent la caufe 6c les -^TO 3 ° Y 'morifs de ces informations. Perfonnene conteftoit a ces Seigneursla noblefle de leur extradlion; dumoins on ne retrouve pas dansleurs archives la moindre tracéd'un feul proces de cette efpéce :le premier titre, dont nous avonsparlé, n'auroit pas lahTé longtemsle jugement indécis; 6c quoiquela malignité de l'envie foit ingénieufe aimaginer les moyens d'embrouillerles affaires les plus claires8c les plus évidentes, j'ofe croire8c même aflurer, qu'elle n'épanchapas fon fiel fur les defcendansdes Barons de Chauldey. Ce quicontribue a me confirmer danscette opinion, c'eft que ces informationsne fe bornoient pas feulementa examiner la naiffancc deces Seigneurs, mais encore lesfervices qu'ils avoient rendus auSouverain , efpéce d'illuftrationqui ne peut tenir lieu de preuves;que le pere de ceux même, au fujetdefquelles elles fe firent, avoit étérevêtu des premières dignités dev


G È N Ê A L O G 1 Q ü E S.1'Etat, 8c qu'il avoit joui de la iaveurde fon Prince indépendammentde tout ce que fes ancêtrespouvoient avoir fait pour ménterles diftinétions dont ils avoientétéhonorés dans tous les temps.Quelque jugement que Ton portefur le fond de cette affaire, il nepeut manquer d'être avantageuxaux Seigneurs de Carondelet.Tous leurs ancêtres comparurentpour ainfi dire, dans ces informations,pour y plaider leur caufe 8ccelle de leurs neveux, 8c fubirentune épreuve d'autant plus honorablequ'elle étoit plus févere: leursJuges étoient éclairés 8c intégres,8c le Parlement de Dole, fe comportak leur égard, comme cestribunaux redoutables , établischez certains peuples de l'antiquité,pour examiner la conduite desmorts, 8c leur aflïgner la placequ'ils devoient occuper dans lamémoire des iiecles futurs: exemplede juftice qui faifoit tremblerles vivans,8c qui leur montroit avecquel refpeélréligieux, ils devoientobéir aux loix , puifque la mortmême ne pouvoit fouftraire a leurautorité fainte, ceux que leurs qualitésd'hommes & de citoyens yavoient aflujettis pendant le coursde leur vie.T8T


G Ê N Ê A L O G I Q V ES. iS%alors pour un bon citoyen, pourun brave gentil-homme, qui portefa noblefle encore plus dans foncceur,que dans fes titres, qui la faitconfïfter plutot dans 1'élévationde fes fentimens que dans Féclat öcles couleurs de fes armoiries, qu'ileft confolant 6c glorieus pour lui,de pouvoir avec vérité répondrea la patrie, a cette mere augufte 8crévérée! Je fuis le refte de ce fangqui a coulé 6c qui brüle encore defe répandre pour vous: tout ce quemes ayeux m'en ont tranfmis, jene croirai pas le prodiguer , enle verfant pour le falut 8c 1'honneurde mon pays. Oui, je fuis un desrejettons de la race de ces grandshommes que vous pleurez : ceflezde regretter leur perte; les ferviceséclatans qu'ils vous ont rendus juftifientvotredouleur. Mais la mainde leurs derniers neveux eft fairepour efiuyer vos larmes ; leur couragequi a pafle dans les veines deleurs enfans , 8c qui fe perpétuedans leur poftérité, pour éterniferle fouvenir de leur gloire 8c de leursexploits vous démontre aflez clairementqu'ils ne font pas mortstout entiers pour vous.La vertu n'eft pas la preuve laplus certaine, mais la preuve laplus belle, d'une extraction illuf-


ï84Af Ê M O I R E Stre. Si vous n êtes pas vertueux,brülez vos titres, ou enterrez-lesdans les tombeaux de vos ayeux;ces titres leur appartiennent ,paree qu'ils les ont mérités : ilsne font pas plus a vous qu'uneterre payée par un étranger : onvous les laifle comme un fief, quicefle de vous appartenir, fi vousn'en faites pas le reliëf; 8c c'eft lapatrie feule qui a droit d'exigerque vous vous acquittiez enverselle de ce devoir facré.Le maufolée de Guillaume deChauldey fubfiftoit encore en163i,a S. Amour. Ce Seigneurétoit repréfenté fur fa tombe,couvert de les armes, 8c vêtu a lamaniere des anciens guerriers. IIavoit époufé Marguerite de Ray,fille d'Othon de la Roche . Sirede Ray, dont il eut plufieursenfans qui porterent tous le nomde Chauldey, a 1'exception deJean, dont nous allons parler.II. D E G R É .Jean, Baron de Chauldey, futle premier qui porta le nom deCarondelet. Ce nom lui fut donnéa caufe de la petitefle de fa taille.Une ancienne charte, qui confirmecette aflertion , nous apprend enjnêms-;


ÖÊNÊALÖGtQÜ E S- tÊfmême-temsque ce Seigneur venditfa Baronnie de Chauldey au Baillide Viennois , fon frere; Un a&edépartage del'att lip? lui donnela qualification de noble & généreuxChevalier ( nobilis & gerterofustnilcs, cognomine Cafondeletus) felonle même acte, ilavoit époufé( 4) . ^ J ^ !Marie de Mont-Martin, dont il eutf o l é e d ej e a^deuxfïls,favöir Jacq. de Carondelet & celui de6tJean,dortt nous parierons enfuite. fon pere N°.yJacques fut furnommé le Cheva- ^n' n£"lier des Tournois ; perfonne n'étoitq u eje a n d eplus adroit que lui a rompre une Carondelet,lance. Dans toutes les joütes, dü |P


_iU MÉMOIRES 1 ,dépendoit ordinairement de la force6c de 1'addrefle des combattans.La paix étoit pour nos peres 1'écolede la guerre ; ils aimoient a s'enretracerune image vivante jufquesdans leur* fètes 6c dans leurs amufemenslis ne s'endormoient pointdu fommeil léthargique de la mollefiea 1'ombre de leurs lauriers ,mais ils apprenoient a en cüeillirde nouveaux. Leur courage, fansceffe aiguillonné,fans cefle reveillépar eet appareil bruyant 8c martialde joütes 8c de tournois,- s'accoutumoita regarder la guerre commeun jeu, 8c les combats, commedes occafions 6c des moyens d'acquérirde la gloire. Ces exercicesétoient dé ja depuis lon'gtems enufage en France, lorfque l'EmpereurHenri I, dit tüifekur > lesintroduifit pour la première foisen Allemagne, après fon expéditionglorieufe de Hongrie; 8c cefut a Magdebourg que le premierTournois fut ouvért par ordre dece prince en 93 y.11 y avoit une efpéce dei codeparticulier pour ces fortes de fêtes;1'ordre qui y regnoit étoit admirable.L'égalité des armes, la qualitédes chevaux 8c des harnois , lenombre des écuyers , tout étoitexadement réglé. Perfonne ny_.. _ 1 - • • * "


GÊNÊALöGlOVES.étoit admis fans avoir fait les preuvesdé noblefle les plus féveres 8cles plus rïgoureufes. Les rtOüveaüxnobles eri étoient exclü's; &t parmilès anciens nobles merrie, ceuxdont la naiflahce ou la vie' n'étoifpas éxempte de reprocb.es, ceuxqui s'étoient renduv coupables de .trahifon énvèrs le prince ou lapatrié, ceux q'uï avoient trempéleurs mains dans un autrè fang quecelui de Ténnemi, ceux qui" avoientopprimé le foible, ou dépouillé laveuve" 6c ï'or'phelin , Ceux quiavoient outragé 1'honheur de Dieuou celui' des dames, 8cC. étoientauffi privés de 1'avaritage d'entreren lice. DanS 1'ordohriance de cesfpeétac'lés, la noblefFé öc la vertu,la religion 6c la galante'rie iharchoienttoujours inféparablement :unie'S;' 8c fa valeur y recevóit fouventle prix des'mains de la beauté.Si les Tournois étoient propres •a entretenir les inclinations guerrieres'd'urïe nation, ils étoientnéanmoinS' cfun ufage dangereux,a Caufe des accidens tragiqués quifóuvent terminoient ces fêtes, 8cqui changerént plüs d'uné fois lesiranfports de' ï'allégrefle publiqüëen des cris de douleür. II étoit difficileque 1'émulation des combattansne dégéneratpas en rivalité ;M ijiÈf


*88 M Ê M O 1 R 3 S8c il étoit a craindre que ce quin'étoit que la repréfentation d'uncombat, ne devint tout-a-coup uncombat réel, 6c même fanglant.Dans un tournoi qui fut ouvert(en 1403 ) a Darmftadt en faveurde la noblefle d'Allemagnedes gentils-hommesde Franconie,8c ceuxde Hefle, s'acharnerent les unscontre les autres avec tant de fureur,qu'ilen refta fur la place dixfeptdes premiers 8c neuf des derniers.Ce fut aufli dans un tournoique 1'infortuné Henri II, roi deFrance troüva la mort. Un envoyédu Grand-Seigneur ( dit a. cetteoccafion un écrivain judicieux )qui vint en France fous le regne deCharles V11, 8c qui aflïfta a cesfortes de Speélacles ,oüil arrivoittoujours malheur, difoit fort fenfément,que fi c'étoit tout ie bon3ctn'étoit pas aJfe-[ j & que fic'étoit unjeu 3c'étêittrop. Au refte 1'ufage deces exercices eft entierement aboli,depuis que 1'invention de 1'artilleriea changé tout le fyftême de Tart\ militaire, 8c que la force 8c la vigueurdu corps ne décident plusdu fort des batailles. Néanmoins.les families qui peuvent prouverque leurs ancêtres ont été admisaux tournois, doivent regarder cettepreuve comme une des plus au-


C 6 N ê A L O G 1 Q V E S. * *>thentiques & des plus avantageufes,detoutescellesqui forment leurilluftration; 8c la maifon de Carondeleta droit de fe prévaloir decette prérogative d'autantplusprécieufe,qu'elle étoit moins commune.UI.DEGRÉ.Jean 11. de Carondelet,Sgnr. deMont-Liard & de Chamodans enSavoye, époufa Jeanne de Salins-laTour. Les biens que cette Dame luiapporta en dot étoient fitués dans1357 le Dauphiné. II mourut en 1377,& fut inhumé dans 1'églife des Cordeliersa Bourg-en-Brefle. L'épitaphegravée fur fon maufolée,portoit la dattede fa mort, ék fai •foit connoitre la noblefle de fonextraélion. J'ignore fi ce monumentfubfifte encore.Ce Seigneur eut deux fils, favoirJean 111. de Carondelet, & Euftache,ditDAMOiSEAU,qui époufaCatherine d'Eftrabonne, & mourutfans laifler de poftérité.IV.DEGRÉ.Jean III. de Carondelet marchafur les traces de fes ancêtres \ il futjun des plus braves Chevaliers de


'M5_MÉMQIRËS| ' fon temps. Ce Seigneur achetaI des héri'tiers de Rainbaut fArba-\ lejlrierj les droits de chafie 8c depêche , 8c celui de prendre boisdans les forêts de Vaïvre 8c Mangette.Marguerite , Comteffe deFlandres, f veuve de Philippe deRouvre, dernier Duc de la premièreMaifon de Bourgogne ]cohfirma cette vente par lettres-, 1363 patente? du 2 Février 1363,(5-; (5 ) Origparee que ces biens relevoient N°. XLII.des Comtes de Bourgogne, donr.pette Princefle étoit héritjere.Jean, entre les autres terres quelui laiffa fon pere, eut en partagela Seigneurie de Chamodans. II?mourut en 1371. 1} avoit époufé*?' Ifabeau de Magnanet, iflue d'uneancienne Maifon de la Vicomtéd'Auxonrie; li eup qüatre enfansde cetfe Dame.L'ainé, nommé Guilleaume deCarondelet, vendit tous fes bienspour pafler dans la Terre-Sainte.On n'étoit point encore guéri deia manie des'eroifades :les gentilshommesfe defaifqient de leursterres, pour aller' prodiguer leurfang 8c leurs richerles fous le cielbrulant de la Syrië. Ils partoientchargés de tréfors 8c d'indulgences, 8c revenoient couverts de»loire 8c de blefiures. Ils s'efti-


I fi. N Ê A L O G 1 0 U Ê S . 19*moient aflez heureux de trouverdes occafions de fignaler leurcourage; mais la Paleftine étoitun goufïre oü la piété aveugle Scla valeur mal entendue alloientengloutir de concert 1'argent 8cles forces de 1'Europe.Le deuxieme fils de Jean, Claudede Carondelet, entra dans lesordres facrés, 8c fut chanoine deVienne en Dauphiné.Jeanne, foeur' puinée des deuxpremiers, époufa en premières nocesGuyd'Autherailliers, 8c en fecondesnöces , Jean de Beauval,don,t elle eut quatre filles.Celui dont nous allons parler,étoit le quatrieme enfant dè Jean111 de Carondelet.V. D E G R É.Jean IV. de Carondelet naquita Auxonne :.il s'attachaau fervicede Philippe le Hardi, chef de lafeconde Maifon royale de Bourgogne.Ce Prince lui donna untémoignage éclatant du cas qu'ilfaifoit de fa valeur, en 1'armantchevalier de fes propres mains kla tête de fon armée. La qualitéde chevalier n'étoit point alorsun vain titre. Les rois mêmevouloient en être décorés; tousj


|2» MÉMOIRÊS• les chevauers le regardoientcomme freres; & les fujet?, enacquerant cette diftinétion glorieufe,devenoient les compagnonsd'armes de leurs fouverains.Jean ne laiflbit échapper aucunedes occafions , que les circonftanceslui offroient, de foutenir lahaute idee que fon Prince avoitconcue defoncourage.Sigifmond,roi de Hongrie par Marie fa femme,de la première Maifon d'Anjou,6c fils de Charles IV, Empereur[depuis Empereur lui-mêmejavoit réfolu d'améger Nicopolis.Le defir de partager la gloire d'uneentreprife dont le fuccès eut düêtre plus heureux, avoit raflembléfous les drapeaux de ce Prinpe toutce qu'il y avoit alors de guerriersfameux. Jean de Carondelet ymarcha fous la banniere de Bourgogne; mais Sigifmond avoitaffaire a un ennemi redoutable.Bajazet I vint fondre fur 1'arméechrétienne 6c la tailla en pieces.Jean fut pris en combattant vaillamment,avec le Comte de Nevers,dit Jean fans peur ^ depuisDuc de Bourgogne. Le Comte deia Marche-Bourpon, Enguerrandde Couci, le dernier de fa branche,le Comte d'Eu, le Marechal deBpucicaut, 8cp. après avoir donné


G É N Ê A L O G 1 QUES. 193des preuves de laplus grande ïntrepidité,éprouverent tous le mêmefort. Jean de Carondelet, pour farancon , fut obtigé de payer auvainqueur 7000 florins , fommeconfidérable pour ces temps-1».II revint è Poligny , oü il parutavec autant d'éclat que de magnificencedans les joütes & dans lestournois. II époufa Odette Fourcaut,[ fille de Sire Odelin, Sengneur d'Efcaudin ] dont il eut plufieursenfans , favoir : i°. Jean,dont je vais parler ci-deflbus; 2 0 ,Claudine, époufe de Jean Sarget,Seigneur de Tramoy 5 de ce mariageniquit Jeanne Sarget, qujépoufa Jean de S. Maurice; 3 °.Blanche, époufe de Gerard deRobut , Seigneur de Mangny ;4°. Simone, qui époufa Guy deMontaigu, Ecuyer; y°. Pierre deCarondelet, Seigneur de Dechaulték de Cbaï, qui laifla des enfansde fon époufe Blanche de Vourry;mais dont la poftérité m'eftinconnue.VI.DEGRÉ.Jean V de Carondelet,Écuyer,héritier du nom & des vertus defon pere, conlacra fa jeunefle aujfervice de fonSouverain.La guerre .


*9#MÊMOJRÊSétoit alors preique ie leui ciieminqui menoit a ia gioire Öc auxhonneurs. Les armes étoient lesplus beaux titres de la Noblefle.C'étoit peu de defcendre desgrands hommes ; il falloit leurreflembler. Le courage tenoitlieu d'iüuftration; mais le fang leplus illuftre ne pouvoit rempUcerle courage. Jean fut che,f d'unecompagnie militaire d^rbalêtriers.Ces fortes de compagniesétoient formées de 1'élite desarmées : c'étoit une pépiniere dejeunes héros. 11 y avoit en Franceune charge de grand-maitre desAibalétriers, qui ne le cédoit qu'acelle de connetable : cette dignitéfut réunie k celle de grand-maitrede 1'artillerie [ en 1600 ] en faveurdu Marquis de Rofny. Aimar dePrye avoit été le dernier grandmaitre des Arbalêtriers [ en 1


CÊNÊJLOGIQUES.1426 1426 J jeanne de Bazan, rille deGerard & de Charlotte de Coquil-1464 laux : il mourut en 1464. Lesenfans nés de fon mariage furent:I. Jean VI de Carondelet.II. Pierre , mort en bas age.III. Etienne, Confeiller, maitredes requêtes de Charles Duc deBourgogne, Doyen de S. Hypo-147? lite a Poligny, mort en 1472.IV. Jacques de Carondelet ,maitre : d'hötel de 1'EmpereurMaximilien & du Roi de Caftille,qui époufa une Dame de la Maifonde la Bimiliere en Bretagne. Dece mariage il neut qu'une fille,mariée a Jean Chafteniers, Seigneurde Beaulieu en Poitou.Jacques étoit Gouverneur de Dole,I 4 78 en ï478;il fut fait prifonnier parLouis XI a la prife de cette Ville.Ce fut a ce fiége que les Suifles, aunombre de fix mille, commencerenta être a la folde de la France.V. Gerard, Ecuyer de Charlesle Hardi, Duc de Bourgogne, quifut tué aux pieds de fon maitre ,aprês avoir fait des prodiges deivaleur, a la journée de Nancy, qui|vit finir la feconde Maifon royalede Bourgogne. René II, Duc deLorraine fut vainqueur : maisCharles avoit été trahi par Cos>pobafle, Napolitain.i«>J\


t$6 MÊMOIRÊSVI. Louis. Ce Seigneur fut tuéa la bataille de Montlhéri en 1467.L'armée des Bourguignons étoitcommandée par le Comte de Charolois, 6c celle de France parLouis XI en perfonne. L'aclions'engagea fans qu'aucun des deux


CÊNÊALOGlQUES.tpf[en 1469 ]. Les Seigneuries deSolre, de Relegem & de Potelles,qu'il pofiedoit dans nos Provincesn'étoient pas la plus riche partiedes biens eonfiderables que luiavoient laiiTés fes ancêtres : ils luiavoient tranfmis un patrimoineplus précieux, leur zèle 8c leurattachement inviolable pour leursAuguftes Souverains. L'béritieredes Ducs de Bourgogne, Marie,fille de Charles-le-Hardi, par fonmariage avec 1'Archiduc Maximilien,venoit d'accroitre la puiffancede 1'Autriche de tous lesEtats de fes peres. La politiquefombre 6c jaloufe de Louis XI,avoit en quelque forte préparéFevenement, qui devoit mettrele comble i la grandeur d'uneMaifon rivale de la fienne. Cevafte héritage, détaché autrefoisde la Couronne prefqu'auffitötqu'il y avoit été réuni, fut dans lafuite la caufe de toutes les guerresqui diviferent fi longtems les Maifonsd'Autriche 6c de France.Après la mort du dernier Ducde Bourgogne, les Gantois, quiconfervoient un vif reflentimentde la perte de leurs privileges,dont ils avoient été fuccerfivementprivés, a caufe de leur revolte, par1'ayeul 6c le pere de leur nouvelle ...


ttfMÊ-MOIRÉSSouveraine,commencerentas emparerdu gouvernement 6c a s'aflurerde la perfonne de Marie. Lesèfprits étoient dans cette fermentatiónterrible, qui préeéde ordinairèmentla guerre civile. Le feude kfédition, qui paroilToit depuis ,longtemps aflbupi-,-fe ralluma bientötavec plus de violence. Les plusfidèles ferviteurs de la Maifon deBourgogne, le Seigneur d'Imbercourt6c le Chancelier GuilleaumeHugonet furent les deux premières.viéfimes de la fureur des Gantois.Ni les fervices fignalésqu'il avoient -rendus, ni les vceux des bonscitoyens, ni les prieres,-ni les lar- \mes même de Marie, qui, pourdemandér leur grace ,• n'avoit paserairft de s'expofer aux infuites;d\me popuiace eiïrénée, rien néfut Capable de faire tomber leglaive des mains des bourreaux.Au milieu de ces orages, quiagitoient 1'Etat au-dedans, il s'enforrhoit un autre au-dehors, d'au-,tant plus dangéreux 6c d'autantplus terrible, qu'on étoit moinsdifpofé a le prévenir. Louis XI , ala faveur de ces troubles ,> étoit;venu fondre fur 1'Artois 8c fur laFranche-Comté. L'embrafementétoit général; 8c les rebellesétoientplus occupés a 1'entretenir qu'a


GÊNÊALÖG1QVÊ1 eteindre. Tel étoit 1'état deplorabledes affaires , lorfque Maximilienarriva dans les Pays-Bas. LesdigriitéS & les honneurs étoientla proye des féditieux ; 8c lescitoyens vêrtueux ne pouvoientgémir qu'en fecret fur les malheursde leur patrie. II falloit avoir uneconftance a 1'épreuve Sc un courageplus que humain, pour ofer 1donner des preuves publiques d'attachement8c de fidélité a fonSouverain. Ce fut dans ces circonftancescritiques, que Jean deCarondelet fut créé Grand-Chanceliercivil 6c militaire de Flandres8c de Bourgogne. Maximilienavoit befoin d'un homme aélif 8ccourageux, fur lequel il put ferepofer d'une partie du poids dugouvernement.Jean de Carondelet avoit 1'ameferme 6c élevée. Le fort de PinfortunéHugonet, dont le fuppliceavoit confterné tous ceux que laconfiance du Prince rendoit fufpedsau peuple,rimpuifTance desloix qui n'étoient plus qu'un freininutile pour retenir une multitudeinfolente, la revolte , dont le prétexteeft toujours le bien de 1'Etat,armée de 1'autorité des Magiftrats,1'opiniatreté inflexible d'une nationfiere 8c jaloufe de la conferva-}È. iy*


aoo M Ê MOIRÉStion de fes droits, qui regardoitfon nouveau maitre comme unétranger qu'elle avoit ree, u dans fonfein pour la ruine de fa iiberté 8cl'anéantiflement de fes privileges;tous ces motifs ne pürent ébranler1'intrépide 6c fage chancelier: ilprit en main le gouvernail au milieude la tettipête : mais fon zele"penfalui être funefteiil lutta quelquetemps contre les flots foulevés }oü il fut pres d'être englouti. Enfinil falut céder,mais il ne fe dementitjamais de la fidélité qu'il devoit afonSouverain,dans 1'inftant mêmequ'il fembloit abandonné de tousfes nouveaux fujets. L'hiftoire deces temps orageux eft trop intéreffantepour rien pas donner ici unelegere idee. Ceux dont les ayeuxfurent entrainés dans la revolte parle malheur des circonftances, n'aurontpoint a rougir de 1'égarementde leurs peres, puifque lesguerresciviles font les crimes des nationsplutót que ceux des partieuliers;mais ils apprendront par 1'exemplede ceux qui demeurerent fidèles,a fe garantir des piéges qu'onpeut leur tendre pour les écarterde leur devoir. Nous ne parieronsni des événemens, qui précederentla mort de Marie de Bourgogne,ni de ceux qui la fuivirent, jufqu'a


G Ê N Ê A i O G t Q U Ê S.la derniere revolte des habitans deGand & de Bruges ; époque de ladétention de Maximilien, Roi desRomains : öc pour donner plus dépoids 8c plus de förce a la vérité ,hous mettroris fous les yeux dupublic , les annales d'un auteurcélebre par fonéruditiön Sc par fesmalheurs , dont le pere pouvoitavoir été le témoin de tous les faitsque ie fiis a tranfmis a la pöftërité.iötIII 48 7E X T R A I TDE PONTUS - HÈUTERUS; (a) {ü)kérumAujlriac. lib.Près que le derniér traité de Gand i iMaxa.milA eut rétabli la paix & la tranquillité ae Phiüppus.dans les pays-bas , 1'exU , la priibn on Pag- 81 edit.la mort avoit été la jutte punitiom de Lovanü; Tyquelqu'esféditieux, qui avoient fait plus pis Judocid'une fois tous leurs efforts pour exciter Coppeiüi ide nouveaux troubles; enfin leK.cn de 165i.France qui né cherchöit qu'a replo'ngerleRoi des Romains dans les embarrasd'une guerre civile , lui lufcita deuxnouveaux ennemis , Adrien Vilain jSeigneur de Raffinghien , & Jean Cappenolé;le preniier d'une riaiffance illuftre, mais d'un efprit inquiet:& turbulentle fecond , né dans la baffefle &dans 1'dbfcurité , mais d'un c-araeTeréviolent , emporté , fier du crédit & de1'afceridant, qu'il avoit fur les efprits déla multitude. Ces deux hommes , n'ofantquvertement lever le mafque , repandoienten fecret des bruits calomnieuXcontre le Roi des Romains. Ce Prince~~ ' ' ü


'lotMÊM01RÈSne 1'ignoroit pas : mais la guerre, qu'ilavoit a foutenir contre la France , leforcoit de difiimuler fon reffentiment.Ralfinghien avoit été le principaljmoteurde la revolte des Gantois ; après la conclufionde la paix , il s'étoit retiré avectoute fa familie , d'abord a Tournay ,enfuite a Lille , oii il fe croyoit enfureté. Mais Charles de IMenneville ,par ordre du Roi des Romains , s'étantrendu a Lille, accompagné de quelquesgardes du corps de Nauau , fe faifitde Ralfinghien qui ne s'attendoit a rienmoins , & le conduifit a Vilworden ,ofi il le fit garder étroitement dans lechateau. Les parens & les alliés deRalfinghien ayantconcule plus vif reffentimentde la détention de ce Seigneur,Adrien de Liedekerken , fon coufingermain , fuivi de 14 hommes armës,de la fidélité defquels il étoit afiuré ,s'avance jufqu'a la porte du chateaude Vilworden ; & faififfant le momentoü Walhain, Commandant de la ville& du chateau, étoit allé a Bruxellesfaire fa cour au Roi des Romains , ilfe préfente pour entrer accompagné feulementde trois de fes gens; ( les autresavoient ordre de fe tenir cachés. ) Onlui refufe d'abord 1'entrée ; fes promeffes& fes manieres engageantes luifont ouvrir la porte. Le defir de voirune fortereffe fi fameufe , eft le feulpretexte dont il fe fert; il trouve , ilaborde Ralfinghien qui fe promenoitdans la cour du chateau ; Suive\-moi ,lui dit-il , mon coufin ; c'eft troplong - temps demeurer ici : Ralfinghienchange d'habits a la hate & le fuit. Lafentinelle de la porte poufTe un cri ;ils 1'accablent de coups , lui écrafentla tête contre la muraille, la tcrrafient,& la laiffent pour morte fur la place. Une


GÊNÉALOGIQVES.fervante veut élever la voix; les plusterribles menaces lui impofent filence.Liedekerken & Ralfinghien fortent duchateau, montént fur les chevaux quiles attendöient , & fans leur donnefmême le temps de reprendre haleine ,ils rtecelfent de courir, jufqu'a ce qu'ilsaient gagné Tournay. L'évalion de Raffinghienfut un coup de foudre pour leRoi des Romains ; il ne le pardonnapas a Walhain , perfuadé qu'a la premièreoccafion , ces deux Seigneurs nemanqueroient pas de foulever les Gantois; ce qui arriva en eftèt : car ils nefurent pas plutót arrivés a Gand, qu'ilscommencerent a faire une peintureaftreufe & exagerée de la prifon deVilworden , ou Ralfinghien avoit étéinjuftement detenu : ils ajoutoient, quetous ceux qui avoient porté les armescontre le Roi des Romains , pour ladefenfe de la liherté , devoient s'attendrea éprouver le rnêinë fort : qu'ilvaloit mieux molirir les armes a lamain , que dans un cachot ou parleferdes bourreaux. Que Maximilien n'obfervoitaucun des articles du traité deGand. Qu'il n'y avoit plus de loix .plus de juftice en Flandres ; plus dedifcipline , parmi les tronpes. Que lechemin des honneurs & des dignitésn'étoit ouvert qu'aux Allemands , qu'ilsnageoient feuls dans 1'opulence . que1'infraétion du traité de paix conclu en1482 avec la France étoit un truit deleur politique , & la guerre acuielle ,un pretexte fpécieux pour faire couleradroitement dans leurs cofFres tout Tordes pays-bas & particulierement celuide la Flandres. Qu'il fnlloit forcer leRoi des Romains a rendre compte desfommes qu'il avoit recues & dont les.Allemands infatiables , qui devoroienttotO ij


304 MÉMOIRESla fubitance des peuples , avoient enri-Chi lenrpays. Que ce Roi des Romainsétoit un gouftre , qui dans 1'efpace dequelques années avoit englouti lui feulplus de tréfors , que Philippe le Bon& Charles le Hardi n'en avoient recupendant tout le cours de leur vie. Cesimputations odieufes fembloient porter1'empreinte de la vérité, & fi le menfonge&la calomnie n'etnïent pris cceurencore de grolfir les objets. En effetdans ce temps la même , les gardes ducorps du Roi des Romains , fe plaignautde ce qu'on ne les payoit pas,ravageoient une partie du Brabant &du Hainaut ; & les foldats allemandsfaifoient des courfes fur le territoirede Bruges. A Bruxelles les militairesrefufoient de payer leurs hótes , &lorfque ceux-ci leur demandoient de1'argent , ils ne leur repondoient, qjepar des injures & par des menaces ,ils les arretoient encore, en leur difant,que le temps étoit venu , oh les Allemandsdevoient laver leurs mains dansl ef a "g des Tlamands. Ces circonfiancesfournirent a Ralfinghien, a Liedekerken, & a tous ceux qui étoient dansles mêmes fentiments une occafion f.ivorablede troubler la paix & de reprendreles armes , quoique les états deFrandres , avec les deputés des provinces& desprincipales villes des Pays-Bas , fe fuflent déja rendus a Brugespour s'occuper des moyens de rétablirle bon ordre , & pour conclure unnouveau traité de paix avec la France.(b~) Les intrig'ues criminelles des C b ) Ext.citoyens pervers & faftieux ayant tri- du livre 3 ,omphédetous les efforts des bons cito- pag. 82.yens qui défiroient fincerement Ia paix ,les_ rebelles de Gand qui s'apperce'voient des difpofitions du peuple trop


GÊNÊALÖGIQUES. 109facile a ie laiiier entrainer par Tappasdes nouveautés , réfolurent fecrettemententr'eux de recommencer la guerre.En conféquence , ils iorment un corpscotr'derable de troupes réglées & aggueries,dont ils donnent le commandementa Adrien de Liedekerke avecordre d'attaquer le premier le Roi desRomains. Le nouveau Général , quialloit donner le fignal de la guerrecivile,marche a la tête de trois milleGantois, fuivi d'une multitude de charicts& d'un train nombreux d'artillerie; Ik a la faveur de la nuit, s'avancejufqu'aux portes de Courtrai. Au pointdu jour , les fentinelles de la villedemandent d'oü viennent tous ces chariots, & quel fujet les a raffemblés.Les conduéleurs répondent quelacraintedes Gantois les a forcés d'abandonnerles villages voifins. Cependant lenombre des ennemis redouble ; lesGantois franchiffent la glacé des foffés, & arrivent jufqu'au pied desremparts. Le canon enfonce les portes. 1.Les bourgeois prennent les armes pourla defenfe de leur ville , & foutenusde quelques foldats de la garnifon , fontune vigoureufe réliftance. Le combats'engage avec chaleur pendant uneheure & demie. Enfin un des bourgeoiseft frappé d'un coup mortel; les autresfont repouffés jufques dans la ville ; &les Gantois , qui les ferrent de prés ,y entrent pêle mêle avec eux. LeBailli de Courtrai & le Seigneur d'Eftréefe fuuvent par la porte oppofée &vont chercher un afyle a Lille. Les habi-Jtans fe voient contraints a prêter fer-Iment entre les mains .des rebelles aIrArchiduc Philippe & a la ville deiGand.jCorneille Rarrhc & le Seigneur dcQ...


io6MÉMOIRESH E U L E fe retirent dans le chateau,oü ils s'enferment avec les foldats dela garnifon, lelendemain ils capitulent.On leur donne le choix de fortir de laville , ou de prêter ferment a 1'Archiduc& a la ville de Gand. Barrhe prendleparti de la retraite Heule prête leferment , & eft fait Commandant de laplace. A la première nouvelle de lafurprifè de Courtray ,1e Roi des Romainsdetache 300 hommes d'infanteriepour préter du fecours a ceux qui étoientdans le chateau. Philippe de Cleveschargé de conduire ce fecours, voyantquil étoit arrivé trop tard , marcheauilitót vers Ypres. Mais cette deraiereville lui ayant auili fermé fes portes ,il revient a Bruges , fans avoir rien fait.Adrien de Liedekerke qui avoiteu 1'addrefle de fe rendre maitre detoute rartillerie du chateau , vouloitforcer de Heule a le reconnoitrepour fon chef. Celui-ci en concut undepit fi violent , qu'il traita fecretementavec le Roi des Romains , &s'engagea a recevoir dans la place 250hommes d'infanterie , que ce princedevoit lui envoyer, mais les habitansde Bruges attentifs a ne laifler fortirperfonne de leur ville , firent manquerau Roi 1'occafion de reprendreCourtrai.Liedekerke , qui avoit découvert ledelièin du Commandant , réfolut de lepunir de fon inconfiance. Et pour animerfes foldats par 1'efpoir des recompenfes,il promit a chacun des fix premiersqui forceroient 1'entrée du chateaudeux livres d'argent , la moitiéde cette fomme a chacun des fix autresqui les fuivroient , & le quart , apareil nombre de ceux qui enireroientdans la place immédiatement nprès eux.Heule 11'avoit pour fa délenié que F8


GÊNÊJIOG1QUES.hommes , & pas une piece de canon.II eut néanmoins la confiance d'arborer1 etendart du Roi des Romains. L'attaquefut très-vive ; la défenfe , vigoureufe.Quelques Gantois refterent furla place : mais le nombre des bleffésfurpaffa celui des morts. Heule fut dunombre des premiers. Enfin le fecoursqu'on attendoit de Bruges n'étant pasarrivé , la place fut emportée ; & cettepoignée de foldats qui la defendoiemfut paifée au fil de 1'épée , après avoi> -foutenu pendant trois heures entieres :tous les efforts des Gantois. Heuleaftbibli par fes bleffures s'étoit retirédans la chambre oü il fe repofoit furquelques couifms ; Lidekerke y entre& aprés lui avoir porté trois coups furfa tête , il lui plonge fon épée dansle fein , a la vue même de fen époufequi étoit aflife a fes cótés.Cepend-antleRoi des Romains s'étoitrendu a Bruges oü il attendoit lesEtats de Flandres pour entamer lesnégoeiations avec la France. Quoiquel'efcorte de ce Prince ne fut pas atfeznombreufe pour en impofer , ou pourdonner de 1'ombrage aux habitans ,fes ennemis vinrent a bont néanmoinsde foulever le peuple contre lui , aucommencement , du mois de Février1488 ( 1488) en un moment, tous les corpsde metiers prenent les armes & s'affürentdes polf.es les plus avantageuxde la ville. Les charpentiers entr'autresfe rendent maitre de la porte de Gand& de celle de Ste Catherine; le Roides Romains s'y tranfporte avec peude fuiie ; il leur demande le fujet decette émeute. A peine les féditieuxdaignent-ils lui répondre ; il fe retire ,outré de leur infolence. Le lendemainIe jeune comte de Solre, & quelques' ' ' O jvzof


*egMÉMOIRESgèritishommesAllemands s'étant raflemblésavec le relie de la troupe autourd'un grand feu allumé fur' la placedevant la maifon de ville , on commencaa parler de la guerre : le Comteavoit fait tomber la converfation furcette matiere ; chacun tour-a-tour ditfon fentiment ; enfin faifons voir , ditle Comte en riant, ce que nous favons,formons-nous en bataille , & replionsnousen fpirale , on obéit. La troupetenoit les piqués élevées. , il leurordonné de les baifièr ; ils le font.A ce fpeclacle, le peuplè faifi de frayeurs'imagine que les Allemands lontpréts a fondre fur eux. A 1'inftant lesportes & les fenètres font fermées; lafoule fe difperfe ; les fuyards fe pouffent,fe précipitent, fe 'renverfent lesuns fur les autres dans les rues , fansque -perfonne les pourfuive , ou paroiifeleiir vouloir faire aucun mal. Le Roides Romains furpris de ce tumulte ,s'avan.ce a la rencontre du peuple , iltrouve fes gens rangés en bataille fansla moindre apparence qu'ils ayentdeffeind'infulter perfonne ; il entre dansleurs rangs ; & s'étant mis au milieud'eux, il retourne tranquillement chezlui. Aulfitót les habitans pourrent auxarmes , les corps de métiers marchenta leurs têtes , précédés de cinquantedeuxdrapeaux déployés ; ik s'emparentde la place principale. Ils arborentfur la tour de Halle 1'étendartde Flandres & de la ville de Bruges.Ils forment autour d'eux un rempartde chariots , défendu par 50 groffe.spieces de canon : ils drelfent des tenles; toutes les affaires font interrompnes; les boutiques fermées. Ils paffentle jour & la nuit en armes fur laplace, demandant a grands cris qu'on


G Ê N Ê A L O G t Q V È S. te 9ler.r rende compte des finauces & desrevenus annuels du Comte de Flandresk des contributions qu'on leur a extorquéesles années précédentes , fousprétexte de fubvenir aux frais de laguerre. Le 2 Février une compagniebourgepife , précédée de fon drapeau ,qu'elle faifoit porter par un enfant de13 ans , marche droit a la maifon dePierre de Lanchals , Grand-Maitre dela Cour du Roi des Romains; furieuxde n'y pas rencontrer ce Seigneur , ilspillent tous fes eftets & tranfportent furla place les armes qu'ils y trouvent.La maifon de Roland le Febvre ( c ) (c) C'eftTréforier de Flandres ; celle de Thi- Ce Rolandbaut de Baradotte , Tréforier du Roi qui époufades Romains , celle de Jean de Mening Théritiere(autrement ditdeNinove ) Bourgue- de la Maifonmaitre de Bruges, furent bientót en de Hemlteproyea la fureur des féditieux; mais ils de. II futn'y trouverent pas ceux qu'ils cher- inhumé achoient. Cependantle Roi des Romains Tamife.armé & difpofé a fe défendre contre1'infolence de cette multitude effrenéedont les emportemens lui caufoientautant de furprife que d'inquiétude ,fe tenoit renfermé dans fon palais avecles Seigneurs de fa fuite & tous ceuxqui étoient attachés a fa Cour. LesSeigneurs de Bevere & de Mingovalfe détachent du refte des courtifans &vont trouver fur la place les doyensdes corps de métiers ; ils s'abpuchen.avec chacun d'eux en particulier ; ilstachent de les gagner par leurs caref-Tes; ils leur demandent avec un air dedouceur & de cordialité , quelles fontleurs prétentions , & ce qu'on doitattcndre de la crife atiuelle ? Eft-cecontre le Roi des Romains , qu'ils ontpris les armes ? ... lis repondent qu'ilsfont réfolus de vivre ik. de mourir avec


«10 MÈMOIRÊSllui; mais qu'ils ne guitteront point laplace , que le Miniftre de ce Princene leur ait été Hvré a difcrétion.Enfuite ils procédent a Téleflion d'uncommandant des troupes de la ville.Leur choix tomba fur le Seigneurd'Utkerke ( lelon d'autres , de Dynkerke) qui n'acceptoit pas volontierseet emploi , mais qu'il n'ofoit cependantle refu'er : paree qu'il avoit étéci-devant Gnnd-Bailli du franc deBruges. lis élurent aulfi un nouve!Ecoutette ; & Pierre Metenay qu'ilschargere-.it de cette dignité, n'eut pasnon plus la hardiefle de s'en défendre.Cependant deux: Ethiopiennes de lafuite du Comte de Solre , dans le de.ffeini'e jetter Tallarme parmi les féditieux, s'avifent de conter ii leur hóteffeque le Marquis d'Anvers étoit prêtd'arriver avec une bonne armée pourchatier les habitans de leur revolte &les forcer a rentrer dans le devoir.Cette nouvelle coutée a une femmevole bientót de bouche en bouchejufqu'aux oreilles d'un des chefs de Infédition. Celui-ci craignant que lesdeux Seigneurs , dont nous avonspnrlé, ne vinffent a bout d'appaiferlamultitude & d'engager les habitans amettre bas les armes & a fe retirerchacun chez eux fait courir le bruitque le Marquis d'Anvers arrivoit eneifet avec des forces coniïdérables ;qu'il n'y avoit point de gracea attendrepour les Bourgeois , qu'ils alloienttous être paiTés au fil de 1'épée , &la ville reduite en cendres. A cettenouvelle , la grolfe cloche fonne letoefin. Les rebelles fe faififfent de l'étendartde Flandres ; & fuivis d'unetroupe de gens armés , ils marchentdroit au Palais du Roi des Romains ,|


GÊNÊALOG1QVES.a deffein de le maffacrer avec tousceux de fa fuite & de fon parti. LeRoi envoye a leur rencontre le Seigneurde Dynkerke, a qui les manierespopulaires avoient acquis quelquecrédit fur les efprits de la multitude,& que les' rebelles ( comme nous 1'avonsdit) avoient nommé commandantdes milices de la Ville. Ce Seigneurparvint a arrêter les féditieux , maisce ne fut pas fans courir les plus grandsrifques pour fa vie, quoiqu'il fut fecondépar un grand nombre de perfonnesconfidérées du peuple, & qui étoientfaifies d'horreur a la vue de 1'attentataffreux qui fe préparoit. Ainfi , vaincusencore plutót par les prieres &par la douceur , que par la force &: parla contrainte , les féditieux retournentfur la place avec leur chef, après avoirmis dans le Palais du Roi des Romainsenviron 100 hommes de garde , pourempêcher qu'il ne leur échappat.Cependant ils ne ceflbient de faire lesrecherches les plus rigoureufes , pourtacher de découvrir les Miniftres duPrince : tous leurs foins ayant été fansfuccès , ils promirent une groffe fommed'argent ii ceux qui indiqueroient leliënde leur retraite , OH qui les livreroiententre leurs mains. Enfuite ilsprétendirent favoir quel avoit été lepremier auteur du faux truit qu'onavoit répandu de 1'arrivée du Marquisd'Anvers. A force d'informations ,on remonta jufqu'au principe de cettefable ; & ces deux Ethiopiennes qui1'avoient debitée de leur chef, furentconduites en prifon , le lendemain onles amene fur la place , on les interroge, on leur fait fubir une queftionrigoureufe en préfence du Roi desRomains. La feule raifon , qu'elles*TI


MÉMOIRÉSavoient a apporter pouf leur défenfe ,le iéul motif qui les avoit engagées arépandre cette faufle nouvelle , ne pouvoitêtre que le delïein de donneri'allarme a«x habitans , de les enga^era retourner chacun chez eux & a rendrela liberté au Roi des Romains.En conféquence elles furent fuftigéespar la main du bourreau , & banniesdc Flandres pour dix ans. Le leudemainelles fortirent de la ville. LeRoiforcé de mefarer fes bienfaits fur lamédiocrité de fa fortune , leur fitdonner fecrettementachacune dixécus d'or.Le 7 Fevrier , arrivent des lettresde la part des Gantois. Après la lecturede ces lettres , par lefquelles ilsrecommandoient a ceux de Briages deredoubler la garde du Roi des Romains& de le tenir étroitement refi'erré ,le commandant des milices , forcémalgré lui d'obéir aux rebelles , vatrouver le Roi pour lui ordonner dela part du peuple & de fes chefs defe rendre fur la place C il étoit environfix heures du foir ) Le Prince s'yrend a pied , fuivi de Bevere , deMingoval , de Charles de Latain ,de Martin Pollain , & de quelquesautres Seigneurs. On lui donne leslettres des Gantois , pour qu'il enfaffe la leéiure. Réduit a fe conformer ala néceffité , le Roi demande d'êtregardé dans fon Palais ; on délibereplus d'une heure fur cette propofition ;enfin on lui refufe ; & on lui donnepour prifon la maifon d'un parfumeur,fituée au coui de la Place. Cette maifon, qui étoit aflez petite s'appelloitalors Crantuburch. Les ferviteurs duRoi des Romains fe fauverent la pluspart a la faveur de quelques déguife-[


G ÉNÊALÖGIQUES.mens. Ceux qui furent reconnus furentjet.tés dans les prifons. Salezaire s'échappaavec douze foldats, en habitsmilitairesj Cet Officier avoit offert fesfervices au Roi , pour tui procurer lemoyen de s'évader. Mais ce Princeavoit rejetté ce moyen , comme peuconvenable a la dignité de fa perfonne.Les habitans de Bruges n'avoient pupardonner a Salezaire la prife de Terouanequ'ils regardoient comme lapremière infraclion faite au traité depaix conclu en 1482.A la nouvelle de la détention deMaximilien , un nombre prodigieuxde Gantois marche vers Bruges ,enfeignes deployées. Les habitans allarmésa la vue de cette multitudede nouveaux hötes , dont 1'arrivéeleur donnoit des ombrages , & craignantqu'après avoir livré la ville aupillage , ils ne vouluffent s'en rendreles maltres , comme ils avoient faitautrefois, leur firent dire qu'ils ne recevroienttout au plus dans leurs mursque trente cavaliers. Les Gantois leurrepondirent que s'ils confultoient mürementleurs véritables intéréts , ils leslailferoient entrer au moins, au nombrede fept a huit eens hommes. Lesmarchands étrangers , qui fe remettoientdevant les yeux les anciens malheursdont ils étoient menacés , fi laville ouvroit fes portes aux Gantois, préfentent requête aux Magiftrats,pour les fupplier de leur permettre defe retirer & d'emporter auparavantavec eux leurs marchandifes. Les Magiftrats, après les avoir raffurés , tienneutconfeil avec les doyens des corps ,& perfiftent dans la ferme réfolutionde ne laiffer entrer que 30 cavaliers.Les charpentiers & les dernieres claf-l i j


ai4MÉMOIRES*fes d'artifans étoient d'avis d'introduiretous les Gantois dans la ville; ceux-cis'étoient arrêtés a un demi-mille deBruges; les bourgeois leur envoyerenttoutes fortes de vivres & des rafraichilfemens: mais ils ne voulurent pasles acceptèr ; ils ne manquoient pasde vivres ils demandoient feulementqu'on leur ouvrit les portes. Les foffésétoient glacés ; on craignoit qu'a lafaveur de la nuit , ils ne vouluffentles franchir & s'introduire par forcedans la ville. Les rebelles prierentBevere , Maingoval , & Lalain deveiller avec eux a la garde des remparts.Ces Seigneurs le firent volontiers;on affigna a chacun fon quartier.Le lendemain on envoya dire aux principauxchefs des Gantois , qu'on leslaifferoit entrer s'ils vouloient au nombrede 100 , mais fans armes , & acondition qu'ils s'engageroient a nepoint fortir de Bruges , fans le confentementdes Magiftrats. ( C'étoitune condition , a laquelle ceux de'Bruges avoient été obligés de foufcrireautrefois , pour obtenir la permüfiond'entrer a Gand. ) Les Gantoisrépondirent qu'ils alloient de cepas reconduire leurs gens chez eux ,& qu'ils reviendroient le lendemain.Le 9 Février, huit députés des Gantoisarrivent a Bruges, avec une fuitede r8 chevaux, on les recoit fur la place;ils faluent le peuple & les commandansdes corps ; les bourgeois répondent aleur falut par une decharge générale detoute leur artillerie. On dreffe des tablesfur la place même , le vin coule a grandsfiots : on les traite avec autant de profurion que de magnificence. Après le repas,ie^ députés,accompagnés des Magiftrats,parcourent fecretement avec chacun


GÊNÊALOGIQUÊS. 217d'eux en particulier ; ils n'épargHentrien pour tacher de les déterminer aperfuader au peuple de leur livrer leroi des Romains


±iéMÊMOiRËSmoment les Seigneurs recoivent ordrepar un expres de refter dans cettemaifon. Deux jours après une troupede féditieux de la lie du peuple forcele palais du roi des Romains , & le pille,fous le faux prétexté qu'on y avoitcaché un amas confidérable d'armes,pour s'en fervir Contre les bourgeois.Enfuite, a la follicitation des Gantois,on élit de nouveaux magiftrats, au homde TArchiduc Philippe & du roi deFrance ; & on déclare le roi des R omainsincapable de gouverner fon propre fils& fes états. Les députés des villes &des provinces, que le roi avoit faitvenir a Bruges avant la revolte , pourtravailler de concert an traité de paix,qu'on devoit conclure avec la France ,ceux de Douai, Lille, d'Orchies, déBois-le-Duc & de Middelbourg enZélande, fe ha tent de fortir auifitót deIa Ville. Les députés des états de Brabant, de Hollande & de Namurs'étoientdéja retirés peu de temps auparavant;& ceux d'Ath & de Mons étoient encorea 1'Eclufe. La préfence de cesdéputés étoit un frein pour les Brugeois :délivrés de cette inquiétude , & animéspar les confeils perfides des Gantois, ilstrainent dans les prifons Willerval,gentilhomme Bourguignon , Dudzelle ,le CHANCELIÈR DE CARONDE­LET , Jean de Lannoi & 1'abbé de S.Bertin. Enfuite , accompagnés' desdéputés des rebelles de Gand; ils vonttroiïver le roi des Romains , & luiproteftent qu'ils ont fait emprifonnerces Seigneurs , autanf pour lever lesobftacles éter'nels que la Nobleffe apportoita Tacquifition de la paix, que pourpunir des miniftres injultes & cprrompus,engraiffés de rapines, de brigandages& de concuflions. Ils ofl'rent au


oi , quaire milie livres de Flandres,pour payer les gentils-hommes de famaifon , & pareiüe fomme, pour payerfes gardes. Le prince les remercie , &n'accepte point Pargent. Le même jour,quelques malheureux de la populaceentrcnt de force dans fa chambre, ecfe faiiilfent de Martin Pollain, de Pollainl'a.trié & de Philippe de Naflau :ils emmenent avec eux . Wolkeiiain ,Mingoval, Lalain , Philippe van Wette(ouLcete) , Renéde Mnyn Gouverneurde Gavre & quelques autres Seigneurs.Avant de fe iéparer du roi, cesilluitres prifönriiërs tombent h fes pieds,& en embralfant fes genoux, ils le fupplientde daigner leur tenir compte desfervices, qu'ils lui ont rendus jufqu'ace jour ., & lui protéftent qu'ils perfévéreront.inviolablementdans les mêmesfentiméns jufqu'a la mort; en lui demandantpour toute recompenfe qu'ilveuille bien quelquefois fe.fouvenird'eux. Leroi leurrépondqu'il n'oubiierajamais leurs fervices,ni les marqués d'attacheméntqu'ils lui ont données ; qu'ilfaura les reconnoitred'une autre manier'eque les Brugeojs ; C'eft pour eux-, ajoutet-il,autant que'pottr mor &• pour .mon fih,que vous ave\ tant de fois afj'routé lesJangers, Cr que vous vous ftes épuifèspar lés travaux Cr 'par)'es fati-rucs; c'eftpeur les dêfendre contre la tyrannie desfraneois j que vous ave\ prodigue votrefang Cf vos biens. Auffi-tót Olllesconduiten prifon ; & il ne, refta au roi detoutefa cour, que le comte deSorre&un autre comte Allem'and. Les Rebellesdéfendirent en ou'tre au Seigneur deBevere de fortir de fon hotel, fans leurordre. Quatre jours après , les deuxComtes qui étoient reftcs anprès du roii fe fauverent de la ville traveflis.. ent


IT8MÊMOIRÉSremmes. Jse Prince iuf-mênre leur avotiordonné de preudre ce parti. Bientötles p'rifons furent remplies de tous lesanciens Magiftrats, qui avoient été" encharge du temps que le roi gouvernóit.On arréta aillfi trois des plus notabicsbourgeois , qui avoient été rCvStus déspremiers emplbi s de la Magiftrature; &on marqua aux nouveaux Magiftrats lesarticles fur lefquels ils devoient interrogerles prifonniers.1: 6*3 je paffe• ' 'fous lilence Cerendant töute 1'Europe avoit les! ï x é s l u rles tourmens^ Flandre. Un Souveramaftreux captif au milieu de fes propres États,qu-onlcurfit e s P° f V f ? u * i r t0 " s l f outrages &foulfrir toutes les mfultes des derniers de lesfujets , étoit un fpeftacle qui interreffoittous les autres Sonverains. L'AIlemagneentiere avoit élevé la voix,pour demander la liberté de Maximilien.CO Voyez Les Etats de Brabant,de Hainaut, (


-GÊNÊALO G 1 Q U E S. ÏIde Gand. II avoit promis aux habitansque Maximilien n'entreroitdans la Villequ'avec 500 hommes de pied. Le Princeen avoit fait entrer 5000 , ée avoitdonne. Ja loi. C'étoit un crime capitalaux yeux des Gantois ; & Payart, pourfe mcttre a couvert dc leur reflèntiment,s'étoit, enfui. a Bruges, oü il croyoitêtre plus en fureté. Cette derniêre Villes'étant autii revoltéê, il fait pris-, livréa fes ennemis., & après avoir fouffertpendant quatrè jours de fuite.la queliïonIa plus horrible, il eut la tête tranchéefur la place. La yiolence des. tourmenslui avoit arraché ,1e, nom de dix desplus. honnêtes bourgeois de Gand, quiavoient eu .part au-.traité comme luiUn des chefs des rebelles (cordonnierde fon métier ) après les avoir .invitésii fouper avec leurs femmes & les avoirbien régalés , lés feit enlever la nukdans leurs lits, &. conduire en prifonAuffitót il fait venir des CQnféilëurs &le bourreau , & leur fait. a tous trancherla tête.. On les enféveljt & on met leurscorps dans des eercueils. On les porte ,enfuite par fon ordre dans 1'Eglife desAuguftins. Le lendemain il fait dire aLeurs femmes qu'e-lles peuvent allerchercher leurs maris aux Auguftins &les emmener oü elles jugeront apropos.Les rebelles de Bruges ne traitoientpas avec plus d'huraanité les lërviteursdu Roi des Romains Nicolas de Defteut le malheur de tomber entre leursmairts. II avoit époufé la lille de Pierrede Lanchalfe , ancign Gouverneur deBruges. & Grand-M.utré ou Jttteadamde la maifon de Maximilien. Ét commeil avoit eu la plus grande parta 1'adminiftration & a la confiance de fon beaupere , les féditieux fe flattoient de luiarracher des avenx importans, dont ilsPij


MÉMOIRESs'attendoient a tirer de grandes lnmiéreSfnr les diiférens poiiits, qui faifoientrobjét de leurs recherches. An milieudes tourmens de la qucftion la plnsrigoureufe, ils lui demandèrent d'abordoü étoit Pïerré de Lanchalfe; il répoftditconlbmment & avec autantdefermetéque de courage , qu'il n*en favoitrien. Enfuite órf, voulut favoir ce qu'ilavoit fait de 1'argent provenu descontributions extraörcfinaire's ; il réponditqu'il avoit rémis eet argent entreles mains de LanchaHë : maisLanchallè,qu'en a-t-il fait ? 11' 1'Jgnoröit abfo'ument.On ne put jamais lui arracherd'autre aveu. On foit en même temsdesrecherches dans tous les monafteres;on ne trouve Lanchalfe mille part.Alors la fureur des féditieux fe changeen une efpéce de rag'ê. Ils trainent(ƒ> Gotrv J :;C 1' ,es v a n f f crc C ƒ) ' C " r la place ik luide Huift II f° n t t r : i '' c n e r la tête. Nicolas de Defty a encore a s " atr - en doit a fubir Ie même fort. Mais3ru»es & a e n H n * n u * ' e u r fureur s'appaife, &Paris une fa'- l 1 ; i r u n e i ncon lequence bizarre, qiumille de ee t e n o 5 t prefque' du prodige , ils lui fontnom. grace & lui rendent la libertë. II fortaulfitót de la ville pieds nttds, & vêtud'une limple toile, fous prétexte d'unpieux pélérinage, & fe' fanve en Bra-: bant, II étoit a peine parti, que lesBrugeois furieus fe reprochoient déjade 1'avoir lailfé échapper. Enfuite onIfait publier par toute la ville que ,quiconque feroit c'onvaincu d'avoirrecelé chez lui Pierre' de I anchalfe ,feroit pehdu k étranglé avec fa femmek fe; enfans k la porte de fa propremaifon , fes biens confifqués ik tous fesgarens & alliés bannis a perpétnité.•anchalfe s'étoit tenu cachi pendant;-inq femaines dans la maifon d'un cha-Ipeliier, qu'on croyoit êrre fon plus


G Ê N Ê A L O G I Q U Ê S, %%tmortel ennemi. Cet homme, que larigueur d'un édit li terrible avoit glacéd'elïroi, prie Lanchalfe de chercher unautre afyle. Celui-ei fe déguife & tachede s'échapper; il eft reconnu, arrêté& trainé > fur la place. On épuife furlui tous les'tourmens. Jean Coppenolie ,fon ennemi capital, étoit venu expresde Gand, pour aififter a la queinon.11 a chargé Lanchalfe de plufieurs griefs;1'accufé fe défend avec courage. Coppenoliefait redoubler les tourmens.Monjlre, lui dit-Ü .Lanchalfe , ces tourmensdevroient £tre ton partage pluto'que le mien ; tif les as jujlement mérités jpar des crimes Cr des attentats , dont jeWdi jamais eu li.lée. Parjure a tes fir-•nens , ennemi de ta patrie , tu as aba:'-ionné,trahi ton légitime Sojivcrain. Tuns profité. de l'imbécillité d'un peitpleiveugle , dont les fourberies entrttenoiemles vaines allarmes,pour. l'entrainer dansla revolte Cr le plongen dans un abyme.le maux. Mais tu n'èchapperas pas adbras vfngeur de la jujltce Jupréme. Souviens-toide ce que je te dis ; d ne tl eut.m'a toi de m'en punir. Tandis que lesféditieux font occupés a aftouvir leurvengeance fur les ferviteurs & les miniftresdu Roi des Romains , ils recoiventdes lettres de Gand , de la part de ceuxqu'ils y avoient cnvoyés pour traiteravec les députés des états de tous lesPays-Bas. Ces lettres portoient que lapróviuce de Hainaut, les villes d'Anvers, de Malines, de Bois-le-D,uc, deLille, de Douai, de Huift, d'Aloft,& un grand nombre d'autnes villes desPays-Bas, avoientformé une confédérationentr'elLes, & qu'elles étoientréfolues d'obtenir de bon gré ou deforce la liberté du Roi des Romains.La leóture de ces lettres confterna les


'%%%MÊMOIRÊSrebelles; mais elle ne déconcerta pasleur cruauté ingénieufe a jhventer denouvéaux 'tourmens pour PinfbrtunéLanchalfe, qui toujours'calme & tranqu'illeau milieu des horreurs de Iatorture la plus atfreufe, foiiffroif'toutavec une conftancë héroïque', en'lesavertiffant de leur devoir & en leurreprochant leur irigratitude. Cette franchifégénéreufe & cette noble fermeté'qui confbndoient fes ennemis haterentla fin de 'fes fouffrancè.s. Ils lui firenttranch&r la tête; mais il rétraéta avantde mourir tout ce que la rigueur destourmens Tavoit cóntïaint de dépofercontre quelques genti'ls-hommes, quirfétoi'ent pas plbs coupablès que lui.( Après toutes les fanglantes exécutious, la paix fut enfin conclue, & juréerolemnellementparleroi des Romainspar Philippe de Bourgogne Sgr. de Bevere.Les rebelles mirent bas les armes,orgueilleux d'avoir impofé des loix aleur Sotiverain. Mais 1'arrivée des troupesAllemandes railurna bientöt le feude la 'guèrre. ) Tandis que les états detoutes les provinces des Pays-bas s'occupoientdes moyens d'obliger les féditieuxa rendre la liberté au Roi desRomains, rEmpereur Fréderic, accompagnéde tous les Princes de 1'Empire,marchoit vers la Flandres ii la tête d'unepuilfante armee , dans le deffein d'arracherMaximilien des mains des ennemis.Les Flamands étoient dans la plusgrande confternation , & la Francen'étoit pas fans inquiétudes. Crevectrurfait rafer en Artois toutes les forterelfes•qui n'étoient pas en état de défenfe.Enfuite, a la priere de'Coppenolle,il envoyc aux 'Gantois un renfort deftrois mille hommes d'infanterie, pour'couvrir leursfrontieres. Les' Flamands


G É N Ê A L O G I Q V E S. %%$d'un commuu accord , implorcnt lefecours du Roi de France, qui leurenvoye auflitót les Seigneurs de Pjehnè& d'Ëfpienne, avec quatre cents cuiraifersCette demarche leur attira 1'in-•dignation des péfiptes du f lainaut, desvilles d'Anvers, de Malines, "& engéné'ral' de toutes cellc.s qui étoientattachées au Roi des Romains. L'Empëreïïrvient camper a Evergem , auxportes de Gand; &, envoye aulfitót unhérault d'armës aux habitans , pour lesbmmer dc le reconnokre puur le Sou-•.-erain du pays fitué au-deia de I'Elc.iut, de lé recevoir én cette qualitédans leur ville & de remettre a 1'inftantmême entte fes mains le CHAN-CELIËH f0 CARON.DE'LET ,Maiiigovr.1 & tous les autres Seigneursqu'ils retenoient injuftement dans lesefs. Le rajet de cette fommation fut'lientót répandu parmi le-peuple. Undes chefs de la revolte (le ewdonnier ,lont nóus avons déja parlé ) fe rendf eretement a la prifon, accompagné.1'un prêtfë & d'un bourreau, a defTcipde faire tranche; la tête aux principauxönfoiihiers, & d'envoyer toutes cestètes dans des facs de cnji a 1'Empe-•eur, & il feut fait fans doutc, fiPhi-•ippe de Clevés qui en eut avis , nefiit ju-rivéa temps, pour 1'empêcher d'exé-.euter fon barbare dell'ein. I emême jour, •par le confeil de ce Seigneur, on publia •jne ordonnance qui portoit que dans j•\ fuite. perfonne. ne pourroit être exé-;Mé a mort qu'en préfence de hultMagiftrats nommés pour cela.( 'L'apparition de Fréderic dans les?ays-Bas fut comme celle de ces plalètes-menacantes , qui font tremblerie vulgaire 'ftupide , & dont 1'afpeci .paffager caufe beauconp d'ailarmes &•1~— p j v


224 MÊMQIRESpoint de mal. Ce Prince ne fit riencontre les rebelles, qui fut digne de fa00 II avoit devife faftueufe Q e ). II fembla n'êtrepris pour de-venu que'pour être fpedlateur tranvileles cinq quïUe de 1'embrafemént quidéfoloitnosvoyelles, provinces ; & il s'eh retonrna enA.E.LO.U. Allemagne , oü il n'emporta d'autrequ'il expH-fmit de fon expédition', ' que celuiquoit ainfi; qu'il auroit pu attendre d'un fiïnpkAujlrm ouverain: & ce motif étoit feul capa-,de foutenir leur courage. Tandisb l e


'G Ê N È A l O G 1 Q U Ê S. %%%que ces infortunés prifonniers , profcrits, féparés , abandonnés de toutl'univers , n'ayant d'autre appui, queleur conftance , d'autre confolation ,que leurs douleurs & leurs difgracesmutuelles , s'armoient de toute 1'intrépidité; qu'un héroifme lublime &réflechi peut infpirer , pour fe difpofera receyoir fans pfdir les derniers coups ,dont ils fembloient menacés , il fepréparoit en feeret une révolutionheureufe & imprévue , auffi déliréequ'elle étoit nécelfaire , qui devoitleur rendre a tous dans un même jourla vie & la liberté. Le Peuple rcbutédes nouveautés a force de malheurs ,iofoit a pelne ouvrir les yeux fur lafituation déplorable , oii il fe voyoitréduit. L'or de la France répandudans les Pays Bas y avoit fait couler •des fiots de fang. La revolte fermentoitencore a Bruges'& a Gand : mais'q'ëtoient les derniers coups d'un orageprêt a s'appaifer , les derniers mugiffemensdes fiots qui viennent fe brifer • -4contre la plage fur la fin de la tempête. Les princes d'Allemagne , pourcouper le mal dans fa racine , offrirentleur médiation au Roi des Romains (ƒ) Cetraité&a Charles VIII, Roi de France. La fut figné parpaix fut conclue a" Francfort fur le Charles vm1489 Mein ," ( en 1489 ) & par un des qui étoit enarticles du traité , il fut ftipulé que Touraine ;tous les Seigneurs arrêtés a Bruges , le roi des& qui étoient encore detenus ii Gand , Romains &ou qui avoient été envoyés prifonniers les états desen France par les rebelles feroient Provinccsdelivrés fans rancon. En conféquence des Pr.vsdece traité ( /') LE CHANCELIER Bas lui en-DE CARONDELET fut enfin aria- voyerentché des mains des Gantois ; & tous uneambaffalesautres Seigneurs fortirent pareille- defolemnelmentde prifon. L T n calme équivoque leiice fuiet.


MÉMOIRES& incertain iüccéda a ces temps detroubles. Mais nous n'entrerons pasdans le détail des événemens , auxiC O Dans quels le Chancelier n'eut point de' 1'hiftoiredes part.Comtes de Le malheur eft pour les hommesFlandre,im- i'école de la vertu • & 1'amkié n'eftprimée en pas une vertu inconnue a tous les rois.'733 ) Hfez Maximilien avoit appris par fes profolio195. pres difgraces a rendre a la firféiitéj Mais l'Em- defesminiftr.es le tribui de reconnoifpereurMa- fance , qu'il lui devoit 1\


G $ N Ê A L O G I QUES.tirqjaê fembloit lui-promettre 1'heureUXjluccès de les armes. L'inconftuncenaturelle des Hongrois toujours flottansdans leurs rél'olutions , toujoursemportés, par le tourbillon des intrigues& des caballes , lorlqu'il s'agif-1'oit d'élire un Roi , replongea une,partie de 1'Allemagne dans les hor- •reurs d'une guerre ', qu'on croyoit déjapröteas'éteindre. Le Roi des Romainsfut encore vainqueur ; il n'oublia pasde faire part de fes vicloires a fon bonChahcelièr ( k ). II étoit perfuadé qu'un ( * ) Pont.fujet fidele , dont le coeur avoit par- Ueut. pag.tagé toutes fes difgraces , étoit digne 106. hb.IV.de partager auffi fa profpérité. Par leslettres que Maximiljen écrivit, a cefujet, au Chancelier , il ordonna quel'infoription des ordonnances qui émaneroientde lui , feroit déformais concueen ces termes , Maximiüen , parla %race de Dieu , Roi des Romains ,roujoürs augujle , Roi de Hongrie , deDalmatié , de Croatie C'C Et que lesordonnances de I'Archiduc fon fils ,commenceroient par ces mots , Philippe-,par la grace de Dieu , Archidjtcd'Autriche , Duc de Bourgogne 'Crc.Carondelet en donna fur le champ avisa tous les magiftrats. Le Roi desRomains écrivit auffi des lettres furle même fujet a I'Archiduc, a Albertde Saxe , & a Engelberfde Naffau.Dans toutes les circonftances oü ilfalloitparoitre avec dignité, CARON­DELET favoit foutenir avec une noblefierté le caraétere & les intéréts duprince qu'il repréfentoit'. La hauteurHegmatique avec laquelle il déconcertoit8r cohfondoit 1'orgueil des ambaffadeurs& des miniitres des rois, eutfait prefque croire qu'il étoit roi luimême.Mais il ne fout pas être roi


MÉMOIRESpour penfer d'une monierë élevée : ungrand homme n'a pas befoin d'état,fon tróne eft la vertu.Charles VIII s'étant rendu maitre 1490de tout le duché de Bretague, la garnifonde Rennes futiguée par les calamitésd'un long fiége , lui vèttdit cetteville pour trois mois de folde, & luilivra en méme-tems la DucUeife Anneque Masimiiien venoit d'époufer. Leroi de France 1'époufa aulli quelquetems après , & pour eet effet, il répudiaMarguérite, fceur de 1'archiduc cVfille de Maximilien, qu'il avoit autre- :fois eulevée de force a fes parensC'étoit fe couvrir a la fois de dépxadulteres & faire au roi des Romainsun nouvel & doublé affront. Lesminif :tres de celui-cj, qui réfidoient auprésde la Duchefle, ne tarderent pas a ferendre a Malines, pour rendre comptea I'Archiduc de ces indignes procédés.Ils y furent joints prefque auflitót pailes a'mbalfadeurs du roi Charles. L'Archiduaétoit alors entouré d'une coiii'nombreufe. Le duc de Saxe , les ambaffadenrs du roi d'Angleterre, & lesprincipaux perfonnages des Pays-Ba'. s'y étoient réunis , ce s'occupoientd'une négociation pénjble , mais infructueufeavec le pcuple de GandLes ambalfadeurs Franeois ayantobtenu une audience, ils dirent quel"Empereur Fréderic & le Rpi delRomains s'étoient plaints fouvent pa)écrit & de'vjve voix auprès de la plupartdes princes d'Allemagne, de etque le roi de France avoit épouféMarguérite d'Autriche fans leur confentement, & fecondé par les démarchesviolentcs de quelques ordres desPays-Bas. Que le roi leur maitre nepouvoit fouffrir plus long-tems Pinde-


iGÊNÊALÖGiQUES.cence t'e ces propos , que pour éviterjd'y donner lieu , il venoit de fe choiiii iune autre époufe, & qu'il renvoyoila première intacte, après lui' avo : .'fait donner une éducation convenabiea la grandeur de fa nailfance. Ils deman jdoient a 1'occafion de ce divorce , le .rênouvellement du traité de 1482, &tune renonciation 'du roi des Romains& de I'Archiduc d'Autriche avec 1'Angleterre.Ces propofitions ofFenfantes demandoientune reponfe' pleine de vigtlëur.LeCHANCELIERCARONDELETla fit telle qu'on devöit 1'attendre dela fermeté de fon carailere, & du repréfentantd'un Souverain puiffant & jufiementirrité. Lerai de Trance , réponditil,oublie également Ce quil fe doit alui-ttiSme Z* ce qu'il doit au roi des Romains, ,ï 'i'Archiduc Philippe, Cr a fapropre époufe. La maifon d'Autriche fefouviendra en tems & lieu d'une conduiteaulfi injurieufe. Qutint a la paix de 1482 ,elle eft Pouvrage du roi de France Cr defes miniftres : c'eft ar ceux-la de l'obferverqui les prémiers en ont concu &• figné lesarticles. Si le roi votre maitre veut entamerune negociatlon firicufii ; qu'ilfonged'abord a mieux choifirfes ambajjadeurs:qu'il en envoye qui foient plus dignesde la confiancé de cétté Cour. Pour cequi eft de la renonciation qu'il demande, •il doitfavoir que ni le roi des" Romains ,ni fon fils ne font difpofès


ijo . MÉM O 1 R Ë Sitat que ce pui [je eire. Ils regarderoritavec la méme indijjereuce l'amitié ou lahaine des Franeois.On voit,par cette reponfe, avec quellechaleur CARONDELET épouibit lesintéréts de fon maitre, & a quels titresil méritoit la haute confiance doiit. iljouilfoit alors : (trop heureux s'il eutemporté dans la tombe cette récompenfe,Jafeule qu'il crüt digne de festravaui.,) Mais c'eft le fort de laplupart des grands hommes d'état, defe voir facrifier tót ou tard a une fouled'envieux intéreffés Ji les calomnier,& d'autant plus dangéreux, qu'ils neparoiffentqueméprifables. Les exemplesn'en font que trop fréquens dans 1'h.ftoire.La playe récente, qui fa t gémirun peuple entier.nous les rappelle d'unemaniere bien douloureufe. Pourrionsnous, après cela , rougir d'avouer queCARONDELET partagea .les malheurs^de tant.d'illuftres peVfonnages,,dont il a imité les vertus ? Nous cfoirionsau contraire qu'il manaueroit untrait important a fon hifioire, fi nous taifionsqu'aprèstant d'annéesde fervices,il( /).T1 fut fut privé de la dignité de Chancelier (/).f.iitChance- H eft vrai que le peuple raifonna danslier eri 1478. ce tems-la comme il raifonue prefquetoujours, & qu'ignorant les caufes decettê difgrace,il fuppofa des fautes au'difgracié. Mais la poftérité 1'a bienvengé de eet outrage , & Ponthus-Heuterus le juftilie dans les termes lesplus formels; Non meritb, ut famafuit,fed infidüs inimiccrum circumventus.NOus riavons point de mémoiresfur la vie privée de Jeande Carondelet après fa retraite ,les vertus domelliques font ordi-


GÊNÊJLOGÏQ V È S. fejjjhjairemènt perdues pour i'rultoire. ;II ne nous refte ici que la reflburceinfufafante des conjeétures. Ellesne peuvent être que très-favorablesau Chancelier, u on le juge d'aprèsles monumens de fi piété quila tailles a fes defcendans. II fit,avant fa mort, une fiche fondationdans 1'églife collégiale öcparoifliale de Dole , ou fe voitencore aujourd'hui fon portrait jdans le tableau de 1'autel des princes.II y paroit revêtu d'une granderobe fourrée d'hermines , pardeffusune cotte d'armes. II termirtafa glorieufe carrière a Malines1501 le zi Mars iyoi, agé de 73 ans.II avoit époufé a Dole, en 1466iMarguérite de Chaffey, qui mourutle 30 Mai tt.Xj; Leurs corpsfurent dépofés 1'un a coté de 1'autre,fous un maufolée en marbre^dans le chccur de l'églife collégialede cette ville, & leurs entraillesfurent placées a cöté de ClaudeCarondelet leur oncle , devant lachafle de S. Rombaut a Malines.Les enfans qui naquirent de cemariage furent (/TZ) : ^C*O.Voy.,6I. Claude, fils ainé, né k Dole £ 2 ƒen 1467, Chevalier Seigneur de ^Solre-fur-Sambre 6c de Harveng.Fidele image du Chancelier, iimontra par fa conduite, qu'il eft


M É M O I R E Spour les bons pères une manierede fe faire revivreinfinimentfupérieurek celle qu'ils ne tiennentque de leur cpnftitution phyfiquc;c'eft d'infpirer a leurs enfans lesgénéreux fentimens qui les ontanimés eux-mêmes, 8c de les rendretels que la poftérité, témoinde leurs vertus^ bénifïè toujours lamémoire de celui qui leur a fervide modele. 11 ne laifla donc pasoublier les fervices de fon pere ,Sc ne refta pas lui-même dans1'dubli. L'Empereur Maximilieri1'honora de fa conflance, 8c 1'envoyaenAngleterreen ijo6,potiry négocier le mariage de la Du- 1506chelTe dé Savoie , fa fille, avec leroi de la Grande-Bretagne. II mourutèn 1 j-18 Confeiller, Chambellan8c Chef du Confeil de 1'EmpereurCharles V,- Roi d'Efpagne.On retrouve Ces titres fur fon mau-( h ) N°. fbjé* (£) avec celui deBailli d'Au-XLVI. mont aü Comté de Bourgogne.Ce monument nous apprend encorequ'il avoit époufe Jaqueline deJdigny, dite de Partiele, morte én1558-. De ce Claude eft iflueunebranche très-illuftre ; que je nepuis faire connoitre, paree qu'il nérrien eft parvenu que fort peu del . titre. Néanmoins dans ce petit. [nombre , j'en trouve un. trés- .hofiorable


G E N E A l O G I Q C• E S- t}ihonorable pour cette familie, &que les circonftances aétuellesrendent inhniment précieux pourles Pays-Bas. C'eft i'acte d'inaugurationde Philippe II, Roi d'Artgleterré, rils de Charles V , enqualité de Comte de Hainaut,enla Ville de.Mons, le 28 Juillet1 j y 8. Ce titre nous montre 1'ordreadmirable qui fut obiérvé danscette augufte cérémonié.. On yvoit auffi |e noni de ƒ E AN bhCARONDELET (p~) j qui étoitalors C|*5:M^députédelachambredelanobleiTe ^ rj.' iron',!(„des états de cette provincc, avec ets'eit anti,Géorges Rbllin, Sgr. d'Aimeries. trouve a 1'igJ'ai crudévoir mettre fous les yeux "a^u^*1^du public eet acle auffi curieüx p AÏbertqu'important. Ce feroit én' vain l fubclle. ;V.que j'aurois employé plufieurs N u . XLVI.années a des récherches longuesSc pénibles, fi je riayois eu' en vueque ma fatisfaétion perfonnelle,ou 1'avantage d'un petit nombrede particuliers. C'eft a tous mesconcitoyini qué je fuis comptablede mon travail : je faifis avec joié1'occafion de remplir un devoir ficher, en örnafit ces mémoires detous les titres que j'e connois, quipeuvent être , comme celui-èi, id'une utilité générale.jQ


234MEMOIRESPHILIPPE, ROI DE CASTILLE,RenL a 'l'admcniftration des Pays-Bas aBruxelles en 'SS5-N OUS Martin humble Abé de,Crefpin , Michel humble Abé deIlafnon , Guillebert humble Abé deVicogne & Euftache .. . . . Doyende la Salie enVailencichh.es, GeorgeRolin Sr. d'Aymèriés-, J E A N DECARONDELET Sr. de SolrefurSam-:bre, & Antoine de Montigny Sr. deNoyelles ,. Henri Denuslemoutier &Franeois Ghodin Echevin de la Villeïle Mons, Urfmer de Trahegnies, JeanBourdon & Jearf Malapert du Confeilde laditte Ville.,' Jacques Viyien , &Severin-Francois Penfiorthaire d'icelleVille. & Maitre Franeois Ghoubille,Confeiller ordinaire de 1'Empereur &Greffier des Etats du Pays & Comté deHaynau, auffi Pierre Godin Prevot dela Ville de Vallenciennes,, Jacques Hertaing& Jean Poivre da Confeil de laditteVille & Maitre Antoine CorvilianPenfionnaire d'icelle Ville tousT)epute\Zr comme les Etats da Pays Cf Comté deHaynau, fuivaut les Lettres de Commiffionpouvoir& autórization a nousdonnée parlefdits des Etats en datte !e -freizieme jour drrmois d'O&óbre mi1éinq cent & einqnante cinq, favoir fai- "Pfons a tous prefent, & avenir que ,1ejour de hier' vint cinq d'Oélobre 1'andegrace mil cinq cent & cinquante cinqaprès que PEmpereur notre Sire en préfence& Congregation folemnelle &plaine aflëmblée des Seigneurs de"; Etats


GENEALOGlQUES.de ces Pays de par dcca, ec pour fes'caufes y déelarées , avoit cédé & trahfpoitépurement & abfolument a fon Filsle roi -d'Angleterre, de Naples &c. fesPays patrimoniaux & autres de pardccaavec Penner poifeffion & jouiffanced'iceux & ayant ledit Sr. Roi acceptélefdits Pays "e,i fel état qu'ils font prefentementavec leurs Domaines r.y.les& autres revenus quelconques enferablela charge de payer &fatjsfaire a touttesdébtes & obligations-contractées par faMajefté Impérialle ou en fón nom pour;raifons & concernans fes Pays & fujetsde par deca tant en génetal .qu'erf particulierNous avons au même tnfbtilt recüledit Sr. Roy a Seigneur tk Prince fouverainen vertu de notre dit pouvoir cccommilfion, dont la teneur s'enfuit de :mot. a autres. 'Neus Prélats •',Prévots,Doyens, Chdpttr'es , Comtes, Patres , Barons-,'Seigneurs , Cr Nobles Tfaffaux enfembleles Villes du Pays C- Comtes dellainau ejlant Cr faij'ant les trois Krats 'd'icelui Pays , a 1 tous qui ces préfëntesLettres verront ,filut, Comme 1'Empereurnotre Sire nous ait naguerefait avertir^que ''pour plufieurs raifons très-pregnaniei t>meme en confidcration de 't'ihdifpofitionde fa perfonne il s'étoit en'iéremeiit rdif.lu ,Cr déterminé de céder abfUument au roid'Eugleterre fon Fils Notre Seigneur C''prince fes Pays de pardcca i Cr en fairela revendication fjlcmaellemetit Cr en pre- 'fen'ce des pricipaux Seigneurs & Etats defefd.its Pays, & par: iceux faire rtcevoir .ledit Sieur - Roy .fvur leur Sieur •&• \Prince leur ófdoiihan't a' Cejl ejj'et d'en- ...voy er leurs' depute^ vers icetle au quator-e -de ce pref ent mois d'Oclobre en 'bon Cr notablenombre avec pouvoirfnffifant d'ajfif-,ter a faditte renonciation O .iujjl recevoir'ledit'Sr'. Roy pour leur dit Sr'JCr Prince,


4i4 . ME MOIRÉSCr.faire a eet ejfet touttes chofes d ce requisCr neceffair.es , Nous yeuillans en toutehumilitè obèir Cr fatisfatrjê au coihmandeme/itCr bon plaifif de fadilte Mdjefii Imperiallecomme bons Cr ledux fuj'ets mïmes(tttendu que ledit Sr. Roy at été dej'a juréCr refu poifrfdtur Sire Cr Prince Cr Paysde par defca ; apris le trepas de fadittcMajejle' lmperialle , comme feul Cr unicqhe'ritierauj/i que feroit depens trop grandCr entierement fupperflue en cette faifonO- temps dè guerre, faire de ree hef' jurerledit Sr. Roy en chacune des Villes Cr lièuxdudit Pays de Hainaut APRÈSCOMMVNI-avons unnnifnement conclud d'ehvoyernos Deputez vers faditte Majefté lmperialle, ayant a ce éhoifis ReverendsPeres en Dieu Michel Abé de Halbon,Martin Abé de Crefpin, Gnillebert Abéde Notre-Dame de Vicoigne & MaitreEuftache Doyen de la Salie en Valleneiénries,Mre.George Rolin Chev. Sgcd'Aymeries , MESSIRE JEAN DECARONDELET Chev. Sr. de Solre &Antoine de Montigny Sgr. de Noyelle.'& autres, Srs. Pairs , Barons & Nobles| dudit Pays, lefquels fe pourront trouvera ralfemblée oü il plaira a faditteMajefté faire laditte ceffion & renonciation, jacques Seigneur de Peiffant,Henry Delfulemoutier , Franeois Ghodin,Echevins de ln,Ville de Mons;Jean Malapert, Jean Bourdon , Urfmèrde Trahegnies du Confeil de laditteVille ; Maitre Jacques Vivien & SeverainFraneois Confeillers d'icelle Ville.Sire Pierre Ghodin Prevot de Vallenciennes; Jaeques de Hertaing Seigneurd'Anwaing, jean 1e Poivre Seigneurde Rofel & Pierre Raffoir du Confeilde laditte Ville; Maitre Antoine Covil-. .. lain Confeiller d'icelle Ville & Maitre


GÈNEJLOGI QUES. tfffraneois Ghonbille Confeiller ordinairede Saditte Majefté & nre. Grenier,en donnant a -iceux , & chacun d'eux,plain pouvoir autorité & mandementfpecial , ce irrevocable de cömparoir.luditjoür pardevant lefdittes Majeftésimperialles & Royalle , & illecq avecFes, autres Eftats defdits Pays de pardeca eltre préfens a laditte renpncia-'ion que faditte Majefté fera d'iceuxPays & aulfi devoir recevoir ledit Sr.Roy pour notre dit Sr. & Prince fousprotnefle toutefois & ferment que leditSr. fera publiquement & folemnellemertten préfence de nofdits deputezi'entretenir & obferver tout ce qu'aia reception il a juré ce promis en geïeral& particulier tant aux Villes deMons , Vallcnciennes Cnapitrës &Colléges de Sainte Waudru h Mons,Saint Vincent de Soignies 6e Maubeugeque generallement a toutes autres Vil- •les & Lieux dudit Pays de Hainaut,& comme ii feroit tenu & obligé après!e triepas de Saditte Majefté auffi queledit Sr. Roy promettra dez de la premièrevenue audit Pays de Hainautrenouveller les ferments & folemnitésrequifes & accoutumées, & que moyennantlefdittes promeffes & fermentsnofdits- deputez pour & nu nom denous lui pourront faire promeffe & fermentreciproque de auffi tenir & obfervertout ee que par ci-devant nouslui avons promis ce juré, comme nousfériqns tenus & obligés après ledit trepas, & confequemmentle recevoir &tenir après ceffion & renonciation &de lors en ayant pour notre Sr. &Prince a quoi nous les avons authorifées& authorifons par cefdittes préfëntes, promettant de tenir ferme &ftable tout ce que par nofdits commis-— 1


*35 MEMOIRES& deputez. eu ce que dit efr fera fait,juré & promis , en approbation du pouvoirque deilus ,;Nous Seigneurs Abéd H.iulmont, Franeois humble Abé deSaint Denis én Brocqueroie , Pierrehumble Abé de Notre Dame de bonneFfperance, Denis humble Abé de S.runiillien , Nicailë humble Abé de S.Jean en- ValTenciennes, Prevot, Ooien& Chapiti^ de Notre Dame a Cóndé ,Charles Comte de Lalaing , Guilleaumedé Croy Marquis'de Renty & Seigneurde-Chievres, Jean de Croy Comte deRreulx', Phles de IVtoutmorancy Sr. de'.VV'iimes d'Hacicourt, Pierre de TrafégniesSr. de Rumde & de la long ville ,jean d'Ives Sr. deframelz : MayeurEchevins , Jurez , Conl'eil & Ccmmunautéde la Ville de Mens; Prevot,Echevins , Jurez , Confeil & Comir.u'nauté de la Ville de Leuze; jurez &gens de Loy de la Ville & Confeil dupuefuoy; Mayeur & Echevins de laVille de Bouchain; Mayeur & Echevins& Jurez de la Ville" de Bruine leComte ; Mayeur Echevins & Gens deLoy de Chiavres ; Echevins & Gensde Loy de' Landcrchies; Prevot &pens de Loy d'Avefnes; Avons a cefriittespréfëntes Lettres fait mettre &appendrè nos Sceaux , ce fut fait enTaifembiée des Etats tenu en laditteVille de Mons le treizieme jour du moisd'Ofiobre en Tan rail cinq cent & cin- 1555quante cinq depuis laditte aliëmblée lesDéputés des Ville d'Ath , Matibèug'e &Engliien fe font trouvez en laditte alfemblée; les Deputez des Villes d'Ath ,Maubeuge, eV: Enghien , fe font conforme*a la concluiion que deffus en iemoingde ce ont-ils fait mettre & appendrèleS Scels defdittes Villes & pareillömentceux de la ville de Binch , & ce


G È N E A L O G I Q U E S.z]§jourd'hui vint-iixieme jour dudit moisicelui Sr. Prince nous a foit le fermentque fehfuit. (0 Nous Pliles par lagrace de (O &er-Dieu lloi d'Angleterre de France , de ment duNap/es de Jerufalem Crc. Prince d>Ef- Prince.'pagne Archiduc d'Aujlrice Duc de Bour-'góighc , de Lotiers , de Brabant , deLemboug , de Gheldres &• de Mi/au ,Cómte de Habfbourg, de Flandre , dAr-Itois, de Bourgoigne PalatinsCr de Hai- |na.il, de Hollande'Cr de Zelande , Princede Swave , Marquis du Saint Empire , 1seigneur de Fri- Xe, de Sa Uns & Malines\des Villes Cr Pays d'Utrec/i d'AuverifclCr de Grocninghen Crc. Cr en vertu de lafuCceJJionCr iranfport que l'Empereur monSeigneur Cr Pére nous a fait de tous fesPays'de par deca , Cr l'acceptation furce enfuivie par les Generdux Etats defditsPays Souverains Sr. & Prince d'iceux,&• nom'mement du' Pays Cr Comtè de Hainaupromettons Cr Jurons a tous les Prélats nobles Cr Depute\ des Villes de jnotre Pays Cr Comtè de Hainau reprefewtans les Etats d'ice/ui Pays que dorfenavantnous entretiendrons Cr obferverons,fcrons entretenir Cr obferver tout ce qued notre reception preced.ente avons juré Crpromis en genera! C* particulier tant euxEglif s Prelais Cf Nobles que aux P'illesde 'notre dit Pays Cr Comté de Hainau,Cr comme envértu de notre precedent fer- .meiuferions tenus Cr obligés après le trepasde mondit Sr. C- Pere, Cr tnefmementque ü notre première venae en notre ditPays de Hainau nous renouvellerons lesfermens Cr felemnitès requifès Cr dccoutumees, Cr generallement de faire tout a cequói un bon Seigneur Cr Prince Cr tenuCr obligé , bien entendu que fuivantvotre pouvoir vous fere\ ferment reciproquementen nos mains au nom defd. Etatsde notre dit Pays Cr Comte de Hainau


f40MEMOIRESCr auffi tenir Cr obferver tout ce que de lapart d'iceux nous a été promis Cr juré anotre dit reception tant en general queparticulier, Cr comme aprês le trepas demondtt Sr. £r Pere feriés tenus & obligés ,ainfi nous aide Dieu Cr fous fes Sai/ils.& ce fait fuivant notre dit pouvpir luiavons aiiffi fait ferment reciproque felque S'enfuit, Nous'Martin humble Aébe(-f-) Ser-fé Crepin j Michel humble Abbé dement de la Hafnon , Guilhbert'humble Abté de VIpai-tdes 'cognc & 'Eftace. Doyen de laetatS. folie en Vallénciennes, George Rolin Sr.Daymeries, Jean de Carondelet Sr. deSolre Zr Antoine de Montigny, Sr. deNoyelles ; Henri Deffulemoutier , FraneoisGhodin , Uurfmer de 'PrahegniesfJean Rordoit', Jean Malapert, JacquesVivienCr Severain Franeois Cr FrpnchoisGhombil Grefij-er defdits Etats , PierreGhodin , Jacques d'e Hertaing , Jean leFoivre, Antoine Corvillain , tous Députésdes Etats du Pays Cr Cointé de Hainaudeffus nomme\, ayant été prefens ala cej/ion Cr tranfport 'que l'EmpereurNotre Sir^ 'a fait' de fes Pays patrimoniauxCf' autres de pardeca d fon Fils leRoy d'Angleterre ici prefent Cr en vertude notre pouvoir l'accepter pour NotreSouvera'm 'Sr'.&• Prince ndtutel &- fur cerecu de Sa Majefté (e ferment qu'il nous tiendroi-tC- P-r nt


GÊKEAL0G1QUES. >4i, tnir inviolablement tout ce que Je la par:lefdits Etats Hu Pays &• Comte de Haiaa,lui a été promis & juré a faditte reception,'Zr comme après U trepas de Sa Majefichnperialle ferions tenus Zr obligés , ain finous aide Dieii Zr tous fes Saints dontsjrj temoignagë & metrïoiré des chofespdffée/s. Kous lefdits Députés avonsfait depecher ces préfëntes & icelle.(ignez de nos iigues m'anuels & y appendünos Sceaulx foit en la VÜU deBruxeltcs le ving fixieme d'Oclobredudan mil cinq cent Zr cinquante cinq.P H I L I P P EAINAVCLIRA COMTE SE HAINAUT.Ujourd'hui 25 de Juillet Xy. Ccinquante huk Dom PHILIPPERoi de Caftile &c. Cte. de Hainau notreSouverain,Sr. & Prince naturel defirants'acquiter de la promeffe par lui foite. aux Etats du Pays & Comté de Hainaua fa dqrniere Reception au regime &adminiftration de ces Pays depardecrau mois d'OétobreXVC. cinquante cinqdernier, pour ce que a fa première yenueaudit pays, il renouvelleroit les iermehsk folemnités acoutumés s'eft trouvéenviron les djx heures du matin fur leinarché de cette Ville de Mons oüétoit drefle un Echaffoult devant laMaifon Echevinalle & y apporté leCorps Saint & Chef de Madame SainteWaudru, & étant Sa Majefté arrivéefur ledit Echaffhulf on y avoit affemblezplufieurs Prélats, Nobles & Deputé.des bonnes Villes dudit Pays repréfentantles trois Etats d'icelui enfemble le-Demoifelles Chanoinclfes derEglifedtl ,


«4* MEMOIRESSainte YYaudru 6c les Chanpines dcSaint Gennain. SA MAJESTÊfe mit dgenoulx Cf fit fon Oraifon , Cf etant levéMeflleurs Viglius de Zuvchem ChevalierPrefident du privé Confeil de" £iiditte Majefté par charge d'icelle s'addreflanten premier lieu auxdittes Damoifelles,leur dit 'Sc, declara, que coinrneSa Majefté ayöit dej.i en 1'an XV. c.quarante neufpar elles été recue pourkur futur AM>é grand advoë Sr. &Prince après 1'advenue 1dü trepas del'Empereur fon trés cher Sr. & Pere& furce alors fait ferment accoutumé ,& que depuis il auroit plti a Sa MajeftéImperialle de fou vivant avecl'accorddes Etats Generaux & figmtniment destrois Etats de' ce Pays de Hainau ,.ceder & tranfporter purement & fimpleraenta Sa Majefté Royalle tous lesPays de par deca & il foit que lefditsEtats dé Hainau en recevant Sa ditteMajefté auroient (requis ce que auliijeelle leur avoit aecordé ) que outreles fermens qui fe firent alors en la Villedé Bruxelles ', Sa ditte M.ajefté Royallea'fa première venue en ce dit Pays deHainau renouvelleroit lefdits fermens8t folemnités accoutumées, a celle caufefc trouvant préféntegj :nt ici, &: defirant'acquïter de laditte-promeife , ófl're defaire les devoirs requis & les maintenirtoujours en leurs franchifes ctf-privileges& fa prote&ion comme a bon Princeappartieót & qn'elles avoient' été dutems de Sa Majefté Imperialle & autresnobles prédecell'eurs dé Sa Majefté,, furEe Chapi-quoi lefdittes Damoifelles'par leurtre de Sain- Grelfier firent faire leclure dc ce quete Waudru s'enfuit, SIRE ros HUMBLES FILLES ETporte la pa- ORATRESSES les Damoifelles Cf perfonne srole a Phi- Ju Chapitre Madame Sainte JVau.lru Jeljppe votreVille Je Mons ici préfëntes, Cuivant


G E NE A L O G l Q_ U E S. ?43la cc'fion Cr tranfp 'ort jan avotre prcjitpar Sa Majejié Imperialle du fceu Zr accorddes trois Etats de ce Pays de Hainauricuiyëjit votre Majejlé a Abé a leurflus giande advoë ,• Zr a Sr. Zr Prince duPays de Hainau Zr metent icelle en paffef/ion de patronages qui a fa Croched'icelle Eglife appartiinnent, auffi desSries. Cf reyenus du Chatel de cette Villede pairies de la Ville , Zr de tout ce quien depe'nd C* qui a votre ditte Majejlècomme .Abé Zr a la ditte Croche appertienentSt pendant la leélure fufditte DamoifelleMarguérite de Thamberghe ieGrefiïereomrae-ainée de TEgiile preterita afa n, o r, n n r p'il•Majefté la. Croche paqüel fa Majefté f eaccepta, &• depuis ledit Greffier dela^^p a rg a.part del'dittes Damqifelles prpnonca le Tyiaieiléferment que faditte Majefté devoit faire 1 '- 1mettant icelle ceperidant la main fur lesSaintës EvUngiles\SIRE votre Majeftéjure fur le. Corps de Madame SainteTVaudru cy pré jent j-Zrfur les Evangilesqui ici font comme Abc grand advvé devotre Eglife • Madame Sainte' ffaudruSr. & prince de ce Pays de Hainau , quevred. Eglife Zr les perfonnes d'icelles garlere\contre tout de force , Zr ,tieadre\ Z*fere{ tenir. leurs Ch'artres privileges ZrQoutunies app.rouvées de vred. Eglife Zr lesperfonnes d'icelles de toutes vifuations , \procurations Zr giftes d'apoflcles , Cardinaulx, Legaux, Archeveques, Eveques,ou Archidiacres ,. icelui ferment fait parladitte Majefté ledit Prelident s'addreffa.paria menie'charge de faditte Majefté.a Meffrs les Prelats Nobles cc Députésdes Villes dudit Pays de Hainaut renré-'entantles Etats diceluileurfaifantlemblablesdeclarations & prefentations desdevoirs de la part de faditte Mtê. furauoifutaujji leupar le Grejjler de la Cour auditMons cc que s'enfuit, SIRE Meffrs. les


244 MEMOIRESLe GïZÏÏip.ï.Prel/iis Prevots Doyens & autres Gensde la Cour, zld'Eglife, Comtes Barons Cr Nobles , enla.femoncelfemble les Députés des Villes repréfenduPréfident Utn* les trois 'Etats de ce Pays fan anteduConfeil ment l'accord par eux fait a la tranjla-Privé & au tioa de fa Majejié imperialle a votrenom des profil, vous recóivent tres volcntier Cr deEtats, recoit 'fes bon coeur pour Prince Cr fuccejfeurSa Majefté Je ce Pays Cr Comté de Hainau pour patpour Prince vous Cr vos hoirs jouir d icelui Cr en aprèsceSuccefleur fit ledit Greffier ieflure du ferment quedu Comté Sa Majefté devoit faire en la formede Hainaut. fuiyante, SIRE ( en mèttantla main' Le Greffier 3 1 1Chef & Corps Madame Sainte Wau-lit le ferment d r U 5 v o u s J u r e Pf votre f y au'Ji para prêier par B e "-oit Corps Saint de Sainte JVaudruSa Majefté '~ Y ^eS ^ a' n e s Evangiles, qui ci font que•• ' h s fanchijfes , Cr privileges Cr i.fages desEglifes Nobles Cr bonnes Villes generallementde tout ce Pais de Hainau vous commeleur Sr. gardere\ Ce defendre\ , aujjique les Per es Cf Hommes de la SouviraineCours a Mons Cf tous ceux de ce Pats deHainau vous gardereiCr fi les mainiiendre\par.loiCjugement des pers Cr hommesde fiefs d'icelle Cours Cr par les pointscontenus Cr Cliartres faifant mention de laLoi Cr de la paix dudit Pais en tous casaceoiitumcs a ju^er par lol fans les depointerne mettre a autre loi Cr condition ,auffi jwe\ que vous tiendrei ld Cour ouvertepour chacun faire avoir raifon Q>.jujlice feloii la tof Cr coujlume d'icelleCours,fere\ aujfi tenir ce que par les pers C'hommes de fiefs fera jugé Cr charge enicelle Cours Cr Chef lieu du Pais C-fijuré enoutre que les Sres 'Cr Pais de Hainau HollandeCr Zelande neferont departes ne defeureituit de l'autre ainfi vous aide Dieu,le Benoit Corps Saint de Sainte PVaudruCr tous les autres Saint t de Paradis , pro-,mettant en parolle de Prince Cr par les foiCr ferment de votre Corps de bien Cr /o-.


c r .\ SJL ö 6 l Q iï É S. Hf- , t rtwfGr accomplir de poin,.07 ejï, fans faire nitfrh fat ni allé ores ni enaira tcontraire enmaniifeaucu-, ' fen»«« SwljtteMajéflépre'f-Laenlaformefufditte, & depuis fit leGreiïïërleclured'un autre billet, contcnantque les füfdits Prélats , Nobles& Deputez au rioirt des trois Etats duditPays dé Hainau promettoit par leur(of & ferment d'öbeir ce fervir SaMajefté ainfi qiiè vrais & leaulx fujetsddivèrit faire a lèüx Prince & Sr. naturelfuif neantmoins les PrivilegesFranchiffes & libertés des Eglifes Sidudit Pays lefquels Privileges au moïendes chofes que neiïus , lefdits Etatsentendoient devoir être obfervez toutainfi que par faditte Majefté & fesprédeceffeürs örit eftéz gardez .& obfervezjufqués a préfent & icellè lectüfeachëvée a la pronunciation duditPréfident, lefdits Prélats , Nobles &DeputéS prbmirerit & juferent ainfi lefaire., & finallement s'addretfant leditPréfident aux Mayeurs & Echevins ceautres du Confeil & Bourgeoifie deladitte Ville de Mons repréfentans leCorps & Communautés d'icelle , &leur faifant femblable préfentation dela part de faditte Majefté . iceux firentauffi faire leclure par leur Greffier duferment que s'enfuit. SIRE fuivant la gérmentciJJ'wnfaitepar ITmperialle Majefté vous p rg t^ p^r Sajure- xque votre Ville de Mons, tous les jyiajetté auxRourgetlis Cr les Maïcurs d'icelle Cr leur bourgeois.-biens vousgardere\Cr maintiendre\ par lafoi Cr jugement des Echevins de votre ditteVille de Mons de tous cas dont lefditsEchevins doivent juger Cr de tous autrescas accoutume- xa juger par loi vous lesmaintiendre- parle jugement de votre SouveraineCour de Mons, laquelle vous


?4< M Ë M O IR E Sferei tenir uuverte, Cr gardünl Cr entretenantles points des Chartres fdifdntmenttoh de la loi dei Coufiumes Cr 'de lapaix de votre dit Païs Cr Cvmtéde Hainautr pareillement tiendre {Cr ferer tenir lejugemensdes Eclfevins de votre direVile de Mons Cr les Charges qu'ils baillerontaux juges dont ils font Chef lieu,o' fi ttendre lCr f ere{ U n i r r o / < n f f k sChartres Franchifes Cr Privileges quevotre ditteVMe.de Mons a & peut avoirde vos predeoefieurs Comtes Zr Comte [fesae votre dit Pjh de Hainau: dont icellevred. Ville a ufê, & que les trois. Païsaf avoir lèdk Païs de Hainau.de HollandewZelandeferont a perpetuité. ienus touta ung fans departir ne defeuerer l'ung de' auire, en outre tiendre-tC-fere> tenir vredPaïs de Hainau en paix Cr en tous cas- en'fes l, hert és frr.nchijes Cr fes bons uPagesJans les depointer ne mettre autre 'loi ne•condition que ufé Cf maintenu at été parvofdpredecefTeurs Cf tout ce que djt efi vousttendrel bien Cr ënticrement, ainfi vousmde Sleu f le lienoit Corps SaintefVaudru Cf tous les. autres Saints de Pa- 'radis.prométtant én. outre en par olie de 'Prmce Cf.'par la foi Cr férment de votre •Majefté de bien Cr leaulment entretenir '•Cf accomplir de point Cf point tout ce que .du eft fans faire ni aller ,le fouffrir etre "'f* 1 n a l l e o r e s\ \ ni au tems advenir aucontraire, en • maniere aucune & aprèsled. Préfident teut* prononca en fubftancele ferment que reciproquementils•doivent faire-a Sa Majefté aftavoir -;d obeir & fervir Sa Majefté ainfi que "vrais& leaulx (ujets .doivent faire a.eur Prmce & Sr. naturel, ce que lefdde Mons en levant leur doit promirentftjurêrent de faire & cefait s f en alla leRo; avec la Proceilion vers ladite Eglifeoe Sainte Waudm après-lefilifre Rimfti- •


GENEAL0G1 QU E S. H7•elles tenant ladite Croche a la main ,icelles Damoifelles chantans leur chantjiifqu'en laditte Eglife, ou amvez Sa .Majefté fit fon Oraifon & après la Collecteditte. icelle fit remontrer par labouche dudit Préfident auxd Damoi-


M*-"MEMOIRESDont cc de toutice que deffus lefditsde Hainau put requis avoir acte lequelSa ditte Majefté leur a' accordé affavoircelte, ainfi fait & paffé les jour& au fufdjs en la .Ville de Mons yprefent le Prince dè Panne, le DucDalve grand Maitre d'Hö'tel' de SaMajelté, le Comte de Lalaing Lieutenan£x Capne general, & le Sr. MolembaixGrand Bailly de Hainau, lèPrince de Guvrerles' Comtes de Hornes& deLignes, Dom Antonio de TolerioGrand Efcuier le Comte de Olivares '••Me. d'Hótel , le Sr de HatcTucoüf*chief dgs f inances de Sa ditte Majeliéx plufieurs autres.NOus efpérons que le lecleu'rne regardera point le titre quénous lui préfentons avec. cetteadmiration ftérile, dontlé vulgaireeft frappé chaque fois qu'on renouveüecette augufte cérémonie.L'inaugüïatiorï n'eft pas un vainappareil deftiné feulement a natterla cunofité' puérile , ou la ridiculevanité de la populaCe. La majeftédes rois né fe donne pas ainfi enfpeétacle. Si on la voit de tems entems éclater toute fa pompe 8c feprêter publiquement aux régiesgênantes dü cérémomal, c'eft lorfqu'ils'ag!t- d'alTurer les droits dupeuple cc les hens , 8c de ferrer,aux yeux de toute une Nation ,les liens facrés qui doivent uniréïe'rnéllemenè


G È N Ê A L O G I O U E S.éternellement les fujets a leur maitre,8c le maitre a fes fujets. Orquoi de plus propre è infpirer laconflance, qui doit faire la bafe deces liaifons, que des fermens réciproquesrevêtus des formalités lesplus refpecbables de la religion &de la politique? Le peuple eft toujoursavide de repaitre fes regardsde la préfence de fort Söuverain.Mais cette aviditépeut-elle jamaisêtre plus louable, que lorfque leSouverain fe préfente pour lïgnerle contrat focial,qui n'exifte chezles Nations les plus heureufes quedans une conventiön tacke ; Scchez la plupart que dans rimaginationpoétique de leurs Philofophes?C'eft alors qu'il eft lui-mêmele témoin 8c 1'artifan de fa propreliberté. C'eft alors qu'il contempleavec délices la Patne qu'il chérit,non pas dans un phantöme métaphyfique,maisdans la perfonne quila repréfente le mieux, en faifanttout le bien qu'on a le droit d'enattendre. Si après ce que nous venonsde dire, il ne connoiflbitpasencore 1'importance de 1'Inauguration, il pourroit 1'apprendre defes Maïtrès qui n'ont jamais négligécette cérémonie.Philippe fecond, roi de Caftille,fembloit avoir fuffifamment pour-_isÈ


*yoMÊMOIRÉSvu a la füreté de nos privileges ,par fon acte de réception a ï'adminiftrationdes Pays-Bas, qui avoitété paffé a Bruxelles le 26 Oétobrej y 5- y, en préfence des Députés detoutes les Provinces, 6c par les fermensqu'il avoit prononcés a cetteoccauon.Néanmoins il ne crutpas. avoir pleinement fatisfait k un desplus beaux devoirs de fa fouveraineté: il voulut imprimer a fes engagemehsun caraélere plus authentique ^ en fe conformant depoint en point a des formalitésqu'uri long ufage avoit rendues néceffaires.De ces formalités il réfultatoujours le plus grand avantagedu Söuverain & du peuple ;paree qu'elles établiffoient lesdroits del'un 6c de 1'autre^ 6c leuirappelloient leurs devoirs de la manierela plus impofante. Pour s'enconvaincre, qu'on jette les yeuxfur leGouvernementquia toujoursfubfifté dans ces Provinces, tantqu'elles ont été foumifes aux meinesSouverains; qu'on fe rappelleenèore ces courts inftans oü lesévénemens d'une guerre malh'eureufeles avoit fait paffer fous unedomination étrangere,6c qu'onfaffela comparaifon de cetétatpaffagerde violence, avec 1'état durablede paix 6c de liberté dont


G Ê N Ê A L O G I Q U E S.nous jouiflbns encore 6c dontnous avons joui fi longtems.Quel prix ne doit-on pas attacherk 1'avantage de n'être taxésque par fes repréfentans, de n'êtrejugés que par fes juges naturels ,de concourir, avec le Söuverain ,aTéxablifiement de fa légiflation.C'eft pourtant une prérogativedont la poflelfion nous eft afïuréedepuis f un tems iramémorial.D'ailleurs vit-on jamais employerparmi nous aucun de ces moyenscruels de fubvenir aux befoins de1'Etat, introduits par une politiquemal entendue, Öc foutenue pardes befoins toujours renaiffans.Quelle eft la mere qui puifle réclamerun fils nécefïlure a fa familie,que 1'on ait arraché de fes braspour le dévouer , inalgré lui, auxdangers de la guerre? Qui eft celui,dont la confommation ait été fixéeau-deflus de fes befoins , 6c k quiun ordre du Söuverain ait défendud'économifer une denree d'unecherté exorbitante ? Qui a difparude la fociété, fans que le public futinftruit de fon crime , ou qu'il leconnüt lui-même? Quel laboureura-t-on jamais arraché a la culturede fa terre, pour s'occuper, afes fraix,de 1'entretien des cheminspublics ? Quel gentil-homme,queltyt


«y * M É M O I R E Seccléfiaftique ,quel bourgeois mê-jme a jamais été fouftrait a la jurifdiétionde fon juge naturel, pourêtre jugé par des CommiïTaires auchoix de fes ennemis ? jamais nousn'avonsvul'exempledeces ordresrapides & ténébreux, d'autant plusfuneftes, qu'il eft impoflible, deles parerou de lesprévenir. Cependantla police eft-elle dans undéfordre qui failè régretter cetterigueur exceftive ? Les Financesont-elles fouffert, paree que lescitoyens avoient la liberté de diminuerleur confommation ? LeSöuverain a-t-il manqué de défenfeurs,paree qu'il refpecloit lapropriété perfonnelle des particu-;liers ? Nos édifices, nos cheminspublicstombent-ilsen ruine,pareeque nos payfans ne font pas foumisaux corvées ? Enfin fe cömmetilplus de crimes depuis 1'abolitiondu confeil des troubles, nommépar le peuple le confeil defang^zxee, que depuis cette commiflion quis'eft rendue firedoutable, onaeula fagefle de n'en plus établir ?Non fans doute, il feroit malheureuxqu'une adminiftration douce& équitable,nepüt pas profpérer.Ne craignons pas de nous voirreduits a ces reflburces ruineufêsqui appauvriflent le fujet, pour


C Ê JV Ê A 1 O G 1 Q ü E S.• syjprocurer a 1'état des richefles momentanées.Outre que nos chartesnous mettent a 1'abri de ces calamitésjc'eft1'ignorancedes Princesqui fait d'ordinaire le malheur desfujets: 6c que pourrions-nouscraindred'un Söuverain moins occupéde fon rang que des connoilTancèsnéceflaires pour le foutenir3quideveloppe a 1'inftant même , oü ilcherche a s'inftruire , les talenscapables d'élever le moindre particulieraux charges les plus impqrtantes? Je laiffe ad'autres ie foinfacile de repeter pour un Empereurqui le mérite, les louangesprodiguées a cent autres qui ne lesméritoientpas: mais je me fais undevoir de configner dans ces Mémoiresune chofe qui lui eft propre,& dont le public eft le témoin,pendant le peu de tems que nousavons le bonheur de pofleder faPerfonne Sacrée : c'eft que, parles queftions profondes qu'il faitaux Députés des Etats, Préfidens,Confeiliers , Magiftrats öcc. furtoutes les matieres diverfes dontchacun doit s'occuper, 6c par lafagacité qu'il appor'te dans la difcufliondes reponfes qu'on lui fait,il prouve qu'il ne lui manque aucunedes lumieres néceflaires pourdécouvrir les abus, s'il en eft, &


MÉMOIRESpour y apporter des remedes auffiprompts qu'efficaces. Ainfi Ion atout iieu d'efpérer que 1'empreiTementde tous les membres amériterla confiance d'un Maitre ficapable d'apprécier Jeurs travaux,aura les fuites les plus Jieureufespour nos Provinces. Puifient-ellesavoir toujours autant de raifons.qu'elles en ont maintenant debénir une conftitution , dontelles ont l ebonheur de ne pasconnoitre 1'origine.^"'Je pourrois m'étendre fur lesdefcendans de Jean de Carondelet(p) C'eft (p) V.fil.s aïné de Claude 6c de JacceJean qui queline de Joigny,ditedePamele,rinluTS-* f l i' e n a v o r sles "tres qui fe trouventtion de Pfii- d a n s les archives de la Maifon delippe IV. Mérode , dont j'aurai occafion deparler plus tard. On me dira peutêtreque la Maifon de M.érode eftafTez connue, qu'il lui fufSr. de pofféderënfon particulier les preuvesde fon iüuftration \ 8c que je puisme difpenfer de faire la'recherchede fes titres : maisj outre qu'on nefauroit trop multiplier des monumensqu'il eft fi important de con-•feryer; plus les Maifons font anciennesj illuftres 6c puiffantes ,plus elles fepermettent une négligencedangéreufe a reeueillir destitres fans lefquels elles ne peuvent


GÊNÊALOGIQUES.'iff.prouver leur extraétion, ni mêmela pofleflion de leurs biens. C'eftpourquoi j'ai cru qu 4 en raflemblantles reliëfs faits par les Seigneursde la Maifon de Carondelet,je pouvois donner auffipour1'utilité des Comtes de Mérode,les reliëfs de la terre de Solre-fur-'Sambre jufqu'a ce jour.Claude de Carondelet Sc Jacqurlinede Joigny , dite de Pamele ,eurent encore deux autres enfans: ^Claude qui fut eccléfiaftique, Sc \Ferry, chefdelabranche de Caron- \-delet-Potteles qui mourut Gouverneurd'Avefnes Sc CMtelain |d'Ath, ( q ) ayant eu des enfans de C g ) II y 5*Catherine d'Efne,Dame de Mare- eua Athdetfques fon époufe,fille d'Antoine 8c Sf^Jfd'Adrienne de Bournonville. Les f on>Seigneurs actuels de cette branchepourront, avec toüte confiance,me communiquer tous leurstitres, Sc me les faire parvenir: M.le Baron de Carondelet-Noyelle|pourraleurenindiquer le moyen.2


it6MÉMOIRES3°. Guillaume de Carondelet,Vicomte d'Harlebecque , Sgr.de Prévöté,page du roi de Caftille,gentil-homme de I'Archiduc Philippe, Echanfon de l'EmpereurCharles Vj premier Ecuyer-tranchantdu roi de Caftille , 8c enfuitede l'Empereur, mourut fanspoftérité d'Agnès Fremault fonépoufe.4°. Anne de Carondelet, mariéed'abord avec Gerard de Henhin Sgr. deBouflu3fils de Pierre^Chevalier de la Toifon d'Or3&d'Ifabeau de Lalain ; enfuite avecJean de Luxembourg , Sgr. deHaut-bourdin en la Chatelenie deLille. Elle mourut fans enfans en'yji- 1532y°. Jeanne de Carondelet jépoufe deCharles de Poitiers, Che-CO Voy valier Sgr. de Dormans ( j) ValePere An- dans,Sonans, Confeiller 8c Chamfelme,torn., ,, , ,,J „. . __j j belfan de 1 Lmpereur Charles V.décédé le 8 Mai 1,39, deux ansaprès fon époufe : ils furent inhumésa Malines aux Carmes dé-C f ) Voy chaufles (f).leur épita- 6 Q . Charles de Carondelet,Che-XLVIII N °' v a l i e r §£ r - ^ eP° t e l l e s > Confeillerde Charles V, Gouverneur d'Enghien, Chatelain d'Ath , n'eutpas d'enfans de fon époufe Henrietede Maville Créton: par faïSÖrï


€ É Ê-A-L O G t Q V E S.mort, la Terre de Potelles paffa a1'Archevêque fon ;frere , qui ladonna a Ferry de Carondelet fonneveu.y°. Fefry qui fuitg^iJVIar. de Carondelet ze. femmede .Simon du Chaftel, dit dela Hovarderie, Hls de Gerard 6cd'Agnès de .St. Genóis Dame deBauföit, fille de Simon , Baron duSt. Empire, Confeiüer , Chambellan6c Maitre-dhotelde LouisXI roi de France, Grand Prevot £ m e A üde Tournay, mort en 1474 (f/J. chaftjeyeuï9 0 & io°. Francoife, Rel igieufe a, e t# néea Galilée i Gatid : Guillemette, épa. Geor-Relieieufe a, Nazarèth a Ath. ge de Ja Cor-. xto.Vicomte de Harlebecque , Sgr. d'Eleonorede ChampvanS oü il réfidoit , 6t d'Autriche,d'une partie de Releghem, Ecuyer ftfhme _ deTranchant.de l'Empereur Char. V. * Q. ^Fran„]&dë Matgue.riteDuchefle de Sace.Mtrmv-, -2o voye. II écrivit en 1, 2 9 a 1' Arche- rite du Chafvêquefonfrere, po-luUpprendre teMeur ^quil efperoit obtenir de 1 tmpe- Gillebe rt,d ereur le rétabliflement des Fortifi- ;vfalet, Sgr.cations de la Ville de Dole. IldeHocron.époufa Anne de Bentinck, d'uneMaifon de la Gueldre. Les defcendansde la Maifon de Bentinckdefireront peut-être de favoir fi laMaifon de Carondelet poiTédeiquelques titres qui les concernent.| ^ö


MÉMOIRESJe n'en connoispasdeplusauthentiques( pour la NoblelTe ) que lespreuves prcduires au Chapitre deNivelles, par Maximilienhé 8cJeanne dé Carondelet, Tune morte*Cr)Epith. en 15-95-, l'autréen 1604. (;?) On 1595N.XLIX. yv oi tqu'Allard de Bentinck r0 "°4époufa Jeanne d'Eftor , dont ,Anne de Bentinck, époufe déPhilippe de Carondelet, duquelmariage font nés , i 0 , Charles déCarondelet, qui, de fa troifiemefemme Jeanne de Harchies,* eut les1 fdeux filles dont je viens de parler8c plufieurs autres enfans', entrelefquels Francoife de Carondelet,ChanoineiFe a Maubeuge , quiépoufa Jean du Cftafte'lér, Sgr. deWadim Preau, de Carnin 8c desbois de Louvignies.,; Capitaine de200 pietons , par Parentes du 3Cy) Voy. N 0yembre 1 y96(y): 11 °.Char- t-*S9lotte de Carondelet, époufe deHeétor deDavre Sgr.de Merlemont.La date de la mort de Philippede Carondelet 8c d'Anne de Bentinckfort époufe , m'eft inconriue.Je m'étois rendu au prieurédu Bois-Seigneur-Ifaac , croyant :y trouver förtiMaufolée, ainfi quecelui de fa fille Charlotte, époufed'Heéïor de Davre; mais je n'y aipas même découvert les traces des


1 4 9 7GÊNÊALOGIQ_ U E S. ifftombeaux de Warnier II de Davre, tous premiers bien faiteursde ce monailére ( $ J.On retrouve ({) j'ai crucependant fur les vitres des cloi- dcvoir dontres, les defcéndans d'Heftor de J^J^ 1^Davre , Sc de Charlotte de Cace s m,onurondeletfon époufe. Elles nous mens N°.LIapprennent que leur fils Warnierétoit Sgr. de Mer'.ernont, Bois-Seigneur-Ifaac, Ophain, Rofeigniesi Wyterfée , la Haye 6cc.!Óc qu'il époufaRenée dé laDouve, jDame de Sainghin, Longpret, jRivierre , Stalle,.&c. dont Annealle ainée, qui époufa Jean de Carondelet,Seigneur de Solre-fur-Sambre ( a) 6c Agnès 2e. fille, ( a ) Voy.époufe de Franeois - Lamorald N'. LlliComte de Ste Aldegonde. Cettederniere alliance a été prouvée a laréception &z Francoife-Albertinede Bournonville, au Chapitre deMons. ) , C-'O Voy. ,•la carte c.ha-VIII. D E G R É. g{f N °Ferry de Carondelet, Cofeigneurde Réleghem, ratilia, le 29 Juin1497, avec Claude de Caronde- :let fon frere, en qualité de Procureurde noble 6c puifTant Seigneui .Meflfre Jean dè Carondelet leur j JL£pere, les donations faitesa 1'Eglife L jfaóa dede Dole. Ce t acte Cf) le qualifie 'Carondelet.— • • sljm


a6o MÉ MOIRÉSd'ancien gentiJ-homme de ia chambrede Sa Majefté. II époufa eni y ioau Mois de Mars, Dignade ^5»oBauw , fceur de Catherine époufede Guilleaume de Mérode. Ellesétoient filles de Jacquesde Bauw,Chevalier, Avoué de DufHe Sgr.de Harduvemont. Ferry relevale3 o Juin i y o 2, la Sgrie. de Gleurö ' 5° 2que fon époufe lui avoit apportééen manage. Cette Dame mourutle 8 Oétobre de 1'année fuivante.Cette perte 1'ayant remis dans fapremière liberté , il en fit ufagepour embraffer 1'état eccléfiaftique.II fut archidiacre de Befancon,abbé de Montbenoy, gouvernéurde Viterbe, a ia joürnée de Ravennes^ jufqu'a la mort du Cardinalde Guife. II mourut de lapierre le 27 Juin 15 28 , au retour 1d'une ambafTade qu'il fit a Róme,oü Raphael fit fon portrait, quifut gravé par 1'Armeffin. Son corpsfut tranfporré a Befancon , &inhumé dans la métropole, oü eftfon maufoléé avec fon épitaphe &celle de fon époufe. II eut pourfils unique Paul qui fuit.IX,D E G R ÉPaul de Carondelet, riéau chateaude Releghem en 15 o 1, capi- 1501'


GÊNÊJLOGIQUES.t6tItaine d'une compagnie de centjcuiralliers pour Sa Majefté Catholique,Sgr. de Winghe, Gleuro,Elval, Nilpiereufe & la Chapellea S. Lambert, époufapar contrat du 29 Nqvembre'549 r f49> A n n e d'Ailiy, Dame deMoufty, de Pré en Varennes & deLesdain. %°. Anne d'Udekem.Ces deux alliances fon? ho.nneur ala maifon de Carondelet. Les maifonsd'Ailiy & d'Udekem étoientconnues avec diftinótion. Nousne nous étendrons pas fur la feconde,Anne d'Udekem n'ayant euque des enfans qui moururent fanspoftérité. Mais les titres de lamaifon d'Ailiy. étant fort intéreffanspour la maifon de Carondelei;& même pour celle des Ducs deChaulnes , nous en donneronsbientötune courte notice, qui ferviradefupplementacetarticle(^).(rf-) Voy.d e, e„ En 1 y 77, B&l Carondelet N°. LI' V|l577 . r' n 1 L A f. C, ll » rtepomlratifia,par teftament, les dilpoli-j lement d e 3rtions qu'il avoit faites avec feuei-eoiftres deAnne d'Ailiy fa première femme.|l'Abbaïe dePar eet aéte, oü il prend la qualité ^ert dede Chevalier & la tête des autres 'titres , dont nous avons parlé, illaifle a Paul, fon fils ainé, Sgr. deiMoufty, capitaine au fervice deiSa Majefté , marié avec dlle. Hé-Iléne d'Ennetieres, lesSeigneuries|S; is


f6% MEMOIRESde Lesdain 8c dé Pré en la terrede Varennes , en fus la terre de'Moüfty-fur-le-Thil, qu'il lui avoitdonnée en faveur de fon mariageeri 1^74. Le teitateur órdonneencore qu'après föri trépas 8c celuid'Anne: d'Udekem , : fa fecondefemme, Charles de Carondelet,CO C'eft- f° n^ srnaifné ( r) , ait pour fonï-dire ;troi- partagë les terres de Winghe3deiieme fils. Nil-piereufe 8c d'Elvalavec Iequart de la Chapelle a S. Lambert,dont les trois autres quarts fontpour ledit Paul fon frere confanguin.II fait auffi mention de MeffireFerry de Carondelet, Sgr. deRelegherri, en partie, 8c de Dignade Bauw fon époufe, fes pere 8cmere. Enfin il pourvoit a ce quefes obféques3furierailles 8c fépulturefoienr faites 8c célébrées,felonCO Orig. fon état,a noble condition ( s ). IIchez le Ba- mourut a fon chateau de Moufty6 2 1rSndetet^" ' FéVrieriy8tClT),&yfutin- 1581C fi') Ep'it. l l u m é dans 1'Eglife Paroilliale3eN*. L V. . laiflant du premier'lit: i Paul qui'"•« ' fuit;2°,unautrePaul;3°.Hélenerecue en ij7i Chanoineffe aC t) Carte Nivelles ( f ) '• ^ °u ^ e c o n d Ut,cha it. ;N°. Charles dé Carondelet j' Sgr. deLVE - Nil-piereufe, tué en ij-po,endéfendant le chateau de CaiTel;8c Leonius, mort a 1'age de feptans.


GÊNÊALOGIQ U E S. 263X. D E G R E .i_ 38Paul époufa le 20 Mai 1788,' D Anne de Montegny , dont nous • • • . (avons parlé ci-devant ( u). II eftI f.qualifiédans le contrat de mariage,Meffire Paul de Carondelet, Chevalier Sgr. de Maulde, La Motte,Fermont. &c. Capitaine d'uneCompagnie de Chevaux-Légers,pour le fervice de Sa Majefté. (w) C*0 PlL'S-T, • ' / J U chez le f ladyparoit accompagné de Hugues . o n d e C ade Bernier, Ecuyer, Lieutenanj 'rondelet.de ladite Compagnie. II eut lebonheur d'ajouter fa gloire perfonnellek celle de fes ancéues,Sc'de laifler k fes defcendans desexemples plus précieux qu? desricheifes 8c dighttés. 11 fe diftinguafous le Comte d'Egmont a labataille d'Ivry, qu'Henry IVgagna contre les Ligueurs 8c lesEfpagnols , 8c ramena les débrisde 1'armée. Après la mort dc ceComte, ilfut établi Gouverneur,5c franc Garennier des Villes 5c jChatelenies de Bouchain 6c dur- 9 3Comté d'Oftrevent, en 1^93 ,créé chevalier par lettres patentesdonnées a Madrid le 21 Avril1-07 15 97, ( * ), & fait Confeiller du (*) Lettresconfeil de guerre de Sa Majefté en deChev.N".:1607 1607. Ses exploits 8c fa valeur lui L V I 1 -


«6*4 MÉMOIRESmériterentl'eftime des ArchiducsAlbert & Ifabelle : fes defcendansconfervent précieufement les lettres'qüe ce Prince & cette Princh«.e°B?'?c i r e .00 , le 16l u i é c r i v i r e n tron de Ga- J a n v i e rïJ- 9 8. Toutes les branches 1598rondelet. de la familie étanf-' affemblées aCrupet, le choifirent avec Ferryde Carondelet-Potteles,GouverneurdeMenin, pour aller rrouverles comtes de Gavre & de Hornes& leur faire voir que méchamment& calomnieufement, ils lesdifoient iflus d'une familie de longuerobe , paree qu'ils avoient euun Chancelier de 1'Empïre. Eneffet,la maifon de Gavre fe croyoitorfenfée de ce que les chanoineflèsde Mons lui avoient préféré unedemoifelle de Carondelet: c'étoitce qui 1'avoit 'engagé a répandreles propos qui firent 1'objet decette conteflation. Elle eutpourtantla bonne foi de fe retraclerdans un procés verbal qüi futdreflepar deVanttémoins a 1'appaifémentdes parties-. Ainfi fe termina cetteaffaire a laquelle ; on attacha tropd'importance d'une part & d'au rtre , 8c qui n'auroit jamais düavoir lieu entrfe deux families auffidiftinguées. TVinaifo'ri'de Gavreavoit aflez de fa propre gloire ,pour ne pas envier celle d'autrui;


•£ Ê N Ê J L O G 1 Q U E $. i6?elle étoit aflez illuftre pour nepoint s'offenfer d'une "préférencepaflagere, a laquelle le 'hazard, lafaveur, la différence des Sges, oule mérite perfonnel du fujet ,avoient fans doute beaucoup depart. De 1'autre cöté, il y a beaucoiipde families illuftres, qui fecro'iroiëntfort honorées, ii on leurfaifoit lé reproche que la familiede" Carondelet regardoit commeune injure mortèlle.' D'ailleurs,quoique 1'on ait pü dire , a cetteoccafion, en faveur de 1'épée 8cde la robe, les perfonnes fenféesfavoient bien apprécier les déclamations(r)brillantes qui exerce- CO Voyezrent alors lei' avocats des deux par- le ^PP' 0 " d er,, ,. ., ce proces ,ties; elles n ignoroient pas que lesa p r è^ No,mêmes talens font néceflaires dans LVII.le cabinet & a la tête des armées,& que pour embrafler différerisobjets, ils ne changent pas de nature.Enfin, quant a 1'utilité desdeiix profeffions comparées dansles grades 8c les dignités fupérieures, il étoit clair qu'elles avoientles mêmes droits a la reconnoiffancepüblique ; carun étatfefoutientplus longtems par la politiqueque par les armes, öc ileft auililionorable de le conferver que dele défendre. C'eft ainfi que penfenotre Augufte Empereur a qui


%66 MEMOIRESnous avons le bonheur d'obéir. lien a donné une belle preuve danscette lettre li renommee pour lesfentimensde bonté 6c de nobleflequi 1'avoient diélée,. le plus beaugage de fon eftime pour un Mi-,(»0Toute niftre (\) fi digne de lui. \\ fautPEurope cependant ayouer que ces frivoleso i tj^"" odifputes auroient pu tirer a con-Monarque CCféquence , entre des perfonnesécrivit au d'une noblefle moins éclatante.Prince de Dans ce cas, je me ferois bien gar-Kaumtz a- ^ d'oublier le ferment que ie me1pres la mort _~ •',. .Adel'Impéra- ' U 1 S i a i t a moi-meme, de menagertrice. la délicatefle des particuliers, 8cde ne jamais révéler dans ces mémoiresdes chofes faites pour êtreenfévélies dans un oubli falutaire.Paul de Carondelet mourut aBouchain le i Mai 162$- agé de * 62 5( JO Epit 74 a n s (& )• 11 m ' a P a r u inutile deK°.LIX. m'étendre fur les fervices de eetilluftre perfonnage. II nous a confervédans un manufcrit autographe,les détails de fes aélions,pendant les révolutions des Pays-Bas. C'eft un titre que 1'on ne doitpas négliger 8c que je ferai confo > X° noïtre au public (b). Voici lesLX. noms de fes enfans :j°. George de Carondelet,Chevalier, Baron de Noyelles,Seigneur de Villers-au-bois, aprèsfon pere, fut aufli Gouverneur!


GÈNEALOGIQ U E S. 267de Bouchain, öc du Confeil de|guerre de fa Majefté. La Noblefledes Etats du Pays 8c Comté de. Hainaut le choifit pour député31630 en 1650C_p), avecMr.de Louve- ( ry Mrs.nies, il mourut deux ans après, le de Car o nd e-161 79 Avril: il avoit époufé en 1617, L o u v i g n i e/Mar. de Carondelet-Potelles,hén- f urent B remtierede Plouich. Leur fils Charles placés parfut recu page de l'Empereur Ferdi- Mrs del63o nand II, le «Juillet 1630. En jettantun coup d'ceil fur les 16 quar- Genois.tiers qui furent prouvés a fareception,on verra les allianc.es desCarondelets Barons de Noyelles,6c des Carondelets-Potelles (q ). VoyezLedit Charles mourut en célibat, fes opreuvesj l 6 N39 l e24 Oaobre 1639, j'ignore s'il °- L X Leut des freres ou des fceurs.z°. Jean de Carondelet, Sgr.de Premecques lès Lille , mortCapitaine de Cavalerie, en 1621,dans le Palatinat.3 0 . Frangois. II hérita de fonfrere Jean la Terre dePrémecques,Haut-Doyen de Cambray. L'InfanteIfabelle 1'ènvoya en Angleterreavec le ; Marquis d'Inojofa• 8c Don Carlos Coloma, ( c ) pour d^ C a Jj" ttravailler en faveur des Catholi- ^d g^ques de' 1'Efpagne, aüprès du roiIa n S >Jacques premier, qui depuis 1604,avoit ordonné a tous les prêtrescatholiques de fortir de fes Etats


$6$ MEMOIRES(s) Hume ,\f ouspane de mort ( s ). Quelque 1631danslonhiit.t m s a p ré s\\ f utrevêtu du caracdela Maifon. J. ', n. , , , jde Smart M- t e r e d Ampailadeur a la cour de12 torn. ter. France, pour négocier ï'accomann.1623 , modement de la Reine-Mere.fait connoï-L o u i s x m,k Monceaux, letre que Ca- ^ ' .r» \rondelet fe i e c u t a v e c magnihcence, CC aprejcomporta a- 1'avoir comblé d'honneur , il luivee la prn fit préfentafon déparj, d'une croixSerit^S d e d i a m a n s de deux mille écus (t).fituation dc II mourut en 163 y. i«351'Angleterre 4°- Anne mourut fans alliance-COHift.du y°. Jeanne, Dame de Weims,Minifteredu p rémecques, mariée,en premièresiStkkËi* n 6 c e s * a v e c p h i l i PP e d u c h a t t e l 'in- 4°. pag' Chevalier, Sgr. de Beauvillers ,506. dont elle eut deux fils morts enbas age. File époufa en fepondesnoces, Jacques de Landas Chevalier,Vicomte de Heule, GrandPannetier héréditaire du Co.mté deOOVoyez Hainaut (u) , 8c mourut fans pof-N°. LV. les térité en 1628. 1628reliëfs de la go. p a ul de Carondelet, Barond^*naut de Yi ller s. S g r -d'HaineSt.Pierre,e amau.c^ n Q-m^ j aMétropole deCambray. Des talens diftingués8c une étude approfondie desloix 8c coütumes de la province ,luivalurent la charge de premierIConfeiller Eccléfiaftique au ConfeilSöuverain de Hainaut.7 0 . Alexandre , Religieux k1'Abbaye de S. Vaaft, a Arras.


GErtEALÖGlQU ES. 16?i 8°. Catherine, recue Chanoi- .nefïè au Chapitre de Denaih, errióij, époufa Nicolas de Bonrharché,Sgr. de Montifaut,de la Barre&c. La carte chapitrale de leurfille au Chapitre de Denain , foitconnoitre les belles ailiances contraétéespar les Seigneurs de laMaifon de Bonmarchéfxj.Cathe- C x jCarteNriné'fut inhuméea Noyelles. ^P- f-$°. Antoine qui fuit.i o. Ferry mort au berceau.Marguérite , Prieure de1'abbaïe nobled'Avefnes les Arras.12°. Michelle , époufe de Jacq.Ant.d'Albertfancon, LieutenantColonel d'un régiment d'infanterie,8c enfuite Gouverneur deFurnes.XI.DEGRÉ.Antoine de Carondelet naquit auchateau de Noyelles le 17 Juillet1620 ; il fut héritier de fes freres.II fequalifioit de Meflire Antoinede Carondelet, Sgr. de Maulde, &Sergent Major d'un régimentWallonf y II releva^ le 27 Juil. O0 On fait^ ,6-40 la Baronie de Noyelles, ^ ^a lui échue par le trepas de MeiiireM aj o r nn é,Charles de Carondelet Baron de toitpas alorsNoyelles: 8c le quatre Février ce qu'il eft«64s i64T , il e" nt de même pour la d e n 0 S J Q U r s -


MEMOIRESSeigneurie de leHeffie 6c deHaine-Saint-Pierre , qu'il hérita de DonPaul de Carondelet,Baron de Villersfon frere \ mort le z Décembre1644. ,644II époufa Jeanne - Louife deLannoy ,par contrat du douze Dé-C x) Orig cembre 1649 ( ^ ). On y voit pa- 1649chez le Ba- roitre,comme affiftans,noble Sgr.C a^ dJ e t" Meffire Nicolas de Bonmarché ,Seigneur de Montifaut, dont nousvenons de parler, Madame Jeannede Condenhove $ veuve de nobleSgr. Meffire Jean-Baptilte de Lannoy, Chevalier , Sgr. de Haulpont,*Berfée, merede la contractante, Madame Anne de Coudenhove,veuve de noble Sgr. MeffireJeanSirè duQuefnoy, Chevalier.Sgr. de la Loirè , Révérend SieurMeffire Charles de Steenhuys,Chanoine de Tournay ,;coufinde ladite Jeanne-Louife de Lannoy,6c M. Michel de Cambry.Jeanne-Louife de Lannoy étoitfoeur gërmaine de noble' MeffireFerdinand de Lannoy, ChèvalietSgr. dé Haupont,'Berfée%Zante,1'Efcaillerie , 8cc. Marechal' de :Camp, marie avec Marie-Leopoldinede Croy , Princeilè du St-Empire.Meffire Jean-Baptifte de Lannoy, Chevalier Sgr. de Berfée ,


C E N E A L O G t C l Ü E S .a 7tZande 8cc. comme épotfx deDemoifelle Jeanne de Couden-jhove; Jean deHane Ecuyer, Sgr.jde Careghem ckc. comme épou-sJde Demoifelle Caroline de Coudenhove, 8c fe faifant fort d'An-jtoine de Coudenhove, Ecuyer, & 1de Demoifelle Jacqueline de Coudenhove,fille k marier, tous enfans;de feu MefTire Nicolas de Coudenhove, Chev. Sgr. d'Overmere, Utberghe Sec. 8c de DemoifelleCharlotte de Baudrenghien,ont laiffé , par aéled'aban-i»6 2 ?don de 1'an ióz7,a Jacques deBaudrenghien ,• Ecuyer Sgr. de.Gomanpont ,*pere de défunte Damede Coudenhove, quatre fiefslieges , fitués a la Hamayde enHainaut, fans aueun préjudice aleurs droits. Eedit Jean-Baptiftede Lannoy 8c Charles fon frere ,font mentionnés dans un aéle de OOLaSewdonation des Seigneuries de Lo- ^.p^ ^cron , d'Uficarmoy 8c d'une autrev e n c n ] e'e ndépendant d'Uficarmoy, que leur'pluf. partiesdonne, en avancement de partage, 'p arGuillJDemoifelle Jeanne du Quefnoy de ^ o m t e * er i / r J f Lannoy. OnLocron leur mere, epoule de Mefentrouvelire Louis de Lannoy, Chevalier tous les tilt r e sSgr. de Berfée («).^ e z ^Antoine de Carondelet mourut f TouraaJ,63 4!e 17 Avrili 684, & fon époufe lec6 ) E ?il1692 «? Oclobre 1692 ( b ). Ils furent ]\ T oLXJJI


MEMOIRES*7*inhumésa Noyelles. Leurs enfansIfont i°. Ferdinand Chevalier Baronde Noyelles. II releva les Terres& Seigneuries de le Heftre 8cde Haine-Saint-Pierre, 8c mourut !le 27 Janvier 16 90 fans alüance. ,670 i2 0 . Antoine mort au berceau;j°. Anne Cath. Ant. Religieufea 1'Abbaye noble d'Avefnes4 0 . Anne Therefe j regue auChapitre de Denain ëfl 1663 , enfuiteépoufe de Jacques dé Grapdville,Lieutenant dans le régimentdu Maréchal de Créquy* On(c) Voyez •k u r £ h e a u x Augu{tinsleur epit.ip. r r?>,~ 0 . LX1V a Cambray ( cr5 °. Emerence-Eugeiie, morteau berceau. .6°. Alexindre. qui fuit.7 0 . Marie, Dame de Guenncbreucq8c de Stembreucq, mortefans alüance. ...8°. Antoine-Philippe,Capitaineau régiment de Piemont, tuépar un boulét de canon en 1689 jau paflage du roi Jacques, d'lrlandeen France.9 0 .Claire-Albertine, époufe deFiancois .... Capitaine des Garjdes du roi d'Angleterre , dontFrancois-Dettts, fils umque,mort*tgé de 14 ans, étant page du roiJacques.i p°. Frang- Louis-Theodore ,


G Ê 2Y Ê A L O G I 0 V E S. ijireligieux a Saint Vaalt a Arras,'Prévöt d'Hafpres, oü il mouruti 74a en 174Z.X I I . D E G R É .Alexandre dè Carondelet fut1657 baptifé lè 11 Février 1677. Sesparain ck marainesfurent M. AlexandreDuc de Bournonville ,Gouverneur de Valencienncs :Madame Jeanne de Bonmarché,& Madame 1'Abbefle dè Denain(


i 7 4MÊMOIRÈSticrs de ïa Terre 8c Seigneurie deDouchy,appartenantauxditsSgrs.pere 8c fils, a caufe de la donationque leur en avoit faite , pour leprofit dudit Sgr. Jean-Louis deCarondelet, afin qu'il put mieuxfoutenir la qualité dc gentilhomme,la Dlle. Adrienne-Alexandrinede Nédonchel, Chanoinefieainée du chapitre de Denain,fillede feu Louis-George , Baron deBouvignies, tante de ladite Marie(70 ld. ibid. de Bacquehem ( b ).Les quartiers gravés fur le mau-(,*) N °- folée (i) de Marie-Bonne de Bac-L' quehem font voir que cette Dameétoit parente aux premiers Seigneursdu Cambrefis, de 1'Artois8c de la Ch&tellenie de Lille, 8cqu'elle mourut a Hardinghem le3 Janvier 1733 ,treize ans après la 1733mort de fon époux. De ce mariagefont nés:1 °. Jean-Louis qui fuit.2 0 . Guillaume , Capitaine debataillon , mort en Baviere en1743 , fans laifler d'enfans de' Marie-Anne-Jofephe Du Mortierfon époufe.3 °. Claire-Bonne-Alexandrine,C k ) Carte recueChanoineflede Mouftier (yt), '- -tr. isf 0 . enfuite époufe de Philippe-Alb.,ILXVI. Baron de Neverlé , LieutenantGouverneur de Namur , dont


G Ê N Ê A L O G 1 Q Ü E S. **fMarie-Anne-Charlotte, fille uiuque, recue Chanoinefle auditMouftier, morte jeune (/). CO L'ex4°. Adrienne - Alexandrine , P o f é d . e , sépoufe, fans enfans, de Jean-Pierre j^^JfVicomte de Defandrouin. Chapitre ,ƒ °. Jean-Albert, mort a 1 y ans. intérefTe6°. Martial, ancien Gomman- beaucoup ja. . , .,, , , / • Maifon dedant de batauion dans ie regimen t xsjeverlé. .Tede Rohan-Rochefort, Chevalier ïedonneN 0 .de Saint Louis.LXVII.7 0 . Louis-Charles, Sgr. d'Alentun, ancien Commandant debataillon dans Je régiment de Biron,Chevalier de S. Louis, mai'iéavec Mane-Jofephe-Urfule Duvelin,dont il n'eut pas de poftérité.8". N. mort au baptême.9 0 . Jeanne-Louife , recue en1717 Chanoinefle de Mouftier ,oü elle fut inhumée en 1732.io°. Francoiie-ïhérefe, Chanoinefleréguliere de 1'abbaïe nobled'Avcfnes les Arras.11°. ék 12 0 . Francois-Hubert& Jean-Baptifte , freres jumaux,morts en bas age.12°. Franc. Louis, SgndeHaifne,Chev. de S. Louis, LieutenantColonel du régimentde S. Mauris,mortcn 1765- de la fuite d'une bleffure, qu'il regut au fiége du Port-Mahon. On voit fon maufolée enmarbre dans 1'églife de Noyelles.• Tl


S7ÖMÉMOIRESXIII.DEGRÉ.Jean-Louis de Carondelet futbaptifé le 22 O&obre 1691.11 eut ,6 9ipour parrain Meffire Jean-Phil. deBaequehem fon oncle, & pourmaraine Madame Jeanne-Louifede Lannoy,douairiere de Noyelles,C m ? Ex "'- fon ayeule ( m ). II fervit dans leNoyelles régiment d'lfengMen, &fe trouvafort jeune a la bataille de Malplaquet.II époufa en premières n&ces^par contrat du 3 Novembre 1722, 1722Marie-Marg. Louife de Rafoir,Damed'Audomez; Scenfecondesnoces, le i o Juin 1732, avec dif- »T3 2penfe du Pape ClémentXII,Marie-Angelique-Bernard.de Rafoir,fa bclle-fceur, Vicomrefle de Langle,fillede Louis-Francois-JofephdcRafoir,Chev.Sgr. d'Audomez,& de Marie-Louife, née BaronneO) Epit. d e Woerden-d'Hemfte de (n).N°. Mar. Marg. Louife de Rafoir terminades jours dont elle avoitfait 1'ufage le plus refpedable.Tout 1'invitoit a jouir des agrémensde cette vie: elle aima mieuxcn faire le facrifice a fes nombreuxenfans, qu'elle fit élever par lesmeilleurs maltres , dans le feinde la capitale. Très-connue a lacour par la correfpondance utile


GÊNÊALOGIQ U E S. %77qu'elle y entretenoit pour leur établiflcmcnt,elle obtintfouvent desminiftres ces diftinétions plus délicatessela naiflance,ni lafortunefeulcs ne peuvent obtenir, Elle lesméritoit par cette pénétration quifait 1'cfprit de fon fcxe , 8c par cettefageprévoyance, cette tendrefolicitude, qui cara&érife une bonnemerq de familie.Nous confignons dans ces mémoires,le monument (o) que Mr. _ (°) ^°1'Abbé dc Carondelet a'fait élever La cette mere li digne de fouvenir.Nous pouvons affürer avec confiancequ'il n'eft pas 1'ouvrage d'uneambition ftérile. , mais celui d'unetendrcffe reconnoiiTante,qui voudroit,s'il étoit pofiiblc , éterniferfes regrets. Combicn des' intcntionsauffi pures ne doivent-ellcspas le rendre précieux aux amescapables des mêmes fentimens !Jean Louis de. Carondelet relcvale 29 Fév. 1720 , la Baronnie dcNoyelles-fur-Sclies;il obtint confirmationdes qualitésde Chevalier& de Baron de Noyelles le 30Avril 17J y (p). Du premier ma- ; C


11% MÉMOIRESSartiau, 8c Desblonderies,mariée,par contrat du 2j Oélobre 1747,avec Ferdinand-Michel-Jof. d'EfclaibesChev. Comte de Clcrmonten Cambrefïs, Sgr. d'Inchy,Beaumont,Peruwe'e , Prayelle3mortle 20 Janv. 1762 ( fils de GeorgeFerd. Comte 8c Sgr. defdits lieux,8c de Cecile-Francoife de la TourSaint-Qucntin ).i°. Théod. Fél. Parf. Chanoinefleréguliere dc 1'abbayc nobled'Avefnes-lès-Anas, nommée, en1765, abbefle del'abb. royale deBertaucourt,près d'Amiens.Du deuxieme Ut. 3 0 . Jean-LouisNic. Guill. Baron dc Carondelet8c de Noyelles-fur-Selles, ci-dcffbus.4°. Alex. Louis Ben. Sgr. deBi iaftre 8c de Rafoir , Docteur dela maifon 8c fociété de Sorbonne,ancien Dignitaire de 1'Eglife Colleg.de St. Piat de Seclin_, ChanoineThéologal 8c Grand-Miniftrede 1'Eglife Métropolitaine deCambrai3Vicaire Général de ceDiocéfe.j °. Franc. Louis-Heétor, Baronde Carondelet, d'Hayne S. Pierre,Chev.Honor.deMalthe,Vic. deleHeftre, Sgr. dud. HayneS. Pierre,ancien aide Major du rég. des gardesWal.L.C.durég. de Flandres


GÊNÊALOGIQ U E S. 279Walloh, marié a Barcelonne , en1777 , avec Mar. de Caftagnos(belle foeur de M. le Comte Oreily,InfpecT;. 8cLieut.Génér. des troupesd'Efpagne, GQUV. de Cadix )fille de Jean Phil. Sgr. de CaftagnosChev. de 1'Ordre de Charles i I I.8c de Mar. Aragorri-Olavide ,dont une Demoifelle.6°. Jean-Amélie-Cefar,dit leChev. de Carondelet, Chev. deMalthe de laLangue de France ,Cap. dans le reg. de Bourbon (q). ( ^ Voyez7?. Louife-Aug. Iris , mariée , fa qgierspar cont. du 16 Janv. 1773,avec 1'Claude-Amand Jof. du Frefnoy,Chev. Bar. de Moyecque 8c deLandrethun , Cap. au rég. deBoufflers-Walon, fans enfans.8°. Marie-Franc. Parf., relig.a 1'abb. noble d'Etrun, lez Arras.9°. Mar. Ther. Jof. mariée, parcont. du 9 Juin i77°> a v e c Pif r eAug. Mar. des Waziers.Comte deRoncq , Sgr. de Thilloy , Marcquette,Nazechire, la Volande*Membre de la Nobleffe des Etatsd'Artois 8c de Lille en Flandres,fans enfans.io°. Jeanne-Louife ,Religicufcaux Dames de St. Franc.II°. Mar. Louife-Bern. Religieufeaux Dames de Menin.iz°. Louife Bart. de Caronde-1— T jr


3BOMÉMOIRESlet , éléve de la Maifon Royalede Saint-Cir-lez-Verfailles, relig.aux Delles. Nobles d\Audenarde.XIV. D E G R É .Jean-Louis-Nicolas Guilain,pofïefTeur poflefleur de la Baronnie de Noyel- Noyelles, époufa Rqfe Plunkett deDunfany. Ce mariage allie la Mai­fon de Carondelet avec les meil-leures families d'Irlande. On peuts'en s conyaiucre par 1'infpec'tioninfpectiondes quartiers de cette Dame, quenous avons joints ici.II exifte, de ce mariage,un filsunique, dernier rejetton de cettebranche illuftre par fon ancienneté6c par une longue fuite de fervicesrendus a fes Souverains, fervicespayés tant de fois par une confianceentiere 8c paf les marquésde reconnoiflance les plus honorables8c les moins équivoques.9


OUARTIERSdt Madame la Baronne de CsitoXDMtZr-AoY&iLgs,RofePlunkettde-Dunfany,mariéele 147breir77avecle BarondeCarondeletNoyelles,VicomteHéréditaireduPaysdeLangle.EdouardII.Plunkett,aujourd'huivivant,Sgr. &Bar.deDunfany,Paird'Irlande^époufaMarieAlendeSaintWoolftane.fRandal de IPlunkett ISgr &Bar.de Dunfanyl( époufaElifabethFlemmingde Stoholmuck(FraneoisAlèn de St.WoolftaneMembredu Parlementpourle Comté deVKildareépoufaFrancoifeWhyte.1.Eüouard FSunKeu ogr,ücA.ait>ecoor>mourut nvant fon pere en 166B (étoitflXdeMcf Patrke de Tanc. &nob.Maif. des PHinkeu dans le Cté. deN'ieath.créé* pa- Diplome du 11 Juin1541, Bar. de IJuiifaiiy, & de JeanneHennegedeHynton,fille de George,dans le Comtéde Lincoln; avoit ép.'Cather. Macdouell [ fille de RandalMacdonnell,prem. Comte d'Antrim,& d'Elicie Oneille ] fille de HugueskComte de Tyronne.rRichard Flemming de Stoholmuck,Col. au ferv. du Roi Jacq. II, tué aufiége de Derry [ fils de Meffire JeanFlemming de Stoholmuck Ch. dansle Cté de Meath,& d'Anne Beailingde Killeffin , fille de Richard, Chev:Mans le Cté de Kildare ] avoit ép.Anne Flemming de Slane [ fille deMeff. Guil.Flemtning Sgr.& Bar. deSlane, & d'Anne Macdonnell ] fille^ainée de Randal Comte d'Autrim.Patrice Alen [ fils de Mef. Jacq. Alenfde St. Woolftane au Cté de Kildare,iffu en ligne directe de J. Alen Chev.Banneret, venu en Angleterre avecGuill. le Conquerant,& defcendu deCharl. le Jeune, fils de Ch. le Vieux,Duc de Normandie, & de JeanneBarnewallde Crickftown ] fille de^Patrice Baronet avoit époufé/Marie Brown [ fille de Mre. JeantBrown de Caftebrown au Comté de.Kildare, & de Marie Fitz-WiUiam,fille de Guill. III. Vicomte de Fitz-Willam.(Charles Whvte[filsdeNic. WhytedeLeixlip,Chev. & d' Urfule Moore,fille de Gérard Vicom. de Droghedaavoit époufé)Marie Newcomen C fille de MeffireThomas Newcomen de Moftown,Baronnet, & de Franc. Talbott, fillede Guil. Baronet & fceur de RicharA^Talbott Duc de Tyrconnell.


QUARTIERS de Madame la Bar. de CAR02fDBLBT-iyaysz.i$s.


PENNON GÉyÊAl.ooiou.s , qui comprenddepuis Ross. pLVft-K&TT-DVX2AXY , ju/qida JEANNB DE CUAUiDMY-L'EcLVSlhBARONS DE CARONDELET - NOYELLES.


TITRESD E SM A I S O N SDEN O Y E L L E S,MONTEGNYECARONDELET;P R É S E N T É S ,TD'UNE MANIEREUTILE,A PLUSIEURS FAMILLES DES PAYS-BAS.'


N". XXXIV. annoncé foi. 166', 167 Cr 168.EXTR AIT d'un encien Régifire aux fiefs ftnus dcl'Abbaye de St. Aubert en Cqmbrai y rcpofant danslequel folio $


f-èöó 1Le XII. de Mars Tan f433. ledit .Teil. dejean de Marquette come. éaigé releva ledit fief commeMarquêttes. heritr. a Collart Querne Bailly de Chéens &tpaya lx. f. blans de reliëf & autant de Cambrelaige;Ledct. Jelian trefpaffa environ la Penthecofteensft. & efcheit icell. fief a Jacques fonJacques deIVlarquettesfrere méiire. d'ans, & releVa fon pere le bailfrere de Jeanaudcl. Bailly a Valenciennes la nuicl St. Lccurentfan 1439 & ne paya nul droix. Le ix.ci-defliiSide Juillept Tan mil iiij. c. xlj. ledit Jacquesreleva ledit fief a Collart Querne Bailly deCéens en la Ville d'Avefnes les feCques , &N.de Villersfils de Jeanede NoyellesJacques deMontigny.Antoine deMontigny*53?' '-Antoine deMontignypaya yj. f. tf. monn. de Haynault por. reliëf*& Cambellaige & trefpaffa fans hoirs.Or eft a Monfr. de Villers ou Quefnoy ,6z fa relevé en 1'an mil iiij. c. iiij. xx. & v.a caufe de feu Jehene de Noyelle fa mereLe x. Febvriëran mil Vc. & vng, Jacquesde Montigny Sr. de Noyelles releva led. fiefk eu iit tous debvoirs a Baudrain d'EfnéEfcuyer lors Bailly D'avefhes , qme. plus aplaiö appert p. Ires. de denombrement. ledt.Sr. Jacques ratifia led. debvoir par une autrerecognoiifance fignée de fa main & feing ordne.1'an mil Vc. & deux le xXij. jour de Janvierfit. Sr. de Noyelles de Villers & de le Heftre &cRelevéz & droicluré p. Noble home. MeffireAntoine de Montigny Chlr. Sr. de Noyelles ,\ r illers , Poix , Marquette , Barly &c. aTerome Fuzclicr Efcuyer lors Bailly dud.Avefnes' 1'an mil Vc. xxxviiij.Relevéz par noble home. George Montigny?r. de Noyelles Pois Marquettes .V Barly &c.1 Guy Pelet Efcuyer Sr. de Sertel lors Baillylud. Avcfnes les fecques le xxv. Juillet mil:inq cent foixantrois , qme. fief a lui dévolus) le trefpas dud. Sr. Anthoie. fon pere , &Atbaillé denombrement en papier , fon reliëfk conffen. en fon Chau. de Noyelle.// eft ainfi and. Regiftre aux fiefs de mor


( 289 iK°. XXXIV. annoncé fol. 1C6, i6 7Cr 16S.EXTRAIT d'un enden Regifire aux fiefs tenus deVAbbaye de St. Aubert en Cambrai y repufiznt danslequel folio 59 v'erfo fe trouve ce qui fuit.ESSIRE Jehan de Gontrcel SeigneurM de Noyelles Empres Douchy tient en hefliege de 1'Eglife de Sainct Aubert en Cambraiyng terraige courant fur un cinquante deuxmencaud. de tres. ou environ eftans au terroirde Noyelle & ne peulvent lefdtes. terres q Jean


i.c .ui. ae mars ran 1438. ledit.Jeh. de'jean de Marquette come. eaigé releva ledit fief' c'ómmeMarquettes. heritr. a Collart Querne Bailly de Chéens '&paya Lx. f. blans de reliëf & autant de Cambrelaige.Jacques deLedcl. Jehan trefpaffa environ la Penthecofteensft. tk efchelt icell. fief a Jacqües fonMarquettesfreredejeanfrere meurc. d'ans, & releva fon pere lé bailci-deffus;audót: Bailly a Valenciènnes la nüict St. Lccurentfan 1439 & ne paya nul droix. Le ix.de Juillept Pan mil iiij. c: xij. ledit, Jacquesreleva ledit fief a Collart Qnerne Bailly dejCéens en la Ville d'Avefnes les fecques , &paya vj. f. tf. monn. de Haynault pof. reliëf& Cambéllaige & trefpafla lans hoirs.N.de Villers Or elt a Monfr. de Villers ou Quefhoy ,fils de Jeane & 1'a relevé en 1'an mil iiij. c. iiij. xx. & v.de' Noyelles a caufe de feu Jehene de Noyelle fa merèJïicques de Le x. Febvrieran mil Vc. Ik vng, JacquesMontigny.de Montigny Sr. de Noyelles releva led. fiefk en lit tous debvoirs a Baudrain d'EfneAntoine deMontignyAntoine deMontigny1563.Efcuyer lors Bailly D'avefnes , qrnë. plus aplaiu appért p. Ires. de denombreinent. ledt.Sr. Jacques ratjfia led. debvoir par Urie autrerecoghoiffance fignée de fa niairi & féing ordne.1'an mil Vc. & deux le xxij. jour dé Janvierdit. Sr. de Noyelles de Villers & de le Ileftre &cRelevéz & droicturé p. Noble home. MeffireAntoine de Montigny Chlr. Sr. de Noyelles,Villers , Poix , Marquette , Barly &x. a.Terome Fuzelier Efcuyer lors Bailly dud.Avelhes 1'an mil Vc. xxxviiij.Relevéz paf noble home. George MontignySr. de Noyelles Pois Marquettes y Barly &C.i Guy Pelet Efcuyer Sr. de Sertel lors Baillydud. Avefnés les fecques le xxv. Juillet mil:inq cent foixantrois_, qme. fief a lui dcvolusp le trefpas dud. Sr. Anthoie. fon pere , &Atbaillé dénombrement en papier , fon reliëfk conlfen. en fon Chau. de Noyelle.11 eft ainfi and. Regifire aux fiefs Ae mot amot , temoin le Greffier de la Coilr Feodalede. ÏAbbaye de St. Aubert foufiignii


tf>X3XW lol iS 7 i.cv [/Abbax/o dc Vkmqnt' -0iyjftst FncfIzbicrs dc drcesFcuycr, Fils Monsiancur u d=tébaut ck Ji'fó. jadis- Svry desHacuttrespassa. l'cui'de giucc l38 o termcrczrdy cteoaablojoicrS^Fany ,-pAes j??ur s'arm; .Cdvjf/ü>'l~ Fenusiclley Aekcs Mjiif^rty jadis Femmecv Faylehicrseb Qrcx. jut brspasj-a- Lm S;. c/racc*l3 5 8 les 18 du- mots Je/ devembro .friea £our Sarmc-'FT-XXXTL- ibid •JL'FT'D' 'a VaiaficicTine-sChy aesdoitbx, cesky laaie/ dist noblt* hec Jehan'dt Marq^iictks en cslrevanl, Fds cle. Jcfuui Sqc- dc MarquettesCtdr.qud eubcb noolu Feme/, dame, marit dc Sarslequel rdian êr/ruha' l


aJVn/ecürpres ,Prcinequis, qrandWarariy, Rnki'iUimttrytuttsföu..rahe!dun &qimeaTde/'dtx ccmpamqmcs IPalcnncs, GouverneurCaptaineyCh.atelxin etFvancq•- Garennier desftlles ChastchaUs(b'I)oudieun/eé> Cbnde/' desster vadlequeltrespass^ aiiBoudhaut ie xi.alaval', I5Q3 • avanb epousc' JjKvno Ciiarhtbffotuodlc BamcdoPa:mecvue.Tes-[iUc, ou elle qbtetdu qvandWarqnvdFcntaincttdt Weims hefuelkv Itivpassa cc . C'ddavriitan \S8 6-JPrtfj DIM jfcur kursAmes-JWonimorcnoy, Vendcqits Bibter dmuidï Sarhncen


QJxtc^ ~èietcf>ozvc Jhme de rwé&ï èemüit^e maxytuzte de C


1Cn°. XXXVIII. M i 7«.E titre eft donné avant le XXXVIIe.a caufe des gravures.L'épitaphe de JEAN DB SAINT GEVOIS;ci a cóte',fertpourprouver que fa proche parente Quentine d'Oify fut recue Chanoineffea Denain en Ce Chapitre èn a donné une déclarationauthentique, qui fe trouve dans l'ouvrage qui a pour titre ,Chronologie des Gentilshommes recns aux Etats du Hainautdepuis 1550, jufqu'en 1780.% • ''•' I •! >•N°. XXXVII. fol. 168.RECUE.IL d'acles d'aveux , denombrements ^reliëfs £rdefheritddces des fiefs tenus Cr mouvans de Sa Majefté ,a caufe de fon Pays Comté dé Hainau Cr Cour deMons.CARTULAIRE RENOUVELLÉ EN 1410.Fol. Ixxiij.vs°.J Èhans Degrecs Sires de Saint Pierre e de » n^Noyelle Chlrs. tient de Mondit Signr. le Q r é e sComte en fief liege le Caftiel terre & Signouriede NOVELLE en Oftrevant , en laquelle il a toutejuftice; olficens e rentes de bied dargent d'Avainede Cappons de bos de Viviers de pres de tres.ahanaules , de difmes de terrages en fours e enmoullins , de tout lequel fief il pooit, ravoir paran au jour de fen rapport come par ycelui feelies . _de fon'feel appt. environ - - - ij , c. lx. libz. tourn..-^3"'^1"-^Jehan Seignr. de Marcquettez en eft hiretier a i vlar^ie ttesCaufe de Demilf. Marie Degreez fe feme. • %Jehan De Marcquettez fils doudit Signr. la 1 ). ,arie d erelevet.ü^wJehan De Marcquettes la de requief relevet doutspas doudit Jeh. fen filen non de bail de fes auts. ' e a nenffs. & ne Pa rapprté q. de iiij xx. Ib. p. an.Jacques De Marcquettes la relevét dou tspasioud. Jehaa dc Marcquettes s'en fer.


( =96 5Fol. Ixxiiij, , ,.Lidis Meff. Jehan Pegrees, tient dé MohditSeigneur le Comte j autre fief gifant oiitieroit de led. Ville de Noyelle , CoatenantX L ï I Mencaudees de terre ahannaule V.environ dont il pooit, ravoir de Cnfce par arinu jour de s'en rapport come. par Icelui appt.envir. XIII libz ts.Jehan Seig. de Marcquettes en eft hiritïers acaufe de fedte. fenie.Jehan fes fils la relevetLedit Jeh. Seig. de Marcquettes apeiHem. relevetcelluy fief dou tspas doud. Jeh. s'en fils acaufe de bail de fes autz enffans.Jacques De Marcquettes la relevet dontspasde Jelian De Marquettes fen fre.Fol. lixvij.Robiers Sires de Montegny en OftrevantÊfcuyers tient de Mondit Signeur le Comte eufief ample le maifon Dou Mares.& toutes lesapptena'nches & appendanches d'icelle & aucunepartie de le terre de Montegny enfi qne fi predicelfeurPont relevet , mais de le valleur nefavoit faire eftimaton.Jacque Seigne. de Hornes la relevet come:hiretier.Fol. vs°.Lidis Rofclers tient la Maifon De Lemettea hornaiugLui tient la terre de Vendcgies ouboix &e,CARTULAIRE, 1473.T O M . Ier.Fol'o c ij.Edrieq dc Hornes Segne. dé Montegny tient'Frederic deHomes.. F enfief une partie de fa terre de Montegnyen Oltrevan. ccc.FoL c liiij vs 0 .Meffe. Jaques Segne. de Marquettes Chlr. tient'ung fief de la terre de Kevy en Cambreiis quife eomprend en XXIIII. mencaudees de tre. enune piece a trage, giift. ou troir. dud. Kievy &e.Fol. C Ixij.Le Seigne. de Mafequettés tient UA« fief de


C< =95 JN°. X X X V I I I . ir*E titre eft donné av ant le XXXVIIe.


Frederic deHornes,.jFol. Ixxiiij.Lidis MelT. Jehan Degrees , tient de MondifSeigneur Ie Comte j autre fief gilant outieroit de led. Ville de Noyelle , CoatenantXLII Mencaudees de terre ahanuaule V.environ dont il pooit.. ravoir de Cnfce par anau jour de s'en rapport come. par Icelui app't.envir. XIII li.bz.ts.;Jehan Seig. de Marcquettes ën eft hiritiers acaufe de fedte. fenie. . ,,,Jehan fes fils la relevetLedit Jeh. Seig. de Marcquettes apeillem. rejevetcelluy fief dou tspas doud. Jeh. s'en fils acaufe de bail de fes autz enffans.• Jacques De Marcquettes la relevet donts pasde Jehan De Marquettes fen fre.Fol. Ivxvij.Robiers Sires de Montegny en OftrevantEfcuyers tient de Mondit Signeur le Gomte enfief ample le maifon Dou Mares & toutes lesapptenanches & appendanches d'icelle & aucunepartie de !e terre de Montegny enfi qne fipredicefleurl'ont relevet , mais de le valleur néfavoit faire eftirriatOn.Jacque Seigne. de Hornes la relevet come, 'hiretier.Fol. vs°.Lidis Robiers tient Ia Maifon De Leriiottea hornaingLui tient la terre de Vendcgies ou boix &cFCARTULAÏREi 1473*T O M . Ier.Fol'o c ij.Edricq de Hornes Segne. dé Montegny tieritenfief unè partie de fa terre de Montegnyen Oftrevari. &c.Fol. c liiij vs a .Meffe. Jaques Segne. de Marquettes Chlr. tieritung fief de la terre de Kcvy en Cambrefs quife comprend en XXIIII. mencaudees de tre. enune piece a trage, giift. ou troir. dud. Kievy &C.Fol. c Ixij.L e Seigriè. de Marcqiïettes tient ung fief cte


. - C' 297 ) . • .la Seigneurie de Malacqueit a Maftaing fe Comprenten une ralfe de tre.Fol. c Ixxiij. v.• Alard de Montegny demort, a tient de Alnrt UMond Seg. Le Comte ung. fief gifant a Avefnesles Secques fe comprend en xvij meucaud.MoutegnjM-«le bois.Fol. c iiij xx xij vs°.Item Godeffroy de Montegny Efcuyer tient Godefroiatle lad tre. de Beauraihg .trois liefs Tun Ijffié a de, Monte*Rcróerfart, Tautre a Néuvillés & le troilieme gny.a Senlaiches.-Fol. c iiij xx xviij vs°.Item Godefroy de Montegny devant nomé &«ui fu a Mailt Jehan Gaftin tierit ung fief gifans aSolémpnes d'itng fief fitué a St. Pietoh contenahtiij mencaudees &c.'-' ' • Fol. ii c iij.Godeffroy dé Montegny Efcuyer tient diid.'Preux ou Boix, ung fief nomé Ié petit Kevyqui fe comprend en xxxvj mencaud q prez qvivier & tres ahanbles. ou troit dud. Preü'x &cFol ij c vij.Mcfse. Jaques de Montegny Seigr de Villerou boix Chlr , en tient ung fief de la terre dePotelles qui fe comprend en tres ahannables &cFel ij T:Piere de Montegny lil de feu Triflrnnt Efcuyeidemourant au Quefnóy. tient de iMond^ Seignle Comte ung fief a caufe de Demifs. MargteDonnerocke fa feme par certain don q monrSei"n le Duc len fift en 1'an iiij c & 1 a folJacques


Jacques deMarquettes.jacques deMontegny.Jean deMontegny.Jacques deMarquettes.( 298 )nomé le gnt Revy le comprend en iiij xx mehi»:audées de tres. o prez gifz a Preux ou bois &c.Fol. ij c xxviij vs°.Mefse. Jacques Seignr. de Marquettes tientung fief de Solre le Chateau condist Oftrevalles Serfontaine empres en tres. en haute jufticemoyenne & baffe Szc.Fol- ij xxxv vs°.Le Seignr. de Marquettes tient dud Sr. deBruel deux fiefs gifans a Noyelle qui fe comorendent.Ceft afs lün diceux fiefs en xxiij:nencaud de tre. ou environ la gifant &l'aut enxviij mencaudees de tre ofli la endroit gifant &c.Fol. ij c xliiij. v.Mefse. Jaques de Montegny Seigr. de Villerstient de la terre d'Efcuellin ung fief ample gifsa Ferieres les grandes fe cpreud en Unerente d'argerït d-avè de cappons e pains enSrie fonfsiere & fvices &c.Fol. ij c Iviij vs°.Jehan de Montegny Segnr. Deleglifoelle tientde mond Sergnr. le Comte ung fief gifant audlieu de lEglifoelle , fe comprendans en un journde tre. ahanflable &c.Fol. ij c Ixxix.Mefse. Jaques Seigneur de Marquettes Chlrtient dud BeaUmont ung fief gifst. a Serfontainesfe comprend en une maifon yeftre &c. &en toute juftice haulte moyenne & balie &c.Ledit Seigneur de Marquettes tient encoresdud Beaumont ung ault fief gifant a Rofiesdallez Maubeuge fe comprend ens ou ts, destraipes d'icelli Ville.Fol. ij c iiij xx jx.Mefse. Jaques Seigneur de Marquettes Chlr.,tient dud Beaumont ung fief gifst. a Hauchinfe comprend en une maifs. yeftre &c.Led Seigneur de Marquettes tient encoresdudit Beaumont un aultre fief gifant a Rouvroitfe comprend en ung pret appellé le pret Grumel& olfi fe comprent en toute juftice hautemoyenne & baffe.Jean deFel. iij c vs°.Montegny. j 1 Jehan de Montegny Sgr, Deleglifoelle Efcuyer


C 299 5 . .tient de la Srie. Duterne ung fief a mine ieeomprent en iiij bonnrs xviij verges demie deterre &c.Fol. ii] c vj vs .Mefse. Jaques Seignr. de Marquettes Chlracques detient de mond Seignr le Conté ung fiefs gifand Jarquettes,affezprez d'Efpinoit , fe comprend en lx bonnrs «•de boix ale mefure de Maubuege lequel boix onappelle comunement le bois Delehoufliere & enhaulte juftice tnoyenne & fiüffe fur tout ledboix. &c.Ledit Mefse. Jaques tient encores de mondSeignr le Comte ung aut fief gifst. a Rouveroit& ou troit fe comprend en une maifon eftre eentprelfe, en ung terraige courans fur plusfsheritaiges en ung petit vivier , es iij pars dubos Daniël qui contient xxxiiij bonnrs &c.Item tient led Mefse. Jaques ung aut fiefgifans audit lieu de Rouveroit fe comprend enpluifs tonnieulx &c.Fol. c iij jx vs°.Jehan de Montegny Seignr. Deleglifoelle tient Jean dede' mond Seigneur le Conté ung fief a caufe de \ dontegny.fa feme gift. es trois de Saint Vaft e ïrivierefe comprend en viij bonnrs. de terre.T O M E II.Vol. c Ivj.FAftret de Montegny Ecuyer tient qfli ungfief dud oye fe comprend en une maif,gardin courtilprez & tres. ahannables en retesen trages nomé le fief du Chafteler gifs. audtroit Doye &c.Yol. c Iviij VS 0 .Faftret de Montegny tient de lad tre dcBriffoel qui fe eomprent en une mails. &c. _Ledit Faftret tient encore de lad tre du Kenoitung "lief qui fe eomprent en quattre bonnrs. detre° ahannable ung bonnr de gardin & avec cevj journ. daulnoit.Vol. iij £ xxxj.Mefs. .Taque dc Montegny Seignr de Villers,tient dud Marqué fa tre dud Villers ou bois &o. jFaftret deyioiuegny.Jaques deiMoiitegny,


Ftienne deMontegny.Jean deMontegny'.époufaMarie Rofeault.C 300 )Item tient peillement le devant de Mefs ja


c w )Tol, c Ijx vs°.Item Godeffroy de Montegny Efcuyer tientung fief de lad tre de Roifin. Se comprend eniine maifon lieu & entprefure gifans a Eth &c.nommé le fief de Blaregnies &c.Item led Godeffroy de Montegny tient encoresung aut fief dud Roifin qui lui efquiéz deDame Agniez Dubroecq fa mere & fu p avanta Robert Deborelles, & fe eomprent en ungtierch du difmage gifans ou troit de Leefon*taines '&c.Tol. ij c iiij xx vj.• Mefse. Elïieveiine de Montegny tient ung fiefdelad Egle Domont, fitué a Givry nommé lefief & maifon dü Maifnil &c./ Tol. iij c viij,Mefse. Jacques Seignr. de Marquettes Chlrtient de ladte. Egle e Abbaye Saint Amand enpuelle deux fiefs Tun vers Hornaing contenantI. bonnfs, detages &c. & 1'autre nomé le fief, Pepeneumont gifst. apd Efcaudaing &c.Tol. iij c xxvj.Mefse. Jaques Seignr. de Marquettes Chlrtient -ung fief du fief de Lavardin , gifant aNoyelle qui fe comprend eu ung petit trage.Tol. 'iij a xlviij.Obert de Noyelle tient en fief de lEgüfe StAubert de Cambrai une maifon a Avefne.N.. . deMontegnyépoufaAgnès duHrcecq. 'jodefroid.Etienned?Montegny.Jacques deMarquettes.Obert deNoyelle.Extraits tirés d'un ancien manufcrit3e'ctit par Dom Jea»d'Ajfignies3Abbé de Nielles.Abraham de /""Mefs. Bridou dc /'Meffire Sohiers deMontegnies t I Montegny • -•"'• Maille, Chlr. dc' • efpoufa efpoilfa Fournes. D'autresMargte. de Qua-/ Dame Marie de lenomment Triftanrouble , Dame Ac\ Galon, de-. Mons ,( de Maille dit Piedlagrande partie j laquelle efpa. depuis ' Foudrieu ^de isteffay. j le Sr. de Bouflbit. ' efpoufa^N..i de Selles en


C 30* ). A fjacq.de Mon- ƒ Anthoine de ƒ Jean de Mon-Entre autres tegny Sr. de | Montegny l tegny Sr. deenfans Noyelles j ) Villers efp.Triftan de efp. / efpoufa ( NMaille, Efcr. Dame Jeanne » » Mefs.GeorgeSr. de Hugie de Sailly. Dame Jeanne Chlr. & Bamont, efp.de Montmo- rondeNoyel-Dale. jeanne Dale. Antoi- rency, fille de les &c.de Noyellei nette de Mon- Jean Sr..Def- efp.En bande de $ tegny watines, Ber- Dame Charpiécesd'or Cr efp. fée &c. & , lotte de Noudaiurau can- Jacques de Dame Anne velles , filleion d'Aubry Houchin, Sr. de Blois, fille héritiere deElle eitoit de Longaftre, au Sr. de Ferry Sr. deDame de No- fils de Jean VTrelong. VjPreniecq.yelles & de & de N ....' ^ ^NMontegnies , dlnchies. p3ame Charlotte deMon-& fa mere dctegnyJauche ditteefpoufa«le Maitaiu.Phls. de Glimes Sr. de\, Limelcz.II portoit de fable auJacq de Mail-lion d'or armé Cr lampafféledit de Mon-de geul. le lion chargétegny Sr. de f*r l'efpaul. d'un efcuVillers efp. d'a- xtir billeté d'or ii laDale. Jeanne de bande d'argent.Bracq , fille Montegny Dame Anne de MondeJean Mail- efp. tegny fut héritiere detre des mon- Renaud de Noyelles, Premesq, &c.noyes de Cambrin, Ef-Tournay, & cuier.efpoufade Dale. Ifabellede Rou- D'or freté de. p a ui de Carondelet ,veroit, vefve S e "le, auguar- Sr. de Maulde , Gouverd'Aubertde t i e r d e s '"°- neur de Bouchain.Sorel. P' e > ' c n aigle D'apir d la bande d'ord'or membré Cr brifée d'un croiffant defable1°. II efp Erbcc1- ^ gueul. Cr cottoyée de Sbefans d'or.neft de Hou-/Laditte Dame Annechin , fceur au\ avoit efté ChanoinelfeSr. de Lon-1a Nivtlles.gaftre. V, S


C 303 )INSCRIPTIÖNGrave'e fur le maufolée de JEAU CARONDELET& d'ODETTE FOU RC AU LT3dont 710USavons parlé ci-devant fol. 19I.Ce titre nCêtant inconnu , je n'ai pu l'annoncer ; je le donnaavant les épitaphes defon peré,de fon ayeill Cf de fon bifaeul,k caufe des gravures.5 Cachent tous pns cc advenir qui ceftes verot ou oirotque pardevant nous Mayeur & Efchevins de la haulteeourt efchevinale du Feix a Namur Fuft próduidte & employeeen la caufe de feu Meffire Jean de Carondelet vivantchlr. Sieur de Solre fur Sambre Gouverneur d'Enghien^a Tencontre des Officiers du Domaine de Sa Ma t e pourdroict de franc fief, certaine épitaphe d'ung de fes devanchiersbien & fuffifamet defpeinte, tefmoignée & fubfcriptedenotables Maitres & anltres faiges perfonnaiges juges és laVille de Poligny en Bourgoigne , icelle gifante dans1'eglife Collégiale dc St. Hypoliie ès dicle cité en Iachafpelle dextre de la neve oü étoit repréfenté un quidam6 Seigneur veftu de fa cofte d'armes, avecq ceinturons,efpée, haubiert, dagues, epourons ; & prés de lui certaineDame en caperon armorié. Tous ces deux mains joinfles ,& ennuy , les efcus infcripts auv armes des Carondeletaquila & leo , Magnanet , Fourcault & St. Mauricc.avecq encoires deffoubz ces lettres trachiées come s'enfuit.)Jl Ecchy gijl Jehan Carondelet Efcuyer , natif d'Au*Ï» xoniu , noble Fvrejiier a nre redoubte S'-gnr U Ducq di


vC 304 )„ Bovrgoigne, feit Chivalie-i de par Monsgr Jehan Come 4t„ Neviers , tpaffik en eefte Fille de Polligny eaigii de iij» XX ) ans , le dixiefme jop


p O S T Ê R I T ÉDE CHARLOTTE DE G LI ME S'Dont j'ai parlé ci-devant fol. YfjfiP M%,1C^*^ ®«* da fr * CWra„„iqoe.de Madame Am» fe f OTtesoy " « • .A, x«»fl'•"^ .'-ftBf cependant dire qu'elle étoit ld -—K? Serre de Sa Majefté & Gouverneur d'Avefnes , .héritiere d'Argenteau. •. . . — 1 "g ^ M ^ m e ^ S e •sATfH^:ide Catherine de Baërlande. ___ •Id'Araenteau-d'ElTeneux — ~— ^^TXwTTÏrT^rqiJis de Wlr^vyTBaron de~TïoTóT7 AiBEUT-JosEfH D A w _* «' 1 gl e t & cpremierCrïveeceur , Seigneur de la principa«te de Bartttte , £ ^& d e l aS du Cambrefis ^,,, V ffi,ltfir^V V^ ^ ... ^Noblefle de^ Ktats de Cambrai « qy, .


( 3°3 ) ,tetirts-Paientes da Duc de Bourgogne. NV 5Tous ceux qui ces.pntes lettres liront ou Vöy. fol.A oiront falut Me. Antoine Jofeph Poucin ,Tabellion Royal dés Ville &'Chatellenie deBouchain & fles Villagés' de Pequeucourt ,Bruille , Latlafn & Ecaillo 1, ponf recevoir ,gardef, groifoyer, ligner & (éellef du léel deSa Majefté, tous acles, titres & contrats palfésdans rarondifTement de la Chatelenie de Bouchaindont ileit le depoft>aire, fcavoir faifonsque ,al'intérvéntion & préfence de Mes.' ChlesAlbertDubar &: Louis LanibertNotaires Roy.mxdefd. Ville ee Chateleiiie, avons mis en grolfela lette patente cy aprés dont la teneur de mota autre s'enfuit.PHELIPPE par la grace de Dieu'Duc deBourgoigne de LotliiCr de Brabant, dè Lambours, Conté de Flandres d'Artois &deBourgonePalatin tk dè NairiurMarquis-du St, EmpireSeigneur de Salins & dé Malinés a tó'us pnt &advenir qui celles Oiront & verront fahltreceueavons humble fiipplicaón des Sires Jefian OkPierre Carondelet a ce qjfil nous pleu deplaine Le Bardif de'volunté & grée tenir informacio.is informey.du' Chauldeylieu. d'origine linaige & léalé nailTance de leurs• r ^ — Ï •ancettres & Fils d iceiïx. Ains des ailliaricesGuill, fils,par iceulx cantraiflié eu nó*s Pays & Conté deBourgoingnepöurquoy fur rapport ...uformeya nous faiel pr nós geus d'armés, iceulx , oytdefclarons a tous tk chafcun, hdide maifon &familie des Carondelet avoir jaid. prinlé naiffancees le pays de Breffe Province dé Savovecónfins de France éoulée en les perfonnaiges desBarons de ChaiildCy d'anchie'nrteté faifans p'rofeffiönd'a'rmes& nobleffe, defquéls Guillaumefils puyné iifu & ptit eft iceluy ayant furnomGaronde didt Carondelet joyt efdicle Bafonnie deChauldey. Lequel Guille. encoirés yivoit esannées douze eens ung qme. appercó'jt pr fepnlturede icelluy, y eltant fur le droit cóté giffanteMargte.Rayefpeuze audicl Baron, icellespuiné , ditCaronde ;époufa• Margueritt*Ray', fille denoble hommeOthon"de Roche jSire duditRay.foy. ei 'a co itéfjti maufo'lée. ,Jean , quifille a noble home Oth.on de Roche Sire dud.venditRiry & Va'une , lefquels delaili'erent yehan neChauldeyY^


époufaMarieMontmarti'n.Jean II deCarondeletépoufaJeannelins.Sa( 3°4 )moyennant led. mariaige que vendit fadidle Baronniede Chaldey-& efpouzea la Dame MarieMontmartin héritiere de Montliard de laquelleprint Jacques Carondelet Chlr de tournoy &Jehan freres. Ledicl Jehan Seigneur de Chamodans& Mauliard mari & maibourg de DamifelleJehanne Salins Dae de Saler en Dauphinéfa compaigne , procréa d'icelle deux enfans quefurent Jehan & Euftache Damoifeau que printfemme die. Cateraine Efleabonne fille a JehanEfcuyer & a Guillette Ray fans enfs.. Lauttrecy diét Jehan Ille. Seigneur de ChamodansDuchault Salians fut en fame de braveure 6cpreudhomie , gentil Chlr. que ala de vie a trefpasau xiii eens foiflante onze, laiffant lignefenextre dont furent treforiers en Dole & Polignyen outre eut efpeufe icelluy gentil Chlr. deJean III dv. nom.époufaIfabeauMagnanet .filled'Adolphe& d'Ifa-Ifabeau Maguanét, fille a Sire Adolphe Baronbelle Rincourt.de Orvans & a Jacqueline Raicourt, lefquelsJehan & Ifabeau mariés heu're't quatre enfansoy. ci a co-ailcavoitéfon Claude Chanoine en Dauphiné, Jehannemauf, femme a Guy Autherailles puis a Jehan Beau-lée Cr celui de val Efcuyers Guillame Carondelet Seigns. defon pere. Chamodans Chevalier de Croifade , tréfpaffér—^ -s fans fuitte, & Jehan Chevalier prins des TurcsJean IV de .1 Nicopolis que perdit fes biens en tornoy &Carondelet ranchon delaiifiint race de la Dame OdetteépoufaOdetteFourcault fille a Sire Odelin Efcuyer Seignr deEfcaudin, & a Anne de St. Maurice, lefquelsFourcault , Jehan & Odette peres de chincq enfans véqurentfille d'Ode- bien noblement & chierémt. ayant iceulx ailliezÊn & d'An leurs damifelles & fils a nobles parentaiges ,ne de Saint affcavoir Jehan chief d'ungne compaingnie deMaurice. arbalelfriers frere dudicl Pierre fuppliant en lafamilie & maifon noble des Bafans de Dóle,Jean V de lequel la heut efpeuze Jehanne Bafan fille aCarondelet Gerard Chlr, &a Charlotte Coquillots & Pierreépoufa Carondelet Seignr. de Duchault frere dudiclJeanne Bafan, fille dt du Ray que eft bien en connoiffance. LefquelsJehan que fupplit, en la maifon & familie desGerard & rapport a nous faiel moyennant tiltres & documensfouififans pour ce exhibés, nous confir-de CharlotteCoqiiillot. | mons & maintenons en confïderation des bonsC'eft ce Jeanj offices & merites defd. Jehan & Pierre Efcuyers


oJcpulturej en la Qhapellcx^. lAjlaueC! ^botircy en Z&rtJéCM/Vejehan Carondelet e.ttou\jairJij nobleparau^equeavouI nuu Je alèd tnodObinpeujne,'jehenneJaÜrurai&jeió J&m&mtiulle avoui lesc)&süan com-WCUu. nairur iceulx jeurent incoru. ,(tue fust M CCCLV11


i', . . • C 301 ,) fi H '••fupplians, auxquels nous donnons livrons & &Piérre fan'accordons ces préfëntes pour faire a 1'advenir frere qui demanderenttifiiige d'icelles a rhonneur de nre feryice commebons & lealsfujets ont accouftumés faire. Cy ces lettre^mandons & orddrinons le contenu de celtes elire au Due deïiguilié en nos chambres d'armoiries. Car ainfi Bourgogne.ïjous plaift-il. Donné én nre. Ville dc Gand lexv.iic. jour de Mars fan de grac'è mil quat eens 143c.& tre.ite fóubznre fee) fecret en abfence du grant.Par Mdnfs. le Duc a ia relaion du Confeilfigné de Jand avec fon paraph'é & ledit feciappendant au bas en cirè vermeille a limplequeue dé parchemin.TITRE TRÉS - INTERESSANTAnnoncé Fol.Nformacions & examefecretz comrhecez fainiI au lieu dc Dole le vingthuitie jour du pntMois de Mars mil cinq eens trente cinq par riioyPierre Fivrc . dudit Ijexi Secretaire Notaire Pierre Fiérepublicquë & coadjuteur du TnbcUionné denomécommiffaire-deputé en celle partis enquête &lres de la Court Souveraine dn Parlement dudDolë, laquelle madicle comüiion fera cy apresjnfèrée. De & fur le éontènu en certaine requettea elle pntee de la part de Meilire Claude CarondeletProthonotaire du , Sainct Siege Appoflolique Doycn dé Furnes Coadjute du Poyenne deleglife metropolitaine de Befancon., Jehan &Ferry Carondelet Efcuyers tous freres enffans Claude Carondelet& heritiers de Meffire Claude Carondelet a fonvivant Chlr Seigneur de Sorres Chief du privé f—' S -*NConfeil de noz Souverains Seigneurs en les pas Claudedembas & Bailli d'AivioNf. Lefquelles requeftes Jeancommiflion avec les articles & memoires a ce Ferry.fervans a moy produiéls & exhibéz de la pt defditsSgrs fupplians feront cy apres inferez. Surquoy ont elté par moy led. commis examinezles temoins fuyvans a ce par moy exprellémetappellez & requis Defquels jai prins lestemoig.I


C 306 )par eulx & chafcun deulx donner, & touche*corporellement fur & aux Sajrits Ëvangiles deDieu de en dire & deppofer leurs bons & loyaulxtefmoingnaiges de verité fans amour faveur donguierdon hainne & eniport daucune perfonne.Scnfuyvent lesdicles requeftes Cr commijjlon.Hugues M: L - Noble Seigneur Mellire Hugues Marinier Chlrtinier. f de Gaftey; Longvy Moilfey&c. Préfident deBourgoingne premier tefmoing eaige denvironcinquante quatre ans fouvenant de quarantequatre, depofe par fon fairement donné fur 6caux Saincts Euvangiles de Dieu fayoir du contenuefd. requeftes articles & memoires quil abonne cognoiifance de MelTe. Claude Jehan &Ferry Carodelet & les a ven nourry font palfezdix liuicl ans au'lieu de Malines en la maifonde feu Mellire Claude Carondelet leur pere com-Claude d : me gëritilshbfïiniês' & enffans de bonne &gróffeCarondelet maifon ont accouftumés eftre norriz, tant parépoufa le vivant dud feu Meffe. Claude CarondeletJaqueline Chevalier Sr de Sorre fur Sambre leurd pere quede Paniek depuis fon trefpaspaf noble Dame DameJaqueliner— /sdePanlme leurmere. Tellement qu'ils ont toiïjoursefté tenus & reputés pour gentilshommes deClaude.Jean. tous cenlx qui deulx & leurs progeniteurs lesFerry. Baron de Chauldey ont heu cognoiifance commCarondelet ilz _ font encoires prefentcment & telz les tientiflus de: extime & repute il depofant, & mefmes parcequilsfont. enffans naturels & legitimes defd.Barons d(Chauldey.Meffire Claude Carondelet & Dame Jaquelinede Paulme leur pèrè & mere. Lequel feu MefTClaude Carondelet il ,a cogneu paffé font quaranteans quil vint dez .les pays de Flandresdemeurer en ce pays & Conté de Bourgoignépour exercer leftat de Bailly Damot queft officedont par le paffé plufieurs gros Mrës & Sgndud pays ont efte pourveux & auparavant°leOlivier. de tenoit feu Meffe Olivier de la Marche a fona Marche. vivant Chlr & grand mre dhoftel du roy deCaftille que Dieu abfoille; comme auffi fait aupnt noble & puiffant Seigneur Meffe Claude de'"lande de la Baulme Chlr de lOrdre, Baron de Mont Stia Baume. Sórlin & Marefchal de Bourgoigné. LeqUelIVleile Claude Carondelet fut en ce temps fai&


C 3°Z )Chlr par lempcrcur Maximiliah & comme Chlrdhonneur & darmes yenut en ce pays & refidantau lieu de Vefoul y tenant eftat fort honorabe& comme Seigneurs ont accouftumé faire, bienpourveu ordinairement de beaulx chevaulxchiens & oyfeaulx '& eftant extinie du nombredes gros Mres' de eed pays defquèls il elteayme honnore & repute Sc' pour les bonnesqualitez queftoient en luy, nos Souverains Srslui ont fouvet dpnnez grandes & honnorablesCommiilións, & entfe aultres eft fou venant que'iar le cmandemént de lempereur Maximilia»f iit fouvent d'evers feue Madame toft apres le:trefpas de feu Monfsr le Duc de Savoye fondernier mary & elle eftant nouvellemcnt vefvepour lui fuader mariage avec le feu lloy d'Angleterre& aulli depuis par ordonnace dudÉmpereur Maximilian laccopagna dez les paysde Savoye en Alemaignës '& es pays de Flandres.Semblablemet lüy fouvient que pour gros& urgens affaires il fut envoye dévers les paysDohgrie & de Boeme efquelles charges il se.fifoiijours tant honorablernent conduidt'qu'i^ ena acquis bonnè & grande rèputacion, cV apresavoir longuement demeurez en eed pays & laeftant fur le retour de fon eaige fen retournaefd pays dé Fandres ou toft apres par le moyende feue Madame fa niere lors vivant fe mariaivec lad pame' Jacquelihe de Paulme quavoitefte -norrye avec 'la reyne mere de Sa Magefte ,& y avóit acquis tellé reputation quelle eftoitextimeedes plus vertueufes Dames de court,delaquelle icelluy Sr Carrondelet euft" lefd'MefseClaude Jehan & Ferry fes enfans. Ft defiorsfeit fa refidance au lieu de Malines, & fut appelléau Tvice de Sad Mageftè en 1'eftat de chief defon privé 'confeil quil exerfa jufques a Iheure dcfon trefpas eftant ayme de fad Majefté & detous les grands Sgrs des pays , auifi tous ceulxqui de luy avoient congnoiffance le tenoientbon Chevalier ylfu de bonne & ancienne nobleffe& tel tenoit & reputoit il depofant. Comb'ienque du pere de luy na eu aifcune congnoiffithcefynon de fa reputatio 6i luy fouvient avoir l


C 3o8 )jouvent ouy parler de luy pour ce quil eltokCnaricéliër & en grande audle' en la maifon cfeBourgóingne laquelle ou temps quil fut Chanceliereftoit chargee de plufieurs grans & grosaffaires tant par guerre que aul'trement, lefqueizneantmoings furent p fon fens & grande prudencefi bien guidez & conduiclz quelle futprefervez comme lexcellance & ' trés gradehaüfteür d'icelle le dèmontre pntemerit. LequelSgr Chancelier a eu plufieurs enffans tant filzLe Chanci ..que hïles qui tous'ont efte de grandes vcrtuzlier Caroi i- extime èe reput'ation teriuz & reputez yffuz dédelat ' ' bonne& anciénne nobleffe; Affavoir led-MellireClaude de Carondelet ,'tres re verend Sg Meffirei. Claude. Jehan Carrondelet' arcevefquéde Palerme norryst. ijean.' de fon' jonne eaige au fvicé de la Maifon deBourgóingne & ayant fuy fa' 'Majefté tant en fes'royaulmes Defpaignes Germariie que aillenrs.Duquel Sad Majefté a telle corifidance quil ainftituez & eftabli chief de fon privé cfeil enfes pays'dambas. Semblement a congneu Ie Sgrde Potelle filz dud Sgr Chancelier gentilhommede grande prudence & telle'qu'il a efte choifi3 GujU.pour la conduiélé & gouvernement des princes& gros Seigneurs dont il eft aujourdhuy en fortbonne extime & reputacion Vivant comme atousjours font en gentilhomme de bon renom.Semblablemènt a congneu Guillaume CarondeletVifcontè quil fut nourry 'paige avec led feuRoy de Caftille, continuant fon fervice jufquesau trefpas dud Sgr Róy, & depuis a fuy &fervy Sa Majefté en eftat de premier EfcuyerPraiichaht. Auifi dit il depofant avoir heu bonne4- Ferry.congnoiffance de feu R everend Sgr Mellire Ferry'Carrondelet filz' dud feu Sgr Chancelier ee'freredes avarif nomméz queftöjt'a' fon vivant g'rantArchidiacre de leglie metropolitaine de Befanconcommedataire ppetueT de labbaye de Montbenoy,homme a fon vivant de graTfide reputation'ayant ' heu pluffrs bonnes chargés' de noz[Sotiverains Sgrs &mefme fut en fon jéune eai*4g. Madame Ipai* plufieurs' annees orateurdeSa Majefté deversde Haütbourdin.le Pape lors regnant. Semblablemènt a heu bonneicongnojflancë des Dames" de Hautbourdin&de


Dormans Hlles dud. feu Sgr. 'Chancelier Carondeletfeures des avant nommez & tantes detd. Dormans.6. Mdme.deMeffire Claude Jehan & Ferry Carondelet lefquellesont elte mariées aux Maifons de Boulfude Haulbredin & de Poitiers que font fort anciennes& de grande nobleffe. Ët quant au pere& predecefTeurs dud Sgr. Chancelier Carondeletnen a heu aulcune congnoifl'ance. Bien a ilcmunemet ouy dire a plufieurs notables perfonnaigesque leur maifon eft des plus anciennesmaifons que foient es Villes de Dole & Polignytenues extimécs & reputées nobles tant de progeniteursricheffes que excellantes vertus -,dont iceulx Carondeletz ont tousjours efté douhez & ont tousjours efté alliez a bonnes &nobles maifons, & telle en eft la fame & cmunerenomée en ce lieu de Dole. Dict oultre queled. Sgr. Chancelier Carondelet eftoit marié a lamaifon des Chaffey, de laquelle eftoit yffue laDame fa femme ayeulle defd. Mellire ClaudeJehan & Ferry Carondelet de laquelle maifonde Chaffey font anciennemet yftus plufieursbons notables & nobles pfonnaiges appellezpour leurs vertuz au fvice des Princes en plufieurshonorables qualitez, & telle en eft lacmune fame & renommee entre ceux qui ont eucongnoifl'ance d'icelle maifon des Chaffey; & abien ouy dire que le pere ou grant pere dud.Sgr. Chancelier Carodelet avoit efté marié ala maifon des Bafan queft des plus nobles &anciennes maifons de ce lieu de Dole comm ileft cmung & notoire a tous ceulx ayans dicellemaifon congnoiffance. Et quant aud. feu MeffireClaude Carondelet pere defd Meffire ClaudeJehan & Ferry il fe maria font environ vingthuit arts' es pays de Flandres en la maifon dePaulme comme dict eft , qu'il depofant a ouyextimer des plus anciennes & bien alliees maifonsde Flandres, & efpou'a lad. Dame Jaquelinede Paulme de laquelle font iffuz lefd. MeffireClaude Jehan & Ferry Carondelet freresLefquelz pour les caufes & raifons avat ditt. iltient & repute gentilshoes d'honneur nom &armes, & pour telz font teniiz & reputez paiN. CarondeletépoufaN...Balan.t—^v—->Le ChancelierCarondeletépoufaN. de Chaffey./— y S —\Claude CarondeletépoufaTaquelinede'Pamele.t. Claude.2. Jean.3. Ferry.


iiT^TOble egrege & fci entifficqne perfonne MeffieAntoine dei> Anthoine de Salines Docleur es droitiSalines.Sgr. de Betoncourt Confeillier de l'Empereurure Sg. en fa cpurt Souveraine de Parlement •.'Dole fecond tefmoing eaigé d'environ foixanttfix ans fouvenat de cinquante fix de bonne fouvenancequil dit jure aux Saincls Evangiles deDieu ,. depofe fcavoir du contenu efd. requefte& memoires , qu'jl n'a aucune congnoiffance|de Ferry Carondelet y nommé. Bien a il veuen ce Conté de Bourgóingne avec Mofgr leprince d'Orainges Jehan Carondelet Efcuyer &nagueres en ce lieu Mefse Claude de CarondeletDoyen de Furnes d'Arlebeck & Coadjutenrdu hauit Doyen de 1'Eglife Mctropolitaine deBefancon confuppliant nommes efd. requefte &memoires & ne les a veu es pays de Flandre»pour ce que il y a longtems il nv fut. LefquelzEfcuyers freres 11 depofant a tousjours ouy tenir& reputé gentilshommes par ceulx ayans deulxcongnoiffance comme telz les tient extime &•epute. Lequel dit auffi avoir heu bonne congloilïnncede feu Mefse Claüde Carrondeleti^lon vivant Chlr Sr de Sorres Chiéf du privéi ronfeil de nos Souverains Srs en leurs payslambas & Bailly Damont en'cedit Conté leur>e«, Lequel il a veu demeure & fere fa refidanceieeulxqui deulx ont congnoiflanee,lefquel fuy vans ila tralie de leurs progeniteurs & predecel'srs 1'e 1dediet au fvice de Sa Majefté & vivet chafcunlelon fa qualité de meme auffi ont-vefcu leurspredecefleurs noblemet de maniere qu'ils meritentavoir tous honneurs prehemineces & pr


( 3M )en eed. pays font paffez quaraiite ans exerceantfond. 'éftat de Bailly Damont queft le premier,des trois Baillys de eed. conté , lequel eftat &office eft trés honorable que par le paffé a eftétenu & exercez par plufieurs gros Mres. & Seigneursdu pays comme par les Srs. de Ray de!Rupt & aultres eomm il a veu par plufrs mandemens& exploix de la juftice dud. Bailliage'lequel feu meffe Claude fut iuftitué Bailly oud,Bailliaige des le temps que eed conté de Bourgóingnefut reduiéts en robeiffance de nosfouverains Srs & par avant luy , la tenulYIeffe Olivier de la Marche aultreffois Mred'Hoftel & Capitaine de la garde de feu trésTecommandée memoire Mofgr. le Duc Charlescuy Dieu face paix, & depuis mre d'Hoftel defeu auffi trés recommandée memoire le Roi deCaftille que Dieu abfoille. Lequel Meffire Claudedemeura Bailly Damont par plufrs années &jufques a ce qu'il en feit refignation a noble &puiffant Seigneur Meffire Claude de la BaulmeChlr de 1'ordre Baron de mont Saincl SorlinMarefchal de Bourgoigné qui depuis a toujourstenu led. eftat comme eneoures il faiel prefentemet.Lequel feu Meffire Claude comme il aouys dire fut faiel Chevalier par feu trés excellentememoire l'Empereur Maximilian , & faifoitfa refidence ordinaire du temps qu'il fetenoit en eed. pays & conté de Bourgoingeen la Ville de Vefoul y vivant & tenant eftatde Chevalier d'honneur tk d'armes comme lesoultres Srs Chevaliers & gros Maiftres en eed.conté ont accouftumé faire bien pourveu ordinemtde beaulx chevaulx chiens & oifeaulxClaude deCarondelet,eltaut extimé du nombre des gros Srs & Maiftresde eed.- pays defquels il eftoit fort ayméfils du Chancelier,membrede 1'étathonoré & reputé , & aux affemblées des genséftatz que 1'on a accoutumé tenir en eed. Conténoble deJa toujours veu comparoir a leftat des NoblesDole.comme des principaulx. Par lefquelz Nobles il aveu eftre commi & deputé avec les aultres Sgrsde 1'Eglife cc des Villes , & mefme a certaindon gratuit que fut fait aud. feu Sr. le Roy de Claude deCaftille, il fut deputé de par MeUrs les Noblesj Carondelet,


Deputé del i de eed. pays pour led. Bailliage Damont avecNoblefle d : feu Meffire Henry Seignr dc Cicon jaid. ChlrDole ave : Sgr. de Rauxonnieres chevalier en lad. CourtHenri d ; Souveraine feurent Meff. Jehan Je Lyena ChanoineBicon.Jean de 1'Eglife Metropolitaine de Befancondi : & Confeiller en lad. Court & 1'Abbé de SainctLyenan Vincent pour 1'Eglife , & feurent Mre GuyGuy Gaul Gaulthiot Advocat Fifcal en lad. Court Souverainethiot.& Mrs Jaques Buffot ayffi ConfeillierJaq. BurFot. en icelle & il depofant pour les Villes duquelMontagu. eftat de deputé pour les nobles 1'on a accouftuméSombarnonVarambon.Montbail-Jon.nomnier ou députés aucung. pfonnaigeLe Comte deVarax Deputéde 1;Noblefle deDole. MaritComteffe dtqu'il ne foit noble & toujours v a veu députésdes plus gros Sgts comme les Sgrs de Montagu ,Sombarnon , Varambon , Mont-Baillon & aultres& encoures pntement y eft deputé le Sgr.Conté de Varax. auili eftoit led. feu Meffe Claudebien extimé de nos Souverains Seigneurs , premieremetdud. feu Sr Empereur Maximilian quiluy pourtoit grande amour , car il luy faifoitfere tous let propos devant les Villes de Flandres& pays dambas quant fa Majefté vintVaravDamt prandre la poffeffin de la Mamburnie de l'Empereurnre Sg. & eftant il depofant au fvic»d'honneur dtla Reine dt dud. feu Sgr. Empereur luy a par deux ou troisHongrie,filh fois ouyr demandera feu Meffe Phe Loyte jaid.de Guilbert , Chlr & aud. Sviteur de fad.Majefté & par deffus.Sgr. he la en fa faulverie de falins plant dud Sr Baillyharriere, Bel s'ü ne refembloit pas bien fon feu pere qu'avoitlegarde du eflë fon Chancelier , en parlant de luy duneG rang ene , trés bonne & finguliere affeélion lequel feu Sgr.merte en.... Bailly a heu de grandes & honorables chargesépoufa NicolasBaron de eft fouvenant que por fon cmandement il fut[& cmiffions de fad. feue Magefté & entre aultresSt. Geneis , fouvent devers feue Madame nre Souveraie Princeffecuy Dieu face paix. Auffi eft fouvenant queSgr.de GrandBreucq C/tam led feu Sr Empereur eftant au lieu de Vefoutbellan de lapour la guerre de feignit aller an lieu dem/me Reine.Gy & Gray & pour la finguliere amour & confidacequ'il avoit dud. feu Meffe Claude le feitCepaffageefl venir avec luy lequel neantmoiegs ne alla aud.trés - intéreffantpour les le pays de Loiraine en fes pays dembas , emme-Gray ne Gy, ains fenretourna fecretement parHijloriens, nant avec luy led. feu Meffe Clautle , combien


fad Majefté neuft avec elle tout fon trayn ',auifi envoyaa fad. Majefté led. Meff Claude deversle Roi d'Angleterre pour fere la refponefe'du mariaige de luy & de feue madiiite dame :pareillement lenvoya au pays de Ferrette pourfoy informer des gaigieres queftoient de la plufpartdes feignories dud. Conté de Ferretteenvers plufieurs Sgrs dud. Ferrette , efquelleschargés il s'eft toujours tant honnorablemet &vertueufemet conduicl qu'il en a acquis honne& grande reputacion , & après avoir longue-,met demeures en ce pays & conté de Bourgóingne i ]laude Caondeletfèn retourna au pays de Flandres ou il fe maria ja dame Jaqueline de Paulme qu'avoit efté norryc époufaavec la feue Royuè mere de fa Majefté & %, faq. de Pa-,avoitacquife telle reputacion quelle eftoit extimée ,des plus vertueufes dames de court : de laquelleiceluy Seigneur bailly euft lefd. meffe Claude,Jehan & Ferry Carondelet fes enffans comm il atousjours ouy tenir & reputer & delors feit farefidance au lieu de Malines, & fut appellé aufervice de la Magefté dudit feu Sr. EmpereurMaximilian & roy de Caftille eu leftat de chief'nele,Claude.Jean.Ferry.Je parleraiie la Maifonle Pame\e, &de leur privé confeil & depuis continué oudit"article déeftat quil a exercez jufques a lheure de fonLocgeaghientrefpas eftant ayme de fadicle Majefté & de tousles grans Seigneurs du pays aufli tous ceulx quide lui avoient congnoifl'ance le tenoit bon chevalieryflu & party de bonne & ancienne noblefle, tel le tenoit & reputoit, il depofant,combien il na jamais veu ne congneu feu Monsrle Chancelier fon pere , mais fouveht eftbis ena ouy pier pour ce quil eftoit Chanceliet deBourgoigné & en grande auéié en lad. maifon,lequel il a aultreftbis & bien fouvent ouy nommé& appellé puis fon trefpas par led. feuEmpereur Maximilian quant il plait de luy LEBON CHANCELIER laquelle maifon de Bourgoignéou temps quil fut chancelier eftoit chargéde grans & gros affaires tant par guerre que P'cy. textraittraduitaultrement lefquels neantmoings furent par fonfens & grande prudence fi bien guydez & conduidzquelle fut préfervée cme la grande liaul-Eutherus ,de PonlUtteur& excellance dicelle le demonltre prefentpment,non fans grande peine , car pour lefolio 201.fer-


Le Chancelier Carordelet.i Claude.vice d'icelle , il fut detenu prifonnier par lesgantois quant led feu Sr. Empereur fut auffi prinsprifonnier par ceulx de la ville de Bruges,lequel feu le chancelier ne fut p pnyé de tous fes.gaiges jufques npfés fon trepas que par melfrsfes enfans & heritiers en fut fait compte avecceulx des finances de fadicle Majefté. Et pourle payement diceulx'furent données les terres& feigneuries de JufTey & Móntbofon le temps& terme de dix huict ans defquels ils ont joyspar tout led. temps, lequel feu Sr. chancelier" a eu plufieurs enffans tant fils qtie filles quetous ont efté de grandes vertux & reputacionaffavoir led. feu meff. Claude Carondelet qualiffié& douhé 'de telles bonnes & honorablesvertus & qualités que deffus. Tres reverend Seigneur3 Jean.Meff. Jehan Carondele; Arcevefque dePalerme Prevoft de Saint Donat de Bruges haultDoyen de Befancon qui dans fon jeune eaige ila veu au fervice de lad. maifon de Bourgoignéayant fuy fad. Majefté en fes pays & roaulmesDefpaignës, Germanies que aillieurs ; duquctfad. Majefté a eu telle confidance quelle laconftituéchief de fon privé confeil én fefd. paysd'embas comme il eft encoures prefentement,femblablement a congneu méffe. Charles Carondeletchlr Sr. de Rottelles fils dud. feu Sr. chan­3 Charles.celier chevalier de grande prudence & extime& telle qu'il a efté choify pour la condnidte &gouvernement de princes & gros Seigneurs &mefmes luy a veu avoir le gouvernement en lad.maifon de Bourgoigné du fils du duc de Robes& du fils du Conté de Saindt Paol & depui ducardinal de Croy dont il eft encoures aujourdhuien fort bonne extime & reputacion commil a tousjours efté tenu 'gentilhomme de bon'4 Guillaujce.renon. A femblablement congneu GuillaumeCarondelet Vifconte d'Arlebeck fils dud. feu Srchancellier qui fut nourry paige prez led. feuroy de Caftille & pour ce quil eftoit fils dud!feu Sr chancellier Ion 1'appelloit communementen cour le chancellier, lequel il a veu enleftatde premier efcuyer tranchant dud. feu roy de. - [Caftille & lui a veu deffervir led. eftat jufques au


( 3»5 > . ,jour du trefcas dud. feu Sr. rcy & depuis la veufuivre la Majefté de 1'Empereur aud. eftat depremier efcuyer tranchant. Pareillement a bien5 Philippe,congnue phe Carondelet efcuyer Sr de Champvahs.fils dud., feu Sr. Chancellier quil depofanta veil en ce conté de Bourgogne vivant noblement& tenant eftat comme les aultres gcnfils-•hömmes de ce pays. Lequel Comm il a ouy direa efté efcuyer tranchant tant de fa Majefté quede feue madicte dame lefquels eftats Ion appelléles eftats des gentilhommes. Auifi dit avoir heu öFerry.bonne cgnoiffance de feu meffe Ferry Carondeletfils dud. feu fgr. chancelier queftoit a fonvivant grand archidiacre de leglife metropolitainede Befancon abbé qmendataire ppetuel de1'abbaye de Montbenoy homme de grande reputaciona fon vivant ayant eu plufieurs bonnescharges de nos Souverains'Seigneurs & mefméfut en fon jeune eaige orateur de fa Majeftéenvers notre Saindt Pere le Pape lors regnant.Auffi a eu & a bonne congnoifl'ance de, damejahanne Carondelet fille dud. feu Sgr. Chancelierlaquélle a efté mariée au fgr. de Dormas & poufe dn Sr.Jeanne , .


C 3'6)Sc le? a toujours ouyr tenir & repnte telz les.tient & repute & la aultrellbis il deppoiant veuung vieux tiltre par les mains dud. feu meilireClaude Carondelet bien ancien par lequel avoitefté donné facules par ung des predecefléurs dénos fouverains fgrs. le nom duquel il ne pourroitpntement dire a ung defd'. Carondeletz que led.Igr. Bailly difoit eitre de fes predécefléurs depouvoir chalfer & pefcher en toutés les forefts6c rivieres bannalles de eed. conté & yprandretous bois & poiffons pour fon ufaigé & a ce tiltre'difoit avoir le droit de prandre bois óü bois ducliafnoy foret bannalles de nos Souverainsfeigneurs ou finaige de Vefoul quant il demouroitaud. Vefoul. Dit oultre comme deffus a dit, led.meffire Claude Carondelet fe maria a lad.dame jaquelinne queft de la maifon de Paulmeeltimée des plus anciennes &c nobles maifons deFlandres; laquelle comme Ton difoit eftoit parentede la maifon de Croy & eftoit il depofanta conc'ure le mariaige , a quoy fere éftoient pnsfeu meffire Guy de la Baulme Conté de Montrevel,led. Arcevefque de Palerme & ung nommeEmericourt efcuyer de!cuyerie de feue mad.Dame par lefquelx fut fait le porparlement demariaige avec les parens de lad. dame , en abfencedud. feu meffe Claude qui pour lors eftoiten abaflade devers le roi d'Angleterre, de laquelledame font extraits & ptis lefditz meff.Claude,Jehan & Ferry Carondelet freres commeen eft la fame & qmune renommée, lefquelxpour les caufes deffufd. il tient & repute gentilzhommes d'honneur nom & armes 6c pour telzles a ouy tenir & reputé de ceulx ayant deulxcongnoilfance lefquelx comme il depofant a ouyrdire aultrement ne le fcet fuyvans la trafle deleurs progeniteurs fe defdient au fervice de lamajefté de TEmpereur vivans comnie leurs prèdeceifeursnoblement , & vertueufement. Etplus nen dis.Requis fe pour amour , faveur , hayhe ,ou rancune d'aucune pfonne, il a dit & depofece que delliis,dit que non, ains póur la pure verité[léullement étoient fignés. De Salines Finot.


C 3*? >Les Letrres-fatentes du JJuc de bourgogne, ocles informatiohs tenues a Dole fur la noblefle 8cfervices de la Maifon de Carondelet, m'ont difpenféd'annoncer plufieurs autres titres , que j'ai trouvés»dans les archives de cette Maifon. Je me fuis contentéde donner les maufolées des afcendans duChancelier Carondelet , dont voici 1'épitaphe quej'ai promife fol. 431 N°. LIV.Domino Joanni Carondelet» Domino de Champvnns ,de Solre, de Potelle, Maximiliani Csefaris ac Philippi ejusJilii Hifpaniarum Regis, Archiducis Auftrise, Ducis Burgundiae&c. Cancellario Magno , ac DominEe Margaretse deChalTey patri & matri opt. beneque meritis, D. JoannesCarondeletus Archips. pcenormitanus ppfitus S. DonationiBrugenfis perpetuus Cancellarius Flandrias & Caroli VImp. P, F. Aug. Confiliorum in Belgica primarius prasfer &c.impenfa fua ex veteri rcde huc tranflatis, piifque precibusac facris quotidianis qure ab illis inftituta fuerant sere fuoampliter adauflis, monumentum hoe pietatis ergo pofuit acdedicavit. Vixit ille annos LXXIII. Obiit anno BIDI.die XXI Martii. Illa anno MDXI. XXX Maii.


N*. XL1V. Folio 232.Ï N S C R I P T I O NGravie fur le maufulée de CLAVDE CARO\DELBT, Seigneurde Fotclles, fils alnè du Chancelier,qui fe trouve a l'Abbaye de la Thure.Cl gift Mellire CLAUDE DE CARONDELET ChevalierSigneer de Soh/e fur Sambre & d'Arveny Cófeillier Chambellan& Chief de Cöfeils de l'Empereur Charles Ve. Roydes Efpaignes en fes pais de pard'echa


\wtncndixs> JDJTS- JCJ>VÏ.\>- CtiroiuielctiisjfrchitfMcwiur'Lmufyetjrcli^TlaJrbx BecanuS n }a


N'XLKt- F cl z32.er (wssmv LES comDinramamnraTOCARONIHSTDECX CHANoMy OjiEN'ASTEN BEPO SEOT Ct 1(05 PAS E"Sf ÏÏ_N ATTOLE£üMWOUOTPOTmCuTLPiÜ;i?ES HlEfflEEÊS LE 18 IWJVffiKDEFÉYRffiRi1595 -ET SAHWR JXNE mmn A\N6' NULDI!Liv0J,stfomDü3tois'DE SAY|


C 3*« )EXTRAITS DE L'OBITUAIREQui repofe aux archives de Me/dames les Chanoinejfesde Nivelles.Pour y rcmarquer la date de la mort de JVFAxiytitiSNNECr J E A N N E C A R O N D E L E T .Eanne de Houplines.J Marie de Houplinesm le 21 Aouft.... 13 2 ?Jolente de Steine , Ab-. belle , m 1340Ma'ie de Ligne , fiturd'Alix , Abbeffe, efp ntfaGille, Seigneur du Rvenlxen 1344- Elle étoit fille deFafiré,Seigneur de Ligne,Olignies, Florine, Mareclialtf Haynau ; Cr deJeanne de Moriamé diteCondé Bellocuil.Catherine de Landas m. 1422Marguérite de LandasTailhée m. le 6 Aoult. 1458Aleydis de Landas m.en Febvrier 1466Agnes de Landas ra. . 1474Marguérite de Landasla jeune.Jeanne du ChaftelairMoulbais m. le 6 Ocl. 1500Marguérite de Herbaism. le 1 r Novembre. . 1501Mathilde de la Vieuvillemf520Marie de la Vieuville.Gertrude dellcrzelle hl. 152*Ifabeaii de Berckem m. 1535Marie Francoife deRanchicourt m. . . . 1534Francoife de Glimes.Jeanne de Glimes m. . . 1535I fabeau de Moyecourt m. 1538Claude Dimmerfeelle m. 1539Marie Defneux Dargenteau1548Jeanne de Malberg m,en Oclobre 1548Jeanne de Merode m.le 20 Avtil . . . . . 1579Jolline de Barbanfon m. 1551Clarifle de Hofden ra. . .551Marg. Deftourmel m. . 1553Ifab.deBrevenneenOcl. 1^0Marie de Berlo enAouft. 1533Flor. de Ranchicourt m. 15^?Louife de Ricamé,Prév. 155/Barbe de Hofden m. . . 1557Marie - Marguérite deHonsbroch en Ocl. . 1556Catherine de Warluzelle, dite Warenzelle . 1557Helcne de Morbeck . . 1576Marie de Sombreffe enMars ; 1568Z


C »4> >Habeau Dongmes de. Beaurepaire en Mars. 1569Claude de Malberg 30Avril „. 1569Gertrude Dèftourmel ,Prevofte,in. le 24 Feb 1370Charlotte Deitourmelm. 1570Jeanne Deftourmel ni. . 1570Anne de MarbaiS m. . 1570Marguer. de St. Amanden Febvrier 1570Anne de Marbais Louverval,m1571Jeanne Dive m 1573Jeanne de Herf.Jeanne Duvenvorde, ditWaflénart, Prevofte. 1373Marg. de Berlo en Aoufr. 1578Anne de Merode m, . . 1578Jean.deHèrzëlleen Feb. 1594Jeanne de Haubourdinen Mars.MAXIMILIENNEDECARONDELET, en Febvrier 1595Mar.deBerlodeBrusm. 1596Marie de HoensbrockJEANNE DE CA­RONDELET, ... 1604Jacqueline Dive. . . . 1613Marguérite de Beaurieu. 1619Maximil. de Merode. . 1623Agnes de Vittenhain le13 Janvier 1628Anne Doyembruge DurasRoft le 13 Odobré 1628Ifabeau de Merode. . . 1634ïlaire de Crequi le 14peb 1635Marie de Davre. . . ; 1634Jolente DoyembrugeDuras m. le 2 Janv. 1636Marie Erneftine de Berlole f5 Feb 1642Alix de Henpont.Anne de la HameydéCheren 23 Mars. . 1660Helene de Groesbeck,Prev. m. Ie9 Oclobre. 1660Anne de Roble. .... 1661Therefe de Brias Moriaméle2iOftobre. . 16&SAnne de Trazegnies. . 1667Elifabeth DoyembrugeDuras.Agnes de Noyelle le 22Oftobre 1668Anne de Trazegnies,. . 1667Ifabelle de Giitelle St.Fleury . 1670Philippine de Hem. . . 1670Eleonore de Ste. Aldegonde1672Anne Damffienraet, Prevolle,en Janvier. . .1672Jacqueline DoyembrugeDuras le2 Aouft. . . 1673Claire de Croy en Mars. 1677Louife de Vaha BaillOnvillem. jë 18 Oc~tob. 1678Marie de la Tramerie ditRoifin 111. le 18 Oclob.1680Agnes de Sailly. . . . 1679Claire - Francoife deLiedekerck 1681Anne Marie DoyembrugeDuras dite Foutenois, recue le 23 May1647 m 1687Anne-Monique DoyembrugeDuras 1688Marie-Ther de RiviereDarthot ., 1686Catherine de Hoensbrock28 Septembre. 1688Therefe de Hennin LietartDalface de Folfeu,efpoulë du Baron de


C 323 5jjoisaeiemne , ra. aNivelle le JI May. . 1688Marguérite de Berlo.Erneftine de Berlo. . • 1691Claire dc Hennin LietartFoifeu 1693Anne Francoife Jofephde Trazegnies efp. leComte de Corfwaremen 1697,Francoife Madelaine deSterclac de Tilly, efp,du Cointe St. Mauricade la maifon de Chabotle 25 Oclobre.Cornil Dimmerieelle. . 1700Claire de VignacourtDourtonPrev. 13 Av. 1701Louife. Angelique deBerlo le 30 Nov. . . 1704Marguérite de Berlaymontveuve du ConlteDongelbert m. . . . 1706Anne Madelaine d'ArbergValengin 29 Mai 1717Anne de Ste Aldegonde'' 23 Avril *7i9Alexandriiie Amalber-_gnc ue 1 ujcmic niKjntignies,Witlerfies m.28 Oclobre 172a;Therefe d'Egmond le20 Janvier. . . . . .1721Marie Vi.loire de MerodeThiant Warouxle 26 Septembre. . • 1724,Adrienue de MerodeThiant 'yVaroux, fceuralnée'de la fufdite , m.le 24 May 1728Marie Anne de Coudenhovele r Juillet. . • • 1728Marie Madelaine deCoudenhove de Fraiturefa fceur r 7 May. . 1729Einelie de Noyelles le18 Oclobre 1729Catherine .Tultine deGeloes de Fontenoy16 Avril. - . . . . 1729Magd. de Geloes, fceurainée, efp. Ie Bar deSchonhove Darfchot. 1730Claire Eugene DarbergValengin, Prevofte ,10 Avril. . . . . . . 173?


3*4MÉMOIRESA L L I A N C EX> £ LAMAISON DE CARONDELETA V E CCELLE D U CR AS TELERAnnoncée pag. 2 j 8 N 9 . L de cesMemoires.JE ne remonterai pas jufqu'af origine de la maifon du Chafteler.Je me réferve de placer,dans un article a part, tout ce quim'eft parvenu touchant cette familieli connuc par le grand nombrede ChanoinelTes qu'elle afourni a tous les Chapitres desPays-Bas, 8c par les fervices fignalésqu'elle a rendus depuis qu'elleeft établie dans la Province deHainaut. Je ne parlerai,, dans cemoment, que de ce qui concerneJean du Chafteler , Seigneur deWadempreau , de Carnin 8c desbois de Louvignies, & de la pofteritéqu'il eut de Francoife Carondelet.


'GÊNÊALOG1 QUES. 31?X. D E G R E .Jean du Chafteler obtint lecommandement de izoo piétons,par des lettres-Patentes du 3 Nov.(59 6 1^96. Son Altefle SéréniiTvme,Capitaine - Gouverneur - Généraldes Pays-Bas, lui fit adrefier unelettre, afin qu'il fit fournir les voituresnéceflaires au tranfport desvins deftinés pour la cour (a). O) RegiJean recevoit ces ordres en fa qua- tre«erécephté de Prevot de Bavay. Le 11E t a t sA1624 Mars 1624, la chambre noble des fjaitiautétats du Hainaut le nomma fon torn. X.foldeputé, avec Erneft de Méiode, ,2 7-Baron de Harchies ( b ). 11 mourut (b ) Ibid.le j Avril de la même année. Six ^om. XI "V.mois après , c'eft-a-dire le 16 Oclobre, Frangoife de Carondelet fitfon teftament. Après avoir fait deslegs a Mde. de Straeten , fa fceuraïnée3a Mde. Gerardin , auffi fafceur, a Madlle. Marie-Jeanne duChafteler fa belle demi-fceur, &aux Dlles. de Lonchin 8c de Créqui,Chanoineffes a Maubeuge;elle appellé a fa fuccelTion fes troisfils 8c fes trois filles & le fils ainéde Mr. d'Anfermont fon neveu.Elle nomme pour executeurs teftamentairesMr. de Sart 8c le Sgr.de Moulbais. Cet aéle contient les


5*6 MÉMOIRESI noms des enfans de Jean du Chaf-CO Titre. teler, dans 1'ordre fuivant. ( c ).N».LXXL ,o. Gabriel Jean du Chaftelerqui futt.2 e . Pierre-Philippe, dont nousparierons après la poftérité de fonfrere.3 °. Jean Erneft. II étoit Seigneurde Carnin j qu'il vendit le 3 AoutCd) Vpy.M u 1 1!es alliances4°. Anne, qui fut Chanoineflea Munfterbilfen, & mourut de lapefte le 31 Juillet iéjij. Elle eftenterrée aux Cordeliers a Maftricht.f °. MariePrévote de Berlaymont,a Bruxelles, morte agée de69 ans, le 1 de Septembre 1619.6°. Marguérite , Chanoinefle aMunfterbilfen ; elle époufa Ghillainde la Tramerie, par contratJuillet 1677 (


G Ê N Ê A L O G I Q U Ê S .J17inftitua héritiere univerfelle nobleDemoifelle Mademoifelle Bonne-Jeanne-Francoife du Chafteler,Chanoinefle de FVlaubeuge, fa rille(ƒ). La teftatrice mourut le 29 (ƒ) II rfaSeptembre 1669. - pasétépolfiAble de trouXII. DEGRÉ. Maubeuge.Bonne - Jeanne - Francoife duChafteler fit unc alüance proportionnéea fa naiflance. Elle époufa,par contrat du y Juin 1671 , haut8c puiflant Seigneur MelT. ClaudeMax. de Lannoy, Comte de laMotterie , Sgr. de Coutreville ,Commandeur de Helichey-Caftelexa, dans 1'ordre d'Alcantara ,Major de Cavalerie, 8c Capitained'une compagnie libre d'infanterieau fervice de Sa Majefté. A cecontrat furent préfens haute 8c puififante Dame Louife -Jacques-Michelled'Ognies, mere du contractant, haut 6c puiflant SeigneurMelT. Claude-Francois d'Ognies ,Meftre-de-camp d'un terce de Cavalerie8c du Confeil de guerre deSa Majefté, haut 8c puiflant Sgr.-MeTire Jean-Francois d'Andelot,Vicomte de Looz, Sgr. de Hoves1'Efclattieres 8cc. premier Chevalierde la noble 8c Souveraine Courde Mons, coufin germain de la


J28MÉMOIREScontractante , 6c haut 6c puiflantSgr. MelF. Wolfang de Bournonville,Vicomte 6c Baron de Barlin,Sgr. de Sars, Fleignies , 6cc. duconfeil de guerre de Sa Majefté ,öc général de bataille, parent dela contra&ante (g).* * Bonne du Chafteler époufa enfecondes noces, par contrat du z iOclobre 1679, haut 8c puiflant 1679Sgr. MefT Philippe de la Tramerie,Sgr. de Hertain , Raucourt,la Maltote, frere de Jean-Ignace( h ) N°. Ghiflain ( h ). N'ayant pas d'en-LXXV. f a n sje{g Sdeux rnaris, elle léguala terre de Bellignies, 8c les boisde Louvignies, a Francois-Gabriel,deuxieme fils de Mellire Antoine-Chrétien du Chafteler, Sgr. deMoulbaix 8c d'Anfermont , fonparent. Le teftament eft du 29( ; ) N°. Mai 1703 (i). Elle mourut le i 7Q5LXXVI. 26 Avril de 1'année fuivante.XI. D E G R É .Pierre-Philippe du Chafteler,Capitaine d'une compagnie deCuiraiïiers, deuxieme fils de JeanSc de Jeanne de Carondelet, époufa,par contrat du 4 Mai 1642., 1642Helene de Haynin, fille de Jacques8c de Francoife de la Pierre. ï°.Anne-Made d'Eftourmel.


G Ê N É A L O G t Q V E S. 319Ce Seigneur étoit riche en .biens.On Voit qucls étoient fes titres dansfon teftament conjonétif, qui comrïiencepar ces mots : NousyPienePhilippe du Chafteler, & Anne Maried'Ejlourmel ',. conjointsyVicomte &FicgmteJJe de Bavay , Baron & Baronnede Dóulieu , SeigneuY & Damédc Vefpelaer }Stienverghe , Tongrenelle.& Vendeville, Marechal héréditaire,de Flandres , &c. ( £ ). 11 eut ( k >. N°de ce mariage les enfans fuivans. L XX VII.i°. Gabriel-Florent, né le 26Avril 1Ó46. II eut en partage laVicomté de Bavay , la Baronnie de -Doulieu 8c plufieurs autres Seigneuries.II mourut le 12 Décembre1669.2°. Jean-Francois du Chafteler,,né le 3 Oclobre 1647.3 °. Ghiflain-Philippe, né le 31Mai.iéfo.4 0 . Louis-Albert. II eut pourCvpart unë rente de 100 florins duopar le Seigneur de Limbourg ; laTerre 8c Seigneurie de Tongrenelle,, fituée au Pays de Namur \\ deux rentes 8c une troifieme duepar la commuriauté de Wefpelaer,< °. Balthazar, né le 6 Mai 16


31 6 MÊWOÏRÈSneiTe a Maubeuge, époufe , fansenfans }de Charles-Jolcph dejauche,Cömtc de Maitaing, Gou-(/) Carte verneur de Cöurtray ( /).8} XxVlII' °' A n n e - C a r o i i n e du Chafteler,Chanoinelïe k Mons, née le j Juilletióf i. Cette Dame époufa^ le 16511 6 8 27 Septembre 1682 , Alexandre-Othon, Comte de Velden, Megin& du S. Empire, fils ainé de Ferdinand-Godefroy,Chambellan &Colonel'au fervice de Sa MajeftéImpériale , & d'EJtfabeth née ComtefTede Limbourg-Iironckorft. Jen'ai d'autre moyen de prouver cettealüance, qu'un extraitd'un procesfoutenu a,la cour de Mons, par lcComte de Velden , contre le Con-(• m^ f-a feiller Lefcornet & confors ( m ).ILXXIX.On trouve fouvent, dans ces miferablesreftes de la chicane, destitres très-importans. Rien n'eftplus ordinaire, que de prodigueraün Avocat, pour l'affaire la plusfimple , des titres originaux, quelquefoisétrangers a la caufe qu'i!plaide. Lc proces eft il terminé,on négligé de les redemander,•ils reftent perdus dans une foulede papiers devenus inutiles. Onlaifle enfin pafler dans la boutiqued'un épicier , des monumens précieux,d'oü dépend la fortune deplufieurs citoyens. D'autres fois ,


C Ê N Ê A L Ö*


( 332 )N°. LUI. fol 259,QUARTIERS DE TRA N COI SE - A LbER TINÉDEBOURNONTILLE.Fran-coife-AlbertinedeBournonvilleChanoineffeaMons.CetteDameeft, en1781 ,nnedesaïnéesde ceChapitre.MeffireWolfangGuillaumede Bournönville,Marquisdé Sars ,Coloneld'un régimentd'infanterieaftfervice deS. M. I. &Cath. &c.\ époufa ,JAngeliqueHonorinede Schetzemberg,née Comteifed'TJrfel.Meffire Alex. Duc deBournonvilie, ComteMeffire .Tean- de Hennin-Lietard,Francois Benjamin,Bar, de Capres, Sgr.Marquis de de Tamife,Chev. de laBournonvilie , Toifon e'or,Lieut. Gnal. des ) époufaarmées de S. M. j Dme.Anne de Melun.Catliol. Gou^y^d'Audenarde , ^ Meff.Lamoral;Comtede Ste. Aldegonde,époufa Bar. de Noircarmcs,chef & capne. d'unéDame Clairë- compagnie d'hommeSFerdinande de d'armes , SenechalSte-Aldegonde, ^d'Oftreyant, époufaChanoineffe a jNivelles. JJMeffire Franc.^Comte d'Urfel,d'Hoboken, ditScfietzemberg ;Vic. de Vives,Bar. d'Hermal, 1Sgr. d'Ofqamp, |&c Grand Ve- fneurdeFIandres"'Gén. de bat. des..^.arm.de S.M.CépoufaDame Honor.deHornes Baflig-(nies, Chanoin. a /Ni velles.Darné Agnès de Davef dont l'ayenle étoitCharlot. de Carondelet)Meff. Conrard,Comted'Urfel & dn S.Empire, Baron d'Hobocq,Sgr. d'Hinghen, &c.Chevalier ,) époufaDame Annè - Mariede Robles, Chanoineffea Nivelles.Meff Ambroife deHornes, Cte. de Baffignies,Bar.dïLefdain,Gouv. Gén. du Pays*& Comté d'Artois,époufaMarie - Marguérite-'Je Builltul


C 333 JVoy. Fol. 260.Eipédition authentique du procés-verbal tenu par le Chapitrede Befancon , en Juillet £r Septembre 17 66 , lors de la réparationd'une fépulture que la Maifon de Carondelet y a fait faire.Ce titre prouve que Ferry eft fils du Chancelier,Cr qu'il eft pere de Paul I.Die Mercurii 26 Februari! 1766.lfq (upplici libello nobilis Dpmini Carrondelet ex KaïftV npnia , deputati fuerunt RcverendiDominid'Üzelle,duTartre.de Mutigney , Matherot & Boudret una cum capituliprocuratore ad cxaminandum turn titulos feu monumenta nobi-JitaYts, quos dit'liis Domhuis Carondelet in archivis capitulideponi poliulat, turn ctiain Epitaphium feu Infcriptionera,quam tumulo nobilis Ferrici Carrondelet olim in ha


C 334 ;nobilitatem probantium, iifquè a Reverendis Dominïs Com*jnill'ariis , proiit retulerunt, examinatis ; ac infuper copiisfeu delcriptionibus eoram, quas in archivis capituli deponideliberatum eft, dun didis archyetpis in omni pundo conformibusrepertis : Domini de capitulo petitiönibus didiDoniini de Carondelet iterüm annuentes, Tteterminaveninttarnen quöd inferiptio qua; tumulo nobilis Domini FerriciCarondelet in ac illuitri Ecclelii Metrppolitana pofito fuperadderetur,lic haberetDTENORINSCRIPTIONIS.capitulis admittuntur.Obiit anno MD XX VIII die XXVII. Junii xtatis faetAnno LV.Monumentum iihid vetuftate attritum , annuentc illuitricapitulo , reftauravit Domhuis Joannes Ludovicus de CarondeletBaro de Noyelle Anno M DCC LX VI.TA extradum ex regiftris illuftris capituli MetropolitanïI Bifuntini per meinfra fcriptum Presbyterum didi illultriscapituli Secretarium, dieNN° LIV. Fol. 261.Ous avions promis de réferver , pour un articlea part, les tirres qui nous font parvenus concernantla Maifon d'Ailiy, alliée a celle de Carondelet; mais avant que de remplir eet engagement ,nous ne pouvons nous difpenfer de placcr en ce jlieu les titres fuivans : il importe beaucoup a laMaifon de Carondelet d'en avoir connoiffance, 8cils font pour le moins aufli précieux aux Maifons dcHoncourt, Wargnies , Bethune, Luxembourg, Ailly,Bailleul 8c Lannoy.


C 335 )F I E F S A L E S D A I N G E N C A M BR E S IS.ESSIRE Jehan de Honcourt Chevallier comme Snr deM Lefdaing cc ly Sire de Lefdaing'quiconcque qu'il foit,tient en Fief Liége de 1'Eglife S ind Aubert toutte tellejuftice que 1'Eglife deffufdide folloit avr. fiir ccrtains hollesdemeurans e 1 la Ville dc Lefdaing avecq leurs droitures q.de ce fief fe dcppendent tant de lois, des araendes & de compofitipnscomme d'entrées & d'iffues de plufieurs heritg. fcituéstaat en la Ville de Lefdaing comme au terroir d'icele Ville,excepté les térraiges que 1'Eglife prend fur plufieurs piécesde terre audid terroir lefquels térraiges demeurönt franquemta lad. Eglife a la maniere accoutumée ck doit iceuxfiefs a mutation d'hommes LX. S Cambrifl'. a ladite Egliferour le reliëf, & X X X . S. CambriiT. pour le cambellaige,'öz e:i font Ites faites fcellées du fcel dudit Seigneur deHoncourt, & fe doibt tous les ans li Sr. de-Lefdaing poureell. Fief II cappon de rente au Noél a 1'Abbé de chéens.Appointem fet. p. Mefl're. les Abbé & Convent q.' lorseft. a feu de noble memoire Monfr. Ernould Sr. de la Villede Lefdaing pour la Mairye & la jurifdidion que lad Eglifede S Aubert avoit a Lefdaing a tel condition q. lui & fesfucceffeurs Seigneurs de Lefdaing le tiendroient en fief deladite Eglife, &p. trois fois 1'an fcroient tenus venir defervirledit Fief aux plais de ladite Eglife , & de ayder & fecouriricelle Eglife de bonne foy en toutes fes affaires &neceilitésfy requfs en eftoient. Ce fet. pdt. Jan Bronauvs dt. de St.Uucntin Bailly, & plufieurs hoes Feodaulx, 1'an mil deuxeens trente quatre.Du depuis Meffire Guy de Honcort. Chlr. fe racorda denouveau avecq lefds. Srs. Abbé & Convent p. le moieude nobles & yénérables pfoes. Pierre d'Efne Pvoft de 1'Egle«le Cabray , Mahieu de Pois & Guy Rofel Efcuyer portenir lad. Mairye & juftice en Fief Liége a LX S. de reliëf& X X X S. por Cambrelage , II. chap. & ce 1'an milIII. C IHI XX. & XIUI.L'An Mil IIII C. & X. fe pafia nouvel aecads tk ratificationdes predens entrè Monfr. Jacques Lecote Abbé &noble Hoe Melfire Jehan de Honcourt & Mde Jenne deLigne fa femme , led. Jan fils de Meffre. Guy fufnomé;Succédé du depuis a Meffire Jehan de Honcourt Chlr. maryde Mme Marye de Wargnies Dame de Viefcondet, Ryeux j.Grant Wargmes, Fontainc les Aubert, Frcnefclie &c qui.Fat vendu a Monfr. le Comte de Liguy.


C 336 50r eft n Madame Jehenne de Bethune Comtefle de LineyVefve de feu Monfr.' ïe Comte de Pigney & de Guife Sgr'de Beaurevoirpirachpt qu'il en ficll'an XIV C. XXXI1IÏ.a Jeh. de Honcourt Chlr, & Madame de Wargnies la femme,& feift fon command de madicle' Dame fa femme, & lereleva' ladite Dame le XXII de Novembre PAn XIV C.XLII a moy Jeh. Abbé én no. Salie & Baillet dnobremt.Or en a Sire Jeh. d. Luxembourg Comte de Pigney parachaps fet a Jehan de Honcourt Chlr.' & a Madame fa feme.Et Pan XIV C. LXVII. Monfr. Loys de LuxembourgComte de St. Pol releva ledit Fief & en feift adhérites Jehemiede Luxembourg fa fille naturelle q. a époufé Monfr. JnchySgr. dudit lieu &c." Lieuten.'Gnral & fuperintendant desbiens dudit Cote fitués es Pavs bas, avecq Me Jehan Jonglet& Me Johan Lefenne Confeliers dudit Sr. Cote, Coneftablede Franche. ; '-Or en a Loys d'Ailiy Efcuyer Sgr. de Varennes & deLefdaing & le releva le 'Liindy XXVII. jour de Mars PanV C XLI.' avant pafq. a Jehan Deleval Bailly , come apparoiftpar lettres pour ce defpefchées; lequel eitoit fils d'AnthoineSgr.' de Lefdaing , ayant efpoufé Marye de Montenay,Or en p. appointemt & avanchemet de hoirie a demifeleAnne d'Ailiy fille aifnée de delfuldit Loys d'Ailiy Sgr. de'Varennès , Lefdaing &• Marie de Montenay', co'njoincls,'Vefve du Conté Varnembourg , Pan V C XLVIII.; or eftladite Anne d'Ailiy D a m e de Moufty Thil', remariée aMeffire PAUL DE CARONDELET Chlr. Seigneur de Gl'euro , filsFerry, lefquels firent tous devoirs a lois 3 Gery de FrancquevilleBailly le IIII jour de Septembre PAn V C LIILEn faveur de Wugues d'Ailiy meure d'ans fon frere.' Éft,ledit Hugues en dfefault de relever. •Or eft audit Hugues d'Ailiy meure. d'ans q. feit reliëf deladite M a i r y enaigairre cöme vacante du depifis décès deMeffire Loys d'Ailiy fen pere p. appoinclmét entre Jehan'Abbé de Chéens- & Antoine Renhe fen tuteur, eft frered'Anne fufdite & d'Adriennechy en après; & mourut fanslignée.Relevet par noble Meffire Adrien de Bailleul Sgr.d'Evre , Bfechq Etguerem , Lefdain &c. Comte mari &Bail de Dame Joffine de Lannoy fa feme, a lui devolue parachapt qu'il en at faiel a Dame Adrienne d'Ajlly, vefve defeu Melfrë. Jehan de Touteville , en fon vivant Sgr. deVillebon &C. dont tous debvoirs ptinens ont efté faicls pardevatBailly & Hoes^ de Fief 4"dit St. Aubert, fi coe Gery


C 337 5de Francqueville le XX. d'Oclobre 1'An mil cincq eensfoixante dix appant par 'fon fcel armóyés de fes armes &idenobrem , exhibés demorés ès. papiers dudit Bailly eiiCambray s'intitulant Sgr. d'Ébvre , Brecht ; EtguererriLefdaing &c. Genthiloe de la bouche du Roy catholicque,Lieutn/Gnal d'une Compagnie d'Hoes d'A^mes des Ordonn.de Sadte Maté.ESSIRE Adrien de Bailloeul Chlr Sgr. d'Evre , BrechtM Lefdaing &c. comme Mari & Baille de Dame .loilinede Lannov a lui dévolu par achap faiót a Dame Adrienned'Ailiy vefve en XV C LXX. de Meffire Jean de Toute-Ville en fon vivant Sgr. de Villebon , au lieu de Melfie!Jah dé Honcourt Chevalier comme Sire de Lefdaing , &ly Sire de Lefdaing , qüiconcque il foit, tient en Fief liége dePËglife de St. Aubert toute telle juftice que 1'Eglife deffufd.-Solloit avoir fur certains hoftes demant en la Ville de Lefdaingavecq leurs droiteures que de ce Fief fe deppendent,tant de loix , des amendes & de compofitions, come dedenrées & d'iffues, de plufieurs héritaiges fcitués tant en laVille de Lefdaing comme au terroir d'icelle Ville, excepteles térraiges que 1'Eglife prent fur plufieurs piéces de terreaudit terroir lefquels terrages demeurent francquemta ladicieEglife, a la'maniere'accoutumïc , &c doibvent iceulx Fie'fia mutatión d'homme LX S. Cambrüf. a ladite Eglife pourle reliëf, & XXX. S. Cambriff. pour le Cambcll. , & enfont lres faites feellées du fcel dud. Sgr. de Lefdaing armoyéesde fes armes '6c dénombrement exhibé & fe doit chunin ledit Sr. pour iceluy Fief II capons de rente au No el a1'Abbé de ceahs.Et fut par avance ladite Mairie a ceux de 'Honcourt en1'an mil CCCCc. XXXlïIÏ. a la Maifon de LuxembourgComte de Pigney & du depuis a ceux d'AiHy Srs de Vafenne& Lefdaing , fcavoir Anthoine "&' en après Loysd'Ailiy fien fils q. en feit reliëf Pan mil V Q- qrante cinqen ladite Abbaye , & en avantaiges Anne fa fille aifnée patdebvoirs, a loix, vefve avec enfans du Comte de CoSuvreVernenbourg , icelle dite , 1'an mil V C. qrante neut remariéea Meffre Paul de Carondelet Chlr. Sgr. de Gleuro',fjls Ferry , & fade fémnie Dame de Moufty fur Thil.' Reliëf en bailla en apres Hugues d'Ailiy meure d'ans par fontuteur Sr. de Baifu , puis Adrienne d' Ailiy tous freres &ftcurs, enfans k Meffire Loys & a noble Dame Marie deMontenay fa compaigne, fui vant acles tranfation & dénomfcrementbaillés a• 1'Abbaye es Archifés. • •


C 33S )K°. LVII. fol. 265.Querelle furvenue & tcrminée entre hs Seigneurs deCARONDELETd'une part ; de Gavre , Comte dtBeaurieu j & Jean de HornesxSeigneur de BaJJigny &de Boxtel d'autre pan.Lettre de convocation de Jean IV,Ser'gr. 'de Sotre, chef de la\-tranche af née, d fjn coufin TAVL de- CAROXBELET ^ 'Se : gr. de Maulde, Baron de Noyelle.Monfieur mon Coufin.Stant une délibération prinfe & porujefiée de fe trouverE a Solre fur Sambre entre nous aultres amis du fang,m'eft tombée une envie & dcfir extreme de pouvoir jou'jrde cefte heure , honneur , & faraeur que de recepvoir iceulxen cefte mienne cabanne oc petit tégurion , que pour choferare nous nous puillions tous entrevoir & careifer d'amitiéfincere. Vous me ferez plus qu'agréables & tres-bien venus,vous priant infmiment que cefte pétition louable me foitconcedée & accordée , & regarderai de vous acceuillir &chérir de tout mon ceeur : enfemble pasWons & traiteronsdesaffaires qui nous concernent & compet a tous, & y va.de 1'honneur qui nous doit eftre plus recommandable quetout ce qui eft cn ce monde , voire plus que notre vie propre.II fuffira de ceci en peu de parolles fur la, veu & efpoir devous voir le 13e. de Janvier, jour que 1'on dit Brouffé ,eftimant que nul y vouldra faillir pour fi jutte occalion depréferver 1'honneur de noftre Maifon, au demeurant—plusl>as eft écrle Monfieur — Cr fur le coie' Votre trés humble &trés affcdlionné coufin a vous fervir —figné J. DE CARONHE-J,ET — C- plus bas de Crupet ce 23 de Décembre An 1597.Et au dos fe lit pour addreffe A noftre Coulin le Sgr. de»Maulde Gouvr. de Boucham &ca.En apofii/le efi écrit en marge : VoUS aurCZ entendu pied-Capar quelcunq des nres quy vous fuft vifité fus Parriere 1aifon vpartantne toucheray du f4&. A bon entendu peu de parallel.


C 339 3'Réfdtats de fa t$e- ajfemblée des branches tenue a Crupct-In/lruclions de ce que les Sgrs de Maulde, Champvans &• deCarondelet nos Coufins Cr pareus aurout a déclarer de nvtrepart aux Srs. de Eeaurieu Cf de Eajjigny. , Cr aultres qu'ils .j tgeront convenir,Prémieremeht.Éclareront aux Mdidls avpir éfté avertis qu'ils auroienrD dit & tenus propos en divers lieux & compagnies, queles Dames de Mons avoient recues en leur college des Dames:procédantes de race de longue robbe ou clercq, délignantcelles de Carondelet procédantes d'un Chancelier de Bourgogne, & qu'ycelui fut faidi Chevalier & acquit Seigneuriesyinferant les fufdits que la Maifon des Carondelet ne feroitd'extraétion noble , militaire & de fang." Demanderont aux fufdicls slis ont tenus tels propos, &s'ils le voudroicnt oü oferoient maintenir ? Et en cas dehégatiori fe ticndront pour fatisfaiQs & leur honneur réparé.Et au cas qu'ils difent 1'avoir dit, & le vouloir maintenir,diront de la part de tous ceux de la Maifon, qu'autant defois qu'ils 1'on.t dit, le difent oü le diront, qu'ils en ontméchament menty.Bien entendent ceux de Carondelet & librement déclarenty avoir eu un Chancelier de Bourgogne, duquel la plufpartd'eux defcendenr., lequel nonobftant qu'il portoit etat derobelongue , oü de la plume, nat pourtant laiifé d'extregentilhommes dc race ancienne & de fang , & qu'il poffedoitcette, nobleffe deftinée en fa perfonne par fes devanciers ,laquelle qualité de nobleffe il a délaiffé a nous autres quifommes de fa poftérité , & que ce n'eft chofe incompatibled'eftre noble & de robe longue.Et pour mieux exploiter ce que deffus, prendront 'avecen\ des notaires ou gentilshommes ou temoins fuffifans pourdonner futfifant temoignage de 1'exploit qui fe fera paflé ei\ce que deffus; & prendront acie de la réponfe. Fait & pafléa Crupet ce jourd'huy feizieme jour de Janvier 1598 — Aukas font fignés.J. CARONDELET. — G CARONDELET.-.R CARONDF.LET —-P. DE CARONDELET.—FERRY DE CARONDELET — & CIIAÜLESPE CARONDELET


{ 3'40 )La ire. aneinbice de familie fe tint au chateau de Solrefi|T Sambre au jour indiqué 13 Janvier chez Jean IV déCarondelet Sgr. dudit Solre , chef de Ia branche ainée de lamaifon, marie avec Anne de DAVRE; la feconde affemblée,Sé tint trois jours après chez Guiltaume de Carondelet Sgr.•de Crupet, Vicomte de Wavremont, fon oncle patèrnel,qui fut marié avec Jeanne de Brandembourg , dans cellecy furent mifes par écrit les inflruélions cy deffus lïgnéesfcavoir dudit Jean Seigr. de Solre; de Guillauine fon oncleSgr. de Crupet; de R obert Sgr. de Marqués' & de Croix( branche de Pqtelles ) lequel avoit époufé Jeanne d'Aouft ;de. Paul Sgr. de Maulde ( branche de Noyelles ) marié avecAnne de Montégny; de Ferry de Carondelet-PpteHes Gouyernr.de Mènin , frere dudit Robert, qui époufa Mariede 'a Hamaide, pere & mere de Marie de Carondelet femmede George Baron de Carondelet-Noyelles; & de Charles IIde Carondelet Sgr. de Champvans, Iiellggnies, dernier male,de la branche des Vicomtes d'Haerlobeque.Lefdes. terre de Crupet & de Wavremont fituées dans leComté de Namur furent apportées dans la maifon de Merode-,par le mariage cqntracié en 1629 par Anne Francoife Hubertinede Carondelet ( petite fille & héritiere de Jean IVSejgr. de Solre fufdit lune des trois piles dernieres dc cettebranche ) avec Maximilien Antoine Baron de Merode,Marquis Deynfe, fils de Philippe Baron de Merode & de,lempire, Sgr. de Veflerloo, Petershein ; & danue de Merodehéritiere de Montfort & dc Ham-fur-Heure.Exploits de la fufdute commijjlan de familie.T^TOus Pierre Lhonoré Efcuyer Sgr. de Douley, & Jean,J_\ Pirotin Bailly de Verchin homes de fiefs a la Comtéde Hayn. & Court de Mons , en la pnce de Jean du ChaftelEfc. & de Jean de Bapalme pour tefmoings a ce efpeallementrequis & appellez, certiffions & atteftons par celles a tousceulx qiril appartiendra, *^ue cejourd'huy treixiefme jour dumois d'Apvril de lan 1598 , a la requilition de Meffire Paulde Carondelet Chlr. Sgr. de Maulde Gouverneur de la Ville& Chaltellenie de Bouchain pour Sa Maté. & de Monfieur.Ferry de Carondelet Gouverneur de la Ville de Menin fonCoufin, nous fommes tranfportés avecq eulx vers Mellire...... de Gavre Chlr. Conté de Beaurieu , Payant rencontréfur le chemin a demie lieuwe de la Ville d'Ath entre lescinq & fix heures du foir , ( l'ayaiit aux jours de, devant


\ ( 34' ) , ' •éhérchié en la- Ville d'Ath & a Mons, ou ils ne Ié trotiftareut); s'addreffant le Seigr. de Maulde au fufdit Contét& prenant la parole,. lui at en nre. pnce. dict & déclaréen fubftance ce que Tensfuyt. .Monfieur, 1'occaon de nre venue vers vous pit pour votisdire que tous Ceulx de la maifön de Carondelet, defquelsnous fomes, ont entendu qu'en divers lieux & compnies.vous auriez tenu propos que les Dames de Mons auroient.recheu en leur Colliege Dalles, procédantes de race de longuerobbe oü Clercq, déiignant celles de Carondelet defcendansd'un Grand-Chancelier de Bourgóingne, lequel acquict terre& Sries. pardecha , & fut faiét Chlr. dont vous inferiezqu'iceulx ne feroient d'extradlion noble militaire de ce fang jde quoy pour en fcavoir la verité certaine & aifceurée, &,avant d"en tirer la raifon telle qu'il conviént au prix de leurvye & réputon, ils nous ont envoyez vers vous pour fca-,voir fy 1'avez dicl , le voldriez dire & maintenir ?Surquoy led. fieur Conté dé Beaurieu refpondit en termeitels" que s'enfuivent : Je n'ai pas dicl cela , mais jay bierfdi:t que j'avois leu enOlivier de la Marche que le Duc de.Bourgóingne avoit tousjours pres de fa perfonne deux grands.& fcavans clercqs fans le confeil defquels il ne réfolvoit 1rien dont 1'un s'appelloit Meilire Jean de Carondelet , &1'autre .... &ca. Ce que difant ne foit pour vilipaider ou 1 .décifrer la maifon. Lors luy fut diét que combien que Olivierde la marche ufait de ce mot de clercq, que ce neftoit point,s. „,,-;l no 1W „^VUP na* TPC «WanMiïórs Xrque ce mot cie clercq aiors s attriDuou aux gens iv H v a l l s ,docles & bien, entendus aux affaires. Surquoy il refpondidtque lors il difoit qu'il entendoit ce mot de grand-clercq s'attribuera celluy qui eftoit chief du confeil, & que ce neftoita lui affaire , ny ne fe vouloit mesier de infterpreter plusstvant ce mot 'de clercq. Surquoy Monfieur Ferry de Carontdelet reprenant la parolle luy dict; qu'ils 1'eftoit venu trouvera deux oü enfembles de la part de tous ceulx de leurmaifon , pour luy declarer qu'au cas que luy & aultresauroient dit oü voldroient dire & maintenir que la maifonde Carondelet ne feroit d'extraclion noble & militaire & defang , que luy & aultres en auroient faulfement menty.Bien entendoient & librement defclaroient ceulx de Carondeletproceder & venir d'un chancelier de Bourgóingne ,lequel avoit acquis cefte nobleffe par fes devanehiers , Sclaquelle qualité de nobleffe il avoit laiffié a nous aultres qui


( 34 2 )Boble, militaire & de fang & de la'pHime , car cela s'eftoitveil pratiquié & praticq. encoire d'ordinaire que gens nobles ^de race anchienne, foient elté admis en eftat de la plüme .come de Chancelier & Confeilliers ainfi que, par cxemples ,Ceulx de Rolins out elté en mefme eftat, voire y a eu Chancelierdu temps du Duc de Bourgóingne qui font eiiez Chevaliersde 1'ordre, èc en France de même plufieurs, & yoirde ce temps Chlr. de j s deux ordres du roy ; partant qu'il nefalloit inferrer que pöur avoir efté du confeil & de la plume jque pourtant ne feroit noble. Lors dit qu'il ne 1'avoit dit aintention de blafmer fa maifon , & que s'il 1'eut dict, ne feVoldroicl defdire pour tout autailt qu'il y en auroit , &ne tramblant pour cela ; auffy qu'on ne luy fcauroit monf-"trer quy c'eft quy 1'auroit ouy parler & dit en forme qu'onluy pronofoit. Dequoi le Seignr de Carondelet rép!icquant'dit , que ly le téfmoignaige "fut fuififfant qu'il 1'aüroit dit,on n'uferoit point de ce terme : qu'du cas que vous Cr aultresteui(/lé\ dit , mais a plat on voiis diroit : vous enave- xmentypar la gorge toutes Cr quan/es fois qu'en ave\- ain/fy parlè\.comme déiirant de fcavoir toujours de luy pour qu'elle il ténoitlad maifon & combien qu'elle defceudit de ce Chancelier ,fcavoir s'il ne la tenoit pour noble paravant, ne prenant de luyfit premierefource de nobleffe ? Comme il faifoit 1'ignoranddifant ne fcavoir li lad maifon defdéndoit dé Chancelier , le Seigeurde Maulde luy déclara derechief, que luy & tous ceulxquy 1'auroient didt , vouldroient dire & maintenir que lam.üfon de Carondelet ne foit d'extraclion noble , militaire& de fang , derivée longtemps auparavant par les dev'anchjersdu fufd. Chancelier , lequel vous appellé clercq , & dontlibrement confeffons tous de venif , oü que luy, par avoirfervy fon Prince en eftat de Grand Chancelier & fc-avantclercq, auroit fourfaict leftat de nobleffe, qu'ils en auroientfauhément menty ; furquoy le Seignr Ferry de Carondeletconfirmant encoires le dementyii ceulx quy en auroient ainfitncfparlez , le f.cur Conté de Beaurien dit qu'il n'étoit befoingde donner des démentis a ceulx quy ne 1'avoient diit , &que cela ne luy toucheoit , répétant qifau cas qu'il Peutdict , qu'il ne le niroit pour rien. Suivant quoy chafcuns'en alla fon chemin : En tefmoingnaige de quoy, & pourverité certaine & alfceuree avons foubfigné cefte de nos nomsin la Ville de Chieuvres le jour & an que deüüs.Sont fignès du bas J. PIROTIN — PIER L'HONPJORÉ —-JEHAV PU CIÏASTEL ET — JEA.N üfi BAFALME avec tuat-$ue & paraphes.


C 343 )•Ï).E U X ï E M E E X P L Ö I C T.- Ous Jehan Pirotin Bailly de Werchin home de fiefa faN Comté de Haynault & court de Mons , Jacques de Brias& Jehan du Chaftel Efcuyers pour ce efpecialemt requis &appelles. Certiflions & at'tèftons iudiciellement a tous quyoür ou entendre voldront, & quelconque interreflér pouldra,Que ce jcurdhui quinziefme d'apvril An 1598 , rëquerantsNobles Sgrs. Meilire Ferry Gouv. de Menin & Paul deCarondelet fon coufin Chlr. Baron de Noyelle Gouv. de*Villes & Chaftellenies de Bouchain , iceulx députés pour &au nom de leurs maifons , les avons fuis au domicile & maifondu Sg. de Baflighy ( Jean de Hornes') la dés entreeled Sg'. Ferry de Carondelet prenat le difcourt luy dict.Nous cheminons vers vous , Monfieur , députés par lesiioftresceulx du lignaige de Carondelet , lefquels allemblésii Crupet le 16 Janv. dernier , ont faict choix de nous prcrchespareus pour en inquerir & cóngoiflre des difcours queètes dict tenir contre nre d. Maifon de Carondelet au fujetdc prébendes données aux Damoifclles nos foeurs & coufines,icelles ayant palfees de par vos difcours pour iffuës de robbelongue point encore noble par fes devanchiers ; pour quo'ydemandons fy Pavez diél, le voldres dire oü maintenir ? Lorsvous dirons que en avez en plein menty. Surqnoi reprit uupeu en étourdiffement led. Sr. de Bafiigny : je nayjamai prétenduMeff. blafmer aulcune maifon tels que la voftre, maisbienais diél n'avoir moulte cognoiifance d'Origine diceüefinon d'un Chancelier jufqu'a ce jourdh. fur ce led Sg. deMaulde paria ainfi. Les lointaines habitations ont fouventesfois laiffés maintes ignorances pareilles , dont puifque ledemandéferezéclaircy.Séanceprinfe,Mre.Ferry deCarondeletdict : vous fcaurez Monfieur que jaids. en anchienneté avonsprins origine en la maifon des Barons de Chauldey deSavoye , race noble militaire & de fang , & portes nomCarondol puis Carondelet; dela tombant en droicl lignaigejufques icy , avons pris alliance avecq les maifons & familiesde Cufance , llay , Montmartin, Salins , Magnanet, For-Caillt , Bafan , & Chaffey , que eftoient toutes aud. Comtede Bourgóingne. Scaurez en oultre que lediél Chancell.dont parliez eftoit cadet point en fortune,que pource prinslongue robbe & heu maints enfans de fad. efpeuze Dame dcChaffey, defquels provinrent Claude Carondelet mon ayeulde pere & Ferry Carondelet frere aud, Claude, que tuft pat


' ' ; ' 1 344 ) ' jk Dame de Baus fa compaigne fenïblmt. ayeul de Paul deCarondelet que l/o\s icy lequel Ferry euft.du depajs béne-,iices en Egliies. Quoy entendu le Sr. de Baffigny dict queil avoit heu jaid cognoiffances de la Dame de Joigny mer«grande de Monfieur Ferry de. Carondelet que converfoit ,& d'un Paul de Carondelet que eftoit Chlr Seigneur dèyVinghe gentilhome de bon renom , alliez a bons & grosparentaiges : fort bien dirent ils a luy, que ieeluy Pauleftoit leur coufin, allié en la maifon de Aüly en. Varennes ,pere aud. Seig. de Maulde. Lors..furent faiftes par le Sr. deBaffigny moültes ambralfems avec pétition d'amitiés, aprèsquoy on fe retira. En' foy & tefmoingnaige de tout ce quedeffus nous avons fignés de nös feings Mannüëls en cefteVille de Bruxéllé an que deffus didt le .isme., dApvril.Sont fignés au b'as. J. PJRO'TIN — J. DE BlUAS. — JEHAMDU CHASTEL avec leurs paraphés.Et plus bas eft ecrit, — , \Nous Lieuten. civil de Bouchain , appellé cometefmgs. cértiffious lefd. trois fignatures véritables. Faidt& Bruxéllés aud. mois d'Apvril 1598. Signé CHARLESVANDERCAMERÉ'avec fa paraphe.i -! '• ••• ' 'i : ; " ?T I T R E Ü T I L E*v. . . . • •. faA toutes les' branchés de la Maifon de CARONDELETCONVENT 10 NS en tranfiaclion de familie entre letrois branches de Solre , Potejles Qr. Noyelles ,fur la fuccejfion de F E R RY i mort ab tnteftat.V T Ous Jacqueline de Jonvy dict de Pamele DameJ_\ Douaigiere de Solre fur Sambre., yeufve de feu MeffireClaude de Carondelet en. fon vivant. Chlr. Sgr. dud. Solre& chiet du Confeil Privé de rËmpereur nre Sr. en fes Pays-Bas , & nous Jehan , Claude, Ferry Carondelet fres, enfans'defd. Sr. & Dame cognoilfons & coniéifons chun pour autantque nous toucher peult, §i chun pour lc tout, que MailiraJehan de Carondelet Archevefque de Palerme & Chiefdud.privé Confeil notre Oncle par Meffire Jehan Carondeletvivant Chlr. Sr. de Solre , Pouttelles , Releghem , GrandfChancelier & Miniitre de Guerres de Bourgne & de l'Empereur& Dame Margte. de Chaffey conjoings, fes pere &


fciÉre ftbus a bien & lêallement fatlsfaté & paié dc cê quénous eftoit deu a caufe de la fucceifion ou de la donatioilde fen Mellire Ferry Carondelet Sr. dud. Réléghem en partusGentilhónie de la Chambre , Orateur & Ambalfadeur de tathMaté auifi notre oncle paternete, en fon jeune alge marie,trefpaifé Grand Archidiacre de Befancon & Abbé comettidataire de Mont-Bénoit de 1'Ordre de St. AugÜftw fituéau Comtl de Bourgne, felón lapoinflenient Faiét entre lelArchevefque & nous, nos oncles , tantes, neveux & couiinSd'ungne parte , Paul Carondelet fils heritier dud. feu 1 Archidiacre& de feue Damelle Digna de Baux Dame deGleuro ntr Coufin d'aultre parte, come appert par quictancede moy fuftfe Dame Jacquelihé mere dé nous Jehan;Claude & Ferry Carondelet fres deifufd. que nous fur. ce en •avons baillé aud. Archevefque & en quitons led. ArchevefqueMeilire Paul Carondelet fon.neveu fils üiucque dud.Archidiacre & de fadide efpoufe , fes hoi.rs & aultres quilapparti'elit, promettant d'en jamais Tien demander diteflementoü indiredement par quelque facon quece foit foubzobligation de nös perfdnnes & biens, temoing ceftes fignesde noz mains & feings maüüéls avec le leaü de ntre Dame& mere Faid en la Ville de Bruxelles le vije. de Novebre1'an mil cinq eens & qtiarante , a la nunutte originale fontfignes, J. Carondelet, C. Carondelet & Ferry Carondelet.Plus bas Ié trouve lade qui fuit immediatement auifi enörïginal , & qui finit au dos. > • ,NOUS GUILLAUME HERTAUX, Anthoine Druart& Guillaume Haüldeccéur fpecialemt appellés comme homesde fief a la comté de Hainaut & Cöuttde Mons , & MreHubert Dallénx Notaire apoftoliqe fouffigne favoir failonsa tous que pardevant Nous fe comparurent en leurs perfonne.*Meffires Tehan de Carondelet Seigneur de Solre , Ferry Sgrde Potelles Charles Vifcbnte d'Haerlebecq , Robert &Paul de Carondelet, & la en droit ledict premier comparantde Ta bonne völönté fans contrainde remit audictMeffire Paul de Caröndeldt Chlr. Seigneur dé Maulde,Win"he, Lamotte, Fermond, Lieütenant Genéral des armées& capne de Chlx legiers pour le fervice de Sa MatéC-itholicqe , leur bon coufin, le pnt titre cy en deffouskJequel lefds comparflns totis cdncofdablerhent recognoillöntadvoir efté faid & paflé bien & duement eu accomodementde la hoyerie & donation de feu Meffire Ferry de Caröntleletpere "ratld dudid Seigneur de Maulde Archidiacre enBefancon Ce fut faid en la Vil'.e dï Bouchain en pnee de,Bb


• „ ... „ ( 34


Üvöit aufly eftudié ; lequel lur les vingt ans s'en fut paraprès dans les troupes de 1'Empr, dois le tamps de 1'acorddudit Seignr avecq ceulx dé Flore ce, & le troüva t il a laprinle de la Duché & Pays de Mil afl qui feurent fes preumieresarmes, & dela a la delfaicte de la Bifcoque que s'enfeit contre les Franeois & le Sr. Odet de Foix lèur Gënéralle 27e d'Avril dë 1'an 1522.Dela en avant fa feconde rencontre fe fait ès nnnées i 526en 1'Armee du Duc de Bourbon transfugié de France aveclequel criant en la compaignie du Sr. Waldiri, ilaüifia ii laprinfedu Milanois; ou recüt grofie hafquebufade en lépaüledroicle du Capitaine Pirezi .qu'ftoit Vénetien ; & 1'an enfuilvat,led. Sr. de Gleuro fuft a le fac.igemet de la Ville deRome Vle. jour du mois de May 15a? , ou adviut par casfortui la mort au fufdicï Ducq leur Genéral; mefmementperdit aufly en 1'an fuilvat léd. Ferry Carondelet fon pere«jue fuft- le 27e Juing en fon Abbaye au P.rysde Boürgoigredont inftrüit', eftant lors embefoigué au fervice , ne fy enfuft qa trois années en cha.Ses aultres faicts advinrent 1'an 1536 a fon retour de Dole'én France-Conté en Parmée de 1'Emper. ès Villes du Piedmond& de Marfitlé en la Pföyance , oü ied. Sr. foubz laconduidle du Captne Micht, héut a fouffrir longuemet desvertes & maladies advenuës dans le camp & la enthour , ainstot après s'ën fuft en la Picardy , Pays de France, oü fetinrent les troupes de Sad. Maté , & ayant heüt congié, ferendit au Pays de Brabant en la Ville de Bruxellès avëcqles fens parens & amys.Eftant de retour d'iceulx, s'en revint ès Pays de Milanfoubz les ordres du feu Sr. Marqs du Gaft, que lors eneftoit Gouverneur, de qui il fuft gratiffié & acceui!ly porfe'tre tretivé ën femblables expéditions, mefmement en dangiers,dont fuft iceluy du Gaft deflivré & mis fus pour fonexpérience dans les routes & défilées par luy ja pratjcqiiés;ains s'eftant compourté a merchy en diverfjs rencontres,en rechut autre compaignie de cent homes Cuiraffiers autercio de Dom Maflbnes de Linia, au tafnps que advint laguerre de Sad. Maté a lencóntre du Roy de France deversfe moy de May 15 c. ouararite deux, "en laquelle led. Sr.,de Gleuro fuft "fouvantes fois qmandé avecq fad. compaignieen ambiïfcades , mefmemet por aller en advant des troupes &efcarmouches en lefquelles il rechut moutle blefleures qui luyfeurent occafion de la mercede de Sad. Maté, eri ayant parK] rès obtcnu bonnes penfions, femblamet s'en fuft en la VilleB b ij


C -348 )de Nice 1'an 1543-foubsTés ordres du Sr. Hannio-Yoraggio»tolt après le ptement du Capit. Barighio, & eftoit de ceulxqui feirent retraifle dans le chateau d'icelle, & tintent a1'encontre des armées Turqueffes & Franchoifes;illec perditungne bonne part de fad. compaignie a la deuxiefme attaque,ayant efté jetté parterre & lailfé pour trefpafle de fes bleffures& eftocades.Finablemet icelluy Sgr. de Gleuro s'eftant treuvé en 1'arméede Sa Maté ès Pays de la Saxe , il heut la gloire de tranfpaflerle fleuve Helbe qu'eft grandemet fafcheux, en pnce du fufd. Sgr.Empereur ès commencemet de 1547, & s'en fuft dela°fepofter & chargier un gros de Sax-ons devers Mulberg , &illecq attaqua pendant la bataille la cavalerie de 1'ennemie parefcadrons , dequoi eux courrans fus, fuft ès la meflée jettépar terre , fon cheval tué, & luy blelfé d'un grand coup dechimetere fur la telle, eftant lailfé pour mort & abandonnéd'aulcun de ceulx qui avoient charge de Ie fuivre & accompaigner;& demouroit occis fans le Sr. Crasbihirio , lequelaccourut & lc fait emporter & ceux qui eftoiet fus fuyr.Ledit Sgr. de Carondelet - Gleuro remit avecq peine &grandes douleurs d'icelle bleffure, obtint la fufdite merccdede l'Empereur, & feit enfuilte retraicle en mis les licns parensès le Pays de Flandres , eftant par telle bleffure horsd'eftat de continuer fes fervices en ladvenir, & eaigé d'environ49 ans , contracla a donc mariaige avec une Dame dela Noble Maifon des Ailly en Picardie qui tient de fang ala trés Augufte Maifon Royale de Bourbon , dont belleagnacion a laide du Ciel, lui en eft advenu.Au bas de cc Memoire eft écrie de la main propre du Gouverneurde Bouchaïn fon fils, ce qui fuit.Le pnt Mémoire des aclions & fervices de Meffire Paulde Carondelet Sgr. de Gleuro & de Winghe, mon bon pere,a efté tranfcript par moi eftant en la Ville de Tournay 'd'après fon efcripture & fignatures pour fervir aux enfansadvenir de nous, ce huift Février xv c. foilfante quinze.


( »49 >N°. L X.M É M O I R E SDE PAUL PI DE CARONDELET,NOus n'avons pas voulu parler, pag. z66 ydesfervices de Paul 11 de Carondelet , épouxd'Anne de Montegny. Ces fervices étant expofésforc au long dans un mémoire autagraphe de ce Seigneur;nous avons mieux ai mé attendre le momentde donner au public cette piéce auffi intéreifantequ'unique , fans interrompre le lil de notre ouvrage.Nous le ferons d'autant plus volontiers que eemanufcrit eft de nature a répandre des lumieres fur1'hiftoire des Pays-Bas, 8c qu'il femble avoir échappéiufqu'aujourd'hui aux recherches des écrivains quife font exercés fur cette matiere. Peut-être mêmefera-t-il d'une grande utilité aux favans Bénédiélins,qui facrifient leurs veilles labqrieufes a rédiger lesAnnales de ce pays. On retrouvera dans la copiequi va fuivre , npn-feulement la diélion, mais encore.1'ortographe de 1'original. Nous n'avons aucunesqualités qui nous permettent d'altérer les caracteresvéridiques 8c refpeólables de 1'ancienneté 8c deTauthenticité du manufcrit, 8c nous n'avons pa»cru devoir nqus en arroger le droit.Mémoires des lieux Cr rencontres ou le Sr. de Maulde dit Confeitde Guerre dn Roy , Gouverneur des Villes de Boucliain ,s'eji trouve',}u x ilar faiel,pour fatisfiire aux defirs de fes amys.IA première armee qu'il at veu., depuis eftre forty desV eftudes, fut celle que le Ducq d'Alva anienat au Pays-Bas, &en 1'an 1567.Avecq laquelle augmentée d-'autres nations, il s'eft- troavé


BfOene de Maeffricq, ou le Prince d'Orange , «teht pafïëla Meuze a Guet , proche de MaefTycq , & pnt la batailleaudt Duc-, fut pourfuivy le long de la chaulfée , jufqu'auchau en Cambtelis , fans aulcun rencontre fignalé' , linohau paifage d'ung ruiiTeaü a I iffemeau, ou 1'arriere-garde dudtPrince fut chargée & Ie Sr. de Louverval Coronnel d'ungregiment dudt Prince desfaid, & luy prifonnier mené tBruxelles, ou il fut exécuté, qui fut 1'an'1568.II s'eft trouve au voyage que la Reyne fit venant d'Allem.pour Efpaigne vers laquelle il fut envoye de la partdung Sr. principal, luy faire une harqngue & remonftrrance,dans la Ville de Boilleducq, en Pan i S7o.\j~ïi' an 5 7 2' ' e s F r a n e o i s a y a n t fuiprins en un matin lesVilles de Mons & de Valenchiennes, ou Jean de LannoyConté de la Roche Gouverneur d'Arthois, le' Vifconte deGand , & aultres Srs. le requfrent de le vouloir jetter avecqune compe. d'htfante. de la garnifon orde d'Arras, dans léchateau de Beuvrage proche de Valenchiennes,pour empefcherles incurfions des Franeois, ce qu'il emprint, nonobitant q.tous les vieux capnes ayant fervy, du 'temps du Roy ,1'ivoyent refufé , a caufe du bruid des graudes levées,qu'il y avoit en France!_ Lequel Chau il ijiaintint douze {ours , nqnobltant lesincurfions des Franeois , jufques a Parivée de Don Jean deMendoca avecq douze Compes de chlx legers aufquelz il féjoindit avecq fa Compe & repreindrent ladte. Ville par la'Citadelle gardée de trete trois foldats Elpaignols , les tren-.chies gaignez , il remonta a chl pourfuivant 1'ennemy , liavant qu'il fe trouvat fermé hors de la porte cardon parlaquelle ilz s'enfuyoient qui le forcat de retourner dans laVille par lad- citadelle, aprez lefquels effédz, il ramenatlad. compe en fa garnifon d'Arras.D 011 il fut enuoyé a Anvers & S Bruxlles ou le Ducd'Alva, lui donna charge de dire a Maximilien de Melun\ ïfconte de Gand ayant entendu fa maladie, q. le Roy luyavoit faid'mader de 1'eftat de grand mre de Partillerie , ikdu Gouvernement de Flandre , d'ou retournant par les poftesau travers des prairies de la Ville de Mons , il fut efté prinsde 1'ennemy s'il n'euft jetfé les planches du pont dans lanviere ( aprez 1'avoir paffe ) lefquelles de bon heur n'eftoyentclouees. Arrivant a Arras , il declarat aud. Sr. Vifconte leseommiflïons q. le Duc d'Alva avoit receu du Roy pour luy,lequel mourut le mefme jour.Quelques jours aprez, il ali.it au fiége de la Ville de Mons.


( 3 5 1 y1 ©u-le Prince d'Orange arrivat avecq grand force, peur I»i fecourir & fe trouvat au rencontre qui ié fit au fort procheI du moulin par ou led. Prince penlbit fecóurir la Ville,1 laquelle prinlé il fut denommé avecq aultres , pour 1'efcolteI du Conté Lodovicq de Nalïau , frere dud. Prince aban-I donnant la Ville de Mons.La mefme annee 1572 il s'eft trouvé a la pnnfe des Villes1 de Malines, de Zutphen , Narden & Damersfort.Et du mefm'e voyage au liége de la Ville de Harlem, onI 1'ennemy, ayant couppé la dicque par laquelle les vivres1 venant d'Amfterdam aud. iïége ne pouvoient plus palier, ilI fut envoyé avecq quelqs compes de cavalle. pourdivertirï 1'ennemy , defquelles ayant choifv Vingte trois a quatre homes{ de chl,'il fit telle diligence, quaprès avoir franchi ung foiié| plain d'eaue , qu'il couppoit le paflage , pour aller a 1'ennemy,1 & duquel il falfcuroient qu'il fe trouve entre le chau BrencquetI qu'ilz tenoyent, & le fort qu'ils baftifoyent pour la cferva-1 tion de la cortadura qu'ils avoyent faict de la dicq.Lefquels fe voyant feparez attachez par des efcarmouches| des gens de chl & oyant le bruit des trompettes ilz fe mijrent°en fuifte , avaut q les compes y puiflcnt arriver öu'I il mourut plus de VIII c. hoes quaii tous niez dans la mer,1 & neuf enfeignes de gens de pied , rapporter au Dnc d' Al va,1 dans la Ville de Nimegh, lequel dit au Sr. de Maulde , qu'il1 auroit memoire de luy, pour ung fi fignalé fervice qu'il| avoit 'rendu au Roy.Le Duc d'Alva eftant de retour d'Efpaigne , & Don LouysI Requefcence Grand Comandeur rentte au Gouvernem.I des Pays-Bas, en fon lieu, lequel avoit promiz aux pritici-I paux Srs. du Païs de leur mettre ês mains le Sr dc Ste Aldegonde, lors prifonnier, pour retirer Max. Conté de Boffu,1 des prifons de 1'ennemy, ayant efté prins come admiral &1 Gouverneur de Ilollande au rencontre q. le Duc d'Alva luy1 fit faire par mer , luy eftant a Ainfterdam , avecq tous les] defadventage dé vent , de folcil & de nombre des vaffeaux.Le Sr. de Maulde fut envoyé de la part de tous les Srs!| Mquelz avoyent entendu que le Coronnel Mondragon avoitpromiz, par la capitulaon qu'il fit rendant la Ville de Mid-I delbourg & Lille de Walcq au Prince d'Orange , de rendre| led. St Aldegonde en efchange de luy , lequel le fut trouveren la Ville d'Anvers luy requerant de la part defdis Srs. de1 'leur vouloir faire configner ledit St Aldegonde entre leursmains, lequel refpondit qu'il 1'avoit accordé an CoronnelMondragon, pour complir la capitulaon qu'il avoit faicY fc.


' 352 )Midddbpurg , avecq 1'ennemy, furqtioy le Sr', de MauldeJuy dit, qu'il avoit charge de luy dire qu'il 1'avoit accordéaufdits Srs. en efchange du Conté de Boffu perfonnage fiprincipal & qui avoit faiel tant de fignalez fervices au Roy,ce qu'ilz n'avoyent vpulu faillir'de luy reprefenter fur 1'affeuranqu'ils avoyent qu'il ne vouldroit revocquer fa parolle,fur quoy il eutrat en fougejetta fqn bonnet par terre, marchanta deux piedz deffus, difant coment me veuillent ils furprendrcpar la parolle , j'ai desja donné ordre pour fa delivrance.Le Sf Don Jean Dauftria entre aux Gouvernement desPays Bas (aprez la mort dud. Don Loys de Requefcence)avecq patente du Roy ( d'autant qif autres y ont efté fanspatente ) qome I'Archiduc Matthias. Après avoir faiel fortirtous les eftrangers des Pays , luy retiré a Namur pour ledanger auquel il fe retrouvoit, duquel il eftoit informé d'aucunsprincipaiilx Srs. du Pays , dou aprez avoir joincl fon. armee il allat avecq icelle en Ia Ville. dc Beaumont, aprezquelque rencontre & prinfe de Villes , d'pu, le Sr. de Mauldepartaft , & allat avecq une Jre du Roy ferree trouver leMarquis de Roubaix au chau de Beuvrage luy remt, de lapart du Sgr. Don Jean , qu'il ne pouvo.it comprendre lacaufe, fur tous les aultres Sgrs. du Pays, pourquoy il ne1'avoit fuivy a Namur , veu la confidence & 1'affurance qu'ilavoit de fa fidellité & perfonne , & aultres raifons tres pregfiantes,led- Marquis luy replicquat q. ce deff'ault ne procedoitde luy , ains de fon abfence, lorfqu'il fe retirat eftantpar fa charge & commendernt en Angleterre , vers la Reynepu led. Sr. Don Jean 1'avoit envoyé & qu'eftant de retourü ne le pouvoit aller troiiver qu'a grand danger de fe perdre,& tout fon bien confifqué, qiie la pnee de fa perfonne feulledonué de tout moyens, ne pouvoit apporter aulcun fervice•n Roy ny a luy , ains de charge, que fon abfen du Paysdimineuroit le nombre de ceulx, quy luy pouvoyent rendre.fervice , dans le Pays dequoy il en feroit paroiftrè les effects,fi grands quele Roy auroit jufte occafion de s'affeurer de 1»fidellité , & ce auifitot qu'il auroit compli ung voyage , auquelil s'eftoit obligé ce qu'il effecluat par la reduclion du paysd'Artois & de la Ville de Hefdin reconciljez & uniz avecqla Province d'Haynn. Lille Douay & Orchies.Venant de la Ville de Beaumont,' & paffant par IJ Villade Mons il traicla pareillem. , feul a feul avecq le Conté deLallaing duquel il nefceut tirer aulcune refolution , ou le Sr.d'Euch eftant, il allat dejeuner avecq luy , come il eftoit furfon partem , & fur ce qu'il s'jnformoit de^; nouvelles de par.,,


(. 353 ) „ . „,Uek, il ne luy fit aultre refponce finon q. nouvelles eftiönf1 bonnes, & q. ceulx des Pays avoyent la paix en la main,1 moyennant deux conditions qui n'eftoyent autre q. le main-I tennement de la relig'ipn cathoiicq & 1'obbeiffan du Roy.II fut le inefme voyage trouver le Prince d'Efpinoy Gou-•I vern. de Tournay, auquel il declairat q. le Sr. Don Jeanluyavoit donné charge de luy declarer qu'il eftort fort fotisfaictI de luy, pour avoir cfervé les egles &ne permis la demoh-| tion du chau, lelquelz il luy requeroit de coniérver & deI maintenir la religion catholiq & 1'obeiiïance du Roy, lequel| luy feroit paroiftre de combieu fa fidellité & fervice luyI eftoit aggreable. Et comme ledt Sr. de Maulde traidloit ceI q deffus avecq ledt Prince , aulcuns Calviniftes luy apportairent une ordonn. des eftatz fignée de 1'Archiducq Matthiasluy ordonnant dadmettre la prefche publicque en Tournay,'| en cas q le nombre v fpecifiié la demandafl'ent, mais il y en1 avoit trois fois d'advantage , qui le pretendoyem, laquelle1 nonobftant tout ce q deffus il n'at adiniz.La reconciliation des provinces d'Arthois de Haynn. deij Lille Douay & Orchies & de toute la foldatefque Walonne ,I faide par 1'intervention & grands debvoirs dudt Marquiz1 de Roubaix, avec le Ducq de Parma entré au gouvernemt.I des pays bas ( aprez la mort de Don Jean d'Auftrice ) il1 abandonnat fa demeure & tout fon bien en gnal , faulf ceJ qu'il fe peult charger fur ung chariot & s'alla joindre a| 1'armée, qui elioit devant la Ville de St. Amand , laquellen 1'ennemy avoit fortifié de laquelle le Conté de Mansfeit1 eftoit marefchal de camp, le Marquis de Roubaix gnal de laJ cavall. & le Sr. de Montegny , depuis Marquis de Renty ,| gnral de 1'infant. _^ 'Laquelle prinfe il fe trouvat en 1'an 1580 a la prinfe deI la Ville de Bouchain, & a la furprinfe de la Ville de Cour-I tray , & quelques temps aprez , avecq ledt Marquis deI Roubaix , a la desfaiéte des trouppes , logez au village de;| Pecq, lefquelz le Sr. de Lannov menoit pour furprendre la1 Ville de Lille , ce qu'il eut effeclué , avecq Pintellige qu.'ilj y avoit, fans la fufdite desfaiéte & rencontre.1 Cincq jours aprez, ledt. Sr. de Lannoy s'eftant rejoincl-1 au gros de fon armée, avecq les trouppes, qu'il avoit peuI fauver a lade desfaiéte , affiegeant & baftant le chau d'In-1 gelmunfier le Marquiz de Roubaix envoya le Sr de Maulde] tecognoiftre le lieu & 1'ordre q 1'ennemy tenoit , ce qu'ilij fit , nOnobftant la // manqite un feuillet d l'original,Quelques jours aprez ledt. Marquis n'ayant peu attircr


„ , C 354 )I ennemy en campe da cofté de la parte de Sof, qu'il luyavoit caufé de faire, retirer toute fa cavalle & luy demeurépour recognoiftre la contenan de reunemy, dix ou douzeharquebuzrs a chl d'iceulx vindrent faire une defcharge oufon chl receut ung cop de balie au pafturon de derrierduquel seftant a demy abattu le Sr. de Maulde fe jetta. a,bas, de fon chl luy oftïant le fieu , ce qu'il ne fut de befoing,'a caufe q fon chl fe remit quelq peu fur piedr& que lesJoldats 1'ayant veu abbattu retournoyent lil a fil au fecours,ou ils furent arrivez trop tard , fi luing d'iceulx Albanoisde nation de la comp. dudt Marquis n"euft gaigné le devant „& fe fmirre , la lance baiffée, en plaine quarriere, au milieu,de l'efquadron du capne Prefeau, qui venoit a b chargepenfant emporter ledt Marquiz , lequel receut un cop delance quil lui perfat le bras gauche, entre les deux os,quil arrefta avecq tout fon efquadron ; duquel cop il mourut,ou ledt foldat Albanois receut ung cop d'efpée für la tefte,a faulte de cafque, duquel il mourut quelque temps aprezq ledt Marquiz luy euft promey une fort bonne penfion favie duranteLe Duc d'Alancon venant au fecours de la Ville deCambray reduite a 1'extremité par la famine, il fut arreftéde donner bataille , le Marquis de Roubaix eut charge del'avantgarde, & le Sr. de Maulde de la poincle, lef'quelzayant marché quelque temps en bataille , penfant fejoindre,1'ordre fut donné de. fe retirer , pour des conlideraons &comande au Sr. de Maulde, de demeurer audelfus de 'ra jufticedu cofté de la citadelle, fe mouftrant a 1'ennemy , jufques ace q toute 1'arriere garde eut paffé la riviere , avecq toutle bagage , par la ViHe de Bouchain , ou il fe tint jufquesvers le minuidt , qu'on luy vint faire rapport q touteftoit paffé.Dou eftant de retour logé au village de Marquette, & leDucq de Panna .a Villers ou Terter, il luy fut comandé demarcher, cc d"aller avecq fa comp. fur la chauchée de Harlen,avecq autres trois compes. qui y eftoyent envoyées


C 355 ) ,fans aiikun retrenchemt. finon deux petite barque, qu il»avoit faiel dreilër contre ledt. iequel eitoit demeuré entier,pour n'avoir eu le temps de le rompre. Lequel 1'ennemypenfant palfer, il le repouffat ( aprez qu'ils luy eurent tuequatre foldatz, & luy donné un cop d'harquebuze, qui luycoupa le courdon de fon cftapeau ou ledt. Marquiz luy envoyatau mefme inlihiif cent moufquetaires en crouppe avecq lacomp. Albanoife de George Crezia aulquelz cent moufqresvint pour chef le lieutenant du capne Boucq , lequel s'eitoitjetiré , voyant le danger & force de 1'ennemy, leql paffagejl confervat Si maintint avec ledt fecours , jufq ala mmuict,ou ayant pofé grand nombre de meifches allumées a la veuede 1'ennemy , il fe retiroit & 1'infant. de mefme , fur les chlxqui les avoyent amene en crouppe.p Quelques- jours: aprez le'Ducq d'Alancon, ayant affiegele Chau en Cambrefis, le Duc de Panna eftant avecq fonarmee proche du Quefnoy, le Sr de Maulde eut charge dafe jetter dans ledt Chau en Cambrefis avec circq eens chlx,a quel effed Ie Marquiz de Roubaix, & le Marquiz de Renty,iya t choifi quelqs trouppes de cavall. & infant avecq eulxils marcharent avecq luy par ung bois, a 1'extremité duquelle Chau en Cambrefis eft decouvert. ou aprez les avoirquiclé & marché quelque efpace, led. Sr. de Maulde avecqfit ttouppe ja fort advancez rencpntrat la garnifon dudt Chaufortiz par capitulaon.Lefdts Marquiz, avecq le Sr. de la Motte, toute 1a cavalle& 1'infante. marcharent'la nuift pour furprendre la ville deGand, par une ouverture, par laquelle on menoit de la terrepour la forijficao'n d'ung raveling; le Prince de Conde yeftant entré quelques jours aupvant ce qui ne lucceda acaufe d'une pluye qui cóhtinna toute la mud, & pour laïbondan.des eaues qüi caufat que 1'infant. n'y peult arnver,qui fut heure & demy dé jour, qui caufat la deicouvertedes trouppes.Le Duc d'Alancon s'eftant retiré en Franse, aprez avoirfecourru Cambray le Ducq de Panna marchat en toute diligenceavecq i'armée pour rencontrer celle du Prince d'Orange,joincle avecq une 'partie de celle q le Ducp d'Alancon y.avoit. envoyé camper entre Dunquercq & Berghes St. Wmoxd'ou 1'ennemy' s'eftant retifé fans le pouvoir joindre , acaufe qu'il eftoit couvert de la riviere , retournat au iiegqde la ville de Tournay, ( ou le Sr. de Maulde fut nuz lurle paffage ) durant ié fiege par ou 1'ennemy la pouvoitfecourir.


C 356 )' Ou ledt. Duc de Pnrma eut rapport q l'ennemy marchoitpour furprendre la Ville de Wign'e la nuicl fuivante lequelcomaudoit au Sr. de Maude de marcher en toute diligence,avecq fa comp. & fe trouver le mefme foir dans icelle,qui fut caufe q 1'ennemy eftant informe fe retirat, qui futPan 1581.Ledt. Duc mit le fiege devant la ville d'Audenarde 1'an1582 ou le Sr. de Maulde eut fon quartier une demye licueefloigné de 1'armée , fur la venue a quatre lieuès prez decelle du Duc d'Alancon campée proche de Gand 011 il futproche de trois mois, toutes les nuicls de garde & a chl ,pour la proximité de 1'ennemy, ou les bafteurs d'eftrade ferencontroyent toutes les nuictz.Le mefme jour de la capjtulaon & rendition d'icelle , leMarquiz de Roubaix marchat avec toute la eayall. & fe miten embufcade a lieue & demie proche de celle du Duod'Alencon , ou le Sr. de Maulde euft comandement d'alleravec fa comp. & celle dudicl Marquiz droicl a 1'ennemy ,pour romprela comp. de garde, s'il y avoit aulcun moyen ,ou arrivé il trouvat toute la comp. qui eftoit celle deMonlieur de Tilligny a chl, portant banderolles noires , acaufe de 1'emprifonnement du Sr. de Lannoy fon pere,laquelle au lieu de le pourfuivre , fe retirat dans leur barrière& retrenchement.Le Marquiz de Roubaix eftant logé avecq toute 1'arméea Ifenghien cc aux environs, il eut ordre de marcher entoute diligence vers Audenarde, ou la nuicl il paffat avecqtoute 1'armée fur les ponts faicls proche d'Audenarde lariviere, a laquelle le Duc de Parmafe vint joindre, réfolu d'attaquer1'armée du Duc d'Alancon campée a une lieue de Gand,de laquelle le Sr. de Maulde , ayant 1'avantgarde eut comandemt.de faire halterarrivant fur une montaignette prochede 1'ennemy , & de n'en partir fans ordre , tant q 1'arméefut arrivé , le retardement de laquelle caufat q leditMarquiz de Roubaix , avecq Jean Bafta del Monte, de laMaifon de Bourbon, lieuten. gnal de la cavall. foubz ledtMarquiz, & le Sr. de Billy, avecq treize compes de cavall.allarent recognoiftre 1'ennemy le jour eftant venu.Et come 1'arriere garde tournat tefte , lefd. treize compnesfe retirarent en grand defordre, abandonuant leur gnal,avecq les deffusdts. lequel mandat au Sr. de Maulde, p.le Sr. de Gantau de le venir trouver en toute diligence ,ce qu'il fit fi promptement, palfant avec fa comp. fil a filpour rcmpefchemeut q le defordre defds. compes. luy era-,


( 35? )ïbyent aü paffage qu'il arrivat au fecours dudt.' Marquizdn' Sr. Jean Bafta del Monte , & de Billy , come l'ënnemyles avoit couppé, lefquels il chargeat de telle forte, qu'illes fit retirer.Ce qu'ayant faiel ledt Marquiz le requilt de meclre pied» terre , & d'attaquer 1'arriere garde de l'ennemy par efcarmouche, couvert d'un folTé fur la rive d'ung bois, affin deles retenir jufques a 1'arrivée de 1'infant. laquelle on faifoithafter, ce qu'il fit de telle forte q l'ennemy croyoit d'eftreattaqué par icelle, qui fut caufe qu'ils haftarent leur retraiclefans s'efquarter. kLefquelz arrivez a 1'emboufcheure de la camp. ou touteleur cavall. eftoit en bataille, proche du moulin , aux flancsde leur bataille & avantgarde , il leur fit une ruiffeade,fortant le deftroicl du chemin, laquelle les fit meclre endefordre, ou le Marquis luy ayant renvoyé tous les chlxde fa comp. chargeat le derrier de l'ennemy fuivy dudt.Marquiz avecq fon efquadron de deux compes. & autres ,ou il mit lad. arrieregarde en defordre , abandonnée de touteleur cavall. 1'avantgarde & la bataille,fe retirat en grandediligen ( apres avoir faiel leur delcharge ) de laquelle ledt.Sr. de Maulde eut fon chl tué, & luy ung coup d'harquebe.fur 1'extremité de la rondelle du genoux, perfant botteSchaulfes & calcons, & come ledt. Marquis vint pour lefecourir,il y arrivat luy cinquies. abandonné dufurplusdefes deux cents lances, de fon Lieutenant Papada qui en futcaffé, & d'autres compes. qui le debvoient fuivre , quieftoient celles , qui avoyent fuv le matin.Le retardemt du gros de 1'Armée donnat temps de feretirer foubs les remparts couverts de la Ville de Gand,'ou ils amenarent toute leur artille. pour afluran. de leurarmee , le Duc de Parma refolut de les attaquer, ce qui futeffeélué de telle forte q. leur Caval'. fut forcée d'abandonnerleur infant. & de fe retirer de 1'autre cofté de lariviere , & leur infant, fut chargée de telle furie qu'ellefut qftraincle par deux diverfes fois de fe fauver dans les folfetsde lade. Ville , a la veue du Duc d'Alancon qui eftoit fur lerampart, lequel eut fa trompette proche de luy tué d'ungcop de balie ou led Sgr. de Maulde eut fon chl. qui receutung coup de balie foubs la gorge.Le Duc de Parma partat de Tournay avecq la Cour,1'an 1583 , allant au fiege de la Ville de Dieft n'ayant aultreefcolte q. la Compe. du Sr. de Maulde ores q. Bruxelles& toutes les Villes circonvoifines fuffent ennemyss, ou eftant


tirrivé. Led. Duc 1e renvoyat avecq fa compe aft Pays de lsLeu, ou ayant efté quelques jours 1'ordre vint ail coronelMondragon acecq fon TercioBiejo, & fix compes. de cavall.de marcher en toufë diligen. pour fërrer la Villé de Dunquerqen laquelle le Duc d'Alancon èftöit.Suivant lequel Ordre ils feirent telle diligence qu'ils arrivareutaffez de bonne heure a la veue de Dunquerq., déquoy le Duc d'Alancon ayant efté informé en eitoit fortyi une heurë après minuicl pour fe retoürner en France, oule Sr. de Maulde ayant reeu ordre d'entrer en garde, ayanteté requis du Coronnel Mondragon de faire paroiltre a ceulxde la Ville la beauté de fa cömp. , il allat droicl a la Barrièrede la Villé , q. ceulx de la garde quitarent ftiarchaiit fiproche de la Ville, jufques fur les Dunes lieu dê fon corpsde garde, q. ceulx de fa co'mpaignie harquebnliont contreceulx de la Ville, & que ceulx de la Ville qui tirarent uneinfinité de ëanonades paffant par deffus fon efquadron a caufede la proximité, ne \ë peulrent öffencer, de forte q. leditMondragon & ceulx qui eftoyent avecq luy croyoient qu'ilavoit perdu ung quart de fa comp., .ou il né perdit ny homeny chl, qui fut 1'an 1583. ou led. Duc de Parma aveèq fonarmée rctour.nat au fufd. fiege , apres avoir desfaicl toute1'arriere garde de 1'ennemy a Rofendael.Laquelle prinfe lë Sr. de Maulde eut commandemet d'allcrferrer Nyeuporte, ou il y arrivat fi apropos qu'il arrefcat tousles batteaux amenans les meubles de la Ville avecq femes'"filles & enffans, entre lefquelles ung Italièn ayant prins unejeune fille pour la forcer, laquelle s'efcryant, led. Sr. dcMaulde luydönnat uiig cop d'efpée fur la tefte qui le divertitde fa mauvaife enprinfe, & renvoya lad. fille avecq lesautres dans lad. ville de Nyeuporte laquelle fe rendit au Ducde Panna par capitulaon fans aulcune batterieD'ou led. S. cfe Maulde eut comn.ndem. d'allèr avecq led.Coronnel Mondragon avecq fon Tèrcio & les fix compesde cavall. paffer le Ï-Iavre d'Oftende a baflé gettïe, fur fa conduitede deux guides, ou eftant arrivez ils virent q la mereftoit trop haute, & qu'il eftoit forcé dé retoürner, ce qu'ayantefté refolu dit qu'il vouloit fonder ce qu'il en eftoit ,fequel ayant faiel prendre , le principal des guides encrouppe par ung de fes foldats le feit marcher au travers dud.Havre , lequel luy mefmes fuyvnt, ayant recognu le paffage,il conduit fa compe au travers du Havre fur Paffeuran q. lecoronnel Mondragon luy donnat de le fuivre avecq toutésles trouppes, ce qu'il fit fur la promeife q. led.Sr. de Mvm\èé


C 359 )luy avok donne de marcher a la tefte de fon Tercio pafTancle Havre , cependant q. luy demeureroit a 1'arrieregarde pourïes faire paflér tous , lefquels eftant la plufpart outre le Havre,l'ennemy fortifié de quinze cents homes fortis de IVlenain,feirent une fortye fur 1'arrieregarde dud. Tercio, couvertsdes aifles dud. Havre ou il y en eut grand nombre des blefïezaux fecours defqtiels , le Sr. de Maulde allat charger l'ennemydans led. Havre avecq fi comp. & p. cé moyen affeurat lepaffage & retinrent tous les bleffez qui eftoyent abandonnez,ou il receut ung coup de moufquet au bras ferrant 1'efpauleduquel il fut a la mort, la plufpart de la refte de la cavall.n'ofat paffer , mefmes le nep veu du coronnel Mondragoriayant efpoufé fa propré fille s'enfuyat avecq fa comp. vers1'armée, au mefme temps la ville de Dixmude & de Menainavecq Furnes, furent reduites a 1'obeiifah. du Roy , enfemblela ville d'Ypre apres avoir efté blocqiié quelque temps.L'armée yvernant a Ecclo my chemin de Gand & deBruges , de laquelle le Marquis de Roubaix eftoit Gnal,l'ennemy s'eftant desbarqué a Terneufe pour y baftir ung fort,le Sr. de Maulde y fut envoyé avecq fa comp. & ung capn.Efpanol avecq quatre cents homes du Tercio de Mondragonpour ies empefcher attendant la venue dud Marquis , avecqplus grands troupes ou il arrivat le matin , &i come l'ennemyavoit couppé la dicq a deux cofté, & mis leur fort en deffence,on ne leur fceut donner aulcune obftacle ;par ne pouvoir pafferles Cortadures , a caufe de la grande abondan. d'eauQuelque temps aprez led, Sr. de Maulde fut envoyé avecq«marante foldr.tz de fa comp. & trente de la comp. de GeorgioCrezia Albanois, pour recognoiftre s'il n'y avoit moyen defurprendre une maifon förte, qu'il y avoit fur le bord de1'autre cofté du Vart, pour avoir le paffage libre dud. Vart,affin d'empefcher 'les vivres a la ville de Gand , venansd'Anvers & du Pays de Waes , eftant arrivé fur le Vart,il fit tirer une corde tiré par ung de fes gens au travers dèla riviere a nage & paffat avecq fa trouppe ung home a copfur une petite barquette ,dou il allat droicl aprez avoir pofégarde a icelle &fentinel1e fur les advenues, gnigner la baffecourtde lad. maifon forte, ou ayant mis des hnrquebuziergtirant aux feneftres de lad. maifon, & faiel porter de l'eftrai*pour brufler la porte, il fut adverty par 1'ung de fes fentitielles, q. deux efcadrons de l'ennemy marchoyent vers lad.maifon , qui luy caufat de retirer fes foldatz, & d'allerrencontrerlefd. efcadrons, lefquels aprez quelques efcarmouchesfe f «harent a Gand, dou ils retournarent renforce»'


C 3


I, - . C 3Ör ), .......ï| contrer fur Ia rue, au bruit des trompette»" ; ayant ceru qu'iïI eftoit tué avecq tous fes'geus, ce q 1 on,tenoit pour certaihtl par toute 1'armce. . .1 , Lequel Marquis fatisft. de la prjnfe du chau marchat1 avecq toute Parmée, & paifat le .'Vart"fur le p.pnt dudt.il chau , accómpaigné du Sr. de Mauldé fans qu'il eut uneIheure, de repos, aÜant droi.ct.au fort de Wetten q lesI Gantois avoient fortifié pour affeur.er le paffage de leursI yiyres fur la riviere de PEfcaut venant d'Anvers , Terre'-I monde, Holande , Zelande &L d'autres Iïeux , leql. fut pr;sI avei grand nombre des batteaiix'chai'gez de tous fores deI vivres & d'ung nombre 'iijfiniz dc ,fourmages , la prinfeI duquel leur óftat tellemt, le palfage des'vivres q peu a peuI ils furent conftrainétz dé fe mettre en 1'obe.iilance du Roy,I come fut pareillemt. le pays de Waës , duql. on tira du.depuis les contribu.tions. pour lad..armee logée a Ecclo.Les Eltats du pays d'Arthois phta'rent rcqte. affin d'avoir.quelques compes. de cavalle. pour e'mpqfcher les incurfions.des. enuemys de Cambray'j, lefquels éltöyent venus brufierjufq aux fauxb.ourgs d'Arras promeclant de les payer &.loger. Ledt. Marquis de Roubaix come Gouverneur dupays & Gnal de toute la cavaUe. y 'envoya Georgio Crezia ,Don Phle de Reble & le Sr. de Maulde avecq leurs compes.lefquels arriyez au pont a .Vf.ardjn , ënvoyarent vers lesdéputés des Eftatz pour alf.uraa déleur payemeut, aufquèlz'lefds. Ëliats ayant refufé de leur payer xxv fl paf mois pourie fourage des chlx fen'ice & fp , Georgio Crezia ek'Don Piile retournarent en riandre fejpiï la pcrmilfion qu'ils"en avoyent dudc. Marquis, leql. requift au Sr. de Maulde'd'y vouloir deuiciuei' pour eftre fon gouverncmt moyen-.»u.it vingte neux flor. par mois' qifils b&'royent.. Lequel fe..logeat avecq fa 'compe au village de Sailly.futre Cambray '&i Arras avecq fa compe. feullé, qui eftoit. de iiij xx harquebuzrs.. a chl bien annez de foixte. '& quelques'lances, avec lefquels il contant tellemt. la garnifon deCambray , leur dreffant des einbufcades de tous coftcz , q."le Sr. de Baiigny Gouverneur d'icelle fut qftraiu&d'entrer'en trefv'e.Laquelle faiéte led. Duc de Parma ayant affiegé la ville deTerremonde & l'ennemy s'appreftant pour la fecourir, les Sr. de Maulde eut le comandemt de s' y trouver en toutei diligen. avecq fa compe d'harquebuziers.» Dou au mefme inltant de la prinfe d'icelle , il fut envoyéI ' avecq le Conté Charles de Mansfeit pour reprendre le fortCc


4fc Willebroncq cc tous les aultres q. l'ennemy tenoit du lenigiiu Vart, aiïafit a Brüxelles, ou led. Sr de Maulde fit rompretoutes les portes des efclufes St icelles bruiier,a force de tercq.Au mefme voyage la ville de Vilvorde fur prinfe ou leSr de Maulde eut ordre de detneiirer en garnifon a\ecqfa'compe & deux autres Efpaignoles de cavall. affin d'aSa*mer la ville dc Bruxelies q. le Sr. de Maulde avoit dimi*mie de nombre aux divers rencontres qu'il eut avecq eülx,& enlevébon nombre de beftiaulxa leurs portes.Lequel eftant aller querir fa compe de lances reftee aitvillage de Sailly, la cavall. de Bruxelies fit une courlejufques aux portes de Vilvorde, rechaiTant les luid. deuxcompes jufq. dedans la ville, ou ilz levareüt tous les beftiaulxd'aux environs 6c prindrent ung capöral luy quatorzc de lacompe dud Sr. de Maulde, fortiz avecq lcfd. deux compes.Et come il vid ung tel defordre advenu dtirant ion abfenceeftant de retour avecq fes lances defefperé de la vidoiredu butin & de la pcrte de fes foldatz, il fortaft la propremud de Vilvorde avec fa compe d'harquébuziers cc delances fans autre raarchant entre le Vart & la riviere versLake ou aprez avoir rompu les barrières & ceulx dc la villeayrrt'miz tous leurs beftiaulx dans les prairies, il donnatiufques a la porte de Lake tenant tous les beftiaulx tantchlx qautrés qui eftoyent de graifle, cc les fit qduire a \ ilvordenonobftant les quatre comp. qui eftiont cc les canonadesde ceulx de la ville, lequel butin aprez 1'avoir conhgneentre les mains de la garde Elpaignolle qui eftoit a la porte.11 allat au mefme inftant dreffer une embuicade a ceulxde Mannes ou il ënyoya't ung Ken capl. avec quinze foldatz,lever les beftiaulx qui eftoyent aux environs de la ville,lequel eftant chargé dc deux compes de cavall., il les attiratfuvant dans 1'embufcade du Sr de Maulde qui eftoit aumilieu d'une grande prairie pleine d'eau jufques au ventredes chlx tellement couvert de brancatge q. l'ennemypaffat Pembufcade fans eftre delcouvert, la ou les deux compesfurent de tout desfaifles.Bruxelies eftant reduite a 1'obeilfan. du Roy qui tut lan1^84 lc Sr de Maulde eut ordre de fe loger proche deMalines avecq quelq. infante. & quatre compes de chlx ,lo'^z aux environs des plus proches mailons de la ville , ccluv avecq la moiftié de fa comp & la moiftid dc celle duSr Go»ny au chau de Steen , les deux aultres moictiesavecq les deux lieutenans & la maifon de Rymelande,battant jour cc nuict Peltrades jufques aux portes de Malines,


m il y eut divers rencontres entre lefquels ung noraeJWo italjnur. Franeois de nation eftant fait prifonnier oifratau gr, Maulde dc' luy livrer la porte de Malines du coftéOü ' !eftoit logé ouverte, de laquelle il debvoit faire maf:facrer les corps de garde par dix huift foldatz Franeoisqu'il avoit a fa devotion en lad. ville , ce q. le Sr. de Mauldeluy promit d'effcftuer avecq recompenfe de fon fervice , acondition qu'il fe meftroit oftager entre fes mains, ou autrestelz qu'il ordonneroit.Ledit Montalimar ne comparut au jour defigué pour 1'emprinfe, ains quittat Malines & allat trouver Laberlot auPays de Luxembourg ou il eftoit licuten. de cinqte.harquebuzrsa chl pour la garde du Conté de Mausfelt comemarechal de camp par lequel il fit refcrire au Sr. de Mauldele regret qu'il avoit dc ne s'eftre voulu fier en luy, pour1'empt infe de lad ville de Marines, de laquelle il avoit eftéqftraint fe bannir pour la doubte qu'on avoit de luy , &Cque s'il fe vóuïoit qfier eu luy, qu'il luy promeftoit de luylivrer le grand Blóchhys duquel depend le Mekgrfpoel quïeft une ifte environnée de la rivierre & de grand foffetzplain d'cauc dedans lequel ceulx de la ville ont leurs moulinsik le pafturage de tous leurs beftiaulx.Ledit Montalimar ne fe contentant de cefte adverten.allat trouver lè Duc de Parma a leftaccade d'Anvers loge'au village de Bavere, lequel aprez avoir reprefenté ce q.defl'us, & offert de fe meftrc en oftage, le Sr. de Mauldeeut comandement d'en fer 1'cxecntion , lequelle marchanCavecq toutes les trouppes de cnvalle , & infante, ordorinezpour ceft exploift, il mit led. Montalimar en oftage entreles mains de quatre Capes Efpaignolz pou.r atfeuran,, lequelils promirent dc bien gardcr, lefquels eftant arrivéz aflezprociic dud. Blochhuys led. Montalimar ayecq la permiflipndes quatre capnes montat fur ung chefne, qui eftoit au piedde leur efquadron, affin come il difoit de donner fignal afes gens de coupper la gorge a ceulx quy gardoyt led.Blochhuys, & q. le fecours leur eftoit arrivé dou il s'efcriadifant q. fes gens avo.vent befoing dc fecours , ou la Rivierecapl de la compe dud. Sr. de Maulde eut ordre d'aller pours'alfurer du pont levis dud. Blochhuys fuivy de f» comp.& les autres trouppes.• Lequel Montalimar defcendat en toute diligen de 1'arbrefe jetta fur ung cheval de prix qu'ung lacquay du Sr. deMaulde tenoit au Pied de 1'arbre , neggligé des quitte capnesEfpaignols avecq lequel il fe fatuva par le pont-levw, dans


364)led. Blockhuys, fur leql.' le Sr. de Maulde eftant arrivé, ilscouparent la corde penfant faire ferfer le pont qui eftoit aBievac, lequel rencontrant ung chl qui s'abbatat entre lalhuraille & le pont avecq la pefanteür dud Sr. armé, de fonchl & d'ung fergeant du reginit du Marquis de Renty couchéfur le pont qu'ilz avoyent tué eftant prifonnier ,.pour faindreque c'eftoit la fentinelle du pont, le pont fe rabailTat,deforte q. led. Sr. de Maulde fe rejettant avec fon chl fur laterraffe dou il partït jufques a ce qu'il cuift retiré tous fesfoldatz, aprez avoir abandonné tous leurs chlx , nonobftantqu'il y avoit quinze cent homes de pied retranchez de 1'autrecofté du Blockhuys dans le Necqu.erfpoel & quatre comp. decavall. ou il receut quelques harquebuzades de cent moufquetairesqui eftoyent deffus led. Blockhuys.Le Sr. de Beniaftre capne d'une comp. de lances dans laville de Malines ayant drelfé une embufcade dans ungdeftroiét, ou 1'infanterie eftoit pofée , couverte de foffetz &de bois, vint donner fur les douze heures ala minuictjufquesa la barrière dud. chafteau de Steen en 1'abfen du Sr.de Maulde party pour quelq exploicl, Michiel dé Fauxcaporal de fa comp. fortat a cheval avecq les foldatz quieftoyent reftez aud. chafteau & chargeat Beniaftre, rompafa comp. & le prins prifonnier , qu'il mit entre les mains déquelque foldat, lequel pourfuivantles fuyarts, donnat dans1'embufcade , ou aprez luy avoir tué fon chl grizou appertenantau Sr. de Maulde , croyant q. c'eftoit led. Sr. luy couparentla tefte d'une cimithere a 1'induclion dud. Beniaftrelequel s'eftoit fauvépar lafaveur.de lanuict durant le combat;pour' lequel fourfaicl le Sr de Maulde Penvoyat appelierpar deux divers trpmpettes pour venir au combat,feul afeul,le declarant infame & iudigne de porter les armes , nonobftantquoy il ne comparut.Ceulx de lad. ville coupant les bledz a demy verdz Scfeichanr dans les fouts pour faire du pain , led. Sr. de Mauldefit amener de Bruxelies toutes les grandes efchelles qui yfont d'ordinaire de referve pour le feu , aufquels il fit attelerdes chlx Sc les coucher toutes de fil en lil, deftrnyfant pafce moyen tous les grams qu'il y avoit aux environs de laville traverfant Sc repaffant., de forte que tous les efpicseftoyent brifez.Lefquels reduicl^ a 1'extrcme neceffité led. Sr. de Mauldeen advertit le duc de Parma , eftant a 1'eftacade d' A nvers,lequel envoyat le marquis de de Renty avecq charge abfolutea quelq. capitulaon, laquelle ils ne voulurcnt accepterjuS


C 365 )ques a ce q led. Sr. de Maulde ent faiel trouver bon aud"marquis de ié faire mre du Necquerfpoel affin de leur ofter les'comoditez des moulins le pafturage- de tous leurs beftiaulx'& leurs fecours , pour lequel exploicl le Sr. de Maulde lecapne Corardin avecq leur comp. de cavall. & le Sr. deWerp venu, avecq led. marquis, avecq xy homes de piedzs'eftoient appreftcz de paifer la riviere alïaiit a Anvers dèMalines par ung guet proche des rampartzde la ville &ce entredouze & une heure a Ja minuia,a caufe de la Baffe Gettielefquels penfant aller repofer quelq. heure , les fentinellesfelrént rapport qu'il y avoit deuxbatteaux fortans de Maiïln'es,ou a 1'mftant le Sr. de Maulde y accourut avecq fi comp.eftant tous a pied, & come le capne Ortigofc y eitoit degarde avecq fa comp. Efpaignolle il luy requiit de veniravecq hiy Sc fa comp. attaquer led. batteau, couyërt de Tantracofté de riviere de quelques harquebuzrs lequel s'excufantde n'ëft're armé , oftatfon propre corps de cuirafle & en armatled. capne Urtigolë, Sc attaqua led. batteau fans armes,lequel il gaignat ën ung tournantde ja riviere par le moyend'ung cable trainant dans la riviere pendt dud. batteau,duquel il fe fit mre avecq 1'artill cc amonitlori qui eftoitdefiiis, oule danger fut cfetire tóijs' voiez , par le feu d'uneeftinceile dc meifche tombée dans la pouldreefpnrd par le batteau,lequelle Sr. de Maulde fit fnifauquer des manteaux Sicouvertois qu'il fit jetter deffus , eftant djgn.è de memoire q.led. capne receut ung coup de balie au milieu du devant defon corps de cuirafle, & que le Sr. de Maulde faifant 1'eff.ne fut bleffé.Toute la gendarmerie defignée pour le Nequerfooel yentrarent par ledt. batteau, ou eftant entrez les foldatztenant & gardant le grand Blockhuys cy deffus declaré lerendirent fur les remonftran que leur feit le Sr. de Maulde.Et ceux de la ville fe voyant privé .de tout fecours Scvivres capitularent le lendemain avecq ledt. Marquiz auxconditions q le Sr. de Fama avecq tous les foldatz armes& bagages feroient conduiclz jufques aux portes de la villede Berghes fur le Zoom , de laquelle efcolte le Sr. deMaulde eut la charge avec fix compes. de cavalle. lefquelsil conditie! jufques fur les folfets de ladte. ville , ou le SrdeFama luy delivrat les tapiffes. de 1'hiftoire de Griflediappertenant a la maifon de Ilochftrate fuivant les conditionsde la capitulaon.Les bourgeois fe rendirent fimplmt. a la difcretion du"Duc de Parma avecq afléuran qu'ils feroyént maintcnuz en


tous leurs biens & privileges, tant en cottfideraon q Taperte de la ville & rnyne de leur bien provenoit de lanéggligen du Gouverr. que le Roy y avoit comiz que parleur fidellité qu'ils avoyent tousjours porté au Service duRoy maintenant la ville lür fon obeiffan, de quoy ledt.Marquis leur afïeqrat de la part dudt. Duc de ParmaLequel envoya ordre au Sr. de Maulde aprez la reduét'ioade lade. ville de Malines, dele trouver au liegedc la villed'Anvers avecq fa compe, ou il fut jufques a la renditiond'icelle aprez q le Marquis de Roubaix gnal de la cavalL.eut emporté avecq plufieurs aultres, furent einportez par lavehemenee du batteau de feu, & come le Sr. dc Mauldepaflbit devant Ia maifon du Duc, il le feit appellér & lcmen at en fa garde robbe , abandontiant le conf. d'qftatqui y eftoit affemblé luy cTïfant la larme a LcciL qu'il avoitierdu, par la mort du Marquis , fon bra.s droict aulicu duql,Je Marquis del Guafte fut Gnal de la cavalle.Lequel aprez la reduction de la ville d'Anvers, allatavec quelq compes. de cavall. entre lefquelles eftoit celledu Sr. de Maulde a Berghes fur Ie Zoon, pour attirer lagarnifon qui eftoit forte en campe., lefquelz fortiz meirentleur infant, en ung deftroiét d'un chemin , garanty de deuxfoffetz & la cavall. au millieu , avec lefquelz Tefcarmouche«'attaquant 1'ung d'iceulx vint charger Monberteau & Beauvoischafléz de l'ennemy , auquel le Sr. de Maulde allataudevant, fans armes Pefpée au poing, le póurfuiyant 1'efpéeau dos tant qu'il fut qstraint dc fe fauver dans leur embüPcade ou ledt. Sr. de Maulde eut une defcharge de ladteembufcade de laquelle fon chl eut trois dents emportés.L'année fuiyante le duc de Parma ayant joinét fon armee.& recógnu la difliculté du fiege d'Oftende, a caufe de lagrande cortadura & 1'impoffibilité de loger des trouppesentre la ville & icelle , pour laproximité & pende diftancequ'il y at dc 1'ung a 1'autre, & pour le danger du fecours& des batteaux donnant en flanc, que le capne. MatthietiCouronninj avecq ledt. Sr. de Maulde furent recognoiftrejledt. ducq fur 1'affeuran q le Sr. de St. George luy avoitdonné de monflrer un guet par leql. 1'armée polroit entreren 1'ifle du Cafand n baffe gettie, il cheminat en toutediligence, pour allieger la ville de 1'Efclufe, & come led'.Sr. St. George n'eftoit recouvrable ( uónobftant toutes lesxecerches ) le Sr. dc Maulde allat au gallop avecq fa compe.de long de la riviere , jufques a ce qu'il euft trouvé ungdefiroicl, leql. il paffatfiiï deux portes tic grange ( qu'il fit


jetter an travers) avecq fa compe. ( ponr garder le paffage )aprez avoir envoyé fon lieuten. affeurer le duc d'icell, quiy arrivat en telle diligence avecq une partie de 1'arméequ'il entrat dans 1'ifie , laiffant 1'arriere garda & bagagejufques a 1'autrc baffe gettie, qui caufat 1'ailiegemcnt dela ville de 1'Eclufe.Durant lequel fiege ceulx de la ville de Boifleducq preffésde l'ennemy par lafamine, ëhvoyarerit fupplier au ducade leur envoyer fecours en toute diligen , come ils avoyentfaiift auparavant eftans reduiclz a telle extremité par lafamine qu'il n'y reftoit pas de vivres pour douze jours ,fuivant laquelle requilition le duc avoit envoyé trois perfonnages, defquels 1'ung eitoit le cavailler Cicogne gtiatdes contributions de la Campigne vers le Sr. de Haultepennelogé avecq 1'armée a Buricq proche de Wezel ,lefquels n*ofare$t paffer paree q les contes Maurice &c de;Hollacq couroyent avec leur armée la Campigne.Qui fut caufe q le duc mandat a douze heures a la minuidlle Sr. de Maulde, luy comandant d'aller en toute diligen.trouver ledt. Sr. dc Kaultepenne en 1'armée aüdt Buricq,en laquelle eftoit la compe. du Sr. de Maulde , luy donnan,divcrlës Ires de credence, tant pour affeurer ceulx de Boifleducqde leur fecours, qu'au Sr. de Haultepenne pourrompre l'ennemy , & furprendra la ville de Gueldres,enfemble au coronnel Mondragon gouverneur d'Anvers ,pour faire joindre toutes les garnifons qui eftoyent enAnvers, qu'a Appio Conti comandant a Venelo , affin deluy donner efcolte & faire ce qu'il luy declaireroit de fapart, ledt. duc luy dit, qu'il luy donnoit cefte charge ,pour 1'afleurance qu'il avoit de fa diligen. ecbons debvoirs& pour une occaon de fi grande importan. aufquellcs lestuitres trois avoient manqué.Dou auffitoft led. Sr. dc Maulde partaft, arrivat enAnvers ou le coronnel Moudragon a 1'ïnftaut ordonnat auSr. de Werp lors ferg. mayor de la ville dc marcher avecqtoutes les comp qui y eftoient de garnifon, & de fe joindreii 1'armée du Sr. de Haultepenne, auilitoft qu'elle s'approchoitpour le fecours de Boislcducq, ce qu'il fit.' Dou le Sr. de Maulde paflant la nuict par Herentals &arrivant a Vynthone a Paübe du jour, en laquelle le cap.Corardin, avecq fa comp- eftoit en garnifon , penfant rafrefchirfes chlx , 1'armée de l'ennemy y arrivat aullitot, qu'ille forcat de partir & de paffer par Belmont a Venelo, onAppio Conti luy baillat ung chl', plain dc fiircin ftiais


-. - .-. - f '368 D , . ,bon coureur avecq Ie caporal Lorenfau luy xiiije harquebufiersa chl dc Ia garnifon de Straele pour Ion efcolte ,avecq lefquels il marchat la nuiét •, pour arriver a Alpez& dela a Buricq, ou eitoit 1'armée.'Arrivant, par ung dcliroici ferré de deux coftez de largefoife plaine d'eau au pont de da. riviere, paifant par la villedc Gueldres, led. caporal Loranfau njarchant a la tclte ,trouvant led. pont rompu , dit Tennemy nous at coupé ,nous fomes perdiiz , lequel-auiïïtoli fe jetta dans la rivierea chl , come lit pareillement led.'Sr. de Maulde fuivyfeulleuientde fon page & de Ion variet de chambre leq. portoetroutes fes Ires. de credeace dan? fon pourpoint jufq ace. q led. caporal paifant a naige eut rencontre ung lieupar lequel ils fdrtarent tous la. riviere', durant ce tempsPennemy fit une ruiffcade fur.ceulx .dé.fon efcolte & la reftede fes gens, defquels depuis 1'on n'at eu aulcune nouvellede-, nul entre eulx.E : e o m e, ' & hine comenchoit a apparoiftre le qeytmreSchnicq gouverneur de la ville dc Gueldre , s'étoit niizfur la minuict -, ayecq, toute fa cavall. a la croizee du cheminallant de ".Gueldre a Wachtèndóncq & du fufd. paffage9 A 1 P e n 5 ei 1 u e l r qyant Ia fufd. defcharge , il quiclat fonpofte , allant droid a Wachteudoncq',"ou arrivant a icell-.chemin croizé , led caporal Loreniauméttant pieda terre ,recognut la pifte de-la cavall. y ayant fst. halte , & le chejtfmqu'ilz avoyent prins , lequel traverfant le Sr. deMaulde rencoritrat le frere. du coronnel Patton , environune heure Aprez miuuid paifant vers alpez, lequel eftoitforty dela ville de Gueldres aveea led. Schnicq lequel luy'dit, qu'il venoit dc lapt. du corcuiel Patton fon frere leqleitoit en garnifon danspa ville, de Gueldre ayecq fon rp^iment.. :.demaiidcr fecours pour rendre lad. ville , d'aut autqu'il fe trouvoit prelfé pour la fufpicion qu'on avoit conceude luy, a caufe qu'a lad. emprinfe avoit tarde , plus de fixmois , fans eftre miz .eu execution , & q. jamais Pon nepouvoit rencontrer meilleure. ocqaon, a caufe q led. Schnicoeftoit forty d| la ville avecq toute la cavall.. Le Sr. de .Maulde arrivat a Alpez fur les deux a troisbe.ures gprez mipuict, ou s'eltant cffuyc avec les trois quieftoyent avecq luy, montat a chl avecq le capne. Foreitqifil trouvat ia avecq le Sr. de.laBiche gouverneur duik.heu, & fe trouvat de grand matin a Buricq, ou ayant fstentendre au Sr. de Haultepenne, ce q.le duc luy avoitcomandé , iit jdihdre toute 1'armée en Ia place d'armes &marcharent


(m Jmarcharent foute la iiuict pour arriver une heure devant lejour a la ville de Gueldre, ce qui fut retafdé parladivilionqu'il y eut entre les Efpaignols &Ttaliënspour 1'ayaht"garde et craindant q ce retardemt ne fit faillir 1'emprinfe,led. .Sr de Haultepenne leur permilt de marcher aux francs ,les ungs des autres , come ils eftoient, efperant qu'ils s'efföreeroientles ungs & les autres de gaigner 1'avantgardepour entrer les premiers dans lad. ville de' Gueldres, maiscome ils furent arrivez a la porte, que le coronnel Pattonehalfé a coup d'harquebuze par ceulx de la garnifon tenoitouverte , cryant que 1'on le fecourut, ny les ungs ny lesautres voulurent entrer pour fa crainte d'une doublé traihifon,a caufe des harquebuzades 4 qui s'y tiroient, caufeque le Sr. de Maulde fcachant la volonté du duC, y entratavecq fa compe. le premier, tepoulfa la cavall. de 1 ennemyqui y eftoit refti , & fuivi de la refte de 1'armée, gaignale marche & plus de cent & cinqte. chlx de fervice.Ou les foldatz s'eftans miz a piller la ville , il dit aMonfieur de Haultepenne que le duc deffendoit le pillagefur la vie, fuivant la promcffe qu'il avoit fst. p les conditionsdu traiété , par lequel tou-' les bourgeois demeuroienten leur liberté, exempts de rancön & de pillage, faulffixdes plus fulpeftz, lefquelz le coronnel Patton avóit fefervépour les pouvoir runconner, avecq tous lés mëuble'sapper-*tenans audt. Schnich , oultre les xxx m. efeüz' qu'il areceupour la rénditiön d'icelle ville , qui fut caufe que le pillageencomenché ceffat aprez la deflence faiéte, & quelquesfoldatz tucz, pour ceft èliedt, qui fut en 1'an 1586.Dou le Sr. de Haultepenne paifant ia Meuzc a Vennelptirat droiét avecq 1'arnieé aEynthovéu, laquelle l'ennemyabandonat come pareillement Boixften , & palfat au fecoursdu fort de Huigueur, proche de 'Boifleducq , q l'ennemybaftoit dou ils furent dechalfez & pliiUrs. de leurs tuez.Ou il fut refolu de marcher droiit pour attaquer les contsaMaurice & de Hoollac, avecq leur armee logez a Langftrafelefquelz advertyz marcharent en diligen , pour paffer lavielle Meuze, & de fe retirer du cofté de Bomel ce qu'ilzne fecurent litoft effectuer , qu'ilz ne furent fuivisS auxefpaules dé toüte 1'armée, mais lacortadara d'une dicquë ,qui avoit innonde une grande prairie ou les chlx alloyentjufques a la felle dans 1'eaue , & 1'infant. a 1'advenant, 'celadonnat temps a l'ennemy de fe meetre en ung pofte advantageüx,& de difficile advenue , fe couvrans des foffes, &ks advenues des gabions , qu'ilz menoyent fur des batteauxD d


C 3?o )quant & eulx avecq des pieces de camp, Taquel eaue eftantpaffee & 1'armee s'eftant mife en bataille, proche de l'ennemypour fe joindre, contrainclz d'attendre le Tercio de DonFran. de Bonadillo, auq. comandoit Emanuel de Vega defergeant mayor, grande de 24 banderas, il tardat plus dequatre heures devant y arriver, durant lequel temps le Sr.de Haultepenne Gnal de 1'armée receut ung coup de balieau traver du col,duquel il mourut le lundi enfuivant le fampdi,ou il y eut plufl". tuez , capnes blelfez & officiers, defquelzaulcuns font morts.Qui fut cauiè que 1'armée fe trouvant fans chef, & l'ennemyretrenchiffé, q. 1'on fut qftraint de faire la retraiclepour la perte q. 1'on faifoit, a caufe de la proximité de1'armée , & de leur batteaux, qui donnoyent aux flancs desefcadrons , fans les pouvoir attaquer ny otiëncer , ou led. Sr.de Maulde requift aux capnes de 1'infan. de luy donnerquelq. nombre de moufqrs pour retirer ung fien caporal quieftoit engagé , avecq xx foldatz de fa comn. par ungdeftroicl qu'ilz avoient paflé , le Sr. de Rome-ré, .lorslieuten. d'une comp d'infant. accompagné de tous les moufqrsd'icelle vint avecq le Sr. de Maulde affeurer led. deftroict& retirer tous fes foldatz , lefquels aultrement eftoientperduz, lequel bon debvoir le Sr. de Maulde declarat auduc eftant de retour au fiege de 1'Efclufe, leql donnat audSr. de Romeré une comp. de fon regiment.Le Tercio de Don Fran. Bonadillo conduicl pour Emanuelde Vega fergeant mayor d'icell. auquel touchoit 1'arrieregardefut conftrainct pour la proximité de l'ennemy de fairela retraifle , la face vers icell. a la mifericorde des batteauxdonnans en flancq, & des coftez de leur armee, en tellejufques a ce qu'ilz furent quelque peu efloigne, pour marcherles picques, moufqueftz & harquebuzes fur 1'ef'paule,duquel Tercio le Sr. de Maulde,avecq fa comp. tint 1'arrieregarde,couvrant icell. Tercio, jufques a ce qu'ilz eurentpaffe 1'eaue ,& qu'ilz furent hors du danger de l'ennemy,laquelle retraicle at efté la plus fignalee de toutes celles quifé font faicle; pour laquelle led. Emanuel de Vega allatexprez eri Efpaigne , pour laquelle le roi luy fit mrdes, lequelafon retour preffa leSr de Maulde dy vouloir aller, 1'aflëurantq. le roy luy feroit mrde, fuivant le rapport qu'il avoitfaiel de luy au roy.Dou ils tirarent vers Boifleducq, ou le Sr. de Haultepennefut conduift, fans qu'if eut aulcun jugement, lequelcryoit contiuuellem.aprez Emanuel de Vega , vers lequel ii


c e?I) .avoit envoye divers meffagers, nonobftant lefquels il ne fehaftat qui fut caufe q. rennemy ne fut defaict pour leuravoir donné trois ou quatre heures de temps, pour leurfortifier, auquel lieu de Boilleducq le Sr. de Haultepennemourut, le lendemain qu'il y fut apporté, qui eitoit lelundy.Le Sr. de Maulde aprez avoir traiélé avecq le Magiftratfuivant les lres de credenees du ducq , qu'il leur avoit envoyeauparavant, il retournat versie ducq au fiege dePEfclufe, & luy fit raport de tous exploiclzfaiclz fuivantfon com.indement, & de la mort dudt. Sr- de Haultepenne,aulieu duquel, le duc envoyat le marquis Del Guafte gnalde la cavalle pour comander a 1'armee , q. le Sr. de Mauldepar eomandement du ducq conduidt jufques a Boifleducq.Dou ledt. Sr. de Maulde eftant de reelief retourné aufiege de 1'Efclufe, & le conté Charles Gnal de 1'artille ayautpofe quatre pieches de canon pour ferrer fix batteaux deguerre de rennemy, qui s'eftoycnt engagez dans le canal& faiel pofer 'toute moufquetterie de 1'autre coltez d'icelLpour empefcher leur retraicle , au premier de copz de canonlevant les voilles feirent leur retraicle, d'autant q. Partillen'eftoit pofée du cofté de la mer pour les tenir ferré dans lecanal, ains du cofté de la ville come fi ce fut efte pour leschaffer hors, & leur laiffer la retraicle libre, contre 1'advisq. le Sr. de Maidde en avoit donne a 1'arrivee.La ville de 1'Efclufe prinfe , le duc allant vifiter unglieu a 1'extremite de Me du Cafand, allendroicl de Vliflinghey faifant meclre les marqués pour y baftir ung fort, pourla confervaon d'icelle, ou 11 diét au Sr-, de Maulde qu'ilavoit choify douze compes de cavalle. entre foixante deux,quy.eftoyent au fervice du roy, pour 1'accompagner avecbon'nombre d'infant. defquelz douze il en eftoic 1'ung, auql.il comandat d'augmenter fa compe & la tenir bien enooureluy ayant fit delivrer deux mille piltoletz a eeft eftécl,laquelleavecq toute 1'armee fut embarque a Dunquerq preft a pafferla mer aulfitoft q. 1'armee d'Efp. auroit defchalfe l'ennemy& rendn le paffage libre.Mais au contraire come ils eftoyent preft a faire voillefur la première adverten. que le duc attendoit d'avoir lepaffage libre, ilz veirent toute lad. armée fe retirer en defordrefur trois batteaux de feu q. Drae Admiral d'Angleterreenvoyat vers lad.armée navalle, & ce pour la doubte dugrancl defordre & perte ,q. le batteau de feu envoye d'Anversa 1'eftaccade y avoit faiel quy fut caufe de laruptureD d 2


372)de 1'emprinfe du Uoyaulme d'Angleterre & du defembarquementde toute L'armee.Ung capne Anglois de la garnifon du fort de la tefte deBerghes opzoom ayant donne afleuran. au duc de luy livrerledit fort & autres de guider les trouppes pour entrer abaffe gettie dans fille de Tortolle, le duc envoyat le Marquisde Renty avecq les capnes Brafe Capezucco , Corardin, laBiche, le Sr. de Maulde, avecq leurs compes & le Sr. deWerp ayecq fon regiment, duql. ledt. Sr. de Werp eftoytlieuten, tiré des vielles garnifons pour le voyage d'Angleterrefaifant trois mille homes de pieds, lefquelz arrivez.au paffage & autravers d ung bourbier 011 pluffrs. chlx y, furent perduz , fe meclans dans le canale pour entrer danslad. ifle de Tortolle , pluffrs foldatz y furent fubmerguez,emportez dans la mer, nonobftant la baffe gettie , auquellieu ils fejournarcnt quelques journecs en toute neceffité,attendant autre ordre.Le duc marchant avecq toute fon armee quelques joursaprez permift aux Efpaignols, fuivant leur petition defaire 1'emprinfe du fort de la tefte de Berghes , entre lesmains defquels ledt. capne. Anglois s'eftoit miz oftagcrentre les mains des capnes pour leur afleuran cc luy receutune chaifne d'or q le duc luy fit donner avecq afleuran derecompenfe, lequel arrivé audit fort environ les deux heitresfur la minuict avecq les trouppes, entre lefquelz il yavoit grand nombre d'officiers & entretcnuz, arrivant a laporte dudt. fort, la fentinelle cryant qui va la il dit auxpapnes, qu'il le tenoient oftager qu'il convenoit qu'il approchatla porte pour fe faire cognoiftre, ce qu'ilz permirent,ou arrivé la porte leur fut ouverte, ou il entrat avecq lesprincipaulx lequel ennemy renforcé pour les attendre chargearent6c maffacrarent tous ceulx qui y eftoyent entrez &aultres les plus proches, caufe qu'ils furent conftraintz defe retirer avec pluflïs. de leurs bleffez.Le duc fe voyant chargé de lad. armée de xxx m. infant.& douze compes. de cavall. deftinez pour 1'emprinfe d'Angleterre, fe logeat aux environs de Berghes fur le Zoom;laiffat Ie marquis de Renty avecq les trouppes qu'il avoitfur la dune proche de Berghes du cofte de Stenberghe,& les compes. de cavall. a Rofendael defquelles les deuxaHoyent de garde du cofte dudt. marquiz, & Ie duc avecqle furplus de 1'armée du cofte d'Anvers &de Lillo, faifantapporter les contributions de la Campig. & plus oultrepour J'fntretenera. de lad. aa'mée , laquelle fut entr etcnuts


C 3f3 )des propres contrïbutions q l'ennemy tiroit auparavant parou ils en furent du tout fruftrez, fans que durant ce temps.,Pon fit auleun femblant d'alliéger ny approcher la ville de."Berghes , felon le comandement du Roy, lequel avoitcomandé au duc de n'engager fon armée en auleun fiege ,de laquelle il fe fervat du depuis pour le fecours de laligue en Fran., caufe q le duc logeat une partie d'icellea Calnienthout 1'autre a Roofendael , lefquelz lieux il fitfortifier, qui maintint les qtributions avecq la bonne garnifonqu'il mit dans le chau de Wau , battant continuellementlaftradc, de forte q l'ennemy ne pouvoit fortir de laville de Berghes, qui fut 1'an 1588.Durant Ie fejour que 1'armee fe tint proche de la ville ,fans auleun tranchiz ny rctranchemens, le marquis de Renty,ayant prins avecq luy le Sr. de Mande, pour aller recognoiftres'il y avoit auleun paffage , venant de la mer, oude 1'ifle de Tortolle, par leql. l'ennemy èuftpu furprendrele quartier dudt. marquis , ledt. Sr. de Mande ayant lacompe. de garde & deffendu d'aller a 1'efcarmonche , il ouytforce copz d'harquebuzes, caufe qu'il retournat vers facompe. laquelle il trouvat q l'ennemy les avoit attiré efcarmouchs.proche de leur barrière ou arrivé fans aulcuncsarmes 1'efpée au poing, pour retirer fes foldatz, un fiencaporal nomé Adrien Bour , le cryat que l'ennemy lesavoit couppé & vit une compe. de lances, fortie du coftéde la tefte par Ia dicque, qu'il luy caufat de fe retirer,avecq environ foixante foldatz , avecq lefquels venant a latefte de lad. compe. il defcouvrit deux autres , fortans dumefme lieu , qu'il le pourfuivarent jufques a la portee d'unebonne moufquetade de 1'infant. logée au quartier dudt.marquiz.Ou eftant arrivé il tournaft tefte par la faveur d'ung' fofféde deux piedz de largucur, & parat de fon efpée le copde lance q le chef du premier efquadron luy portoit luytirant du mefme cop une eftocade en deffoubz la garde dubras de la lance, duql. il tombat mort armé de toutpieche , qui caufat 1'arreft d'icell. efquadron , & des deuxautres , leql. il chargeaft avecq tous fes foldatz qui s'efloyentvenuz rejoindre a fon efquadron a la faveur de 1'infant. &les rechaifat dans leur barrière, auquel rencontre il gaignaplus de chlx de fervice de l'ennemy, qu'il n'avoit de ibUSatz en fa compe.Defquelz il menat trois au duc, qui choifit une haguineeÜ'Angkterre, qui eftoit des plus belle ói forte lequel s'iu-


( 374 )format ou eftoit 1'Arrigon lieutcn. de la compe. du contéNicolo Cefe, qui eftoit de garde avec la fienne , cependt.qu'il fe battoit avecq l'ennemy, a quoy le Sr. de Maulderefpondit, qu'il n'avoit eu le temps de le veoir ny ce qu ilfaifoit, lequel du depuis pour cefte faulte at efté a jamaisdilgracié , au lieu qu'il eftoit auparavant favoriféEt come la liguc eftant fidéle en Fran. pour le maintenementde la religion catholicque, que le roy Henry deValois avoit jure & ligne avecq le duc-, le eardinaï deGnife , & les principlx Srs. de la Frar*., & qu'icell. Henrytroifiefme du nom avoit faict malfacrer ledt. duc de Guifèavecq le fufd cardinal fon frere, lequel fut aprez maffacréd'ung jacopin aprez avoir appellé Henry de Bourbon quatriefe.de ce nom , pour heritier de la couronne de Fran.lequel s'eftant retiré a Diepe,pour avoir fecours de 1'Angleterre,le duc de Maifne, capne gnal pour 1'armee dela ligue & couronne de Fran. allat avecq icelle pour leferrer, lequel fortant avecq les trouppes qu'il avpit desfit1'armee de la ligue, & le mit tout en vauderoute , qui furcaufe q le duc de Parma envoya quelques trouppes fur lesfrontieres de Fran. pour donner chaleur a ceulx de la ligue ,conforme au commandement qu'il avoit de leur donnertout fecours.Lequel roy Henry quatriefe. fe voyant roy de Fran , ferefolut de faire la guerre a tous ceulx da la ligue, & auxvilles tenans pour icelle, allant allieger la ville deDreux,labattant en toute furie,caufe q le duc du Maifne envoyat la vicefenefchalde Montalimar demander fecours au duc de Parma ,lequel envoya le conté d'Egemont avecq les compes. d'homesd'armes , & cinq compes. de chlx legers & le Sr. de Maulde ,pour lieuten gnal dudt. conté , lequel s'excufant de lad.charge , a caufe du peu d'experience & affeuran qu'il yavoit fur lefd trouppes , & q cefte charge le mefloit auhazard de perdre 1'honneur qu'il avoit acquiz , le duc luyrepliquat qu'il convcnoit qu'il y-allat, tant pour le fervicedu roy , que pour fa reputaon tLes trouppes eftant sntres en France , ledt. Montalimarpreflbit de les faire cheminer en toute diligen , nonobftantla malignite du temps & courtreffe des jours qui eftoitenvers le Noel , eftant loge a une journee proche de laville de Mante fur Ia riviere de Seine, le conté d'Egemontenvoya le Sr. de Maude y trouver le duc de Maifne, quieftoit logé dans lad. ville avecq toute la court , auquel ildkl qu'il avoit du grand qteutement q ls duc luy avoi-e


( 375 )envoye pour Heuten gnal, cc' qu'il fe difpofat de demenre?en Fran. avecq luy, a quoy il replicqiiat qu'il eiioit vaifaldu roy d'Efp. de la part" de qui il eitoit envoye , pourfon fervice , &t de la ligue , le difner achevé le duc lerequiit de procurer q le conté d'Eginont marchat en toutediligen avecq fes trouppes , pour le fecours de la ville deDreux, lefquelz il qve.>oit de fecourir , ayant 1'ouftenu deuxaflauts , affin de donner courage aux autres villes , defe maintenir avecq lad. ligue , 6c qu'il 1'attenderoit aMaute.Qui fut caufe que ledt. conté d'Egemont avecq fes trouppesarrivat en lad. ville a la porte ouvrante , dou lë ducdu Maifne eftant party , laiifat fon quartier mre gnalpour conduire les trouppes du conté d'Egemont le plusavant qu'il poldroit vers Dreux , affin de les engager , avecqordre pour le Sr. de Maulde , pour fe trouver au consl.de guerre , la propre nuidl ou le rendevous fut donné ,pour joindre toutes les trouppes & unir 1'armée auxpremiers quatre copz de canon q 1'on tireroit au quartierdes Suilfes , qui fut eftéetué la propre nuicl une hein-edevant le jour , qui caufat q toute 1'armée fe joindit aYvry, cc fe mit en bataille par dela la riviere fur lacampe.allant a Dreux, dou les coureurs rapportarent d'avoir rencontré1'avantgarde du roy de Fran. marchant droicl a eulx.Sur cefte adverten ledt. duc envoyat le Sr. de Mauldeavec fa compe. pour cognoiftre rennemy, defquelz il rencontratles fouriers , marchant pour faire les quartiers enung village , fcitué fur ung haut , ou il y avoit en frontung parcq environné de murailles, lefquelz il fouftint, euung deftroict de paffage, atrendant q le duc du Maifne iéfut logé audt. lieu cc parcq fcitv.e fur ung' haut, & comandantaux environs felon 1'advis qu'il luy avoit envoyé parfon lieuten ,lequel voyant ce derf.uit & 1'armée de l'ennemyluy tomber fur les bras, fut conftraint de fe retirervers ledt. duc, cependant q l'ennemy entrat audt village,ou il defvalizarent pluilrs. vivandiers & bagages qui s'yeftovent accomodez par ordre du quartier mre gnal.Le roy de France y eftant arrivé , mit fon armée enbataille fur le hault ayant le parcq aux efpauleS efloignéfeullement de 1'armée du duc du Maifne de trois moufqtietades, laquelle eftoit en bataille dans le vallon au pied dela montagne , ou le viconte de Tavennes marechal de France1'avoit range , croyaut q cefte faute provenoit a caufe delil courte veue.


t 3?C> )Ce que voyant le Sr. de Maulde dit nu duc q l'ennemyavoit moyen dc rompre fes efquadrons a cop de canon fanSqu'on le pouvoit forcer de venir au combat , ayant faeavalh 85 infanterie en lieu fort & advantageux , qu'ilconvenoit de gaiguer ledt- pofte qu'il ofi'roit de prendreavecq 1'avantgarde , ou bien qu'il falloit qu'il fe relblut deretirer fon armee en derrière , ce qu'ayant declairé touthault en pnce de tous les chefs de monfieur de Rofne &dudt. viconte Tavenncs marechaulx de camp , duql. monfieurdu Maifne fuivoit l'advis , il fut refolu de faire retirer1'armee en derrière hors de la portee du canon , pluftoftoue d'aller au combat , ce qui fut auffitöft effeclué , qriifut caufe de tout le malheur . paree q les principalles forcesdu roy n'eftoyent encores arrivées ny 1'artille. par quoy ileftoit facil de les rompre. ce jour la.L'ennemy fe trouvant mre de la montagne , il joindittoutes fes forces , recognut 1'ordre cc la difpofition de 1'arméedu duc dc Maifne , regardant les deux armées 1'ung1'autre , jufques a la minuicl , ou il parut fur icelles deuxamices au ciel s'entrecharger , & fe logearent pour la refiede la nuict a la veue l'une de 1'autre.Le con.sl. eftant aifemblé a deux hCures apres la minuicr.lc duc demand.i fadvis de ceulx y eftant, fur la refolutiondn combat ou de la retraicle, comme de mefme au Sr. dcMaulde , qui y eftoit d'ord. appellé , fans que le contéd'Egemodt y fut oncques , lequel dit que fon advis avoitefté de combattre le jour précédent, & la caufe pourquoy ,ce o'i'il ne trouvojt fe debvpir faire pour lors , a caufedu lieu advantageux q l'ennemy polTedoit , dou le jourpveaedc.it il avoit recognu la difpofition de 1'arméc de' fonennemy , reprint courage , pour avoir leur advandgardefeule , fans artille. fecours de leur bataill. ny arrieregarde,le faiel mres dudt. lieu , a lr veue de 1'armee de leurennemy^ efloignc feullement de trois moufquetades , que lebruit eitoit que le roy debvoit avoir du fecours cefte nuitde toute part , come il eut par 1'arrivée des Srs. deLaumon & de Humieres , avecq deux mille cincq centhomes , la ptulbart cavall. qu'ilz avoyent au contrairerencontré quinze compes. de cavall. venant des pays bas ,difant q ie duc les renvoyoit en Picardic , que la moicliéde leurs chlx n'eftoyent dc fervice , pour les grandes jourr.eesqu'ilz avoyent efté preflë de faire pour fecourir lavitte de Dreux, defqiidz la plufpart eftoyent desferez , acaufe des grandes gellées , aufquelz ayant donne quelquerepos


,, . Q3f?..X, . ; •rfi • i 4, !,repos &. moyen de les faire terrer , d affeuroit de fairéavecq lefd. trouppes cincqte. & foixante lieues, pour pourfüivrel'ennemy par tout ou il fe tetireroit.Que Ceftoyent les raifons pour lesquelles il eSoit d'advis, que le duc debvoit marcher avecq fon armee vers laville de Dreux, pour leur monltrer la prómptitudë de leurfecours, & conftrajnt le roy aprez y avoir ddnné des afl'auts ,perdu beaucoup cfhómés & de temps, de retirer fon armétfmalcontente & fans payement. Que les batailles données aPottiers entre le roy de France & le printfe de Galles ,&celle d' Agincburt contre lè roy d'Angleterre, par toutes le*forces de Fran. dêmandartt des compöfitions irraifomiablesdoibvent avoir lailfé la memoire a la Fran. du dangerqu'il y at de eombattre ung ennémy defefperé , que leurStrouppes marcheroiènt ou 1'on auroit befoing dé leur fecours!fans fonller lé pays , d'aütant qu'ilz avoiént afleuran &Ire de change , pour le payement d'icelles pour ung an ,monfieur de Baflbmpierre.print la parolle & dit qu'il avoitdefpendu cent mille efcuz au fervice dé la ligue , qu'il netrouvoit meillieur advis q celuy du Sr. de Mande , &qu'il ne pouvoit corrfprendre aucune raifon pourquoy ortne le debvoit fuivre , St n'y eut perfonne du conlèil quiy contredit. . ,Au méfme temps ung gentilhome franqois charge defange & de chaleur ; entrat dnns la chambre rapportancau 'duc q le roy s'enfuyoit , & avoit prins Ion chemiftpar Vernon , quelques ungs opinoyent q ce rapport avoitelle apofté pat Ie duc fe voyant denué dc- raifons pourle combat. . ,Ce rapport fut caufe q toute 1'armee fut mife en bataillefans contredit, dou le Sr. dé Maude allat trouver le contéd'Egemont , luy faire rapport de tout ce qui eftoit pafléau consl. qüi leur fit prëndre refolutiön de marcher avecqtoutes les trouppes du pays bas vers Paris, fuivant 1'ordrfequ'ilz en avoient du duc de Parma , & q le duc dü Maifnene vouloit tirér vérs Dreux , & come ilz élfoieut iriontéa chl , les trompettes tduchans pour marcher , le duc düMaifne vint reucontrer le conté d'Egemont , duq. il fe"ïailfa perfuader de tourner tefte vers l'ennemy, qui s eftoitmiz en bataille , fur le bault , fon artillerie pofé a leurmain gauche, én ung lieu advantageux & renforcé de bonnestrouppes qui y eftoient arrivé la nuiét.Durant le temps que le Sr. de Maulde s'eftoit miz %jfounger & boiïe' quelq traicl de vin , qm eftoit en jeua


... < 3?*' ) , .>(1öéz lè jour pcedent , le duc du Maifne induit lè cönrfetTEgémont de ranger toutes fes trouppes en bataille , avecq,fon armee , les feparant contre la refolution & advis du'Sr. de Maulde, joindant fon efquadron au cofté gauche decelle du comte d'Egemont, deux gros efquadrons du paysbas a Fa main gaüche , & toute la cavall. legere , tantd'Efpaignols q Wallons , a la main droicle , vis a visde 1'artille. de rennemy , laquelle donnant autravers detrois mille retres qui eftoyent en efquadron £ la main gau-Che des SuiiTes , entre celluy du conté d'Egemont & lacavall. legere fufd. le ducq de Brunfvricq & le Conté deMansfeit chef defd. Retres quitarcnt leur place d'arme ,& all'areht avecq leurd. efquadron charger celluy du marechalDu Mont , lequel les fouftint, par la faveur de deuxmanches de moufquetaires qu'il avoit a fes deux coiiez.Lefquelz auffitot leur defcharge faicle, a coup perdu', prindrentla füicle , fans retoürner au lieu dou ilz eftoyentpartyz pour le danger des canonades , ains pafferent fuyantsan travers dé 1'armée , ec menant plufieurs autres eunemyv.du combat, qui caufat q l'ennemy chargea la fufd. cavall.legere , laquelle avoit gaigné leur artill. nonobftant queles Janfeniltës Lorains &i Franeois fuyants , les avoyentabandonné , ne reftant au efiamp de bataille autres q les-Suilfes, trois efquadrons d'homes d'armes des Pays Bas &cell. du duc du Maifne , leql. avecq le conté d'Egemontvoyant ee defordre , refblureut d'aller a la charge , ce que•le Sr. de Maulde leur requift de furceoir jufques a ce qu'ilfut efté a la charge avecq les deux efquadrons dc la main»igauche la ou au mefme inftant ils fe poldroyent joindre &fecourir les ungs les autres , ce qu'il' n'euft moyen d'eftëctuerpar ce q le conté d'Egemont chargeat trop toft, horstemps , & mal fuivy , qui fut de trente chlx au lieu deciiicq centz , lefquels s'enfuyarent avecq les capnes. duBois & de Liuzel qui eftoyent pofez a la queue de 1'efquadron, avecq charge de tuer les fuyarts , & que le Sr..Pleumoifon lieuten de la comp d'home d'armes du conté deBoiffuchef de 1'ung, de deux efquadrons mal fuiv.y, fut tuéa 1'abordee, & q le fecond efquadron manquat de fe joindreau combat.Le conté d'Egemont fut tué fur la carnpe« le Sr. deMarcenel & autres qu'il 1'accompagnoyent prifonniers, &de l'efquadron du duc du Maifne , pluffrs. tuez , blelfez ,entre autres le Sr. de Rambure , filz qui y eftoit aveeqjfan pere , cc prifonniers , fi come monfieur du BoisDu.uJ.


:•ij h "- , ':• ( 379 5 . , *fhlü , depuis Marechal de France j avetfq pluffrs. sutrêtf ^lequel duc , aprez qu'il euft chargé fit fa retraiéte , foubz*la faveur de l'efquadion des Suilfes leql. demeurat ferme ,tant qu'ilz eurent obtenu la liberté du roy, de pouvoir fortirfranchement la France, le Sr,>.d? Maude fit pareillemfa retraicle foubz leur faveur, vers. lequel ledt. Duc envoyataffin qu'il Ie vint trouver: ce qu'il ne peult eftëctuer ,tant pour la difficulté du paffage de la riviere , que pouravoir rejoint pluffrs. foldatz , avecq lefq. il efperoit degarder le paffage , defquelz aulcuns furent faiélz prifonniers:de l'ennemy, d'ou arrivant au pont fur la riviere d'Yvry ,il le trouva rompu en trois divers endroiclz cc lés planchesruées en 1'eaue par les manans , qu'il le fit preffer fon chl *ccfranchi les trois ouvertures dudt.. pont ,fans qu'autre del''armee y eut paffé, finon au travers de la riviere.Lequel arrivat fur le foir avecq ledt duc a hi porte dala ville de Mante , ou ibz trouvarent la plufpart des compes.*fuyez de 1'armëe , lefquelz n'euffent eu paffage par la villepour paffer la riviere de Ceine , fans 1'arrivée dudt. dudauquel le magrat donna entree & paffage...Le lendemain ledt. duc allat trouver tous les efquadronsen la place d'armes , avecq le Sr. de Maulde, d'ou il partaltpour Paris , avecq les cincq. compes. de Chlx legers ,troisEfpaignoles & deux VVaiones, qui effoient des trouppes-duconté d'Egemont , ordonnant au Sr. de Maulde ,d'aller avecq toutes les compes d'home d'armes , fur lesfrontieres de Fran.- aux environs d'Amyens pour fe rafrefchir, & de prendre les ordres du duc d'Aumale Gouverneurde Picardie , auquel ils obeiroient, & que luy allactrouver le duc dé Parma , de fa part , le fupplier de donnerordre pour faire remonter lefd. compaignies ce qu'ilfit , cc come il arrivat le foir a Crevecceur ou ilz furentconftraintz d'y entrer par force , deux defd. compes. conduitespar le Sr. de Watiraz quitarent lés trouppes & cheminarentcontinuellem. toute la nuict , jufques a ce qu'ilsfurent a/rivez en la ville d'Amyens.Le lendemain a 1'aube du jour , il marchat avecq la refterdescompes. traverfant ung bois , auql. l'ennemy les attendoitdans lequel il demeurat avecq fa comp. feulle, jufquesa ce q tous fuffent pafTez , & come il le fufvoit daffez.loing,, il entendit la delcharge q ledt. énnemy faifoit fur'le regiment de monfieur de Lorrains , au fecoursduql. il allat avecq fa comp. repouflat l'ennemy & affeam4ïdt, regiment,E e ij


C 380 ). Eftant arrivé en la ville d'Amyens , il configflat töütè^les compes. foubz le comandement du duc d'Aumale, aufquellesayant veu donné les ordres , pour leur logementvivres & fourages , il allat trouver le duc de Parma aBruxes. luy faire rapport de la charge qu'il avoit du ducdu Maifne , & de Ce qui eftoit paffé tant au faiel de 1'ordre'du combat , qu*aux réfolütions prinfes contre les advis deceulx du confl. de guerre , ce qu'il mift bien particulierem.luy mefme par efcript , par comandement du ducq , lequelPenyoyat par ung couriér exprez au roy , lequel receut lepaccuet, come il dicloit a Jean Bapte. Taxis embaifadeuren Fran , 1'ordre q lefd. trouppes debvoient tenir , eftanten Fran. felon que ledt. Jean Bapte at declaré audt. SrdeMaulde , & d'avoir recognu fon efcripture.La Garnifon de la citadele de Cambray }qui eftoit Francoifedurant 1'abfen du Sr. de Baligny leur gouverneur deCambray & de tout le Cambrefis, lequel eftoit en Picardiecom lieut. d'icelle province & marechal de France pour laligue, s'amutinarent a faulte de payement, ung courier exprezen apportat les nouvelles au marquiz iïe Renty , en la villede Condé oti il avoit retenu le Sr. de Maulde au difner,auquel il pryat de retoürner it Bouchain, pour fonder s'iln'auroit moyen de gaigner iceulx mutinez, par argent ouaultrem , ou led. marquis arrivat du depuis , aprez avoirmandé tous les Tercios regiments & cavalleries, les plus ala main , lefquelles s'aeheminarent en toute diligen versBouchain.Les SSrs Detraieles & Pauwain, ayant tóusjrs tenu lapartie de l'enemy,ilz vindrent trouver led- marquis 1'induifant& prelfant d'aller en per


C 381 >trop d'occaon d'en demander la^raifon ao roy, & de changepde partie, ce qu'il cauferoit ung grand malheur, deiTervicesdu roy , perte de la ligue & ruyne du Pays, faillant lad,entreprinië, au grand vitupere dudit marquiz , d'avoir fuivile conil. des deux fufdts & en cas qu'ilz fe tenoient liaffeurez , de trouver la pprte ouverte, avecq bonne garde ,pour la maintenir, qu'il eftoit d'advis qu'eux deux y deb^voient aller premier pour alfeuran , & q luy Sr. de Maulde,les fuiveroit de fi prez, avecq quelques trouppes baltantespour maintenir 1'ouverture de lad. porte & leurs perfonnes ,fans engager mal a propos ledt marquiz, ce qu'ayant eltépropofé aufd. Detrelles & Dauwain , aprez elire rappellédans_ la chambre, iceulx refpondirent qu'ilz ne pouvoyenteffectuer, ce que deffus fans fe meclre en danger, de iefaire trancher leurs teltes, a quoy ledt Sr. de Maulde leurreplicqijat, qu'ilz ne pouvoyent reparer les defervices qu'ilzavoyent faiel au roy , fans fe mettre en quelque danger, &qu'iiz avoyent tres grand tort de procurer da meclre ledt.marquizauperil de fayie&de Pindiguan du roy pour reparaon(Jeleurs faultes.Et que pour les confuleraons fufdtes & importan du faiel oresqu'il fut le plus grand ennemy que ledt Baligny eut eu, queluy mefme, yroit dans lad. porte neufve, recognoiftre s'illeur propolitïon , tant ajfeurée , eftöit veritable , ce qu'a1'iuftant il fit ( fans que nul des deux y ofarent aller ) lajffantdes fentineiles du loing du chemin, a la veue 1'ung de 1'autre,pour hafter le fecours ( en cas qu'il fe fut trouve mre de lad.porte neufve ) de laquelle il trouvat Ie pont levé & enlërréentre la barierc & lad. porte , qu ayant efté quelques temps,& demandé a ceulx de la garde, s'ilz avoyent doubte deluy , pour eftre luy fixieme , ilz baiffarent une planchepoury paffer ung cheval feul a cop, pu eftant entré il trouvaten dedans la porte, une forte garde , laquelle luy demandatla caufe dë fa venue, a quoy il repondit, voyant le toutmal difpofé, 6e a rebours de 1'affeuran q lefd deux perfonnagesavoyent donné, qu'il venoit trouver madame de Baligny,vers laquelle. il fut qduiét, jufques au pont de la citadelle ,dans laquelle il entrat a pied , fans eftre fuivy d'aulcuns defes gens , laquelle il trouvat fur le rempart proche de xyou xvj corps de fefd. loldatz mutinez,. qu'elle avoit faielmafTacrer.Ou a 1'inftant elle luy demandat la caufe de fon arrivée aquoy il refpondit qu'il y eftoit venu, pour la fervir & fecouriren cefte urgente neceffité,ou elle fe retrouvroit par la mutinerifE e iij


f 382)#e fes Toldatz, cependt. que lé Sr. de Baligny eitoit en camp.'pour le fervice de'ia Ste ligue, que totis les fervïteurs du'jroy d'Efp. come proteéleur de lad. ligue eftoyent obligez dé/mefme , a quoy il les avoit vtjulu pi evenir, a caufe de laproximité des lieux , dequoy elle luy fit beaucoup de remef-•cimens les menat en fa chambre feul a feul, ou elle luy difcourutla fortune & defaftre qu'elle avoit courru, & lestirtifices defquelz elle s'eftoit fervie pour fe vanger d'eulx, luy•priant de demeurer cefte :nuidt chez elle, ayant faidt avaller•tuig garcon par une corde pour-apporter de la ville, du pain& autre comodité , pour le foupper , dequoy la citadelle«ftoit du tout denuée. •'••' Ou au mefme temps, elle monftrat aud. Sr. de Maulde ungyoulet ,'par lequel le Sr. de Baligny, luy efcrivoit d'arriverJa mefme nuhSr,, qui luy caufat , (. fe "voyant affeüré dubanger q. luy caulëroit fon arrivée ) de luy dire, madame;§e fuis ici venu pour vre fervice & fecours , foubz 1 alfeuran.•q' le marquiz de Renty m'-at donné de marcher avecq toutesles trouppes , au nombre de xv. m. homes , pour venirfecourir,& doibt partir de Bouchain ( en cas q. je ne fuz«le retour audt. lieu) a fept heurés du foir, laquelle ayant'entendu & douptant 1' arrivee dudt. marquiz cc de fes trouppes, denuée de vivres & de foldatz par le maffacre fufdt;,priat audt. Sr. de Maulde, de s'en retoürner en toute diligen,come il fit, aprez 1'avoir faiel rafrefchir , & lui faidt mille•remerciemens,leql trouvat ledt marquiz cc tous lescavailiiers,'duc d'Arfchot & autres a Bouchain fur 1'iffue de table , qu'il'le tenoyent tous perdu, leur difcourut de ce que s'y eftoitalfé , cc le manquemt de toutce q. lefdt. Srs. Detreelles &Ï)auwain avoient tant affeuré ledt marquiz , pour ëngagerïbn honneur & fa vie.Du depuis le roy de Fran. ayant reduit la ville de Paris entelle extremité de famine , qu'elle eftoit preftè a fe rendre;le duc de Parma , allat au fecours d'icelle au mois de feptem-"fcre 1590 & afliegat en paifant la ville de Lagny fcituée fur'Ja riviere de Marne , couppant les vivres allant a Paris, qui'•caufat au roy de France, de lever le fiege dudit Paris, &"•d'amener fon armée en tefte de celle dud. ducq, lequel aumefme temps que ledt. roy eut mitz luy mefme en perfonne"les fecours dans la ville de Lagny, efpaulé de föh armee il fittonner 1'aflaut, duquel 'elle fut prinfe, cc tout ce qui s'yrencontrat taillé en pieche, avecq le fecours pui y eftoit entré,durant lequel affault, le Sr de Maulde eftant de garde avecqifa-comp. les Franeois vindrent en telle furie defmandez q. fatxtmp. fux quelque temps pelje mefle au milieu d'iceulx.1IN\f. W iÏ! \' "'" I


C 3 R 3 )•Le roy de Fraiue ayant veu en fa pnce lad. ville prinft& tous iës foldatz malfacrez, fe retira le meime foir avecq,toute fon armee , lequel le duc de Parma fuivat, tirant droiCtïiu pont Clvarranton,dou la ville de Paris fut abondamentJécourüe de vivres, dou il allat aflieger la ville de Corbeillefcituée fur la riviere de Cejue, cqupant les vivres allant aParis, laquelle fut prinfe d'alfaut,& tout taille en piecne,laquelle avecq la ville de 1'Agny, le duc coniigna entreles mains, & garde du duc du Maifne.Au retour dudt. fecours de Paris le roy de Fran. iuivat1'armée avecq 1'eilite de fa cavall. & parut le jour de St.Catherine proche du pont de Crelïy, au mefme temps q leduc de Parma marchoit, avecq fon infant, ieulle & bagage ,attendant la cavall. efloiguée de deux lieues, & lepareed'une riviere diiïïciïe a palier, ou le Sr. de Maulde arrivatle premier avecq fa compe , auquel ledt. duc comand.itd'attaquer 1'efcarmouche contre l'ennemy affez efloigne defecours attendant Parrivée de la refte de la cavall. qui ne furentpas pluftoft arrivee q le duc ne fit marcher toute 1'armee enbataille, & advancer 1'nvantgarde de la cavall. pour lecoursdudt Sr. de Maulde, lequel au mefme temps fit une delchargefur 1'efquadron , qui fuivoit le roy, lequel ayecq lesjfix autres, penfant faire'leur retraicle dans la barrière, on' il y avoit force dragons pour affeurer leur retraicle , hiretitchargcz de ii prez, qu'ilz furent rompuz plufieurs tuez,avecq tous les dragons, le roy y conftramcl de palief la' riviere , & de fe faüver dans la ville de Crefly, deint. 1 armeetoute la amé en campe., & le Sr. dc Maulde de garde.Le lendemain il eut 1'arriere garde, ou 1'armee eltantarrivee deux lieues proche de la ville de Marne , le royparut de rechef renforcé de cavall. ou 1'efcarmouche continuatjufques au foir, le duc , aprez avoir efté quelque tempsfur la montaigne avecq 1'armée rangée en bataille, 1'oWcuiritéde la fiuiél arrivée marchat avecq icelle , droicl aMarne, lailTant le Sr.de Maulde fur lad. montagne,comes'il v fut efté dc garde , & toute Parmée logée dans le.vallon, pour retirer tous les malades de l'armée qui eftoventen ürand nombre, jufques a ce qu'ils furent tous pallez,nonobftant qu'il avoit efté de garde la nuitt precedente,cequ'avantremonftréil eut pour refpon q c'.eftoit ung oeuvrecharitable, pour gaigner les cieulx , de fauver tant de pauyresfoldatz auql Jieu il fit halte, jufques aprez unze heuïesde la nuidl. , m„„>U roy fe campat.au yillagq le plus. proche de la. mow


ta.igne pofont fes fentinelles & croyant q Parmée du du.ceftoit campée au bas d'icelle, ou il n'y fe fit auleun effectde part n'y d'autre, a caufe de la grande abondan. de pluyaqu'il faifoit, d'ou le Sr. de Maulde partaft environ la minuict,aprez avoir fauvé tous les malades', & arriva fur les deuxheures aprez la minuict, dans la ville de Marné,ou eftoitJogé les ducz de Parma, du Maifne, avecq toute la court.L'armée eftant arrivée a Guife , le duc de Parma retournatau Pays-Bas, ayecq quelques trouppes , laifïant le grosde l'armée la aux environs , lequel ayant donné permiilio.nau Sr. de Maulde, de retoürner au bout de quinze jours,il fe trouvat accablé d'une fievre cliaude continue q lestravaulx froid & humiditez luy avoient caufe, :1'ayant quafireduiét a la mort, dou il fut ramené a Bouchain', dans famaifon , fans aulcune cognoiffan.L'année enfuivante , le duc 'de Parma allat au fecours dela ville de Rouen, laquelle le roy tenoit affiegée , ou ayantlaiffé toute fon infant, vint au devant du duc avecq toutefa cavall. cottoyant l'armée, & garanti d'ung foreft, le duc,aprez s'eftre monftré marchant fur le foir, avecq toute 1'armée,duloing de lad. foreft'vers Ia ville de Rouen , laifïantle Sr. de Maulde avecq fa compe. de garde dans la foreft,fur ung hault viz a viz du bourg" ou eftoit pampé le roy,dou il 'partaft fur la minuict allant retrouver l'armée marchantpour le fecours de Rouen, pour bu lè roy marchoit"de mefmè dez la brunë; ou moniièur de Villars gouverrldudt. Rouén & de la Normandie , adverfift le duc de Parmaqu'il avoit fecourü Ie fort' de 'Ste. Catheline fcitué au deffusde Rougn, chaffé l'ennemy, gaig'né fes trenchez & fonartille. , caufe qu'il n'avóit 'befoing d'aucun fecours.Sur laquelle adverten. le duc retirat 'fon armee', & allataflieger la'ville de Nceufchaftélj dans laquelle s'eftoit mizle Sr. d'Yvry, avec force'cavall. laquelle ayant receue lefemonce q la batterie alloit encomehcher , defefpérez dufecours du roy , contre 1'affeuran , qu'ilz en avoyent,fortarent par comppfition avecq armes & bagage.Le roy de France ( aprez avoir donné ordre de nouveau )au fiege du fort de Ste. Catherine, & de la ville de Rouen ,s'allat loger avecq toute fa cavall. & quelque infanterie aAumale, pour garder le pafiage de la riviere, d'ou eftantforty de grand matin pour recognoiftre l'armée du duc ,laquelle il rencontrat marchant en bataille, il fe retirat avecqtoute fa cavall. pour garder le paffage d'Aumal, ou il avoitlaiffé 1'infant. & luy demeurat fur le hault de la moutagae


avecq deux gros efquadrons de cavall. & quelques dragons «regardant en quel ordre marchoit l'armée du duc, de laquelleJe Sr. de Maulde avoit 1'avantgarde , leql. s'advancant pourattaquer 1'efcarmouche receut comandement du ducq pardeux diverfes fois, par le coronnel Patton, de ne fe pasadvancer, lequel, aprez avoir comandé a fes officiers demarcher avecq fon efquadron , de la forte q marcheroit legros de 1'armee, print dix ou douze de fes foldatz les mieulxmontez, & allat a couvert de la montagne jufques 1'endroitou le roy faifoit halte, avecq fes deux gros; ce que voyantle capne. Cóntreras, s'advanéat avecq fon efquadron , danslequel s'eftoyent joinftz, le ducq de Guife, les Srs. de laChartre pere & filz, de Vitry & pluifrs. aultres, failantparoiftre de vouloir aborder ceulx du roy, lequèl allantpour le rencoritrer, Cóntreras retournat plus vift qu'il n'y«ftoit venu, lequel le roy pourfuivat lui cinquiese. quelquepeu efioigné de fes deux groz, lefquelz ne s'advancurent,a caufe qu'ilz avoyent defeouvert le Sr. de Maulde furlapentede la montagne, Croyant qu'il y avoit plus grolfes trouppes.' Et come le Sr. de Maulde vit le roy efioigné', foubz lafaveur de l'armée du duc qui marchoit, & du fecours de facompe. qu'il avoit mandé en toute diligen, de le venirfecourir, donnat droidtala tefte des deux efquadrons couppantIe roy & ceulx qui 1'accompagnoyent, lefquelz fuflèntdemeuré a'fa mercy, s'il fut efté fuivy de dix ou douze'qu'il avoit choify pour 1'accompagner, lefquelz eurent pourexcufe, den'avoir fceu palier ung folie q luy avoit franchyavecq fon chl & fa compe. arrivé en temps, ou il receutpluifrs. copz dc balles, defquelz il fut bleifé ,' le chien defa piftolle , qu'il avoit es mains emporté, 1'arcon de la felleperfé, le cuir de reine coppé, & fon page ung cop de balieautravers de deux chevilles, & fon chl tué fans qu'autresde toute l'armée y fut bleifé, le Sr. de Givry gnal de la"cavall. 1'ung des cinq, eut fon chl tué, & le roy blefleid'un cop de balie au cofté.Ledt. capne. Cóntreras allat quelque temps aprez en Efpaigneou il fit entendre a fa Maté q luy avoit bleffé leroy de Fran ( ores qu'il fut fi efioigné de luy parfafuiéle )q la portée d'ung moufquet ne le pouvoit aborder, lequelroy quiclant Aumal tirat de rechef vers Rouen, & le dut?de Parma, avecq tout fon armee vers la ville de Bur feignantde la vouloir affièger, attendant que ceulx de RouettKii demandaffent fecours , come ils feirent au bout de quelquesmois, & y arrivat en telle diligen'avecq l'armée qu'il


( 386 )en dechaffa le roy , ravicnulla la ville , print le pout de1'Arche & la vilie de Candebe , a la barbe du roy de Fran ,ou le duc receut ,une harquebuzade allendroicl de la ceinture,qui luy fit 'tenir le lïii & laiiïer le comandement del'armée au princip Reyntio fon filz, dou ledt. duc, aprez,avoir pourveu les plans da garnifons & de vivres, paffat*la riviere de Ceine , & retoucnat aus Pays Bas, avecq fon;»rmée en partie, lainant la refte en France.Ou eftant arrivé & guairy de la harqijebuzade , il fe vit•affiagé de maladie, de laquelle fe trouyant ( & par les travaulxdes voyages de France & des giierres dn Pays Bas,^oincl les mauvais oifices & rapportz faulx, qu'aulcunsreftez au Paysbas, avoyent iniquement faiel contre fa reputaon& honneur ) aller de jour a aultre diminuant, il feretirat dans la ville d'Arras en 1'abbaye de St. Vaaft, attendantquelque convalefcence , pour retoürner en France , aquel effect il avoit faiel remonter quatorze compes de chlx'legers aufquelz il avoit faiel diftribuer des chlx de fvice logésfur lc pays d'FIayn, ou il fe trouvat tellemt extenué' &• affoibly de maladie & de regret, par les faulces accufatións &charges fufd. qu'il fe trouvat defefperé de fa convalefcence.Qui fut caufe , qu'il fit venir vers luy, fur la minuiclrincuf jours avant fa mort,le Sr. de Maulde, qui eftoit euArras, auquel il comandat de mener les quatorze compes.fufd. en France, & de les configner toutes foubz la chargedu ducq du Maifne , a Soiifon ou a Meau, ce qu'il fit, lequeleftant logé proche de Soiftbn, avecq lefd. compes., danslaquelle eftoit logé Jean Bapte. Taxis envoyé pourambafftideureft France, qui eftoit venu des Pays Bas foubz fon,efcolte , & monfieur de Rone marechal de France, quieftoit' arrivé audt. Soiffon , pour recevoir lefd. compes.,. le roy de France y envoya la nuicl de la ville de Channyune lieu trompette, pour apporter les nouvelles q le ducde Parma eftoit mort, ce que toutesfois n'eftoit, d'autantqu'il vefcut encore deux jours depuis.Sur laquelle adverten & confideraon qu'il eftoit a 1'extreme,partant d'Arras le Sr. de Maulde, laiif.it les auaitorze compes foubz le comandement du duc du Maifne,& retournat avecq Jenn Bapte. Taxis & le Sr. de Rone,foubz 1'efcolte de fa compe. feulle, avecq iiij xx muiets qle duc avoit lailfé au Pays Bas , ou il trouvat entre les mainsdu fecretc Cofmo ledecrctduremat de fesfervices,qle duc luyavoit promiz de fon departement; mais non pas la mrde, nyle bon gouvernemt. duquel il 1'avoit affeuré.pour fon retour,lequel voyage il fit a fes depens, fans en avoir efté rceomps.Tfé.


Quelques temps aprez la ifcóh haiü ducq, la court eftant.Snformée de la griefvè maladie *te baron de Noyelles lors"gouverneur de Bouchain , pere de la feme du Sr. de Maulde ,il receut comandement de ié tranfporter en toute diligencedans Bouchain, pourydonner 1'ordre qu'il convcnoitpour•Je fervice dü roy, & 'conferv'aon d'icelle place , ce qu il fitjufques a fa mort laquelle advenue il ëut comiflion du proprejour de fa mort, qui fut 1'unze d'Avril 1593 pour y comander.Auquel temps Balegnies'poffédoit tous les biens & fries,dependans de la chaftelle. de Bouchain pays d'Hayn fcjtuezentre les rivieres de 1'JEfcault & du Sel , jufques aux portes'dè la ville de Bouchain, recevant les rendages de tous lescenifiers & fermiers, come Seigr. propriete., tant tempo-•relz q fpirituelz, tenant des foldatz en garnifon dans lapfevöfté de Hafpres, tour de 1'egle de Nrrufville & ailleurs,& non content, ayant envoyé de fes foldatz de la ville deCambray piller le "village de Douchy, &brufiéune maifon;de 1'autre cofté de la riviere , allant a Valenchicunes, leSr. de Maulde fur radverten qu'il en eut, montat a chl,& les rcncontrat marchant avec leur butin , proche du villaged'Avefnes , lefquels il desiit ( ores qu'ils eftoientcinco. contre ung ) & les' pourfuivat jufques a ia por/e de5'egle, ou les fuyards fe lauvarent dans la tour, auquelrencontre il y eut quelques gentilz homes prifonniers, qBalegny fit reclamer par la ducheffe de Hauluwyn, lefquelznonobftant furent miz a rancon.' Balegny voyant fes gens defaiflz , envoyat le capne.Rouffeau en court, fe plaindre du Sr. de Maulde, le chargeantd'avoir contravenu aux conditions de la trefve,requerant q la juftice luy en fut faiéle , & ores qu'il fu$adverti de lapourfuiéte q le Sr. de Ballegny faifoit en courtcontre luy , il ne luiffat de pourfuivre ceulx de Cambray,Venant fur les limites de la chaftellenie de Bouchain, preffantla court affin de rompre la trefve, a defeouvert.Sur ces inftantes requifitions & remontran don AuguftinMeflia fut envoyé a Hafpre , avecq l'armée , & 1'autre partiea Avefnes le 'fecq , doujournellement, on alloit avecq efcoltecouper les bledz , qui meuriiüont jufques aux portes deCambray , affin de leur ofter , fuivant 1'advis du Sr. deMaulde qu'il avoit donné au conre de Püèntes, les grains &'les fourages, lequel avoit efté dilfuadé de pouvoir aflïegerla ville de Cambray, pour 1'impoifibilité qu'il y avoit depouvoir reeouvrer du bois. pour les fjfchines & gabionsqu'il y falloit, &: pour la diilkulté de pouvoir faire des


( 383 )jCrenchiz, a eaufe des bancs de pierres, defquélz le fbn


1389 5 .....,lorna , que les compe 1 ; n'avoient ofe charger rènnemy ,pm«5gaigher lad. barrière, & qu'il eut defiré qu'il y fut efté dijcommenchement, avecq les foldatz de chl, qu'il avoit avecqluy , au nombre de feptante chlx; le Sr. de Maulde refpondiequ'il y alloit, ce qu'a Pinftant il fit, avecq fa comp fculie,gaignat une petite campaignette environnéc des hayes &foffetz que l'ennemy avoit maintenu, contre trois a quatrecompes. de chlx, gaignat la barrière, le fauxbourgs & forcal'ennemy de fe fauver dans la pörte , ( aprez y avoir perdnquelques chlx ).L'armée eftant pofée, aux quartiers ordonnezpour ferrer laville, le conté fit aflembler le consl de guerre auquel il deman •dat au Sr. de Maulde , pour avoir plus de cognoiffan de la fcituaon& forterefle d'icelle qu'aultres, lendroiél le plus foible,pour la battre , & y fe les approches, fur quoy ayant donnéfon advis, & les raifons pourquoy, avecq afleuran qu'onemporteroit au bout de xv jours , fon advis ne fut fuivipar lafaute de 1'ingenieur Maltot forti de Cambray , aprezavoir fervi le Sr. Baligny d'ingeuieur , d'aurant que laraifori qu'il alleguoit fans auleun fundament, come le contéPat veu du depuis , fut fouftenue par don Gafton , qui caufatq.les trenchiz furent ouverts, du cofté de la porte du Man,( q. 1'on appellé pour 1'heure la porte de nre Dame & leboulleverd Robert) a quel eftét ledt. Sr. de Maude y amenatmil homes'de fon gouvernement, avecq picques & hauw es,qui firent tous les trenchiz, & les renouvellat de jour aautre, tant q. la ville fut prinfe, a quel effect il livrat &fit amener devant lad. ville , douze cent gabions & feize milfafcines, fans auleun fraiz du roy, mais quelques temps auparavantq. la ville de Cambray fut ferrée par l'armée du roy,laquelle eftoit pour lors logée aux villages les plus proches dela ville de Bouchain ( foubz la conduitte de don AüguftiftMeifia ) le Sr. de Maulde, ayant une partie de fes foldatzdans dix forts qu'il tenoit, & avoit fait baftir, fur la rivierede la Cenfce & de 1'Efcault, pour gafantir leplat pays des:incurfions de éeulx de Cambry , & tenir le paffage libre deValenchennes de Douay & de Bouchain , & une autre ptiede fes foldats, pour la garde de la baffe ville. Craignant lesfurprinfes de l'ennemy, bruflement d'icelle & des moulins,s'allëurant du cofté de feptentrion ou lad. armee eftoit logée.L'ennemy avecq grand? force forta la ville de Cambray,la nüït Ste Cathe 15 lefquelz ayant dreffé le pontqu'ilz avoient amené , avecq des chariots , fur la riviere de1'Efcaul, allendroit du village de Roeult , qui eftoit le


..... • | ( 35>o •) », ••'v. " ï*«uartièrs de compes de cavalleries des Sr. de Harkry & dcDammery Franeois reftez au fervice du roy d'Efpaigne, ils'!'ittaquarent la propre nuit a cinq heures'du matin troispe;ardza la porte dela ville de. Bouchain du cofté de Douay.(nonobftant q. lad. année y eftoit logee) le Sr. de IVlauldefe trouvat le premier, & au premier coup de petard, fur..la porte, en pourpoint 1'eTpée au póing & le pont avalé en'fa préfence ( nonobftant grand nombre d'harquebuzades q..les Franeois luytirarent ) defquelz fontambour bendantfacaii'fe derrière de luy en receut deifx, & ce avant q le fecoursde fes corps de gardes y puilfent arriverdequel vint li a propos,q. rennemy eftoit deja dans la porte, néreftant q. les feuil-Ietz de la derniere porte, entre lefquelz 1'ouverture elloitd'environ cincq piedz fans les pouvoir ouvrir d'avantage , a-caufe de quelq. fumier qui eftoit audevant^ qui donna quelqueadvantage a cehlx de la garnifon , non pas telle toutesfois, que 1'ung des ennemys ( lefquels armez tous a 1'efpreuve,eftant douze contre ung ) ne pall'at au travers des picques,:jufques proche de 1'Egie , icell. nomé Monlue', & eut moyen .de lè fauver pardeffoubz les picques, Cependant q.l'ón eftoitau plus grand eftbrt du combat, qui dura depuis les cincqheures du matin, jufques afix heures &demy, aprez avoirreceu ung coup de' picque a la tefte,qui luy emporta fon calqueLe Sr. de Maulde , ayant comandé durant le combat,d'ouvrir la porte' d'embas , aftin q le fecours de fes foldatz;,qui eftoyent de garde a la baffe ville, vinifent au fecours,celuy en ayant la charge fe tfpuyat fi perplext qu'il n'entcndoitcecomandement, jufques a ce q. les coups lr.y ouvrarent1'entendement, & de fait arrivant ala porte avecq lesclefs, il n'eut ny la force, ny le' jugement d'ouvrir lad.porte, fi madame de Maulde ne 1'etit fait elle mefme , &cria aux foldats & ceulx qui venoient de la baffe ville , qu'ilzmarchaffent en toute diligen, pour fecourir leur gouverneur,& ceulx qui eftoyent aux mains contre l'ennemy, ce qu'ilzfurent fur la remontran de lad. dame, nonobliant qu'urigfoldat, ayant quité le combat fuyant crioit q. Pennemyeftoit mre de la ville, & q, lad. dame fe fauvat avecq tousceulx qui eftoyent la : mais come la remontran de lad dame,,leurs apportat plus de courage , que la fuyite du poltron depeur, ilz arrivarent fi a propos a la porte d'enhaut q. l'ennemyfe trouva chargé de telle forte qu'il fut cftraint de feretirer en defordre , & fe fmTent jettez fur l'ennemy horsde la ville fi le Sr. de Maulde ne les eut contcnu.Eng ge ïtilhome filz uuicque, tenant la chefne du pont s


c iêf- 5 , i j>force de bras, le.Sr. de Maulde, print le moufquet d'im


C 392 ")iioit faire ung retrenchement pour y pöfef fix pieceif d'arrille:/avecq lefquelles vous oftiez les dèffenfes de ceulx de danst& tous moyens de remparer , lefquelz leur donnoient auxéfpaules._Le foir venu le. comte donnat charge au capne. Lamucrt& Sr. Dombre, lieuten. de l'artille. d'aller la ,nuit recognoiftrele ravelines , lefquelz trouvarent ung home & unefeme entrant dans iceluy, avecq deux vath.es , pour pafturer;& come 1'ordre eftoit donné de quitter la ville & leverle fiege, le conite ördonnat a monfieur deRhofneFraneois,lors marefchal de camp, de faire retirer l'artille., & la •pofer au lieu defigné .par le Sr. de Maulde , & r.ecognu parles deux liêutenans dé 1'artillerie , lequel Sr. de Rhofnefpriat au comtè de Fuentes, de luy permettre, de donnerencor deux volées de canons , avant changer la batteneYce qu'il luy accordat & come 1'on avoit miz quatre piecesdans le retrenchement q le Sr. de Maulde avoit monitré aucomte de Fuentes, an lieu de fix, entre la porte de Selie& de Cantimpré, a la première volée que l'artille. donnata la brefche, ceulx dedans, fe prefentans a la deftenfe; &travaillaht au remparement d'une demye lune qu'ilz faifoientp dedans, les quatre pieces fufdtes. donnarent en ung inftantautravers d'entre eulx, par les efpatilés, & fur la deuxe.volée de la batterie , lefdtes. quatre pieces faifant pareileffect, ceulx dedans fe retrouvans paf derrière & pardevartta la miferkorde du Canon, demandarent dé parlementer,ch ouvrarent aulfitoft la porte de Cantimpré, ou ilscapitokrent& rendirent la ville, fans aijtre refiftance.Ceulx de la citadelle , ou le Sr. de Ballegny , fa feme qiüy mourut, & tous les foldatz s'eftoient retiröz , eurentquelques jours attendaus le fecours , lefquelz expirez ilzrendirent la citadelle pareillemt.Le mefme jour qu'iceu'lx fortarent de Cambray, le comtede Fuentes ayant eu 1'advis par ung efpion , q le duc deBouillon & marefchal Biron debvoient la nniél furprendrela ville d'Avefnes, par le moyen de forces faulcices depouldre, qu'ilz avoient moyen de jetter dans un boif everd,pour le faire voller, il comanda ati Sr. de Maulde de chemineren toute diligence, pour fe jetter dans lad. villed'Avefne avecq fa compe. de cavall., &ce'ledn Sr. Hachieourt,1'aifeurant qu'il luy envoyeroit le Colonnel Laberlot,le lendemain au matin avecq mille' hoes de pied; & corrielefd. duc de Bouillon & marefchal Biron eurent quelqueadverten , par le defaut de 1'ung de leurs e r p ; ons. ils 3e£rent lad. emprinfe. PREUVES 1


C 393 )N O M StDei perfonnes dont il eft parlê dans le manufcrit dè P AV fiII DE CARONDELET , Gouverneur de Bouchain ,que je viens de donner' avec le plus d'exaSlitude qu'il m'4été pojfible.E duc d'Alancon. Appio Conti ,L Le duc d'Albede Venelo.commandantLe feigneur de Ste AldegondeLe fr. d'Anvain.Le capitaine Cóntreras.Le capitaine Corardin.Le duc d'Aumal, gouverneur Mathieü Courönnini.de Picardie.Le fecretaire d'ambaffadeLe duc d'Arfchot.Don Jean d' Autriche,gouverneurCofmo.Mathieu Cöüronnini.des Pays-Bas , après George Crezia , albanois.Louis de Retjuefcéns.Monfieur de Baïfompiere. .Jean Bafta-Delmonte , de lamaifon de Bourbon.Beauvois.Le fr. de Beniaftre , capitaineLe fr. de Damnier, capitaine»Le fr. Doinfcre , lieut. de 1'art.Drac, amiral d'Angleterre.Le comte d'Egmont.Le prince d'Epinoy , gouverneurde Tournay.d'une compagnie de lances. Le fr. d'Eftraielles , beatiLe fr. de la Biche.Le fr. de Billy.Le marechal de Biron.Don FranCois Bocciidillofrere du fr. de Meuze.Le fr, d'Euch.Le fr. de Fama.Michel de Faux. ,Monfieur du Bois-Dauphin, Le capitaine' Foreft.marechal de France.Adrien Boucq, capitaine.Le vicomte de Gand.Le fr. Gautau.Maximilien comte de Boufl'u, Dom Gafton.amiral & gouverneur deHollande.Le fr. de S. George.Le fr. de Givry, general de laJean de Brabant.• cavallerie.Le dapitaine Caperucco.Le comte Nicolo Cefe , capitaine.Le fr. de Goegnie's, capitaine.Le marquis del Guafte, gêné*ral de la cavallerie.Les fgrs de la chartre pere & Le duc de Guife.fils.Le Cantador Coloma.1*@ Prince de Condé.'Le fi. de' Hachicourt, capLtaine.'Lefr. de Harloy , capitaiaeFi,F f


Le Ir. de Haulte penne, generalde l'armée.Le cnpitaine Héroquier.Le comte de Hollacq.Le fr. de Humieres.L_e.fr. d'Ivry.Laberlot , lieutenant de 50Harquebuliers.Le comte de Lalaing.Jean de Lannoy , comte deIa Roche , gouverneurd'Artois.Le fr. de Laumon.Le capitaine de Liuzel.Le capitaine Lorenfau.Le fr. de Louverval, colonel.Lc colonel I.uberlot.Le duc de Maifne , capitainegénéral.LTngénieur Maltot.Le comte de Mansfeld, marechalde camp.Le fr. de Marchenel.Monfieur de Marianfart, fgr.d'état.L'Archiduc Mathias.LE SR. DE MAULDE .LIEUTENANT GÉNÉ­RAL.Le comte Maurice.Maximilien de Melun , vicomtede Gand.Don Jean de Mendoca.Don Auguftjn de Meifia.Monberteuu.Monfieur de Tilligny , filsdu fr. de Lannoy.( 394 )^e coionei ivionnragon...e Marechal du Mont.Montalimar.Le vice Senechal Moatelimar.Le fgr. de Montegny , depuis .marquis de Renty , généralde 1'infanterie.Le fr. de la Motte.Don LouisRequefcens, grandcommandeur.Le prince d'Orange.T.e capitaine Ortigofe.Le lieutenant Papada.Le colonel PattonLe fr. de Pleumoifon,Le capitaine Prefeau.Le fr. de Rambure.Dom Philippe de Rebbe.Dom Louis Requefcens ;grand commandeur.Franeois de la Riviere.Le fr.' de Romrée, lieutenantd'une compagnie d'infant.Monfieur de Rofne , marechalde camp.Le marquis de Roubaix ,général de cavallerie.Le quartier-maitre Snicq,gouverneur de Gueldre.Le vicomte de Tavennes ,marechal de France.Jean-Baptifte Taxis , ambaffadeuren France.Le fr. de Varax.Emanuel de Vega, fergeantmajor.Le fr. de Vitry.Le fr. de Werp , lieutenant.


( 395 )EXTR AITDes lettres accordées a Meffire Paul de CARONDELETen 1615.Lbert Ifabelle Clara Eugenia Infante d'Efpaigne parA la grace de Dieu , Archiducqz d'Auftrice &c. Sec. Anos trés chiers & feaulx les chiefs , tréforier gnal & comisde nos domaines & finances falut & düeótion , recue avons1'humble iupplication de nre. chier & feal MESSIR EP A U L D E C A R O N D E L E T , chlr. fr. de Mauldedu confeil de guerre de Sa Maté. gouverneur capne. chatelain& garennier de noz ville chaftel & chaftelenie de Bouchain, contenant comme il ne tire que cincquante florinspar mois deftatde Capne pour avoir efté fa compagnie refor-«ïée jufques a quatre vints hommes la ou durant la guerrede Cambray jufques a la redudlion dud Cambray lad. compnieeftoit de trois eens teftes y comprinte la recrue qu'il fift lorsp notre ordre & confequament fes gaiges de cent cinquanteflorins par mois, caufe pourquoy il Nous a trés hnmblemtfupplié qu'il nous pleuift donner ordre que led. traktementde cent cinquante florins par mois luy foit continué fa vienaturelle durant , afin qu'il ne recoipve cefte ignominiede refter feul a qui 1'on auroit reformé fon traicterot auboult de quarante fix ans de fervice qu'il a rendu, les vingtadeux en qualité de gouverneur dudt. Bouchain ; dou il aÉechafle les Franeois qui s'eftoyent faidt mres de la porteau moyen de la violence de trois pettars , ayant efté luyfeul caufe qu'icelle ville eft demeurée en nre obéyflance ,y joindt les grandz fervices & debvoirs qu'il a faidt pourla redudtion de la ville de Cambray ayant defaidt toute lacavaillerie avant que le liegey fut mis & livré douze eensgabions feize eens mille fachines & mille pionniers tous lesjours fans fraiz de fut de trés- haulte memoire le roy Plile.deuxme de ce nom , nre trés honoré &. & pere ( que Dieuabfolve ) lefquelz fervices aultrement redonderoyent a fonpréjudice_& vitupere en lieu den tirer recompanfe confiderémeifine q por cent florins qu'il tire en tout par moisde fes traittemens de gouverneur & de capne tous les gouverneursd'Artois en ont deux cent comprinfes leurs compnies& ceulx de Brabant & de Flandres tout aultant fansF f ij


( 39 6 3«empnies y joinct qu'il lè 'trouve fruflré par la trefve dela mercedé que luy avions faiel de la Srie de Manfart parou il le trouve defmis de tout poinót & fur ce luy fairedefpefcher noz Ires patentes eri tel cas pertinentes. SC AVOIRVOUS FAISONS que les chofes fufd. coniiderées & fur ïcellesen vre Advis NOUS pour ces caufes & aultres a cenous mouvans mefmes en confideraon des longs & fidelzfervices renduz par led. Melfe Paul de Carondelet fupplteomme didi eft , defirans len récompeiifer & remunerer aulcunemluy avons accordé & accordons de gre fpealle parces pntes une penfion de fix eens livres du pris de quarantesroz nre monnoye de Flandres la livre par an, a en joyr& prouffiter fa vie naturelle durant &c &c. Et vous mandonspar cefd. ontes que faifant led. Meffr Paul de Carondeletjoyr de cefte nre pnte grace penfion & accord , vousluy faiétes par nre receveur gnal des finances pnt & aultreadvenir des deniers de lade recepte payer bailler & dehvrerou a fon command pour luy lad penfion de fix eenslivres dud prix par an &c. &C. Car ainfy Nous plaift-ilnonobftant quelz conques noz ordonnances , reftridlions ,mandem ou deffences a ce contraires donné en nre ville deBruxelies le douziefme jour de May lan de grace mille iixjens Sa quinze. MarsPar les Archiducqzle Sr.deMarles Chief, Balthazar deRobianot tréforier gnal ,Jehan Denetieres , MeflirerHenry van comis desFinances & .....


MausroUca- awXoi/i $. Isadt - 2V°.JLL Tol -z5qLI/' ijttrt cnscpvau JJCHOI\WU uojncuïcMa JUOU-IC eujutmav x^emeufc doIcw notie Es\xycr,Jèan dc Hulde berqhe, dict TamUCatm, ct aussi MtuncBeur S''I>xxat.Qwiduv,ct ïondatresst dc- cette pnivnlc Eqti?i,et da mc=--7W&/V ckNueUM;qui tripussa Ian- i/pSi- U> iy c Jour dt Juintj•Cyiji/lWainierde Daxrt iChtr-S r dejhcrlemcnt dc 2Éd=^scianics ct d'Oprcbaür aiii trtcassx tan i^dq. lcpremier dt novenwrt •CyJitbDa/ru, Clvxfdamt dtHuLüh'rqL terpcuscduduTramurhUcdt Jean dc Hulde fcixfhe Fcndaleurdt féansStritkh du Beis S r Jsaae ctdÖpjiainqtu trcjpcuva tan- L> y dXdemut-Jfuldclxnyhc Bcnie^ Sailly -AryitefCy qisÊ iiobli Ecuyer Anthcint di Davre, J*dc mcrlemcnt .Rcseiqniej •dipBoLS-Sq-Tsadc.cb d'Opliain ,qia trtjpajsa 1'an z5rt 11zS\7d avril • prea peur öA-'GfjLft noètc- DamoiscUt Jiamu de/lTovter Esptwtt du dict Andwi-nt qui trejpaffa Uui i53i- lc 1/ do Tcbvrier. ,


Hwruuuvurh N Bonbcufr Benffluk, hsfbra gLst nolU.praii &t«fa» S'Mc/fux Warnar dc Oav^diu^auibtlp-landt nü-16U ^ 2.6-jour d,apvnl-


IKtS' CRIPTI OtfiS ET AÏUVÏ Ü IRlfi,Qiu atfrouvemt" /ar Utf J'ifw du Cloistrc du Truure' du BowSeiyiu-urISAAC


CaronaJetiAilly-doTarcnnïsCkcussey-Bourrtcnvillc laTalUcJ3SarditAvemon'bHcllcy S l Lictard •


f rr r tiC 397 3 ,N e . LVI Fol. 262.Qunmer recus a Ni- jh e v a l i e r ei g n.velles en 157'• p e r r yCa- de Champvant ,rondelet feignr s 0i re, Réléghemde Relleghem Vchambellan de /M a g u eiedel'EmpereurC h a f f e y > fon ef_\ Paul deCaron- . Maximilien.p £ u z edelet, cheva- \ Jlier, feigneurj aCq Ues de Bauxde Gleuro ,' rjjgnadeBaux ci e v. f gr. deMonüy - Sur dame de Gleu- Gleuro Goedfen-Thil. ro.fon efpeuze hovenJ)/ Hellewigne dej Harduwemons faDamoifel-) iere tj^nze daleHeleine^ me de Fouloignetsr&\],n thoine dtva'noineflt [ \ l 7 lagn- de VadeNivel- "\ I rennes,Lefdaing.lesenAp- Loys d'Ailiy V,vrilM D. feignr. de Va- /C h a r ] o t t e d eC LXXI. rennes lef-B o u r n o n v i l l edaing , Toutme d e l a V alléefonAnne Dailly V^W' Efpeuzedame de Prés (en Varennes, „„..„» Jehan de Mon-Mouty fon ManedeMon- tenay feigneur det e n a y f o n e l! efpeuze' BrumJpeuze.JMarie de BelloySt Lienardfon efpeuze.'Au bas de laditte carte fe trouve c: qui fuit' ^KOT 01 RE foit que 1'an de grace mil cincqeens feptante ung le quatrieme d'apvril les canoinelTeaÖèmblées es chafpitre noms de Jefus Sc


. C 398 )Marie invoqués 6c prieres repitces feurent examinéesêcattentioniesa la rcquifition du feigneur de Gleurochevalier 8cc. & de la dame fa chiere cornpaigne ,les preuves de noblefle de damoifelle Heleine Carondeletleur fille, 6c par fuitte les quartiers de la fufdittedamoifelle , lefquels furent treuves leaulx ÖCcondignes d'aulcune approbation etant iceiisJHeleineCarondelet iflue & ptie des lignaiges dc Carondeleten Bourgóingne paternel, 6c de Ailly de Varennesmaterncl, ayant eu quartier Ailly de Vartnnes.Bournonvilie. Montenay


C 399 >Je donne cette carte dechapitre.póur faire connoitre .les alliances contracleas pari . 7 »yles Carondelet - Pottelles ,I ^ n^ r o e , e t ,' Adepuis Claude , fils alné du . , . , Chev Bar. deChancelier Carondelet. fCharl.Nic.de Pottele____________ Carondelet , \fCaarl. Mar. Chev.Bar.de > époufa! de Caronde- Pottele , Sgr.let Chev Beaudeg- I Anne Marg.d eSgr de Beau- nies.Capelle, J de Merode, Bdcgnies, Ca-l V C 1 \* M u npelle &c. > époufa terbilfen.Adnenne-Nicol. d"Efcl a i b e s scTher.Roberdvvmerval ,. . . t i n e d ' E l c l a i -Damoifel eb D d e\Mar.Michel- 1 Vantourel. (le de Caron- . A. _deletdePot-Agnes Ther.tele , née le


C 4co )Ferry II de\ Jean de Ca-"\ Ferry I de^\ Mre.Claud.deCarondelet , rondeletBar. l Carondelet , j Carondelet./^".Ch.de Cour a dePotelletué I Gouv.d'Avèf- I ci-aprisfol.412-A Mons,Bar.de au fiége de l né , Chatelain \ époufaPotelle,épa. Tournay en ^d'Ath,époufa. Jjaq. Blondel,Mic.deGon- Ï1584, époufa | Cath d'Efne , I ditePamel fillegnies,de. de [M. d'Horion l Dame de j d'honneura aBaudegnies. J de. dud. lieu.J Marcq. J R. de Caftille.Jean de Me-^ Rich.de Mé-x Guil. de Me-A Meffire Guill.rode, Sgr. de rode Sr. de j rode , Sgr. de j de Merode ,Rumeugrand Goedfehove, I Leel, Rumen, I Sgr.de RumeuB & fouv. Ma- 1 Rumeu,föuv. V é Vycnr deLié- \Mayeur de f" ^ / époufaage en 1601 -ïége, épa. I Cath. de Ba- Iépa.Conftan- I Nicole de I wers dme. de Jeanne Vanderce de Linden I Berlo, , I Gutrupont. I Ra.Geor.IId'EK Ad. d'Ëfclai-^ George I Def-^ Meffire Pierreclaibes , Sgr. j bes, Sgr. de I claibes Ec Sg ] Eefebibes . ,C d'Amerval , VClairmont , Vde Bruels , \Ecuyer ,d'Agy , épa. ^epa.Mich. de /Clairmont ép. / époufaIfab. de la j HornesDme. J Mar deVillers j JeanneRogïerHamaide. J de Coeghem j au Tertre. J de Hory.Fery de la \ Nicolas de la "\Claude de laxMelf.Mich.deHamaide Ch. /Hamaide /Hamaide Sgr./la Hamaide ,D Sgr. du Fay, f , - \ du Fay , (Ecuyer Sgrrt'Ogimont, / epoiua > époufa f deCherens,.ép.épa. Agnès \ Catherine de \ Marguérite de V Anne de WindeMarnix. >Haynin. -^Beaufremé. -'gle.Ph.IIdeLou-^Ph. de Low-Vacq. de Lou-^MeiT. Cl. devervalCh.Sr. / vervalEcSr. /vervalEcuyer /Louvervaféc.E deBarchelin, VdeBarchelin, \Sgr deBarche • VSgr. & Bar! deJonvaucyép. f Jouvancyép. C\u\ , époufa A.apré , épa.B.deCreton. YTeane d'Öppé \Cat. Daneux. Vlnne Rouillié'Pierre Def--'Roger Def-^ JeanDefplanc-^ Meff. NicolasF plancquesSr. iplancques iquesCh.dePor .^Defplancquesde Villers au V époufa vdre duSt. Sép. \ époufaFlos , époufa l Bonne deldejéruf épa. V Jaq DeftoccfMar.leRieu._JS. Vaft. JChref.Lievart JMeif. T ean FfMic.I de Ma--j Jean III Ma- ) G. Maneiiier , 1 Maneffier EcGneilierEc.ép.Cnenierépa.jAEc. épa. JaqAépa. Ant. LeJ. de Holland J de Gorgette. V Lefevre de V.RovS LaudeFr.de Villers x Louisdevilers < Caumartin.JMèiTLouisIdè^Sgr.deRouf-/Sgr.deRorf--/L d Villers ép / Villers Ec SrfeviUe, épa.* feville épa. > M.Gonnet.D. >der.ieucourré pFr. Deltpcq._) Ca.de SachyJ de Rouflèvüle3iM. du Frelke"


iTLauSoled de PAUL IU 9d jRoyelles. JV° LIK, fol. 26^r " QJeyAiuiee 2,aMi£apporteLECOEURDe-Xclle ctramemme ' ó^'JLürsirt RlTJLtBdc QiRONDELEF C/uvalierBaron dc A'oyellc ,IACH tenant - Jcneral des Onnets dEspaiync/


C 401 >CARTE CHAVITRALE dnnoncitfol. 2Ó 9. N°. LXII. \ Meffire.Ferry cïöCarondelet, Sgr *de Relegherii, éti*\ Meffire Paul partie, gentilh.*\ de Carondelet, dc la Chambre dei , jvire. Paul de Chevalier Sgr. PEmp. Max. fonCarondelet,eWinghen, Amb. en HongriedCheV. Sgr'. Gleuro, Capi- \ époufade Mauld'è, d'une j Dame Digna der a i n eI Moufly - fur- .compagnie de I Bauw , Dame deThil, Baron centCuiraffiers l Gleuro en DerdeNoyelles, efp. J *S naLdes armées' f Dame AnneS Meffire Louis, Confèiller du d 'Ailly de Va- j d' Ailiy, Sgr deConfeil des rennes, De. de Varennes , Lel-,"uerres de Sa Prefaudt , Va- daing, Baron dei' Maj Gouv mennes, Mouf- Baingten ende Bouchain. W - l a Chapelle VBoulenois' a Sainct Lam- / epoulammodelle . J bert. I Dame Marie deCathen- VJ Montegny." e . / Meffire George. Meffire Anth. dedeCaron- époufa de Montigny S. ) Montigny, Ch.r let '. Chriftophe, Sr. Sgr.de Noyelles,deChanoi- de Noyelle lez Villers.Hayne S.E d l e- Selles , Vic. de Pierre, le Heftre,• Dame Anne Heftre Mar- Poix,Marquette,deMonte°nv quettes, Gouv. Gouv. de Uou-St. Chriito- Cap. Chaft. & chain, Capitainej phe héritiere Franc - Garen- \de 50 hommes' de Noyelles nier des Ville / époufaPremefque lè Chaftellenie { De. Jchenne de&Heftre Ha'y- de Bouchain J Montmoreucyne S Pierre ^ p. -\efd eWeims El- f D e s Charlotte J Mellire Ferry dacl uibecques, ^ Nouvelles , Nouvelles , Ch.D a m e d e W a rBurbur«h" I S §' r d e ^ a r g n 0ï-gny, Premef-\Premelque, épa., que, Fontaine , /Dame JehannedeJ- Weims, Cru- Mengeftruyt Dabecke,Mafure, J me de Crubecke,• Bwburgh, Weims.Bl G§


40* >Q U A R T I E R SPE JEANNE - FRANCOISE DE BONMARCHÈ ,Chanoineffe a Denain.\ Jacques deBon-| marché,Ecuyer,Nicolas de |Bonmar- \ époufa* Antoine de ché , Efcu- /Nicolas de & £ f - f ^ b -Bonmarché , delaBrayel-Vy e l k J ^1 V iTEcuycrSgr.de ks, Montif- V^ c s -J d e l a BJHontifault de fault.Rouf- "\ Mellire PhilippeJa Barre, Mef- filie. „ . rj de Tenremonde,tre de Camp FrancodeS g r.d e B. a c h y. *d'un terce deTenre- \d e0 3dragons, monde. ( époufaCatherine de "\ T, e o np e.Carondelet , ' •h ej& de>| Jean Penei &Chanomeife Lalain»' Lalaing, Ec.de Denaing ,E c u y e r* ' Sr. de Waren-Francoife Sgr. de ladont de Lalaing, Barre. V époufaDame de la \ (Dlle. Jeanne- | B^ne. > I Gillette deFra»Francoife de j J mecourt.Bonmarché , -Chanoineffe de Denaing, Marg. des ] Hughes deslaquelle remercia de fa pré- Waftines. j Waftines , Ec.bende pour époufer Meffire./j S S- de Warlin-Jean-Baptifte de le Val, Sgr. I c o u r t »de Graincourt , 1'an i66a. ) éjoofaVoyez les huit quartiers deICatherine de Carondelet, f» I Jeanne de 1?inere, ci devant fol. 40.tJ Dover,


0 , , , , ."S| .•//.• : LLi-i: Jc Jarc-ndelct recue CUVSM: CilUeqi ct Chcufistfc dcyitK'hc v'i r^\ih.xnt,U is' apvrd; MD!, v X i »'.-rfi- wi ^ Yjofc anwi! f f& -ÏJCJOTÏ i- CdRSNDELBTj .7;/r


C 403 )P A R E N T E EDe Meffire Nicolas de BONMARCHE , Sgr. de MONITFTAVVI' ipoux de Catherine de CARONDELET ; felon lemanufcrit de Don Jean d'AJJignies.Jean de Bon- f Jean de Bon- f Jacques de Bonmarche ,marché,Chev. marchéECuyer I Sgr. de Brayelles ,époufa époufa ( époufa i°.Marie de Tor- Marguérite de J Dlle. Francoife de Bouberstequefme. Corbchem , de ex matre la Vacquerie. A -Si nopte au chef•2HenrideBon- d'Hermines. Jeanne de Sanglers dite deróarché , Sgr. Mauoourt; Bdela BrayelleJean de Bonmarche Lcuierprés de Douai,époufaépoufa { Dlle. Francoife de Brayel-Jeanne Blan-f Ucs, dont poftérité.carde V. C ^" P R A N U RJeanne defCharles de Gouy , Sgr.Bonmarché f Jacques dé d"Auby.épouia /Gouy, Chev. époufa en 1489Arnoul de\ Sgr. d'Auby, Emiliue de Croix.Gouy, qualifie Corhelhem & I Jacques II de GouyMgr. Arnoul 1 Hertaing, con-( . époufa en 1^00de' Goy dans feiller^cham- v Jacqueline de Croix.Fépitaphe de I beUandel'Em- Du deuxieme lit.fon beau - fils | pereur Maxi- Philippe de Gouy _Simon , Baron | milieu , Jacques de Gouy Ecuierde St. Genois. 1 époufa i° Sr. de Corbehem C^r, P iTM ;-Se Cecile de C Sa ad'Ant.&deMar.ede^ rt.&^ ; f eMarbais. 2 0 . ^V.du Rois. Marg. Bob. r^0U J- , A -, ,C r I hntre autres enfansJde Gouy époufaN B d e S t G e n o i s.Jeanne de Barbancon.^gEmpire , Gouver-Mar.de Gouy \n e u r de St. Amand.c- V A c, époufaf,d £dontSimon Baron de St. ^hatillon,, Genois & du S. Empi- ^ ^re , chambellan de P A r n o u l d B l i r o n d e S t. Ge-Louis XI,ro. de Fran- ^& d u S t E i r £rce, mort en 1474.é f a. 0Je%ufa.S OTiyJa rlhie l delaDeu ZedontI ^ J r- J- I poftcrite. 2 0 .\ G. du Gardw. Jjjyj^d e Wandrj pont. D


^ f 4°4 )Iier. Ut. Entre autresMeffire Nicolas deBonmarche Chev.A/ Sgr.de laBrayelles,\ époufa


C 405 )Quart'urs annoncés fol. z6fN°. LXÏ.Charlesde Carondelet,Ef- ;cuyer receuledeu-.zieme deJuillet milfix eens ]trentepai- jge a r EmpereurFerdinandHe.par lespreuvesjci-delTus.Meffire George deCarondelet, Chevalier,Baron de Noyelles,Seigneur de Heftre ,Hayne, &c Gouverneurde la Ville &Cha -tellenie de Bouchain,Deputé des Etatsd'Haynault, &c.fefpoufaDame Marie de Carondelet, héritiere duPlouich, &c.Meffire Paul de Carondelet, Chev. Sgr. deMaulde, &c Gouvernëur de Bouchain , diConfeil de guerre de ïMajefté , Baron èNoyelles, &c. t^oy. cidevant fol. 401.\ efpoufaDame Anne de Mont*-gny , Dame de Noyelles, Villers au bois,Premefques , le HeftreHayne Saint Pierre &cMeffire Ferry deCarondelet , Gouverneurde Menin, .Capitaine du régimentviel de Renty,ckc.^efpoufaDame Marie de laHamaide , Dame de TPlouich , Fay, &c«


C h e vc 406 y\ Meffire Ferry^ Meffire Claude de Carondelet, fils n'nó,saer-n-rvn^lPfLaioncieiet-&^ S r - d e S o l r e f m ' Sambre.Potellesfih^M e f f i r e J e M^C a r o n d e l e t jChev. Sgr. deC h e v S g r d eChampvans , ckc. ck dePottelles, ckc. Marguérite de Chaffey,Gouv. d'A- V efpoufavefne ,Chafte- j j a c q u e 1 n e d eBlondel , fille de Meffirelain d'Ath. Jolfe Biondel, Chev.Baron de Pamele,Templeuve, Torcoin, Offemez, ckc. &de Dame Jolfine de Rockegem , DameA \ efpoufa J d e l e H e y d e ' Kerkemette, ckc.^ Meffire Antoine d'Efne,. Chev. Sgr.de Marcques, fils de Meffire GerardDame Cath. d'Efne , Chevalier, & de Dame Jeanned'Efne, Dame I de Silly-Trazegnies ,• d e Marqués. ) A d r i e n n e d eBournonvilie, fille de MeffireLouis Ghev. Sgr. de Bournonvilie,MeffireClaude Baron de Leaume ekc.ók de Dame Clairede la Hamaide^ d e B e a u v 0 i r -ChevalierSgr-^j Meffire Michel de la Hamaide , Chev.du Ploich , Sgr. de Ronfart, ckc. fils de Meffire Jac-Fnv 1 ay, Vechten v eenten , 1^ ues d ^ e l a Hamaide, C h e v - S S r - de Che-& d g M i c h e l ] e d e C r o i x d i t D u r.& c - \mez> Dame de la Vechten,fefpoufa1 Dame Anne de Wavnn,


Aillü né Jèourntnvillc


407 )ÊTATS D E CAMBRAI& du CambrefisPrèfid.ès par Meffire Paul de Carondelet, Baron de Noyelles »Sgr. de Maulde , Commijfaire d'Èpe'e pour les Arclüducs.L E S A R C H I D U C S .« f> Hier & féal , comme 1'aide a nous•> V-y accordée par les états de Cambray & de Cambrefis«Tan i6t4. pour le terme de deux ans a ladvenant d*« vingt mille florins par an, expire le xije. de ce pnt mois» de Novembre, & que les raifons qui nous meurent alors11 a leur demander lad- aide , militent autant maintenant qua»jamais, nous les avons convoqué & fait ailémbler en la« ville dudit Cambray au 7me. de ce pnt mois , pour oyr-»» & entendre ce que leur ferions propofer, ce que ne ten-53 dant a autre fin que a leur demander continuation de lace.n ayde, c"eft pourquoy nous vous enchargeons de vous tranlf-55 porter aud Cambray pour le jour fuld vous trouver en leurd.s» affemblée, & leur demander lade continuation pour ung« aultre terme de deux ans , a comencer a lexpiration de» 1'ayde courrante , leur déclairant que tels deniers en font« employés a notre particuliere comodité ou prourfit, ainsn au benefice & confervaon du pays en gnal, & dud Cam-„ bray & Cambrefis en particulier, noméement a la forti-« fication de la citadelle dud Cambray a quoy pourrez adjoaf-»ter toutes telles autres raifons que jugerez plus a propos«pour les induire a prendre a 1'eftédt de nre intention ,« une bonne brieve & fruélueufe réfolution, & trouvez cyo> jointes nos lres de credence aufd eftats , afin qu'ils vousdonne toute bonne audience foy & créance , & de ce qus„ faift en aurez ne fauldrez de nous advertir au pluftoft ,«Chier & Feal nre Seig. vous ait en fa Ste. garde. Dej, Terveuren le dcuxme. jour de Novembre 1616.„ Sont fignés au bas ALBERT & ISABET. ; & contrefag-„ nées YERREZ avec fa paraphe. Le cachet des Archiducs ,» & pour adreffe.„ A nre chier & feal Meffre. Paul de Carondelet chlr..» Sr. de Maulde Baron de Noyelles du confeil de guerre« de fa Majefté > Gouverneur capne chaftellain & Garenniefr. de nos ville , chaftel & chaltellenye de Bouchain.


( 4°8 >L E T T R E H I S T O R I Q U EÉcrite par Franeois de Carondelet , fils de PaulCr d'Anne de Montegny.Cette lettre fait honneur aux connoiffances, a l'induftrie danla politique Cr a la religion de Francais de Carondelet.Voyei ce que nous en avons dit , folio 267.REVERENDE ET EXIMIE DOMINE.On tam ut exolvam me promiffis , quam ut hoe voluptatishabeam, tibi fcribo. Hoe enim temporis momeii-Ntum mihi jucundiffimum , quo te alloquor , citra illud quotibi tuisque i'ervio. Quod fi haelenus ftacere tentavi , poft'Tiac multo magis defidero. Quicquid enim queam facere , negratitudinem quidem mcam fufïïcienter teftari valeo. Quibusenim officiis tantum amorem , & tanta beneficia compenfem? Sed frivolum eft verbis refpondere ejufmodi affedibus.PraMtolabor occafionem. Interim , hoe eft , quod de rebusIBritannicis fcribam. Nudius tertius huc appulit veridariusa principe Wallice Madrito mifius , per quem certioresfacli fumus , dicium prineipem illue perveniffe 17 Martii ,.& apud Comitem de Briftol , five Digby hofpitatum effe.Eadem node nuncium, a Legato hoe miffum , iitteras renHilpaniarum per feeretarium Ceriffe dedilié , quibus adventum«heli pnncipis refcivit. Sequenti die, 18 Martii, Rexillumfalutavit per intei nuncium , petens , num fus Celcitudiniluberet agnofci, & palam honorari, ut decebat. Relpondit,cupere diftern in aliquod dies ;fed rogare , ut quoquo modo«naretur fibi facultas videndi Infantam quam primum , fineaieceliitate tarnen fe dandi conlpiciendum populo. Itaque ,poft mendiem , Rex fimul cum Infanta in pratum fe con'tulerunt ; ( vocant del Prado ) illic in certo loco , ita utconftitutum erat, utraque rheda Regis & Principis fibi occurxeruntpederentim, fed contra prcefcriptum ordinem fe falulaverunt.Vidit Infantam Princeps , & Regi huic fcripfitfe nihil puichnus vidiiii. Ardet & deperit illam. Utinamhie amor fit ïmtamentum alterius majoris, divini & cxleftis, quo refpnblica chriftiana hic poftliminio reftituaturPertia d ie19 Martii; Rex & Princeps iterum , ex condifloilluc convenerunt, ubi humaniifimè falutati, currum re-ium«rafeaderuat , Rege Principes, cpgeate primos hwore»


( 409 )nccipere. Poft integram hbram colloquil , quifque feorlïrilpenes fe dedit. JLec funt quce haelenus fcimus. Difcefferunthinc ( nili aer contrarius obftiterit) in Hifpaniam olliciarii &domeftici principis, numero 109 perfonse. Inter illosMylordfCary Camerarius , & Mylofd Bohun ceconomus , &duo alii Barones , & duo miniftri ^ ac illos inter virosinfignes omittam. Tulerunt cappas eléricales optimas, calices,& alia ad Sacrificium; multa volumina liturgiae anglicana:,quibus fortè ( ridendi profeitö ) fperant, fegentemillam inefcaturos. Credunt proeul dubio, fe illic eum concurfumhabituros in facris fuis ( fi Diis placet) quem hicnos in noftris. Camerarius Principis fert illuc uniones majoreshujus Coronce , adamantes, & alia id genus, Infantte"danda, quorum valor eftmaximus. E Gallia fcim-us Regeininiquiori animo , nee ad diflimulandum fatis modefto, tulilfetranfitum Principis per regnum fuum ; imö conatum fuifTe;illum remorari. Sed tardiüs rem agnovit; parüm tarnen abfuit,quin mandatum hoe ad fines Gallia; fatis tempeftivè pervenerit.Quot fi ita contigiffet, culpandus fuerat Princ'eps, quisequo ampliüs fe Parifiis detinuerat, & Aulam & Reginarrividerat, quod patri plurimum difplicuit. Cceterum omniahic pacata funt in publico ( ne quicquam de infolentiartmltorum puritonorum dicam ) prteterquani, quod heri hicrefcitum fuerit, centum & viginti naves hollandicas hic irtvicinio elfe, apud iufulam de Wigth. Quod ubi refcivitSecretarius Calvert, mifit nuntium Regi, tk fimui ad dictas xnaves mifit exploratores. Multi metuunt, ne aliquid in favoremPalatini hic moliantur. Brevi fcie mus. A quinque diebusaccepithic Rex litteras a Ca;fare; quarum exemplar, lipoflibile fit tranferipfiffe , hic includam ; quia ex eis eritvidere, quid aiftum & agendum fit in Impcrio circa Palatinum.Sed ea ne cuiquam communicentur: propter ea quodDomino Legato hac conditione oftenfie fint; nifi forte amicis& prtepofito Harlaeo, aii copiam ea videndi vèlim, cuntbis litteris, ut periflblogiam vitem, & feftinationi indulgeam.Illuftrifiimum & Reverendum Patrem Rudifindumfoomiuum Vice-Priefidem , & Dominum Ferrarum tecurrt 'cofdem duco. Rex hodie venturus eft Newmarket in tibuloiCraftino die Dominns Bofquet iturus eit illuc , vernamredeundi Bruxellas petiturus ; certè parum obtinuit circanegocia legationis fute; & pauciora quam qux; nomine hujusRegis Iufantce nuper obtulerunt. Audita enim tranflationeElettoratus in Bayariam, omnia retraflavit, prseter quamH h


^Cy dissentf Nablts,etJllitsh*espei'sonaes,Mtjjire- ClntJviae. ie- Carondelet Chevalier,Baron,doNoyeMes,17tcomlt de la HeshvSeigneur ie- maalde, la, motte/, Terme nd,Ualsnes^Pterre/ eirS^auL^ritUecquts ,Villers auTiow hCc/. ncJ léuv 1602 , doJtdpcc Pauldc Ca/o-ideL^lie-vcilier^Jïaron do NbyeJlo Jtyivu, cüvenu. chtj ielc trisets do scn,Jruio dt- Morv--''.i ineusowvai'Lnarletf,FIL' cL Qeorqt ia Cjctro»AeJ.et, ClitrBaren de 7/ • i; c He d . le. Jtfórit aoCarondcL- - \tU •-. • -Soa Clroy i}Sc?4 etff lc lui '•' • SM es;•-•pouse. /L-Jjwt/Jeaxoat- ujmtet tie&Ctom 'dó Lannoy , cJtcedté. tvNoy'tiU • L 22, -Oezbl.cnLfyi.F'diichfêj&ify3avknl&^elC Dame. , 'iielino ck Couder:' = K-QCT-2'


t- 71 '1SEPULTTJRE EXECUTEE EN MARBRES D'lTALI E,DANS XE C H ® Ü * ^ ^ ^ i ^ ^ u OUESNOY.TERRE DE BRIATRE SÜR SE,T,LES, PROVINCE DU.HAINAUT, EN IA FREVOTE DU QUE^C. i 2 J + -==±=r ~ =3' ' Schelle cU .-/r /pmafr ^


C 411 )N°. L X X fol. 279.Q U A R T I E R SDe FRANCOIS - Louis - HECTOR DE CARONDELET , recuChevalier de Malte en 1770.Le Maufolie ci h cote^. Antoine de Caeflcelui que nous avonsJ rondelet, Baronannoncé N°. LXVIII ! de Noyelle.- ^ Alexandre de) *P°**{ Q l 2 7 7Carondelet , j Jeanne - LouifeBaron de I de Lannoy.Jean - Louis Noyelles. JdeCaronde-f ^ Jean-Franeoislet Baron de \d e BacqueheniNoyede. ' ID e s k c rFraneois -Vïf u l S ' A Marie-Bonne < ^" e - t 0 1 ;de Bacquc- Marie - Jeanned et-arondelet- de - Vjh


Tf 4'2 )C O N C L U S I O N S .Out ce que deffus, elï ce que nous avons cru devoirêtre inCeré dans notre prefent procés verbal , quenous certifions véritable , auquel nous avons travaillé ,avec toute rattention re.quife, amfy qu'il nous eft ordonnépar notre comraifllon._ Nous avons remonte a plus de deux eens ans la premièreligne , qui eft de Carondelet , & quiafourny des Chanomeffesdans les Chapitres nobles de Denain , de Nivelles& de Mouftier.Ce nom a été prouvé dans notre ordre , en la perfonnede noble Antoine de Carondelet de Potteles en mil cinqcent foixante fept , en ce grand Prieuré de France , quieft d'une autre branche que celle du préfenté : Et eft entrédans les preuves de noble Gilles Defchafteignes en milcinq cent trente trois , au Vénérable Grand Prieuré d'Aquitaine, lequel avoit pour mere , Caterine de Carondelet,fille dun gentil-homme de la maifon du Roi Louis XI;puis de l'Empereur Maximilieu , & dans celle de NoblePierre de Beaujeu, recu en mil cinq cent foixante feize auvénérable grand prieuré de Champagne, lequel avoit pourayeule maternele Cornille de Carondelet. De ce nom il ya eu deux chefs du confeil privé de l'Empereur , 1'un defquelsétoit Archevefque de Palerme ; 1'autre , grand chancelier& miniftre des guerres & de 1'Empire , pere comrmun des branches de Carondelet Noyelle , & de Caron-(delet Potelles , aftnellement fubfiftantes._ La deuxieme ligne qui eft du nom de Lannoy , eft remontéejufqu'en mil fix cent dix huit, & eft connue dans notreordre par les preuves de noble Louis Charles Roger deLannoy, qui fit preuve en ce grand prieuré de France 1'anjnil fept cent trente un , portant mêmes armes que cettedeuxieme ligne, &a paffé dans les preuves de noble FraneoisAlben de Belleforiere , qui fit preuve en mil fixcentfoixante un , & qui avoit pour première bifayeule maternek, Bonne de Lannoy dans celles de noble Gabriel :Adrien de Limoges, qui fit preuves en mil fixcent foixanteneuf , & qui. avoit pour première bifayeule paternele Jacquelinede Lannoy.fmLa troifieme ligne eft celle de Bacqnehem qui eft en£tat de prouver plufieurs fiécles laquelle eft remontée jufqu'enmil fix cent vingt fix , fous le deuré du troifiemetnfayeul paternel. Cette ligne eft foutenue dnommaeesde denombrement & de teftament , contenant partagesm fëfê fuiyact 1'ufage de Fiaadres & d'Artois.


C 4M )La qnatrieme ligne eft de Nédonchel , maifon anciemrède Flandres , qui jouit a la cour de France , de tous leshonneurs & les prérogatives de gens de qualité , ayantfait fes preuves pour mouter dans les caroifes du roy. Cenom eft connu par les preuves de noble Engelbert Debriasde Hermicourt receu en mil fix cent cinquante un , en cegrand Prieuré de France ; lequel avoit pour ayeule paterneleAdrienne de Nédonchel; par celle de noble FraneoisAlbert de Belleforière, receu en mil fix cent foixante un-,au même Prieuré lequel avoit pour ayeule paternele Ann*de Nédonchel. De ce nom il y a eu deux Abbelfes a P Abbayede Dénain chapitre noble ik d'autres chanoinelfes aumême chapitre, & auffi dans les cnapitres nobles deM.au.-benge & de Mons.La première ligne maternele du nom de Rafoir eft aneiennedans le Hainault, & remontée jufqu'en mil fix cent vingthuit , foutenue des partages nobles de teftamens contenantspartages de fiefs , & d'hommages rendus au roi ,avec la qualité dj Chevalier:La deuxieme ligne eft ceKe de Beaumont , originaired'Artois , maifon aneienne , toujours attachée a la maifond'Auftriche & a celle de Bourgogne , avec qualificationd'ecuyer & de chevalier alliée avec les maifons dsla Croix , Salperwick, de le Val, Boufflers, Villers, Ardem»bourg , Duchaftel & autresLa troifieme ligne du nom de Woerden eft remontéefous le degré de Martin de Woerden troifieme trifayeulmaternel. Cette ligne eft fort aneienne & de racemilitaire , & eft fouieiAe d'hommage, de partages noblesqui remontent a 1'année mil fix cent douze , & fe trouveallié avec les de Croix , de Vandercamen , de Bacfdorp ,de Wachtendonck & autres.Enfin la quatrieme ligne , qui eft de Croix , eft remontéejufqu'en mil fix cent deux , & eft foutenue par des partagesnobles ; cette aneienne maifon a donné a notre ordredeux chevaliers , le premier nommé Adrien de Croix Defblonderies, qui fut tué faifant fa troifieme caravanne enmil fix cent trente un , fur la mer de Chyp;e , dans un'combat contre les Tnres ; unfaafeTe, nommé Eugene Franeoisde Croix qui fit preuves ence venérable grand Prieuré,.le vingt iix Septembre mil fix cent quatre vingt onze ,lequel étoit grand oncle d'Erneft-Eugène Decrojx aCluel-Jement Profes de 1'Ordre Teutonique.Ce nom eft auffi entré dans les preuves de noble Adrien


C 4^4 )Charles de Wignncourt de Flettre , fakes en mil fept centdouze , au même Prieuré , lequel avoit pour mere, MariePhilippine de Croix.De ce nom il y a eu deux Abbefles au chapitre noblede Marquette , Tune dans le treizieme fiècle & 1'autre


mrs les coramifRures , que j'ay accompagné pnr tont' oKbefoin a été : En foy de quoy j'ai figné les deux groifesles jour & an que deffus.Signé L. Lambert , Notaire & feodal7avec deuxparaphes.Tenant la vénérablé affemblée Provincialedans la falie de Tours du- Temple a Paris ,le dix fept Novembre mil fept cent foixantedix >P R É S I D E N T .Vénérable M. le Bailly de Bar Commandeur dé la croixen Brie , ancien général des gaieres de i Ire.Mrs. les chevaliers de Champignelles, Procureur du communtréfor , & d'Argenteuil , receveur dud. commun tt&*for , cömmiffaires nommés pour examiner le préfent procés?verbal des preuves de noble Francois-Louis-Heétor deCarondelet recu de majorité , l'ont raporté pour bon &cvalable.Ouy k _1 rapporte la vble affemblée a ordonné que Iedoublé feroit envoyé a Malte clos ik cacheté, & eeluy-cydepole en chancelerie pour y avoir recours en cas de befoinfigné Fr. L. E. Defmarais , Chancelier avec paraphe.FLXTRAIT des regitres de la Vénérable Langue de France.Ejourd'huy vingt-huit Janvier mil fept cent foixanteC unze avec permiifion de Son Éminence , Frere DomEMMANUEL PINTO, digne Grand-Maitre de 1'Ordre de S.Jean de Jérufalem & du St. Sépulchre , s'eft alfemblée laVénérable Langue Générale en Frauce , Préfident en icelle,Illuftriffimc M. le Chevalier de Marbccuf Lieutenant de GrandTréforier , en laquelle a été préfenté le procés verbal despreuves de Noble Francois-Louis-Hector de Carondelet ,pour être recu de majorité au rang des Chevaliers deJuftice de cette Vénérable Langue & Prieuré de France.Surquoy Mrs. les Chevaliers N... N-.. ont été nommésCömmiffaires pour examiner led. procés-verbal, & en faireleur rapport a la Vénérable Langue. Céjourd'hui vingttrois Février mil fept cent foixante unze, avec permiifionde Son Éminence, Frere Dom EMMANUEL PINTO, digneGrand-Maitre de 1'Ordre de St. Jean de Jérulalen & duSt. Sépulchre, s'eft affemblée la Vénérable Langue Généralleen France , Préfident en icelle , Illuftnffime M: leChevalier de Marbccuf, Lieutenant de Grand Tréforier,en laquelle a été fait leflurc de la relation ( dont la teneurfuit) de Mrs. les Chevaliers cy devant nommés Commif»


( 416 >£iires par la Vénérable Langue , pour examiner le procés*\erbal des preuves de Noble Francois-Louis-Hedor de?Carondelet, pour être recu de majorité au rang des Chevaliersde Jidtice de cette Vénérable Langue & Prieuréde France.M. ET Mts.Ous avons examiné avec attention le procés verbalN des preuves de Noble Francois-Louis-Hector deCarondelet, de Noyelles, pour être recu de majorité aurang de Chevalier de Juftice de cette Vénérable Langue& Prieuré de France. Nous avons trouvé toutes chofes enrégie. i°. La quittance de paifage. II eft d'une bonne &aneienne Maifon desja prouvée dans POrdre : la lignematernelle eft auffi trés aneienne & prouvée dans lésChapitres Nobles de Flandres, de même que les collateraux:Ainii notre avis eft que lefd. preuves foient recues pourbonnes & valables, Nous -foumettant, M. & Mrs. a toutce qu'il vous plaira d'en ordonner.Surquoy, les Seigneurs de la Vénérable Langue procédantspar voix , fuff'rages & balottes, ont approuvé larelation de Mrs. les Cömmiffaires , recevants lefd. preuvespour bonnes & valables , T^t/nine difcrepnnte.Les Procureurs de la Vénérable Langue dè France jfigné le Chevalier le Juineau - Desperrieres, le ChevalierDevion , le Chevalier Deroliéres , fcellé du fcel de laLangue de France, a Malte , fur hoitie rouge. Et contrefigné, Frere Adrien Geffroy Secrétake de .la VénérablaLangue , avec paraphe.TIN DU VOLUME.

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