actuel<strong>La</strong> NR 4693 - Mercredi 24 juillet 20134Entretien avec Eric DavidQuels sont les objectifs du Tribunal Russell ?, Le Tribunal Russell est une institution qui a été créée en 1967 par le philiosophe britannique Bertrand Russel et l’écrivain français Jean-paul Sartre. Al’époque, ce tribunal était destiné à analyser la guerre du Vietnam sous l’angle du droit international. Autrement dit, il s’agissait non pas tellement decréer un énième groupe de pression pour mettre fin à la guerre du Vietnam et à l’agression des Etats-Unis contre le Vietnam, mais il s’agissait surtout de lefaire sous l’angle du droit international. Comme aucun groupe de pression à l’époque ne s’en chargeait, l’idée de confier la question de la guerre du Vietnamà des individualités connues pour leur engagement politique progressiste s’est développée afin que ces dernières déclarent à la suite des faits qui leurseraient soumis, et après une analyse tout à fait rigoureuse et précise de la situation, que celle-ci était contraire au droit international. Ce n’était pas simplementune analyse politique, c’était une analyse qui se prétendait juridique. Le même type de travail a été effectué ensuite par le Tribunal Russell - quientretemps s’est transformé en une fondation de droit britannique - pour le Chili, pour l’Irak, et pour le Zaïre de Mobutu. Dans chacun des cas, il y a eu dessessions organisées au coup par coup par le Tribunal Russell qui bien qu’en restant un entreprise privée, réunissait à chaque fois des personnalités politiques,juridiques, des écrivains, des artistes, des personnalités morales connues pour leur engagement afin que ces personnalités donnent un avis, fassentune sorte d’analyse juridique, plus ou moins analogue à celle que feraient des juristes professionnels. C’est ainsi que le Tribunal Russell a pris en charge ledossier de la Palestine depuis 2010. Ce tribunal, à chaque fois, a rendu «des jugements» qui en réalité sont les analyses juridiques des évènements qui luisont soumis. Quand je dis analyse juridique, je veux dire une analyse au regard du droit et plus précisément du droit international.<strong>La</strong> <strong>Nouvelle</strong> <strong>République</strong> : Dans lecas de la Palestine, avez-vous eudes difficultés, voire des restrictions,des menaces, dans votre engagementou votre travail ?Eric David : Personnellement, je n’aisubi absolument aucune forme dedifficulté de ce genre. Nous n’avonsété l’objet d’aucune forme de pressionde la part de l’extérieur. Il y a euplusieurs sessions du tribunal : lapremière a eu lieu à Barcelone enmars 2010 et portait sur la responsabilitéde l’Union européenne dansles violations du droit internationalcommises par Israël, la deuxième aeu lieu en novembre 2010 à Londressur la responsabilité des entreprisesprivées dans les violations du droitinternational commises par Israël,la troisième a eu lieu en novembre2011 au Cap, en Afrique du Sud, etétait consacrée à la question de savoirsi l’on pouvait qualifier de situationd’apartheid la manière dontIsraël se comportait à l’égard de laPalestine et en particulier dans lesterritoires occupés, et la quatrièmesession a eu lieu à New York en octobre2012 et là il s’agissait de répondreà la question de savoir si lapolitique des Nations unies à l’égardd’Israël n’était pas aussi de nature àengager sa responsabilité au regarddu droit international. Il y a eu unedernière session en mars 2013 àBruxelles qui était une forme de récapitulatif,de synthèse des conclusionsadoptées lors de ces différentessessions. <strong>La</strong> seule remarqueque je pourrais faire, c’est qu’àl’époque de la session qui s’est tenueau Cap en novembre 2011, il y avaitparmi les témoins auditionnés par letribunal, une Palestinienne qui, à lasuite de son témoignage, a fait l’objetde pressions en Israël et il a étéquestion un moment au Parlementde la Knesset de la sanctionner pourle témoignage qu’elle avait remis auTribunal Russell. Cette même sessiona aussi connu des problèmes,notamment pour le web streamingpuisque toutes les sessions étaientretransmises sur les réseaux sociaux; à cette occasion il y a eu des interruptionsdans la diffusion des audiencesdu tribunal et on imputecela à Israël, même si nous n’avonspas de preuves formelles à ce sujet.Voilà à peu près les seules difficultésauxquelles le Tribunal Russell s’estheurté dans l’accomplissement de samission, à ma connaissance.On a eu écho de l’interdictiond’une conférence à New York deRoger Waters, fondateur dugroupe rock mythique Pink Floyd,et Stephen Hawking, le célèbrephysicien anglais, par rapport àson projet de boycott académiqued’Israël. Qu’en pensez-vous ?Je ne vois pas en quoi les interdictionsde conférences qui ont été prononcéesà l’égard de Stephen Hawkingou qui auraient été prononcéesà l’égard de Roger Waters auraientun rapport quelconque avec le TribunalRussell. Roger Waters a effectivementfait partie du Tribunal Russelllors des deux dernières sessionsà New York et à Bruxelles, mais lesdifficultés qu’il a rencontrées se rapportaientpeut-être à son engagementqui devenait public en faveurde la Palestine et s’il a fait l’objet demesures de rétorsion de ce genre, àma connaissance, ce n’était pas parrapport au Tribunal Russell proprementdit. Mais il se peut que le TribunalRussell ait été la résultante decela. Je peux aussi vous dired’ailleurs que l’une des chevilles ouvrièresdu Tribunal Russell, MonsieurFrank Barat, qui a beaucouptravaillé comme permanent au tribunalen tant que coordonnateur dessessions, a été refoulé lors d’unvoyage en Israël où il n’a pas pu entrermais par contre, j’y suis allé moimêmetout récemment et on ne m’aposé aucune question à ce sujet.Avez-vous obtenu des résultatsconcrets dans votre combatface à Israël ?Il y a quelques résultats qu’il fautabsolument mettre en évidence.C’est que d’abord les conclusionsdu Tribunal Russell ont eu un certainécho et notamment auprès des instancesinternationales. Il faut savoirque l’Union européenne qui avaitété mise en cause par le TribunalRussell a quand même fait part deson intérêt pour les travaux du tribunal,il faut savoir aussi que les Nationsunies qui avaient égalementété mises en cause par le TribunalRussell, ont invité, par le biais ducomité pour les droits inaliénablesdu peuple palestinien - donc un comitédes Nations unies - le jury duTribunal Russell à venir exposer lerapport de ses travaux à New Yorkau mois d’octobre 2012. Ce sont desrésultats extrêmement tangibles indépendammentde la publicité qui aété faite autour de ces conclusions.Je dirais aussi que le tribunal a misl’accent sur un certain nombre d’analysesjuridiques qui, à ma connaissance,n’avaient jamais été faites,notamment à ces questions de responsabilitéd’autorités qui au fondn’ont pas de responsabilité directedans les violations du droit internationalcommises par Israël, commec’est le cas de l’Union européenne,des entreprises privées, ou des Nationsunies, mais le fait que le tribunalait mis ces éléments en évidenceest vraiment quelque chose de nouveauqui n’avait jamais été fait. Il estparticulièrement intéressant de savoirque le Tribunal Russell a misen exergue le fait que si une entrepriseprivée achète des produits enprovenance des colonies de peuplement,cette entreprise, lorsqu’ellecommercialise ces produits ici enEurope, par exemple, pourrait êtreaccusée de complicité de crime deguerre, puisque la commercialisationde ces produits est une forme decontribution au crime de guerre queconstitue l’établissement d’une coloniede peuplement. C’est quelquechose de tout à fait original et qui aété mis en évidence par le TribunalRussell. De même que l’action desbanques ou d’organismes de créditdans les colonies de peuplement, lefait de les avoir qualifiés de blanchimentd’argent sale, est aussi quelquechose qui à ma connaissance n’avaitjamais donné lieu à une qualificationde ce genre. Je voudrais encoreajouter qu’il y a deux qualificationsfondamentales qui ont été faites parle Tribunal Russell qui est l’une despremières instances, privée bien sûr,à le dire aussi publiquement, c’estd’une part lorsque le tribunal a parléd’apartheid à propos de la politiqueisraélienne vis-à-vis des Palestiniens,et d’autre part, c’est qu’il a égalementintroduit la notion - notion toutà fait nouvelle en droit - de sociocidepar rapport à la manière dont Israëlse comporte à l’égard des Palestiniens.Cette notion de sociocideest tout à fait nouvelle dans la doctrinedu droit international.L’Union européenne vient de faireun pas de géant en refusant dereconnaître les territoires palestiniensoccupés comme étant unepartie d’Israël, pensez-vous quecette évolution soit satisfaisante etle Tribunal Russell serait-il responsablede cette décision ?Je suis très heureux de ces lignesdirectrices qui ont été publiées aujourd’huiau journal officiel. Ce n’estpas un très grand pas en avant, maisc’est quand même un petit pas. Ilfaut quand même bien se rendrecompte que, malgré tout, l’Union européennene prend position qu’àl’égard des subvensions ou des aidesfinancières qui seraient accordéespar Israël à des entreprises ou à desentités israéliennes qui, soit sont localiséesdans les territoires occupés,soit déploient des activités dansces territoires. C’est déjà quelquechose qui est évidemment très importantmais ça ne concerne pas lesaides financières apportées à Israëllui-même. Par ailleurs, ces lignes directricesn’interdisent pas non plusaux Etats membres de l’Union européenneou aux particuliers européensde pouvoir faire ce qu’ils veulentavec les colonies de peuplement,et c’est là très certainementune lacune dans ces lignes directrices.On peut avoir la position del’optimiste ou du pessimiste, personnellementje préfère avoir la positionde l’optimiste qui voit le verreà moitié rempli plutôt qu’à moitiévide et donc ce n’est pas un progrèsfulgurant mais c’est un progrèsquand même. C’est un progrès d’autantplus sérieux qu’il fait beaucoupde bruit en Israël, qu’il mobilise beaucoup,qu’il y a eu des communiquésde presse de groupes sionistes quimanifestent leur colère à l’égard deces lignes directrices et cela constituequelque chose de très important.Cela démontre que malgré tout,l’objectif est atteint, et pour moi, ceslignes directrices s’inscrivent dansune certaine mesure dans la lignéedu travail que vient de faire le TribunalRussell.Le Tribunal Russell aujourd’huin’est-il pas une cible éventuelledes sionistes ?Probablement oui. Les sionistes nesont évidemment pas du tout d’accordavec les conclusions du TribunalRussell puisque celui-ci prenddes positions extrêmement netteset claires qui conduisent à condamnernon seulement les violations dudroit international commises par Israëlmais aussi la responsabilité detous ceux qui assistent d’une manièreproche ou lointaine Israël dansses violations. Il est clair que les sionistesne manqueront pas d’accuserle Tribunal Russell - excusez-moil’image - de tous les péchés d’Israël.Le Tribunal Russell coordonne-tilses actions avec des personnalitésd’envergure ou des pays progressitestelle l’Algérie dont l’undes principes fondamentaux estde défendre la cause palestinienne?Le Tribunal Russell a agi de manièretotalement indépendante. Il a pufaire le travail qu’il a fait grâce notammentà des dons qu’il a reçus, pas tellementde la part de pays et je croisqu’il n’a d’ailleurs reçu aucun dond’aucun pays, et surtout de la part decertaines personnalités. L’une deces personnalités, véritablement emblématiquedans le travail du TribunalRussell et qui malheureusmentest décédée juste avant la dernièresession, est le Français StéphaneHessel qui, comme vous le savez,est l’un des rédacteurs de la Déclarationdes libertés et des droits del’Homme. Il avait écrit son petit ouvrageIndignez-vous et avait considéréque tous les droits d’auteur quiallaient lui être versés pouvaient êtrereversés au Tribunal Russell, ce quiétait une aide considérable. En dehorsdes assistances financières apportéespar d’autres personnalitésprivées, le Tribunal Russell n’a pasdu tout coordonné ses actions avecdes groupes de pression particuliers.D’ailleurs, le Tribunal Russell atoujours pris grand soin d’inviter àchacune de ses sessions les autoritésqui étaient mises en cause. End’autres termes, Israël a été invité àla session du Cap en Afrique du Sud,à propos de l’apartheid, ensuite àla session de New York sur le sociocide,les entreprises privées ont étéinvitées à présenter leur point devue à la session de Londres relativeaux entreprises privées, et l’Unioneuropéenne a été invitée à la sessionde Barcelone consacrée à saresponsabilité. C’est vous dire que leTribunal Russell s’est toujours efforcéà faire participer les individualités,les entités, qui étaient misesen cause par ses travaux afin d’assurerle principe du caractère contradictoiredes débats. Mais personnen’est venu. Les Nations unies avaientégalement été invitées mais elles nesont pas venues. Cependant il y a eucertains échos favorables comme jele disais précédemment. <strong>La</strong> Commissioneuropéenne, à travers sonprésident Monsieur Barroso, a écritau Tribunal Russell pour dire qu’ilétait très intéressé par ses travaux etqu’il espérait que le tribunal lui enverraitses conclusions. Certainesentreprises privées ont égalementécrit des lettres, notamment unfonds de pension hollandais (PFZW)qui a fait savoir au Tribunal Russellqu’il se sentait très concerné par lesfaits relatifs à la Palestine et qu’ilavait décidé de cesser tout investissementqui puisse être utilisé dansles colonies israéliennes de peuplement.Continuez-vous votre lutte etêtes-vous optimiste parrapport à votre travail ?Simone Susskind, grande militanteen Belgique, dit qu’il faut toujoursêtre optimiste. Je suis d’accord avecelle, il faut toujours être optimiste ettoujours croire. Il faut être à la foisréaliste et optimiste. Il est vrai que leréalisme me conduit à avoir un regardtrès pessimiste à l’égard de lasituation palestinienne, de la mêmemanière que j’ai un regard pessimisteégalement en ce qui concernela <strong>République</strong> turque de Chyprenordà Chypre ou bien le Sahara Occidentalà l’égard du Maroc. Mais ilfaut quand même croire, les hommeschangent, les gens évoluent, et il y atrente ans, on pensait que l’Afriquedu Sud avec son régime d’apartheidne changerait jamais. Mais il a quandmême changé un jour et je crois quece qui s’est passé en Afrique du Sudpourrait très bien se reproduire unjour en Palestine, comme à Chypre,comme au Sahara Occidental.Entretien réalisé à Bruxellespar Mohsen Abdelmoumenet Jocelyne De RuytterBiographie : Depuis qu’il y est entré commeétudiant en droit en 1961, Eric David n’a jamaisquitté l’université libre de Bruxelles(ULB) d’abord comme étudiant, ensuitecomme chercheur, puis comme enseignantdepuis 1973. Aujourd’hui, professeur éméritede droit international, il continue à enseignerle droit des conflits armés à l’ULB, à présiderle Centre de droit international de cette université,et à donner des cours comme professeurinvité dans diverses universités étrangères.Ses principaux ouvrages sont Principesde droit des conflits armés (Bruxelles, Bruylant,5e éd., 2012, 1151 p. ; ouvrage deux foisprimé lors de sa 1e édition, en 1994 - Prix dela paix, Fondation Auschwitz/Ville d'Anvers, etPrix Paul Reuter, CICR) et Eléments de droitpénal international et européen (Bruxelles,Bruylant, 2009, 1566 p.). Membre de la Commissioninternationale d’établissement desfaits (1 er Protocole du 8 juin 1977 additionnelaux CG de 1949, art. 90) depuis 2007, il pratiquele droit international comme conseil decertains Etats dans des affaires portées devantla CIJ. Membre du tribunal Russell dont il estune véritable cheville ouvrière en tant querédacteur d’une partie de la sentence.Voir sur Internetwww.lnr-dz.com
échos<strong>La</strong> NR 4693 - Mercredi 24 juillet 20135I N F O SE X P R E S SPromotions spécialesRamadhan chez SuzukiPlusieurs promotions et remisessur l’achat de nouveaux véhiculessont proposées par les concessionnairesdurant ce mois de ramadhan.Suzuki, filiale du groupeElsecom Motors, a pour sa partlancé une compagne promotionnellespéciale Ramadhan avec desremises intéressantes, et ce, du 14juillet jusqu’à la fin du moissacré.Les intéressés pour cette marqueautomobile pourront s’approcherdes points de vente Suzuki répartissur le territoire national et bénéficierd’une berline des modèlesproposés dans la limite dustock disponible. Il s’agit bien dela gracieuse berline Celerio GA/AC ;GLX/AC et Celio BVA à des prix arrêtésà 910 000 DA TTC ; 960 000DA TTC et 1070000 DA TTC au lieude 990 000 DA ; 1 080 000 DA et 1170 000 DA.<strong>La</strong> Celio n’est pas le seul modèle àêtre en promotion. Il y a aussi laSwift Dzire GL/AC à 1.100.000 DATTC au lieu de 1.220.000 DA et laSwift Dzire GLX/AC à 1.150.000 DATTC au lieu de 1.280.000 DA maisaussi la M800 contre 599.000 DATTC au lieu de 630 000 DA.Hassiba A.MédéaArrestationde 7 individuspour détentionde stupéfiantsDans le cadre de la lutte contre lebanditisme et le crime organisé,les éléments de la Brigade de rechercheset d’interventions (BRI)relevant de la Sûreté de la wilayade Médéa, ont procédé récemmentà l’arrestation de sept personnesdont cinq sont d’unemême famille, trouvées en possessionde 227 gr de drogue, 175comprimés de psychotropes et 256bouteilles de vin.Les mis en cause ont été auditionnéset présentés devant lemagistrat instructeur près le tribunalde Médéa qui a ordonné lamise sous mandat de dépôt pourquatre d’entre eux alors que lestrois autres comparaîtront incessammenten citation directe....2 morts et 2 blessésdans un accident de la routeLe terrorisme routier ne cessed’occasionner quotidiennementdes décès, notamment en ce moissacré de Ramadhan suite à desaccidents de la circulation. Eneffet, selon le communiqué de lacellule de communication de laProtection civile de la wilaya deMédéa, durant la journée du vendredidernier, les éléments de cecorps sont intervenus dans un accidentde la circulation qui s’estproduit sur la RN-40 dans la localitéde Boughezoul à la suite d’undérapage d’un véhicule demarque Symbol, qui a fait deuxmorts sur le coup répondant auxinitiales O.H., 16 ans, A.M., 3 ans,et deux blessés à divers degrés,H.M., 16 ans, C.S., 12 ans.Les dépouilles ainsi que les blessésont été évacués par les élémentsde la Protection civile del’unité secondaire de Chahbouniavers l’Etablissement public hospitalierde Ksar-El-Boukhari.A signaler que l’excès de vitesseest à l’origine de cet accident.Hamid SahnounImportante opération de la 4 e RM16 quintaux de kif traitésaisis à Hassi MessaoudTrafic de carburant à TlemcenL'étau se resserre sur les hallabaApparemment, avec la chute des Frèresmusulmans en Egypte, la tempête enfledu côté du Sinaï. Ironie du sort, ce sontces djihadistes, encouragés par les Occidentauxqui ont maintes fois juré de combattre le « terrorisme», qui reviennent à la charge commedes bêtes blessées. <strong>La</strong> recrudescence de laviolence en Irak avait démontré que lesterroristes d’Al Qaïda avaient prêté main-forteaux Américains. Ainsi, c’est un terrorisme crééde toutes pièces par ces « détériocrates »donneurs de leçon, qui est éternellementcombattu. Selon les derniers échos, certainessources évoquent la présence d'Al-Zawahiri etde plusieurs milliers de combattants dans leSinaï... Dans ce sens, on pointe du doigtl’Arabie saoudite et les Émirats qui, en écartantles Frères musulmans, aimeraient voir lessalafistes avoir une présence plus active sur lascène égyptienne, ce qui reviendrait à uneradicalisation de la société. Au Sinaï, scèned'une possible future guerre, certaines sourcesfont état du déploiement du chef d'Al-Qaïda,Al-Zawahiri, et de son frère, avec 3 000 deleurs combattants. En deux semaines, quelque15 attaques « qaïdistes » ont eu lieu au Sinaïcontre les soldats égyptiens. Tout se met doncen place pour déclencher une vaste guerre auSinaï, avec en perspective une guerre civile enÉgypte et un démembrement de ce grand pays.Dans cette perspective, les prédateursoccidentaux n’envisagent pas de s’arrêter en sibon chemin, car, ils entendent élargir le champdes hostilités à toute la région du Proche etMoyen-Orient. Un plan concocté déjà par lessionistes depuis les années 1950 et qui prévoit,dans le cadre d’une « stratégie pour Israël dansles années 1980 », le démantèlement de tousles pays arabes de la région en petits Etats, enpetites entités ethniques et confessionnelles,Des éléments de l’Armée nationalepopulaire au niveau de la 4 e Régionmilitaire, et en coordination avec deséléments des Douanes, ont découvert,après une opération de recherche etd’investigation menée le 23 juillet2013 vers minuit, une quantité dedrogue (kif traité) s’élevant à 16 quintaux,et ce, à 65 km au sud de la villede Hassi Messaoud, dans la région duSahara Zina. Il est à signaler que cetteimportante opération est la deuxièmede son genre au niveau de la 4 e RM enmoins d’une semaine, après celledans laquelle il a été saisi 47 quintauxdu kif traité.Depuis la diffusion de la note émanant duwali portant sur la restriction de carburantau niveau de toutes les stations-service dela wilaya, afin de faire face au phénoménedu trafic de carburant vers le Maroc, lescorps de sécurité ont, semble-t-il pris letaureau par les cornes, car une opérationd'envergure sur le contrôle des véhicules aété entamée suite à la décision du wali.Toutes les voitures des hallabas sontpassées au peigne fin où le niveau ducarburant contenu dans le réservoirest jaugé dans tous les points decontrôle, notamment proches de lafrontière algéro-marocaine. Cet étatde fait est à l'origine du net recul dela crise. <strong>La</strong> quantité permise au niveaudes stations-service par arrêtédu wali est de l'équivalent de 2 000DA pour les poids lourds et 500 DApour les véhicules légers. Lors dujaugeage, si la quantité trouvée dansle réservoir dépasse ces quantités, leconducteur est considéré en infraction.Depuis le début de cette opération,plus d'une dizaine de camionsont été saisis à travers diverses régionsde la zone frontalière, et leursconducteurs présentés à la justice.Ces dernières mesures ont dissuadéles trafiquants de carburant qui observentpour la plupart une relativetrêve, au grand bonheur des honnêtesautomobilistes qui payent 100DA le litre d'essence au marché parallèle,c'est-à-dire chez les hallabas.Par ailleurs, et dans le but de luttercontre la contrebande de carburant,des tranchées sont en train d'êtrecreusées le long de la frontière pourempêcher le passage des véhiculeset des baudets vers l'autre côté de lafrontière. Une initiative très bien accueilliepar les populations de toutesles régions frontalières avec leMaroc, notamment les honnêtes citoyens,car, du coup, elle atténuel'activité de la contrebande en général.Pour rappel, et pour les seulsservices des douanes de la wilaya deTlemcen, 780 431 litres de carburantont été saisis durant le premier semestrede l'année en cours.Mohamed HichemL A C H R O N I Q U E D EChérif AbdedaïmQui sème le vent récolte la tempêtefacilement contrôlable et ne constituantaucune « menace » pour le régime sioniste. Ceplan repris par les néo-cons sionisés, bienentendu, en 2001, est en marche. Or, le moyeninfaillible pour éberluer l’opinion a été vitetrouvé après les attaques douteuses du 11septembre. Et la lutte antiterroriste s’est vuepromise à un bel avenir avec notammentl’institution d’Etats policiers au sein de ces« démocraties » à l’affût du monde. Unesituation qui nous rappelle quelque peu la« Pax romana ». Quant à elle, bien lancée, la« Pax americana » peut se permettre tous lesdépassements au nom de ce sacré principe delutte antiterroriste. Pour en revenir auxdernières nouvelles, selon le journal libanaisAl-Diyar, le roi Abdallah de Jordanie vientd'échapper à un attentat. Le service derenseignement jordanien a découvert unevoiture bourrée de 500 kilogrammes dematière explosive qui allait exploser aupassage du cortège royal. <strong>La</strong> voiture a éténeutralisée quelques minutes avant sonexplosion. Toujours selon le journal, les agentsde renseignement jordaniens ont demandé auconducteur de cette voiture de changer sontrajet quelques minutes avant le passage du roiet ont procédé à la fouille de cette voiture et yont découvert quelque 500 kg d'explosifs. Leroi a suspendu, depuis deux semaines, tousses déplacements en raison de ce projetd'attentat. Cela dit, ce ne sont pas les seulsprésidents récalcitrants au nouveau désordremondial qui seront neutralisés. Car, même lesanciens vassaux de l’Empire payeront les fraisde leur soumission et seront remplacés par denouvelles marionnettes, spécialementpréparées pour jouer les rôles qui leur sontdévolus.C. A.51 e anniversaire de la police : richesmanifestations dans l’est du paysLes wilayas de l’est du pays ont célébré lundi le 51 e anniversaire dela police algérienne par l’organisation de riches manifestationsculturelles, éducatives, artistiques et <strong>sport</strong>ives. (Photo > D. R.)Annaba : encourager les activés deproximité et les échanges de jeunesLe secrétaire d’Etat chargé de la Jeunesse, Belkacem Mellah, a insistélundi à Annaba sur la nécessité d’encourager les jeunes à s’intéresseraux activités de proximité et de promouvoir les échanges de jeunes.(Photo > D. R.)Le Ramadhan n’altère en rien lavolonté des moissonneurs du TitteriDes silhouettes, à peine perceptibles, s’activent au milieu des vasteschamps de blé de la région d’Ain-Boucif (sud-est de Médéa), recouvertsd’une épaisse poussière, provoquée par le ballet incessant desmoissonneuses-batteuses. (Photo > D. R.)Voyage mystique, à Batna,avec la Bangladaise Farida ParveenL’artiste bangladaise Farida Parveen et sa troupe ont convié lepublic du Théâtre régional de Batna à un voyage mystique àtravers la musique soufie traditionnelle du Bengale et du nordde l’Inde. (Photo > D. R.)