Les Amis de l'Hôpital Riviera-Chablais - Les amis de l'Hopital ...

D resse Isabelle RenaudMédecin-cheffe Responsable médicale de l’Unitéde Gestion Urgences Monthey,Hôpital du ChablaisD resse Martine BurionMédecin-cheffe Responsable médicaledu service Ambulances/SMUR,Hôpital du Chablais—— Vous avez participé à la planification duservice des urgences de Rennaz. Qu’est-ce qui vachanger par rapport aux services actuels ?Je dirais tout d’abord que l’urgentiste est un « généralistespécialisé » dont la tâche principale consiste àtrier les arrivées de patients selon la sévérité de leurmaladie et de faire les premiers soins nécessaires.Ce travail est le même, quelle que soit la taille del’hôpital. Le travail quotidien auprès des patients,que l’hôpital soit grand ou petit, reste globalementle même. En revanche, dans l’organisation du service,cela va changer, puisque l’on va passer d’unestructure de petite dimension avec une capacitéd’autonomie de traitement assez restreinte à uneplus grande structure qui a certains avantages.À Rennaz, la plus grande masse critique de patientsnous permettra d’avoir plus de moyens pour fairedes urgences un service plus autonome et de disposerainsi d’une équipe d’urgentistes 24/24 et7j/7j. Le fait aussi de pouvoir prendre en chargeune partie des urgences de type ambulatoire sur lesantennes prévues rendra le service de Rennaz plusefficace pour les patients qui ont des problèmesplus graves. Il faut aussi savoir que les urgencessont très dépendantes des autres services avec quielles ont des contacts constants. Le travail seradonc dépendant des différentes structures qui serontdisponibles à Rennaz.Il y a deux choses importantes pour l’urgentiste,c’est de disposer de médecins spécialistes et d’unplateau technique qui permet de faire un premier bilande la situation. C’est selon ces premiers élémentsque le médecin des urgences saura si le patient peutêtre traité sur place ou s’il doit être transféré dansun autre hôpital.—— Que va apporter la mise en commun desdeux SMURS de la Riviera et du Chablais ?J’ai fait partie du groupe de travail qui s’est penchésur cette question pour Rennaz et qui pense qu’il estpréférable de disposer d’un seul SMUR relié à l’hôpital,probablement dédoublé une partie de la journéepour les cas d’interventions simultanées.L’objectif est d’améliorer le niveau de formation desmédecins qui font du SMUR, en recrutant des médecinsexpérimentés et en offrant une supervisionpar des médecins cadres compétents. Les médecinscadres du SMUR se trouveront principalement à l’hôpitalde Rennaz, plutôt que dans les antennes.Par contre, le périmètre sera plus grand, avec destrajets parfois plus longs en direction des vallées.Cela impliquera probablement un recours plus fréquentaux moyens héliportés et aux médecins deproximité installés dans les vallées, en nombre insuffisantà ce jour.—— Qu’est-ce qui a changé aujourd’hui ?Le métier d’ambulancier a beaucoup évolué ces dixdernières années. Ce sont maintenant des professionnelscapables de porter secours aux patientsdans une majorité de situations. Le SMUR est un renfort,appelé dans les cas graves, amenant sur placeun médecin-urgentiste. En plus de la médicalisationet de certains gestes qui lui sont réservés, le médecinchoisit l’hôpital apte à traiter la lésion la plusgrave du patient. N’ayant pas encore de réponse formellesur le plateau technique du futur hôpital deRennaz et des antennes, il est donc difficile d’évaluerles temps de transports primaires en ambulanceou le nombre de transferts interhospitaliers vers leCHUV ou Sion, selon que l’on puisse ou non prendreen charge à Rennaz un infarctus ou un AVC (accidentvasculaire cérébral).12 Hôp nfo