Les Amis de l'Hôpital Riviera-Chablais - Les amis de l'Hopital ...

D r Nicolas GarinMédecin-chef Responsable médical del’Unité de Gestion Médecine,Hôpital du Chablais—— Avez-vous un vœu pour ce nouvel hôpital ?Je pense que nous aurons une masse critique suffisantepour prendre en charge toute une variétéde situations aiguës et chroniques. Il y a un arbitragedifficile, qui appartient en partie aux pouvoirspublics, qui est de déterminer quelles prestationspeuvent être effectuées dans quels centres. D’uncôté il y a une nécessité de concentrer, pour des raisonsde qualité, certaines interventions et maladiesrares dans les centres tertiaires comme le CHUV,mais il ne faut pas que cela soit au détriment del’accès pour notre population à des soins de proximitéde haute qualité.—— Vous êtes interniste. La médecine interneconstitue un des piliers fondamentaux d’unhôpital de soins aigus comme Rennaz.Quels avantages ou quels développementsdans votre spécialité ?Le premier élément que l’on perçoit c’est qu’il yaura un nombre plus élevé de patients à Rennaz.Cela signifie qu’on devra être plus autonome en matièrede ressources de consultations et d’examensfonctionnels. Je pense à des disciplines comme lapneumologie qui n’est pas représentée en intrahospitalierà Monthey, il en est de même pour la gastroentérologie.La deuxième chose, c’est qu’en termes de formationet d’enseignement, on va devoir être plus actifs, enmettant sur pied une filière de formation mieux organiséepour les médecins-assistants et stagiaires.Rennaz deviendra un centre de formation important.Étant donné la carence actuelle de médecins formésen Suisse, le Conseil Fédéral a récemment décidéd’augmenter d’un tiers les places de formation. Au vude la saturation des hôpitaux universitaires, il y aurades transferts d’une partie de ces médecins en formationvers les hôpitaux de périphérie. Rennaz, où ily aura une médecine interne avec un gros volume deprestations et de nombreuses spécialités, aura un rôleimportant à jouer dans ce contexte. À titre personnel,j’espère aussi que l’on pourra développer une activitéde recherche clinique à Rennaz, ce qui stimulera l’intérêtdes médecins à nous rejoindre. On va collaborerassez étroitement avec le CHUV et j’espère aussiavec Sion et les HUG. Nous devrons aussi rationalisernos pratiques, pour être plus efficients tout en assurantdes prestations d’excellente qualité, parce que lenombre de lits prévus à Rennaz semble relativementfaible par rapport à la population desservie. Ce quiinduira, de fait, une durée de séjour plus courte.M me Mireille EggerInfirmière du service de Médecine,Hôpital du Chablais—— Vous voyez vieillir les patients. Que valeur apporter un hôpital tel que Rennaz ?J’imagine que dans le futur hôpital la prise encharge de ces personnes sera encore plus adéquateen matière de réadaptation. Cela serait une évolutionbienvenue. Bien sûr, on le fait au quotidien,mais peut-être pas de façon aussi appropriée quedans un centre de traitements et de réadaptation.J’ose espérer que cela sera quelque chose qui nousfera franchir un pas de plus pour anticiper la réadaptationproprement dite. Cela permettra aussi, pourcertains en tout cas, de rentrer dans leur cadre de viehabituel avec des structures adéquates.Il faut aussi penser à une prise en charge plus spécifiquepour des patients du 4 e âge et au-delà, quiarrivent pour des problèmes que l’on pourrait qualifierde mineurs, mais pour lesquels ils mériteraientune mise en place particulière pour les aider à resterdans leur environnement. Alors, j’espère que c’estquelque chose qui pourra être pris en considérationdans ce nouvel hôpital.18 Hôp nfo