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Un voyage au cœur des opéras de Jean-Baptiste Lully

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Dont me punit sa cru<strong>au</strong>té,Fera connoître, en dépit d’elle,Quel fut l’excès <strong>de</strong> ma be<strong>au</strong>té.Je ne puis trop montrer sa vengeance cruelle ;Ma tête est fière encore d’avoir pour ornementDes Serpents, dont le sifflementExcite une frayeur mortelle.Je porte l’épouvante et la mort en tous lieux ;Tout se change en rocher, à mon aspect horrible ;Les traits que Jupiter lance du h<strong>au</strong>t <strong><strong>de</strong>s</strong> cieux,N’ont rien <strong>de</strong> si terribleQu’un regard <strong>de</strong> mes yeux.Les plus grands Dieux du ciel, <strong>de</strong> la terre & <strong>de</strong> l’on<strong>de</strong>,Du soin <strong>de</strong> se vanger se reposent sur moy ;Si je perds la douceur d’être l’amour du mon<strong>de</strong>,J’ay le plaisir nouve<strong>au</strong> d’en <strong>de</strong>venir l’effroy.Euriale, Méduse et SténoneO ! Le doux employ, pour la rage !De c<strong>au</strong>ser un affreux ravage.Heureuse la fureurQui remplit l’univers d’horreur !Dans ce triste séjour qui peut nous faire entendreLe doux bruit qui nous vient surprendre !Jamais icy, Mortel, avec impunité,Ne porta sa vûë indiscrete.Quels concerts ! Quelle nouve<strong>au</strong>té !Qui peut chercher l’horreur secrèteDe nôtre fatale Retraite ?C’est Mercure qui vient dans cet antre écarté.Acte V – Les Plaisirs enchantés12 ARMIDE (V, 2) - PASSACAILLE<strong>Un</strong> Amant fortuné et les chœursLes Plaisirs ont choisi pour azileCe séjour agréable et tranquilleQue ces lieux sont charmantsPour les heureux Amants !C’est l’Amour qui retient dans ses chaînesMille Oyse<strong>au</strong>x qu’en nos bois, nuit et jour, on entend.Si l’Amour ne c<strong>au</strong>soit que <strong><strong>de</strong>s</strong> peines,Les Oyse<strong>au</strong>x amoureux ne chanteroient pas tant.Jeunes cœurs, tout vous est favorable ;Profitez d’un bonheur peu durable :Dans l’hyver <strong>de</strong> nos ans, l’Amour ne règne plus.Les be<strong>au</strong>x jours que l’on perd sont pour jamais perdus.19

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