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Intersection, no 27 - août 2005 - Ministère de la Sécurité publique

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D-023 (Niveau intermédiaire)ARTÈRE PRINCIPALEDésordre (et problèmes sociaux)r é p o n s eLes objectifs <strong>de</strong> cette résolution <strong>de</strong> problèmeconsistaient à diminuer les appels répétitifs<strong>no</strong>n fondés au 911 ainsi que <strong>de</strong> permettre à<strong>la</strong> personne en cause <strong>de</strong> recevoir les soinsmédicaux auxquels elle avait droit au lieu<strong>de</strong> <strong>la</strong> criminaliser. Comme vous le constaterezplus loin, les démarches qui ont étéentreprises dans ce sens ont conduit finalementà faire appel à <strong>la</strong> justice afin <strong>de</strong>s’assurer que les soins seraient donnés.Tout d’abord, à <strong>la</strong> suite <strong>de</strong> <strong>no</strong>tre premiercontact avec l’UPS-J, les intervenants sesont dép<strong>la</strong>cés au domicile du citoyen afind’approfondir leur évaluation. Ces <strong>de</strong>rniers<strong>no</strong>us ont expliqué qu’il ne s’agissait pas d’une«urgence psychologique» (pour <strong>la</strong>quelle ilssont mandatés), mais qu’ils <strong>de</strong>meuraientquand même disponibles pour fournir <strong>de</strong>l’ai<strong>de</strong> dans d’autres démarches. Cettesituation <strong>no</strong>us mettait au défi <strong>de</strong> trouverd’autres options.En mars 2003, à l’occasion d’un <strong>de</strong> ses<strong>no</strong>mbreux appels, l’individu a dit aux policiersrépondants qu’il avait <strong>de</strong>s penséessuicidaires. À ce moment, les policiers,aidés par Urgences-santé, l’ont conduit àl’Hôpital général <strong>de</strong> Montréal, où il a étégardé pour évaluation. Un agent sociocommunautairea rencontré l’infirmière enchef et <strong>la</strong> psychiatre <strong>de</strong> gar<strong>de</strong> au Service<strong>de</strong> psychiatrie. Ils ont discuté du problèmeéprouvé avec cet individu. La psychiatre aindiqué que certains ma<strong>la</strong><strong>de</strong>s doivent êtrecriminalisés pour comprendre le sens <strong>de</strong> leursactes. Selon elle, dans ce cas, cette situations’appliquait.Le centre d’enquête ne disposait pas d’élémentspouvant permettre <strong>de</strong> porter <strong>de</strong>saccusations à ce moment. Les appels faitspar cette personne au 911 continuèrent <strong>de</strong>plus belle, et les policiers continuèrent doncà rédiger <strong>de</strong>s rapports. En septembre 2003,à <strong>la</strong> suite d’une détérioration évi<strong>de</strong>nte <strong>de</strong>l’état mental <strong>de</strong> l’individu, un agent sociocommunautaire<strong>de</strong>manda à <strong>la</strong> Cour criminelledu Québec une ordonnance d’examenpsychiatrique. Cette <strong>de</strong>man<strong>de</strong> a été accordéepar un juge. Le sujet a été renvoyé chez luià <strong>la</strong> suite <strong>de</strong> son refus <strong>de</strong> traitement. Lapsychiatre rédigea une lettre concernant lediag<strong>no</strong>stic et les solutions possibles auproblème <strong>de</strong>s appels répétitifs.En octobre 2003, les appels étaient toujoursconstants au centre 911. C’est alors que <strong>no</strong>usavons pris <strong>la</strong> décision <strong>de</strong> procé<strong>de</strong>r par<strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’intenter <strong>de</strong>s procédures. Lesactes d’accusation ont été rédigés <strong>de</strong> concertavec un procureur <strong>de</strong> <strong>la</strong> cour municipale quis’occupe <strong>de</strong> dossiers <strong>de</strong> santé mentale. Lesujet a donc été écroué et amené <strong>de</strong>vant unjuge. À <strong>la</strong> suite <strong>de</strong> sa comparution, il a étéhospitalisé pendant 21 jours à l’InstitutPhilippe-Pinel, où il a reçu les traitementsappropriés à sa ma<strong>la</strong>die, traitements que seulun juge avait le pouvoir <strong>de</strong> lui imposer.évaluation-appréciationCette résolution <strong>de</strong> problème a nécessitéplusieurs essais-erreurs dans cet universparticulier et trop souvent méconnu qu’estcelui <strong>de</strong> <strong>la</strong> santé mentale. Depuis sa sortie <strong>de</strong>l’Institut Pinel, soit à <strong>la</strong> fin octobre 2003,jusqu’à ce jour (février 2004), aucun autreappel provenant du domicile <strong>de</strong> cette personnen’a été fait au 911. Au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> cette réussite,il est important <strong>de</strong> souligner que les traitementsmédicaux qui lui ont été donnés ontamélioré sa qualité <strong>de</strong> vie et par conséquentcelle <strong>de</strong> ses voisins. Ce<strong>la</strong> a été constaté parles patrouilleurs à pied qui ont rencontrécertains d’entre eux.Pour obtenir <strong>de</strong> plus amplesrenseignements, veuillez entreren communication avec :Carole Racette et Liliane Fortin,agentes sociocommunautairesService <strong>de</strong> police <strong>de</strong> <strong>la</strong> Ville<strong>de</strong> Montréal, poste <strong>de</strong> quartier 20Téléphone : (514) 280-012012 INTERSECTION, N 0 <strong>27</strong>

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