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Intersection, no 27 - août 2005 - Ministère de la Sécurité publique

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SPÉCIAL SÉMINAIRE 2004Les ateliers (<strong>de</strong>uxième journée)Atelier 1QUE PENSENT LES JEUNES DE LA POLICE ?Présentateurs :Richard Bégin, Centre d’ai<strong>de</strong> et prévention jeunesse ; Michel Parazelli, Université du Québec ;Marie Tousignant, Maison <strong>de</strong>s jeunes <strong>de</strong> Saint-ÉtienneMonsieur Parazelli a brossé un portrait <strong>de</strong> diverses réalités liéesaux jeunes <strong>de</strong> <strong>la</strong> rue. La majorité <strong>de</strong>s comportements répréhensiblesqu’adoptent ces jeunes sont <strong>de</strong>s incivilités. Un certain <strong>no</strong>mbre d’entreeux basculent vers <strong>de</strong>s problèmes <strong>de</strong> santé mentale ou vers une structuration<strong>de</strong>s comportements marginaux comme le crime organisé. Dansce cadre, le mandat <strong>de</strong>s initiateurs du Projet Tan<strong>de</strong>m a été d’établirun dialogue entre les jeunes, les élus et les intervenants sociaux. Lesjeunes ont <strong>de</strong>mandé un <strong>no</strong>uvel ordre social, <strong>de</strong> <strong>no</strong>uveaux choix <strong>de</strong>société. Les représentants policiers leur ont répondu qu’ils souhaiteraients’impliquer davantage, mais qu’ils ne peuvent se substituer auxautres intervenants sociaux et que les actions préventives répondaienten quelque sorte à cette <strong>de</strong>man<strong>de</strong>.Marie Tousignant a présenté, entre autres, le cadre d’intervention <strong>de</strong>smaisons <strong>de</strong> jeunes. Elle a abordé également <strong>la</strong> question <strong>de</strong> <strong>la</strong> perception<strong>de</strong> <strong>la</strong> police qu’ont les jeunes fréquentant <strong>la</strong> ressource. Elle a racontéque, pendant une discussion <strong>de</strong> groupe, les jeunes ont associé <strong>la</strong> policeà l’abus <strong>de</strong> pouvoir en appuyant leurs dires sur l’histoire d’interventionsratées dont ils ont été témoins. Mais, lorsque les intervenantsAtelier 2EXPÉRIENCES POSITIVES DE COLLABORATIONont poussé <strong>la</strong> réflexion, les jeunes ont dit se sentir protégés par <strong>la</strong>police et respecter cette institution. Le travail <strong>de</strong>s animateurs et <strong>de</strong>spoliciers, selon madame Tousignant, est <strong>de</strong> créer un contact positifet un lien <strong>de</strong> confiance entre les groupes concernés.Richard Bégin a présenté pour sa part les réponses obtenues à <strong>la</strong>question <strong>de</strong> <strong>la</strong> perception <strong>de</strong> <strong>la</strong> police par les jeunes. Confirmant <strong>la</strong>majorité <strong>de</strong>s opinions relevées par madame Tousignant, il a ajoutéque <strong>la</strong> vision qu’ont les jeunes <strong>de</strong> <strong>la</strong> police est souvent concentréedans <strong>de</strong>s stéréotypes sociaux véhiculés par les médias, <strong>no</strong>tamment.Si<strong>no</strong>n, les jeunes catégorisent les policiers en bons et méchants policierset sont davantage sévères envers les policières. La perception positivequ’ils ont <strong>de</strong> l’agent qui prend le temps <strong>de</strong> leur parler est souventsalvatrice <strong>de</strong> l’image <strong>de</strong> <strong>la</strong> police comme institution. Quelques policiersprésents dans <strong>la</strong> salle se sont interrogés sur <strong>la</strong> préservation du lien<strong>de</strong> confiance entre les jeunes et les intervenants dans <strong>de</strong>s situations<strong>de</strong> commission <strong>de</strong> délit. Les intervenants ont répondu que, quand<strong>la</strong> sécurité <strong>de</strong>s jeunes ou <strong>de</strong> <strong>la</strong> société est compromise, <strong>la</strong> situationdoit être dé<strong>no</strong>ncée, au risque que ce<strong>la</strong> ait un effet négatif sur <strong>la</strong>re<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> confiance.Présentateurs pour l’équipe <strong>de</strong> <strong>la</strong> Côte-Nord:Jean Babin, Sûreté du Québec ; Line Caron, Agence <strong>de</strong>développement <strong>de</strong> réseaux locaux <strong>de</strong> services <strong>de</strong> santé et <strong>de</strong>services sociaux ; Roger Montigny, ministère <strong>de</strong> l’ÉducationCet atelier présentait trois expériences <strong>de</strong> col<strong>la</strong>borations réussiesalliant <strong>de</strong>s ressources <strong>de</strong> <strong>la</strong> communauté et <strong>de</strong>s membres <strong>de</strong> servicespoliciers. La première présentation décrivait un projet <strong>de</strong> préventionmis en p<strong>la</strong>ce pour pallier le manque d’harmonisation et <strong>de</strong> coordinationen matière <strong>de</strong> prévention <strong>de</strong> l’alcoolisme et <strong>de</strong> <strong>la</strong> toxicomaniechez les jeunes par les intervenants <strong>de</strong> <strong>la</strong> Côte-Nord. Un p<strong>la</strong>n d’actionintersectoriel régional <strong>de</strong> prévention et <strong>de</strong> promotion <strong>de</strong> <strong>la</strong> santé etdu bien-être à l’école a été imp<strong>la</strong>nté en 2003. Une table régionaleintersectorielle ainsi qu’une équipe intersectorielle régionale (ministère<strong>de</strong> <strong>la</strong> Santé et <strong>de</strong>s Services sociaux, ministère <strong>de</strong> l’Éducation, Sûretédu Québec, Tribunal <strong>de</strong> <strong>la</strong> jeunesse, commissions sco<strong>la</strong>ires, etc.) ontété mises en p<strong>la</strong>ce pour favoriser une intervention unifiée et cohérenteauprès <strong>de</strong>s jeunes, tout en soutenant l’imp<strong>la</strong>ntation sur le p<strong>la</strong>n régional.La région dispose à présent <strong>de</strong> personnes-ressources intersectoriellesen prévention qui travaillent en col<strong>la</strong>boration et en concertation àpartir d’un p<strong>la</strong>n d’action conjoint.La <strong>de</strong>uxième présentation traitait d’un projet conçu dans le secteurRivière-<strong>de</strong>s-Prairies <strong>de</strong> Montréal. L’équipe Rivière-<strong>de</strong>s-Prairies (RDP)est composée <strong>de</strong> jeunes adultes qui supervisent, prennent en charge,Présentateur pour l’équipe <strong>de</strong> Rivière-<strong>de</strong>s-Prairies:Pierreson VavalPrésentateur pour Sécuri-Parc :Jean-François Vézina, Service <strong>de</strong> police <strong>de</strong> Québecencadrent et organisent <strong>de</strong>s activités sportives, sociales et culturellesavec <strong>de</strong>s jeunes (principalement d’origine haïtienne) après les heuresd’école. L’équipe RDP vise également à montrer aux jeunes queles animateurs (coachs), qui sont <strong>de</strong>s modèles pour eux, ont <strong>de</strong>sre<strong>la</strong>tions positives avec <strong>de</strong>s intervenants du milieu provenant <strong>de</strong>domaines comme <strong>la</strong> police et l’éducation. L’équipe RDP travailleen étroite col<strong>la</strong>boration, entre autres, avec le Service <strong>de</strong> police <strong>de</strong><strong>la</strong> Ville <strong>de</strong> Montréal, les écoles, une maison <strong>de</strong> jeunes et le CLSCdu territoire.La <strong>de</strong>rnière présentation portait sur le projet Sécuri-Parc <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville<strong>de</strong> Québec. Une équipe intervient dans les parcs et sur les pistes cyc<strong>la</strong>bleslorsque <strong>la</strong> présence <strong>de</strong> regroupements <strong>de</strong> jeunes pose problème.Elle est formée <strong>de</strong> quatre policiers ainsi que <strong>de</strong>s patrouilleurs cyclistesdu groupe Vélo-Sécur. L’équipe travaille en proche col<strong>la</strong>boration avecle Service <strong>de</strong>s loisirs, <strong>de</strong>s sports et <strong>de</strong> <strong>la</strong> vie communautaire <strong>de</strong> <strong>la</strong> Ville.Sécuri-Parc met également en application un programme <strong>de</strong> préventionqui inclut, entre autres, <strong>de</strong>s conférences dans les écoles et l’é<strong>la</strong>borationd’activités préventives.18 INTERSECTION, N 0 <strong>27</strong>

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