Infos Lilas 85 - Les Lilas

DossierLe référent Plie,un partenaire« Le référent n’est pas une assistantesociale, pas un monsieur je sais tout, niun psy ni un médecin. C’est un accompagnateurglobal de la personne, mêmes’il ne peut pas tout résoudre », résumeSamia Jelloul, directrice du Plie (Plan locald’insertion pour l’emploi). Ce dispositifd’accompagnement à l’emploi mis enplace au niveau intercommunal dansles trois villes de Pantin, du Pré-Saint-Gervais et des Lilas, propose un suivitrès personnel aux bénéficiaires pourdéfinir ou redéfinir leur parcours professionnel.Selon les situations individuelles,les cinq référents Plie, qui accompagnentchacune quatre-vingt personnes, proposentdes actions de qualification et de préqualification,en bureautique ou sur leschantiers régionaux du BTP, par exemple.Le Plie initie aussi des chantiers de formationdans le secteur de la petite enfance.Il peut même accompagner la créationd’activité. « On aimerait pouvoir toucherplus de personnes, assure Samia Jelloul,beaucoup de gens auraient besoin denous mais ne connaissent pas nosmissions. » Le message est transmis.Le PLIE en direct : 01 49 15 70 00.risés peuvent, eux, s’appuyer sur la Missionlocale. Ces différents services mettent toujoursl’accent sur la relation, point fort de l’actionsociale locale.RSA : « un certain attentisme »Au plan national, comme au plan local, l’actualitéde l’insertion, c’est bien sûr la transformationdu RMI en RSA. Principal changement,le revenu minimum auquel avaientdroit les personnes sans ressources proposeaussi désormais aux «travailleurs pauvres»un complément de ressources. Il favorise lesdémarches de reprise d’activité et a le méritede corriger une incohérence qui faisait quel’on pouvait avoir dans certains cas davantageintérêt à percevoir un RMI qu’à travailler.Si les dossiers RMI ont basculé automatiquementen RSA, la surprise est venue desnouveaux bénéficiaires.Toutes les prévisions allaient dans le mêmesens et annonçaient un rush. L’inscriptionmassive des travailleurs pauvres n’a pas eulieu : «Les gens, même s’ils bénéficient de cedroit nouveau, ne le font pas valoir, souligneChristine Hascoët, la responsable du pôleinsertion des Lilas. Les travailleurs pauvresmanquent clairement à l’appel.» On estime,à l’échelle nationale, que 10% d’entre euxseulement se sont manifestés pour percevoirleurs droits. Ce sont en premier lieu ceuxqui sont déjà connus de la CAF (caisse d’allocationsfamiliales), gestionnaire financier dudispositif. «Je pense qu’on est encore dansla phase de mise en place du dispositif avecles incertitudes que cela implique, estimeChristine Hascoët, les gens n’osent pasdemander et se désigner eux-mêmes commeappartenant à la catégorie des travailleurspauvres. Il y a un certain attentisme sûrementdû à un sentiment d’incertitude sur les contrepartiesdemandées.» Quoi qu’il en soit, dansun contexte mouvant – fusion de l’ANPE etde l’Assedic dans le Pôle emploi, créationdu RSA–, les services se tiennent prêts, auplus proche des besoins des habitants.Atelier « entretiend’embauche »Pour la deuxième année consécutive,le pôle insertion propose, en collaborationavec le Plie, un atelier pourles personnes en situation de recherched’emploi autour de l’entretien d’embauche.Animée par la compagnie duGrain de sel, cette action originaleutilise l’outil théâtral comme moyende mise en situation, l’objectif étantd’aider les personnes à mieux appréhenderla situation d’entretien. Deuxactions sont programmées en octobreet en décembre 2009.Inscriptions : pôle insertion,tél. : 01 41 58 10 91.12 InfosLilas