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au terroir au terroir

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ISSN 1254-5171LittoralTernois-LysGohelleArtoisn o 70Décembre 2005Journal d’information déposédans votre boîte <strong>au</strong>x lettreset présenté dans les bure<strong>au</strong>x deposte des villes du Pas-de-CalaisRencontrePhoto Ph. Vincent-ChaissacColonel More<strong>au</strong>,directeur du Sdis 62p. 14Photo M.-P. Griffon« Itinéraire Bis »Le chemin du théâtrep. 23Quand qu’ia un bon kvoà l’écurie, chest toudisli qu’in prind !p. 6La part belle<strong>terroir</strong><strong>au</strong> Photo J. Pouillehttp://www.echo62.com


2 / L’Écho du Pas-de-Calais n o 70 – décembre 2005e x p r e s s360°…Une présidentepour les jeunesagriculteursGérald Cazin a mis fin à sonmandat de président desJeunes Agriculteurs du Pasde-Calais,le 2 novembredernier. C’est BernadetteLombart, alors vice-présidente,qui lui succède. Elle estagricultrice dans un Gaec(groupement agricole d’exploitationen commun) enpolyculture élevage laitier àEps dans le Ternois.Trente et unmaîtres artisans« La notoriété des artisans esttoujours fondée sur leursavoir-faire, leurs compétences,leurs qualificationsprofessionnelles, leur expérience.» En rappelant cesfondament<strong>au</strong>x, Alain Duplat,président de la chambre demétiers et de l’artisanat,rappelait ce que sous-entendêtre maître artisan à l’occasiond’une cérémonie organiséedébut novembre, <strong>au</strong> coursde laquelle il a décerné 31nouve<strong>au</strong>x titres.Défi internetLe défi internet ouvert <strong>au</strong>xélèves des collèges est reconduitpour cette année 2005-2006. Les inscriptions serontprises à partir du 5 décembreet le lancement officiel <strong>au</strong>ralieu deux jours plus tard. Lesséries de questions serontmises en ligne les 16 janvier,27 février, 20 mars et 4 mai.La remise des récompenses estprévue le 7 juin à Olhain. Lanouvelle adresse du défi est :defi-internet62.netLes Échos du Pas-de-CalaisBP 139 – 5, place Jean-J<strong>au</strong>rès62194 Lillers CedexTél. 03 21 54 35 75 – Fax 03 21 54 34 89http://www.echo62.comcourriel contact@echo62.comDirecteur de publication : Christian PetitDirecteur de la rédaction : Jean-Yves VincentRédacteur en chef : Philippe Vincent-ChaissacRédactrice en chef adjointe/coordination :Géraldine FalekSecrétaire général de rédaction : Christian DefranceChef de rubrique : Marie-Pierre GriffonRédacteur graphiste : Hervé RoeckhoutRédacteur graphiste sur le web : Jérôme PouilleSecrétaire de rédaction : Cl<strong>au</strong>de HennetonJournaliste stagiaire : Antoine VaastRédacteur-pigiste : Benjamin Zehnder (campusenligne)Ont également participé (rédaction et illustrations) :Valérie Guillemez, Mélanie Ren<strong>au</strong>lt, Philippe Accart,Jean-Michel DelambreDirecteur commercial-communication :Fabien Rollin, 03 21 54 34 94Assistante commerciale : Angélique MarienAssistante d’édition : Élisabeth ColleSecrétaire de direction : Murielle FossierSecrétaire : Cl<strong>au</strong>dine TeneurLes textes des publicitéssont rédigés sous la responsabilitédes annonceurs et n’engagenten <strong>au</strong>cun casL’Écho du Pas-de-CalaisCe numéro a été impriméà 616350 exemplairesImpression MORDACQ, Aire-sur-la-LysAuschwitz9-10 novembre 1938, les pogroms de la Nuit de cristalmarquent un tournant dans l’histoire des Juifsd’Allemagne… 9 novembre 2005, cent vingt lycéens dela région dont la moitié du Pas-de-Calais, tous en classede terminale et sélectionnés pour leur motivation, s’envolentpour Cracovie avec leurs professeurs préparésspécialement à ce voyage. Rendez-vous à 60 km de laville polonaise, <strong>au</strong> complexe concentrationnaired’Auschwitz-Birken<strong>au</strong> : ils ont une journée pour visiterle camp-musée d’Auschwitz puis le camp d’exterminationde Birken<strong>au</strong> après s’être arrêtés sur la « rampe ».Organisée par le Conseil régional Nord - Pas-de-Calais,le Comité d’information des lycéens sur la Shoah et leRectorat de Lille, la sixième édition de cette journéed’étude a pour objectif d’approfondir le travail fait encours sur la Seconde Guerre mondiale mais égalementde réfléchir <strong>au</strong>jourd’hui pour que jamais plus le c<strong>au</strong>chemardes camps ne recommence. Aux lycéens de se faireensuite les « passeurs » citoyens de la mémoire. Parceque la Shoah nous concerne tous et toutes, parce qu’ilf<strong>au</strong>t comprendre comment les rouages du crime semettent en place. Ida Grinspan, Jules Fainzang (de dosLa Coupole,un million de visiteursLA COUPOLE d’Helf<strong>au</strong>t-Wizernes, centre d’histoire etde mémoire du Nord - Pas-de-Calais a dignementfêté son millionième visiteur, en organisant le dimanche20 novembre une journée « portes ouvertes ». Uneopération destinée avant tout à séduire lesAudomarois (l’entrée était gratuite pour les habitantsde la commun<strong>au</strong>té d’agglomération de Saint-Omer)afin qu’ils deviennent de véritables « ambassadeurs »de cet équipement à la fois historique, touristique etpédagogique. Ouverte il y a huit ans, la Coupole, lieulongtemps « secret et mystérieux », est <strong>au</strong>jourd’huiune « locomotive » économique. Ce bâtiment estunique en Europe : un blockh<strong>au</strong>s (55000 tonnes debéton armé) circulaire souterrain destiné <strong>au</strong> lancementdes fusées V2.Ajoutons que la Coupole sera gérée à partir du1 er janvier 2006 par un établissement public de coopérationculturelle dont l’activité sera qualifiée de« service public industriel et commercial ».Renseignements sur le site : www.lacoupole.comsur notre photo), Charles Baron, YvetteLévy, tous rescapés des camps, sontprésents et témoignent franchement etsimplement. « Pendant longtemps, onn’en a pas parlé, dit Charles, on ne nous<strong>au</strong>rait pas crus. » Ce qui fait peur <strong>au</strong>ssi,c’est l’oubli. Yves Le Maner, quant à lui,replace les faits dans leur contexte historiqueet apporte les précisions nécessairesà une bonne compréhension pourconstruire du sens. « On n’arrive pas àAuschwitz sans préparation », déclarel’historien. Les lycéens ont en effetSucré. Le succès des Rois m<strong>au</strong>dits,le feuilleton télévisé dont tout lemonde parle, a donné une bonneidée <strong>au</strong> président du conseil général…Féru d’histoire, DominiqueDupilet veut inviter JeanneMore<strong>au</strong> en Artois ! La grandeactrice est en effet une éblouissanteMah<strong>au</strong>t d’Artois… Héroïnetrès controversée mais queDominique Dupilet veut absolumentréhabiliter. Durant sonrègne, <strong>au</strong> XIV e siècle, le comtéd’Artois connut la paix et laprospérité. Mah<strong>au</strong>t créa moultinstitutions en faveur des p<strong>au</strong>vres,elle possédait une très grandebibliothèque. C’est à la chartreusede Gosnay que le président Dupiletpourrait accueillir MadameMore<strong>au</strong>. Car c’est Mah<strong>au</strong>td’Artois qui fonda les couvents deschartreux et des chartreuses pourse repentir d’avoir fait exécuterAlix, sa jolie camériste. À Gosnay,l’actrice <strong>au</strong>rait même l’occasion deparler généalogie avec un homonyme,vice-président du conseilgénéral : Pierre… More<strong>au</strong>.longuement travaillé sur le sujet. Et çane s’arrêtera pas là : ils seront suivis dansleur établissement et initieront à leurtour des activités en direction de leurscamarades de classe. Charles leurdemande de « continuer à mériterd’être des hommes », Jules espère quecette journée apportera quelque chosede positif. Il f<strong>au</strong>t croire en l’impactpédagogique et citoyen de cette journée.Maintenant, soyons vigilants.Mélanie Ren<strong>au</strong>ltSalé. Le dernier Idéefixe a été qualifié par unlecteur de « proposcreux ». Soit, il y étaitquestion d’humanité !Que proposons-nous deconcret ? demande lelecteur. Rien ! Alorssans doute <strong>au</strong>rait-ilmieux fallu ne rienécrire, d’<strong>au</strong>tant que lerythme mensuel denotre journal a fait quele texte s’est trouvé,hors sujet, en pleine« crise des banlieues ».On pourrait cependantpenser, sans énerveroutre mesure notredétracteur, qu’un brind’humanité n’<strong>au</strong>rait lànon plus, pas fait de malà l’affaire. Le langagemartial plaît, soit, maisil sera toujours subi etnon fédérateur et iln’arrangera rien <strong>au</strong>fond des choses.Photo M. Ren<strong>au</strong>lt


L’Écho du Pas-de-Calais n o 70 – décembre 2005 / 3« Génétiques et Monstrueux ouGéni<strong>au</strong>x et Merveilleux : lesOGM. » Le dossier de ce moisci(pages 16 et 17) tente d’apporterquelques réponses à laquestion que be<strong>au</strong>coup seposent. Que f<strong>au</strong>t-il en attendre?Du bien ou du mal? Lesavis divergent selon desraisonnements qui relèventplus de la conviction que dela certitude.Quoiqu’il en soit, alors que la grippe aviaire a suscité un mouvementde panique chez les consommateurs qui font valoir uneforme de droit de préc<strong>au</strong>tion, les artisans professionnels de laviande mettent sur le marché des produits 100 % qualité (lirepage 6). Alors que les fêtes de fin d’année approchent à grandspas et que chacun, selon ses moyens, mettra un point d’honneurà s’offrir un réveillon, c’est quand même rassurant.70… épicé ? Relevé ?De leur côté, les rest<strong>au</strong>rateurs, à l’écoute de la clientèle, ont biencompris que les plats de <strong>terroir</strong> constituent la réponse à apporter<strong>au</strong>x amoureux du bien-manger. Exemples à Douriez (lirepage 5), et à Alembon où L’Auberge <strong>au</strong>x volets bleus a ouvert sesportes début juillet. Là, Guill<strong>au</strong>me Breton qui s’est entouré d’unmaître d’hôtel, d’un chef de cuisine et d’un cuisinier, proposedes menus de qualité à la portée de toutes les bourses, ou presque(premier prix à 17,50 €). « La clientèle nous met sur le créne<strong>au</strong>du gastronomique… » Be<strong>au</strong> compliment pour cette jeune équipequi a pris le parti difficile de ne cuisiner que des produits frais enlaissant la part belle <strong>au</strong>x produits de <strong>terroir</strong>. Alors imaginez unmille-feuille croustillant de champignons <strong>au</strong>x dés de foie gras; unfeuilleté de ris de ve<strong>au</strong> à l’ancienne; une trilogie de fromages fritssur lit de pommes poêlées <strong>au</strong> miel, etc. Ou la marmite <strong>au</strong>x voletsbleus (fruits de mer et poissons)... Voilà qui méritait bien uncoup de chape<strong>au</strong> et la Une de notre numéro de décembre.Le Pas-de-Calais ne veut pas devenirun « désert économique »LES CONSEILLERS génér<strong>au</strong>x savent pertinemment que leur débatd’orientation budgétaire, prévu le 12 décembre, sera une « prisede tête ». L’assemblée départementale est en effet tracassée par lepoids – de plus en plus lourd – de la décentralisation… Veillant déjàsur l’Apa, sur les Rmistes (le Pas-de-Calais a passé le cap des 50000bénéficiaires), le conseil général compte et recompte ce que vont luicoûter, dès 2006, les routes nationales, les maisons départementalesdes personnes handicapées, etc. Ces et cetera que le présidentDominique Dupilet entend ne pas faire rimer avec une trop forteL’Écho… 30 ans,rien que du bonheur, ou presqueDepuis 1976 (deux ans avant la création de la chansonde Souchon!), notre équipe scrute le Pas-de-Calais, etil s’en est passé… Des moments douloureux parfois etbe<strong>au</strong>coup d’<strong>au</strong>tres bien plus réjouissants. Alors, y’sdétériore? Bien sûr que non. Depuis trente ans, noussommes les témoins privilégiés d’un Pas-de-Calais quine s’en laisse pas conter; témoins de la vitalité deshabitants à qui L’Écho ouvre ses pages : des rencontrespar centaines d’artisans, agriculteurs, organisateursd’événements, artistes, sportifs, éducateurs, protecteursde l’environnement, investisseurs, industriels…L’Écho de 1976, c’était 20000 exemplaires; celui del’an 2000, 280000 exemplaires! Le journal s’appelaitL’Écho rural! La campagne a gagné la ville et L’Échodu Pas-de-Calais est <strong>au</strong>jourd’hui diffusé à 600000exemplaires dans toutes les boîtes <strong>au</strong>x lettres du département.C’est un journal associatif, aidé dans sadémarche d’animation du département par le Conseilgénéral du Pas-de-Calais.Arrêtez, ça va trop vite? dit la chanson. Pas question!Parce que l’équipe rédactionnelle espère vous faire lemême refrain pour les quarante ans…Trente ans donc, et quelques festivités que nous vousdévoilerons dans notre prochain numéro.L’Auberge <strong>au</strong>x volets bleus – 1, rue du Cap-Gris-Nez62850 Alembon. Sur réservation, tél. 03 21 97 45 23.h<strong>au</strong>sse des impôts. Car le Pas-de-Calais n’a vraiment pas lesreins assez solides pour la supporter. « Pointez sur la cartedu Pas-de-Calais les secteurs touchés par les fermeturesd’usines, les annonces de suppressions d’emploi et vousverrez qu’il n’y a pas d’espaces blancs », soulignait PierreMore<strong>au</strong>, vice-président du conseil général lors de la récenteséance consacrée à la décision modificative du budget. EtPierre More<strong>au</strong> d’ajouter « quand un emploi est supprimé, cesont trois emplois sur les effets induits qui disparaissent ».Les conseillers génér<strong>au</strong>x venaient d’écouter attentivementleur collègue du canton de Vitry-en-Artois « écœuré » par ladécision du groupe papetier Stora Enso d’arrêter deuxmachines à l’usine de Corbehem. « C’est la condamnation del’usine, plus de cinq cents emplois menacés, précisa MartialStienne. En quelques années, dans la vallée de la Scarpe,4200 emplois ont disparu sur sept kilomètres entre Biache-Saint-Vaast et Corbehem. C’est une catastrophe pour notrevallée, pour la commun<strong>au</strong>téde communes Osartis, pourle Pas-de-Calais. » Un peuplus tard <strong>au</strong> cours de cetteséance, l’assemblée départementales’est penchée surle contrat de site visant à larevitalisation du bassind’emploi de Saint-Omer ;bassin touché de plein fouetpar les 2659 suppressionsde postes annoncées jusqu’àfin 2008 par ArcInternational. Un contratde site que le conseil généralne signe pas, tout enconfirmant son implicationfinancière, histoire derappeler à l’État que c’estfort bien de participer àl’aménagement de la routenationale 42, « mais qu’il ya <strong>au</strong>ssi la rocade Estd’Arras, la déviation de laroute nationale 41 à Saint-Pol-sur-Ternoise, le Pont-Vert à Étaples ».Chr. D.e x p r e s sCap Blanc-NezLes trav<strong>au</strong>x de l’opérationGrand site national <strong>au</strong> capBlanc-Nez se termineront enjuin 2006. Pour permettrel’accès à ce cap trèsfréquenté, un parking provisoirea été aménagé.Clubs EdenObserver, étudier, respecteret protéger la nature sont lesobjectifs que le conseil généralpropose <strong>au</strong>x adhérentsdes clubs Eden, créés danshuit collèges du Pas-de-Calais. Reconnaître lesoise<strong>au</strong>x migrateurs, participerà la consolidation d'uneberge par la plantation des<strong>au</strong>les, analyser la qualité dese<strong>au</strong>x, étudier le terrain sontdes activités proposées troisfois par trimestre, <strong>au</strong>x élèvesadhérents.


4 / L’Écho du Pas-de-Calais n o 70 – décembre 2005LittoralUn bate<strong>au</strong> de la Marine nationale construit par la SocarénamL’Alizé a quitté Boulogne-sur-MerLA SOCIÉTÉ de construction maritime Socarénam, implantéeà Boulogne-sur-Mer, a livré début novembre,son centième navire. Et pas n’importe lequel, puisquec’est le plus gros qu’elle ait jamais construit.Commandé par le service desprogrammes navals de la délégationgénérale de l’armement(DGA), il s’agit d’un bâtimentde soutien à la plongée (BSP)qui ne présente pas despécificité militaire. Ce qui aCérémonie militaire : l’ingénieur général del’armement Jean-René le Goff confie lecommandement de L’Alizé <strong>au</strong> capitaine deCorvette Lagadic avant le lever descouleurs.Photos Ph. Vincent-Chaissacpermis, à la Socarénam, sociétécivile, de répondre à l’appeld’offres et d’obtenir le marchépour un montant de vingtmillions d’euros. Be<strong>au</strong>coupseront sans doute surpris quede « si gros et de si be<strong>au</strong>xbate<strong>au</strong>x soient construitsà Boulogne ». C’est tout àl’honneur d’une sociétéqui a déjà livré dix navirescette année… Et vingtdeuxà la Marine nationaledepuis plus de quinze ans.Parmi ses plus prestigieusesréalisations, L’Estérelet Le Lubéron, remorqueursdu porte-avionsCharles-de-G<strong>au</strong>lle.Le 8 novembre, sur le pontde L’Alizé a eu lieu unedouble cérémonie enprésence de nombreusespersonnalités civiles etmilitaires. La premièreconsistait à livrer officiellementle bate<strong>au</strong> à laDGA (représentée parl’ingénieur général del’Armement, Xavier Lebacq)qui l’a ensuite confié à laMarine nationale.Les propos tenus à cette occasionont permis de souligner ledynamisme, la souplesse et laréactivité de la Socarénamprésidée par Philippe Gobert :les coûts et les délais de fabricationont été respectés, lesperformances contractuellesont été dépassées et les essais àla mer n’<strong>au</strong>ront duré qu’unesemaine. Voilà ainsi résumée,une aventure de vingt-troismois.Philippe AccartDonnées techniquesÉquipage : 3 officiers,12 officiers mariniers,3 quartiers-maîtres et matelotsTechnique : 1 500 tonnes encharge – 60 m de long5 mètres de tirant d’e<strong>au</strong>Vitesse maximale : 14 nœudsRayon d’action :8 000 n<strong>au</strong>tiques à 12 nœudsInstallations particulières :caisson hyperbar,salle de soins avec capacitéde télémédicalisation,salle d’hospitalisationLe BSP Alizé est destiné <strong>au</strong> soutien des activités liées à la plongée sous-marine. Ce soutien s’exerce dans le domainemédical et logistique. Il concerne l’entraînement le long des côtes françaises ou sur un théâtre d’opération éloigné. À cetitre, il permettra l’évaluation à la mer des procédures de plongée <strong>au</strong>tonome, les expertises et les essais à la mer desmatériels de plongée, l’entraînement des plongeurs, le soutien logistique d’une force de guerre de mines déployée outremer.Construit à Boulogne-sur-Mer, L’Alizé est maintenant basé à Toulon.Photo Ph. Vincent-ChaissacLes apprentis<strong>au</strong> SénatLes sénatrices et les sénateurs ont accueilli, le samedi5 novembre, dans l’hémicycle du Sénat, la promotion2005 du concours national « Un des meilleurs apprentisde France ». Le concours est organisé par laSociété nationale des meilleurs ouvriers de France,présidée par M me Olga S<strong>au</strong>rat, et permet <strong>au</strong>x jeunes denive<strong>au</strong> CAP ou BEP d’accéder <strong>au</strong>x exigences de l’excellencede leur métier. Les jeunes l<strong>au</strong>réats ont étéprésélectionnés par des jurys région<strong>au</strong>x composés dereprésentants des Meilleurs ouvriers de France etd’enseignants.Environ 90 métiers étaient représentés : bâtiments ettrav<strong>au</strong>x publics, habitation, vêtements, coiffure etesthétique, bijouterie, communication, art des jardinset des fleurs, <strong>au</strong>tomobiles, industrie et structuresmétalliques…Dessinateur de presseDessinateur de presse, âgé de 36 ans, DominiqueGoubelle, qui habite Berck-sur-Mer, collabore depuisplusieurs mois avec des sites web réputés tels queGueules d’humour, Actuabide, Umour.com et biend’<strong>au</strong>tres. Il travaille également avec quelqueshebdomadaires région<strong>au</strong>x pour lesquels il réalise,chaque semaine, un dessin d’actualité, ainsi qu’avecle magazine Fakir.Les l<strong>au</strong>réatsdu Pas-de-CalaisKévin Dubuis, dans la catégorie« marin pêcheur » (CFA LePortel), Aurélien Deux, dans lacatégorie « maçonnerie » (CFAArras), Maxime Flamme, dans lacatégorie « hôtellerie cuisinefroide » (CFA Le Touquet),Guill<strong>au</strong>me Fourcroy, dans la catégorie« jardins espaces verts »(CFA Coulogne), David Gosselin,dans la catégorie « marinpêcheur » (CFA Le Portel),L<strong>au</strong>rent Walle, dans la catégorie« installations sanitaires » (LPJacques-Le-Caron Arras).D. Goubelle honoré à TourcoingLe mois dernier, à l’occasion du 2 e festival du dessinde presse et d’humour de Tourcoing, il a obtenu leprix du public. Un résultat encourageant pour quelqu’unqui participait pour la première fois à cegenre d’événements.À découvrir sur http://goubelle.tooblog.fr/Dominique Goubelle, tél. 06 20 93 49 02.Apprendre à se définirLA MAISON de la Petite enfancedeSaint-Martin-Boulogne responsabilisation dans lesaccueille jusqu’<strong>au</strong> 11 juin 2006une série d’ateliers-conférencesanimés par Marie Maquaire. Cesséances, qui s’articulent <strong>au</strong>tourdu thème de la relation, sontbasées sur la méthode Espere(Énergie spécifique pour uneécologie relationnelle), développéeà partir des trav<strong>au</strong>x dupsychosociologue JacquesSalomé. Tour à tour assistantesociale puis directrice deplusieurs maisons de retraite,Marie Maquaire intervient<strong>au</strong>jourd’hui dans toutes sortesd’environnements (écoles, associations,entreprises…). ElleProgrammeinsiste sur l’importance de larapports soci<strong>au</strong>x : « Il f<strong>au</strong>tapprendre à se définir, à ne pasgarder pour soi ce qui vient des<strong>au</strong>tres. » Pour plus d’efficacité,la méthode recourt à la symbolisation,ce qui la rend visuelle etdonc accessible <strong>au</strong> plus grandnombre. Chantal Bondois, coordinatricedu centre social deSaint-Martin-Boulogne, constate« une qualité d’échange impressionnanteentre les participantsalors qu’ils ne se connaissaientpas <strong>au</strong>paravant. » À la demandede ceux-ci, des séances s’adressant<strong>au</strong>x enfants devraient bientôtêtre mises en place.Dimanche 18 décembre et samedi 27 mai 2006 : « savoir se dire etentendre l’<strong>au</strong>tre ». Dimanche 8 janvier et dimanche 11 juin 2006 :« gérer le stress <strong>au</strong> travail ». Dimanche 12 février 2006 : « oser direnon pour se dire oui ». Samedi 1 er avril 2006 : « l’<strong>au</strong>torité et le respectparents-enfants ». Dimanche 23 avril 2006 : « Peut-on donner unsens à la maladie ». Ateliers de 9 h 30 à 12 h 30 et de 13 h 30 à 17 h.Renseignements : B. Dusza, tél. 03 21 80 18 66


LittoralL’Écho du Pas-de-Calais n o 70 – décembre 2005 / 5Faire l’andouille, c’est du sérieux !Ichi i f<strong>au</strong>t raviser d’su ches ardoises pour minger ! Effectivement,pendues <strong>au</strong> magnifique plafond, des ardoises d’écolierannoncent les spécialités de la maison : jambette,os à moelle, blanquette de ve<strong>au</strong> à l’andouille. D’<strong>au</strong>tresmessages à la craie, près du comptoir, incitent à laréflexion philosophique. « Ne craignez pas d’être lent,craignez seulement d’être à l’arrêt », dit le proverbechinois. Ici le patron n’arrête jamais. Un retraité qui a choisi d’attaquer unenouvelle vie. « Je m’amuse » dit-il, sans oublier de transmettre son savoir<strong>au</strong>x jeunes, « on a créé quatre emplois ». Ici, nous sommes à « L’estaminetde l’andouiller », place du Marché à Douriez, village bercé par l’Authie,entre Somme et Pas-de-Calais.« On va faire une pitite blaquée, lanceMichel Vasseur en allumant la grandecheminée, pour se sentir vraiment chezsoi. » Au propre comme <strong>au</strong> figuré, lachaleur est vite <strong>au</strong> rendez-vous.M. Vasseur parle be<strong>au</strong>coup… Bonnelangue acquise sur les marchés sansdoute. Durant trente-neuf années, il aété un boucher-charcutier réputé de laplace de Montreuil. Traiteur <strong>au</strong>ssi, unamoureux du be<strong>au</strong> et du bon. Il prendsa retraite en 1999 et s’installe àDouriez, le pays de sa femme. « Jem’ennuyais, avoue-t-il, même avec lejardin de mille mètres carrés de mabelle-mère. » Alors quand il apprend lafermeture du café du village, on ne letient plus! Il achète et entreprend degros trav<strong>au</strong>x, pour retrouver par exempleles murs d’origine de cette bellemaison du XVII e siècle.L’ancienne épicerie (qui fit hôtel <strong>au</strong>ssi)de la vallée de l’Authie se transforme enestaminet flamand. « Estaminet de l’andouiller», pour faire référence à laramification du merrain des bois descervidés, mais <strong>au</strong>ssi – et surtout – àl’andouille. Michel Vasseur est unspécialiste. Car l’ancien boucher a vitedécidé de « faire à manger » dans sonestaminet, « ce qu’on ne trouve pasailleurs, et uniquement des produits du<strong>terroir</strong> ». Troquant coute<strong>au</strong>x contrefourne<strong>au</strong>x, le champion de la crépinetted’andouille <strong>au</strong> pied de porc trouverapidement ses marques; son établissement,ouvert en 2003, fait recette. « J’aiune grosse clientèle anglaise appréciantcette vallée de l’Authie qui agardé son caractère s<strong>au</strong>vage, j’ai eu<strong>au</strong>ssi des Russes! » lance le patron - 64ans et une énergie de gamin. Quittant lacheminée, il se dirige vers la cave où ilenvisage de vendre des produits du<strong>terroir</strong>… « Après je verrai s’il n’y a pasmoyen de faire un be<strong>au</strong> jardin dans lapâture. » Michel Vasseur offre un beléloge de cette lenteur qui permetd’avancer.Christian DefranceEstaminet de l’andouiller15, place du Marché à Douriez.Tél. 03 21 90 41 53Photo Chr. Defrance« Nous sommes les deux plus bellesandouilles du pays des 7 Vallées » s’exclamentMichel Vasseur et Jean-Cl<strong>au</strong>de Manier.Nos deux boute-en-train se connaissentdepuis longtemps : les marchés, lesconcours… Ah ces concours dans les salonset foires ! Cette année, Jean-Cl<strong>au</strong>de a décrochéune médaille d’or « du meilleur pâté detête », l’argent pour son andouille decampagne et le bronze pour une terrined’andouillette <strong>au</strong> groin de porc. Du be<strong>au</strong>,DouriezMichel Vasseur et Jean-Cl<strong>au</strong>de Manier « font l’andouille ensemble de temps en temps ».du bon. S<strong>au</strong>cisson sec, s<strong>au</strong>cisse à la chicorée,charcuterie <strong>au</strong> sel de Guérande et fumée àla cendre de hêtre : le boucher-charcutier,originaire de Rue dans la Somme et installédepuis 1977 à Marconnelle – 1 645, routedépartementale 349 –, mise sur les produitsdu <strong>terroir</strong> de grande qualité « avec les viandeslocales », avec ses propres stérilisations.Rens. Évelyne et Jean-Cl<strong>au</strong>de ManierTél. 03 21 86 80 97« L’Authie est là tout près, derrière ce be<strong>au</strong>manoir ! À cent mètres là-bas, c’est ledépartement de la Somme. Be<strong>au</strong>coup detouristes empruntent cette route qui vad’Auxi-le-Châte<strong>au</strong> à Berck. » La départementale119 suit en effet le cours del’Authie : Gennes-Ivergny et son manoir,Labroye, Tollent, Raye-sur-Authie,Douriez, Maintenay et son moulin… Étécomme hiver, les paysages sont sublimes,« Authie-entiques ». Michel Vasseur saitpertinemment que le succès de son estaminetest lié <strong>au</strong>x charmes de Douriez.Be<strong>au</strong>té dont est conscient l’office detourisme des 7 Vallées : « pour l’été 2006,nous envisageons de mettre en place unepetite boucle pédestre, <strong>au</strong> départ de l’estaminet», explique Michel Denis, directeurde l’office. Douriez v<strong>au</strong>t le coupd’œil : une collégiale des XV e et XVI e siècles,le « lourd bâtiment de brique » des annéesvingt qui a remplacé le moulin à <strong>au</strong>bes. Unvillage de presque trois cents âmes où leboulanger, et cela fait rire <strong>au</strong>x éclats nosdeux maîtres ès andouille, s’appelleMarcel… Cochon !Chr. D.Photo Chr. Defrance


6 / L’Écho du Pas-de-Calais n o 70 – décembre 2005Des viandes artisanales :prenons-en de la graineIl y a de cela dix bonnes années, Xavier Thomas, conseiller agricole sur Fruges,était sollicité par des éleveurs, des chevillards (1) , des fabricants d’alimentspour mettre en place une filière de la viande de porc. « L’idée étaitde reconquérir le marché régional », se souvient ce techniciende la chambre d’agriculture… Reconquête assurée et digne d’être citéeen exemple : « le porc des H<strong>au</strong>ts Pays fait <strong>au</strong>jourd’hui travaillersept cents personnes dans le Nord - Pas-de-Calais ».Tout est donc parti de Fruges,cité dont le nom est immédiatementassocié <strong>au</strong>x abattoirs.L’association régionale pour lavalorisation des filières artisanalesdes viandes de qualité mitrapidement en place, et enpratique, une filière de qualitécontrôlée. Au début de lachaîne figurent des éleveursdonnant à leurs porcs - issus ducroisement entre un pèrePiétrain et une mère Landraceet Large White - une alimentationnaturelle avec 75 % decéréales et « un minimum de4 % de graine de lin extrudée ».La fameuse graine de lin et l’exceptionnelleteneur en acidesgras Oméga 3 qui ravit diététiciens,médecins, acteurs de lasécurité sanitaire… La traçabilitécontinue chez leschevillards et la viande « tendreet maigre » arrive chez lesbouchers-charcutiers, « seulcircuit de commercialisationretenu ». Le porc des H<strong>au</strong>tsPays a séduit les consommateurs<strong>au</strong>-delà de toutes les espérances,la filière rassembledésormais 51 éleveurs des deuxdépartements, 15 chevillards,218 bouchers. 30000 à 35000porcs se retrouvent chaqueannée dans nos assiettes.Agne<strong>au</strong>x, ve<strong>au</strong>x,couvées ?Fière de sa locomotive, l’associationa vu surgir des producteursd’agne<strong>au</strong>x très intéresséspar le concept… Agn-H<strong>au</strong>tsPays voyait le jour en 2000 : un« circuit court », directement del’éleveur (25 à 28 actuellement)<strong>au</strong> boucher (une trentaine).Mêmes recettes pour obtenirune qualité de viande irréprochable: des élevages agréés,une alimentation naturelle,« pas question de faire la course<strong>au</strong> poids ou à la croissancemais plutôt de mettre enévidence un savoir-fairetraditionnel » confirmeXavier Thomas. Gigots,carrés, côtelettes grillées :2000 agne<strong>au</strong>x arrivent ainsichaque année chez les artisansbouchers. Notonsd’ailleurs que les bouchers dela Côte d’Opale vendentdavantage que leurs collèguesartésiens… Continuant sur salancée, l’association pour lavalorisation des filières artisanalesdes viandes de qualités’est tournée vers le ve<strong>au</strong>, enrelançant le ve<strong>au</strong> des Paysd’Artois nourri <strong>au</strong> lait entier –« créé » par la chambre d’agricultureen 1991. Des bêtesissues des meilleures races àviande régionales - Bleu duNord, Blanc Bleu, Blonded’Aquitaine, Limousine,Normande, Charolaise –,élevées « sur paille en boxescollectifs ». Le ve<strong>au</strong> des Paysd’Artois passe lui <strong>au</strong>ssi, avantses six mois, directement del’éleveur (ils sont 17) <strong>au</strong>boucher (20 dans la région).700 à 800 ve<strong>au</strong>x sont découpéschaque année.Viandes artisanales, viandesdes <strong>terroir</strong>s, les trois filièresLittoralpeuvent encore marquer despoints. Un projet de développementest à l’étude, enassociant d’<strong>au</strong>tres partenairestels les pays (7 Vallées,Artois Comm’…). « Pouroffrir toute la palette, noussongeons à la filière bovine,confie l’animateur, maisc’est un marché compliqué àstructurer. » L’association a<strong>au</strong>ssi évoqué la volaille…C’était avant les remous liésà la grippe aviaire.Xavier Thomas de son côtése met en route pour unenouvelle mission, nouvelleaventure : développer laproduction de graine de lin.« Il f<strong>au</strong>drait dans notrerégion 350 à 400 hectares delin oléagineux par an. »C’est bêta de se passer desOméga 3!Christian Defrance(1) Le chevillard – se dit également chevilleur –est un boucher en gros, commissionnairequi vend de la viande à la cheville <strong>au</strong>x bouchersdébitants.Le Porc des H<strong>au</strong>ts Pays estune appellation engagée dansla démarche Saveurs en Or.Pour connaître la liste des bouchers membres de ces filières,contacter l’association pour la valorisation des filièresartisanales des viandes de qualité :BP 21 – 62310 Fruges – Tél. 03 21 04 41 32LANGUE MATERNELLE : le picard. Patois des parents, des grands-parents,entendu, assimilé à Estrées, dans la vallée de la Sensée, à la limitedu Pas-de-Calais. « C’est le français qu’on apprenait à l’école » s’exclameJean-Louis Hardelin. Au lycée à Douai puis en fac de géo à Lille, il cultiveson patois, le compare à ceux des voisins de Tortequesne ou Gouy-sous-Bellonne… Dans les années soixante-dix, il rencontre à Amiens René Debrie,un ponte du picard. Cet universitaire persuade notre patoisant senséde la valeur inestimable de sa chère langue maternelle.PATOISLa méthode Hardelin« Parler le picard c’est bien mais il f<strong>au</strong>t <strong>au</strong>ssi l’écrire et le lire, se ditJean-Louis Hardelin. De la Côte d’Opale à Valenciennes, il y aplusieurs façons de le prononcer et pourtant on se comprend! Alorscomment l’écrire en respectant ces variations? » Sacréegageure. Avec René Debrie, il bâtit un alphabet, uneorthographe, une grammaire « capables de retranscrireun même mot avec les nuances de Douai,M<strong>au</strong>beuge ou Boulogne. » Une idée un peufolle. Mais il va jusqu’<strong>au</strong> bout… Avant de toutlaisser de côté pour passer à la vie active.Jean-Louis peut mettre en pratique alfabee,ortografe, frasse, veerpe lors de ses pérégrinationsprofessionnelles <strong>au</strong>x quatre coins dudomaine linguistique picard. Sans allerplus loin. Trente ans plus tard, àl’heure de la cinquantaine, il sortenfin des tiroirs sa fameuse« méthode ». « Je n’ai touché à rien »,sourit le directeur du développement dela CommunAupole Lens-Liévin. Laméthode tombe comme un oche à moelledans le bouillon de l’orthographepicarde ! Entre ceux qui prônent laphonétique, ceux qui ne sortent pas ducarcan français, ceux qui collent desapostrophes partout : c’est un peu laguéguerre. « Allons <strong>au</strong> plus simple,commente J.-L. Hardelin. Pourquoiécrire frod <strong>au</strong> lieu de fro pour direfroid? » En septembre dernier, ilpublie « Pou cheusse ki veuttelire » : un ouvrage de quatrevingtspages, avant tout pourprouver que le patois n’est pasdu français déformé maispossède toutes les caractéristiquesd’une langue.« Il y a certesun apprentissage »confie l’<strong>au</strong>teur.Effectivement,un honnête patoisant peut y perdre sonlatin entre le « ee » qui remplace le « é »ou le « è », le « cc » qui est une« variante régionale unifiée » des sons« k » et « tch ». Vous avez perdu le fil?Eh bien par exemple, avec la méthodeHardelin, un chien en patois s’écritccyein. Le béotien sera séduit. « Faisonssortir nos sonorités! Nous, on ne mangepas les lettres, s’enflamme Jean-Louisavant de tempérer ses propos. Je ne dispas que ma méthode ça doit être larègle. Finalement, quelle que soit lafaçon dont on écrit le patois, c’est bien.L’essentiel est de reconstruire la fiertéque nous devons avoir de notre langueet pas tellement l’usage. » Demain lesdeux millions de personnes serrant lepatois de plus ou moins près, n’utiliserontsans doute pas la méthodeHardelin. Mais le garchon d’Estrées ale mérite de se battre pour « l’unitélinguistique picarde démontrée par tousles universitaires ». Pour défendre lefrançais, rien de tel que de se remettre<strong>au</strong> picard.Chr. D.Pou cheusse ki veutte lire14 € (port compris)À commander chez Jean-Louis Hardelin :61, rue de Lille – 62780 Stella-Plage


Ternois-LysApprendre <strong>au</strong>x jeunesagriculteurs à reprendre…TROUVER une exploitation à reprendre, en dehors du cadrefamilial, relève souvent pour le jeune agriculteur duparcours du combattant. Les Adasea (Associationsdépartementales pour l’aménagement des structures desexploitations agricoles) du Nord et du Pas-de-Calais mettentdonc en place un numéro vert afin d’aider cédantset repreneurs dans leurs démarches et ainsi faciliterla transmission des structures agricoles.Pour William Villeneuve, secrétairegénéral adjoint des Jeunesagriculteurs, « toute professionqui ne se renouvelle pas estvouée à disparaître. » Les chefsd’exploitation de plus de 45 ansreprésentent <strong>au</strong>jourd’hui plusde 50 % de la profession dans lePas-de-Calais. Le nombre d’entreprisesagricoles vacantesdevrait donc exploser dans lesquinze années à venir et ainsigarantir l’emploi des jeunesagriculteurs désireux de s’établirà leur propre compte.Pourtant, la transmission dutravail de toute une vie est loind’être une évidence pour lefutur retraité, pour qui il estsouvent plus intéressant devendre sa structure à d’<strong>au</strong>tresagriculteurs déjà installés etcandidats à l’agrandissement.« Il f<strong>au</strong>t apprendre <strong>au</strong>x anciensà céder avant d’apprendre <strong>au</strong>xjeunes à reprendre », expliqueGrégory Pluquin, jeune exploitantinstallé depuis deux ans àHouleron, hame<strong>au</strong> d’Aire-surla-Lys.La réticence des cédantsface à la transmissionrelève plus de la méconnaissancede leurs droitsque d’un véritable refus devoir partir leurs exploitationsdans des mains étrangères.Dans ce sens, la créationd’un numéro vert gérépar un personnel qualifiéapporte un réel espoir.Capable d’orienter les agriculteursvers des conseillersjuridiques et fisc<strong>au</strong>x, ou defournir des renseignements surles aménagements possibles dela cessation d’activité (transmissionprogressive…), ceservice gratuit <strong>au</strong>ra égalementpour objectif de créer un répertoiredépartemental des exploitationsà reprendre.La facette la plus importante dece projet est certainement leL’Écho du Pas-de-Calais n o 70 – décembre 2005 / 7suivi et l’accompagnementdes dossiers de reprise. Carune fois le contact établientre le cédant et le jeunerepreneur, et les banquiersconvaincus de la viabilité duprojet, le plus dur est àvenir. En effet, il est parfoistrès difficile de rivaliseravec d’éventuels surenchérisseurs<strong>au</strong> moment de récupérerles b<strong>au</strong>x des terres àexploiter <strong>au</strong>près despropriétaires.Numéro vert :0 800 505 507Antoine VaastNées dans la foulée de la loi d’orientation agricole du 5 août 1960,les Adasea veulent accompagner les évolutions du milieu rural.Outre leurs interventions pour faciliter l’installation des jeunes agriculteurs,faciliter la transmission de ceux qui cessent leur activité,elles s’investissent dans la prise en compte de l’environnement dansl’activité agricole. Elles contribuent <strong>au</strong>ssi à l’émergence de projetsloc<strong>au</strong>x dans les domaines de l’aménagement du territoire et dudéveloppement rural.Adasea du Pas-de-Calais : tél. 03 21 60 57 26Taille, taillons, taillez !<strong>au</strong>tomne doivent toujours être taillés pendant lapériode de repos végétatif.À Diéval, Raymond Thellier explique sa façon defaire. « Il y a deux groupes d’arbres fruitiers :ceux qui donnent des fruits à pépins et les <strong>au</strong>tresà noy<strong>au</strong>x comme le cerisier. Je ne taille véritablementque les arbres à pépins et toujours àl’époque de repos hivernal. Je commence ennovembre par faire un peu de ménage en supprimantles branches mortes, celles qui s’entrecroisent,les bois abîmés. En mars, juste avant leredémarrage, j’éclaircis <strong>au</strong> centre et jesupprime les branches pointant vers l’intérieurpour donner de la lumière. Je réduis <strong>au</strong>ssi lalongueur des branches principales par leurextrémité pour la sève. Je taille systématiquement<strong>au</strong>-dessus d’un bourgeon tourné vers l’extérieur. » Uneméthode qui semble porter ses fruits… comme celle deM. Marchal à Valhuon. Lui a taillé ses arbustes à partir denovembre, à la Sainte-Catherine… On connaît tous le dicton!« On peut également tenter de le faire juste avant le redémarragemais il f<strong>au</strong>t observer la végétation, voir si elle n’est pas trop enavance. Concernant les fruitiers, ils n’aiment pas trop êtretaillés. On peut les éclaircir à l’intérieur pour leur donner de l’airet de la lumière mais il f<strong>au</strong>t faire attention à ne pas les blesser. Sion coupe une branche de la grosseur d’un pouce, il f<strong>au</strong>t enduirela face coupée de goudron de Norvège pour éviter l’attaque dechampignons. Pour les rosiers, il v<strong>au</strong>t mieux les rabattre demoitié en novembre pour les tailler en mars. » Les jardiniersconseillent d’éviter la taille systématique et de laisser faire lanature un an ou deux. Concernant les arbres à noy<strong>au</strong>x, ils préconisentde les élaguer de préférence en août ou septembre maisjamais plus tard car, « la cicatrisation se ferait mal ». Conseilutile : il est important d’être équipé d’outils de taille tranchantset bien propres. À vos sécateurs et scies égoïnes!Photo L’Écho du Pas-de-Calais« TEL EST l’enseignement de l’hiver : il aappris <strong>au</strong>x plantes à faire le gros dos, àêtre patientes, à attendre que l’orage passe. Lavie est ralentie, pour ne pas dire complètementarrêtée. La nature retient son souffle, concentreses énergies à l’extrême dans l’attente du soleil. »Jean-Marie Pelt, professeur de biologie végétalerappelle dans Fleurs, fêtes et saisons l’importancedu respect des saisons par l’homme quisouhaite réussir son intervention dans le règnevégétal. Un bon jardinier doit ainsi prendre encompte l’essence et la saison s’il veut réussir lataille de ses arbres. Cette taille que redoutent lesmains pas encore vertes est simple et ne se réalisepas de cinquante manières différentes. Lesarbres et arbustes qui fleurissent en été ou enNORDPAS-DE-CALAISDÉCOUPE DE CUVESÀ FUEL EN CAVE03 21 77 61 78DDIEValérie GuillemezAISNESANS DÉGAZER – PRESQUE SANS FUMÉEPRESQUE SANS POUSSIÈRE – MOINS CHERSOMME180, rue Émile-Basly – 62141 ÉVIN-MALMAISON


8 / L’Écho du Pas-de-Calais n o 70 – décembre 2005Ternois-LysDe la Lys à Lille en passant par le SmaelRIVIÈRE longue de 214 kilomètres, la Lys est un affluentde l’Esc<strong>au</strong>t, elle prend sa source à Lisbourg, ânonnentles dictionnaires. Ils pourraient ajouter… et ellealimente – en grande partie – en e<strong>au</strong> potable la métropolelilloise. Chaque année, 16 millions de mètres cubes provenantde la H<strong>au</strong>te Lys rejoignent les robinets de la Commun<strong>au</strong>téurbaine de Lille, représentant le quart de sonapprovisionnement. Et voilà près de quarante ans queça dure ! Une aide de taille, souvent passée inaperçue… Maisla création du Smael marque l’ouverture d’<strong>au</strong>tres robinets :ceux de la communication, de la sensibilisation.Photos Chr. DefranceSmael : Syndicat mixte d’adductiondes e<strong>au</strong>x de la Lys, «unproducteur et transporteurd’e<strong>au</strong> en gros » formule RolandHuguet, président depuisseptembre 2004 du comitésyndical de cet établissementpublic regroupant les conseilsgénér<strong>au</strong>x du Nord et du Pasde-Calais,la Commun<strong>au</strong>téurbaine de Lille. Le Smael a vule jour en 2003, héritier d’uneinstitution interdépartementalede 1965, composée des seulsconseils génér<strong>au</strong>x et fonctionnantsans personnel !Institution qui veilla dans lesannées soixante-dix sur la constructionà Aire-sur-la-Lys,route de Mametz, d’une usinede production d’e<strong>au</strong> (la seule<strong>au</strong> nord de Paris). Usine<strong>au</strong>jourd’hui dans le giron duSmael; le marché étant confié àla Compagnie générale dese<strong>au</strong>x. « Mais le Smael fixe lesprix de l’e<strong>au</strong>, les volumes »précise R. Huguet. Il estsurtout décidé à « affiner tousazimuts » cette productiond’e<strong>au</strong> potable. Affiner sesconnaissances quant à laressource en e<strong>au</strong>, quant <strong>au</strong>« fonctionnement de tout ça ».Car c’est une sacrée affairePhoto Ph. Vincent-ChaissacRoland Huguet.Les habitants de la métropole lilloise imaginent-ils qu’une grande partie de leur e<strong>au</strong> potable vient de là… de la sourcede la Lys à Lisbourg (nos photos).cette e<strong>au</strong> qui court de la Lys àLille : 45 kilomètres de tuy<strong>au</strong>xd’Aire à Prémesques, puis 22dans la métropole, 178 ouvrages,13 vannes de sectionnement.Doté désormais d’uneadministration, le Smael a dupain sur la planche… Pas questionde percer des tuy<strong>au</strong>x lorsde trav<strong>au</strong>x par exemple !Affiner tous azimuts, pourreprendre l’expression duprésident, c’est <strong>au</strong>ssi répondre<strong>au</strong>x inquiétudes, <strong>au</strong>xinterrogations des élus, deshabitants concernés. Enseptembre dernier, le Smaela ainsi pu rassurer lesmaires de Verchin etFruges. Des maires perturbéspar les cinq forages équipésà Verchin de 1985 à 1990 etdestinés à soutenir le débit de larivière en période d’étiage (leplus bas nive<strong>au</strong> des e<strong>au</strong>x).Forages puisant dans l’énormechamp captant de Verchin. LeSmael et un hydrogéologue ontconvaincu les élus que cespompages « n’étaient pasméchants » ! Toutefois, unvariateur de débit a été installésur l’une des pompes; et affinertous azimuts c’est <strong>au</strong>ssi à l’avenirdans l’esprit du Smael« épargner les forages deVerchin ». Ce ne sont pas lespompes non plus qui ont asséchéla source naturelle duChanquille à Fruges… maisdeux années très sèches.Toujours pour rassurer etsensibiliser, le fonctionnementdu champ captant de Verchinsera étudié à la loupe, dans lecadre du schéma départementalde la ressource en e<strong>au</strong> initiépar le conseil général du Pasde-Calais.Le Smael fait doncparler de lui, de son usine et deces seize millions de mètrescubes d’e<strong>au</strong> de rivière dont nepourraient plus se passer lesLillois! « Finalement l’idée dedépart était bonne : transformerl’e<strong>au</strong> de la Lys en e<strong>au</strong>potable plutôt que de la laisserfiler à la mer » sourit RolandHuguet.Christian DefranceÀ Moulin-le-Comte, hame<strong>au</strong> d’Aire-sur-la-LysUne usine qui « fabrique »de l’e<strong>au</strong> potableDEPUIS qu’elle a été créée,l’usine de production d’e<strong>au</strong>potable de Moulin-le-Comte n’apas souvent ouvert ses portes<strong>au</strong> public. D’où une réputation desecret entretenue par la rumeur.Pourtant, l’usine n’a vraiment riend’extraordinaire et si les mesures desécurité paraissent draconiennes,c’est que sont stockés là des produitsdangereux comme l’ozone ou lechlore, indispensables à la désinfectionet à la potabilisation de l’e<strong>au</strong>.Pour le reste : rien que des pompes,des instruments de mesures, desécrans de contrôles, des table<strong>au</strong>xlumineux, des commandes de vannesà distance, outils indispensablespour garantir <strong>au</strong> consommateurlillois une e<strong>au</strong> potable de qualité.L’e<strong>au</strong> prise dans la Lys, stockéedans un bassin d’e<strong>au</strong> brute d’unecapacité de 100000 m 3 , passe par undécanteur, bientôt un débourbeur,des filtres sur sable et subit uncertain nombre de traitements quiont pour noms ozonation, chloration…,ou encore, depuis quelquesmois, adjonction de charbon actif enpoudre qui permettent de mieuxlutter contre les odeurs, les pesticidesou les bactéries.Dans le laboratoire de l’usine qui areçu la certification Iso 14 000,coulent en permanence, cinq robinetspour cinq e<strong>au</strong>x différentes (cellede la Lys, celle du bassin, l’e<strong>au</strong>décantée, l’e<strong>au</strong> filtrée, l’e<strong>au</strong> traitée)et cinq nive<strong>au</strong>x de contrôles effectuéssur place, ou à l’institut Pasteurpour ce qui est de la bactériologie.« Chaque fois qu’un produit estajouté on mesure derrière », soulignentMM. Defives et Chareyre,respectivement directeurs du Smaelet de l’agence de la Compagnie généraledes e<strong>au</strong>x de Saint-Omer, deuxentités qui ont pris le parti de ne riense cacher : « tous les résultats decontrôles sont transmis quotidiennement<strong>au</strong> Smael ».Philippe Vincent-ChaissacPompée dans la Lys, l’e<strong>au</strong> est stockée dans ce bassin d’un diamètre de 200 mètres. Avant depasser dans le décanteur, elle fait l’objet d’une adjonction de charbon actif, puis elle estfiltrée et traitée avant d’être transportée vers l’agglomération lilloise.Photo Ph. Vincent-ChaissacInvestissementsimportantsLorsqu’elle a été construite en 1971, l’usine a coûtéentre 120 et 130 millions de francs. Un investissementimportant pour une unité installée sur unesuperficie de 19 ha qui font maintenant l’objetd’un plan de gestion des espaces verts. À l’origine,elle devait alimenter les agglomérations lilloise etdunkerquoise. 30 ans plus tard, toute l’agglomérationlilloise est bien concernée grâce à deux réservoirssitués à Mouv<strong>au</strong>x et Lille - Saint-S<strong>au</strong>veur mais<strong>au</strong>ssi les communes de Laventie et Lestrem.Depuis qu’elle a obtenu le contrat d’afermagepour une période de douze ans, la Compagniegénérale des e<strong>au</strong>x a investi dans l’implantationd’une unité d’adjonction de charbon actif, tandisque le Smael finançait l’installation d’un variateurde vitesse pour contrôler le débit d’e<strong>au</strong> en fonctionde la demande, le bâchage des décanteurs…en attendant la construction du débourbeur et lamodernisation de la station d’alerte à la pollutionsituée en amont, à Mametz. Un coût d’investissementsqui n’a pas été répercuté sur le prix du m 3d’e<strong>au</strong> facturé.Photo Ph. Vincent-Chaissac


Ternois-LysRobert Desmaretz d’Aire-sur-la-LysBien dans sa pe<strong>au</strong>de 5 e danL’Écho du Pas-de-Calais n o 70 – décembre 2005 / 9Des logements soci<strong>au</strong>x :« c’est bonpour le village »Photo Ph. Vincent-ChaissacNé avec une main g<strong>au</strong>che privée de quatre doigts, Robert Desmaretz passe sonenfance – airoise – sans sport… « Le médecin de famille l’avaitdéconseillé. » Alors c’est en cachette, en 1967, à seize ans et demi,qu’il accompagne un copain, <strong>au</strong> judo, à Saint-Omer. « J’<strong>au</strong>rais pu tombersur le football… » Il s’est retrouvé sur le tatami. Et ne l’a presque plusjamais quitté ! S<strong>au</strong>f pour aller bosser à la Caisse d’Épargne où il a gravitous les échelons, de simple employé à chef de projet. Ascension similaire dans sa disciplinefavorite. À 54 ans, il vient « d’accrocher » un 5 e dan à sa ceinture noire.Ils ne sont que douze dans le Pas-de-Calais à avoir atteint ce grade.Robert Desmaretz, ceinture noire 5 e dan, professeur et animateur, toujours sous le signe de la volonté.Kimono sur le dos, parentsdans la poche (ils ont vite admisles escapades du jeudi), Robertarrive en 1968 <strong>au</strong> Judo-clubairois qui vient de voir le jour.Première ceinture noire duclub en février 1972, il obtientson 2 e dan trois ans plus tard.Au dojo comme <strong>au</strong> boulot où iljongle avec les chiffres, il sedonne à fond. Volontaire etpédagogue. Dès 1979, il apporteson aide <strong>au</strong> professeur du clubet s’occupe des petits. Diplôméd’État en 1986, il peut enfinpasser franchement à l’enseignement: « j’ai toujours eu dixans de retard par rapport à magénération ». La fameusedispense de sport ! RobertDesmaretz se sent davantage àl’aise avec les jeunes élèvesqu’avec les adultes. Un vraiprof, qui passe son 3 e dan en1987, le 4 e en 1996. Toujours« relativement en forme », etPour contrecarrer les effets néfastes du métro boulot dodo, RobertDesmaretz a imaginé les « trois D » : dépense, défense, détente ! Unpeu de jujitsu pour « savoir se défendre », le tai chi pour « la pacificationinterne », le taïso « pour bien préparer son corps, se protégeret améliorer son potentiel physique ». Lancée en septembre dernierpour des adultes – parents de jeunes élèves par exemple – pas prêtsà se lancer dans le judo, la séance des « trois D » a très vite faitmouche. « Vingt-trois licenciés rien qu’avec le bouche-à-oreille. »Indéniablement, Robert Desmaretz a répondu <strong>au</strong>x attentes. Il espèremême que quelques-uns des adeptes des « trois D » reviendront surles tapis. Le Judo-club airois compte 110 licenciés, de 6 à 68 ans. Ilssont environ 10 000 dans le Pas-de-Calais ; un département pouvantse targuer de posséder quatre judokas 6 e dan !Renseignements <strong>au</strong>près du Judo-club airois,tél. 03 21 39 03 09 (Jean-Louis Lévêque)ou 03 21 39 18 09 (Robert Desmaretz).préretraité de la Caisse d’Épargne,il décide en 2004 de releverun défi : le 5 e dan. Quatre à cinqentraînements par semaineavec son partenaire, GuyCapelle, be<strong>au</strong>coup de sueur etde volonté. Le 29 mai 2005, ilest à l’Institut national du judoà Paris : il a une petite demiheurepour prouver « la qualitéet la sincérité » de son judo. Lejury lui accorde deux des troisparties de l’examen. Il f<strong>au</strong>tremettre ça le 30 juillet lorsd’un stage national près deSaint-Raphaël, avec cette foisune partenaire québécoise.Tremblements et délivrance. Ilobtient ce 5 e dan tant espéré,homologué en octobre dernier.Imaginez la fierté du Judo-clubairois : deux h<strong>au</strong>ts gradés enson sein (Robert, Jean-LouisLévêque). Et le 6 e ? « Il f<strong>au</strong>tattendre dix ans pour passerce grade! » soupire Robert.Encore ces dix années deretard à c<strong>au</strong>se d’une maing<strong>au</strong>che privée de quatredoigts.Christian DefrancePhoto L’Écho du Pas-de-CalaisL’ancien café de Bomy, <strong>au</strong>jourd’hui transformé en appartements.PEINTURE, finitions, bricolage en tout genre… Georges Huart adu pain sur la planche. Après une ancienne menuiserie, ilrénove un café de Bomy, fermé depuis des années, pour le transformeren logements soci<strong>au</strong>x. Une réalisation qui n’<strong>au</strong>rait pas étépossible sans l’appui du CDHR (Comité départemental d’habitatet d’aménagement rural), qui a subventionné une partie destrav<strong>au</strong>x. Le choix de créer du logement social en milieu rural s’estimposé comme une évidence à Georges Huart, pour qui cela« permet d’offrir un toit à des locataires à faibles revenus tout enréalisant une bonne opération financière ». Il insiste égalementsur le caractère positif d’une telle implantation pour lacommune : « c’est bon pour les commerces, pour l’école, et çadonne du travail <strong>au</strong>x entreprises locales ».Deux appartements de 110 m 2 sont déjà loués depuis septembre etun <strong>au</strong>tre devrait suivre dans le courant du mois de décembre. Lessubventions du CDHR, qui représentent environ 35 % de l’investissementtotal (achat et trav<strong>au</strong>x), ont permis d’offrir une qualitéde finition peu habituelle pour des logements à loyer maîtrisé. Deplus, en confiant la gestion locative <strong>au</strong> Sires – Service immobiliersocial et rural –, M. Huart bénéficie de frais d’agence réduits.Une opération dont tout le monde sort donc gagnant : locataires,propriétaire et institutions.Antoine Vaast


10 / L’Écho du Pas-de-Calais n o 70 – décembre 2005GohelleLa misère se combat concrètement à BruayJournée de lutte contre la précaritéLE 15 NOVEMBRE dernier, un mois après la Journée mondialedu refus de la misère, la Journée de lutte contrela précarité était organisée à Bruay-la-Buissière par leRelais Nord - Pas-de-Calais, association d'insertion œuvrantdans la filière de la récupération et du recyclage textile. Leleitmotiv du débat : la devise du Père Léon, prêtre fondateurde la commun<strong>au</strong>té d'Emmaüs Artois de Bruay et du Relais,« la misère ne se gère pas, elle se combat ».La Journée de lutte contre laprécarité : l’occasion de célébrerle 1000 e emploi créé par leRelais en 20 ans d’existence, le1000 e placement en contratdurable en entreprise pourInterInser et le 1000 e logementsocial obtenu pour les Toits del’Espoir en 10 ans. Elle estsurtout un moment de propositionspour les responsableshumanitaires.Renverser la vapeurUne partie de la collecte devêtements que le Relais effectueva dans les magasins pour êtrerevendue, une <strong>au</strong>tre part enAfrique; le reste, inutilisable,avec les commun<strong>au</strong>tés decommunes et par la contributionenvironnementale textile.« De 100000 tonnes collectées,on passerait ainsi à 400 000tonnes ! » s’exclame PierreDuponchel. Le Relais s’engageà créer 3000 nouve<strong>au</strong>x emploisen France et 1000 à l’étranger.L’emploi d’insertionInterInser, entreprise detravail temporaire d’insertion,permet <strong>au</strong>x demandeurs d’emploiéloignés de l’entreprise detravailler mais « rien n’estpossible sans l’entreprise »,confie Jean-P<strong>au</strong>l Nowak, directeurd’InterInser. Elle faittravailler 1200 personnes paran, 350 par mois et des placementsaboutissent régulièrement<strong>au</strong> contrat. 75 % de cesfinit <strong>au</strong> recyclage.Malheureusement, l’activitén’est plus rentable et lesemplois sont en danger. LeRelais offre pourtant un ensembleemplois ont été décrochésde métiers intéressants <strong>au</strong>x dans la région. Seulement,publics en difficulté et un intérêtécologique et économiqueInterInser a besoin d’étendreson rése<strong>au</strong> d’entreprises partenaires.pour les collectivités. PierreJean-P<strong>au</strong>l NowakDuponchel, P.-D. G. du RelaisNord - Pas-de-Calais, proposedonc que l’activité de recyclageet de récupération soit reconnueen tant que service à lacollectivité par des partenariatsimagine une loi sur un pourcentageminimal d’emb<strong>au</strong>che, <strong>au</strong>sein de chaque entreprise, despersonnes concernées par l’emploid’insertion. En tout cas,InterInser s’engage à placerLes dames sont <strong>au</strong> tri, les hommes à la manutention. À l’atelier du Relais, ontravaille vite mais avec cœur.3000 personnes en emploi durabled’ici 10 ans.Loger plutôtqu’héberger« Tant qu’il y <strong>au</strong>ra des famillesdehors, on va continuer lecombat », dit Marc Mordacq,gérant des Toits de l’Espoir,entreprise qui se bat pour ledroit <strong>au</strong> logement décent pourtous. Pour cela, les subventionssont nécessaires pour « motiverles propriétaires. Certainsoffrent des conditions de logementindécentes. Il f<strong>au</strong>t luttercontre ça en interdisant quel’argent public puisse êtrereversé pour des logements quin’en sont plus et suspendre l’allocation<strong>au</strong> propriétaire tantque les trav<strong>au</strong>x ne sont paseffectués ! » Les Toits del’Espoir veulent obtenir 100logements soci<strong>au</strong>x de plus paran, 30 par année et parantenne, pour en créer 3000nouve<strong>au</strong>x en 10 ans.Immigrationet exclusionLes familles qui s’adressent àEmmaüs, dernier filet avant lesquat, ont toutes vécu un véritableparcours du combattantet connaissent des histoiresterribles. Anne Saingier, présidented’Emmaüs Nord - Pasde-Calaisregrette de ne pouvoirtraiter que l’urgence, <strong>au</strong> caspar cas. Emmaüs demandedonc la création d’un Visa « T »pour lutter contre le travail illégal,mais également l’organisationd’un retour <strong>au</strong> pays dans ladignité via un accompagnementet un suivi social. Emmaüss’engage à créer des emplois,comme <strong>au</strong> Relais Burkina quiemploie 50 personnes.Mélanie Ren<strong>au</strong>ltNaissance de l’Association Père-LéonL’Association Père-Léon a vu le jour le soir du15 novembre. À quelques jours de la Saint-Léon, çan’est pas un hasard : le Père Léon est dans les mémoires.Régie par la loi 1901, l’association a pour vocationde lutter contre la précarité sociale, en suscitantPhoto L’Écho du Pas-de-Calaisla création d’emplois et de logements, et de soutenirles projets de développement durable dans les paysen voie de développement. Son siège social setrouve, comme la commun<strong>au</strong>té Emmaüs Artois, ZALdu « Possible ». Jolie orientation, n’est-ce pas ?Vivre ensemble, un combat permanentQUE NOUS soyions, chrétiens, juifs, musulmans ou non croyants… Vivreensemble est un combat permanent. C’est <strong>au</strong>ssi une nécessité absoluepour notre monde d’<strong>au</strong>jourd’hui. Ce principe, la commun<strong>au</strong>té avionnaiseessaie de le cultiver sur le terre<strong>au</strong> du dialogue, de l’échange, en évitantd’imposer une façon de voir ou de croire. Pas facile en vérité, surtout ences temps où certains veulent laisser croire que légiférer, promulguer des loiset imposer par la mesure administrative, fera avancer les choses.Croire ou ne pas croireFin octobre, à l’initiative de l’associationEl Fouad, le recteur de la mosquéed’Évry et le curé d’Avion évoquaient àune même table, le sens des religionsmonothéistes. Belle occasion en véritépour se rendre compte que chrétiens etmusulmans sont finalement très prochesles uns des <strong>au</strong>tres dès qu’ils annoncentque « Dieu nous a donné la liberté decroire ou de ne pas croire ». Que c’estune erreur de vouloir imposer la foi parla force. Pour eux, le plus important estPhoto Ph. Vincent-ChaissacL’abbé Loxhay, curé d’Avion et Khalil Merroum,recteur de la mosquée d’Évry.la construction du bien-être, la fraternitéhumaine, le partage et il n’est pasnécessaire d’être croyant pour avoircette vision des choses. Encore que 95 %des gens seraient croyants… S’ils necroient pas en Dieu, ils croient en desvaleurs. « Ma croyance, c’est l’êtrehumain » dit le maire, Jacques Robitail.Richesse de la différenceSoyons fiers de notre culture et de nosracines : elles nous permettent d’entrerplus facilement en communication avecles <strong>au</strong>tres. Dès lors, nos différencesdeviennent une chance et une richesse…C’est le principe même de la laïcité : lacohésion dans la pluralité. Pour lesyndicaliste Pierre Chéret, vie associative,vie politique, vie syndicale trouventlà matière à prospérer pour constituerun tissu garant de nos libertés; prétexteà se rassembler, à défendre des c<strong>au</strong>sescommunes et des acquis soci<strong>au</strong>x.Mais le discours ne suffit pas. Il f<strong>au</strong>t desactions concrètes. C’est pour cela que lacommun<strong>au</strong>té avionnaise, dans toute sapluralité, toute sa mixité, organise régulièrementdes actions de solidarité.Ainsi, celle qui a été mise en place, il y amaintenant presqu’un an, après la catastrophedu tsunami. Ou encore lesrencontres interreligieuses, par exemplelorsque M me Boudahoud, la présidentede l’association El Fouad, parle de Jésuset de Marie dans le Coran. Belle façonde ne pas opposer foi (qu’il f<strong>au</strong>t concrétiserpar la bonne action) et humanité;de faire un bout de chemin pour redonnerà l’humain la place centrale qui estla sienne, sur notre planète.Chrétien, musulman ou athée, « lorsquetu fais le bien, tu ne dois pas le faire parintérêt ». À méditer.Philippe Vincent-Chaissac


GohelleL’Écho du Pas-de-Calais n o 70 – décembre 2005 / 11Bruay-la-Buissière et la loi de 1905Les jeunes <strong>au</strong> cœur de la laïcitéLE 9 DÉCEMBRE marquerale centenaire de lapromulgation de la loiconcernant la séparationdes Églises et de l’État.Dans le prolongement des loisJules-Ferry sur l’école, ce textea posé la laïcité comme unfondement de la République.À Bruay-la-Buissière, le Comitéconsultatif citoyennetéet démocratie locale asouhaité fêter cet anniversaireavec les jeunes.Pour Jean-P<strong>au</strong>l Korbas, directeur desaffaires culturelles de la ville, « la laïcitéest <strong>au</strong>ssi un enjeu d’avenir. C’est unespace commun du « vivre ensemble », du« faire ensemble », de l’engagement collectif.C’est l’acceptation de l’<strong>au</strong>tre ». Sur cethème, une série de manifestations ontillustré ces derniers mois. Le 10 décembreprochain, quatre tables rondes achèverontla commémoration. Au cinéma Les étoiles,les lycéens de Carnot seront invités à réfléchirsur le thème « Quel engagementcitoyen <strong>au</strong>jourd’hui pour les jeunes? » Auprogramme : un film réalisé par l’ateliervidéo de l’office de la jeunesse et un débatavec, notamment, un représentant de l’associationnationale des conseils d’enfantset de jeunes, un éducateur du club de foot,un bénévole des Restos du cœur…La seconde table ronde, « La démocratielocale, comment ça marche? » se dérouleraà l’hôtel de ville. Des collégiens sontinvités à participer à un conseil municipalfictif sous la présidence du maire et desélus.« Le développement durable : quellegestion de l’espace public et des ressourcescollectives? » est le thème de la troisièmetable ronde, en mairie de Labuissière. Undébat mené par des professionnels devraitpassionner les lycéens tandis que « Desdroits et des devoirs pour mieux vivreensemble » animera la salle Florent-Évrard. Un théâtre forum proposé avecl’aide de la ligue de l’enseignement du Pasde-Calaisdonnera à réfléchir sur l’incivilitéet les problèmes de voisinage.Rens. Les Étoiles : 03 21 01 75 25Service culturel : 03 21 62 39 10Mairie de Labuissière : 03 21 64 56 01Mairie de Bruay : 03 21 64 56 00Mobilisationpour l’emploides travailleurshandicapésCréés à l’initiative du MédefArtois, le Sime et l’Actipheparticipent activement à l’insertionet <strong>au</strong> maintien destravailleurs handicapés dansles entreprises du département.Elles ont notamment organiséle 15 novembre dernier, dans lecadre de la « Semaine pourl’emploi des personnes handicapées», une journée derencontre entre les entrepriseset les demandeurs d’emploi.Le Service d’insertion et demaintien dans l’emploi despersonnes handicapées dansl’entreprise (Sime) propose <strong>au</strong>xentreprises des solutions pourse mettre en conformité avec laloi (celle-ci impose l’emb<strong>au</strong>chede 6 % de travailleurs handicapésdans toute entreprise deplus de 20 salariés) et pourmaintenir les personnestouchées par un handicap àleur poste de travail.L’Action d’insertion pour lespersonnes handicapées dansl’entreprise (Actiphe) visedepuis 1996 à développer l’emploides travailleurs handicapésen organisant des visitesdans les entreprises. Elledétecte les postes de travailaccessibles et sensibilise lesdirigeants qui préfèrent parfoispayer la « contribution volontaire» prévue en cas de nonrespectde la loi. Elle accompagneégalement les travailleurshandicapés dans leur recherched’emploi en partenariatavec l’ANPE.Ces deux structures sont encadréespar l’Association degestion des fonds pour l’insertionprofessionnelle des personneshandicapées (Agefiph) quidépend directement du ministèredu Travail.


12 / L’Écho du Pas-de-Calais n o 70 – décembre 2005Anciens combattants amérindiensDes Poilus et des plumesPour Yann Castelnot, la passion des Amérindiens s’est transforméeen mission.PEINTURES de guerre et tomahawk, l’image du guerrier« indien » est à des milliers de kilomètres de celledu Poilu de la Grande Guerre. Ils seraient pourtantplusieurs milliers, venus du Canada et des États-Unis,à s’être battus dans les rangs alliés lors des deux guerresmondiales. L’Araca (Association de recherche des ancienscombattants amérindiens), basée à Loos-en-Gohelle,recherche depuis trois ans la trace de ces soldatsdu Nouve<strong>au</strong> Monde.Photo Ph. Vincent-ChaissacInitiative soutenueLa réception organisée en mairie de Lillers a permis de constater que lamusique et la danse tiennent toujours une place importante dans laculture amérindienne.Photo Ph. Vincent-ChaissacSioux, Inuits, Mikmaks ouAlgonquins, les populationsamérindiennes n’ont plus desecret pour Yann Castelnot.Une passion qu’il cultive depuisl’enfance et qui n’a cessé d’attisersa soif de connaissance.Après avoir découvert dans unmagazine une photographie dumaréchal Foch décorant unsoldat amérindien, et ne trouvant<strong>au</strong>cune documentation <strong>au</strong>sujet de ces combattants, ildécide en 2000 de réaliser luimêmeune enquête historique.Ses premières recherches serévèlent difficiles à mener. Leslistes officielles sont très incomplèteset peu accessibles. Au filde ses errances dans les cimetièresmilitaires et à force d’éplucherleurs registres, il fait sapremière trouvaille : la tombede Standing Buffalo, petit-filsdu chef sioux Sitting Bull, mortpendant la Première Guerremondiale et enterré à Ficheux.Une découverte décisive carelle attire l’attention duCommonwealth sur son travailet lui permet de pousser plusavant ses investigations. « Çam’a ouvert des portes, les gensont commencé à me prendre <strong>au</strong>sérieux » explique-t-il.Une affairede passionnésPour structurer ses rechercheset y associer d’<strong>au</strong>tres passionnés,Yann Castelnot créel’Araca en octobre 2002. « Enme basant sur les noms, les liensde parenté ou les lieux de naissance,j’ai découvert de plus enplus de cas. » Gagnant en crédibilité<strong>au</strong> fur et à mesure que sestrav<strong>au</strong>x avancent, il recueille lesoutien de nombreuses personnalités,notamment d’élus canadiensqui l’aident à obtenir unaccès <strong>au</strong>x archives.Désireux de récolter ses informationsà la source, Yann partà la rencontre des Amérindiens.« J’ai participé à un pow-wowen Oklahoma et le bouche-àoreillea commencé. Un peu plusLes Indiens en ArtoisGohelletard j’étais contacté par desInuits du Grand Nord canadien.» Malgré une certaineméfiance de la part des commun<strong>au</strong>tésaborigènes, les sollicitationsviennent vite de partout :« les clans me demandent deretrouver la trace de certains deleurs membres, venus combattreen Europe ». De ces contacts, ilretient surtout ses entretiensavec des vétérans, « j’ai rencontréun vieil Amérindien qui avaitparticipé à la libération descamps de concentration, sonrécit était bouleversant. »L’Araca regroupe <strong>au</strong>jourd’huiprès de 120 personnes, partouten France. « Nous ne couronspas après les cotisations, nousvoulons des passionnés capablesde faire progresser les recherches.» L’association a d’ores etdéjà recensé 5 200 cas. Pourchacun, un dossier contenant lafeuille d’enrôlement, l’emplacementde la sépulture, deséléments biographiques et desphotos – quand elles existent –,a été constitué. Un site internetqui proposerait une base dedonnées sur les combattantsamérindiens en libre accès est enprojet.Yann Castelnot, lui, parttravailler dans un parc naturelquébécois. L’occasion de vivretout près de sa passion.Araca : 2, rue Kléber – 62750 Loos-en-GohelleTél. 06 75 60 10 18 ou 06 14 84 47 96Courriel : araca62@aol.comSite : http://membres.lycos.fr/araca62Antoine VaastLe club sociétaire initiative de la Banque Populaire(secteur Béthune-Lillers) a pour vocation de récompenserdes projets d’initiative locale, ayant valeurd’exemple, <strong>au</strong> profit des <strong>au</strong>tres et dans un but nonlucratif. L’action menée par Yann Castelnot etl’Araca entrant complètement dans ce cadre, leclub a décidé de leur octroyer une aide financièred’un montant de 1 500 euros qui permettra definancer quelques recherches supplémentaires. Laremise de chèque a eu lieu lors d’une réceptionorganisée en mairie de Lillers, ville où dix habitants<strong>au</strong>raient été s<strong>au</strong>vés par des Amérindiens.En marge des célébrations du 11 novembre, une délégation de l’État-Major de l’armée indienne (celle de l’Inde)est venue in<strong>au</strong>gurer l’exposition Les Indiens, 1914-1918 ou le sacrifice d’un peuple dans la boue d’Artois, le10 novembre dernier, salle Birgy à Saint-Venant. Après la visite de l’exposition, elle s’est rendue <strong>au</strong> mémorialde Neuve-Chapelle pour une cérémonie à la mémoire des soldats indiens morts pendant la Grande Guerre.Photo J. Pouille


ArtoisMonchy-<strong>au</strong>-BoisJANVIER 1871. Depuis deux mois, l’Armée du Nord du général Faidherbes’oppose <strong>au</strong>x troupes prussiennes dans notre région. Après la bataille<strong>au</strong>tour de Bap<strong>au</strong>me, les 2 et 3 janvier, Faidherbe – pourtant victorieux –se replie sur Arras, et les Prussiens en direction de Péronne.Mais des patrouilles des deux camps continuent d’explorer la région…Emmanuel Riche, historien local deMonchy-<strong>au</strong>-Bois, s’est ainsi intéressé à« l’affaire du cabaret Boiry ». Le8 janvier 1871, 43 cavaliers prussiensdînent <strong>au</strong> « cabaret », à la sortie deMonchy-<strong>au</strong>-Bois. Ils sont encerclés parune vingtaine de tirailleurs volontairesL’affaire du « cabaret Boiry »du Nord et des dragons arrivés en facede l’établissement à la faveur d’unebourrasque de neige. Sommés de serendre, les Prussiens tentent de prendrela fuite en enfourchant leurs chev<strong>au</strong>xsellés dans la cour. Des coups de fusilmettent à terre hommes et montures.Leur chef est blessé <strong>au</strong> bras droit, troissoldats tués sur le coup, un <strong>au</strong>tremortellement blessé. Le reste des cavaliersse constitue prisonnier avec armes,bagages et chev<strong>au</strong>x. D’abord conduits<strong>au</strong> quartier général de l’Armée du Nord,ils sont ensuite écroués à la maison d’arrêtd’Arras. Le lendemain, vers cinqheures du matin, un millier de fantassinsprussiens déboulent à Monchy-<strong>au</strong>-Bois. Leur commandant oblige le maireà l’accompagner <strong>au</strong> « cabaret Boiry » oùsont restés les corps des cavaliers tués laveille. L’officier prussien fait <strong>au</strong>ssitôtmettre le feu à l’habitation, retourne <strong>au</strong>village qu’il menace de réduire en cendres…Il réclame mille francs en argentet tous les chev<strong>au</strong>x de la commune,amenés <strong>au</strong> jeu de p<strong>au</strong>me. Cependantgrâce à la fermeté du maire, du curé etde l’instituteur – Augustin Delambre,François Drocourt, Jules Deraine – lesPrussiens se « contentent » finalementde 500 francs et des 56 plus be<strong>au</strong>xchev<strong>au</strong>x du village. Ils quittent les lieuxvers midi. On ne les reverra plus.La guerre terminée, le cabaret Boiry,incendié, fut reconstruit et le propriétairechoisit une nouvelle enseignevengeresse : « À la prise des 43Uhlans »! Et encore rebaptisé par lesL’Écho du Pas-de-Calais n o 70 – décembre 2005 / 13Allemands durant la Première Guerremondiale. « La Bellevue » devint unobservatoire de la ligne de front.Le mois de janvier 2006 marquera le135 e anniversaire de la bataillede Bap<strong>au</strong>me, et des escarmouches– Monchy-<strong>au</strong>-Bois, affaire des« Capituleux » de Souchez – peuconnues du grand public.Des bus entreArras-Bap<strong>au</strong>me :quelques précisionsL’article paru dans L’Écho du Pas-de-Calaisdu mois de novembre 2005, consacré à laligne de transports en commun entreArras et Bap<strong>au</strong>me, appelle quelquesprécisions. En effet l’entreprise detransports privée qui était <strong>au</strong>paravantchargée de cette ligne, souligne queseules dix-huit communes du sud bapalmoisne disposaient que d’un aller-retourquotidien pour Arras. Et celles-ci étaientdéjà desservies par la RDT62 (Régie départementalede transport). Elles n’entraientdonc pas dans le contrat souscrit entrel’entrepreneur privé et le département.


14 / L’Écho du Pas-de-Calais n o 70 – décembre 2005IL YAentre le monde du sport et celui des sapeurs-pompiers,quelques points communs, notamment la notion de travailen équipe et la remise en question permanente :le champion d’<strong>au</strong>jourd’hui n’est pas celui de demain.Ancien nageur international, le colonel More<strong>au</strong> est<strong>au</strong>jourd’hui, le directeur du Sdis 62, le Service départementald’incendie et de secours du Pas-de-Calais.ArtoisLe colonel More<strong>au</strong>, nouve<strong>au</strong> directeur du Service départementald’incendie et de secours, a pris ses fonctions début septembreUn homme de responsabilitésPhoto Ph. Vincent-Chaissacdispositif n’est pas évident. »Et mettre en place un centrede traitement de l’alerte n’estpas le plus facile car il f<strong>au</strong>t à lafois centraliser et maintenir laproximité avec la population etles élus.C’est d’ailleurs en suivant uneligne d’e<strong>au</strong> que L<strong>au</strong>rentMore<strong>au</strong> a découvert lessapeurs-pompiers…International junior, il étaitsollicité pour renforcer uneéquipe de relais qui participaità des compétitions entresapeurs-pompiers. Cela lui apermis d’apprendre qu’avec unnive<strong>au</strong> universitaire, lessapeurs-pompiers offraient desperspectives de carrière intéressantes.C’est donc par purhasard, que L<strong>au</strong>rent More<strong>au</strong>s’est découvert cette vocation.Devenu officier, l’homme s’estrapidement vu confier desresponsabilités qu’il a d’abordexercées dans sa région d’origine,le Sud de la France, où ila été confronté à des situationsparticulièrement difficilescomme les feux de forêt, lesCurriculum Vitaegrosses inondations, l’explosiond’une raffinerie ou les couléesde boue.Déjà deux postesde directeurToujours soucieux de progresser,d’apprendre, de se remettreen question, il a multipliéles formations et assumé différentesfonctions de commandement,en matière de secourset de prévention où il y a peude place pour le hasard etl’improvisation, allant dufestival d’Avignon <strong>au</strong> risquenucléaire.Tout cela l’a naturellementconduit <strong>au</strong> poste de directeurd’un service départementald’incendie et de secours.« C’est un métier très particulier,explique-t-il, car il y ad’une part la gestion d’unNé le 2 août 1961 à Tassin (Algérie), L<strong>au</strong>rent More<strong>au</strong>est marié, père de cinq enfants.Il est titulaire d’un DESS « Droit de la Sécurité civileet des risques » et d’un DUT « Hygiène et sécurité ».Il a suivi des cycles de formation <strong>au</strong> management et àla direction générale. Dans son CV, l’on note égalementdes brevets dans des domaines variés comme lesfeux de forêt, les risques radiologiques et chimiques,la prévention contre les risques d’incendie et depanique dans les établissements recevant du public.Après avoir effectué son service national à la Brigadedes sapeurs-pompiers de Paris (1982/1983), il estpassé par tous les grades de la hiérarchie, de souslieutenant,le 1 er décembre 1983 à colonel depuis le1 er août 2001.Ses fonctions l’ont conduit en Avignon où il a notammentété responsable de l’école départementale duV<strong>au</strong>cluse ; dans les Bouches-du-Rhône et dansl’Allier, avant d’être nommé directeur des DDSIS duCantal (96 à 99) et du Doubs.Le colonel More<strong>au</strong>lors de sa prise decommandement àla direction départementalesituéeà Saint-L<strong>au</strong>rent-Blangy. Il est ici entouréde Jean-Marie François,président du conseild’administration du Sdiset de Denis Prieur, préfetdu Pas-de-Calais.Photo Ph. Vincent-ChaissacPour le colonel More<strong>au</strong>, son arrivée dans le Pas-de-Calais est « un challengeprofessionnel remarquable ». Mais il est <strong>au</strong>ssi venu chez nous pour des raisonshumaines car « ici, il y a une histoire, des valeurs de travail et de sincérité ».établissement public où siègentdes élus, et d’<strong>au</strong>tre part l’opérationnelet la gestion deshommes. » Successivementdirecteur dans le Cantal puisdans le Doubs, il a piloté avecbonheur deux départementalisationsvoulues par la loi deTour d’horizonVolontaires. Il f<strong>au</strong>t mettre un plan de recrutementen place pour <strong>au</strong>gmenter le nombre desapeurs-pompiers volontaires ; pour les former etles fidéliser. Les volontaires ne se substituent pas<strong>au</strong>x professionnels et inversement. Ils sontcomplémentaires.Femmes. Elles représentent 5 % des effectifs. Il ya quelque chose à faire. Et le colonel More<strong>au</strong> desouligner leur pragmatisme et l’exigence qu’ellesont avec elles-mêmes.Traitement de l’alerte. Le CTA a été mis en placeen 2004. Il a déjà permis de réduire le nombred’interventions qui est passé de 100 000 à 75 000.L’objectif n’est pas ici de réguler les budgetsmême si cet aspect n’est pas négligeable, mais derecentrer la mission d’urgence. « Il f<strong>au</strong>t éduquer lapopulation, dit le colonel More<strong>au</strong>… Ça n’est pas à1996 qui exigeait que les servicesde secours gérés par descommunes ou des intercommunalitéssoient transférés à unétablissement public, dans uncadre départemental. « Piloterl’enjeu financier, l’organisationet l’opérationnel d’un telDes questionsà se poserEn arrivant chez nous enseptembre dernier, le colonelMore<strong>au</strong> a trouvé un Pas-de-Calais où la départementalisationest déjà faite. « Il f<strong>au</strong>tmaintenant la digérer, dit-il, etil y a encore be<strong>au</strong>coup dechoses à faire. » Un travailqu’il entend mener avec lesélus : « dans le Pas-de-Calais,ils sont attachés à l’accompagnementdes sapeurs-pompierssur le terrain ». L’un des chantiersqui devra s’ouvrir est leSdacr, le schéma départementald’analyse et de couverturedes risques, deuxième du nom,qui devrait être présenté enjuin 2006. L’enjeu est bienévidemment l’amélioration dela sécurité et de la couverturedu territoire, tout en tenantcompte de l’avis des élus et despolitiques départementalesplacées sous l’égide de l’État etdu conseil général.Où doivent être installées lescasernes? Avec quels hommes?F<strong>au</strong>t-il envisager des fusionsd’unités? Construire de nouvellescasernes? Autant de questionsqu’il f<strong>au</strong>t poser et<strong>au</strong>xquelles il f<strong>au</strong>dra répondredans les mois qui viennent.Philippe Vincent-Chaissacun sapeur-pompier de descendre un chat qui estmonté dans un arbre. » Reste que ce sont les chiffresde 2005 qui devront être pris pour référence.Risques. Le tunnel sous la Manche, le transportde matières dangereuses, les risques industrielsavec les sites classés Sévéso, la façade côtière avecles risques d’éboulement des falaises sont parmiles princip<strong>au</strong>x risques identifiés dans le Pas-de-Calais… Mais il est très difficile de les énoncer ; ilv<strong>au</strong>t mieux se préparer à l’imprévisible.Psychologie. Les sapeurs-pompiers sont desopérationnels qui intègrent le risque mais voientsouvent des choses horribles dont ils ont besoin deparler. D’où le débriefing qui est nécessaire, voirele recours à la cellule psychologique qui n’est pasassez souvent utilisée.Bonnes idées. Elles ne viennent pas forcémentde l’état-major. Elles peuvent <strong>au</strong>ssi venir duterrain.


ArtoisArras en résonance(s)L’Écho du Pas-de-Calais n o 70 – décembre 2005 / 15Photo Ville d’ArrasL’IDÉE flottait sur la ville. Elle ondulait dans les esprits depuis des années.Échos d’arts a soufflé sur les hésitations. Avec l’aide des élus et desresponsables, l’association présidée par Alexia Sabatier, a créé un festival« <strong>au</strong> service de la musique et du patrimoine arrageois ». « Arras enrésonance(s) » a donc vibré pendant trois jours <strong>au</strong> cœur de l’Hôtel de Guînes.Le prestigieux événement a rassemblé près de cinq cents spectateurs ravisde rencontrer les œuvres profanes ou sacrées de Jean-Sébastien Bachdonnées en café-concert ou en concert de prestige. Diversité.Ouverture du festival en Résonances...Échosd’artsL’idée est généreuse, ambitieuse, <strong>au</strong>dacieuse: emmener Bach rencontrer lepublic. Tous les publics. Avertis ouprofanes, initiés ou béotiens. L’objectifa été atteint. « D’un point de vue artistiqueet qualitatif, nous sommes trèscontents! » pose Antoine Bucher, viceprésidentde l’association et l’un despapas du festival. Pendant trois jours,la manifestation a permis de découvrirtoutes les couleurs du compositeur allemand.Elles ont été brillamment misessur scène par des artistes de granderenommée et impressionnants :Christophe Coin, François Espinasse oula Simphonie du Marais. Tandis quel’ensemble Les Résonances et la clavecinisteNadja Les<strong>au</strong>lnier, « de jeunesartistes issus des plus grands conservatoires», ont donné leurs propres coupsde pince<strong>au</strong> <strong>au</strong> festival. Jeunes, maistalentueux, si l’on en croit GillesCantagrel, ex-directeur de Francemusiques, maître de conférences à laSorbonne, spécialiste de Bach et de sonépoque. « Il n’a pas sa langue dans lapoche, rit Antoine Bucher, et quandc’est bien, il le dit. » Recevoir les félicitationsde Gilles Cantagrel est une sortede validation, de consécration. Dans saconférence, le musicologue s’est longuementattardé sur la diversité de l’œuvredu « cantor de Leipzig ». Il s’est attachéà montrer que « l’<strong>au</strong>teur de la Passionselon Saint-Matthieu ne dédaignejamais complètement le style galant »,qu’il passe avec naturel du religieux <strong>au</strong>profane, du magnifique <strong>au</strong> joli, s’imbriquant,s’impliquant dans le quotidien…L’associationÉlaborer une manifestation de cetteclasse et de cette envergure a demandé<strong>au</strong> très petit groupe d’organisateursvirtuosité et ingéniosité. Nicolas, le frèred’Antoine est l’<strong>au</strong>tre cheville ouvrièredu festival. Accessoirement, il est <strong>au</strong>ssidirecteur du conservatoire d’Arras etdirecteur artistique des Résonances.Passionné par le répertoire baroque etcontemporain, le musicien a eu envie decréer l’association pour éprouver desformes de production différentes, pluspetites que les concerts traditionnels. Ilavait <strong>au</strong>ssi envie de mettre en résonancela musique et d’<strong>au</strong>tres formes d’art… Lefestival, aidé de la ville, du conseil généralet de la Drac, est une premièregrande étape. D’<strong>au</strong>tres idées couvent etune certitude a éclos : Échos d’arts est<strong>au</strong>jourd’hui indispensable.Marie-Pierre GriffonSite : www.arrasenresonances.com – Courriel : info@arrasenresonances.comPhoto M.-P. GriffonThéâtre d’ArrasAttention, trav<strong>au</strong>x !IMAGINEZ… Là, une entrée commune pour les trois salles de spectacle.Ici, le lieu d’accueil du public, la billetterie côté jardin, le vestiaire côtécour… Quelques marches à gravir pour accéder <strong>au</strong> théâtre ou à la salledes concerts, d’<strong>au</strong>tres à descendre pour la salle de musique amplifiée. Sur lecôté, la salle de répétition… Imaginez et fermez les yeux. Pour les rouvrir, etdécouvrir la résurrection du théâtre d’Arras, il f<strong>au</strong>t attendre encore un peu.Métamorphose avant résurrection.D’ici l’<strong>au</strong>tomne 2006, les trav<strong>au</strong>x detitan se poursuivront dessus-dessous,creusant, comblant. Max Gaillard, ledirecteur du théâtre assiste à la transformationde la structure en souriant.« Elle a été oubliée pendant quelquesdécennies. Il y a quarante ou cinquanteans, on <strong>au</strong>rait très bien pu ladétruire… » Le bel endroit désormaiscohérent (il y avait trois entrées <strong>au</strong>paravant)a été adapté en fonction desnécessités actuelles, <strong>au</strong>cune contraintede s<strong>au</strong>vegarde n’ayant bloquéle confort du spectateur.« Évidemment, l’esprit a étégardé. » Un «esprit» quiflotte depuis 1785, date deconstruction du théâtre et quia traversé les siècles sanssourciller, échappant miraculeusement<strong>au</strong>x flammes et <strong>au</strong>xobus. Le théâtre est <strong>au</strong>jourd’-hui inscrit à l’Inventaire desMonuments historiques.« Le chantier est absolumentpassionnant mais extrêmementcomplexe, soulignent les architectesà l’origine du projet retenu. C’estun lieu entouré de murs patrimoni<strong>au</strong>x,inséré dans un îlot. » Un lieu à ce pointhistorique que les récents trav<strong>au</strong>x ontmis <strong>au</strong> jour un ancien donjon duXII e siècle. Une chance pour les archéologueset pour le public qui verra unepartie de l’édifice mise en valeur dansle hall d’accueil.M.-P. G.


16 / L’Écho du Pas-de-Calais n o 70 – décembre 2005APRÈS les scandales de la vache folle, du pouletà la dioxine ou de l’huile frelatée, difficile d’êtretranquille quand certains affirment h<strong>au</strong>t et fortque les cultures d’OGM ne sont redoutables ni pour la santéni pour l’environnement. « Les dirigeants ne laisseraient pasla population s’empoisonner ! » explique le président de laChambre d’agriculture du Pas-de-Calais. Ceux qui ont perduconfiance pourraient lui répondre que le nuage deTchernobyl, l’écoulement des stocks de sang contaminé,l'affaire de l'amiante, les expériences nucléaires dansle Pacifique n’incitent pas à la crédulité aveugle. Certes,<strong>au</strong>cune catastrophe sanitaire n’a été déclarée depuisque ces produits modifiés ont été disséminés, en particulier<strong>au</strong>x États-Unis. Mais certains scientifiques évoquent desconséquences incertaines à long terme. À l’heure où la courd'appel de Toulouse condamne José Bové à 4 mois de prisonferme pour un arrachage de maïs transgénique, tout, ou àpeu près tout, a été dit ou écrit pour ou contre les culturesd’OGM. Mais personne, absolument personne, n’a affirméque les risques sont bien évalués et connus.« Pas question d’interdire l’interventionsur le génome! C’estévident, il f<strong>au</strong>t faire de lathérapie génique! » Le mairede Loos-en-Gohelle s’élèvecontre l’obscurantisme. Ilinsiste sur la nécessité de larecherche en milieu fermé(notamment sur les OGM utilisésdans le domaine de larecherche fondamentale et dansle domaine médical), mais s’insurgecontre la recherche surles OGM cultivés en pleinchamp.« Les superm<strong>au</strong>vaises herbes »On sait <strong>au</strong>jourd’hui que lesplantes cultivées échangent,par croisements spontanés,leurs gènes avec les espècess<strong>au</strong>vages apparentées, qui sontsouvent de m<strong>au</strong>vaises herbes.On appelle cela le flux de gènes.Le gène de résistance à unherbicide implanté dans le colzapar exemple se retrouve dansune m<strong>au</strong>vaise herbe, la ravenelle.Celle-ci devient alorsfertile et insensible <strong>au</strong>x herbicides.C’est une « super m<strong>au</strong>vaiseherbe. »Ce flux de gènes à l’échelle dePour le maire de Loos : « L’agriculture,telle qu’elle est <strong>au</strong>jourd’huipeut nourrir le monde. C’est unequestion de répartition des richesses.Pourquoi vouloir cultiver dans ledésert alors qu’on met les sols enjachère et que l’on jette les surplusagricoles ? »nos champs génère une pollutiongénétique de dimensionindustrielle. Elle est totalementirréversible. « Il ne s’agit plusd’un risque mais d’une réalitéavérée. » Le maire cite égalementle cas des s<strong>au</strong>mons, génétiquementmodifiés, plus gros quePhoto J. Pouilleleurs frères s<strong>au</strong>vages et quifranchissent les limites de leurélevage. Ils s’hybrident <strong>au</strong>xs<strong>au</strong>mons traditionnels et lescondamnent à disparaître…Franchir la barrièredes espècesDepuis que l’agriculture existe,il y a toujours eu des procédéspour perfectionner les plantescultivées par les paysans.Jusqu’à l’avènement du géniegénétique, l’amélioration desplantes respectait l’ordre de lanature. Elle était contraintepar la reproduction sexuée etpar la notion d’espèce. Lamanipulation génétique n’a rienà voir avec un simple croisement.Elle s’affranchit de la« barrière des espèces », quiempêche par exemple un chevalde se croiser avec un chat, unefraise avec un poisson. « Pourla première fois de son histoire,pose M. Caron, l’homme créedes espèces ex nihilo. Il construitdes organismes qui n’<strong>au</strong>raientjamais existé dans lanature. Va-t-on éliminer lesespèces déviantes? Garde-t-onles petits, les grands, les blancs,les noirs ? Où cela s’arrêtet-il?»L’inconnuDes trav<strong>au</strong>x sont menés sur lesimpacts des OGM sur la santé.Pour l’heure, il n’y a pas oupeu d'évaluation du risqueallergique et toxique que pourraiententraîner les OGM. «Iln’y a peut-être pas <strong>au</strong>jourd’huide pathologie mais la conduiteà tenir est le principe depréc<strong>au</strong>tion. Est-on capable demesurer l’impact d’unemodification génétique <strong>au</strong>ssiconséquente sur l’homme ? »Que donnera à long terme l’accumulationdes résidus d’herbicidesou insecticides dans lachaîne alimentaire?DossierGénétiques et Monstrueux ou Géni<strong>au</strong>x et Merveilleux ?Jean-François Caron« Pas d’OGM à Loos-en-Gohelle »A QUESTION des OGM est extrêmement importante«L <strong>au</strong> regard du développement durable.» Récemment,Jean-François Caron, conseiller régional et maire de Loos-en-Gohelle a voulu marquer officiellement son opposition <strong>au</strong>xOGM en plein champ. Il a pris un arrêté interdisant la culturede plantes génétiquement modifiées sur sa commune.Mesure préventive et symbolique car seul le ministère del'Agriculture peut interdire (ou <strong>au</strong>toriser) les culture d’OGMen plein champ. Pour l’heure, il n’y a <strong>au</strong>cun essai de culturetransgénique dans le Pas-de-Calais.Photo J. PouilleQui a intérêt à ce que les OGM se développent. Les consommateurs l’ont-ils demandé ?OGMAgriculteursdépendantsPour Jean-François Caron,« 70 % des consommateursaffirment refuser de mangerdes aliments génétiquementmodifiés. Nous sommes arrivésà un tournant de notre histoire.Les OGM résument tous lesproblèmes planétaires. Nousnous embarquons dans l’inconnu!Cette question concerneLoos-en-Gohelle comme toutesles communes du monde. »S’interrogeant sur les actions àmener, M. Caron a décidé deprendre un arrêté municipal.« Comme ceux qui pratiquentl’arrachage des plantes, j’ail’impression de participer à uneprise de conscience. Noussommes dans la même symbolique.» L’arrêté était illégalmais avant qu’il ne soit déféré<strong>au</strong> tribunal administratif, lemaire a proposé unemodification de rédaction. Laculture d’OGM sera désormaisinterdite « en cas de péril imminent». Par cet arrêté, le maireenvoie un message à l’administration,en général : « À Loosen-Gohelle,nous ne voulonspas d’OGM! »Fampoux : préserver le bioGéry Coulon, maire de Fampoux n’a pas d’étiquette politique mais ila incontestablement la fibre verte. Il est résolument contre les essaisOGM à l’air libre. « Je fais toujours le parallèle avec le nucléaire,explique le premier magistrat. L’homme joue à l’apprenti sorcier. Ilsait lancer des processus physique ou chimique mais il ne sait pas lesarrêter. Tant qu’on ne s<strong>au</strong>ra pas les arrêter il ne f<strong>au</strong>t pas les mettre enroute. Les essais doivent se limiter <strong>au</strong>x laboratoires et non en pleinchamp. » Le maire a pris un arrêté interdisant les cultures génétiquementmodifiées sur sa commune, en raison de la présence de culturesbiologiques. Dans la mesure où, dans le cahier des charges de laculture bio, la présence d’OGM est interdite, et que la contaminationde parcelle à parcelle est possible, il était important d’agir pour quel’agriculteur puisse garder son label. Le préfet l’a déclaré illégal.M. Coulon est prêt à remonter <strong>au</strong> créne<strong>au</strong>.Encouragé par les courriers de soutien de ses administrés, GéryCoulon vient de franchir un nouve<strong>au</strong> pas vers la prévention ; il a crééune cantine sans OGM. Le groupe scolaire P<strong>au</strong>l-Verlaine se fait livrerpar une entreprise qui garantit une cuisine sans OGM. « Hélas, on nepeut le faire que pour les végét<strong>au</strong>x dans la mesure où la mentionOGM n’est pas obligatoire sur les étiquettes de la filière animale. »


Textes : Marie-Pierre GriffonL’Écho du Pas-de-Calais n o 70 – décembre 2005 / 17Jean-Marie Rohart, président de la Chambre d’agriculture« Je suis pour la recherche »ANT QUE les spécialistes n’ont pas dit que la culture«T de plantes génétiquement modifiées était bonneou m<strong>au</strong>vaise pour la santé, on ne peut exclure la rechercheen laboratoire et en plein champ à titre expérimental.Déjà, la culture d’OGM se fait à grande échelle<strong>au</strong>x États-Unis, <strong>au</strong> Brésil ! » Jean-Marie Rohart, présidentde la chambre d’agriculture du Pas-de-Calais est persuadéqu’à terme : « On y viendra ! Surtout si cela permet d’éviterles produits phytosanitaires… »Que les choses soient claires. Ils’agit, pour nos agriculteursconventionnels du Pas-de-Calais, de compétition internationale.Il s’agit, pour be<strong>au</strong>coup,de survie dans un combatmondial. Il f<strong>au</strong>t produire pluset plus vite. Rentabilité est lemot dans lequel ils sont emprisonnéset, selon les mots duprésident, « la rechercheaméliore la rentabilité! ».Pour l’agriculteur qu’il est,« les plantes génétiquementmodifiées peuvent être unplus. Si elles m’évitent de fairedes traitements phytosanitaires,c’est intéressant car lescoûts seront moins importants.À partir du moment oùl’on me dit qu’il n’y a pas dedanger, j’en sèmerai ! »FRANÇOIS THÉRY, ingénieur agronome,est agriculteur bio à Gavrelle.Après avoir géré pendant 15 ans,« une ferme très intensive », et vécuun système conventionnel qui « obligeà toujours produire plus », il a eu envied’une <strong>au</strong>tre image de son métier« d’un point de vue éthique etenvironnemental ». Certes, le prixà payer est lourd. Si ses sacrificeset risques ont <strong>au</strong>gmenté, ses revenuset débouchés, eux, ont diminué.Par essence même, l’agriculture qu’ilpratique est en opposition totale avecles OGM. Elle permet <strong>au</strong>ssi de resterlibre face <strong>au</strong>x multinationalesde l’agroalimentaire.Il f<strong>au</strong>t savoir que les semences génétiquementmodifiées sont brevetées par lessemenciers et que les agriculteurs n’ontpas l’<strong>au</strong>torisation de les réutiliser. Le casde Percy Schmeiser, <strong>au</strong> Canada estéloquent. Alors qu’il produisait sessemences depuis 53 ans, l’agriculteur avu, en 1998, son colza contaminé parpollinisation d’une semence OGM voisine,M. Rohart défend la professionaccusée de tous les m<strong>au</strong>x :« La vie de l’homme ne cesseFrançois Théry, agriculteur Biode s’allonger. Ce ne serait pasle cas s’il mangeait de moinsen moins bien! » Sur les essaisde culture OGM, il rassure :« Nos dirigeants sont assezvigilants, ils ne laisseraientpas la population s’empoisonner!» Persuadé qu’il ne f<strong>au</strong>tpas abandonner la recherche,« ne serait-ce que pour l’Indeet la Chine en développement,qu’il va bien falloirnourrir… », il se félicite desJean-Marie Rohart : « la recherche améliore la rentabilité ! »appartenant à une firme internationale.Celle-ci lui a intenté un procès pour utilisationillégale de semence brevetée. Cetexemple devrait alerter le monde agricole.Il pose les questions fondamentales sur larépartition des richesses et la structure dela société de demain. Veut-on voir l’essentieldes variétés de riz, soja, blé, maïsprotégées par des brevets? L’exemple desmédicaments protégés par des brevets etFrançois Théry : « Les sociétés d’assurance refusent<strong>au</strong>jourd’hui de couvrir les risques liés <strong>au</strong>xOGM pour la raison que ces risques n’ont pas étéévalués… »progrès de la médecine et dela recherche en général.S’agissant d’une éventuelledépendance de l’agriculteur<strong>au</strong> semencier, il sourit : « Noussommes toujours dépendantsde ces gens-là! Les variétés nesont pas bonnes pendant dixans. Il f<strong>au</strong>t toujours reprendrede nouvelles semencessélectionnées, des semencesdont la recherche a amélioréla rentabilité! »« Ne pas être dépendantdes firmes agrochimiques »Photo M.-P. Griffondont les pays les plus p<strong>au</strong>vres ne peuventdisposer, devrait alerter le public. « Laplupart des gens qui militent contre lesOGM militent contre la brevetabilité duvivant. » François Théry s’inquiète dujour où le paysan ne pourra plus négocierles prix ni choisir sa semence et encoremoins décider de ressemer sa proprerécolte. « On constate que la majorité desgens sont contre les OGM et quand ils sontinformés, ils sont encore plus contre! Quia envie de manger des plantes transgéniquesmodifiées pour résister <strong>au</strong>x insectes(c’est-à-dire qu’elles produisent ellesmêmesdes insecticides), ou tolérantes àdes herbicides tot<strong>au</strong>x? » De même, quiveut des plantes qui contiennent des gènesde résistance <strong>au</strong>x antibiotiques? Le risqueest que cette résistance se transmette à desbactéries dangereuses pour l’homme,contre lesquelles on ne pourra plus lutteravec les antibiotiques actuels. « Savezvous,révèle M. Théry, que les sociétésd’assurance refusent <strong>au</strong>jourd’huide couvrir les risques liés<strong>au</strong>x OGM pour la raison que cesrisques n’ont pas été évalués? »Photo A. ChampagneAvantagesdes OGMÀ l’heure des aliments « bons pourla santé », la vision d’une planteplus riche en vitamines, dont lateneur en acides gras est modifiée,fait rêver. Surtout si elle a despropriétés gustatives améliorées. Le« riz doré » existe déjà, il fabriquedu carotène à partir duquel estsynthétisée la vitamine A. De primeabord, pour les agriculteurs, lesavantages des plantes génétiquementmodifiées sont nombreux,multiples et très attrayants. Parmiceux-ci : une plus grande tolérance<strong>au</strong>x stress climatiques, unemeilleure adaptation <strong>au</strong>x différentstypes de sols, une utilisation a prioriplus limitée d’intrants…La modification génétique permet<strong>au</strong>x plantes de mieux résister <strong>au</strong>xinsectes ravageurs. Véritablesflé<strong>au</strong>x des cultures, ces insectesnécessitent des traitements phytosanitaireslourds et occasionnentdes pertes importantes de rendement.Il est possible de permettre àla plante modifiée de se défendreen lui faisant synthétiser desprotéines toxiques. Idem contre lesvirus, champignons, bactériesphytopathogènes… qui provoquentde grands dégâts dans lescultures. Des plantes transgéniquesrésistantes à des virus ont déjà étédéveloppées : pomme de terre,melon, concombre, betterave,tomate… Gain de temps, sécuritédes productions, meilleur rendement…pour le chef d’exploitation,le génétique modifié est évidemmenttrès tentant !Rens. www.ogm.gouv.frÉtiquetageSi le maïs, soja, colza contiennentplus de 0,9 % d’OGM, il doit y avoirmention sur l’étiquette. Idem pourles ingrédients ou les additifs quiles contiennent (<strong>au</strong>-dessous de cepourcentage rien n’est spécifié).Dans les rayons des supermarchésfrançais, des denrées alimentairesont échappé à l’étiquetage. Cesont les produits d’origine animaleou provenant d’anim<strong>au</strong>x nourrisavec des OGM : la viande, le lait,les œufs, le beurre, les biscuits, lesplats préparés, les aliments pourbébés… Cependant, nombre d’industrielsde l’agroalimentaireévitent systématiquement lesingrédients ou les additifs issus deplantes OGM dans leurs produits.Leur liste est diffuséesur le site :www.detectiveOGM.orgPour en savoir plus :www.agirpourlenvironnement.orgwww.greenpeace.fr


18 / L’Écho du Pas-de-Calais n o 70 – décembre 2005IdentitéLe conseil général du Pas-de-Calais etle Kent County Council are working togetherRENFORCER les échanges scolaires et l’apprentissage deslangues dans les collèges. Développer des programmesde collaboration culturelle avec création d’un centrefranco-britannique à Condette. Imaginer une promotiontouristique concertée. Mettre à disposition des infrastructuressportives dans le cadre de la préparation des Jeux 2012 àLondres. Protéger le patrimoine environnemental – les falaisespar exemple… Le cheval du Kent County Council et Bijou, cher<strong>au</strong> conseil général du Pas-de-Calais peuvent hennir à pleinsnase<strong>au</strong>x ! Le comté et le département (seul territoire national,frontalier de la Grande-Bretagne) – presque des jume<strong>au</strong>x – ontsigné un protocole d’accord, appelé à devenir l’un des phares,a lighthouse, de l’Europe.Un protocole en six articles, signé le8 novembre par Dominique Dupilet, leprésident du conseil général du Pas-de-Calais, et P<strong>au</strong>l Carter, le tout récentleader du Kent County Council. Il s’agitpour les deux institutions, dont le fonctionnementet les compétences sont égalementtrès voisines, de développer desliens plus rapprochés… Et pas seulementdans le domaine scolaire ou dans celui dutourisme qui semblent les plus évidents.Dominique Dupilet et P<strong>au</strong>l Cartersouhaitent <strong>au</strong>ssi se donner la main pourlutter contre l’exclusion,aider <strong>au</strong> développementde relations commercialesinnovantes, aider <strong>au</strong>développement économique,voire <strong>au</strong> développementdurable! Les deux voisins misenténormément sur leurs infrastructures(Eurostar, TGV, Eurotunnel, <strong>au</strong>toroutes),attendant avec impatience « le jouroù le TGV pour Londres sera terminé;en développant le concept de navette àfréquence cadencée entre Fréthun etDominique Dupilet, président du conseil général du Pas-de-Calais et P<strong>au</strong>l Carter, leader du Kent County Council.Ashford ». D. Dupilet place même dansce protocole d’accord les « difficultéscommunes et notamment l’immigrationclandestine qui, <strong>au</strong>-delà des chiffres,constitue un véritable drame humainsur lequel nous avons le devoir de réfléchiret agir collectivement ». Le présidentpropose la création d’une commissioncomposée d’élus du Kent et duPas-de-Calais, « force de propositionpar rapport <strong>au</strong>x deux gouvernementsen charge du dossier ».Au bout du tunnelCette signature, « a new French connection», ne doit pas faire oublier les vingtcinqdernières années, avec les premiersrapprochements entre Kent et Pas-de-Calais. L’ouverture du tunnel sous laManche en 1994 donnant un véritablecoup d’accélérateur, et de nouvellesrelations souvent portées d’ailleurs pardes programmes européens… Dans lecadre d’Interreg II Transmanche, on avu un partenariat des services soci<strong>au</strong>x,un guide bilingue des musées, « Uneplage à la Page », des pistes cyclables…Si <strong>au</strong>jourd’hui, l’objectif fondamentaldu Kent County Council et du conseilgénéral du Pas-de-Calais est de s’adresser« d’abord et avant tout » <strong>au</strong>xjeunes, les élus ne veulent pas oublier desensibiliser tous les habitants à leurdémarche.Ils comptent sur d’excellents relais : lesjumelages entre communes, entreécoles; des associations… To work together,tel est le message à délivrer <strong>au</strong>xcitoyens de cette région, à cheval sur undétroit.Christian DefrancePhoto L’Écho du Pas-de-Calais« Vivifier la relation bilatérale. » BertrandCochery, consul de France à Londres, asouligné le caractère quasi historique dece protocole d’accord. Si des rapprochementssont vit<strong>au</strong>x pour le Kent et le Pasde-Calais,ils le sont <strong>au</strong>ssi dans une pluslarge mesure pour la France et la Grande-Bretagne.300 000 à 400 000 Français habitent enGrande-Bretagne (87 000 inscrits <strong>au</strong>prèsdu consulat), les deux tiers vivant <strong>au</strong> sudouestdu pays, le Kent se situant à ladeuxième place (derrière le Surrey) pourl’importance de sa commun<strong>au</strong>té française.« Les frontières nationales ne sont plusdes barrières <strong>au</strong> XXI e siècle mais desperspectives d’avenir. » Mêmes sentimentspour le consul général de Grande-Bretagne en France. Sans atteindre leschiffres de la Dordogne (avec plus de sixmille sujets de Sa Gracieuse Majesté), lePas-de-Calais est dans le peloton de têtedes départements « anglicisés ». Selon lapréfecture de région, 2 000 Britanniquesrésident dans le Nord - Pas-de-Calais,« c’est sans doute be<strong>au</strong>coup plus »affirme le consulat de Grande-Bretagne àLille. Sur la Côte d’Opale, <strong>au</strong>tour d’Hesdinet de Saint-Pol-sur-Ternoise, résidencessecondaires ou résidences principales, laprésence anglaise est évidente. Ellesuscite parfois des réactions négatives :pression immobilière (l’immobilier esttrois à quatre fois plus cher outre-Manche)… Mais elle est surtout synonymede « revitalisation » ! Bon nombrede villages retrouvent un second souffle,très british. Dominique Dupilet évoquerégulièrement les plus de 10 000 habitantsd’origine britannique que comptaientBoulogne et Calais en 1850 ! Unsiècle et demi plus tard, le président duconseil général du Pas-de-Calais entend« favoriser l’implantation de logementsdans le Calaisis, pour les Britanniques. Carle jour où le TGV vers Londres seraterminé… ». L’entente est plus quecordiale.Chr. D.


L’Écho du Pas-de-Calais n o 70 – décembre 2005 / 19« Tout doit se concrétiser en 2006 ! » clame Dominique Dupilet.La collaboration entre le Kent et le Pas-de-Calais doit rapidementdépasser le stade du protocole. Quatre projets sont d’ores et déjàdans les starting-blocks. Avec le programme européen Interreg IIIdes opérations « Culture Mix » (concernant la médiathèquedépartementale) vont se poursuivre. Un projet « Bien-être » surla promotion des bienfaits d’une alimentation équilibrée, a pourobjectif la création de rése<strong>au</strong>x transfrontaliers et loc<strong>au</strong>x d’éducation;il s’appuie sur les actions initiées par la commun<strong>au</strong>té decommunes des Trois-Pays (<strong>au</strong>tour de Guînes). Persuadés quel’apprentissage de la langue est <strong>au</strong> cœur des rapprochements, lesélus misent énormément sur le projet « K62 » qui vise à favoriserles échanges transfrontaliers et « la connaissance réciproque descollégiens ». Des collégiens du Kent et du Pas-de-Calais se retrouveront<strong>au</strong> châte<strong>au</strong> d’Hardelot pour participer à la rédactionconjointe d’un journal. Ce projet « K62 » débouchera égalementsur la mise en ligne d’un site internet bilingue.« Visit Kent and enjoy it »COMTÉ le plus vaste du Roy<strong>au</strong>me-Uni, leKent compte 1,3 million d’habitants.Baptisé « le jardin de l’Angleterre », il setourne de plus en plus vers le tourisme. Lacathédrale de Canterbury, la côte de toutebe<strong>au</strong>té, les falaises blanches de Douvres sontmondialement réputées. « Le tourisme est unvolet essentiel de l’économie du comté, attirant49 millions de visiteurs, générant56000 emplois » précise le Kent CountyCouncil. Et naturellement, le Kent est prêt àpasser la vitesse supérieure dans la perspectivedes Jeux Olympiques 2012 à Londres.«We must ensure that we have in place all thedifferent elements that will put Kent on themap as a great place to come to » ditGraham Gibbens lors de la conférence 2005du tourisme dans le Kent. Le comté veutcarrément décrocher la médaille d’or desdestinations à travers le monde!Ambitions qui ne peuvent que séduire lecomité départemental de tourisme du Pasde-Calais…On peut imaginer un flot detouristes venus de toute l’Europe, passant« forcément » par le Pas-de-Calais avant derejoindre les blanches falaises… On peutimaginer également des habitants du 62faisant plus ample connaissance, <strong>au</strong>-delà dutraditionnel voyage de fin d’année du collège,avec ces voisins et découvrant ChathamMaritime, Hever Castle, Ightham Mote.« Avec le plus long littoral de tous les comtésd’Angleterre, le Kent est l’endroit idéal pour lesmarcheurs qui apprécient diversité des paysages etvariété des expériences. » La signature du protocoled’accord avec le conseil général du Pas-de-Calais a permis <strong>au</strong> Kent County Council de soigner« son image de marque » en distribuant deuxmagnifiques plaquettes, Le Kent à pied et Le Kentà vélo. Falaises blanches, zone de be<strong>au</strong>té naturelleremarquable des Kent Downs : on a tout de suiteenvie de s<strong>au</strong>ter dans les ch<strong>au</strong>ssures de rando !


20 / L’Écho du Pas-de-Calais n o 70 – décembre 2005Tournoi international de gymnastiqueartistique à ArquesÉmilieLe Pennec, invitée d’honneurC’est le 10 e , sans doute le plus be<strong>au</strong>… mais il se pourrait bien quece soit le dernier. En effet le tournoi international de gymnastiqueartistique d’Arques ne permet pas de dégager des bénéficessuffisants pour alimenter les fonds propres dont l’Amga (le cluborganisateur) a besoin pour vivre toute l’année et payer ses salariés.Alors il convient d’en profiter et de ne pas rater ce rendez-vousqui bénéficie cette année du label de l’Onu (c’est d’ailleurs ellequi offre le trophée) et qui n’<strong>au</strong>ra jamais <strong>au</strong>tant suscité d’intérêt<strong>au</strong>près des clubs… Au total 80 gymnastes filles, pour 40 équipesparmi les plus titrées d’Europe, représentant 16 pays, sont engagéesdans les compétitions qui se dérouleront sur deux jours. Laplupart sont des championnes en devenir… Et Thierry Large, ledirecteur technique de l’Amga, de souligner que « 16 championnesolympiques sont passées par le tournoi d’ Arques »; y ontparfois débuté leur carrière internationale.Seules, ou par équipe de deux, juniors, seniors ou jeunes espoirs,les filles se mesureront d’abord dans les concours génér<strong>au</strong>x,qualificatifs pour les finales par agrès du samedi (s<strong>au</strong>t, barresasymétriques, poutre et sol) et qui concerneront les huit meilleuresde chaque épreuve. Un grand moment qui sera reh<strong>au</strong>ssé parla présence de la Française Émilie Le Pennec, championne olympiqueà Athènes. Celle-ci passera toute la journée <strong>au</strong>x côtés desorganisateurs, des participantes et <strong>au</strong>ssi des spectateurs, avecune séance de dédicaces qui promet d’être suivie.Tournoi organisé <strong>au</strong> Cosec, rue A.-Briand, à Arques.Ve. 9 déc. 19 h 45 - 23 h, concours général par équipejunior/senior. 5 € tout public.Sam. 10, 9 h 30 - 12 h 30, concours général espoir. Réservé<strong>au</strong>x scolaires. 15 h - 17 h 30, finale par agrès. 8 € pour leslicenciés FFG, - 12 ans et carte pass’port ; 10 € tout public.Tél. 03 21 98 63 54.Coupe d’Europe de l’UEFAQualification à Bollaert ?Avec trois buts, Cousin est le héros du match contre Halmstad.SÉVÈREMENT défaits à équipe lensoise dominantBucarest (4-0), les footballeurslargement les débats, leslensois se sont brilla-ment relancés dans la courseà la qualification en recevantle club suédois de Halmstad.Daniel Cousin a été le hérosde cette belle soirée européenneSuédois n’ayant que trèsrarement la possibilité de semontrer réellement dangereux.Avec cette large victoire,Lens se replaçait donc dans lamalheureusement course à la qualification pourboudée par une partie dupublic (15000 spectateurs).L’avant-centre lensois a eul’immense mérite d’inscrireles trois premiers buts de lasoirée (Jemaa et Lachor,durant les arrêts de jeu,le prochain tour de cettecoupe de l’UEFA… mais avecdeux matches à venir particulièrementdifficiles : le déplacementà Berlin qui a eu lieu,il y a quelques jours et larencontre à domicile (jeudicorsant l’addition), trois 15 décembre) contre laréalisations de belle facturequi ont mis en confiance uneSampdoria de Gênes quirisque d’être décisive.SportsFootballCoupe de FranceQuatre qualifiésLe 7 e tour de la Coupe deFrance de football n’avait pasépargné les clubs du Pas-de-Calais. Ainsi, Saint-Omer battu<strong>au</strong> Havre (1-0), Boulogne défaità Amiens (2-1), et Arras étrilléà Valenciennes (5-0), n’<strong>au</strong>rontpas l’occasion d’aller plus loindans la compétition. L’USAuchel, que l’on n’avait pasvue à pareille fête depuis tantd’années, a elle <strong>au</strong>ssi été éliminée(2-1 à Oissel)… Toutcomme Courcelles à Loon-Plage (3-1). Reste donc encourse, Aire-sur-la-Lys (vainqueurà Bailleul 3-1), Calais(3-2 à l’Arménienne)… etsurtout Liévin et Longuenessequi ont réalisé un exploiten éliminant respectivementQuévilly (1-0) et Levallois (1-1et 4-2 <strong>au</strong>x tirs <strong>au</strong> but).8 e tour les 10 et 11 décembre.En éliminant Quévilly, Liévin est l’undes héros du 7 e tour.Les matches sur echo62.com))))L’équipe du mois )))) Décembre 2005Créé en 1985, par Éric Chote<strong>au</strong>, ancieninternational et joueur de 1 re division<strong>au</strong> Lille HC, le Tac Hockey a régulièrementprogressé tant en effectifs qu’enrésultats. Le club, qui comptait15 membres à l’origine, était passé à120 dix ans plus tard ; 235 <strong>au</strong>jourd’hui.En 1999, l’équipe fanion connaît unepremière expérience en Nationale 2,nive<strong>au</strong> qu’elle retrouve en 2001, aprèsavoir été sacrée championne de N3. LeTac voit alors l’avenir avec sérénitésachant pouvoir compter sur un réservoirde jeunes (cadets finalistes duchampionnat de France juniors en2000) qui constituent l’ossatureactuelle de l’équipe première. Dès lorsc’est une ascension fulgurante : vicechampionde France de N2 en 2002 ;champion de France de N1B en 2003…Joli parcours pour une équipe où lapriorité des priorités reste la convivialitédans un esprit familial. En fait,il s’agit d’un groupe de copainspresque tous étudiants sur Lille où ilss’entraînent deux fois par semaine. Larecette marche à merveille puisque leTAC joue actuellement les premiersrôles en N1 (leader après 8 journées) cequi pourrait lui permettre d’accéder àl’élite en fin de saison.Le Touquet athlétique hockey, 2005-2006Équipe du championnat de France de Nationale 1TrialCabestany, roi de l’équilibreLe trial est une discipline à la fois étonnanteet impressionnante qui demandebe<strong>au</strong>coup de précision, à l’image deCabestany, victorieux à Liévin.BoxeTitre mondial pour JacobSix hommes qui défient les lois de la pesenteuret de l’équilibre. Six hommes quirivalisent d’adresse et repoussent sanscesse leurs limites. Le 10 e Trial motointernational indoor de Liévin a une foisencore étonné les cinq mille spectateursqui avaient pris place dans les gradins dustade couvert régional. Il est vrai que leplate<strong>au</strong> proposé était alléchant avec5 pilotes appartenant <strong>au</strong> top 10 mondial :Raga, Cabestany, Kuroyama, Lampkin(avec sa moto 4 temps) et Bou, le FrançaisJérôme Béthune complétant le plate<strong>au</strong>.Lampkin, le king, sept fois champion dumonde, avait à cœur de bien faire à Liévinoù il n’était pas venu depuis la premièreédition. Il faisait même figure de favorimais c’était sans compter sur Cabestany.Le pilote espagnol qui s’est rélaché sur lafin de la saison n’avait rien à perdre.Restant concentré jusqu’<strong>au</strong> bout del’épreuve (ce qui n’est pas toujours le cas), il s’est montré le plus adroit et s’estlogiquement imposé.Boxant à domicile, le Calaisien Stéphane Jacob a remporté le championnatWBF des poids welters en battant <strong>au</strong>x points le Biélorusse Sasha Schnip. Untitre mondial qui enrichit son palmarès mais dont la portée, de l’avis desspécialistes, reste limitée.


Textes et photos : Philippe Vincent-ChaissacMISE À PART la Berckoise HélèneCazier, championne du mondeen titre, blessée à la clavicule lorsd’un accrochage quelques minutesavant le départ, tout le gratin du charà voile était sur la Côte d’Opale, finoctobre, pour la 40 e édition des6 heures de Berck, la plus belle coursed’endurance <strong>au</strong> monde. Ce rendezvousétait d’<strong>au</strong>tant plus attendu qu’ilfaisait figure de revanche après lesrécents championnats d’Europe quiont eu lieu <strong>au</strong>x Pays-Bas. GabrielValat (lire ci-dessous) qui roulait avecson frère, ne s’affichant pas commeDupret et Malfoyvainqueursdes 6 heuresde BerckLes grands du Pas-de-CalaisGabriel ValatDiscipline : char à voileNé le 4 juillet 1972 à ReimsDomicilié à Lesconil (29)Profession : gérant d’une société spécialiséedans le char à voileClub actuel : Marck-en-Calaisis;membre de l’équipe de France.Champagne, Franche-Comté, Bretagne, Île de France… Gabriel Valat adéjà be<strong>au</strong>coup bougé, mais en matière de sport, il s’est enraciné dans lePas-de-Calais. Pratiquant la voile (en laser), il s’est essayé <strong>au</strong> char à voile,discipline qui l’a tout de suite séduit. En 1990, alors qu’il habite Paris, ilrejoint le club des Islandais de Marck-en-Calaisis. Passant du mini-kart àla classe 5, il montre tout de suite qu’il a de réelles possibilités. Il intègrel’équipe de France et remporte un premier titre national en 1993.L’ambition le pousse alors à monter d’un cran, pour passer en classe 3 (lacatégorie reine) où il va se frotter à Bertrand Lambert qui devient sonprincipal adversaire en compétition mais <strong>au</strong>ssi son partenaire d’entraînement.« J’ai terminé trois fois second derrière lui, dans les championnatsinternation<strong>au</strong>x* mais grâce à lui, j’ai be<strong>au</strong>coup progressé dans la recherchede la performance et la mise <strong>au</strong> point de la machine. » Gabriel Valatespère <strong>au</strong>jourd’hui prendre la succession de Bertrand Lambert qui s’estretiré de la compétition. Quelque peu décontenancé lorsque son maîtres’est arrêté, il s’était contenté d’une 5 e place <strong>au</strong>x championnats du monde2004, mais il vient de remporter le championnat d’Europe <strong>au</strong> terme d’unecompétition très serrée avec ses princip<strong>au</strong>x riv<strong>au</strong>x français (Grard,Dupret, etc.) confirmant ainsi ses prétentions à un an des prochainschampionnats du monde qui se disputeront <strong>au</strong> Touquet.* Vice-champion d’Europe en 99 et 2001 ; vice-champion du monde en 2000un prétendant à la victoire finale, ilétait évident que la lutte serait trèsserrée entre, d’une part les« François », Grard et Noguier, vainqueursl’an dernier, et d’<strong>au</strong>tre partLoïc Dupret (le champion du mondeen titre) et Éric Malfoy… Le duel atenu toutes ses promesses et lesuspense est allé jusqu’<strong>au</strong> bout del’épreuve, les Allemands Eickstadt etMacht jouant les trouble-fête.En tête pendant pratiquement toutel’épreuve, ces derniers se sont faitscoiffés dans le dernier tour, laissant lavictoire finale à Dupret et Malfoy.Décembre 2005LES CHAMPIONS sportifs du Pas-de-Calais honorés par le conseil généralavaient jusqu’alors l’habitude de prendrela route d’Arras, une fois l’an, pourêtre accueillis dans l’hémicycle de l’hôteldu département. Cette année 2005voit un changement de formule puisquenos Talents du sport étaient conviés il ya quelques jours à Olhain où il leur a étédonné de monter une nouvelle fois surles marches du podium, lors d’un cérémonialinédit. Animée par ThierryAdam, notre confrère de FranceTélévision, spécialiste du cyclisme, cettesoirée a permis de distinguer quelque300 sportifs de toutes disciplines, catégorieset fédérations confondues et devoir, ou revoir, quelques grands nomsde notre sport départemental commeThierry Jacob qui fut champion dumonde de boxe en 1998.Pour l’année qui arrive à sa fin, lesrésultats les plus significatifs ont étéenregistrés par, d’une part, RomainBarras (Calais), 7 e des championnats dumonde de décathlon et championde France élite, et d’<strong>au</strong>tre partMarie Delattre (Saint-L<strong>au</strong>rent-Blangy)médaillée de bronze <strong>au</strong>x championnatsd’Europe et du monde de canoë-kayak.Mais il en est d’<strong>au</strong>tres, moins médiatisés,qui méritent <strong>au</strong>ssi quelques égards :Nicolas Chiummiento (Calais), championdu monde FSU de boxe française;Johan Cechosz (Boulogne), championA SOIRÉE des Talents du sport a été l’occasionpour le président DominiqueLDupilet de rappeler la politique du conseilgénéral en matière de sport. Une aide volontaristequi concerne les athlètes, les centresde formation et les équipes du h<strong>au</strong>t nive<strong>au</strong>mais <strong>au</strong>ssi tout le mouvement sportif par lebiais de contrats d’objectifs signés avec lescomités département<strong>au</strong>x.Le sport scolaire ne reste pas à l’écart avec lesoutien <strong>au</strong>x sections sportives rectorales (lesanciennes sections sport-études) et l’équipementsportif <strong>au</strong>x collèges. Depuis quelquetemps, la politique en ce qui concerne lesL’Écho du Pas-de-Calais n o 70 – décembre 2005 / 21Le Pas-de-Calais honoreses talents du sportdu monde universitaire par équipe devoile (Laser standard); Stéphane Jacob(Calais), champion du monde WLF deboxe… Sans oublier tous ceux qui ontdisputé des championnats du mondecomme Karine Baillet (Le Touquet -raid) ; Yvon Malard et ChristopheLattaignant (Boulogne - aviron) ;Christophe Fait (Le Portel - trampoline);Jean-Pierre Chalas (Bully - cyclocross);Stéphane S<strong>au</strong>vignon (Wingles -tir à l’arc)… Mention <strong>au</strong>ssi à Jean-YvesChâte<strong>au</strong>, vainqueur de la course devoile du Fast Net. Et à combien d’<strong>au</strong>tresqui ont brillé <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> national eteuropéen.Le Bullygeois Jean-Pierre Chalas, photographiéici lors des championnats de France élites quise sont disputés en janvier dernier à Liévin,vice-champion du monde masters de cyclocross.Le conseil général partenaire privilégiédu mouvement sportiféquipements sportifs a évolué…Aujourd’hui, le conseil général veut accompagnerles commun<strong>au</strong>tés de communes oud’agglomération qui s’engagent dans desrénovations ou constructions de salles, piscines,stades ou pistes, ayant une vocationintercommunale. Enfin, le Départementaccompagne les organisateurs de quelquesgrandes compétitions. Citons parmi cellesqui ont eu lieu cette année, le meeting duPas-de-Calais, le rallye du Touquet, lechampionnat de France de cyclisme àBoulogne ou le championnat du monde deboxe à Calais.Les championnats deFrance de cyclismequi se sont déroulésà Boulogne-sur-Meren juin font partiedes manifestationssportives exceptionnellessoutenues parle conseil général.


22 / L’Écho du Pas-de-Calais n o 70 – décembre 2005Ainsi font, font, font…les consommateurset les locatairesLE GOUVERNEMENT affirme que les prix baissent ? « F<strong>au</strong>x ! », répondl’antenne bruaysienne de la Consommation, logement et cadre de vie.La CLCV a fait des relevés dans différents magasins depuis juinet prouve le contraire. L’emballage explique que le yaourt fait baisserle cholestérol ? « F<strong>au</strong>x ! », réplique l’association qui apprend <strong>au</strong>x uns et<strong>au</strong>x <strong>au</strong>tres à lire les étiquettes. Le crédit à la consommation facilite la vie ?« F<strong>au</strong>x, f<strong>au</strong>x, f<strong>au</strong>x ! » Le CLCV passe sont temps à dénoncer les contrevéritéset à aider les particuliers.Photo M.-P.GriffonDes marionnettes pour raconter l’équilibre alimentaire <strong>au</strong>x enfants.Créée après guerre par Marthe etAndré Flah<strong>au</strong>t, l’antenne du CLCV deBruay-la-Buissière conseille lesconsommateurs, intervient dans lesproblèmes ordinaires de logement (côtébailleur et côté locataire) et aide lesparticuliers à mieux se nourrir. Hier,la salariée et les sept bénévoles de l’associations’attachaient surtout à résoudreles problèmes entre commerçants et« Nous manquonsde bénévoles. »clients, du canapé à la cuisinière.Aujourd’hui, le CLCV passe plus detemps à répondre <strong>au</strong>x huissiers et àgérer des dossiers de surendettement.La population s’est app<strong>au</strong>vrie. « Il y aeu une flambée des prix <strong>au</strong> passage àl’euro. Les gens n’arrivent plus àsuivre mais ils ne bougent pas. C’estcomme s’ils ne réalisaient pas… »regrette Cl<strong>au</strong>dine Lemaire, la présidente.Les litiges liés <strong>au</strong>x téléphonesportables ou à Internet se multiplient.« C’est compliqué, ça prend un tempsfou et nous manquons de bénévoles. »Be<strong>au</strong>coup de bonnes volontés potentiellesproposeraient bien leur aide maiselles sont effrayées à l’idée de tenir despermanences. « Pas question d’imposerquoi que ce soit à qui que ce soit.Chacun fait ce qu’il a envie… »L’atmosphère est chaleureuse <strong>au</strong> CLCVde Bruay.Mieux consommer,mieux mangerQuand les membres n’organisent pasde rencontres avec des bailleurs publicspour résoudre à l’occasion des problèmesliés <strong>au</strong> logement, quand ils ne militentpas pour faire accepter <strong>au</strong>xBruay-la-Buissièrebanques un service de base pour lesplus démunis… ils font, font, fontdes petites marionnettes. MadameVitamine, Madame E<strong>au</strong>, MonsieurLait… La CLCV, soucieuse du bienconsommer, s’attarde naturellementsur le bien-manger et choisit de s’adresser<strong>au</strong>x petits en priorité. Elle proposedes actions ludiques pour les enfants,souvent relayées par des interventionsde diététiciennes pour les parents. Lesrévélations y sont éloquentes. Qui saitqu’un paquet de chips contient l’équivalentd’un demi-petit pot de bébé,rempli d’huile? Un paquet de biscuitssoufflés à l’apéritif : l’équivalent de8 sucres ? Un pain <strong>au</strong> chocolat :7 sucres; un hamburger : 6 sucres etune bouteille de soda… 36 sucres !L’association explique les étiquettes,détourne les pièges de la publicité,donne la vérité sur les produits allégéset les produits «Bon pour la santé»...Elle apprend <strong>au</strong> consommateur à nepas laisser la publicité choisir lecontenu de son assiette.Marie-Pierre GriffonCLCV : 23-25 rue Roger-Salengro,les lundi, jeudi et vendredi de14 h 15 à 18 h et le mardi surrendez-vous. L’association donnedes conseils à qui le souhaitemais pour intervenir, elle demandeune adhésion.Guichet d’accès <strong>au</strong> droit : 6, rueDoyelle le mardi matin sur rendezvous– 62700 Bruay-la-Buissière.Tél. 03 21 53 83 95. www.clcv.org« Ma maison <strong>au</strong>trement »Et pourquoi pas <strong>au</strong> bois ?LA BRUSQUE, mais semble-t-il durable, montée du prix du baril de pétrolebouleverse complètement nos habitudes de penser en matièred’investissement de ch<strong>au</strong>ffage et de comparaison des énergies.La solution fioul n’est plus <strong>au</strong>ssi concurrentielle, bien qu’elle gardeun avantage du point de vue du temps à y consacrer <strong>au</strong> quotidien.Néanmoins, dans le contexte actuel,d’<strong>au</strong>tres énergies deviennent possibles,et pourquoi pas le bois? C’estune énergie qui a fait d’énormesprogrès et surtout c’est une énergierenouvelable qui est soutenue parl’État avec 40 % de crédit d’impôt(même les non-imposables y ont droit)si c’est un appareil posé par unprofessionnel et qui a passé avecsuccès les tests de performance (label« Flamme Verte »). Un poêle à bûchedernière génération (double combustion,Flamme Verte…), qui vousreviendra <strong>au</strong>x environs de 900 euros,assurera une bonne partie des besoinsde ch<strong>au</strong>ffage de la pièce principale<strong>au</strong>x heures oùvous êtes présentpour 200 à 350 eurosde bois par an et peutvous permettred’économiser 30 à40 % de vos besoinsd’énergie fossile. Lereste du temps, c’est lach<strong>au</strong>dière qui prend lerelais.La dernière révolutionen matière de poêle bois,c’est le poêle à granulés debois qui a la particularitéd’être complètement <strong>au</strong>tomatiséet programmable : de l’alimentation(plus de 24 heures d’<strong>au</strong>tonomie) <strong>au</strong>décendrage en passant par l’allumageet la régulation <strong>au</strong> degré près. Ce sontdes appareils qui ne nécessitent pas decheminée <strong>au</strong> sens classique du terme,car avec leur tirage forcé, l’évacuationpar ventouse convient parfaitement.Ces appareils ont un rendementExcursions, vacances, randonnées : enpleine nature, vous pouvez trouver des« objets inconnus » qui, sous un aspectinoffensif, peuvent se révéler trèsdangereux… Des engins explosifs– grenades, obus, détonateurs – capablesen dépit de leurs dimensionssouvent petites, de tuer ou de c<strong>au</strong>serdes blessures très graves.Que faire lors d’une telle découverte ?Ne surtout pas y toucher (que l’on soitun enfant ou un adulte), car en manipulantces objets vous mettriez en périlVie pratiquede 80 % ou plus, et sont dotés d’unetechnologie qui a fait ses preuves enItalie et en Suisse. Leur prix se situe<strong>au</strong>x alentours de 2000 à 3500 eurossuivant les options et les modèles.L’approvisionnement en granulésn’est possible qu’en sacs actuellement(environ 240 euros la tonne) dansnotre région mais sera bientôt disponibleen vrac à des prix plus avantageux.D’<strong>au</strong>tres appareils appelés poêlech<strong>au</strong>dièreà granulés sont destinés àêtre branchés sur le rése<strong>au</strong> de ch<strong>au</strong>ffagecentral seuls ou en parallèle avecune ch<strong>au</strong>dière existante qui n’<strong>au</strong>raalors plus qu’un rôle d’appointet de sécurité en cas debesoin.Les trav<strong>au</strong>x doiventêtre réalisés parl’entreprise quifournit le matériel.Par ailleurs, la maind’œuvrebénéficieactuellement d’unt<strong>au</strong>x à 5,5 % pour leslogements de plus dedeux ans.Pour aller plus loin : ilest possible de vous procurergratuitement le guide pratique ainsique la liste des professionnels danstous les Espaces Info’Energie, commecelui de Ruisse<strong>au</strong>ville.Contact : A Petits Pas16, rue de Canlers62310 Ruisse<strong>au</strong>villeTél. 03 21 41 70 07Courriel : apetitspas@free.frObjets trouvés…votre vie, celle de votre entourage. Sic’est un enfant qui fait cette découverte: il doit avertir immédiatement unparent, un instituteur, une personneadulte… Adulte qui doit à son tour serapprocher de la mairie la plus proche,d’un commissariat de police, d’unebrigade de gendarmerie.Les <strong>au</strong>torités informeront les démineursqui sont les seuls habilités, en tant queprofessionnels spécialistes, à enleverces objets afin de les neutraliser.et très dangereux


Arts et spectaclesL’Écho du Pas-de-Calais n o 70 – décembre 2005 / 23« Itinéraire Bis »Le chemin du théâtreDÉMOCRATISER le théâtre, le rendre accessible à tous,le porter <strong>au</strong> plus près de la population… La Comédiede Béthune n’a de cesse de conquérir de nouve<strong>au</strong>xpublics. Année après année, avec son action culturelle« Itinéraire Bis », qui entame sa septième saison, elle atteintses objectifs. « Aller <strong>au</strong> spectacle » fait désormais partie duvocabulaire de centaines de personnes qui ne se seraientjamais imaginées un jour mordues de théâtre…« Itinéraire Bis » a été inventé ily a près de sept ans par leCentre dramatique national deBéthune. L’idée était d’amenerle théâtre là où le public ne leconnaissait pas. Six communessont devenues partenaires duprojet : Béthune, Bruay,Divion, Hersin-Coupigny,Lillers et Marles-les-Mines.Elles accueillent des représentationsqu’elles ont sélectionnéessur un panel proposé parRens. Comédie de Béthune138 rue du 11-NovembreBP 631, 62412 Béthune cedexTél. 0826 802 600www.comediedebethune.orgPhoto M.-P. GriffonÀ Marles-les-Mines et à Divion, Lacuriosité des anges de la compagniel’Entreprise avec l’excellenteCatherine Germain.la Comédie de Béthune. Tousles spectacles (gratuits) sontchoisis en fonction de leurqualité artistique, de leur structurelégère (pour être programmésfacilement partout), et deleur cohérence avec le reste dela programmation du centredramatique. Ainsi, la mêmecompagnie (L’Entreprise)vient-elle de présenter deuxspectacles. L’un pour ItinéraireBis : La Curiosité des anges àMarles-les-Mines et à Divion.L’<strong>au</strong>tre pour le Palace deBéthune : Le Concert.Recueillir les parolesChaque année, un travailimportant est mené en collaborationavec les spectateurs.Rachid Bouali, conteur de larégion, va partir à Béthune et àMarles-les-Mines à la chasse<strong>au</strong>x histoires, <strong>au</strong>x anecdotes,<strong>au</strong>x souvenirs. Grâce <strong>au</strong>xtémoignages des uns et des<strong>au</strong>tres, il créera Cité Babel, unconte à voir à partir de 14 ans.Nicolas Ducron, de la talentueusecompagnie L’Hyperboleà trois poils, ira, lui, collecterPhoto Chr. MathieuLe 9 décembre, salle de la Tannerie à Béthune : Soudés, par la compagnieFranche connexion. À partir de douze ans.les opinions des habitants deBruay-la-Buissière, Lillers etHersin-Coupigny. Ceux quivoudront bien répondre à laquestion : « Jusqu’où est-onencore susceptible de s’engager<strong>au</strong>jourd’hui? », articuleront lacréation du spectacle en gestation: Le Cabaret des engagés.« Donner la parole <strong>au</strong>x genspermet de les toucher, de lessortir de leur timidité, del’espèce de dévalorisation danslaquelle ils se sont enfermés »,confie Catherine Dété, responsabled’Itinéraire Bis. Quandils passent de l’<strong>au</strong>tre côté de lascène, également. Des stages depratique amateur de courtedurée sont proposés par desprofessionnels dans les communespartenaires. Le prochains’adresse <strong>au</strong>x adolescents. Ilaccompagne le spectacle Soudésqui sera présenté à la salle dela Tannerie de Béthune le9 décembre, à 19h.Marie-Pierre GriffonERRATUMDans l’article page 23 de notreédition n o 69 de novembredernier, concernant l’expositionqui se tient jusqu’<strong>au</strong> 9 décembreà l’école d’Art de Calais, la photocouleur était de Didier Bonnel,2004. Modèle : Julie-pommeRoquefère. Les photos noir etblanc sont d’Olivier Despicht, Lachambre d’e<strong>au</strong>. 2004.


24 / L’Écho du Pas-de-Calais n o 70 – décembre 2005Arts et spectaclesMontreuil-sur-MerRequiescat In PaceLA COMPAGNIE L’Interlude chemine actuellement surLes Passerelles de Montreuil-sur-Mer. Au sein d’uncompagnonnage qui enfante créations, productions,lectures musicales… la compagnie vient de proposer lespremiers pas, les premières notes, de son prochain oratorioparlé : La mastication des morts, prévu en <strong>au</strong>tomne 2006.Cette étape, présentée dans la chapelle de l’Hôtel-Dieu deMontreuil et intitulée R.I.P., a donné la couleur de création.Drôle et triste, vulgaire et lyrique, religieuse et athée.Éva Vallejo et Bruno Soulier del’Interlude sont tombés enamour pour le texte « considérable» de Patrick Kermann :La mastication des morts.L’histoire se passe dans uncimetière. Les héros sont lesmorts qui ruminent leur vie, larabâchent, la radotent. Ilsmastiquent leurs paroles gaies,tristes, dures… et racontent unsiècle de vie de la fin du XIX e <strong>au</strong>xannées quatre-vingt-dix. Aumilieu, les deux guerres, lesdélateurs, les juifs, les incestueux,les joyeux, les maris, lesfemmes, les mères, les fils… À lafois poème sur la vie et immensemonument <strong>au</strong>x morts, la créationentend « remettre leschoses en place ». « Aujourd’hui,la société refuse levieillissement et la mort. Cen’est pas en les occultant qu’onen <strong>au</strong>ra moins peur », expliqueÉva Vallejo, metteuse en scèneet comédienne. L’étape de créationprésente quatre comédienset deux musiciens <strong>au</strong> violon et<strong>au</strong> piano. Bruno Soulier quicompose et joue, imbrique lamusique avec les rires, lesPhotos Interludelarmes et la mélancolie. Il parlede chorale des morts, d’écriturede chœur et de bruissement decimetière…Une performanceLes premiers pas de la futurecréation ont donc été posésdans la chapelle de l’Hôtel-Dieu de Montreuil-sur-Mer.L’Interlude :03 20 30 17 31Présence affirmée du théâtreoratoriodans le Montreuillois.Habituellement ouverte<strong>au</strong>x seules Journées dupatrimoine, elle a ététransformée pour le spectacle-performancepar leplasticien Hervé Lesieur.Donner la parole <strong>au</strong>xmorts dans une chapelledésacralisée, après tout,rien de plus banal. Maisquand il s’agit d’un spectacleexigeant, comme lesont toutes les créationsde l’Interlude, l’affaireest plus compliquée et lesL’Interlude théâtre-oratorioProchain spectacle del’Interlude à Passerelles :Jardinage humain, les mer. 25,jeu. 26, ven. 27, sam.28 janvier à 20 h 30 <strong>au</strong> HangarDucrocq Industries, Écuires.Billetterie : Hôtel ParticulierSt Walloy, place St WalloyBP 6, 62170 Montreuil-sur-MerRéservation :tél. 03 21 81 52 73comédiens, les musiciens sonten danger. Le spectacle dethéâtre devient performance…M.-P. G.Culture commune à Loos-en-GohelleScotchés !DANS le hall de la Fabrique de théâtre, à Culture commune, les lettresde soutien sont fixées sur le mur. Chacune pleure l’impasse budgétairedans laquelle est poussée la scène nationale. Chaque courrier souffre desneuf licenciements annoncés. L’un d’eux s’insurge : « Licencier, c’est tuer.C’est avoir du sang sur les mains… » Frisson. À deux pas, la Compagnieassociée, Hendrick Van Der Zee, vient de matérialiser l’image sur un plate<strong>au</strong>.Photo M.-P. GriffonLa prestation « Texte/Image/Corps »proposée par Guy Alloucherie, directeurartistique de la Cie HVDZ, n’est niun spectacle, ni une étape de création.C’est le résultat d’un chantier de recherchesmené avec des acrobates, des comédienset des danseurs. Comment créerdans les circonstances actuelles? Il f<strong>au</strong>tcroire que la douleur est inspiratrice carles artistes ont offert une heure éberluée.Une heure à l’image de la situationde Culture commune : hyper violente.Tout commence par l’asphyxie d’undanseur qui s’obstrue <strong>au</strong> scotch, le nezet la bouche. Tout s’achève dans lesang, la boue, la sueur et l’épuisement.La présentation n’a pas épargné la sensibilitédu public. Pourtant, si les spectateursont eu parfois la n<strong>au</strong>sée et envie defuir en courant, ils sont restés… scotchéssur leur chaise, les dents serrées,affrontant la douleur. À côté des rudesperformances d’artistes, là où ladouleur des personnages fait souffrir lescomédiens, un écran égrène les témoignagesvidéo, comme <strong>au</strong>tant d’échos.Les paroles des salariés licenciés deCulture commune, mêlées à celles deshabitants des cités. Dans un quartier,un homme écrit sur les murs. Il regardela caméra : « la poésie est une forme derésistance ! » Guy Alloucherie et lacompagnie HVDZ l’ont compris depuislongtemps.Le coût de la culturecommuneNous avions fini par croire que laculture était un miracle dans le bassinminier, une sorte d’élixir magique, quetout le monde pouvait boire avidement.Dix jours de travail de recherche. Naissent desexpériences, des assemblages, des figures enadéquation avec l’air ambiant, violent.Photo M.-P. GriffonComme l’art était devenu une nécessitépour respirer et grandir, nous avionsoublié qu’il avait un coût. Lendemain defête. Les difficultés financières de lastructure exigent <strong>au</strong>jourd’hui qu’ellerecentre ses activités et licencie des salariés.Gueule de bois après Deûled’amour. Certes, les remarquables activitésliées à Lille 2004 ont mis la scènenationale en difficulté… mais les problèmesstructurels déséquilibrent l’associationdepuis ses débuts. Quand l’investissementdoit mordre sur lefonctionnement et que les charges necessent de s’alourdir… les distorsionss’aggravent. Aujourd’hui, ChantalLamarre qui a inventé Culturecommune, qui s’est investie avec be<strong>au</strong>coupde courage, de ténacité et d’intelligencepour sortir le territoire du noir nebaisse pas les bras, même si elle a peutêtreenvie de baisser la tête. Elle aobtenu un soutien supplémentaire duconseil régional, du conseil général etdes commun<strong>au</strong>tés de communes. Ellerecentre, restructure, et évoque uneéchelle d’action sur la totalité dubassin minier. Elle souhaite uneconcertation et une négociation entretous les partenaires institutionnelspour l’élaboration d’un contratpluriannuel d’objectifs et de moyens.« J’ai donné naissance à Culturecommune il y a quinze ans, pose-t-elle,je n’en serai pas le fossoyeur! »Marie-Pierre GriffonCie Hendrick Van Der Zee


L’Écho du Pas-de-Calais n o 70 – décembre 2005 / 25Boulogne-sur-MerVoodoo Wild«ÇA MARCHE plutôt bien ! ça parle <strong>au</strong>x gens.Ils prennent du plaisir… » Les trois musicienssourient. Rigolos ces trois garçons quibouleversent leur public avec la musique du siècle dernier.De l’époque des pattes d’éléphant et des posterspsychédéliques. Pierre, David et Olivier ont Jimi Hendrix <strong>au</strong>cœur et la distorsion <strong>au</strong> bout des doigts. Ils ont créé VoodooWild, une contraction de Voodoo chile et Wild thing, deuxtitres cultes du charismatique guitariste des années 70. Legroupe écume les scènes de la région avec un succès mérité.Ils se sont connus <strong>au</strong> conservatoirede Lille, et y jouent ensembledepuis quatre ans. Ilsparlent non seulementd’affinités musicales mais <strong>au</strong>ssid’affinités humaines. Ils partagentle même goût de l’improvisationet de l’écoute réciproque.Pierre Velghe, 27 ans,à la guitare et <strong>au</strong> chant; DavidSerr<strong>au</strong>lt, 31 ans, à la basse;Olivier Fourrier, 23 ans, à labatterie sont des amis « trèssoudés » et des professionnels« en osmose musicale ». Depuisprès d’un an, <strong>au</strong> sein de VoodooWild, ils s’attachent <strong>au</strong> répertoirede Jimi Hendrix. Par goûtpour sa musique et les messagesqu’il fait passer : « Il y a be<strong>au</strong>coupd’amour et d’amitié. Àl’époque, les gens partageaientla même chose, avec unecertaine utopie. Nous voulonscroire à cette solidarité, mêmesi ce n’est que pendant unconcert. »Le flashPierre Velghe est à l’origine dela passion du groupe. « Quandj’avais douze ans, j’ai découvertJimi Hendrix à la télé, j’aieu un flash! » Le môme del’époque possédait une guitareà mi-chemin entre le jouet etl’instrument. Il a appris à jouerà l’oreille et son attrait pour laliberté musicale de la star n’ajamais faibli. « Jimi Hendrixles fils de JimiPhotos Voodoo WildVoodoo Wild est un Power Trio composé d’un guitariste, d’un batteur et d’un bassiste, qui explore le vasteunivers de Jimi Hendrix… une dévotion <strong>au</strong> « meilleur guitariste de tous les temps. »s’est affranchi des règles. Ilavait un jeu de guitare portésur la provocation. Il est indémodable,a bouleversé l’histoirede la musique et influence lesmusiciens actuels… » Dans lesconcerts, le Power Trio draineles soixantenaires nostalgiqueset les jeunes pour qui les annéessoixante-dix ne sont ni rétro nikitsch. « Nous voulons simplementrecréer une atmosphèrepour permettre <strong>au</strong> public d’êtreailleurs. Nous ne voulons rienprouver d’<strong>au</strong>tre et surtout pasplaire à tout prix. Nous avonsenvie d’être de l’aspirine pourles gens! »Marie-Pierre GriffonRens. 06 03 29 92 62olivierfourrier@voila.frwww.voodoowild.comPhoto xMarquiseKanhlak’pak, le Grand Corbe<strong>au</strong>«THÉÂTRE de proximité » sont les mots préférésd’Yves Brulois. Fondateur de La Fabriquede théâtre, le metteur en scène crée des spectaclesde petite forme qui s’adaptent à tous les lieux.Sur le thème : le théâtre ira-t-à toi, il entend fairebénéficier de ses créations le public éloignédes offres culturelles. Depuis l’an dernier, il s’est poséà Marquise sur la volonté de la municipalité.Au-delà d’une résidence, il s’agit d’implantationqui se pense sur la durée. En décembre, la compagnie présenter<strong>au</strong>ne nouvelle création : Kanhlak’pak, le Grand Corbe<strong>au</strong>,imaginée pour les spectateurs de 8 à 12 ans.La Fabrique de théâtre adonc signé avec les élus deMarquise une conventionpour trois ans. Selon YvesBrulois, « cela permet deposer les bases d’un travailde fond sur le territoire.C’est une chance à saisirpour la population ». Desloc<strong>au</strong>x pour les bure<strong>au</strong>x, dessalles municipales pour répéter,le châte<strong>au</strong> Mollack pourle spectacle, une aidefinancière… et en échangeune création, des rencontresavec la population,des petits rendez-vous,des stages, des ateliers enmilieu scolaire. « Il s’agit defaire en sorte que chacun sesente plus qu’un simple spectateurde théâtre », expliquele metteur en scène. Au-delàde Marquise, Yves Bruloissouhaite que sa démarchepuisse être élargie <strong>au</strong> territoirede la Terre des 2 Capsdont l’intercommunalité a unecompétence culturelle.Soutenue par le conseil général,le conseil régional etl’État, La Fabrique de théâtrepropose Kanhlak’pak, leGrand Corbe<strong>au</strong>, une histoireLa Fabrique de théâtreLa création s’inspire du personnage duGrand Corbe<strong>au</strong>, que l’on rencontredans plusieurs légendes inuits etamérindiennes.née de légendes inuits et amérindiennes. Spécialementconçu pour s’adresser à la sensibilité dujeune public, le spectacle use de moyensvisuels et sonores, casse et mélange lescodes de représentation. Yves Brulois afait appel <strong>au</strong>x compétences de l’excellentPatrick Smith, plasticien, quidonnera à voir et à entendre ses objets,masques, machines visuelles et percussions.Le talentueux Pierre Bourquin assurerala conception de l’espace scénique tandis queStéphane Zuliani, compositeur, fera jouer les espacessonores en relation avec les comédiennes.« Kanhlak’pak entraîne le spectateurdans un monde à la fois étrange etfamilier. D’un côté, les héros sontconfrontés <strong>au</strong>x difficultés quotidiennespour leur survie. De l’<strong>au</strong>tre,les récits sont pétris de fantastique.» Le Grand Corbe<strong>au</strong> est à lafois Till l’espiègle, Gargantua etRenart… escroc, voleur, farceur. Ilest surtout très drôle et devraitplaire <strong>au</strong>x jeunes et à ceux qui ontgardé une âme d’enfant.M.-P. G.Création : sam. 17, dim. 18 et mar. 20 décembre à 17 h<strong>au</strong> châte<strong>au</strong> Mollack à Marquise. Rens. 03 21 92 80 00Courriel : fabrique.theatre@free.fr


26 / L’Écho du Pas-de-Calais n o 70 – décembre 2005Rubrique tenue par Jean-Yves VincentÉcoute-voir…Livres…ADÈLE VAN WIMILLEImages d’archivesdu NordCe livre fait revivre le Nord dela France (Flandres, Artois,Hain<strong>au</strong>t, Picardie) de la fin duXIX e siècle à la moitié duXX e siècle (1870-1940).Les 300 images d’archives :cartes postales anciennes,photographies puisées dans lesalbums de famille et chez lescollectionneurs, racontent avecémotion la vie des gens duNord, leurs croyances, leursfêtes, leurs kermesses, leursjeux de quilles, leurs combatsde coqs, leurs réunions dans lesestaminets, mais <strong>au</strong>ssi lesdifficultés de la vie dans lesmines, les grèves, les gueulesnoires, les coups de grisou, lesterre-neuvas, les pêcheurs deharengs, les n<strong>au</strong>frages…Des textes courts, concis etsynthétiques ouvrent chacunedes 10 thématiques : naîtredans le Nord, de l’enfance <strong>au</strong>mariage, les gens de la mer, lesstations balnéaires à la mode,l’industrie textile…Éditions EDL, ISBN 2-84690-228-3,ARMAND DE NOOTE,prix 19 €SAMUEL DHOTELe NordDes plages de la Côte d’Opalebalayées par le vent avec sesstations balnéaires mythiques àl’Audomarois avec ses moulins,ses marais, des beffrois d’Arrasou de Lille <strong>au</strong> bocage del’Avesnois… une région « toutde charme » présentée parArmand De Noote et SamuelDhote.Éditions EDL, ISBN 2-84690-177-5,prix 29,90 €F. GUENNOC, T. LESTIENNE,X. NICOSTRATELe harengHistoire & Recettesen Côte d’OpaleOn l’a baptisé le roi des poissons,le hareng-roi, roi des mersdu Nord, king herring… Sur lehareng en effet se sont bâtis descivilisations, des villes, et uncommerce maritime florissant.Préparé <strong>au</strong> sel et à la fumée,caqué et paqué, il a nourri desarmées et des peuples entiers.On l’a pêché et travaillé danstous les ports de notre littoral,de Dunkerque <strong>au</strong> Havre enpassant par Boulogne, Fécamp,Dieppe… Les grands chalutiersdu XX e siècle ont failli le fairedisparaître. Désormais protégé,il renaît, avec ses vertus diététiqueset culinaires. TonyLestienne a puisé dans les traditionset dans son imagination etpropose 40 façons savoureuseset originales de préparer lehareng. Des simples filetspommes à l’huile <strong>au</strong>x rillettes<strong>au</strong> capuccino de hareng, découvronsle poisson-roi <strong>au</strong> fil de sonhistoire, écrite par FrançoisGuennoc. Des photographies deXavier Nicostrate.Punch Éditions,ISBN 2-913132-79-0, prix 33 €COLLECTIFLa maisonMention pour cet ouvrageréalisé dans le cadre d’unatelier d’écriture organisé parChristine Rohart et l’associationRelais emploi solidarité.Maître de plume : Jean Le Boël;écrivants : Olivier Birot,Aurélie Bobœuf, JocelyneBuiche, Franck Flament,Nathalie Mullen, FranckNempont, Gaétane Villain,Marcel Zaczyk. Des « pas ouplus » de travail qui, gommantle doute incidieux, ont eu l’enviede faire ensemble unbouquin. Et c’est réussi : de labelle écriture et du bel art de lamétaphore ! Décor : « lamaison » à l’architecture néolisse,une tourelle raccrochéecomme une arrière-pensée…; àla technique : madame la Mort,monsieur Destin ; acteurs :Pierre, Julia, Bertrand,Louis… <strong>au</strong>tant de vies qui secroisent jusqu’à la fête finale.Les Écrits du Nord, éditions Henry,ISBN 2-901245-40-4, prix 10 €DOMINIQUE ARNAUDPASCAL MORÈSLes plus be<strong>au</strong>x Parcset Jardinsdes H<strong>au</strong>ts de FranceVoilà un be<strong>au</strong> livre qui donnedes envies de promenade. Ilrecense les plus be<strong>au</strong>x parcs etjardins du Nord - Pas-de-Calais et de Picardie qui,modestes ou grandioses, constituentdes édens encore méconnus,situés hors des cheminsbattus, parfois boudés par lesgrands guides touristiques.Occasion de découvrirchâte<strong>au</strong>x, abbayes et maisonspatrimoniales, ils racontentl’histoire d’amour du jardinierPhoto É. ColleLe coup de cœurde F. et P. Billot…« Qu’est-ce que vous me conseillez comme livre ? » les clients de lamaison de la Presse savent qu’en posant la question à France et PatrickBillot, « fadas de lecture », ils seront guidés avec finesse. Librairesdepuis 15 ans, ils se sont installés <strong>au</strong> Touquet car « on y rencontre desgens en vacances qui ont le temps et qui lisent be<strong>au</strong>coup ».libraires <strong>au</strong> TouquetLAURENT SCALESELe baiser de JasonNotre coup de cœur pour un véritable roman policier à lafrançaise. Avec Le baiser de Jason, L<strong>au</strong>rent Scalese vousemmène <strong>au</strong> 36 quai des Orfèvres. Éric Vidal, commissaire<strong>au</strong>x stups, est <strong>au</strong>x prises avec son pire ennemi Jason. Cetrafiquant de drogue élimine les témoins gênants et mène lavie dure <strong>au</strong> commissaire. Quelles sont les sources du criminel?Des fuites? Qui est menacé? Avec ce polar haletant,L<strong>au</strong>rent Scalese vous tient en haleine de la première à ladernière page. À dévorer sans tarder.Éditions Belfond. ISBN 2-7144-4090-8 – prix 18,50 €Maison de la Presse : 58, rue de Paris62520 Le Touquet. Tél. 03 21 05 09 73Portrait d’écrivainTOUR À TOUR ouvrier enimprimerie, bibliothécaire,libraire, éditeur,Thierry Maricourt connaîtbien le monde du livre. Ilest né à Saint-Denis, a vécuà la Courneuve dans la cité,dite « difficile », des 4000,alors qu’on y vivait plutôtbien. « Quand on est gamindans un lieu comme cela,on se pose très vite des questionsd’ordre politique. »Dès 15 ans, il dévore lapresse et trempe sa plumedans les journ<strong>au</strong>x alternatifsassociatifs, écrit pourLe Monde libertaire.L’<strong>au</strong>teur se définit commeThierry MaricourtJe m’intéresse, tout simplementun militant, plutôt « anar », mais adhérent derien, de g<strong>au</strong>che <strong>au</strong> sens large. Il a fréquenté lafac d’Amiens et a fait ses humanités dans lesgrèves et manifestations de l’époque. Il y asympathisé avec des étudiants boulonnais, avécu à Boulogne, à Monchy-<strong>au</strong>-Bois et a finalementposé ses valises du côté d’Avesnes-le-Comte. Il adore Ferré qui lui sert de repère,des chanteurs comme Utgé-Royo, Arti et il esttombé amoureux du jazz et de la musiquePhoto L’Écho du Pas-de-CalaisThierry Maricourt anime des ateliersd’écriture en prisons, cliniquespsychiatriques, foyers d’accueil.contemporaine. Voilà pourl’homme, l’<strong>au</strong>teur maintenant.Thierry Maricourt s’estnourri de Vallès, Mirbe<strong>au</strong>,Stig Dagerman… MichelRagon lui a fait l’honneur dele présenter comme son filsspirituel! Il s’inscrit dans lecourant prolétarien pour quila littérature est un outild’émancipation. Il a écrit unetrentaine de romans, essais,livres jeunesse, poésie : Laparole en chantant, Entrel’ordre établi et la détressehumaine, Mon enfantd’Outre<strong>au</strong>, Galibot parle, Lecœur <strong>au</strong> ventre, Ne me tuezpas, Le fabuliste, Frérotfrangin, Petit pen<strong>au</strong>d…Sa littérature est engagée, pas donneuse deleçons. C’est celle d’un <strong>au</strong>teur <strong>au</strong> « regardcurieux, critique qui essaye de comprendrecomment les gens fonctionnent ». « Je m’intéresse,tout simplement… », résume l’<strong>au</strong>teur.Ce que nous devrions tous faire.T. Maricourt, Colères du présent32, rue Pierre-Curie – 62217 Be<strong>au</strong>rains


toutes les critiques sur www.echo62.com rubrique culture/livresL’Écho du Pas-de-Calais n o 70 – décembre 2005 / 27et d’un bout de terre devenant,à force d’efforts et de talent, unparadis à l’image de son créateur.Si l’influence humaine est omniprésentedans les parcs etjardins de la France septentrionale,ils n’en sont pas moins deslieux précieux de préservationde la nature. Dans ces enclavesde be<strong>au</strong>té sont conservés desmilliers de variétés botaniques,mais <strong>au</strong>ssi une foule d’espècesanimales nichant dans lesarbres et buissons, butinant lesmassifs fleuris, hantant les e<strong>au</strong>xvives ou dormantes des rivièreset bassins. Amoureux de leurdomaine, les propriétairessavent se montrer <strong>au</strong>ssi intarissablesque la source vive qui là,tout près, à vos pieds, alimentecet étang <strong>au</strong>x nymphéas…Punch Éditions,ISBN 2-913132-76-6, prix 35 €NADINE DECOBERTCorentin le voyageurEn voyage <strong>au</strong> pays de sesancêtres, Corentin, jeuneMontréalais, explore l’ancienneMorinie et découvre le pays deBredénarde dont l’<strong>au</strong>teur estoriginaire. Nadine Decobert estde chez nous mais enseigne <strong>au</strong>Québec! Elle nous propose unlivre sympathique écrit sur unton enfantin à l’accent québécois!un piton, c’est un bouton,un cabaret, un plate<strong>au</strong> de nourritureet la patate pilée de lapurée ! C’est l’histoire d’ungamin qui rend visite à sonarrière-grand-mère Miramie.Be<strong>au</strong> prétexte pour revisiterl’histoire du pays. Ainsi, enmarge des découvertes deCorentin se dessine l’<strong>au</strong>trerécit, celui de la Guerre desG<strong>au</strong>les et plus précisément, lalutte des peuples de la G<strong>au</strong>lebelgique dont faisaient partieles Morins. Nadine Decobert est<strong>au</strong>ssi conteuse occasionnelle,animatrice de nombreuxprojets pour adolescents.Éditions 42 e Parallèle, disponibleà la maison de la presse – 52, ruedu G al -Leclerc – 62370 AudruicqISBN 2-923125-06-1, prix : 15 €JEAN-CLAUDE DEBRILHesdin et son cantonJean-Cl<strong>au</strong>de Debril, passionnéd’histoire locale et défenseur dupatrimoine de l’Hesdinois, vousinvite à découvrir les communesdu canton d’Hesdin telles qu’ellesétaient <strong>au</strong> début duXX e siècle.Éditions Alan Sutton,ISBN 2-84910-179-6, prix 19,90 €JEANNE MAILLETSuite pour un MageAchevé d’imprimer « à la pleinelune de juillet 2005 »… laphrase posée en fin d’ouvragepar l’imprimeur est presque<strong>au</strong>ssi belle que la poésie… Toutpetit livre, même pas paginé cartrop mince pour s’y perdre,mais bel objet : un papier ivoireet de be<strong>au</strong>x textes ferrés àg<strong>au</strong>che, nonchalants à droite.Éditions Les Cahiers de l’Arbre.Disponible à la maison dela presse de Saint-Pol ou chezl’<strong>au</strong>teur ; 17, rue d’Egmont. 62130Saint-Pol-sur-Ternoise. Prix 10 €DOMINIQUE ROGERLes passeurs du clairde luneHistoires de contrebandedans le Nord de la FranceAu XX e siècle naissant, dans toutle Nord de la France, deshommes et des femmes,ouvriers dans les usines textiles,manœuvres dans l’agriculture,mineurs du bassin houiller,vivent un quotidien difficile.Aussi, nombre d’entre euxexercèrent le métier risqué decontrebandier : quelques kilosde bon tabac, des plaquettes dechocolat, des paquets de cafévert et mille <strong>au</strong>tres marchandises,parfois les plus inattendues.Que des biens depremière nécessité qui leurpermettraient d’améliorer unpeu « l’ordinaire » et de mieuxnourrir une famille souventnombreuse.Dominique Roger, journalisteet écrivain, a rencontré cesacteurs de la fr<strong>au</strong>de. Leursparoles et leurs aventures nourrissentle livre.Éditions Ouest-FranceISBN 2-7373-3757-7, prix 15 €


28 / L’Écho du Pas-de-Calais n o 70 – décembre 2005Écoute-voir…FRANCIS JEANNOISL’inconnu <strong>au</strong> milieudu salonFils de batelier, né à Douai,demeurant près de Lens,Francis Jeannois est très attachéà la région. Il nous livre unpremier roman. Parallèle entreles pensées d’un serial killer etcelles d’un étudiant en criminologie,L’inconnu <strong>au</strong> milieu dusalon nous parle d’enfancemaltraitée et abusée. Les souvenirsde ces abus conduisent l’unà la folie meurtrière et l’<strong>au</strong>tre àla recherche de lui-même. Lesdeux héros se croisent et seconfondent, mêlant leurs histoireset leurs destins, cherchant<strong>au</strong> bout du compte, cette traced’humanité dont ils ontmanqué. Mais <strong>au</strong> fait! Qui estcet inconnu <strong>au</strong> milieu de monsalon?La Société des ÉcrivainsISBN 2-7480-2372-2, prix 15 €RICHARD LOTTEDu poison dans le képiAuteur de polars, Richard Lotterenoue avec la nouvelle qui amarqué ses débuts. L’une d’elles,Du poison dans le képi,donne son titre à cet ouvrage.Inspirées de faits réels ou fiction,elles ont un point commun :l’équipe que l’<strong>au</strong>teur met enscène composée du commissaireBonne-main et de son adjoint lelieutenant Burgerin dit le bouledoguetant il fait preuve d’opiniâtretépour mener ses investigationsà leur terme.Éditions Airvey,ISBN 2-916279-02-4, prix 16 €PASCALINEET VINCENT VANOPLYNUSKiddin’l’anglais en s’amusantVoilà une bonne idée, un livre,un CD <strong>au</strong>dio destinés à l'initiationdes enfants de 3 à 5 ans à lalangue anglaise. L’approche estludique : jeux, chansons,contes. Les parents peuvent– quel que soit leur nive<strong>au</strong> deconnaissances en anglais –accompagner leur(s) enfant(s)dans la découverte de leurpremière langue étrangère.Deux <strong>au</strong>tres volumes sont enpréparation pour les enfants de6 à 8 ans et de 9 à 11 ans. Etpour ne rien gâcher, les concepteurshabitent le Pas-de-Calais.Éditions J.-P. Vasseur22, avenue du Colonel-Driant59130 Lambersartwww.editions-vasseur.comISBN 2-913305-23-7, prix 18 €SÉVERINE PODGORSKIUne mère en détresseSéverine Podgorski est née en1985 à Lomme. Elle habitel’Audomarois. Son premierroman raconte Anne, une jeunefemme qui croyait à cet amourqui rend parfois aveugle.Enfermée par son mari, elle met<strong>au</strong> monde un enfant qu’ellen’<strong>au</strong>ra hélas jamais la chancede connaître. Mais elle fera toutpour le récupérer, jusqu’àengager un détective.Retrouvera-t-elle enfin son fils?Après combien d’années? Nesera-t-il pas trop tard?La Société des ÉcrivainsISBN 2-7480-2483-4, prix 15 €COLLECTIFCh’LanchronPour son numéro 100,Ch’Lanchron éch jornal picardtenait absolument à courir surcent pages… Avec du papierfort de cent grammes, et 100 %de picard (quelques irréductiblesparlent encore de patois, dechtimi ou de rouchi). Missionaccomplie, et bien <strong>au</strong>-delà detoutes les espérances! Un journalde 132 pages – un vrai livre –vient de sortir. En couverture,les portraits de tous ceux quiont donné un peu d’avoineAuxi-le-Châte<strong>au</strong> / Burbure / Saint-Pol-sur-TernoiseTrois livres, trois villesELLES pourraient donner lieu à une belle course à vélo, d’une bonne centainede kilomètres. Départ à Auxi, <strong>au</strong> pied du noble hôtel de ville reconstruit en1860, à la place d’un bailliage qui « offrait un spécimen curieux d’architecturecivile ». Le peloton traverserait la vallée de la Canche pour arriver à Saint-Polsur-Ternoise,capitale « historique » du Ternois et foncerait vers Burbure <strong>au</strong>bout de l’ancien bassin minier, <strong>au</strong>x portes du Bas-Pays… Pour corser l’épreuve,les coureurs reviendraient vers Auxi en prenant des chemins de traverseet des « grimpettes » ! La course n’<strong>au</strong>ra sans doute jamais lieu,mais nos trois villes sont déjà sur le podium… Celui des Échosdu Pas-de-Calais, une maison d’édition prête à mettre le grand braquet.Trois livres figurent dans l’échappée 2006 : Tango et Noir, 80 ans de véloà Auxi-le-Châte<strong>au</strong> ; Histoire de Saint-Pol-sur-Ternoise ; Burbure, des originesà 1945… et après. Ni leçons d’histoire, ni exercices de défense de clocher,les trois ouvrages sont des devoirs de mémoire. « La mémoire, un livrequi ne se ferme jamais (L<strong>au</strong>rence-Marie Coupier). »PAR PHILIBERT BERRIERET PHILIPPE VINCENT-CHAISSACBurbure, des origines à 1945…et aprèsPour satisfaire une demande de plus en plusforte, cette véritable bible pour tous ceux quiaiment Burbure, est rééditée plus de quinze ansaprès sa sortie initiale. Faire connaître leurcommune <strong>au</strong>x Burburains, tel a été l’objectif dePhilibert Berrier et Philippe Vincent-Chaissac,qui en retracent la genèse, depuis les premiersindices d’occupation du site. Ils évoquent lesépisodes marquants de cette petite ville duLillérois et abordent des aspects de la vie communalecomme la riche activité associative ou l’enseignement.Cette réédition est également pour les <strong>au</strong>teursl’occasion d’actualiser le contenu en tenantcompte de récentes découvertes archéologiques etde nouvelles données en matière d’histoirecontemporaine.Le livre sera disponible courant décembre <strong>au</strong>prèsde l’office de tourisme intercommunal du Lillérois,BP 44 - Place du Capitaine-Ansart – 62192 Lillers cedexTél. 03 21 25 26 71 – Fax. 03 21 25 10 88Tarif : 28,50 € (hors frais de port).PAR LE VÉLOCE-CLUB AUXILOISET CHRISTIAN DEFRANCETango et Noir,80 ans de véloà Auxi-le-Châte<strong>au</strong>7 juillet 1956, le Tour de Francetraverse Auxi ! Tous les Auxiloissont dans la rue, attendant fébrilementle passage de leurs idoles,Raymond Hoorelbeke et CamilleHuyghe. Deux enfants du pays,formés <strong>au</strong> VCA, devenus d’excellentscoureurs professionnels.Huyghe et Hoorelbeke sont lesAnquetil et Poulidor du Véloceclubcréé en 1927. Un demisiècleplus tard, ils sont encoreles « vedettes » de la cité. Mais iln’y <strong>au</strong>rait pas eu ces deuxchampions sans les « pionniers »des années 30 (les Bacquet,Dercourt, Acket, Couvreur…)viscéralement attachés à leurmaillot « tango bande noire ».En se penchant sur ses presquepicarde à Ch’Lanchron depuis1980 : de Jules Mousseron àAlain Dawson. À l’intérieur, despoèmes, des histoires, unroman, une bande dessinée :« al est ti rétuse no littératurepicarde d’innhui! » Oui, cettelittérature venue de Somme, duNord, du Pas-de-Calais, del’Aisne, du Hain<strong>au</strong>t belge a debe<strong>au</strong>x jours devant elle. Vousavez tout l’hiver pour lire, àh<strong>au</strong>te voix de préférence, cenuméro 100 et pour déguster lasubstantifique moelle d’unelangue qui doit retrouver seslettres de noblesse.Ch’Lanchron, triplé liméro 98-99et pi « 100 » : 12,50 €Rens. CM-17 batimint 982, rue Saint-Gilles – 80100 Advillehttp://lanchron.dyadel.netquatre-vingts ans, le VCA a retrouvécertes des exploits sportifs, des anecdotesassociatives, une approche très originaledu vélo, mais <strong>au</strong>ssi et surtout de magnifiqueshistoires d’hommes. « La VCA n’ajamais été une société comme les <strong>au</strong>tres »confie Raymond Bacquet, 95 ans etmémoire vivante du club. Alors Tango etNoir n’est pas un livre comme les <strong>au</strong>tres,quelque part entre le sport et l’histoire.Disponible <strong>au</strong>près de Patrice Boulard :3, résidence du 8-Mai 194562390 Auxi-le-Châte<strong>au</strong>Tarif : 25 € (plus 4 € de frais de port).RÉALISÉE SOUS LA DIRECTIONDE BRUNO BÉTHOUARTHistoirede Saint-Pol-sur-TernoiseRédigé par un collège d’historiens émérites,illustré de nombreuses photographieset documents rares, cet ouvrage retrace lariche histoire de la capitale du Ternois, del’époque gallo-romaine à nos jours. Comté<strong>au</strong>tonome <strong>au</strong> XII e siècle, chef-lieu d’arrondissementpar la volonté de Napoléon,Saint-Pol-sur-Ternoise a toujours joué unrôle moteur sur le plan politique et administratif.Victime d’un massacre en 1537,frappée par la terreur jacobine, cible debombardements meurtriers en 1918 puisen 1944, la ville a également payé un lourdtribut à l’histoire. Mais elle s’est toujoursrelevé grandie des épisodes les plus néfastes.Pionnière de la construction européenne,Saint-Pol-sur-Ternoise fut mêmel’une des premières cités françaises à sejumeler avec une ville allemande, il y aplus de 40 ans.Ce livre nous offre un aperçu de la viequotidienne des Saint-Polois à travers les âges,et salue leur constante aptitude à entrerdans l’histoire.Disponible <strong>au</strong>x Échos du Pas-de-Calais :5, place Jean-J<strong>au</strong>rès 62194 Lillers cedexTarif : 25 € (hors frais de port).salons du livreLESPROCHAINS28-29 janvier : Péronne11-12 février : La Couture4-5 mars : Bondues26 mars : Morbecqueavril : Lens (salon du polar)mai : Arras(salon d’expression populaireet de critique sociale)


AgendaRubrique tenue par Cl<strong>au</strong>de HennetonL’Écho du Pas-de-Calais n o 70 – décembre 2005 / 29PublicitéPour que vos datesapparaissentdans l’Agenda de L’Échodu Pas-de-Calais, envoyezvos informations lapremière quinzaine du moisprécédant la parution(ex. : pour le journaldu mois de Janvier/février,envoyez vos infosjusqu’<strong>au</strong> 26 décembre).expos, salons…ArquesJusqu’<strong>au</strong> 16 déc, centreBalavoine, Un sourire de toi etj’quitte ma mère. Vaches d’expo.Tous supports. Du 11 <strong>au</strong> 28 jan,Hermaphrodite et la Légendedorée… de Franck Longelin,rétrospective. S. 21 jan, conférencesur la nouvelle peintureavec L<strong>au</strong>rence Debecques.Rens. 03 21 88 94 80ArrasDu 10 déc <strong>au</strong> 9 jan, musée desBe<strong>au</strong>x-Arts, exposition-dossier :nouvelles acquisitions, Jean-Baptiste Camille Corot (1796-1875) et les peintres de l’écoled’Arras. J. 15 déc, 18 h 30-20 h,conférence Corot et les régionsde France par Vincent Pomarède(rens. 03 21 71 25 05).Jusqu’<strong>au</strong> 21 déc, espaceAlternance, Retour de Madagascar,peintures d’Ariane.Du mar <strong>au</strong> sam 14 h 30-19 h 30et dim 15 h 30-19 hArras, jusqu’<strong>au</strong> 21 déc, espaceAlternance, Retour de Madagascar,peintures d’ArianeDu 6 <strong>au</strong> 9 jan, Artois expo, salondes Antiquaires. Ouvert de 11 h à19 h 30 (s<strong>au</strong>f lun 11 h-18 h). Les 14et 15 jan, salon Animalier.Exposition-vente. Ouvert de 10 hà 19 h.BéthuneJusqu’<strong>au</strong> 31 déc, chapelle Saint-Pry, Pacific Moon, photographiesde Fredi Guthmann.Du lun <strong>au</strong> dim, 14 h-18 h (s<strong>au</strong>f mar).Rens. 03 21 63 00 00Boulogne-sur-MerJusqu’<strong>au</strong> 16 déc et du 3 <strong>au</strong> 18jan, école municipale d’Arts(espace Salvignol), L’image etl’écrit – tome II. Chapitre II : Jean-Gilles Badaire. J. 5 jan à 19 h,lecture-débat avec Jean-GillesBadaire, Georges Guillain etJean-Pierre Chevais. V. 6 jan,interventions de Jean-GillesBadaire avec les ateliers peinturede l’EMA.Rens. 03 21 32 26 27Jusqu’<strong>au</strong> 19 juin, châte<strong>au</strong> musée,1848-1914, regards sur les collections.Peinture, sculpture, verre,céramique (rens. 03 21 10 02 20).Les rendez-vous du châte<strong>au</strong>musée: Me. 7 déc, 16 h, lesamphores panathénaïques. S. 10déc, 15 h, les trésors des payslointains, art ou artisanat ? D. 18déc, 11 h, La Grèce à flanc devases.Sur réserv. 03 21 10 02 21 (Eneline Guette) ;03 21 10 02 22 (Nicole Soubité)CalaisJusqu’<strong>au</strong> 18 déc, musée desBe<strong>au</strong>x-Arts et de la Dentelle,Traversée de la Manche deNorman Dilworth. Jusqu’<strong>au</strong> 28fév, En dentelle, codes et modes(durant l’expo, ateliers d’initiationà la dentelle vénitienne et àla dentelle de Luxeuil, pour adulteset jeunes de plus de 15 ans,sur inscription). Ouvert tous les jours(s<strong>au</strong>f mar et jours fériés) 10 h-12 h et 14 h-17 h 30 ; sam 10 h-12 h et 14 h-18 h 30 ; dim14 h-18 h 30. L’accès à l’ensemble dumusée est entièrement gratuittous les jours.Rens. 03 21 46 48 40.Site : www.mairie-calais.fr/musee.htmCarvinDu 6 <strong>au</strong> 16 déc, hôtel de ville(salon d’honneur) Histoire etactualité de la laïcité. V. 9 déc,18 h 30, débat. Accès libre.DunkerqueDu 10 déc <strong>au</strong> 11 mars, FracNord - Pas-de-Calais, Résis-Tances, hommage à Rémy Z<strong>au</strong>gg.Rens. 03 28 65 84 20Enquin-les-MinesD. 11 déc, 10 h-19 h, salle desfêtes, exposition colombophileet concours.Étaples-sur-MerS. 17 déc de 17 h à 20 h 30, défiléet concours de guénels. Départdu clos Saint-Victor à 17 h et arrivéesur la place du Général-de-G<strong>au</strong>lle.Rens. et inscriptions 03 21 09 56 94 ;03 21 09 76 96HardelotJusqu’<strong>au</strong> 31 déc, galerie d’artJoël-Dupuis, verreries de MichèleLuzoro. Du 10 déc <strong>au</strong> 15 jan,œuvres récentes de ChristianEurgal et Roland Masson.Rens. 03 21 33 65 38Le PortelJusqu’<strong>au</strong> 31 déc, galerie d’Artet d’Essais, Germain Glavieux.Tous les jours 11 h-12 h et 15 h 30-19 h.Rens. 03 21 33 90 01LiévinDu 13 jan <strong>au</strong> 24 fév, centre Arcen-ciel,installation Inventaires2006 de Bernard Pras.Du mar <strong>au</strong> ven 14 h-18 h 30, mer 10 h-12 het sam 14 h-17 h.LilleLes 19, 20 et 21 jan, 9 h-18 h,Lille Grand Palais, salon duLycéen et de l’Étudiant.Thème : la mobilité étudianteou comment intégrer un cursusà l’étranger ? Découvrir lesdifférents moyens permettantd’intégrer un cursus à l’étranger,de vous informer sur lesdébouchés, et d’en débattreavec des professionnels.Nouve<strong>au</strong> cette année, leparcours des métiers s’articulant<strong>au</strong>tour de sept pôles d’animation.Rens. 03 20 63 67 17 ou surwww.lavoixletudiant.frSaint-Omer, jusqu’<strong>au</strong> 29 jan, <strong>au</strong>Cabaret, Rêve, lumière et couleurs,huiles de Fabienne de Langhe.MazingarbeJusqu’<strong>au</strong> 17 déc, médiathèqueRobert-Hossein, Les Belleslettres : de l’écriture à lacorrespondance. Espaces GeorgeSand, correspondance, art de lalettre, jeunesse, carterie, multimédia.Mar et ven 14 h-17 h, mer 9 h-12 het 14 h-18 h, sam 9 h-12 h et 14 h-17 h.Rens. 03 21 72 78 25Sains-en-GohelleS. 10 déc (15 h-19 h) et D. 11 déc(15 h-18 h), portes ouvertes àl’atelier-galerie d’Éric Denudt(49 rue Jean-J<strong>au</strong>rès). Peinturessur toile, peintures sur poteries.Rens. 03 21 44 36 60Saint-Nicolas-lès-ArrasLes 10 et 11 déc, salle des fêtes,10 h-12 h et 14 h 30-18 h 30, peinturedes artistes du groupe P<strong>au</strong>l-Bellon.Rens. 03 21 55 40 28 (G. Potier)S. 7 jan (10 h-18 h) et D. 8 jan(10 h-17 h) salle Bonne humeur,salon européen de la Maquetteferroviaire et bourse.Rens. 06 25 93 56 98 ; 03 21 22 70 97Saint-OmerJusqu’<strong>au</strong> 17 déc, Espace 36,Concave/Convexe, installationphotographique de GillesDecavel. Du mar <strong>au</strong> sam 15 h-18 h.Rens. 03 21 88 93 70.Courriel : espace36@free.fr. Infos surwww.cnap.fr, rubrique « guide/annuaire »,« espace 36 » en recherche libreDu 1 er <strong>au</strong> 31 déc, chapelle desJésuites (rue du Lycée),Métamorphoses <strong>au</strong>tour de lagare, un quartier entre ville etmarais.Rens. 03 21 88 89 23Minute de poésiePour PhilJusqu’<strong>au</strong> 29 jan, <strong>au</strong> Cabaret,Rêve, lumière et couleurs, huilesde Fabienne de Langhe. Ouverten semaine (s<strong>au</strong>f mer) à 17 h, lessam et dim à 11 h. Entrée libre.Rens. 03 21 95 96 56 ; 06 81 78 63 71Sall<strong>au</strong>minesDu 6 jan <strong>au</strong> 12 fév, maison del’Art et de la Communication(galerie), Ici partout et Ailleursde Marie-Odile Candas Salmon.Du 10 jan <strong>au</strong> 28 fév (hall), LesOisovnids de Pascal Rume<strong>au</strong>x.Rens. 03 21 67 00 67WimereuxJusqu’<strong>au</strong> 13 jan à la galerieMarie-Sophie D (9, rue Léon-Fayolle), peintures de Piet VanOst.Du mar <strong>au</strong> ven 15 h-19 h.Sam et dim 10 h-12 h et 15 h-19 h.Sall<strong>au</strong>mines, du 10 jan <strong>au</strong> 28 fév (hall),Les Oisovnids de Pascal Rume<strong>au</strong>x.musiqueLes 10, 11 et 12 déc, festival deblues dans les communes deServins, Bouvigny-Boyeffles etVillers-<strong>au</strong>-Bois.Rens. 03 21 50 98 63 les lun et ven 16 h-18 hArrasD. 11 déc, 20 h 30, à Noroit, RobGildon (baryton), Ivan Ilic(piano) : musiciens entre guerreet paix.Rens. 03 21 71 30 12Ma. 13 déc, 20 h 30, église Saint-Nicolas-en-Cité, orgue et voix.Mathilde Cardon (mezzosoprano),Ghislain Leroy (orgue)DjembéOh! DjembéLe tambour sonneLa route est longue et escarpéeLe volcan grondeSous la pression des âmesDjembéOh! Djembéet le Chœur régional du Nord -Pas-de-Calais. Me. 14 déc, 20 h 30,hôtel de Guînes, The Triumph ofOriana. Les maîtres de lamusique anglaise du XVI e <strong>au</strong> XVIII esiècle. V. 13 jan, 20 h, casino, Cali.Rens. 03 21 71 66 16.Site : www.theatredarras.comS. 17 déc, 20 h 30, casino, spectacle« Les transformistes » parJean-Noël Tortora et ses deuxcompères.Réserv. Microsillon (1 rue Pasteur) ;culture et loisirs du Centre hospitalier(03 21 24 40 00, poste 3340)Berck-sur-MerV. 16 déc, 20 h 30, église Notre-Dame des Sables, Les Violonsvirtuoses ; Alexandre Stajic.Rens./réserv. 03 21 89 90 15BéthuneV. 9 déc, 20 h 45, <strong>au</strong> Poche, OrlyChap’ (blues-rock). V. 20 jan,20 h 45, Volo (chanson).Rens./réserv. 03 21 64 37 37Boulogne-sur-MerJ. 8 déc, 21 h, théâtre Monsigny,C’est be<strong>au</strong> une ville la nuit…lecture musicale de RichardBohringer & aventures. S. 10 déc,19 h, théâtre Monsigny,l’Orchestre national de Lille. V. 16déc, 21 h, Les Pipots, The marriedmonk (musiques actuelles/rock).V. 23 déc, 20 h 30, salle comtale,châte<strong>au</strong>-musée, Callas, La Voixd’un Destin, avec MartineMasquelin (soprano), Ren<strong>au</strong>dSorel (récitant).Rens./réserv. 03 21 87 37 15Les 13, 14, 15 et 17 déc, 20 h 30,Rollmops Théâtre, Cambrinus(cabaret musical) tiré des Contesd’un buveur de bière par la CieFranche Connexion. AvecRaphaël Bourdin (contrebasse),Stéphane Zuliani (accordéon) etStéphane Titelein (interprétation).Rens./réserv. 03 21 87 27 31Bruay-en-ArtoisV. 9 déc, 20 h 30, espaceGrossemy, N&SK, chanson skaworld rock reggae.Rens. 03 21 62 39 10Bully-les-MinesS. 10 déc (20 h 30) et D. 11 déc(16 h), espace F.-Mitterrand, Lacendre et le charbon par lessuite de l’Agenda p. 30La piste s’arrête à mi-cheminEt les ravines à marronnerCourbent l’échineet voilent leur regardQuand les molosses hurlentDans les herbes mouilléesExtrait de Tiré chenn-la an tèt an mwen(ou l’esclavage raconté à la radio) deJosé Le Moigne, Ibis Rouge, Éditions 2004José Le Moigne, Né à Fort-de-France en 1944 d’un père breton et d’une mèremartiniquaise. Son métier d’éducateur puis de directeur à la Protection judiciairede la jeunesse l’a fait voyager partout en France. Après six recueils de poèmes etdeux romans, dont le dernier Madiana est paru en 2001, Tiré chenn-la an tèt anmwen est son premier récit.Maison de la Poésie – Tél. 03 21 65 50 28 – Courriel Mapoesie.npdc@wanadoo.fr


30 / L’Écho du Pas-de-Calais n o 70 – décembre 2005AgendaGavroches de l’accordéon.D. 15 jan, 16 h,l’Orchestre symphoniquedes étudiants de Lille-Flandres. Au programmeBizet, Dvorak, Verdi.Rens./réserv. 03 21 44 18 00CalaisD. 11 déc, 16 h, théâtremunicipal, Offenbach surcanapé (cabaret lyrique).Conception et mise en scèneDaniel Ottevaere.Rens. 03 21 46 66 70DivionD. 11 déc, 15 h, complexe sportif,gala de variétés.Rens. 03 21 62 44 88Fouquières-lès-LensD. 18 déc, 16 h, salle des fêtes,concert de l’harmonie municipale,avec la participation del’école de musique.FrugesD. 18 déc, 16 h, église, les choralesVoix Amies d’Hesdin etPrélude de la maison pour tous.GrenayMa. 13 déc, 20 h 30, espaceRonny-Coutteure, concert deWilliam Schotte.Rens. 03 21 45 69 50LensD. 8 jan, 16 h, église Saint-Léger,Musiques à la chapelle duLouvre, orgue et voix, avec leParlement de musique deStrasbourg.Réserv. 03 21 28 37 41Le PortelD. 18 déc, 16 h 30, église Saint-Pierre/Saint-P<strong>au</strong>l, Alain Sombretavec le Saint Pol Orchester.Le TouquetV. 9 déc, 17 h, hôtel de ville,Marie-Catherine Honv<strong>au</strong>lt (chanteuselyrique), accompagnée <strong>au</strong>piano par Dominique Delplace.Rens. 03 21 06 72 72S. 28 déc, 20 h 30, palais del’Europe, Frank Michael. S. 14jan, 20 h 30, Julien Clerc.Rens./réserv. 03 21 06 72 00Sall<strong>au</strong>mines, V. 9 déc, 20 h, maisonde l’Art et de la Communication, LeMadrigal de Lille.LiévinS. 10 déc, 20 h, centre Arc-en-ciel,Rock’Noël avec Ramone et Pédro,c’est pas des rigolos ; ArsèneLupunk trio ; Sheetah & lesWeismuller. V. 16 déc, 20 h 30,stade couvert régional, Noëlviennois par l’Orchestre nationalde Lille.Rens. 03 21 44 85 10LillersS. 10 déc à 22 h <strong>au</strong> café-musiquesl’Abattoir, Washington DeadCats.Rens. 03 21 64 07 65. Programme surle site : www.abattoirlillers.comMarckS. 10 déc, 20 h 30, église du Fort-Vert, Amadeus. Au programmeMozart, Vivaldi, Wolf. S. 14 jan,20 h, église Saint-Martin, TheFlames Gospel Choir.Maresquel-EcquemicourtD. 18 déc, 15 h, église Saint-Pierre, le quatuor de trombonesOsmose.Saint-OmerMa. 10 jan, 20 h 30, <strong>au</strong>ditorium,Chants et musiques de danses enItalie, Provence et Espagne du XII e<strong>au</strong> XIV e siècles par Alla Francesca.V. 20 jan, 19 h, <strong>au</strong>ditorium,Antoine Duhamel en 24 imagespar Emmada de Dunkerque.Rens. 03 21 38 55 24Sall<strong>au</strong>minesV. 9 déc, 20 h, maison de l’Art etde la Communication, LeMadrigal de Lille. D. 15 jan, 16 h,Feux d’hiver Site des anciens abattoirs à CalaisLes 27, 28, 29, 30 et 31 décembreDepuis l’orchestre, le souffle de K. par la CieLes lendemains de la veille… à 15h et 19h30,salle de répétition.Je cheminerai toujours par le Théâtre duVoyage Intérieur à 11h, 15h30, 18h et 20h,grande halle. En parallèle <strong>au</strong> spectacle, uneexposition Autoportraits de passages de 11h à12h30 et de 14h à 19h30.Installations (de feux) par la Cie Carabosse.Présence active tous les après-midi et illuminationsà la tombée de la nuit, en intérieur etextérieur.Ambrossia par Pep Bou à 14h30 et 17h, <strong>au</strong>Passager.Universi sensibili : Les pavillons desmerveilles et La bible des simples, AntonioCatalano de 11h à 12h30 et de 14h à 18h30.Interventions à 15h et 17h, cour des abattoirs.Offenbach à la carte parla Cie Les Malins plaisirs.Rens. 03 21 67 00 67Villers-<strong>au</strong>-BoisD. 22 jan, 15 h,église, Au temps deskiosques par l’orchestrechampêtre des Flandres.Réserv. 03 21 50 98 63 les lun et ven16 h-18 h et mer 10 h-12 hthéâtreArrasLes 6, 7 et 8 déc, 20 h, hôtel deGuînes, Cité Babel de et parRachid Bouali. Les 17 et 18 jan,20 h 30, forum de la bibliothèquemunicipale, Des petites fleursrouges devant les yeux deFrédéric H. Fajardie, avec ÉricPintus et Pierre Mordacque.Rens. 03 21 71 66 16.www.theatredarras.comJ. 8 déc, 18 h 30, hôtel de ville,Paroles de guerre par la troupede théâtre Tekné. Spectaclecommémorant la batailled’Artois en 1915.Réserv. 03 21 71 58 26AvionLes 17, 18, 19 et 20 jan, 14 h 30 <strong>au</strong>centre culturel, Il n’était qu’unefois… de Cécile Rist, par laCompagnie BordCadre. Représentationstout public, à partir de7 ans.BéthuneDu 12 <strong>au</strong> 16 déc, <strong>au</strong> Palace,Bouge plus de Philippe Dorin, leslun, mar et jeu 19 h, mer et ven20 h 30. Tout public. Du 12 <strong>au</strong> 14jan, <strong>au</strong> Palace, Les 10 paroles(théâtre musical) de Marc-AlainOuaknin et Richard Dubelski, lesjeu 19 h, ven et sam 20 h 30. Du18 <strong>au</strong> 20 jan, <strong>au</strong> Studio-théâtre,Foley (chev<strong>au</strong>chée irlandaise) deMichaël West, les mer et ven20 h 30, jeu 19 h, et le S. 21 jan,20 h 30, à la salle des fêtes desCheminots (dans le cadred’Itinéraire Bis).Rens. /réserv. 0826 802 600Le kapouchnik de l’année 2005 par le Théâtrede l’unité à 18h, grand local. Présence activede la Cie tous les après-midi.Les petits déjeuners enchantés par le collectifAux p’tits oignons, de 9h à 10h30, cabane dechantier.S. 31 déc, 21h30, Symphonie mécanique –atelier n o 2 par La Machine, cour des abattoirs.Un feu dans chaque main par le Théâtrede l’unité, avec le rituel à 23h et l’allumage dufeu à minuit. Le bal dékalé par la Cie du Tire-Laine de 00h15 jusqu’à l’<strong>au</strong>be, en intérieur etextérieur.Et <strong>au</strong>ssi…Un stage de cirque (sur inscription préalable)du 27 <strong>au</strong> 31 déc de 9h45 à 11h15 et de 11h30à 13 h, et des initiations <strong>au</strong> cirque (avecinscription le jour même) à 14h15, 15h30 et16h45, salle cirque.Réservations : accueil du Channel, <strong>au</strong>x anciens abattoirs173, boulevard Gambetta ou <strong>au</strong> 03 21 46 77 00.Avant la manifestation, billetterie du lun <strong>au</strong> ven 14 h-19 h (fermeture à 16 h le 24 et toute lajournée du 25 déc). Pendant la manifestation, la billetterie sera ouverte de 14 h à 20 hBoulogne-sur-MerV. 9 déc, 21 h, Les pipots,Fragments des Carnets du soussolde F. Dostoïevski. D. 8 jan,17 h, théâtre Monsigny, Cesdames de bonne compagnie,comédie de Benjamin Auray.Mise en scène Pierre Santini.Rens./réserv. 03 21 87 37 15Bruay-en-ArtoisV. 16 déc, 20 h 30, <strong>au</strong> Temple,Nathalie sur le toi du monde parla Cie Trompe l’œil et PhilippeDespature.Rens. 03 21 64 56 25Bully-les-MinesLes 7 et 8 déc, 20 h 30, espace F.-Mitterrand, La nuit juste avantles forêts par la Cie Farid’O.Théâtre/danse hip hop. Me. 14déc (15 h). J. 15 déc (10 h et14 h 30), Sacré silence par la CieLa Rousse.Rens. 03 21 44 18 00CalaisJusqu’<strong>au</strong> 23 déc, manifestationsà l’occasion du centenaire duthéâtre municipal. Ma. 6 déc, Lesrustres de Goldoni avec MichelGalabru. D. 11 déc, Offenbachsur canapé, création lyrique de laClef des champs. J. 15 déc,Carmina Burana, présenté par leMusicaire en association avec l’ENMD. V. 16 déc, concert destrois groupes nominés lors destremplins musiques actuelles ducentre culturel Gérard-Philipe. D.18 déc, théâtre de boulevardRien ne va plus avec PascalBruner. Les 21, 22 et 23 déc,Revue patoisante par les membresde la revue patoisante deCalais, rétrospectives desrevues…Rens. office de tourisme CalaisCôte d’Opale – Coquelles, 03 21 96 23 15,fax 03 21 96 84 72.Site : www.calais-cotedopale.comcourriel : calaiscotedopale@wanadoo.frou calais.cotedopale@wanadoo.frGrenayS. 17 déc, 16 h, espace Ronny-Coutteure, Tutti Frutti Cantabile(folles fugues à effets fée) par laCie Tant qu’à faire.Rens. 03 21 45 69 50LensD. 15 jan, 16 h, le Colisée, Accordsparfaits, comédie de Louis-Michel Colla.Réserv. 03 21 28 37 41Saint-OmerV. 9 déc, 19 h, salle V<strong>au</strong>ban, RoadMovie à bicyclette par la Cie desMers du Nord, d’après les carnetsde route de Chantal Valéra.Rens. 03 21 38 55 24D. 11 déc, 18 h 30, Le Cabaret (33place de la Ghière), Le bonheur àtitre provisoire de Serge etMarcelle.Réserv. 03 21 95 96 56 ; 06 81 78 63 71danseBarlinS. 17 déc, 20 h, Cosec Joseph-Brabant, ballets folkloriquespolonais par les Mazowsze StDizier. Danseurs, choristes etmusiciens. Billetterie en mairie.Rens. 03 21 63 14 50BéthuneS. 14 jan, 20 h 30, théâtre municipal,Souviens-toi par la CiePietragalla.Rens./réserv. 03 21 64 37 37Boulogne-sur-MerS. 17 déc, 21 h, théâtre Monsigny,Tigers in the tea house, créationde Carolyn Carlson. Avec YutakaTakei, Zheng Wu et Won-Myeong Won.Rens./réserv. 03 21 87 37 15LillersS. 14 jan, 21 h 30, Palace, Nuit dela musique avec Christian Kubiak.Réserv. tables et entrées 03 21 64 29 69.Rens. 03 21 02 33 11Sall<strong>au</strong>minesMa. 6 déc, 20 h 15, maison del’Art et de la Communication,Entre 0(…) et l’infini par la CieThomas Duchâtelet. Tout public.Rens. 03 21 67 00 67conteCarvinV. 16 déc, 20 h 30, café le Bellevue(place Jean-J<strong>au</strong>rès), conte musicalGambrinus par la Cie FrancheConnexion.SangatteS. 17 déc, 15 h, centre social etculturel, contes avec Anne Leviel.humourAire-sur-la-LysS. 21 jan, 20 h, à l’Area, Concertpour rire de ValentianaOrchestra. Programmationhumoristique qui vous emmèneradans une Lachte Nacht mitMozart… Schröder (Lachmusik),Léopold Mozart (concerto pourcors avec tuy<strong>au</strong>x d’arrosage),Wolfgang Amadeus Mozart…Et <strong>au</strong>tres surprises.Rens. 03 21 39 78 78BéthuneS. 10 déc, 20 h 30, théâtre municipal,Florence Foresti. S. 21 jan,20 h 30, Philippe Avron.Rens./réserv. 03 21 64 37 37Saint-OmerS. 21 jan, 18 h, salle V<strong>au</strong>ban, Ladanse des poules par Abel etGordon.Rens. 03 21 38 55 24jeune publicAire-sur-la-LysMe. 7 déc, 15 h 30, espace culturelArea, Galwin par Pik PokThéâtre. Conte musical pourenfants de 5 à 10 ans. AvecPierre-Yves Kiebbe et ChristianVasseur.Rens. 03 21 39 78 78ArquesMe. 14 déc, 16 h 30, centreBalavoine, Ouvre moi la porte(théâtre d’ombres), par leThéâtre de l’Ombrelle.Rens. 03 21 88 94 80ArrasD. 11 déc, 16 h, Pharos – Maisonpour tous, Le merveilleux voyagede Nils Holgersson par la Cie VoixPublic. À partir de 6 ans. Me. 11jan, 18 h 30, sur le plate<strong>au</strong> ducasino, On pense à vous de et parMarianne Hansé. À partir de 5ans.Rens. 03 21 71 66 16.www.theatredarras.comLiévinMe. 11 jan, 15 h, centre Arc-enciel,Tekimoi (marionnettes) parla Cie La puce à l’oreille. À partirde 3 ans.Rens. 03 21 44 85 10


etrouvez d’<strong>au</strong>tres manifestations sur www.echo62.comOn y va ?Festi’HôtesBurbure. S. 10 déc, 21 h, chez M. et M me Cavitte, (1 à 3 rue duMarais) soirée « Burbure » par Philippe Vincent et PhilibertBerrier dans le cadre de la réédition du livre Burbure, des originesà 1945… et après.Auchy-<strong>au</strong>-Bois. S. 17 déc, 21 h, chez M me Bulot (28 rue de Pernes),soirée musique trad et chansons populaires avec Folkamusette.Tarif : 7 € par personneRéservations à l’office de tourisme du Lillérois 03 21 25 26 71LillersMe. 21 déc, 14 h-16 h, calendrierde l’Avent, balade, découvertedes éléments naturels pour créerle calendrier, histoire sur cettetradition. Dès 7 ans. Rdv à l’officede tourisme.Inscription obligatoire <strong>au</strong> 03 21 25 26 71LugyLes 19, 20 et 21 déc, 10 h-12 h et14 h-16 h, stage poterie sur lethème contes de fées et contesfantastiques. À partir de 5 ans.Rens./réserv. 03 21 47 28 20ou 03 21 41 70 07Du 19 <strong>au</strong> 22 déc, mini séjourchantier pour les jeunes de 12 à17 ans. Hébergement en gîte degroupe. Travail du bois(bardage), randonnées avec lesânes, création de couronnes deNoël, fabrication de brioches.Inscriptions et rens. 03 21 41 70 07 ou parcourrier 16, route de Canlers, 62310Ruisse<strong>au</strong>ville. apetitspas@free.frSaint-OmerD. 17 déc, 16 h, salle G.-Acremant, maison desAssociations, Hicham et le lutinmagique par la Cie Karakizz.Les 21, 22 et 23 déc, 10 h-12 h,hôtel Sandelin, atelier en 3 séancespour les 6-12 ans Les anim<strong>au</strong>xdu musée : un bestiairemerveilleux. Me. 21 déc, 14 h 30,visite guidée 15-25 ans L’art <strong>au</strong>Moyen Âge (XII e -XV e siècles). Me.21 déc, 15 h 45, visite guidée 8-14ans Raconte-moi des belleshistoires de Noël.Réserv. à l’accueil du muséeou <strong>au</strong> 03 21 38 00 94nature,randonnéesAmbleteuseD. 18 déc, randonnée pédestre,départ 9 h pour 15 km. Rdv <strong>au</strong>fort. Rens. 06 08 56 65 40 ; 06 74 65 56 86SangatteD. 18 déc, randonnée en famille.Rdv 8 h 30 <strong>au</strong> centre social etculturel. Rens./réserv. 03 21 97 24 93conférences,rencontres…ArrasL. 12 déc, 20 h 30, à Noroit, DonGiovanni : entre Seria et Buffapar Michel Morello. Me. 14 déc,20 h 30, Trame Ouest /Genealogiz2, soirée rencontreavec 3 poètes : Christian Prigent,Jean-Pierre Verheggen etJacques Demarque.Rens. 03 21 71 30 12Boulogne-sur-MerMe. 7 déc, 15 h-17 h, espace de laFaïencerie, De Blériot à laconquête des airs et de l’espacepar Cl<strong>au</strong>de Gourguechon. Me. 11janv, Napoléon et l’Europe parThierry Lentz.Rens. 03 21 31 81 06 ; 03 21 31 40 36CalaisL. 12 déc, 14 h 30, à l’Ulco (50 rueF.-Buisson), Le détroit du Pas-de-Calais et le risque maritime :quelle gestion côtière parVincent Herbert. L. 9 jan, Évolutionhistorique des relationsentre pouvoir politique etpouvoir religieux par MarcPeyrache.Rens. 03 21 96 02 83. Courriel :universitetempslibre.succes.calais@wanadoo.frLe TouquetMa. 6 déc, 15 h, pavillon Vivaldi,« les échanges <strong>au</strong> coin du feu »,thème Une <strong>au</strong>tre que moi parSabine Bourgois.Rens. 03 21 06 72 72diversLes 9, 10, 11, 16, 17, 18, 23, 24 et25 déc, circuit des illuminations.Brochure disponible à l’OTArdrésis-Vallée de la Hem àArdres.Rens. 03 21 35 28 51, de 11 h à 12 h 30Annay-sous-LensDu 6 <strong>au</strong> 9 déc <strong>au</strong> centre socialBergerand, journées départementalesdes droits de l’enfant.Me. 7 déc <strong>au</strong> matin <strong>au</strong>ra lieu lejury départemental du concoursde poésie sur les droits de l’enfant(créé cette année pourrenforcer le concours d’affiches).Bap<strong>au</strong>meLes 17 et 18 déc, 9 h-19 h, salledes fêtes, marché de Noël sur lethème Noël du monde.BourthesS. 10 déc, 14 h-22 h, salle communale,Noël en <strong>terroir</strong>.Rens. 03 21 86 52 76Drouvin-le-MaraisS. 10 déc, 11 h-18 h, salle desrencontres, marché de noël.HesdinS. 17 déc (15 h-17 h) et D. 18 déc(10 h-19 h), salle du Manège,marché de Noël.Rens. 03 21 86 07 37LiévinS. 14 jan, 10 h-19 h, centre Arcen-ciel,marché <strong>au</strong>x Livres.Rens. 03 21 44 85 10LouchesD. 11 déc, 10 h-19 h, salle desfêtes, marché de Noël.Saint-Nicolas-lès-ArrasMa. 6 déc, marché de Noël àpartir de 16 h 30 et féerie d’e<strong>au</strong>et de feu à 18 h 45.Saint-OmerD. 11 déc, 15 h 15, hôtelSandelin, visite guidée Symbolessacrés, symboles profanes. J. 15déc, 18 h 15, visite-concertMélodies du XIX e siècle. D. 18 déc,15 h 15, visite guidée Les dessousdes chefs-d’œuvre du musée.D. 8 jan, 15 h 15, visite guidéeL’iconographie des saints. D. 15jan, 15 h 15, visite guidée Labe<strong>au</strong>té : une notion relative. J. 19jan, 18 h 15, visite-concertMusique flamande (XV e -XVII esiècles).Réserv. à l’accueil du muséeou <strong>au</strong> 03 21 38 00 94TilquesD. 11 déc, 10 h-19 h, hôtelchâte<strong>au</strong> Tilques, salon duMariage. Accès libre.VimyÀ l’occasion du 90 e anniversairede la bataille de Verdun, l’associationVimy expression culturevous propose de découvrir lesgrands sites de la plus importantebataille du XX e siècle lessamedi 8 et dimanche 9 avril2006. Participation 150 euros.Rens. 03 21 43 54 78 oucourriel : l<strong>au</strong>de-bertrand@wanadoo.frstageLugyLes 27 et 28 déc, 10 h-12 h et 14 h-16 h 30, stage poterie sur lethème Terre de poésie. À partirde 15 ans.Rens./réserv. 03 21 47 28 20ou 03 21 41 70 07concoursJusqu’<strong>au</strong> 23 fév (date de clôture)la société des Rosati organise unconcours de peinture sur thème,ouvert à tous.Règlement contre enveloppe timbrée avecnom et adresse à Charles Guffroy – Rosati9, rue Lefebvre – 62160 Bully-les-MinesL’Orange bleue organise unconcours de poésie, le prixEdmond-Roche, ouvert à tous.Les œuvres doivent êtreenvoyées avant le 31 mars à:l’Orange bleue/centre culturel du Calaisis,prix Edmond-Roche 2006musée des Be<strong>au</strong>x-Arts et de la Dentelle25 rue Richelieu, 62100 Calais.Le Bleuet organise un concoursde poésie pour la jeunesse (7-18 ans). Un concours avec thèmesur la mine, les galibots, la fosse.Un concours de poésie classique,néo-classique, libre…Rens. Bleuet international34, rue du Silo – 62400 EssarssportsS. 10 et D. 11 déc, football, coupede France. À suivre les clubs deCalais, Liévin, Longuenesse etAire-sur-la-Lys qui sont encorequalifiés.Le calendrier sur echo62.comLensJ. 15 déc, stade Bollaert, football,coupe de l’UEFA, Lens-Sampdoriade Gênes.LiévinD. 15 janv, cyclo-cross, manche deCross-countryLiévin. Dimanche 11 décembre,63 e cross Jean-Vilet,val de Souchez, à partirde 10h15. Tél. 03 21 44 72 70Arques. Samedi 17 décembre,cross Roger-Delannoy,tél. 06 79 98 92 10.Biache-Saint-Vaast.Dimanche 18 décembre,60 e cross Léon-Javelot,à partir de 11h30.Tél. 03 21 50 10 94.L’Écho du Pas-de-Calais n o 70 – décembre 2005 / 31coupe du monde. V. 3 mars,athlétisme, stade couvert régional,meeting du Pas-de-Calais.D. 5 mars, athlétisme stadecouvert régional, coupe d’Europedes Nations.Saint-L<strong>au</strong>rent-BlangyD. 30 jan, canoë-kayak, régateinternationale de l’Artois.ArrasMe. 28 et J. 29 déc, natation,14 e meeting Landron.Montigny-en-Gohelle.Dimanche 22 janvier, crossde la Chandeleur, à partirde 9h15. Tél. 06 82 05 58 64.Saint-Omer. Dimanche15 janvier, championnatsdépartement<strong>au</strong>xSimencourt. Dimanche19 février, 43 e cross-country.Tél. 03 21 55 62 35.Harnes. Dimanche 29 janvier,championnats région<strong>au</strong>x.Rens. http://lnpca.athle.comAprès l’Enduro,l’EnduropaleAprès le formidable succès du30 e anniversaire de l’Enduro2005, plébiscité par le public,public.LE TOUQUET -les médias et les concurrents,la ville du Touquet (avec lesoutien du conseil général)PAS-DE-CALAISorganise, les 4 et 5 février, le20061 er « Enduropale du Touquet -Pas-de-Calais ». Le nombrede participants est limité à1000 motos et à 240 quads. Lespectacle sera concentré surles fronts de mer du Touquet,de Stella et de Merlimont.L’accès <strong>au</strong>x dunes et <strong>au</strong>x<strong>au</strong>tres parties du circuit serastrictement interdit <strong>au</strong>Nouve<strong>au</strong>tés 2006! Le circuitmoto de 15,5 km mettra àprofit la merveilleuse plagequi s’étend du Touquet àMerlimont. Des chicanes etdes « whoops » supplémentairesseront aménagés. Lecircuit quad de 7,8 kmconservera son parcours <strong>au</strong>succès reconnu, sur l’étenduede la plage du Touquet, duNord <strong>au</strong> Sud et retour.


32 / L’Écho du Pas-de-Calais n o 70 – décembre 2005PaysageDe Thérouanne à BurbureDeux jourssur la via FrancigenaPhoto L’Écho du Pas-de-CalaisAu départ de Thérouanne, le chemin emprunté permet de dérouler le pas tout en offrant <strong>au</strong> marcheur un joli point de vuesur la plaine de la Lys, avec Aire, qui va jusqu’<strong>au</strong>x monts des Flandres.ÀL’IMAGEdes pèlerinsqui vont à Saint-Jacques-de-Compostelle,notre département voitpasser de plus en plus demarcheurs cheminant surla via Francigena, deCanterburry à Rome.Dans leur traversée duPas-de-Calais de la Côted’Opale à Arras, et <strong>au</strong>delà,ils suivent plus oumoins précisément leschemins antiques, voiespré-g<strong>au</strong>loise et galloromaine,encore connus commechemin des Anglais (ou desPoissonniers) et ch<strong>au</strong>sséeBruneh<strong>au</strong>t. À partir deThérouanne (musée archéologiqueà visiter), ancien siègeépiscopal où ils passent immanquablement,les pèlerinspeuvent suivre un itinérairequi permet de dérouler le pasVenant de Thérouanne, le châte<strong>au</strong> de Créminilavec son jardin médiéval vous accueille.en longeant la plaine de la Lyspour arriver à Estrée-Blancheet son magnifique châte<strong>au</strong>.Préférant emprunter un anciencavalier des mines trèsverdoyant plutôt qu’un bordde route, le marcheur passeraensuite à Ligny-lès-Aire etAuchy-<strong>au</strong>-Bois, avant degagner Amettes, où la maisonPhoto L’Écho du Pas-de-CalaisD’Amettes où l’onpeut visiter la maisonnatale de saintBenoît-Joseph Labre,àHurionville oùse trouve la chapelledédiée à Lugle etLuglien récemmentrénovée, et dans laquelleont été installésde nouve<strong>au</strong>x vitr<strong>au</strong>x,iln’y a qu’unequinzaine de kilomètresà parcourir.natale de saint Benoît-Joseph Labre, v<strong>au</strong>t unarrêt, que l’on soit croyantou pas. Après une nuitpassée dans une chambred’hôtes du secteur (Auchyou Amettes), il aimeralonger le cours de laCoqueline à moins qu’il nepréfère rejoindre directementFerfay, Hurionville etBurbure qui ont conservédans leur patrimoinecommunal quelques témoignagesdu culte voué <strong>au</strong>xprinces irlandais, Lugle etLuglien, assassinés dans lesparages. Pour cela, il conviendrad’emprunter la profondevallée de la Scyrendale qui peutêtre envahie par l’e<strong>au</strong> aprèsun violent orage, toujourshumide, mais tellement belle.Philippe AccartPhoto L’Écho du Pas-de-CalaisProfitant des fonds européens Leader +, cet itinéraire (environ35 km) devrait être balisé par la commun<strong>au</strong>té de communes Artois-Lys et l’office de tourisme du Lillérois. Il existe des possibilités derandonnées accompagnées avec hébergement et repas.Rens. 03 21 25 26 71Boulogne-sur-Mer :81 marches pour une rueCCROCHÉE à la falaise, entre la rue des Sign<strong>au</strong>x en h<strong>au</strong>t, et leAboulevard Sainte-Beuve en bas, l’étrange petite rue duMâchicoulis laisse tomber à pic jusqu’<strong>au</strong> bord de la mer sesquatre-vingt-une marches. Depuis sa création, en 1822, la ruelleest essentiellement habitée par des marins. Aujourd’hui encore,des filets de pêcheurs sont pendus entre les maisons. Nombre deces bâtisses ont été détruites lors des bombardements. Surquelques-unes il reste des symboles marins. La n o 4 s’appelle la« Villa Neptune ». La portedu n o 2 arbore un voilier,celle du n o 14, une ancrede marine. Cette jolie rueporte le nom de mâchicoulis,en souvenir d’unfort, établi sur la jetée del’Est et construit sur lesordres du prince de Croÿ.Cet édifice, qui servaitalors de tour de garde,était une sorte de tour àmâchicoulis permettant lejet de projectiles.Photo Ph. Vincent-Chaissac

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