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au terroir au terroir

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14 / L’Écho du Pas-de-Calais n o 70 – décembre 2005IL YAentre le monde du sport et celui des sapeurs-pompiers,quelques points communs, notamment la notion de travailen équipe et la remise en question permanente :le champion d’<strong>au</strong>jourd’hui n’est pas celui de demain.Ancien nageur international, le colonel More<strong>au</strong> est<strong>au</strong>jourd’hui, le directeur du Sdis 62, le Service départementald’incendie et de secours du Pas-de-Calais.ArtoisLe colonel More<strong>au</strong>, nouve<strong>au</strong> directeur du Service départementald’incendie et de secours, a pris ses fonctions début septembreUn homme de responsabilitésPhoto Ph. Vincent-Chaissacdispositif n’est pas évident. »Et mettre en place un centrede traitement de l’alerte n’estpas le plus facile car il f<strong>au</strong>t à lafois centraliser et maintenir laproximité avec la population etles élus.C’est d’ailleurs en suivant uneligne d’e<strong>au</strong> que L<strong>au</strong>rentMore<strong>au</strong> a découvert lessapeurs-pompiers…International junior, il étaitsollicité pour renforcer uneéquipe de relais qui participaità des compétitions entresapeurs-pompiers. Cela lui apermis d’apprendre qu’avec unnive<strong>au</strong> universitaire, lessapeurs-pompiers offraient desperspectives de carrière intéressantes.C’est donc par purhasard, que L<strong>au</strong>rent More<strong>au</strong>s’est découvert cette vocation.Devenu officier, l’homme s’estrapidement vu confier desresponsabilités qu’il a d’abordexercées dans sa région d’origine,le Sud de la France, où ila été confronté à des situationsparticulièrement difficilescomme les feux de forêt, lesCurriculum Vitaegrosses inondations, l’explosiond’une raffinerie ou les couléesde boue.Déjà deux postesde directeurToujours soucieux de progresser,d’apprendre, de se remettreen question, il a multipliéles formations et assumé différentesfonctions de commandement,en matière de secourset de prévention où il y a peude place pour le hasard etl’improvisation, allant dufestival d’Avignon <strong>au</strong> risquenucléaire.Tout cela l’a naturellementconduit <strong>au</strong> poste de directeurd’un service départementald’incendie et de secours.« C’est un métier très particulier,explique-t-il, car il y ad’une part la gestion d’unNé le 2 août 1961 à Tassin (Algérie), L<strong>au</strong>rent More<strong>au</strong>est marié, père de cinq enfants.Il est titulaire d’un DESS « Droit de la Sécurité civileet des risques » et d’un DUT « Hygiène et sécurité ».Il a suivi des cycles de formation <strong>au</strong> management et àla direction générale. Dans son CV, l’on note égalementdes brevets dans des domaines variés comme lesfeux de forêt, les risques radiologiques et chimiques,la prévention contre les risques d’incendie et depanique dans les établissements recevant du public.Après avoir effectué son service national à la Brigadedes sapeurs-pompiers de Paris (1982/1983), il estpassé par tous les grades de la hiérarchie, de souslieutenant,le 1 er décembre 1983 à colonel depuis le1 er août 2001.Ses fonctions l’ont conduit en Avignon où il a notammentété responsable de l’école départementale duV<strong>au</strong>cluse ; dans les Bouches-du-Rhône et dansl’Allier, avant d’être nommé directeur des DDSIS duCantal (96 à 99) et du Doubs.Le colonel More<strong>au</strong>lors de sa prise decommandement àla direction départementalesituéeà Saint-L<strong>au</strong>rent-Blangy. Il est ici entouréde Jean-Marie François,président du conseild’administration du Sdiset de Denis Prieur, préfetdu Pas-de-Calais.Photo Ph. Vincent-ChaissacPour le colonel More<strong>au</strong>, son arrivée dans le Pas-de-Calais est « un challengeprofessionnel remarquable ». Mais il est <strong>au</strong>ssi venu chez nous pour des raisonshumaines car « ici, il y a une histoire, des valeurs de travail et de sincérité ».établissement public où siègentdes élus, et d’<strong>au</strong>tre part l’opérationnelet la gestion deshommes. » Successivementdirecteur dans le Cantal puisdans le Doubs, il a piloté avecbonheur deux départementalisationsvoulues par la loi deTour d’horizonVolontaires. Il f<strong>au</strong>t mettre un plan de recrutementen place pour <strong>au</strong>gmenter le nombre desapeurs-pompiers volontaires ; pour les former etles fidéliser. Les volontaires ne se substituent pas<strong>au</strong>x professionnels et inversement. Ils sontcomplémentaires.Femmes. Elles représentent 5 % des effectifs. Il ya quelque chose à faire. Et le colonel More<strong>au</strong> desouligner leur pragmatisme et l’exigence qu’ellesont avec elles-mêmes.Traitement de l’alerte. Le CTA a été mis en placeen 2004. Il a déjà permis de réduire le nombred’interventions qui est passé de 100 000 à 75 000.L’objectif n’est pas ici de réguler les budgetsmême si cet aspect n’est pas négligeable, mais derecentrer la mission d’urgence. « Il f<strong>au</strong>t éduquer lapopulation, dit le colonel More<strong>au</strong>… Ça n’est pas à1996 qui exigeait que les servicesde secours gérés par descommunes ou des intercommunalitéssoient transférés à unétablissement public, dans uncadre départemental. « Piloterl’enjeu financier, l’organisationet l’opérationnel d’un telDes questionsà se poserEn arrivant chez nous enseptembre dernier, le colonelMore<strong>au</strong> a trouvé un Pas-de-Calais où la départementalisationest déjà faite. « Il f<strong>au</strong>tmaintenant la digérer, dit-il, etil y a encore be<strong>au</strong>coup dechoses à faire. » Un travailqu’il entend mener avec lesélus : « dans le Pas-de-Calais,ils sont attachés à l’accompagnementdes sapeurs-pompierssur le terrain ». L’un des chantiersqui devra s’ouvrir est leSdacr, le schéma départementald’analyse et de couverturedes risques, deuxième du nom,qui devrait être présenté enjuin 2006. L’enjeu est bienévidemment l’amélioration dela sécurité et de la couverturedu territoire, tout en tenantcompte de l’avis des élus et despolitiques départementalesplacées sous l’égide de l’État etdu conseil général.Où doivent être installées lescasernes? Avec quels hommes?F<strong>au</strong>t-il envisager des fusionsd’unités? Construire de nouvellescasernes? Autant de questionsqu’il f<strong>au</strong>t poser et<strong>au</strong>xquelles il f<strong>au</strong>dra répondredans les mois qui viennent.Philippe Vincent-Chaissacun sapeur-pompier de descendre un chat qui estmonté dans un arbre. » Reste que ce sont les chiffresde 2005 qui devront être pris pour référence.Risques. Le tunnel sous la Manche, le transportde matières dangereuses, les risques industrielsavec les sites classés Sévéso, la façade côtière avecles risques d’éboulement des falaises sont parmiles princip<strong>au</strong>x risques identifiés dans le Pas-de-Calais… Mais il est très difficile de les énoncer ; ilv<strong>au</strong>t mieux se préparer à l’imprévisible.Psychologie. Les sapeurs-pompiers sont desopérationnels qui intègrent le risque mais voientsouvent des choses horribles dont ils ont besoin deparler. D’où le débriefing qui est nécessaire, voirele recours à la cellule psychologique qui n’est pasassez souvent utilisée.Bonnes idées. Elles ne viennent pas forcémentde l’état-major. Elles peuvent <strong>au</strong>ssi venir duterrain.

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