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au terroir au terroir

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Ternois-LysRobert Desmaretz d’Aire-sur-la-LysBien dans sa pe<strong>au</strong>de 5 e danL’Écho du Pas-de-Calais n o 70 – décembre 2005 / 9Des logements soci<strong>au</strong>x :« c’est bonpour le village »Photo Ph. Vincent-ChaissacNé avec une main g<strong>au</strong>che privée de quatre doigts, Robert Desmaretz passe sonenfance – airoise – sans sport… « Le médecin de famille l’avaitdéconseillé. » Alors c’est en cachette, en 1967, à seize ans et demi,qu’il accompagne un copain, <strong>au</strong> judo, à Saint-Omer. « J’<strong>au</strong>rais pu tombersur le football… » Il s’est retrouvé sur le tatami. Et ne l’a presque plusjamais quitté ! S<strong>au</strong>f pour aller bosser à la Caisse d’Épargne où il a gravitous les échelons, de simple employé à chef de projet. Ascension similaire dans sa disciplinefavorite. À 54 ans, il vient « d’accrocher » un 5 e dan à sa ceinture noire.Ils ne sont que douze dans le Pas-de-Calais à avoir atteint ce grade.Robert Desmaretz, ceinture noire 5 e dan, professeur et animateur, toujours sous le signe de la volonté.Kimono sur le dos, parentsdans la poche (ils ont vite admisles escapades du jeudi), Robertarrive en 1968 <strong>au</strong> Judo-clubairois qui vient de voir le jour.Première ceinture noire duclub en février 1972, il obtientson 2 e dan trois ans plus tard.Au dojo comme <strong>au</strong> boulot où iljongle avec les chiffres, il sedonne à fond. Volontaire etpédagogue. Dès 1979, il apporteson aide <strong>au</strong> professeur du clubet s’occupe des petits. Diplôméd’État en 1986, il peut enfinpasser franchement à l’enseignement: « j’ai toujours eu dixans de retard par rapport à magénération ». La fameusedispense de sport ! RobertDesmaretz se sent davantage àl’aise avec les jeunes élèvesqu’avec les adultes. Un vraiprof, qui passe son 3 e dan en1987, le 4 e en 1996. Toujours« relativement en forme », etPour contrecarrer les effets néfastes du métro boulot dodo, RobertDesmaretz a imaginé les « trois D » : dépense, défense, détente ! Unpeu de jujitsu pour « savoir se défendre », le tai chi pour « la pacificationinterne », le taïso « pour bien préparer son corps, se protégeret améliorer son potentiel physique ». Lancée en septembre dernierpour des adultes – parents de jeunes élèves par exemple – pas prêtsà se lancer dans le judo, la séance des « trois D » a très vite faitmouche. « Vingt-trois licenciés rien qu’avec le bouche-à-oreille. »Indéniablement, Robert Desmaretz a répondu <strong>au</strong>x attentes. Il espèremême que quelques-uns des adeptes des « trois D » reviendront surles tapis. Le Judo-club airois compte 110 licenciés, de 6 à 68 ans. Ilssont environ 10 000 dans le Pas-de-Calais ; un département pouvantse targuer de posséder quatre judokas 6 e dan !Renseignements <strong>au</strong>près du Judo-club airois,tél. 03 21 39 03 09 (Jean-Louis Lévêque)ou 03 21 39 18 09 (Robert Desmaretz).préretraité de la Caisse d’Épargne,il décide en 2004 de releverun défi : le 5 e dan. Quatre à cinqentraînements par semaineavec son partenaire, GuyCapelle, be<strong>au</strong>coup de sueur etde volonté. Le 29 mai 2005, ilest à l’Institut national du judoà Paris : il a une petite demiheurepour prouver « la qualitéet la sincérité » de son judo. Lejury lui accorde deux des troisparties de l’examen. Il f<strong>au</strong>tremettre ça le 30 juillet lorsd’un stage national près deSaint-Raphaël, avec cette foisune partenaire québécoise.Tremblements et délivrance. Ilobtient ce 5 e dan tant espéré,homologué en octobre dernier.Imaginez la fierté du Judo-clubairois : deux h<strong>au</strong>ts gradés enson sein (Robert, Jean-LouisLévêque). Et le 6 e ? « Il f<strong>au</strong>tattendre dix ans pour passerce grade! » soupire Robert.Encore ces dix années deretard à c<strong>au</strong>se d’une maing<strong>au</strong>che privée de quatredoigts.Christian DefrancePhoto L’Écho du Pas-de-CalaisL’ancien café de Bomy, <strong>au</strong>jourd’hui transformé en appartements.PEINTURE, finitions, bricolage en tout genre… Georges Huart adu pain sur la planche. Après une ancienne menuiserie, ilrénove un café de Bomy, fermé depuis des années, pour le transformeren logements soci<strong>au</strong>x. Une réalisation qui n’<strong>au</strong>rait pas étépossible sans l’appui du CDHR (Comité départemental d’habitatet d’aménagement rural), qui a subventionné une partie destrav<strong>au</strong>x. Le choix de créer du logement social en milieu rural s’estimposé comme une évidence à Georges Huart, pour qui cela« permet d’offrir un toit à des locataires à faibles revenus tout enréalisant une bonne opération financière ». Il insiste égalementsur le caractère positif d’une telle implantation pour lacommune : « c’est bon pour les commerces, pour l’école, et çadonne du travail <strong>au</strong>x entreprises locales ».Deux appartements de 110 m 2 sont déjà loués depuis septembre etun <strong>au</strong>tre devrait suivre dans le courant du mois de décembre. Lessubventions du CDHR, qui représentent environ 35 % de l’investissementtotal (achat et trav<strong>au</strong>x), ont permis d’offrir une qualitéde finition peu habituelle pour des logements à loyer maîtrisé. Deplus, en confiant la gestion locative <strong>au</strong> Sires – Service immobiliersocial et rural –, M. Huart bénéficie de frais d’agence réduits.Une opération dont tout le monde sort donc gagnant : locataires,propriétaire et institutions.Antoine Vaast

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