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au terroir au terroir

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ArtoisMonchy-<strong>au</strong>-BoisJANVIER 1871. Depuis deux mois, l’Armée du Nord du général Faidherbes’oppose <strong>au</strong>x troupes prussiennes dans notre région. Après la bataille<strong>au</strong>tour de Bap<strong>au</strong>me, les 2 et 3 janvier, Faidherbe – pourtant victorieux –se replie sur Arras, et les Prussiens en direction de Péronne.Mais des patrouilles des deux camps continuent d’explorer la région…Emmanuel Riche, historien local deMonchy-<strong>au</strong>-Bois, s’est ainsi intéressé à« l’affaire du cabaret Boiry ». Le8 janvier 1871, 43 cavaliers prussiensdînent <strong>au</strong> « cabaret », à la sortie deMonchy-<strong>au</strong>-Bois. Ils sont encerclés parune vingtaine de tirailleurs volontairesL’affaire du « cabaret Boiry »du Nord et des dragons arrivés en facede l’établissement à la faveur d’unebourrasque de neige. Sommés de serendre, les Prussiens tentent de prendrela fuite en enfourchant leurs chev<strong>au</strong>xsellés dans la cour. Des coups de fusilmettent à terre hommes et montures.Leur chef est blessé <strong>au</strong> bras droit, troissoldats tués sur le coup, un <strong>au</strong>tremortellement blessé. Le reste des cavaliersse constitue prisonnier avec armes,bagages et chev<strong>au</strong>x. D’abord conduits<strong>au</strong> quartier général de l’Armée du Nord,ils sont ensuite écroués à la maison d’arrêtd’Arras. Le lendemain, vers cinqheures du matin, un millier de fantassinsprussiens déboulent à Monchy-<strong>au</strong>-Bois. Leur commandant oblige le maireà l’accompagner <strong>au</strong> « cabaret Boiry » oùsont restés les corps des cavaliers tués laveille. L’officier prussien fait <strong>au</strong>ssitôtmettre le feu à l’habitation, retourne <strong>au</strong>village qu’il menace de réduire en cendres…Il réclame mille francs en argentet tous les chev<strong>au</strong>x de la commune,amenés <strong>au</strong> jeu de p<strong>au</strong>me. Cependantgrâce à la fermeté du maire, du curé etde l’instituteur – Augustin Delambre,François Drocourt, Jules Deraine – lesPrussiens se « contentent » finalementde 500 francs et des 56 plus be<strong>au</strong>xchev<strong>au</strong>x du village. Ils quittent les lieuxvers midi. On ne les reverra plus.La guerre terminée, le cabaret Boiry,incendié, fut reconstruit et le propriétairechoisit une nouvelle enseignevengeresse : « À la prise des 43Uhlans »! Et encore rebaptisé par lesL’Écho du Pas-de-Calais n o 70 – décembre 2005 / 13Allemands durant la Première Guerremondiale. « La Bellevue » devint unobservatoire de la ligne de front.Le mois de janvier 2006 marquera le135 e anniversaire de la bataillede Bap<strong>au</strong>me, et des escarmouches– Monchy-<strong>au</strong>-Bois, affaire des« Capituleux » de Souchez – peuconnues du grand public.Des bus entreArras-Bap<strong>au</strong>me :quelques précisionsL’article paru dans L’Écho du Pas-de-Calaisdu mois de novembre 2005, consacré à laligne de transports en commun entreArras et Bap<strong>au</strong>me, appelle quelquesprécisions. En effet l’entreprise detransports privée qui était <strong>au</strong>paravantchargée de cette ligne, souligne queseules dix-huit communes du sud bapalmoisne disposaient que d’un aller-retourquotidien pour Arras. Et celles-ci étaientdéjà desservies par la RDT62 (Régie départementalede transport). Elles n’entraientdonc pas dans le contrat souscrit entrel’entrepreneur privé et le département.

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