Balades dans les parcs et jardins - Communauté d'Agglomération ...

Portraits de palmiersEt oui, ces plantes ne sont pas des arbres ! Elles sont si fascinantes par leur biologie,leur allure si particulière et leur facilité de culture, qu’elles méritent que l’on s’attardeun peu dans leurs caractéristiques générales.Sur le plan botanique, il est intéressantde noter que les palmiers sont des monocotylédones,au même titre que lesgraminées. Ils sont, pour simplifier, des« herbes géantes ». Ils ne forment pasun vrai tronc, mais une simple tige appeléestipe. Celui-ci acquiert son diamètredéfinitif dès que la plante commenceà pousser en hauteur. Le stipene grossit donc pas en diamètre. Chezles palmiers, seul le bourgeon terminal,au cœur de la touffe de feuilles, assurela croissance de la plante. S’il meurt, lepalmier meurt dans la plupart des cas.C’est pourquoi, dans les zones qui présententun risque de grand froid l’hiver,il peut être important de protéger lecœur.Les palmiers appartiennent à la famillebotanique des Arécacées.On distingue environ 2 800 espèces. Lespalmiers sont essentiellement répartisdans les régions chaudes, entre lalatitude +30° et -30°. En Europe, on nedénombre que 2 espèces naturelles :le Chamaerops humilis, encore présentspontanément en Espagne et le Phœnixtheophrasti, apparemment identifié enCrète.Une centaine de palmiers sont acclimatablesen Côte d’Azur, une vingtainedans le Sud-Ouest, 3 ou 4 résistent partouten France. Les palmiers sont parmiles plus résistants au froid. On parlesouvent de rusticité par rapport auxbasses températures hivernales, maisd’autres critères doivent être pris encompte pour la culture des palmiers :le type de sol, la sécheresse du sol etde l’air, l’action des embruns saléset des vents froids. La résistance à lasécheresse est moins fréquente qu’onne croit, sauf chez quelques espècesoriginaires de zones désertiques. Laplupart des palmiers réclameront uneforte hygrométrie pendant les périodesde fortes chaleurs. Les feuilles sont appeléespalmes. Les palmes sortent dusommet du stipe en formant une gerbeplus ou moins fournie, ce qui fait toutl’attrait de cette famille de plantes.© Ville d’Hyères-les-PalmiersLes fruits sont des drupes ou des baiesde taille très variable. Celui du Jubaeachilensis est une noix de coco miniature; chez le Butia capitata, la pulpeest orange, délicieuse et on en fait desgelées ; les dattes du Phœnix dactyliferane mûrissent pas sous nos climats.La plupart des espèces acceptent leplein soleil, quelques-unes la mi-ombrevoire l’ombre sous le couvert d’autresarbres (Chamaedorea, Caryota, Howea,Rhapidophyllum). Les jeunes plantesnécessitent une situation mi-ombragée,avant de chercher le plein soleil unefois qu’elles ont atteint une certainedimension. Il faut éviter les emplacementsfroids et mal exposés. Dans lesterrains en pente, rechercher les zonesles mieux exposées en évitant les fondsde jardin, là où le froid s’accumule.Le grand avantage du palmier est d’êtretransplantable à tout âge. Ils reformentensuite très facilement leur systèmeracinaire. Le sol idéal est une terreriche, bien irriguée et bien drainéeavec de la chaleur. Mais beaucoup depalmiers s’adaptent à différents typesde sols, de préférence acides ou légèrementcalcaires. La plantation se faitau début de la saison chaude, pendantla période de croissance de la plante,et non pas en automne/hiver commebeaucoup d’arbres et d’arbustes àfeuillage caduque. Arroser régulièrementles premières années pour assurerune bonne reprise. La plupart despalmiers pousseront d’autant plus vitequ’ils seront arrosés régulièrementpendant les mois de fortes chaleurs.L’arrosage doit être suivi été comme hiver.Les palmiers gardant leurs feuillestoute l’année, un manque d’eau peutêtre vite fatal, en se manifestant parun dessèchement irréversible du cœur.Dans de nombreux pays, les palmiersont un rôle économique fondamental,apportant nourriture (fruits, farines,huiles, cires alimentaires, sucres etboissons), matériel de construction(stipe, feuilles), fibres aux diverses utilisations(habillement, objets) et ameublement(rotin).Le palmier est le symbole pur de l’exotismeau jardin. Voici une sélection depalmiers rustiques aux feuillages etécorces variés, pouvant résister jusqu’à-15°C et à la sécheresse.Phœnix canariensis Une beauté incontestableet une croissance rapide !Le Phœnix canariensis vient, commeson nom l’indique, des Îles Canaries.Il est l’un des palmiers les plusfréquemment cultivés dans le monde,non pas pour son utilité purementPhœnix dactylifera Prince du désert !Il est couramment cultivé sur la Côted’Azur. Son origine précise n’estpas connue. Probablement unou plusieurs pays situés sur la bandearide afro-asiatique qui s’étend del’Afrique du Nord au Moyen-Orient.C’est le palmier si connu des oasisen plein désert.Du grec dactylos, « doigt », associéau mot latin fero, « porter », enréférence aux fruits : les dattes. Il aun grand avantage sur le cocotier :© Ville d’Hyères-les-Palmiers© Ville d’Hyères-les-Palmierséconomique, comme le cocotier(Cocos nucifera) ou le palmier à huile(Elaïs guineensis), mais tout simplementpour sa grande beauté.De très grands froids ont emportépar le passé des spécimens âgéssur la Côte d’Azur et de très nombreuxjeunes sujets sur la façade atlantique.Le Phœnix canariensis produit un seulstipe (tronc) de couleur marron-grisqui peut atteindre plus de 20 mde hauteur et 60 cm de diamètre.Exposition : il supporte bien lasécheresse, le froid et l’ombre partielle.Sol : il supporte les sols acides oualcalins, les embruns, c’est un palmierrustique.Floraison : de juin à septembre.À planter : en mai.il résiste au froid. C’est même l’unedes espèces les plus résistantes aufroid et à la sécheresse de toute lafamille des palmiers. Les fruits, biensûr, ont une importance vitale. Onpeut consommer les dattes fraîches,fermentées, en confiture et confitesou séchées. Les graines sont parfoistorréfiées comme substitut du caféou servent de nourriture aux animaux.Exposition : il supporte bien lasécheresse, le froid et l’ombre partielle.Sol : il supporte les sols acides oualcalins, les embruns, c’est un palmierrustique.Floraison : estivale.À planter : en mai et juin.Arrosage : arrosage régulier.Le saviez-vous ?Le dattier est cultivé par l’hommedepuis des millénaires. Les premiersécrits et dessins confirmant sa culture,remontent à 6000 ans av. J.-C.80« Balades dans les parcs et jardins » - Toulon Provence Méditerranée81