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Ingénierie, quels métiers - Syntec ingenierie

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Édition spéciale • Septembre 2008IngénierieQUELS MÉTIERS ?Les jeunesprofessionnelsracontent« leur » ingénierieÉvoluer dans un universdynamique et de passionTémoignagesLa diversité desprofils requisdans l’ingénierie<strong>Syntec</strong>-Ingénierie


sommaire01Éditoriald’Alain Bentéjac, Président de <strong>Syntec</strong>-IngénierieIngénieurs etarchitectes :regards croisés.02PerspectivesPanorama du secteur par Maxime Mazloum (<strong>Syntec</strong>-Ingénierie) • Ingénieurset architectes : regards croisés • Knowledge management : la transmissiondes savoirs aux jeunesLe futur auprésent faceà la réalitévirtuelle.08Mettre ses compétences techniquesau service de l’innovation• 3 questions à… Michel Ray, directeur techniqueet de l’innovation du groupe Egis• Projets & métiersTechnique de visualisation haut de gamme • LGV Rhin-Rhône • Projetportuaire au Qatar • Projet nucléaire d’envergure • Conception d’une unitéde bioproduction • Outil de calcul vibratoire19Évoluer dans un univers dynamique• La diversité des profils requis dans l’ingénierie• La semaine type d’un jeune professionnel de l’ingénierie• Projets & métiersProjet hospitalier de haute technologie • Maîtrise d’œuvre d’un projetanti-inondations • Projet de tram-train à la Réunion • Formation continue• Tutorat d’un projet à l’international • Travailler à l’étranger • Phasecommerciale des projetsBâtir durable :le rôle-clé del’ingénierie.29Travailler à un développement durable• Interview de Christelle Duverger, ingénieur développement durable• Le développement durable pour les collectivités• Prix de l’ingénierie du futur• Projets & métiersRéhabilitation de friches industrielles • Outils performants de gestionénergétique • Modélisation au service de l’environnement • Projet dutramway des Maréchaux • Bâtir durableIngénierieÉdition spéciale • Septembre 2008QUELS MÉTIERS ?Couverture Photo : © Systra. Ce numéro spécial est édité par <strong>Syntec</strong>-Ingénierie, 3, rue Léon Bonnat 75016 Paris -Tél : +33 (1) 44 30 49 60 - Fax : +33 (1) 45 24 23 54 - www.syntec-ingénierie.fr. Directeur de la publication Jean FélixRédacteur en chef Karine Leverger Conception, réalisation POLYNÔME Communication, 55, rue Aristide Briand 92309Levallois-Perret Cedex - Tél : +33 (1) 41 49 04 04 - Fax : +33 (1) 41 49 04 14 Ont participé à ce numéro Céline von der Weid, Isabelle Metzger, GérardMonteaud Imprimerie Colin frères


01éditorial❛❛Les projetsde plus en pluscomplexes requièrentun savoir-fairepropre aux sociétésd’ingénierie.Aujourd’hui,les ingénieurs ontun rôle clé à jouer.L’ingénierie est l’un de ces motsmagiques que l’on croit connaître maisaux<strong>quels</strong> chacun attribue un sensdifférent. Les sondages que la fédérationprofessionnelle de l’ingénierie réaliserégulièrement auprès des étudiants révèlentqu’une écrasante majorité d’entre eux,même dans les écoles d’ingénieurs,ignorent l’existence des sociétés d’ingénierie.Ce sont pourtant des entreprises spécifiques,distinctes des industriels, des constructeurset des entreprises publiques. Elles ont un rôlecroissant dans les économies modernes etelles offrent des opportunitésde carrières passionnanteset cependant encore❛❛largement ignorées.De jeunes professionnelsen témoignent dans cenuméro : ils nous expliquentce qui fait la richesseet la diversité de leurmétier au quotidien. Del’industrie au conseil entechnologie, du bâtimentaux infrastructures, ils évoquent lesthématiques qui placent l’ingénierie au cœurdes grands enjeux actuels : l’innovation, ledéveloppement durable, la mondialisation.Les projets de plus en plus complexesrequièrent un savoir-faire propre aux sociétésd’ingénierie. Aujourd’hui, les ingénieursont un rôle clé à jouer. On attend d’euxde contribuer à la recherche de solutionspour relever les grands défis stratégiquesdu changement climatique, de l’énergieou de l’urbanisation. Le Grenelle del’Environnement a permis d’établir un certainnombre d’objectifs. Il nous faut continuerà concevoir des outils et des méthodespour les atteindre.Étudier, concevoir et faire réaliser : voilàle cœur de métier des sociétés d’ingénierie.Il ne peut y avoir de solution innovantesans une capacité à prendre en compte,dès l’amont, des facteurs divers etsouvent complexes. Ainsi, qu’il s’agisse del’automobile, du nucléaire, des transportsou de bâtiments – pour ne citer qu’eux –l’ingénierie assure une étape essentielle :celle d’une analyse approfondie qui anticipela réalisation des projets.Ajoutons pour finir que cette expertise sedéploie aujourd’hui dans le monde entier.Faire carrière dans l’ingénierie c’est doncs’inscrire dans un réseau européen etinternational, où les occasions de participerà de grands projets sont nombreuses…comme le montrent bien les témoignagesde ce numéro spécial !Je vous souhaite donc une très bonnelecture,Alain BentéjacPrésident de <strong>Syntec</strong>-IngénierieIngénierie : <strong>quels</strong> métiers ? • septembre 2008


02PANORAMA DU SECTEURPortée par une croissance favorable, l’ingénierie est un secteur qui recruteet qui va recruter de plus en plus dans les dix années à venir. Couvrant tous lesgrands domaines de l’aménagement, de l’environnement, de l’industrie et desnouvelles technologies, l’ingénierie s’exerce à travers une large palette de métiers.<strong>Syntec</strong>-Ingénierie a élaboré un référentiel pour ces différents métiers et développe,en partenariat avec les universités et les écoles d’ingénieurs, des cursus deformation répondant à ces besoins.Il faut❛❛formerdes profilstechniquesqui répondentaux besoinsde l’évolutiondu marché.❛❛Recrutement : les besoins du secteurLes tendances du marché de l’ingénierie sont trèsencourageantes. De 1999 à 2005, la croissanceannuelle de la valeur ajoutée a été de 4,3 % (contre2,3 % pour la valeur ajoutée nationale). Les prévisionspour 2007-2012, avec une hypothèse de 2 %de croissance par an du PIB, s’élèvent à 4,5 % decroissance (source : étude 2007 <strong>Syntec</strong>- Ingénierieet BIPE).L’ingénierie emploie aujourd’hui 220 000 personnes,avec une création nette de 9 000 emplois paran qui vient s’ajouter à un recrutement annuel de20 000 à 25 000 ingénieurs et techniciens.Le recrutement est ouvert :– aux jeunes diplômés de l’enseignement supérieur,de bac à bac+3 pour les techniciens,– aux masters, diplômes d’ingénieur et mastersspécialisés pour les ingénieurs ou les scientifiquesdestinés à devenir soit des ingénieurs spécialistes,soit des ingénieurs de projet.Dans l’ingénierie de construction, la demande estparticulièrement forte pour les ingénieurs généralistesayant suivi soit des filières environnementales,soit des spécialisations en énergie, géniecivil, génie électrique et infrastructures detransport.L’ingénierie assure toutes les missions qui vont :– de la conception des ouvrages à leur construction ;– du conseil en technologies industrielles à la production industrielle.L’ingénierie, c’est 220 000 emplois aujourd’hui en France, dont prèsde 50 % d’ingénieurs et de cadres, avec :– 60 % des emplois dans l’ingénierie de la construction(infrastructures, unités industrielles, bâtiment, environnement etaménagement du territoire) ;– 40 % des emplois dans le conseil en technologie (productionindustrielle, maîtrise de l’énergie, microélectronique et nanotechnologies).Chiffre d’affaires du secteur en 2007 :32 milliards d’eurosD’autres profils sont recherchés par les sociétésd’ingénierie industrielle et de conseil en technologie,très fortement sollicitées, comme l’a montréune étude commandée par <strong>Syntec</strong>-Ingénierie en2008, pour les secteurs de l’aéronautique et dunucléaire. Les spécialisations les plus prisées sontcelles de la mécanique, de la robotique et desautomatismes.Formation initiale et formation continueL’économie française doit faire face à de nouveauxenjeux liés aux évolutions du contexte mondial : raréfactiondes ressources naturelles, envolée du prixdu pétrole, changements climatiques, émergencedes nouvelles exigences du développement durable,accroissement de la pression concurrentielleen provenance des pays « low cost », explosion dupériurbain…Pour être à la hauteur de ces enjeux, les entreprisesd’ingénierie doivent fournir des solutions innovantes,réactives, économiques et socialementresponsables. Il faut donc poursuivre et accélérerles efforts d’adaptation déjà engagés au coursde ces dernières années.Les connaissances techniques et les compétencesdes techniciens, ingénieurs et cadres, managersopérationnels et fonctionnels doivent ainsiévoluer afin d’adapter l’offre de services aux nouvellesspécificités de la demande.Dans cette perspective, <strong>Syntec</strong>-Ingénierie mène untravail de fond auprès des écoles d’ingénieurset des universités. L’objectif est d’éclairer ces établissementssur les contenus de formation requispour exercer les professions de l’ingénierie.


Perspectives 03Des collaborations ont été nouées avec une quarantaineétablissements, membres du CEUP, leClub des écoles et universités partenaires de <strong>Syntec</strong>-Ingénieriecréé en 2005. Des formations spécifiquesont ainsi pu être mises en place (par exemple,une licence professionnelle « Bureau d’étudeset Conception technique » à l’université de Cergy-Pontoise ou une filière « Maîtrise d’œuvre » à l’IITBTP de Reims).L’adaptation de la formation initiale n’est cependantpas suffisante. Il faut également agir sur lescontenus de la formation continue, puisque celle-cicontribue pour une large part à la consolidationdes parcours professionnels et à l’élargissementdes responsabilités.<strong>Syntec</strong>-Ingénierie travaille ainsi à identifier, répertorieret mettre en place des modules de formationcontinue et de spécialisation, mis à disposition soitdes jeunes professionnels débutant dans le secteur,soit des salariés dont les qualifications doiventêtre renforcées.On peut distinguer 5 grandes catégoriesde métiers dans l’ingénierie :1. management de projet2. études de conception et de développement3. industrialisation et management de laconstruction industrielle4. contrôle et certification5. développement commercialTrois types de formation ont été développés :– des formations répondant à des besoins cibléset identifiés : soit dans des secteurs précis (énergie,aéronautique, conseil en technologie…), soit en lienavec les évolutions réglementaires (textes issus duGrenelle de l’environnement par exemple).– des formations spécifiques aux métiers (demanagement de projet, de spécialités techniques,de gestion contractuelle, de conception, d’industrialisationou de chantier, ainsi que de développementcommercial) ou aux métiers transverses.– des formations visant la maîtrise des languesétrangères (en priorité l’anglais professionnel), les aptitudescomportementales et les capacités en tutorat.L’ensemble de ces actions contribue à former desprofils techniques qui répondent aux besoins del’évolution du marché.Estimation du besoin global en recrutementsd’ingénieurs et techniciens ayant une compétenceadaptée au secteur nucléaire (France)Jusqu’en 2010 : 2 200 personnes/an (environ 1 400 ingénieurs/800 techniciens)2010-2012 : 2 100 personnes/an (environ 1 100 ingénieurs/1 000 techniciens)Après 2012 : 1 900 personnes/an (environ 1 000 ingénieurs/900 techniciens)Source : étude OPIIEC avril 2008Ingénierie : <strong>quels</strong> métiers ? • septembre 2008


04 PerspectivesIngénieurs et architectes : regards croisésDans certains pays européens, il existe des sociétés mixtes associant ingénieurset architectes. En France, le débat reste ouvert sur ce sujet. <strong>Syntec</strong>-Ingénierie ademandé à un professionnel et à une directrice d’école leur avis sur la collaborationentre ingénierie et architecture.3 questions à …Christian Bougeard, PDG de CeraIngénierie, ingénieur et architecte diplôméD’après vous, faut-il des formationscommunes ingénieurs/architectes ?Il existe des thèmes communs aux deux métiers et il est judicieuxd’en faire des parties communes dans la formation : lesmatériaux ou les aspects économiques et sociologiques, parexemple. Cela permet à chacun de connaître le métier de l’autreet donc de se préparer à travailler ensemble sur des projets.Comment les deux compétences se complètentellesdans la réalisation de projet ?Elles se complètent parfaitement, car les deux sont indispensables.Il faut des hommes qui conçoivent l’organisation de l’espaceet les parties vues, et des hommes qui conçoivent toutce qui permet au bâtiment d’exister. On n’apprend pas, en écoled’architecture, comment construire et irriguer un bâtiment.Pour que la collaboration se passe bien, il faut au minimum définirclairement ce que chacun fait à chaque étape du projet – l’optimumétant que la contribution de l’un vienne nourrir le travailde l’autre (par exemple, le savoir de l’ingénieur en termes de structures,traitement de l’air ou HQE vient enrichir le dessin de l’architecte).Lorsqu’il n’y a pas cet échange et que le travail se fait sur unmode séquentiel, la collaboration se passe moins bien.Faut-il envisager qu’en France aussi les sociétés soientdes sociétés mixtes ingénieurs/architectes ?Une société mixte est un espace de vie à l’intérieur duquel lesgens prennent l’habitude de travailler ensemble. C’est donc toujourstrès bénéfique pour tout le monde : pour les architectes,qui peuvent s’appuyer sur le savoir des ingénieurs, pour les ingénieurs,qui se sentent respectés par les architectes, pour lesmaîtres d’ouvrage enfin, qui ont un interlocuteur unique.Le point de vue de …Marie-Christine Creton,directrice de l’INSA de StrasbourgL’INSA de Strasbourg est habilité par le ministère dela Culture pour son diplôme d’architecte. C’est la seuleformation d’architectes dans une école d’ingénieursen France. L’Institut propose aussi un double diplômeingénieur/architecte, avec une formation supplémentairede 2 ans après obtention du diplôme initial.La complexité croissante des bâtiments rend aujourd’hui nécessairesles échanges et les complémentarités, car même un très bonarchitecte n’a pas la réponse à toutes les questions. Par ailleurs,l’urbanisme est en train d’évoluer, avec un recentrage sur la ville etl’apparition de nouveaux enjeux. Les villes vont se développer touten se resserrant : dès lors, comment rendre la ville de demainagréable à vivre ? Pour trouver des réponses à ces problèmes, ilfaut travailler ensemble, en surmontant les différences de pointsde vue et en cherchant des solutions innovantes.L’INSA a pour but de développer les complémentarités enapprenant aux jeunes à se connaître, à travailler ensemble, et cemême s’ils n’ont pas l’intention de faire une double formation.Les jeunes ingénieurs sont sensibilisés à l’architecture dès leurarrivée à l’école (travaux sur maquette, visite de Strasbourg…).À l’inverse, les architectes ont des cours de structure et degénie civil. On les fait travailler en équipes mixtes sur des projetscommuns et participer ensemble à des voyages – en Allemagnepar exemple, à la découverte de bâtiments qui sont des modèlesd’efficacité énergétique. Depuis 5 ans environ, le génie climatiques’est beaucoup développé et a donné une nouvelle occasion defaire collaborer architectes et ingénieurs.La vraie valeur ajoutée est dans cette compréhension et cettereconnaissance de la culture de l’autre. À l’heure de la complexitégrandissante des rapportscontractuels, il est importantque les acteurs de laconstruction apprennent àmieux concevoir ensemble,afin que ce soit le dialoguequi précède le contrat,et non le contrat quidéfinisse les rapports.Ingénierie : <strong>quels</strong> métiers ? • septembre 2008


Le Groupe MAGNA, acteur majeur del’industrie automobile mondiale avec85 000 collaborateurs dans 23 pays, réalisele développement complet de nouveauxvéhicules pour des clients internationaux.MAGNA STEYR France recherche, pourses centres d’ingénierie basés à Bron, Bart,Bièvres et Le Mans, des ingénieurs expérimentéset débutants, des chefs et pilotes de projet, desconcepteurs et des dessinateurs-projeteurs,Dans les domaines suivants :• Carrosserie (Caisse/Ouvrants/Equipements Intérieur etExtérieur)• Modules de Châssis, liaison au sol• Boîtes de vitesse et transmission• Simulation de véhicule complet (Choc/Fatigue/Acoustique)• Architecture véhicule• Process, emboutissage, ferrage• Electrique/Electronique• Gestion des projets et de la qualité projets.Notre culture :Offrir à tout collaborateur motivé une évolution de carrièreet la possibilité de développer ses compétences enFrance ou à l’International.Vous parlez anglais et/ou allemand?Vous souhaitez nous rejoindre?Merci d’adresser votre candidature (lettre et CV) à :MAGNA STEYR France - Service RecrutementBurospace, Bâtiment 19, route de Gisy, 91570 BièvresOu par mail: euriell.rouxin@magnasteyr.com www.magnasteyr.com8Positionen_MAGNA_FRANCE.indd 1 02.07.2008 16:41:16


Ingénierie et Conseilen TechnologiesYour Futureis our Business.*© AKKA Technologies - Airbus SAS 2005 - GettyImages - Corbis - ALSTOM Transport *Votre futur est notre quotidien.Chaque jour nous accompagnons nos clients de tous secteurs dans leur processus d'innovation en étant toujours pluscompétitifs et dynamiques. Spécialiste reconnu de l'Ingénierie et du Conseil en Technologies, solidement implanté enEurope Occidentale, AKKA Technologies intègre des expertises complémentaires : Ingénierie Produit, Ingénierie Process,Ingénierie Documentaire, Informatique Industrielle et Systèmes Embarqués, Systèmes d’Information. Nos équipes interviennentainsi à chacune des étapes de la vie des projets industriels et tertaires. Nous proposons en 2008 plus de 1 500opportunités de carrière en France et à l’International.Vous aussi, mettez votre énergie au coeur de nos projets sur :www.akka.eu. Spatial/Défense . Aéronautique . Equipementiers . Automobile . Ferroviaire . Energie .Chimie/Pharmacie . Sidérurgie . Télécommunications . Naval . Tertiaire .


Perspectives 07Knowledge management :la transmission des savoirs aux jeunesEFCA, la Fédération européenne de l’ingénierie, a organisé cette annéeà Prague une journée consacrée à l’innovation et au knowledge management.Un groupe de jeunes professionnels s’est réuni en parallèle pour échanger surle thème de la transmission des savoirs au sein des sociétés d’ingénierie.Il est apparu que la communication entre les seniorset les jeunes n’est pas idéale. Cela a pourconséquence une transmission insuffisante dessavoirs acquis au cours des années.Ce manque de communication et de transmissionpeut s’expliquer par divers facteurs :• il est de plus en plus difficile de prendre dutemps hors projet pour échanger, tout simplement,sur des sujets autres que ceux relatifs aux projetsen cours ;• dans certains pays comme la France, le poids dela hiérarchie est encore très important et certainsjeunes n’osent pas toujours aller « taper à la porte »des seniors.Pour remédier à ce problème, quelques solutionsont été évoquées :➜ augmenter les interfaces entre spécialités ;➜ créer des groupes, composés de seniors etde jeunes, pour discuter et donc transmettre lesavoir ;➜ casser le poids de la hiérarchie en laissant parexemple la porte des bureaux ouverte.90 % des innovations développées par l’ingénierieseront des idées provenant d’autres secteurs. Il estdonc absolument nécessaire d’améliorer le partagedes connaissances entre générations et entre secteurs(specific knowledge vs. Open barriers).De l’utilité du retour d’expérience© Imgerop Jean-Michel Prats – Éric Auriaux“ Here is Edward Bear,coming downstairs now,bump, bump, bump, on theback of his head, behindChristopher Robin. It is, asfar as he knows, the only wayof coming downstairs, butsometimes he feels that therereally is another way, if onlyhe could stop bumping for amoment and think of it …”Ingénierie : <strong>quels</strong> métiers ? • septembre 2008


08Mettre ses compétencestechniques au servicede l’innovationDans l’ingénierie, peu de chances de se retrouver assis derrière un bureau à fairedes calculs toute la journée ! L’ensemble des compétences techniques est exploitédans des projets variés qui incitent au renouvellement et à la créativité. Au coeurdes différents métiers du secteur, l’innovation, dont quelques-unes des multiplesfacettes sont présentées ici. Interviewé par un étudiant s’interrogeant sur lesperspectives qu’offre une carrière dans l’ingénierie, Michel Ray, directeur techniqueet de l’Innovation du groupe Egis, dresse un portrait stimulant de la profession.Ingénierie de conceptionAu coeur de l’ingénierie : l’innovationL’ingénierie n’est pas un métier : le vocable recouvre en réalitédes métiers très différents. Dans chacun d’entre eux, commel’a montré le Livre Blanc de l’Innovation publié par <strong>Syntec</strong>-Ingénierieen juin 2008, la capacité à innover joue un rôle central.Aperçu des diverses facettes de l’innovation au sein de l’un deces métiers, l’ingénierie de conception.L’innovation interne :l’optimisation de la productionL’ingénierie innove en continu pour progresser dansses méthodes propres et sa productivité. Il peut s’agirsoit d’innovations de type bottum-up par les équipesopérationnelles, améliorant leurs processus de productionpar rapport à leurs besoins quotidiens, soit d’améliorationsde productivité de type top-down, appliquées à l’ensembled’une société par choix de la direction générale.➜ Une démarche systématique et approfondie de knowledgemanagement a ainsi permis de diminuer par un facteur 40 letemps nécessaire pour effectuer l’estimation préliminaire ducoût d’un projet d’infrastructure de transport.L’innovation au quotidienIl est au cœur du métier de l’ingénierie d’assembleret de valoriser des innovations existantes pour répondreau mieux aux cahiers des charges fonctionnels du maîtred’ouvrage..➜ La Logan de Renault par exemple : l’idée était de fabriquerun véhicule à un prix défiant toute concurrence. La solutionétait de la faire construire dans des pays où les coûts defabrication sont très peu élevés mais où les compétencestechniques sont moindres : il fallait inventer une voiture à partirde concepts déjà existants et validés industriellement tout enétant assez simples pour permettre une délocalisation de lafabrication. Un nouveau concept de voiture était né.L’innovation dans l’ingénierieen conseil et technologieL’ingénierie en conseil et technologie a pris son essordans les années quatre-vingt lors du déploiement dela conception assistée par ordinateur (CAO) dans ledéveloppement de produits industriels. La réduction de ladurée de vie des produits de consommation a égalementcréé une recrudescence d’études de nouveaux produits.➜ Celle-ci a permis de concevoir des planches de bord devéhicules, des équipements extérieurs ou intérieurs comme desrétroviseurs ou des boucliers, des téléphones portables, deséquipements de train ou de métro, des tronçons d’avion...Les innovations développéespour le compte de donneurs d’ordreLe donneur d’ordre peut être une collectivité locale, un maîtred’ouvrage public ou privé, un industriel, une entreprise...L’innovation peut être développée à la demande du donneurd’ordre ou en anticipation de ses besoins. L’ingénierie peutaussi rassembler dès le début d’un projet un groupe de clientsqui vont financer le développement d’une innovation.➜ Le projet CANOE a ainsi développé un système demodélisation, d’aide à la conception et à la gestion desréseaux d’assainissement urbain en associant dès le départtrois grandes villes, deux départements et un ministèreclients. Ce système est aujourd’hui commercialisé.


Innovation 093 questions à …Michel Ray,directeur technique et de l’innovation du groupe Egis,répond aux questions de Marc, étudiant en école d’ingénieurs.Marc : Ma formation d’ingénieurne peut-elle pas être unelimite à ma carrière dansl’ingénierie en me cantonnantà des fonctions techniques ?Me permettra-t-elle de fairedu management de projet ?Michel Ray : La formation d’ingénieurne me paraît pas être une limite, bienau contraire, mais à condition desavoir s’ouvrir à d’autres champsde connaissance comme le projectmanagement, le marketing, etc.En ce qui concerne les métiers dumanagement de projet, c’est unvéritable atout de pouvoir partird’un métier de base technique,lequel fournit un socle solide etpermet par exemple de mieuxcomprendre aussi bien ses collèguesingénieurs que les experts consultésau cours du projet.Dans le cas de l’optimisation de projet,qui consiste à proposer des solutionstechnico-économiques meilleures ouà intégrer des performances nouvelles(dans une optique de développementdurable par exemple) à coût constant,une formation d’ingénieur permetégalement au chef de projet de sentirnaturellement les poids respectifs desdifférentes contraintes en jeu.Le project manager qui a uneconnaissance faible du cœur de métiertechnique dans lequel il évolue est unmodèle plutôt anglo-saxon.Je dirais cependant que le passaged’un métier à l’autre n’est pascommutatif : il vaut mieux passerau management de projet aprèss’être formé au métier d’ingénieurque l’inverse mais il peut y avoir desexceptions !❛❛Dans l’ingénierie,les ouvrages sontconçus en lien assezdirect avec les servicesà l’usager et les différentsbesoins de la société.Un exemple : l’adaptationdes infrastructures auchangement climatique.❛❛Marc : La plupart de mescamarades de promotion pensentfaire un 3 e cycle de spécialisationdans le commerce ou la financepour accéder à des postes mieuxrémunérés. Quel est l’intérêtd’une carrière dans l’ingénierieface à ces perspectives a priorialléchantes ?Michel Ray : Tout d’abord, il me semblequ’il ne faut pas opposer ces profils,parce que dans une entreprise c’estensemble que l’on gagne, et pour celaon a besoin de profils différents etcomplémentaires.Ensuite, je dirais que ce qui estimportant, c’est que chacun choisisseson orientation en fonction de ce quia de la valeur et du sens pour lui. Uneforte envie de faire un métier techniquerefoulée pour des raisons financièresn’est sans doute pas une bonne choseà moyen terme. Sans négliger l’intérêt deson propre pouvoir d’achat, maximiserson salaire ne doit pas être l’uniquecritère de choix d’un engagementprofessionnel qui va durer 40 ans...Il y a, dans l’ingénierie, de vraies valeursqui méritent réflexion : les ouvragessont conçus en lien assez direct avecles services à l’usager et les différentsbesoins de la société. L’adaptation desinfrastructures au changement climatiqueconstitue aussi un challenge passionnant.Il suffit d’évoquer l’ouragan Katrina auxÉtats-Unis ou le cyclone Nargis en Birmaniepour comprendre que la vulnérabilité estréelle, dans les pays développés toutaussi bien que dans les pays en voiede développement. Et ceci n’est qu’unexemple des nombreux défis à fortsenjeux que votre génération doit relever.Enfin, si l’on prend tout simplement lecritère de la créativité, l’ingénierie engénéral est peut-être l’un de ces métiersqui donnent de vraies occasions de sepassionner.Marc : On parle beaucoup del’innovation en ce moment.En quoi peut-on parlerd’innovation dans la constructionou dans les grands projetsd’infrastructures ?Michel Ray : Je peux vous en donnerdes exemples très concrets : lesystème ESPADA a été conçu afin deprévenir et de gérer des situations decrise lors d’inondations. Grâce à unsystème de radars pour détecter lespluies et en coopération avec MétéoFrance, il permet d’aider les décideurs,de prévenir les populations et d’améliorerla chaîne de coopération. On trouveaussi des solutions très innovantesdans le domaine de la productivité : lamesure de la performance des nouveauxoutils montre qu’on arrive à faire cequ’on faisait auparavant parfois plus de30 fois plus lentement, par exemple pourl’estimation amont des coûts des grandsprojets d’infrastructures.Ingénierie : <strong>quels</strong> métiers ? • septembre 2008


Projets & métiers10 InnovationLe futur au présent grâce à la réalité virtuelle© Bertrandt AG.Le mémoire de master d’un étudiant en design de l’école de Pforzheim constituel’un de ces petits pas qui nous ouvre la voie de l’avenir. Réalisé en coopérationavec le centre de compétence Design Services de Bertrandt AG et le bureaude style Motorcity Europe, il fait appel à la technique de visualisation haut degamme la plus récente pour la réalisation d’un show-car baptisé « LuxuryCell ».Faire d’un rêve de luxe une réalité tangibleLe plaisir du luxe et quatre roues, voilà l’idée queJeff Maugan se faisait de son show-car. Son architectureintérieure constitue une innovation parrapport aux conceptions connues : la formeouverte de l’habitacle rappelle celle d’un salon etpermet aux passagers de voyager ensemble et nonsimplement côte à côte.Visualisation haut de gammedes géométries numériquesLa visualisation haut de gamme crée des imagesde synthèse réalistes qui permettent de représenteret d’évaluer les géométries numériques en tempsréel ; les modifications nécessaires sont facilementdécelables et visualisables. Cette méthode permetpar ailleurs de réaliser une multitude de varianteset de minimiser le nombre de prototypes oude maquettes physiques.On dispose pour les visualisations haut de gamme delogiciels les plus divers, qui ont tous pour objectif communune qualité de restitution photographique desgéométries numériques. Pour le show-car « Luxury-Cell », différentes applications telles que ICEM-Surf,Maya et 3D-Studio-Max ont été combinées sur labase d’un modèle Alias de manière à obtenir un résultatoptimal. Les revues de projet et les présentationsclient ont été visualisées avec DeltaGen.Toujours plus proche du réelDans les développements automobiles modernes,les technologies les plus avancées permettent d’exploiterles données numériques pour créer et évaluerune architecture dans un environnement virtuelimmersif. Powerwall et CAVE permettent ainsi de setenir directement à côté du véhicule ou de s’installerà bord. Mais il y a mieux : en combinant la représentationvirtuelle et la maquette physique, on ajouteà la perception spatiale la possibilité d’utiliser lescommandes. Les analyses et le développement ygagnent en précision et en efficience. On appellecette technologie prometteuse « réalité mixte ».Une prestation d’avenirLes ressources offertes au développement automobilepar ces systèmes sont multiples et leurspotentiels très loin d’être épuisés.Grâce à ces techniques, on dispose du véhiculecomplet bien avant que les premières maquettesphysiques ne prennent forme, sans même parlerdes prototypes. Là où l’on s’efforçait autrefoisde rendre perceptibles certains détails ou certainesqualités à grand renfort de vues en coupe et d’esquisses,on dispose aujourd’hui à chaque étapede la conception de géométries numériques quimènent tout droit à l’analyse. La visualisation hautde gamme s’avère un outil irremplaçable pour lesessais pratiques également. Passages de zonesinondées, angles de vision ou bords de trottoir, onpeut quasiment tout simuler. Si les maquettes physiquesrestent nécessaires, leur nombre se réduit.Le défi de demain réside dans la combinaison optimaledes processus de design virtuel et physiqueet dans leur adaptation aux exigences et processusdes différents types de projets.© Bertrandt AG.Ingénierie : <strong>quels</strong> métiers ? • septembre 2008


Entrez dans l’univers de BertrandtFiliale du groupe allemand Bertrandt AG qui compte aujourd’hui plus de 5 000 collaborateurs dans le monde, dont 350 surnos sites français – Bièvres et Sochaux, Bertrandt est partenaire des constructeurs et équipementiers automobiles dans ledéveloppement de projets innovants. Grâce à son expérience de plus de trente ans et son savoir-faire technique, Bertrandtconnait aujourd’hui une forte croissance qui lui permet d’être reconnu au 3 e rang mondial des sociétés d’ingénierie, avec lesoutien de ses principaux actionnaires, Porsche et Thyssenkrupp Automotive.Sachez que Bertrandt est présent tous les jours sur votre route…Les plus grands constructeurs automobiles, spécialistes haut de gamme comme Audi, Mercedes, BMW, Porsche ougénéralistes à fort volume de diffusion comme PSA, Renault ou Volkswagen, nous font confiance pour le développementde leurs produits. Le savoir-faire de Bertrandt est reconnu dans des domaines aussi variés que la structure, l‘habitacle, lesmoteurs, l‘électronique, la sécurité… A la vue de la plupart des modèles que vous croisez sur votre route, dites-vous queBertrandt a été partenaire de leur conception.Bertrandt France : un service de proximité, une offre globaleA travers son réseau de 22 sites et en collaboration avec ses partenaires, Bertrandt répond aux besoins spécifiques de sesclients, de la prestation en assistance technique au développement de projets complets :Innovation Développement Optimisation vie sérieEssaisElectroniqueEquipementsExtérieurIntérieurMoteurBoîtes de vitessesChâssisEnvironnement GMPOuvrantsStructure (BIW)ArchitectureIAOCalculManagement de projetQualitéLogistique/Gestion fournisseursServices à la productionEssais et validationModélisationSystèmes embarquésEnduranceDynamiqueServices associésau développementPowertrainCarrosserie/ArchitectureModules/Projets completsGlobalisations/FonctionsdéléguéesAssistancetechniqueFrance :Bertrandt SA, Burospace Bât. 9 et 10,Route de Gisy, 91570 BièvresTél : +33 1 69 35 15 05Fax : +33 1 69 35 15 06Contact : Béatrice Roulot-Armisse /Clément Le LorouxAllemagne :Bertrandt Ingenieurbüro GmbHOskar-Schindler-Str. 10D-50769 KölnTél : +49 221 7022-145Fax : +49 221 7022-66Contact : Stephanie HazardBertrandt Ingenieurbüro GmbHIm Weiherfeld 165462 Ginsheim-GustavsburgTél : +49 6134 2566-0Fax : +49 6134 2566-298Contact : Cosima KarlRejoignez nos équipes en envoyant votre candidature àrecrutement@fr.bertrandt.com stephanie.hazard@de.bertrandt.com cosima.karl@de.bertrandt.comToutes les infos sur www.bertrandt.com / www.recrut-bertrandt-fr.com


Ensemble,construisons l’avenirARCADIS, leader mondial dans ses domaines, propose des services de conseil, d’ingénierie et de gestion de projet eninfrastructure, environnement et bâtiment. Avec 13 000 personnes, ARCADIS apporte à ses clients une expertise et uneexpérience globale internationalement reconnue.En France, ARCADIS se développe à partir de 11 agences réparties sur l’ensemble du territoire. Cette présence lui permet derépondre aux besoins de ses clients en prenant en compte les contraintes locales.Améliorer le cadre de vie dans le respect de la planète, telle est notre ambition. Si vous la partagez, venez concevoiret mettre en œuvre avec nous les projets de demain.9, avenue Réaumur 92354 Le Plessis-Robinson CedexTél : + 33 1 46 23 77 77 - mél : arcadis@arcadis-fr.comwww.arcadis-fr.comwww.arcadis-global.comImagine the result


La LGV Rhin-Rhône branche ouestMikaël Beck,ArcadisRéalisation des études d’avant-projetsommaire : anticiper pour réduire les coûtsLa branche ouest, longue d’une centaine de kilomètresentre Aisy et Genlis, prolonge la brancheest jusqu’à la LGV Sud-Est en direction deParis. La première phase de cette branche estla section Turcey-Genlis, qui traverse l’agglomérationdijonnaise. Le volet technique des étudesd’avant-projet sommaire, confié à Arcadis, a pourobjectif de fiabiliser la conception et le coût duprojet et de permettre la réservation des emprisesdans les documents d’urbanisme.Le projet se caractérise par deuxpoints forts : un passage en milieuurbain, avec notamment untunnel d’environ 2 300 mètres etl’implantation d’une nouvelle garedans Dijon. Le tracé doit permettredes vitesses de circulationjusqu’à 350 km/h en section couranteet 230 km/h dans le centrede Dijon.Arcadis a ainsi mené une analyse spécifique desvitesses d’exploitation dans le secteur de Hauteville-lès-Dijon,caractérisé par de très longuespentes. Cette étude a été réalisée à l’aide du logicielXandra, logiciel de simulation des systèmesferroviaires développé par le départementRecherche et Développement de la société. Uncritère de sécurité spécifie qu’en cas de forte déclivitémoyenne (calculée sur 5 200 mètres glissant),un TGV doit réduire sa vitesse pour ne pasvoir sa distance d’arrêt dériver en cas de freinaged’urgence. Dans le secteur de Hauteville-lès-Dijon, la limitation de vitesse qui doit s’appliquerpour cette raison de sécurité est de 270 km/h.Cette section de ligne voit aussi la montée progressiveen vitesse des TGV en provenance deDijon, circulant à 230 km/h en ville pour ceux nemarquant pas l’arrêt en gare.L’intérêt de l’étude de vitesse réalisée par Arcadisa donc été de vérifier si les TGV en provenancede Dijon dépasseraient sur cette zone la vitesseInnovation 13Les premières réflexions concernant la réalisation de la Ligne à Grande Vitesse(LGV) Rhin-Rhône datent de l’inscription du projet au schéma directeur nationaldes liaisons ferroviaires à grande vitesse approuvé le 1 er avril 1992. L’objectifprincipal du projet consiste à favoriser les liaisons ouest-est, de Paris vers l’estde la France et la Suisse, et les liaisons nord-sud, de l’Alsace et du nord del’Europe vers Lyon et le bassin méditerranéen.de 270 km/h à laquelle étaient limités les TGV enprovenance de Paris, afin de ne pas surdimensionnerl’infrastructure pour des vitesses qui neseraient jamais atteintes en exploitation.Le rôle de l’ingénierie : concevoir l’avenirLes calculs ont été menés sur la base des performancesdu matériel roulant existant, mais égalementsur la base d’un matériel roulant virtueldéfini comme deux fois plus puissant que l’actuelTGV Réseau, de façon à intégrer les progrèstechniques et l’évolution des technologies. Cematériel roulant virtuel, que l’on peut caractérisercomme un « super » TGV du futur, est une hypothèsehaute du matériel roulant que l’on peutimaginer circuler dans plusieurs décennies.Les résultats ont montré que les « super » TGV dufutur, filant sans arrêt en gare de Dijon à 230 km/hen direction de Paris, atteindront les 270 km/h surce secteur mais ne dépasseront pas les 300 km/havant le point kilométrique 22. Dès lors, il devenaitintéressant de ne plus concevoir l’infrastructureque pour la vitesse maximale de 300 km/h auniveau de Hauteville-lès-Dijon. La réduction descontraintes géométriques de tracé a ainsi permisune meilleure insertion de la ligne dans sonenvironnement et une diminution des coûts.Projets & métiersIngénierie : <strong>quels</strong> métiers ? • septembre 2008


Projets & métiers14Un projet portuaire de dimensions exceptionnelles au QatarNicolas Garcia,Sogreah ConsultantsEssais en canal à houle :étude de la stabilitéhydraulique des digues etdes franchissements parla houle.Le Golfe arabique est actuellement le théâtre de projets d’ingénierie,notamment maritime et côtière, qui battent des records de taille, de coût etpour certains d’originalité et de modernité. Les îles-palmiers de Dubaï ou lesarchipels d’îles artificielles de Bahreïn en sont des exemples emblématiques.Le Qatar ne déroge pas à la règle : il se dote aujourd’hui du plus grand port dumonde, celui de Ras Laffan, pour développer ses exportations de gaz naturel.Un projet gigantesqueLes travaux d’extension du port de Ras Laffan, quifigurait déjà parmi les plus grands ports du monde,sont en cours de réalisation et devraient s’acheverà la fin de l’année 2008. Ces travaux, d’un montantapprochant les 3 milliards de dollars, sont réaliséspar un groupement ( Ras Laffan Joint Venture ) forméde deux des plus grandes entreprises mondiales dedragage, les sociétés Jan de Nul Dredging Ltd. etBoskalis Westminster Middle East Ltd., respectivementbelge et hollandaise.Ces entreprises ont confiéles études à SogreahMari t ime, qui a joué pendantplus de deux ans lerôle de consultant de laJoint Venture pour le dimensionnementde l’ensembledes digues, desouvrages intérieurs etdes terre-pleins du futurport. Et c’est à Grenobleque Ras Laffan Joint Venturea décidé d’installer pendant deux ans l’équipede conception, en présence permanente de représentantsdu maître d’ouvrage Qatar Petroleum.La difficulté essentielle du projet a résidé dans lataille inédite des ouvrages à concevoir : les diguescouvrent un linéaire de près de 23 kilomètres, pourune surface portuaire totale de l’ordre de 48 km 2 . Oncitera parmi les autres chiffres attestant du gigantismedu projet les 28 millions de tonnes de matériaude carrière, les 43 millions de tonnes de matériaudragué ou encore les 960 000 m 3 de béton nécessairesà la réalisation des murs de couronnement etdes blocs de carapace des digues.des ouvrages. Plusieurs jeunes ingénieurs de labranche maritime de Sogreah ont pu participeractivement à cette équipe de projet et acquérir uneexpérience professionnelle incomparable aucontact quotidien de la direction de projet etdes experts seniors de Sogreah, des experts dugroupement d’entreprise et des représentantsdu maître d’ouvrage industriel dans un contextede grand projet international.Les modèles physiques ont permis de vérifier lastabilité hydraulique des ouvrages, en particulierdes carapaces en enrochements naturels, blocscubiques rainurés et blocs ACCROPODE, etd’analyser leur franchissement par la houle en périodede tempête. Au final, près de 25 modèlesen canal à houle (modèles bidimensionnels) et 5en cuve à houle (modèles tridimensionnels) ont étéréalisés, la grande majorité au laboratoire d’hydrauliquede Sogreah à Pont-de-Claix.Les ingénieurs en charge des études ont eu en finde projet l’opportunité de visiter le chantier et deconfronter leur expérience d’étude sur plan et surmodèle réduit à la réalité du terrain. La visite dusite aura notamment permis d’assister aux opérationsde dragage, ainsi qu’à la pose réelle deblocs ACCROPODE, après celle des dizaines demilliers de blocs maquettes utilisés et étudiés aulaboratoire !Vue d’ensemble de l’un des modèles tridimensionnels,dans le bassin de 30 m x 40 m du laboratoire de Sogreah.La recherche appliquéeau cœur des laboratoiresL’équipe de projet de Sogreah, constituée d’unequinzaine de personnes, a réalisé le pré-dimensionnementsur plan, la vérification sur modèleréduit en laboratoire et le dimensionnement final


ICEDA, un projet nucléaire d’envergure pour EDFInnovation 15Trois jeunes ingénieurs témoignent de leur rôle clé au sein du projet ICEDA,Installation de conditionnement et d’entreposage de déchets activés.À l’heure de la question énergétique, participer à un projet de gestion desdéchets nucléaires leur permet d’être au cœur des grands enjeux actuels.Julien Faure,ingénieurinstallationsmécaniques,IngéropLa coordination des étudesLe projet ICEDA réunit, au sein d’un groupementchargé de la conception-réalisation, plusieurs entreprises– sept au total – ayant des domaines decompétences spécifiques. Cette pluridisciplinarité,forte en termes de ressources et de réactivité,s’accompagne d’une mission indispensable pourla réussite d’un projet de cette envergure : lacoordination des études.Coordonner enphase de conceptions’avère en effet êtreun maître mot compteMaquette numérique 3Ddu projet ICEDA.tenu notamment des délais imposés (cinq mois).Administrer, enchaîner, agencer, combiner, harmoniser,ordonner, distribuer, autant de verbespour caractériser cette tâche complexe qu’est lacoordination de 200 personnes travaillant sur leprojet ICEDA, toutes entreprises confondues. Encadréede personnes d’expérience, cette tâchedemande de la rigueur, du dynamisme et unsens de l’écoute. Elle exige aussi parfois une certainediscipline afin d’orchestrer la matière grisede chacun. Le fait d’être dans une position centralepermet cependant d’acquérir de nombreusesconnaissances, car de tels projets font intervenirtous les corps d’état et, plus généralement, de sefamiliariser avec la gestion de projet.Nina Mattsson,GeotechnicalEngineer,GeosFoundation designThe role of a geotechnical engineer is to designthe foundation of the buildings and make surethat the movement of the ground will not causefailure or other problems with the structure or itsinstallations. This means investigating the groundin terms of soil type, strength, compressibility etc.and from the findings predict the behaviour of thesoil. For this project we have used a finite elementprogram for the calculation.The main challenge with ICEDA has been to reducethe total and differential settlement since itwill be constructed on a clay formation whichis relatively compressible and the installations ofResults from the finiteelement settlementcalculation.the plant means that theloads are high. The originalcalculations predicteda settlement of around70 centimetres, whichwould cause unacceptablerotation of the buildings.The solution wasto strengthen the soilby installing approximately 300 columns ofreinforced concrete. By doing so we have beenable to reduce the settlement from nearly one meterto around 5 centimetres and thereby made theconstruction possible.Caroline Morin,ingénieur calculde structure,IngéropÉtudes statiques et dynamiquesQu’est-ce qu’une étude dynamique ? Sur le projetICEDA, une telle étude considère les effets d’unséisme et d’une explosion externe. Accompagnéede l’étude statique, elle permet de justifier ledimensionnement de la structure et d’aboutir à ladéfinition du ferraillage. L’analyse sismique permetd’obtenir les modes propres et de satisfaire aux exigencesde fonctionnement du bâtiment. La simulationd’une explosion à l’extérieur des bâtiments a pourobjectif de déterminer les renforcements nécessairessur les parois. Les résultats, complétés par desétudes locales (fixation de machines, ouvertures...)permettent d’élaborer les plans détaillés de réalisation.Mais une étude dynamique peut prendreen compte d’autres sujets : on peut analyser leseffets de la chute d’avion, des explosions internes,de la chute decharges, du passaged’un trainsur un pont...Déformédu bâtimentsous vibrations.Ingénierie : <strong>quels</strong> métiers ? • septembre 2008


Projets & métiers16 InnovationLa conception d’une unité de bioproductionAdeline Hameury,AssystemUn centre de bioproduction de protéines thérapeutiques est en cours decréation à Genopole. Sa mise en service est prévue fin 2008. La sociétéd’ingénierie Assystem a participé à l’aménagement des locaux de 1 300 m².L’enjeu : mettre à disposition un espace destiné à la bioproduction, peudéveloppée en France à ce jour.Locaux, équipements et outils ont dû être conçuspour un type de process industriel particulier :la production de molécules biologiques. Il fallait enmême temps leur attribuer une certaine souplessed’exploitation, car le centre pourra être utilisépar différents clients, d’où la nécessité de le rendreadaptable à différents process, pour différentesmolécules. L’objectif était de pouvoir produiresous statut GMP (Good Manufacturing Practices),c’est-à-dire de répondre auxnormes de production pharmaceutique.Poser les bonnesquestions pour uneconception optimaleL’équipe d’Assystem a rempliplusieurs missions : les étudesd’avant-projet ont permisde vérifier l’adéquation de l’unité avec les réglementationspharmaceutiques, les règles de l’art etl’ensemble des règles de sécurité exigées pour labioproduction. Elle a ensuite réalisé les tests nécessairesavant la mise en service (rédaction etsuivi d’exécution des protocoles au niveau des locaux,des équipements et des utilités).L’équipe est enfin chargée du support à l’exploitationet de la réalisation des procédures organisationnelles.Mon rôle, sur ce projet, est la coordination detous les acteurs qui sont chargés des différentstests. J’assure l’interface entre l’équipe et le client.L’intérêt de ce type de projet, c’est qu’il n’y a pasde réponses toutes faites : très peu d’unités industriellessont conçues pour la bioproduction enFrance. À nous donc de poser les bonnes questionspour trouver des solutions innovantes.Un outil de calcul vibratoire pour améliorer le confort des usagersDans les bâtiments, les vibrations dues aux activités des occupantsou aux équipements (machines, systèmes de CVC, ascenseurs…) génèrentdes appréhensions et de l’inconfort pour les usagers.Accélération en dBAymen Achour,départementGénie civil / Structure,Jacobs120,00110,00100,090,0080,0070,0060,00Marcheplage de fréquence1,6 à 2,4Une vibration perceptible sur un plancher ou surune passerelle provoque souvent la crainte d’uneffondrement de la structure, voire un réel inconfortpour les personnes travaillant à proximité. Parailleurs ces effets se sont amplifiés ces dernièresannées, car les matériaux utilisés, bien quemécaniquement plus résistants, deviennent de plusen plus légers, de portéeplus longue et ont doncune propriété d’amortissementplus réduite.1 1,25 1,6 2 2,5 3,15 4 5 6,3 8 10 12,5 16 20 25EfficaceZone critique de travailRésident jour et bureauRésidence nuitAtelierIdentifier lessolutionsd’amortissementles plus optimalesAu sein du DépartementGénie civil/Structure deJacobs, j’ai eu la possibilité de développer unoutil de modélisation permettant d’identifier,en fonction de la nature des déplacements dansle bâtiment, de son usage et de la composition deson ossature, la bande de fréquences vibratoiresrésultantes. À partir de là, il est possible dedéduire les solutions d’amortissement les plusoptimales et les plus adaptées au projet : augmentationde l’épaisseur de la dalle, mise en placede revêtements absorbants, etc.J’ai ainsi pu utiliser ce modèle sur un projet récentde rénovation de tour de grande hauteur,dont l’usage initial a été modifié pour répondreaux nouveaux besoins du maître d’ouvrage. Celaa permis de proposer une conception optimisée,répondant aux besoins de confort des usagers etaux contraintes de l’existant.Ingénierie : <strong>quels</strong> métiers ? • septembre 2008


Fondasol, à l’originede vos réalisationsDepuis 1958, FONDASOL conseilleet accompagne les constructeurspour la conception d’ouvrages eninteraction avec le sol.Bureau d’études en ingénieriegéotechnique, FONDASOL assureseul les missions qui lui sont confiéesdu prélèvement jusqu’au laboratoire,puis de la modélisation du sol à la longrine 04 90 14 48 48 (07/08-9842)conception et au calcul des ouvragesgéotechniques.Fondasol réalise plus de 7800 étudespar an, en France et à l’étranger.


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Évoluer dansun univers dynamiqueDynamisme, diversité, épanouissement personnel : voilà ce que les jeunesprofessionnels de l’ingénierie évoquent lorsqu’ils parlent de leur métier.Deux d’entre eux témoignent ici, en montrant que les équipes dans les sociétésd’ingénierie sont de plus en plus composites et qu’une semaine de travail est pleinede rebondissements ! Les illustrations proposées donnent un aperçu de la diversitédes projets, des métiers et des possibilités de carrière au sein du secteur.19TÉMOIGNAGELa diversité des profilsrequis dans l’ingénierieAprès une école de commerce et un masterachats, Arthur Listre a débuté une carrière dansl’ingénierie, attiré par l’ouverture à l’internationaldes grands projets et par l’aspect humain dutravail en équipe. Un secteur qu’il ne connaissaitpas mais qui a depuis tenu ses promesses.Les profils rencontrés à l’intérieur d’une sociétéd’ingénierie ont évolué ces dernières années. Onn’y côtoie plus exclusivement des ingénieurs : lesfonctions support comme les achats, le contrôle deprojet ou la HSE (hygiène, sécurité, environnement)sont aujourd’hui occupées par des personnesvenues de tous horizons (droit, commerce, etc.).La croissance actuelle du secteur de l’ingénierie aen effet pour conséquence une demande très fortepour certains types de postes. Le nombre d’ingénieursarrivant sur le marché à la sortie des écoleschaque année reste, lui, constant, d’où la nécessitépour les sociétés d’ingénierie d’élargir leur champ derecrutement en se tournant vers des profils différents,issus de cursus universitaires par exemple.Ce manque d’ingénieurs peut apparaître commeun inconvénient étant donné les spécificités techniquesde certains projets, mais en même temps,cette ouverture enrichit considérablement leséquipes. Cela nous permet de travailler avec despersonnes provenant de divers métiers, de mixerles formations et les compétences – ce qui estsouvent un plus pour les individus comme pourles projets. Je travaille de façon quotidienne enbinôme avec des ingénieurs de différentes spécialités(mécanique, instrumentation, électricité…), cequi renforce les complémentarités car chacunreste concentré sur sa spécialité.Arthur Listre,Jacobs❛❛ Cettediversité desprofils fait del’ingénierieun secteurattractifsur le planhumain.❛❛Les recruteurs ne se tournent pas seulement versl’université : de plus en plus de personnes étran gèresrejoignent nos équipes, ce qui diversifie encore lescultures et les origines – une bonne manière dedécouvrir des méthodologies de travail différentes.Cette diversité des profils fait de l’ingénierie un secteurattractif sur le plan humain.Ajoutons pour finir qu’elle recèle de vraies possibilitésen termes d’évolution de carrière : uningénieur process par exemple aura la possibilitéd’évoluer rapidement vers des postes de responsableprojet. De même, la gestion de chantieroffre aujourd’hui des challenges intéressants : il nes’agit plus seulement de gérer son équipe au jourle jour ; l’organisation et la méthode constituentde plus en plus des éléments clés de réussite desprojets et font la vraie valeur ajoutée des responsablesde chantier. Le contenu technique desmétiers évolue donc lui aussi, offrant de vraiesopportunités.Ingénierie : <strong>quels</strong> métiers ? • septembre 2008


20 DynamismeBoris RowenczynTÉMOIGNAGELa semaine type d’un jeune professionnelde l’ingénierieLundiLa semaine débute souvent par une réunion de service,qui permet de rassembler tous les collaborateurset de traiter les affaires en cours (avancementdes projets, satisfaction du client, difficultés rencontrées…),les différents appels d’offres et prospectsdu moment et le plan de charge pour la semaine àvenir. Puis chacun se consacre aux différentes tâchesà effectuer : mise en œuvre de calculs, rédactionde rapports, comptes-rendus, devis, etc.MardiAu programme ce jour : un déplacement à Lyon etune visite de terrain pour inspecter une anciennevoie ferrée qui doit être remise en circulation. Unexpert en technique ferroviaire nous accompagne.Après un déjeuner d’affaires avec le client, qui permetde discuter de façon informelle et d’affermir les relations,nous nous retrouvons dans ses locaux pour uncomité technique – autrement dit, nous présentonsles résultats actuels de notre étude, évoquons lesphases futures et le planning. Le client fait quelquesremarques sur les résultats que nous lui présentonset nous transmettra dans quelques jours un avis plusformel et plus détaillé sur les documents que nous luilaissons à l’issue de la réunion.MercrediAbsent du bureau toute la journée d’hier, un certainnombre d’urgences doivent être traitées dans l’immédiat: devis, courte note d’expertise sur uneétude réalisée par des concurrents à la demanded’un client… Il faut également rédiger le compterendude la réunion de la veille puis préparer uneréponse à un appel d’offres, constituée d’unenote technique et d’une proposition financière.Le soir, je suis invité à participer à un séminaire surles financements innovants pour les infrastructuresde transports. De nombreuses rencontresde ce type sont organisées par des sociétés partenaires,des syndicats professionnels ou encorel’association des anciens élèves de mon école.JeudiJe profite de la matinée pour faire le point avec letechnicien qui m’assiste sur l’avancement descalculs en cours. En début d’après-midi a lieuune revue de projet, réunion interne à la sociétéqui rassemble tous les collaborateurs intervenantsur une même affaire. Nous sommes notammentattentifs au contrat mis au point à l’issue de l’appeld’offres : la plupart du temps, les exigences duclient évoluent, le contrat n’est donc plus valable ;il faudra se mettre d’accord sur des adaptations etsur un réajustement du prix de notre prestation.VendrediNouveau déplacement, à Marseille cette fois.Pour préparer notre réponse à un appel d’offresdes pouvoirs publics, nous sommes invités à venirconsulter des documents d’études antérieurs dansles locaux d’une administration qui pourrait devenirun nouveau client.Je profite du trajet du retour pour échanger avecmes collaborateurs nos premières impressionssur la mission. De retour au bureau, dans l’aprèsmidi,je fais un point rapide avec mon chef et nousdécidons des suites à donner à cet appel d’offres.8h309h009h3010h0010h3011h0011h3012h0012h3013h0013h3014h0014h3015h0015h3016h0016h3017h0017h3018h0018h3019h00LundiRéuniondeserviceDéjeunerDéjeunerL Périodes de travail au bureauL Réunions ayant lieu au bureauMardi Mercredi Jeudi VendrediVisitedeterrain(Lyon)Comitétechnique(Lyon)Déjeuner Déjeuner DéjeunerRevued’offreSéminaireRevuedeprojetEntretiend’embaucheConsultationdedocumentsdans lecadred’appeld’offres(Marseille)L DéplacementsL Réunions à l’extérieur et visites de terrainIngénierie : <strong>quels</strong> métiers ? • septembre 2008


28 Développement durableLe développement durablepour les collectivitésLes collectivités locales sont de plus en plus demandeuses d’outils de mesureet de communication des impacts de leurs activités et des performances deleurs services en termes de développement durable. Les enjeux concernentavant tout les zones urbaines denses, qui accueilleront 65 % de la populationmondiale en 2013.Henry Le Goas,SafegePour passer du discours aux actes et mettre enœuvre un projet grandeur réelle de ville durable,il est important de répondre en parallèle à toutesles obligations du développement durable externeet interne : amélioration du cadre de vie des habitants,économie des ressources naturelles, attractivitédu territoire et éco-responsabilité de la collectivitédans ses pratiques internes.Dans les projets qu’il mène pour le compte de sesclients, l’ingénieriste doit être en mesure d’intégrerles critères du développement durable, de proposerdes solutions pérennes, adaptées à chaquecontexte et à chaque projet, qui auront un impactminimisé et maîtrisé sur l’environnement.Réaliser des missionsd’accompagnement aux enjeuxdu développement durableUn accompagnement de qualité dans la mise enplace de ces outils et méthodes d’évaluation comporteessentiellement deux phases :1) une première phase de diagnostic environnementaldu territoire, destiné à mettre en évidenceses atouts et ses faiblesses. Ce diagnostic reprendra,le cas échéant, les données d’études déjà menéeslocalement, et toutes données existantes etpréalablement validées. Il portera sur :– le patrimoine naturel (eaux, sols, biodiversité,espaces naturels et paysages,…), sur sa connaissance,son état, son évolution et les conditions devalorisation en tenant compte du contexte réglementaire;– les transports et les déplacements ;– le patrimoine bâti et l’intégration paysagère ;– etc.2) une seconde phase d’audit et d’évaluationdes pratiques des services de la collectivité et deleurs impacts sur l’environnement (gestion desdéchets, de l’eau, des espaces verts, des énergies,des bâtiments publics, des transports, etc.).Cette évaluation prendra en compte la sensibilisationdes élus à une démarche environnementaledans leur action politique et dans leur communication,afin d’en faire apparaître les points forts etles points faibles.La démarche pourra être complétée par uneconsultation du public sous forme d’enquêtepour recueillir sa perception de l’état de l’environnementlocal et des pratiques quotidiennes quis’y rattachent.Les conclusions du diagnostic et de l’audit permettentà la collectivité d’améliorer sa connaissanceet sa perception de l’environnement et de sespratiques internes. Elles lui permettront de mieuxprendre en compte la dimension environnementaleet le développement durable dans sa politique etdans ses futurs projets.Le métier d’ingénieristeDe manière générale, la formation d’ingénieur généralistepermet de disposer des méthodes et deconnaissances pour appréhender ces démarchescomplexes, évolutives et prospectives.Le propre du métier d’ingénieriste est de fairepreuve d’adaptabilité et d’ouverture d’esprit faceà des problématiques complexes, aux enjeux importants,dans des domaines techniques variés. Larichesse des métiers de l’environnement complètecet apprentissage.Travailler sur de nouvelles approches méthodologiqueset techniques pour des solutions qui s’intègrentdans le développement durable est uneopportunité professionnelle offerte aujourd’hui parles métiers de l’ingénierie conseil.Ingénierie : <strong>quels</strong> métiers ? • septembre 2008


Prix de l’ingénierie du futurImaginer le futurQuelles avancées technologiquespour relever les grands défisde demain ?<strong>Syntec</strong>-IngénierieCréé par <strong>Syntec</strong>-Ingénierie, le concours intituléle « Prix de l’ingénierie du futur » a pour objectifd’inciter des élèves ingénieurs à imaginerdes produits et des systèmes répondant aux défis du futur :économies d’énergie et de ressources naturelles,processus de production respectueuxde l’environnement, etc.Les participants doivent pour celas’interroger sur la mise en œuvrepossible des sciences et des technologiessusceptibles d’accompagnerles évolutions prévisibles dansles décennies à venir.Un jury composé de directeursd’écoles, de représentants des pouvoirspublics (Meeddat, Minefe), deprésidents de sociétés d’ingénierieet de la presse professionnelle etéconomique a désigné les trois lauréats2008 sur la trentaine de dossiersprésentés.Cette année, les futurs ingénieursont surtout planché sur les problèmesliés aux économies d’énergie,preuve de leur implication dans lamise en œuvre du développementdurable.Hyphother produit et distribue de l’hydrogèneComment diminuer les émissionsde CO 2d’une usine ?Comment utiliser l’huile végétalepour produire de l’électricité ?www.syntec-<strong>ingenierie</strong>.frIngénierie : <strong>quels</strong> métiers ? • septembre 2008


Projets & métiers30 Développement durableLa réhabilitation de friches industriellesCaroline Abid,ingénieur de projetsen sites et solspollués, spécialisée enrisques sanitaires,BurgeapLes études d’ingénieur ne sont pas étiquetées « développement durable ».Pourtant, aujourd’hui, celui-ci est pris en compte à chaque étape d’un projet,aussi bien dans sa dimension environnementale que sociale, par la prise encompte des populations dans les projets d’aménagement, et économique,avec la recherche de la meilleure solution à un coût abordable.Choisir de réhabiliter une ancienne friche industrielleplutôt que de déboiser un terrain en pleinenature est un exemple de développement pérenne.Le projet de réhabilitation d’un site dans l’agglomérationrouennaise exige ainsi de traiter des déchetssolides et des hydrocarbures.Les terres les moins abîméesserviront à réaliserune butte paysagère etles hydrocarbures devraientêtre traités surplace par biodégradation,ce qui évite les pollutionsliées au transportet les coûts inutiles.Le projet est important,tant par sa taille que parson ambition (construction d’habitats collectif etindividuel – dont une résidence pour personnesâgées – création d’espaces verts).Proposer des solutions innovantesSur ce projet, j’aide l’aménageur à identifier lesemplacements des constructions futures selon lesprojets de logements ou d’infrastructures prévus,ainsi que les pollutions potentielles.Le développement durable est une source constanted’innovation : il faut penser nouveau à partir dessciences et techniques existantes. Mon rôle estdonc de proposer des solutions alternatives –par exemple, pour un projet à venir, l’évacuationdes terres potentiellement polluées par voiefluviale, qui permet de polluer moins à un coûtabordable.Des outils performants pour une meilleure gestion énergétiqueFace aux objectifs environnementaux et de performance énergétique desbâtiments, les outils conventionnels ne suffisent plus à l’ingénieur climatiquepour quantifier et valider la performance de sa conception.Carole Dechaumont,départementClimatisation VentilationChauffage (CVC)responsablede la cellule Calculs,JacobsAnalyse solaired’une tour.Jacobs s’est donc doté de trois types d’outils quirépondent à ces nouveaux besoins :• un outil de calcul réglementaire de la RT 2005,qui permet de valider les labels de performanceénergétique (label HPE, THPE, BBC) ;• un outil de simulation aéraulique et confort,qui permet de visualiser les caractéristiques aérauliqueset thermiques des zones étudiées ;• un outil de simulation énergétique dynamique,qui permet de réaliser une modélisation fidèledes projets, tant sur le plan architectural etd’implantation urbaine que sur le plan du fonctionnement.Quelques exemples d’applicationsLes résultats obtenus participent donc aux choixde la conception amont, en apportant des élémentsde réponses techniques et économiques.La cellule Calculs a par exemple mené une analysede la circulation des vents dominants surl’air extrait d’un bâtiment de laboratoire, afin devalider l’absence de risques de recirculation de l’airrejeté aux endroits des prises d’air neuf.Un autre exemple d’application : dans le cadre dela conception d’un hôpital à Abu Dhabi, des étudesd’ensoleillement ont été réalisées afin de positionnerles capteurs solaires aux endroits les plusadaptés pour leur performance.Ingénierie : <strong>quels</strong> métiers ? • septembre 2008


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Projet1 6/08/08 17:57 Page 1LIVRE BLANCPublié par <strong>Syntec</strong>-Ingénierieen mai 2008, le Livre blancde l’innovation présenteL’ingénierie etl’innovation20 recommandations➜ aux dirigeants de sociétésd’ingénierie,➜ à l’État régulateur,➜ aux décideurs et donneurs d’ordre,➜ aux partenaires de la recherche.Mai 2008


Développement durable 33La modélisation complexe au service de l’environnementOlivier Bertrand,équipe Modélisationhydraulique et Logiciels,SogreahL’analyse des problématiques industrielles et d’aménagement du territoiredevient de plus en plus complexe et pluridisciplinaire et nécessite des outilsde modélisation numérique performants interopérables. La modélisationnumérique est maintenant reconnue comme une source fiable de représentationdes phénomènes physiques et est devenue une référence technique dansl’expertise des projets.Le service Modélisationhydrauliqueet Logicielsde Sogreah chercheà diversifier ses compétences, dans l’applicationd’outils existants sur de nouvelles problématiquesou l’utilisation de nouveaux outils, afin derépondre aux exigences de ses clients qui sontcontraints par des normes de plus en plus importantes.Le financement de ces travaux, et desavancées qui en découlent, est réalisé dans le cadredes contrats d’études, sur fonds propres maisaussi au travers des projets de recherche.Évaluer l’impact d’un champ d’éoliennesou étudier la qualité de l’eauLes domaines d’investigations en hydraulique àsurface libre sont nombreux et nos modèles sontadaptés au nouveau marché des énergies marinesqui nécessitent des études de faisabilité etd’impact d’un champ d’éoliennes ou d’hydroliennessur son environnement. Ces études nécessitentune représentation fine des courants tridimensionnelset l’intégration dans la modélisationdes ouvrages comme les piles de soutènement.Le logiciel de modélisation tridimensionnelleTELEMAC-3D (développé par EDF et qui fait l’objetd’une coopération avec Sogreah) est aussi un outilefficace pour l’étude des milieux naturels stratifiésque sont les estuaires, les masses d’eauréceptrices de rejets en mer des circuits derefroidissement d’installations de productiond’énergie et les rejets de saumures des usinesde dessalement.Plus récemment, ces études intègrent le volet impactsur la qualité des eaux avec de nombreuxparamètres aux interactions biochimiques complexes.Pour ces études, les autorités souhaitentmaintenant posséder un outil opérationnel àl’échelle d’un bassin ou d’une zone côtièrequi intègre l’ensemble des processus de l’environnementmarin.La modélisation numérique :des métiers d’avenirL’ensemble de ces types d’approche reste un défipour la communauté scientifique des modélisateurs.L’ingénieriste doit initier et pérenniser descollaborations avec les universitaires pour aborderces nouvelles problématiques tout en gardantcomme objectifs l’industrialisation des outils etl’opérationnalité des méthodes.Au sein du service Modélisation hydraulique etLogiciels de Sogreah, une vingtaine d’ingénieursdéveloppent et utilisent quotidiennement tous cesoutils. Beaucoup de jeunes ingénieurs entrent dansce service soit pour faire de la modélisation innovanteet complexe leur métier, soit parce que lamodélisation complexe est une excellente formationau métier d’ingénieur concepteur d’ouvragesou expert en environnement.© Digital VisionProjets & métiersIngénierie : <strong>quels</strong> métiers ? • septembre 2008


Projets & métiers© Architecte-Urbaniste Grumbach34Le projet du tramway des Maréchaux est pour la Ville de ParisRaphaël Sauter,ingénieur d’études,Egis MobilitéBoulevard des Maréchaux –tramway lot 2.Plan du projet vu du ciel.Egis, associée au cabinet d’architectes-urbanistes Grumbach, est titulairedu lot 2, Porte de Reuilly-Porte des Lilas, d’une longueur d’environ 6 kilomètres,comprenant une quarantaine de carrefours « problématiques » débouchantsur les portes du périphérique. Egis Aménagement, mandataire du lot, travailleen collaboration avec Egis Mobilité.Les transports : le développementdurable au cœur de l’urbanismeLe projet du tramway des Maréchaux s’inscrit pleinementdans une démarche de développementdurable : il réduit le nombre de voies de circulationen reportant les voitures sur des voies mieuxadaptées (type périphérique) tout en proposant uneoffre en transport en commun plus performante quiincite les usagers à changer leurs habitudes dedéplacement. Le bilan environnemental qui en ressortest donc positif. Par ailleurs, en créant un systèmede transport lourd sur rail et propre (pollutionatmosphérique et émissions de carbone limitées), ilorganise de façon durable les déplacements.Egis Mobilité se charge de l’équipement des carrefours(signalisation lumineuse tricolore) ainsi quedes aspects fonctionnels (impact sur la circulation,priorité du tramway sur l’ensemble des lots du projet…),avec notamment des simulations dynamiquesréalisées sous forme de vidéos, à l’aide dulogiciel VISSIM permettant d’effectuer des tests defonctionnement.Missions d’un ingénieur d’étudesSur ce projet, j’ai en charge la régulation du traficet son impact en matière de développement durable,ce qui me permet de mettre à profit l’accréditationobtenue auprès de l’Ademe pour les bilansPerspective du boulevard Mortier en situation projet.Ce projet a mobilisé plusieurs sociétés d’Egis, chacuneœuvrant dans son domaine de compétences : Egis Mobilité,Egis Rail, Egis Aménagement et Egis Route.carbone. Il me faut également assurer l’interfaceentre le client, les chefs de projets et l’équipe deproduction.L’objectif est le respect des grands enjeux du projetqui sont :1) l’assurance d’une priorité maximale au tramwaypour garantir la performance en matière de régularitéet de temps de parcours;2) l’optimisation des flux de véhicules de façon àlimiter les nuisances liées au trafic;3) la limitation de la circulation en Île-de-France, enaccord avec ce qui est prévu dans le Plan de déplacementsurbains (PDU) et le Schéma directeurrégional d’Île-de-France (SDRIF).Partir d’une compétence « transport », en acquérirde nouvelles en matière de développementdurable, appréhender les projets de manièreà chaque fois différente, conseiller lesclients en leur apportant un vrai soutien méthodologique,sont autant d’éléments qui font que cemétier me passionne.© Architecte-Urbaniste Grumbach


Développement durable 35Bâtir durable : le rôle-clé de l’ingénierieLaurence Cussac,ingénieur chef de ProjetCera Ingénierie(Groupe AIA, Architecteset Ingénieurs Associés)Le Crédit Agricolede Saint-BrieucMaître d’ouvrage : CRCAdes Côtes d’ArmorMaître d’œuvre :Architectes IngénieursAssociés, architectemandataire. AIA Atelierde la Rize, architecte.Cera Ingénierie, sociétéd’ingénierie. Exa conseil,économiste.Surface :neuve : 9 000 m 2rénovation : 6 000 m 2Démolition : 8 500 m 2Coût : 26 M€ HTNombreux sont les programmes d’ouvrages publics ou d’institutionnels quiimposent déjà aux équipes de maîtrise d’œuvre de penser développementdurable et de concevoir des projets prenant appui sur le référentiel HQE ® .Les mentalités évoluent et les maîtres d’ouvrage sont de plus en plus séduitspar une démarche qui tend vers un plus grand respect de l’environnement.Sans aller systématiquement jusqu’à l’obtention d’une labellisation, ilsdemandent des résultats tangibles. Les équipes de maîtrise d’œuvre doiventdonc modifier leur façon de concevoir.Du public au privé,la diffusion d’un modèleLes équipes de maîtrise d’œuvre proposent ensuiteà leurs clients privés d’intégrer au bâtiment àconcevoir des dispositifs issus de leur expériencesur la construction durable et multiplient ainsi leursréférences HQE ® . Les exigences de qualité environnementalesont ainsi en voie de devenir unstandard dans les projets de bâtiments, qu’ilssoient publics ou privés. Par ailleurs, on observeque certains investisseurs privés n’ont pas besoind’être poussés par le maître d’oeuvre pour choisirdes constructions durables. Pour donner plus devaleur à un bâtiment, l’étiquette HQE ® est unestratégie. L’évolution de toute l’économie va doncvers le développement durable. Dès lors, l’ingénieriedoit proposer des solutions techniques auxobjectifs de développement durable, et particulièrementen matière d’économie d’énergie – l’objectiffixé par l’Union européenne est ainsi de diviserpar 4, d’ici 2050, la facture énergétique.Un projet de bâtiment neufLe siège du Crédit Agricole de la région desCôtes d’Armor est aujourd’hui en construction.Ce projet de bâtiment neuf est particulièrementperformant d’un point de vue énergétique. Laconsommation énergétique pour le chauffage a faitl’objet d’une simulation thermique dynamique eta été estimée inférieure à 50 kWh/m 2 , soit l’objectiffixé pour 2050. Son enveloppe le protège desdéperditions thermiques en même temps que desrayons estivaux, grâce à un travail sur l’isolationet à la mise en place de protections solaires. Ungrand atrium central ventilé naturellement joue lerôle d’espace tampon. Un système de ventilationdouble flux, dans lequel l’air neuf issu d’une caveen sous-sol est soufflé en vrac dans les plancherstechniques et repris en façade, permet de profiterau maximum de l’inertie du bâtiment en surventilantla nuit en été. La production thermique et frigorifiqueest assurée par des systèmes très performantsde pompes à chaleur. Enfin, des panneauxéquipés de cellules photovoltaïques intégrés àla façade permettent de revendre de l’électricité àEDF au tarif préférentiel. L’intégration de ces dispositifsa été rendue possible grâce à la collaborationétroite, dès l’origine, des Architectes et IngénieursAssociés. En tant que chef de projet en ingénierie,j’ai en charge la mise en œuvre de ces différentestechniques sur les projets. Je suis en effet au cœurd’une équipe « projet », qui intègre l’architecte et lesingénieurs dès les premières esquisses. Travaillerdans la maîtrise d’œuvre est passionnant – etnul doute qu’avec la montée du thème du développementdurable, le rôle de l’ingénieur va prendrede plus en plus d’importance.Ingénierie : <strong>quels</strong> métiers ? • septembre 2008


GINGER, c’est pour vous l’opportunité : de rejoindre un groupe dynamique de 2 500 collaborateurs dont plus de 50% d’ingénieurs et techniciensspécialisés issus de formations scientifiques et techniques, d’évoluer professionnellement au sein d’une entreprise qui rassemble plus de 80 métiers dans les domainesde l’EXPERTISE, de l’INGENIERIE, du CLES EN MAIN & INGENIERIE DE LA MAINTENANCE, d’intégrer des équipes à forte technicité dont les savoir-faire s’appuient sur une complémentarité unique entrebureaux d’études et laboratoires d’analyses, d’essais et de contrôles, de collaborer à la réalisation de projets uniques et d’une grande diversité, de pouvoir réaliser vos projets personnels à travers un réseau d’envergure (145 agences en France et à l’international).Vous êtes débutant(e), confirmé(e), expert, généraliste, développeur, manager, de nombreux postessont à pourvoir en France et à l’International : Ingénieurs et Techniciens supérieurs Directeurs de projets, Chefs de projets Directeurs de région, d’agence, Chargés d’affaires Directeurs de chantier, Conducteurs de travaux Economistes, Projeteurs, …dans les domaines suivants :Structures béton, Charpentes bois/métal, Thermique CVC, Fluides, Plomberie, Electricité,Sécurité incendie, Construction HQE, TCE, VRD, Pathologie des structures/matériaux/bâtiments, Génie civil, Terrassement, Géotechnique, Ouvrage d’art,Environnement, Hydraulique, Hydrogéologie, Milieux naturels et littoral,Sites et sols pollués, Chaussées et routes, Audit de patrimoine, Clésen main, Maintenance, PPP, Télécoms...V I R A G EContactez nous pour plus d’informations :GINGER Groupe Ingénierie Europe - 11, rue Paul Baudry - 75008 PARIS - Tél : 01 56 69 19 40 - Fax : 01 56 69 19 41Candidatures : recrutement@gingergroupe.com - En savoir plus : www.gingergroupe.com


37Réalisations récentes de l’ingénierieARCADISBERIMEGISIngéropJACOBSSAFEGESNC-LavalinSOGREAHFerroviaireMaîtrise d’œuvreAutorouteRailUrbainIndustrielHospitalierMaîtrise d’œuvreAssistance à maîtrised’ouvrageInfrastructureet batimentsAssainissementStation d’épurationZones d’activitésCompression de gazVoies navigablesRupture barrage naturelProtectioncontre les cruesArcadis réalise l’audit et prépare le plan d’action de remise à niveau du réseau ferroviaire en Aquitaine, base dudéveloppement de l’offre TER.Aux côtés de R. Ricciotti, reconstruction du stade Jean Bouin à Paris : 20 000 places, 38 000m² H.O. planchers,500 places de parking.EGIS Route a remporté une mission de contrôle et de suivi des travaux sur le tronçon ouest (359 km) de l’autorouteest-ouest en Algérie, qui relie la wilaya de Chlef et la frontière algéro-marocaine. Ce contrat vise à garantirà l’Agence Nationale des Autoroutes (ANA) le respect de la qualité des travaux ainsi que le contrôle des coûts.Montant du contrat : 60,4M€.Dans le cadre du projet de la branche est de la LGV Rhin-Rhône, il est prévu l’implantation d’une gare TGV nouvelle(Belfort TGV) située à proximité de l’intersection de la ligne Belfort-Delle. Egis Rail est chargée de l’avantprojetde réactivation de la ligne Belfort-Delle au trafic voyageur. La ligne permettra ainsi une desserte périurbainerenforcée et aux Suisses comme aux Belfortains d’accéder aux TGV Rhin-Rhône. Montant du contrat : 600 k€.Le Syndicat Mixte des Transports du Douaisis confie à Ingérop Transport, mandataire, associée à Urbanica, architecteurbaniste, la maîtrise d’œuvre de la 2 e ligne du tramway de Douai.Airbus confie à Ingérop Sud-ouest, mandataire, associée au cabinet pH ; Montlaur et à Geos, la maîtrise d’œuvrede la reconstruction du bâtiment E51 sur son site de Saint-Éloi au centre ville de Toulouse. Surface du nouveaubâtiment : 9 000 m² de hall d’assemblage, 3 000 m² de bureaux et vestiaires.La Mutualité Française du Doubs confie à un groupement Ingérop est mandataire et les architectes J Laffy,L. Milani, E. Baudouin la maîtrise d’œuvre de l’extension de la polyclinique de Franche-Comté. Le coût de cetouvrage, situé à Besançon, est estimé à 6,5 M€.Hôpital Sheikh Khalifa à Casablanca. Jacobs a signé un contrat pour un nouvel hôpital général de 65 000 m² àCasablanca (Maroc) pour la maîtrise d’œuvre de conception et d’exécution. Le projet, avec un budget de 65 M€,est totalement financé par Sheikh Khalifa bin Zayed Al Nahyan, président des UAE. Il comprendra également uncentre commercial dont les profits financeront la maintenance et les coûts opérationnels.Extension du gazier de GDF. Dans le cadre d’un nouveau contrat avec Gaz de France, Jacobs intervient en tantqu’assistant à maître d’ouvrage et en phase conceptuelle sur le programme d’expansion du terminal de GNL àMontoir-de-Bretagne avec pour objectif une augmentation de capacité de 65 %.Dans le cadre du méga-projet ITER à Cadarache, Jacobs est responsable du plus gros contrat attribué jusqu’àprésent par l’organisation internationale (6,5 M€) pour l’infrastructure et les bâtiments de soutien. L’un des défissera la coordination des différents besoins des multiples utilisateurs afin de préparer les appels d’offres.Safege remporte le marché d’assistance technique à la préparation, au suivi et à l’harmonisation des projetset des programmes financés par l’Union européenne en Éthiopie.Safege réalise la maîtrise d’œuvre de la construction d’un émissaire dans le golfe de Gdansk (Pologne).Safege remporte la maîtrise d’œuvre complète pour les travaux de construction de la station d’épuration deTournus (71).SNC-Lavalin, via sa filiale Boplan Ingénierie s’est vu attribuer la réalisation en maîtrise d’œuvre complète d’unezone d’activités logistique, industrielle, tertiaire et commerciale de 80 hectares pour le compte de la SHEMAagissant comme aménageur pour la Communauté de communes de Lisieux–Pays d’Auge.SNC-Lavalin s’est vu attribuer la construction clé en main de deux stations de compression de gaz naturel à Fontenay–Mauvoisin(Yvelines) et Saint-Avit (Drôme), pour un montant de180 M€. ces stations contribueront à laréduction des émissions de gaz à effet de serre (CO 2et NOx).Études préalables à l’établissement du dossier d’autorisation des installations du canal Seine-nord Europe soumisesaux dispositions de l’art. L. 214-3 (Code de l’environnment).Études des parades hydrauliques aux risques d’éboulement des ruines de sechilienne.Établissement programme travaux hiérarchisé en fonction enjeux socio-économiques sur critères efficacitéhydraulique et environnementaux.Ingénierie : <strong>quels</strong> métiers ? • septembre 2008


Boostezvotre réussite professionnelleJEUDI 2 OCTOBRE 2008DE 9H00 À 17H00Cité des Scienceset de l’Industrie, ParisUn millierde professionnelsCDI-VIE-StagesDébats :l’international,le recrutement, l’évolution...Prix de l’Ingénierie du Futur :Palmarès étudiants 2008Ingénieurs / UniversitairesTechniciens / Doctorants7Forumde l’IngénierieJeunes DiplômésÉtudiantsèmeENTREE GRATUITEINSCRIPTION AUPRESDE VOTRE ETABLISSEMENTInfos pratiques - Tél : 01 44 30 49 60rencontres2008@syntec-<strong>ingenierie</strong>.frPrise en charge totale ou partielle des frais de déplacement01 41 10 44 44 © <strong>Syntec</strong> IngénierieUn événement conçu et organisé parwww.syntec-<strong>ingenierie</strong>.frEn partenariat avec :

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