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ValdeMarne n°269 / Juin 2010 - Conseil général du Val-de-Marne

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Le magazine <strong>du</strong> <strong>Conseil</strong> général n° 269 / <strong>Juin</strong> <strong>2010</strong>Le VAL-DE-MARNE, plus qu'un département, un service public.ÉVÉNEMENT / Pages 4-5Place aux Jeux !Près <strong>de</strong> 120 000 <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-Marnais s’apprêtentà participer aux Jeux <strong>du</strong> <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong> <strong>du</strong>4 au 20 juin. Et vous ?© D. Adam© A. BachellierDOSSIERLe droit au logementa besoin d’engagementsconcrets.Pages 24-29EN SUPPLÉMENTLe programme complet<strong>du</strong> festival <strong>de</strong> l’Oh !dans votre magazine.


VIVRE LE VAL-DE-MARNE4© J. MoulinDès sa création, il y a plus <strong>de</strong> 40 ans,le <strong>Conseil</strong> général a voulu accor<strong>de</strong>r ausport - et aux pratiques sportives - toutel’importance qu’il mérite, afin <strong>de</strong>rayonner sur l’ensemble <strong>du</strong> territoire.L’une <strong>de</strong> ses premières initiatives a été lacréation <strong>de</strong>s Jeux <strong>du</strong> <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong>. Cetteannée, <strong>du</strong> 4 au 20 juin, la 44 e édition <strong>de</strong>sJeux se déroule sur l’ensemble <strong>de</strong>s communes<strong>du</strong> département. “Le succès <strong>de</strong>cette manifestation sportive, expliqueDaniel Guérin, conseillergénéral délégué auxSports, est le résultat<strong>de</strong>s choix portés parle Département.”C’est en effet unvéritable travailpartenarial qui aété con<strong>du</strong>it entrele <strong>Conseil</strong> général,les villes, le Comitédépartemental olympiqueet sportif (Cdos),les comités sportifs départementaux,les clubs locaux, lesassociations d’é<strong>du</strong>cation populaire àdimension sportive, l’Unss et l’Usep,mais aussi les enseignants, l’inspectionacadémique et la direction départementale<strong>de</strong> la Jeunesse et <strong>de</strong>s Sports (Ddjs),afin d’organiser ces Jeux.L’accès au sport pour tousL’objectif recherché n’a pas changé : ils’agit <strong>de</strong> développer la pratique sportive<strong>du</strong> plus grand nombre et plus particulièrement<strong>de</strong> ceux qui en sont exclus. Pourla <strong>de</strong>uxième année consécutive, un éclairageparticulier est porté sur l’accès ausport pour les personnes en situation <strong>de</strong>handicap. “Cette volonté, indique DanielGuérin, s’inscrit dans une démarche pluslarge, celle d’agir, afin que chacun, quelsque soient son lieu <strong>de</strong> rési<strong>de</strong>nce, sa situationsociale ou physique, puisse avoiraccès au sport.” Le lever <strong>de</strong> ri<strong>de</strong>au <strong>de</strong>cette fête <strong>du</strong> sport a lieu le 4 juin à 20 h,à l’espace <strong>du</strong> sport <strong>de</strong> Rungis. Au programme,un spectacle sportif et festif quidonnera le “la” <strong>de</strong> cette quinzaine. Ce sontL’ÉVÉNEMENTPlace aux Jeux !Plus <strong>de</strong>120 000participantsatten<strong>du</strong>sainsi <strong>de</strong>s centaines d’activités sportivesqui sont proposées aux <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-Marnais,petits et grands, par les organisateurs etl’ensemble <strong>de</strong>s villes <strong>du</strong> département.Les Olympia<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s collèges sontl’occasion pour <strong>de</strong>s centaines <strong>de</strong> jeunes,à l’initiative <strong>de</strong> l’Union nationale <strong>du</strong> sportscolaire (Unss), <strong>de</strong> se retrouver <strong>du</strong> 7 au11 juin dans 91 collèges. Les tournois <strong>de</strong>foot et <strong>de</strong> volley doivent se dérouler,quant à eux, le 9 juin au parc interdépartemental<strong>de</strong>s sports à Choisy-le-Roi.“Fête <strong>du</strong> sport les filles !”Dans son souci <strong>de</strong> favoriser la pratique <strong>du</strong>sport au profit <strong>du</strong> plus grand nombre, eten particulier <strong>de</strong>s filles, la Ddjs <strong>du</strong> <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong> organise, dans le cadre <strong>de</strong>s Jeux,sa quatrième édition <strong>de</strong> “Fête <strong>du</strong> sport lesfilles !” le 16 juin, <strong>de</strong> 14 h à 18 h, au parcinterdépartemental à Choisy. Une <strong>de</strong>mijournée“découverte” est proposée à unpublic féminin (<strong>de</strong> 11 à 17 ans), ne pratiquantpas une activité sportive régulière.Lors <strong>de</strong>s éditions précé<strong>de</strong>ntes, un tiers <strong>de</strong>sjeunes filles ayant participé à cette opération,a décidé <strong>de</strong> prendre une licence sportiveà la rentrée. Les ScolaJeux Patinthlon,imaginés par l’Usep, donneront l’occasionà <strong>de</strong>s jeunes patineurs <strong>de</strong> montrer toutleur “savoir-rouler”, mais également <strong>de</strong>s’initier à l’escala<strong>de</strong>, à l’escrime et aukaraté. Quant au Challenge olympique<strong>de</strong>s familles et <strong>de</strong>s villes, pour sa 7 e éditionconcoctée par le Cdos et le comité d’athlétisme<strong>du</strong> <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong>, il donnera àchacun la possibilité <strong>de</strong> représenter saville dans <strong>de</strong>s compétitions par équipe,le 12 juin, au parc <strong>du</strong> Tremblay, à Champigny-sur-<strong>Marne</strong>.Cette quinzaine <strong>du</strong> sports’achèvera le 20 juin par la journéeSensations Sports au parc interdépartementalà Choisy. Place aux jeux et àla fête !Pour en savoir plusPROGRAMME COMPLET DES JEUXSUR WWW.CG94.FRSportsClau<strong>de</strong> BardavidLe magazine <strong>du</strong> <strong>Conseil</strong> général / Numéro 269 / <strong>Juin</strong> <strong>2010</strong> 5


L’ACTUALITÉL’ACTUALITÉPAIXDes <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-Marnais à l’Onu© D. R.La conférence <strong>de</strong> révision <strong>du</strong> traité <strong>de</strong>non-prolifération <strong>de</strong>s armes nucléaires(Tnp) s’est déroulée <strong>du</strong> 3 au 28 mai,à New York. Aux côtés <strong>de</strong> milliers <strong>de</strong>militants et d’élus <strong>de</strong> la planète,28 <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-Marnais étaient présentspour cet événement. Le Tnp fait l’objet,tous les cinq ans, d’un examen.En effet, certains pays tentent encored’accé<strong>de</strong>r au nucléaire militaire, et ladissémination <strong>de</strong>s matières nucléaireset radioactives menace la sécuritéinternationale. “Il était normal que noussoyons présents. Nous avons faitentendre la voix <strong>de</strong> tous ceux quivoulaient que cette conférencecontribue à progresser rapi<strong>de</strong>ment versun désarmement nucléaire”, indiquePascal Savol<strong>de</strong>lli, vice-prési<strong>de</strong>nt<strong>du</strong> <strong>Conseil</strong> général. Avec six élusmunicipaux et <strong>de</strong>s membresd’organisations pacifistes <strong>du</strong>département - dont le Mouvement<strong>de</strong> la Paix -, il a participé à plusieursinitiatives : manifestation, le 2 mai,<strong>de</strong> Times Square au siège <strong>de</strong> l’Onu(25 000 personnes présentes) ; forum <strong>de</strong>sorganisations non-gouvernementalesen présence <strong>de</strong> Ban Ki-moon,secrétaire général <strong>de</strong> l’Onu(notre photo) ; rencontre avec <strong>de</strong>s élusnew-yorkais… A. J.VITE DIT…Spectacle musical“À la recherche <strong>de</strong> M.Hulot”.L’Arocea (Association régionale <strong>de</strong>s orchestres et choralesscolaires) en partenariat avec l’Adiam 94, propose unconcert autour <strong>de</strong> l’univers <strong>du</strong> réalisateur Jacques Tati,le 10 juin à 20 h 30 au Kremlin-Bicêtre. Plus <strong>de</strong>150 collégiens sur scène, avec <strong>de</strong>s musiciensprofessionnels. musique@ac-creteil.fr.© M. AumercierPETITE ENFANCELes conseils <strong>de</strong>crèches en assembléeLes parents élus aux conseils <strong>de</strong> crèches se retrouveront en assembléeplénière, le 15 juin, à 18 h 30 au <strong>Conseil</strong> général à Créteil.Dix ans que le Département s’est doté<strong>de</strong> conseils <strong>de</strong> crèches. C’est en 2000 quece dispositif a été mis en place. Composés<strong>de</strong> parents élus, professionnels et éluslocaux, les conseils <strong>de</strong> crèches constituent<strong>de</strong> véritables espaces <strong>de</strong> dialogue. Facilitantla circulation <strong>de</strong> l’information, ils permettentainsi <strong>de</strong> mieux connaître les besoins<strong>de</strong>s usagers, d’ancrerla crèche dansson environnementlocal et favorisentla compréhensionmutuelle. Vingt-cinq conseils locauxregroupent en général plusieurs établissementspour une meilleure dynamiqued’échanges et <strong>de</strong> réflexions. “Nous avonsété <strong>de</strong>s pionniers”, souligne Marie Kennedy,conseillère générale déléguée à la PetiteEnfance. “Ce n’est pas pour nous un effet<strong>de</strong> mo<strong>de</strong>, mais bien un choix <strong>de</strong> développerla démocratie participative, poursuit-elle.Les crèches sont <strong>de</strong>s lieux importants pourla vie quotidienne <strong>de</strong>s familles. Il étaitCréation musicale et scientifique <strong>de</strong> collégiens.Retrouver sur webtv.cg94.fr un reportage au collègePaul-Éluard à Bonneuil où les élèves <strong>de</strong> la classe Relais,en présence d’Évelyne Rabar<strong>de</strong>l, vice-prési<strong>de</strong>nte <strong>du</strong><strong>Conseil</strong> général, et <strong>de</strong> l’inspecteur d’académieprésentent leur chef-d’œuvre : L’Hydraule.Ce n’est pas pour nous un effet <strong>de</strong>mo<strong>de</strong>, mais bien un choix fort <strong>de</strong>développer la démocratie participative.”donc majeur que les parents soient partenairesà part entière <strong>du</strong> <strong>de</strong>venir <strong>de</strong> leursenfants.”En 2008, ce dispositif a fait l’objet d’uneévaluation associant tous les acteurs, àl’issue <strong>de</strong> laquelle <strong>de</strong>s préconisations ontété arrêtées, comme recueillir chaqueannée l’avis <strong>de</strong>s parents sur un thèmeunique. En 2009-<strong>2010</strong>, il concerne<strong>de</strong>soutilsd’informationet <strong>de</strong>s mo<strong>de</strong>s<strong>de</strong> communicationautour <strong>de</strong> l’enfant. Le 15 juin, leurs représentantsapporteront les avis et suggestionsqui ont émergé sur cette questiondans les différents conseils locaux. Le débatqui s’en suivra <strong>de</strong>vrait déboucher sur <strong>de</strong>spropositions d’évolution <strong>de</strong> ces outils,utiles et importants. Cette rencontre sera,sansnuldoute,l’occasiond’abor<strong>de</strong>rd’autresquestions d’ordre plus général concernantle champ <strong>de</strong> la petite enfance.Alain JégouLe 2 e festival <strong>de</strong>s “droits humains et <strong>de</strong>scultures <strong>du</strong> mon<strong>de</strong>” se déroulera à L’Haÿ-les-Roses,<strong>du</strong> 18 au 27 juin. Il sera placé sous le signe <strong>de</strong> l’artpour la paix.Au programme : concerts, découvertes<strong>de</strong>s cultures et <strong>de</strong>s peuples <strong>du</strong> bassin méditerranéen.Renseignements : www.festival-<strong>de</strong>-lhay-les-roses.frou 01 46 15 34 60.COLLÈGESSix jeunes élusà LilleÀ l’occasion <strong>de</strong>s vingt ans <strong>de</strong> sonconseil départemental <strong>de</strong>s jeunes,le Département <strong>du</strong> Nord a accueilli les15, 16 et 17 avril à Lille les 2 es Rencontresnationales <strong>de</strong>s conseils généraux <strong>de</strong>jeunes, en partenariat avec l’Associationnationale <strong>de</strong>s conseils d’enfants et <strong>de</strong>jeunes (Anacej). Les 79 collégiens élus <strong>de</strong>cette assemblée ont reçu leurs homologues<strong>de</strong>s autres départements français.Et le <strong>Conseil</strong> général <strong>de</strong>s collégiens <strong>du</strong><strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong> était présent, représentépar six <strong>de</strong> ses élus*. Dispositif originald’apprentissage et d’exercice <strong>de</strong> lacitoyenneté, le conseil général <strong>de</strong>scollégiens permet aux jeunes d’échanger,proposer et participer à la vie <strong>de</strong> leurdépartement. Après le succès <strong>de</strong> lapremière édition en 2009 en Savoie,ce second ren<strong>de</strong>z-vous a été l’occasiond’approfondir les échanges entamés entrecollégiens, professionnels et élus.Lors <strong>de</strong> ces trois journées, les six élusval-<strong>de</strong>-marnais ont débattu avec leurs“collègues” <strong>de</strong>s autres départementset fait <strong>de</strong>s propositions sur le thème<strong>de</strong>s Solidarités. L. P.* Michel Baker (commission 1), Ludivine Durant (com. 2),Walid Djouadi (com. 3), Laetitia Wilmot (com. 4),Naéma Nicolaïdis (com. 5) et Paul Verrier (com. 6).© Muriel Roselants© J. MoulinCITOYENNETÉPremier bilan pour les éluscollégiensLa première année <strong>de</strong> mandat setermine en juin pour les 222 jeunes élus<strong>de</strong> 111 collèges publics et privés souscontrat (sur 127) <strong>du</strong> <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong>,qui participent à cette initiative. Cesreprésentants d’élèves, scolarisésen classes <strong>de</strong> 5 e et <strong>de</strong> 4 e , ont été éluspar leurs camara<strong>de</strong>s pour <strong>de</strong>ux ans(2009-2011) et siègent au conseilgénéral <strong>de</strong>s collégiens. Après avoir étéaccueillis par Christian Favier, prési<strong>de</strong>nt<strong>du</strong> <strong>Conseil</strong> général, lors <strong>de</strong> la séanced’installation en novembre 2009,les conseillers généraux collégiensse sont réunis en commission locale enjanvier, mars et mai <strong>2010</strong>. Dans le cadre<strong>de</strong> ces rencontres, les jeunes élus disentdéjà qu’ils ont beaucoup appris. C’est,en effet, l’apprentissage <strong>de</strong> la prise <strong>de</strong>parole citoyenne et, plus particulièrement,leur fonction <strong>de</strong> porte-parole <strong>de</strong>scollégiens qu’il importe d’acquérir.Pour cela, ils ont déterminé <strong>de</strong>s moyens<strong>de</strong> communication adaptés pourdiffuser <strong>de</strong>s informations dans chaquePRÉVENTIONAttention caniculeAfin <strong>de</strong> prévenir les conséquencesd’une éventuelle canicule cet été, le<strong>Conseil</strong> général a décidé <strong>de</strong> recon<strong>du</strong>ireles actions <strong>de</strong> prévention qu’il adéveloppées les années précé<strong>de</strong>ntesavec tous ses partenaires. Le Départementoffre ainsi la possibilité pour lespersonnes fragiles* <strong>de</strong> bénéficier d’unservice <strong>de</strong> téléassistance, gratuitementpour une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux mois, <strong>du</strong>1 er juillet au 31 août. Le servicedépartemental <strong>Val</strong>’Écoute, actuellementconfié à la société Gts, peut mettre àvotre disposition la téléassistance, dansl’hypothèse où vous ne seriez pas déjàétablissement : affichage, blog,sondage, boîte à idées. Enfin, chaquecommission a défini peu à peu sonthème <strong>de</strong> travail*. Au niveau personnelet relationnel, cette expérience leur apermis <strong>de</strong> s’exprimer, <strong>de</strong> se positionnerdans un groupe, d’apprendre à débattre,d’organiser leurs idées. Une ouverturevers les autres, qui s’est concrétiséeavec notamment la participation <strong>de</strong> sixcollégiens aux 2 es Rencontres nationales<strong>de</strong>s conseils <strong>de</strong> jeunes à Lille en avril<strong>2010</strong> (voir ci-contre). L’année prochaineleur permettra d’approfondir les thèmes<strong>de</strong> travail considérés comme prioritaires<strong>de</strong> leur point <strong>de</strong> vue, et <strong>de</strong> réfléchir à laréalisation d’actions possibles poursensibiliser les jeunes et les a<strong>du</strong>ltes à<strong>de</strong>s questions <strong>de</strong> société guidées par lesouhait <strong>du</strong> “mieux vivre ensemble”.L. P.* Les conditions <strong>de</strong> vie et <strong>de</strong> bien-être au collège (commission 1),la protection <strong>de</strong> l’enfance contre toute forme <strong>de</strong> violence(com. 2), la lutte contre les discriminations (com. 3),la solidarité internationale (com. 4), l’entrai<strong>de</strong> intergénérationnelle(com. 5), les inégalités et le handicap (com. 6).abonné(e). Cette mesure <strong>de</strong> préventions’inscrit dans l’une <strong>de</strong>s nombreusesactions <strong>de</strong> solidarité départementalemenées en direction <strong>de</strong>s personnesâgées et <strong>de</strong>s personnes handicapées,afin d’améliorer leur vie à domicile. A. J.* Personnes âgées ou personnes handicapées, non bénéficiaires<strong>du</strong> service <strong>de</strong> téléassistance.Pour en savoir plus Centre communal d’action sociale ouservice accueil-information personnesâgées et personnes handicapées <strong>du</strong><strong>Conseil</strong> général :01 43 99 75 75. www.cg94.fr/val-ecoute8Le magazine <strong>du</strong> <strong>Conseil</strong> général / Numéro 269 / <strong>Juin</strong> <strong>2010</strong> 9


L’ACTUALITÉCOMMENT ÇA MARCHEMÉDIAS❚ le 2 avrilRestructuration <strong>de</strong> l’Assistance publique –Hôpitaux <strong>de</strong> ParisChristian Favier, prési<strong>de</strong>nt <strong>du</strong> <strong>Conseil</strong> général <strong>du</strong><strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong> : “Les projets <strong>de</strong> restructuration <strong>de</strong>l’AP-HP doivent être suspen<strong>du</strong>s.”❚ journal <strong>de</strong> 7 h, le 15 avrilBudget <strong>de</strong>s départementsLes départements rencontrent <strong>de</strong>s difficultés pourboucler leur budget. Interview <strong>de</strong> Christian Favierqui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à l’État d’assumer le financement<strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> solidarité nationale comme le Rsa.© D. CalinFilival, c’est quoi ?HANDICAPFilival à votre service !Avec Filival, service <strong>de</strong> transport dédié auxpersonnes handicapées, le <strong>Conseil</strong> générals’engage en faveur <strong>de</strong> la liberté <strong>de</strong> se déplacer.Pour tous et au même prix, celui d’un ticket<strong>de</strong> métro.Inscriptions❚le 29 avrilLe <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong> à New Yorkpour le désarmementMilitants associatifs, élus et citoyens s’envolent pourles États-Unis, afin <strong>de</strong> participer à la conférence surla révision <strong>du</strong> traité <strong>de</strong> non-prolifération <strong>de</strong>s armesnucléaires.❚le 29 avrilMenace sur le Mac/<strong>Val</strong>Le plus gros équipement culturel <strong>du</strong> département estmenacé. Si la réforme <strong>de</strong>s collectivités territorialespasse, le <strong>Conseil</strong> général craint <strong>de</strong> ne plus pouvoir lefinancer.❚ Soir 3, le 30 avrilMac/<strong>Val</strong>La réforme <strong>de</strong>s collectivités territoriales prévoit <strong>de</strong>retirer aux départements certains domaines d’actions,dont la culture. Le budget attribué par le conseilgénéral <strong>du</strong> <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong> au Mac/<strong>Val</strong>, installéà Vitry-sur-Seine, pourrait être menacé. Interviewd’Alexia Fabre, conservatrice en chef <strong>du</strong> Mac/<strong>Val</strong> etd’Évelyne Rabar<strong>de</strong>l, vice-prési<strong>de</strong>nte <strong>du</strong><strong>Conseil</strong> général en charge <strong>de</strong> la Culture.❚le 3 maiRéforme <strong>de</strong>s collectivités :le Mac/<strong>Val</strong> en dangerLe Mac/<strong>Val</strong>, musée d’art contemporain <strong>du</strong><strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong>, pourrait être l’une <strong>de</strong>s premièresvictimes <strong>de</strong> la réforme <strong>de</strong>s collectivités territoriales.❚le 6 maiOn voyage ensembleLes professionnels <strong>de</strong> la culture en grèveaujourd’hui. Ils dénoncent les restrictionsbudgétaires. Reportage au Mac/<strong>Val</strong>. Interviewd’Évelyne Rabar<strong>de</strong>l, vice-prési<strong>de</strong>nte <strong>du</strong> conseilgénéral en charge <strong>de</strong> la Culture, selon qui la question<strong>de</strong>s finances doit se poser avec plus d’acuité.❚journal <strong>de</strong> 8 h, le 8 maiOrbivalLe projet Orbival est porté <strong>de</strong>puis quatre ans par lesélus <strong>du</strong> <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong>. Il pourrait être menacé par ledéfi <strong>du</strong> Grand Paris. Reportage. Interviewsd’urbanistes en charge <strong>du</strong> projet. Ils présentent leursambitions architecturales concernant Orbival.❚le 11 maiVoici les futures gares <strong>du</strong> super métroL’association Orbival a fait travailler sept cabinetsd’architectes sur le visage <strong>de</strong>s stations <strong>de</strong> son projet<strong>de</strong> ligne autour <strong>de</strong> Paris. Des travaux audacieux quiseront exposés au Mac/<strong>Val</strong>. Lors <strong>de</strong> l’assembléegénérale, les membres <strong>du</strong> C.A. ont réaffirmé leursoutien au débat public sur Arc Express.© D. CalinROSERAIEParfums d’étéLa Roseraie <strong>du</strong> <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong> est ouverte jusqu’au 19 septembre. L’occasion<strong>de</strong> découvrir ce lieu exceptionnel, le premier week-end <strong>de</strong> juin, lors <strong>de</strong>sjournées portes ouvertes.Créée en 1894 par Jules Gravereaux, la Roseraierassemble aujourd’hui près <strong>de</strong> 3 200 variétés <strong>de</strong>roses. On y présente le rosier, dans toute sa diversité,dans un jardin “à la française”. Le <strong>Conseil</strong> général,propriétaire <strong>du</strong> lieu <strong>de</strong>puis 1968, l’ouvre au publicau moment <strong>de</strong> sa floraison, dont la pério<strong>de</strong> maximales’étend jusqu’à la mi-juin. Pour fêter la nouvellesaison, le Département édite la lithographied’un artiste, inspirée <strong>de</strong> la Roseraie, choisi par leMac/<strong>Val</strong>. Cette année, il s’agit <strong>de</strong> Martine Abella.Inscrit à l’inventaire supplémentaire <strong>de</strong>s monumentshistoriques, ce jardin parfumé est égalementréputé pour sa conception architecturaleoriginale. Afin <strong>de</strong> la préserver, <strong>de</strong>s projets <strong>de</strong>restauration <strong>du</strong> dôme, <strong>de</strong> la statuaire, ainsi quela numérisation <strong>de</strong>s archives <strong>de</strong> la Roseraie, pourrendre ce fonds documentaire accessible au plusgrand nombre, sont <strong>de</strong>venus possibles grâce aumécénat. Dans cette démarche, le Départementsouhaite remercier, le 3 juin, le soutien apportépar ces bienfaiteurs aux actions <strong>de</strong> valorisation<strong>de</strong> ce lieu unique au mon<strong>de</strong>. Ce jour est égalementl’occasion <strong>de</strong> fêter le centenaire <strong>du</strong> dôme, piècemaîtresse <strong>du</strong> jardin souvent représentée sur lescartes postales, ainsi que <strong>de</strong> baptiser et planterVITE DIT…Découverte <strong>de</strong>s reptilesUne bala<strong>de</strong> en lisière <strong>de</strong> l’Arc boisé, le 12 juin, est l’occasion<strong>de</strong> comprendre et d’observer ces animaux passionnants,bien souvent méprisés. Avec l’association Renard.Ren<strong>de</strong>z-vous à 9 h 30 au croisement <strong>de</strong> la route Royaleet <strong>de</strong> la Rd 361entre Roissy-en-Brie et Ozoir-la-Ferrière.Pour tout public. Tél. : 01 60 28 03 04.le rosier en l’honneur <strong>du</strong> précé<strong>de</strong>nt prési<strong>de</strong>nt<strong>du</strong> <strong>Conseil</strong> général, Michel Germa, qui aimait s’yressourcer.Le public est invité aux journées portes ouvertes,les 5 et 6 juin, dans le cadre <strong>de</strong>s Ren<strong>de</strong>z-vous auxjardins, avec <strong>de</strong> nombreuses animations et lelancement <strong>de</strong>s concerts <strong>de</strong> Parfums <strong>de</strong> musiques(voir page 39). Lieu <strong>de</strong> fête, mais aussi sourced’inspiration, ce cadre romantique fait régulièrementl’objet <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> prises <strong>de</strong> vue ou<strong>de</strong> tournages vidéo. En 2009, la Roseraie a étésollicitée sept fois pour <strong>de</strong>s prises <strong>de</strong> vues photographiques,dont l’une en juin <strong>de</strong>rnier pour lanouvelle fragrance <strong>de</strong> Dior. L’été sera parfumé àla Roseraie.Pour en savoir plus Roseraie <strong>du</strong> <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong>,rue Albert-Watel à L’Haÿ-les-Roses.Tél. : 01 43 99 82 80. Ouverture jusqu’au19 septembre, <strong>de</strong> 10 h à 20 h.Entrée gratuite les 5 et 6 juin.www.roseraie<strong>du</strong>val<strong>de</strong>marne.frwww.cg94.frLaura PodoroskiRandonnée au cœur <strong>de</strong> la forêt Notre-Dame. Promena<strong>de</strong>d’environ 6,5 km (2 h 30), le 27 juin, à la rencontre <strong>de</strong>slan<strong>de</strong>s <strong>de</strong> la forêt et <strong>de</strong>s fleurs <strong>de</strong> la bruyère <strong>de</strong>s Marais.Gui<strong>de</strong> avec un technicien forestier <strong>de</strong> l’Office national <strong>de</strong>sforêts. Chaussures <strong>de</strong> marche à prévoir. Ren<strong>de</strong>z-vous à9 h 30 au carrefour <strong>de</strong> la Patte-d’oie, quartier <strong>de</strong>s Bruyèresà Sucy-en-Brie. Tél. : 01 60 75 54 17.Un service public <strong>de</strong> transport pour les personneshandicapées <strong>du</strong> <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong>. Il est exploité par lasociété FlexCité94 pour le compte <strong>du</strong> <strong>Conseil</strong>général, dans le cadre d’une délégation <strong>de</strong> servicepublic. Il permet <strong>de</strong> se déplacer partout en Île-<strong>de</strong>-France, pour <strong>de</strong>s trajets réguliers ou occasionnels,dans <strong>de</strong>s véhicules adaptés. Il fonctionne tous lesjours <strong>de</strong> l’année, sauf le 1 er mai, <strong>de</strong> 6 h <strong>du</strong> matin à minuit.Pour qui ?Les <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-Marnais titulaires d’une carte d’invalidité,mentionnant un taux supérieur ou égal à 80 %. Nesont pas couverts les déplacements dont la prise encharge est prévue par un autre dispositif ou une ai<strong>de</strong>sociale spécifique.À quel prix ?Le financement est assuré par le <strong>Conseil</strong> général,le <strong>Conseil</strong> régional et le syndicat <strong>de</strong>s transportsd’Île-<strong>de</strong>-France (900 000 euros chacun). En outre,afin <strong>de</strong> garantir une tarification <strong>de</strong> droit commun,300 000 euros supplémentaires sont pris en chargepar le Département.• Zone 1 : 1,60 euro (1 ticket T) pour toutdéplacement dans le <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong>, les communeset arrondissements limitrophes, et vers l’aéroportd’Orly.• Zone 2 : 4,80 euros (3 tickets T) pour toutdéplacement vers Paris, les Hauts-<strong>de</strong>-Seine,la Seine-Saint-Denis et les aérogares <strong>de</strong>Roissy - Charles-<strong>de</strong>-Gaulle• Zone 3 : 8 euros (5 tickets T) pour tout déplacementvers la Seine-et-<strong>Marne</strong>, l’Essonne, les Yvelines et le<strong>Val</strong>-d’Oise.Pour en savoir plusFilival : 10, allée Jean-Baptiste-Preux à Alfortville.Accueil et réservations : <strong>de</strong> 7 h à 20 h tous les jours(sauf le 1 er mai). N° Azur : 0 810 810 94.Fax : 01 43 76 27 86. Courriel : contact@filival.frSite : www.filival.frSous conditions, d’autres ai<strong>de</strong>s au transportexistent pour les personnes en situation <strong>de</strong>handicap : carte Améthyste (permet la gratuité <strong>de</strong>sPar courrier : disponible sur le site internet<strong>du</strong> service (voir plus bas). Le formulaire peut aussivous être transmis sur <strong>de</strong>man<strong>de</strong>.À votre domicile : FlexCité94 vous propose unevisite pour effectuer l’inscription.À l’agence : Flexcité94 vient gratuitement vouschercher et vous ramène sitôt les formalitésaccomplies.Une carte d’abonné personnalisée vous est alorsdélivrée gratuitement dans les meilleurs délais.Elle permet l’ouverture <strong>de</strong> votre compte Mobilitéet l’accès au service.RéservationsElles peuvent intervenir dans un délai allant <strong>de</strong>trois semaines à la veille <strong>du</strong> déplacement.Elles sont également possibles jusqu’à une heureavant le déplacement, en fonction <strong>de</strong>s disponibilités.Pour <strong>de</strong>s réservations multiples et régulières,il est conseillé d’effectuer la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> par écrit.Les adresses <strong>de</strong> prise en charge et <strong>de</strong> <strong>de</strong>stinationdoivent être précisées clairement au moment <strong>de</strong>la réservation (ville, rue, numéro <strong>de</strong> rue, bâtiment,accessibilité).AccompagnementSur <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, vous pouvez être accompagnégratuitement par une personne vali<strong>de</strong> <strong>de</strong> votre choix(<strong>de</strong>man<strong>de</strong> à formuler lors <strong>de</strong> la réservation).La présence <strong>de</strong> l’accompagnateur peut êtreobligatoire lorsque la personne n’a pas l’autonomiesuffisante pour utiliser le service (information à signalerlors <strong>de</strong> l’inscription).déplacements sur les réseaux <strong>de</strong> transport public <strong>de</strong>Paris et d’Île-<strong>de</strong>-France) ; carte Rubis (permet lagratuité <strong>de</strong>s déplacements sur les réseaux <strong>de</strong>transport <strong>de</strong> bus Optile) ; allocation taxi…Direction <strong>de</strong>s services aux Personnes âgées etaux Personnes handicapées : Immeuble Solidarités.7-9, voie Félix-Éboué, à Créteil.Tél. : 01 43 99 75 83. Fax : 01 43 99 75 15.14Le magazine <strong>du</strong> <strong>Conseil</strong> général / Numéro 269 / <strong>Juin</strong> <strong>2010</strong>15


RETOUR EN IMAGES© D. Adam17 avril / Sucy-en-BrieÀ l’occasion <strong>du</strong> lancement <strong>de</strong> L’Atlas<strong>de</strong> la flore sauvage <strong>du</strong> <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong>,le Département invitait, au parc <strong>du</strong>Morbras, les <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-Marnais à venirdécouvrir ce magnifique parcdépartemental. Au programme :parcours santé, animations sportives,mais aussi découverte <strong>de</strong> la natureet <strong>de</strong> la biodiversité, parcours eau etsentier buissonnier…© M. Aumercier10 mai / CréteilUne journée pour célébrerles luttes pour l’abolition<strong>de</strong> l’esclavage, à l’hôtel <strong>du</strong>département. Placée sous le signe<strong>de</strong> la solidarité avec le peuplehaïtien, elle était organisée parle <strong>Conseil</strong> général et le mon<strong>de</strong>associatif. À midi, 250 agents <strong>du</strong>département se sont retrouvéspour échanger avecChristiane Taubira, député<strong>de</strong> Guyane, Christian Favier,Danielle Maréchal,George Lafarge, professeurd’histoire, et Marie-FranceAstegiani, prési<strong>de</strong>nte <strong>de</strong>l’association <strong>de</strong>s <strong>de</strong>scendantsd’esclaves noirs et <strong>de</strong> leurs amis.23 avril / CréteilVernissage <strong>de</strong> l’exposition <strong>de</strong> <strong>de</strong>ssins <strong>de</strong> Thomas Geve :“Il n’y a pas d’enfants ici Auschwitz-Gross-Rosen-Buchenwald” pour le 65 e anniversaire <strong>de</strong> la libération<strong>de</strong>s camps nazis. Juif berlinois, Thomas Gevefut déporté à Auschwitz en 1943 à l’âge <strong>de</strong> 13 ans,puis à Buchenwald en janvier 1945. Cette expositiona été inaugurée en présence notamment <strong>de</strong>Danielle Maréchal, vice-prési<strong>de</strong>nte <strong>du</strong> <strong>Conseil</strong> généralchargée <strong>du</strong> travail <strong>de</strong> mémoire, <strong>de</strong> Gaston Viens, ancienmaire d’Orly et ancien prési<strong>de</strong>nt <strong>du</strong><strong>Conseil</strong> général, qui fut déporté à Buchenwald et<strong>de</strong> Michel Camux, préfet <strong>du</strong> <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong>.11 mai /Le Kremlin-BicêtreTout au long <strong>de</strong> l’année,les élèves <strong>de</strong> la classe <strong>de</strong> 5 e C<strong>du</strong> collège Jean-Perrin onttravaillé sur le thème <strong>de</strong> l’eauen accompagnement é<strong>du</strong>catif,avec l’ai<strong>de</strong> d’un médiateur <strong>du</strong><strong>Conseil</strong> général. Ils ont accueillipendant <strong>de</strong>ux jours l’exposition“L’eau et les femmes”,réalisée par les collégiens <strong>du</strong><strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong> dans le cadre <strong>du</strong>festival <strong>de</strong> l’Oh ! et mise en scènepar Aurélie Damas.Dans le même temps, ils ontégalement présenté <strong>de</strong>s affichesréalisées en cours d’artsplastiques par l’ensemble <strong>de</strong>sélèves <strong>de</strong> 5 e sur ce même thème.© J. Paisley© D. R.© S. Chambert25 avril / CréteilAvec Oh Boy !, le conteur et metteur en scène campinoisOlivier Letellier est le lauréat <strong>du</strong> Molière Jeune public <strong>2010</strong>.Cette récompense prestigieuse, décernée par la gran<strong>de</strong> famille<strong>du</strong> théâtre lors <strong>de</strong> la cérémonie qui s’est déroulée cette annéeà la maison <strong>de</strong>s arts <strong>de</strong> Créteil, vient couronner un beau travaild’équipe : Catherine Verlaguet pour l’adaptation à la scène<strong>de</strong> ce roman <strong>de</strong> Marie-Au<strong>de</strong> Murail, Lionel Mahé à la créationlumière et Lionel Erdogan, unique et formidable interprète <strong>de</strong>cette histoire d’amour fraternel, pleine <strong>de</strong> pu<strong>de</strong>ur et d’émotions.À voir cet été au festival d’Avignon.© A. Bachellier20 mai / Paris“Ren<strong>de</strong>z-nous nos millions !” C’est ainsiqu’une imposante délégation <strong>de</strong> plus <strong>de</strong>500 <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-Marnais est venue remettreau Premier ministre les 40 000 pétitions<strong>de</strong> l’appel “le <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong>, J’y tiens !”.Au moment, où le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Républiqueannonçait une nouvelle et dramatiquecure d’austérité pour les collectivités locales,les manifestants dénonçaient les insuffisantescompensations <strong>de</strong> l’Etat pour le transfert<strong>de</strong> certaines compétences aux départements,le projet <strong>de</strong> réforme <strong>de</strong>s collectivitésterritoriales et la casse <strong>de</strong>s services publics<strong>de</strong> proximité. Au côté <strong>de</strong> Christian Favier,prési<strong>de</strong>nt <strong>du</strong> <strong>Conseil</strong> général, <strong>de</strong> nombreuxmaires <strong>de</strong>s villes <strong>du</strong> département, conseillersgénéraux, citoyens et responsablesassociatifs.16Le magazine <strong>du</strong> <strong>Conseil</strong> général / Numéro 269 / <strong>Juin</strong> <strong>2010</strong> 17


18CONSTRUIRE LE VAL-DE-MARNEGuy Dassonneville,prési<strong>de</strong>nt <strong>du</strong> Comité départemental <strong>du</strong> tourisme <strong>du</strong><strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong>“En 2009, près <strong>de</strong>2 millions <strong>de</strong> touristesont séjourné en<strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong>”Le Comité départemental <strong>du</strong> tourisme (Cdt) a dix ans. Son prési<strong>de</strong>ntet fondateur, Guy Dassonneville, revient sur les étapes qui ont permis<strong>de</strong> faire <strong>du</strong> <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong> un département attractif.Quelle est l’utilité d’un Comitédépartemental <strong>du</strong> tourisme dans undépartement tel que le <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong> ?Guy Dassonneville : Le <strong>Conseil</strong> généralavait la volonté <strong>de</strong> mettre en place unepolitique touristique sur le territoire.Dès le début, l’orientation donnée a étécelle <strong>du</strong> développement économique,considérant le tourisme comme undomaine qui génère <strong>de</strong>s bénéfices etqui est créateur d’emplois. Ma volontéa toujours été <strong>de</strong> faire reconnaître lafonction touristique et <strong>de</strong> loisirs commeun <strong>de</strong>s éléments fondamentaux <strong>de</strong>valorisation, <strong>de</strong> promotion et <strong>de</strong> rayonnement<strong>du</strong> <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong>, ceci rapportéau contexte propre à l’Île-<strong>de</strong>-France, encomplémentarité <strong>de</strong> Paris. Il est certainque nous bénéficions <strong>de</strong>s retombéestouristiques <strong>de</strong> la capitale.Quelles sont les étapesimportantes <strong>de</strong> ces dix ans ?G. D. : Tout d’abord, il a fallu se faireconnaître. Tisser <strong>de</strong>s liens <strong>de</strong> confianceauprès <strong>de</strong>s élus, <strong>de</strong>s acteurs <strong>du</strong> tourismeet <strong>du</strong> grand public. Les salons, l’importantedistribution <strong>de</strong> brochures, le pass<strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong>, la création d’un nouveausite internet ont été <strong>de</strong>s supports essentiels.En 2003, les orientations <strong>de</strong> lapolitique touristique <strong>du</strong> <strong>Conseil</strong> généralont été mises en place avec le schémadépartemental <strong>du</strong> tourisme et <strong>de</strong>s loisirs.Parmi les actions les plus marquantes :Guy Dassonneville en dates1954 Fonctionnaire territorial à la mairie<strong>de</strong> Lille.1962 Fonctionnaire territorial à la mairie<strong>de</strong> Bagnolet.1972 Directeur général <strong>de</strong>s servicesà la mairie <strong>de</strong> Champigny-sur-<strong>Marne</strong>.Depuis2000 Prési<strong>de</strong>nt <strong>du</strong> Comité départemental<strong>du</strong> tourisme.la création et l’installation d’une signalétiqueavec <strong>de</strong>s panneaux d’informationainsi que <strong>de</strong>s parcours découvertecouvrant les <strong>de</strong>ux tiers <strong>de</strong>s communes<strong>du</strong> territoire ; un renforcement <strong>de</strong> l’offred’hébergement avec l’adhésion <strong>du</strong>Cdt en tant que référent départementalau réseau national Clévacances ; etle développement <strong>du</strong> tourisme d’affairesavec la création <strong>du</strong> club “CapAffaires 94”. Enfin, une nouvelle initiative: le supplément mensuel Bougezdans l’édition <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong> <strong>du</strong> Parisien.© L. PodoroskiQuelle est l’ai<strong>de</strong> apportée par le<strong>Conseil</strong> général <strong>de</strong>puis toutes cesannées ?G. D. : Le <strong>Conseil</strong> général nous a toujourssoutenus. J’ai une pensée particulièrepour Michel Germa, le précé<strong>de</strong>ntprési<strong>de</strong>nt <strong>du</strong> <strong>Conseil</strong> général, quia beaucoup œuvré pour que le Cdt voitle jour. Depuis le début, la subventionannuelle <strong>du</strong> Département représenteplus <strong>de</strong> 90 % <strong>de</strong> la part <strong>de</strong> notre budget.De plus, il apporte un soutienfinancier supplémentaire lors <strong>de</strong> nouvellesactions importantes commel’installation <strong>de</strong> la signalétique, la miseen place <strong>du</strong> plan d’actions <strong>du</strong> schémadépartemental <strong>du</strong> tourisme et <strong>de</strong>s loisirs,ainsi qu’en direction <strong>du</strong> pôlerégional touristique <strong>de</strong>s Boucles <strong>de</strong> la<strong>Marne</strong>, créé à l’initiative <strong>de</strong> la Régionet <strong>du</strong> Département.Quel bilan faites-vous pour cetanniversaire ?G. D : Un bilan très positif. En dix ans, ona pu contribuer au développement <strong>du</strong>tourisme dans le <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong> avecun impact économique important. Leschiffres <strong>de</strong> 2009 le montrent : + 51 %d’emplois touristiques par rapport à 2003,+ 13 % d’établissements touristiquesrecensés et <strong>de</strong> près <strong>de</strong> 2 millions <strong>de</strong> touristesséjournant dans le département.Au fil <strong>du</strong> temps, le Comité départemental<strong>du</strong> tourisme a su <strong>de</strong>venir, outre saposition d’opérateur référent <strong>de</strong> la politiquetouristique départementale, le partenaireincontournable <strong>de</strong> son développementauprès <strong>de</strong>s différents prestataires<strong>du</strong> tourisme, qu’ils soient professionnels,institutionnels ou associatifs. Notre buta été atteint. Tout ce travail a été accompligrâce à une équipe soudée, qui est enplace <strong>de</strong>puis le début.Propos recueillis par Laura PodoroskiPour en savoir pluswww.tourisme-val<strong>de</strong>marne.comwww.cg94.fr/tourismeREPÈRES Le Cdt : rôle et missionsLa loi <strong>du</strong> 23 décembre 1992 a donné valeur légale auComité départemental <strong>du</strong> tourisme, créé et financé par le<strong>Conseil</strong> général, pour préparer et mettre en œuvre la politiquetouristique <strong>du</strong> Département. Le Cdt <strong>du</strong> <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong> a étécréé, conformément à ces dispositions, par une délibération<strong>du</strong> <strong>Conseil</strong> général en 1999.Ses missions, exercées en partenariat avec les acteursdépartementaux <strong>du</strong> tourisme, publics, associatifs ou privés,sont :• l’organisation et la coordination entre tous les organismesqui participent à la réalisation <strong>de</strong> la politique touristique<strong>du</strong> département ;• la valorisation et la promotion <strong>de</strong>s atouts et <strong>de</strong>s activitéstouristiques <strong>du</strong> département ;L’ENTRETIENLa création et l’installation d’une signalétique et<strong>de</strong> panneaux d’information : une action marquante<strong>du</strong> Cdt <strong>du</strong>rant ces dix ans.• la conception, l’élaboration et la commercialisation <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>itstouristiques en complémentarité avec les professionnels<strong>du</strong> tourisme exerçant dans le département ;• l’élaboration <strong>du</strong> schéma départemental <strong>du</strong> tourisme et<strong>de</strong>s loisirs <strong>du</strong> <strong>Conseil</strong> général et son application ;• la valorisation <strong>de</strong> l’offre touristique ;• la mise en œuvre d’une politique <strong>de</strong> qualité <strong>de</strong> l’accueil etd’information touristique sur le territoire. Quelques idées <strong>de</strong> sorties• Playmobil Funpark. 22-24, allée <strong>de</strong>s Jachères à Fresnes.• Maison <strong>de</strong> la Nature. Base régionale <strong>de</strong> plein air et <strong>de</strong> loisirs<strong>de</strong> Créteil, rue Jean-Gabin.• Exposition “Les Anges musiciens” à la Sainte-Chapelle <strong>du</strong>château <strong>de</strong> Vincennes, avenue <strong>de</strong> Paris (jusqu’au 5 septembre).Le magazine <strong>du</strong> <strong>Conseil</strong> général / Numéro 269 / <strong>Juin</strong> <strong>2010</strong> 19© M. Aumercier


REPORTAGEReportage photo : Djamila Calin.LÉGENDESNotre premier rôle est <strong>de</strong> faireconnaître aux usagers leurs droits,ainsi que les ai<strong>de</strong>s auxquelles ils ont droit.”Patrick Ludier, responsable <strong>de</strong> l’Eds <strong>de</strong>s Hauts-<strong>de</strong>-Champigny.20SOLIDARITÉDes espaces utilesau quotidienÀ Champigny-sur-<strong>Marne</strong>, au cœur <strong>du</strong> Bois-l’Abbé se trouve le nouvel espace départemental<strong>de</strong>s solidarités (Eds), inauguré en décembre <strong>de</strong>rnier. Une quarantained’agents y accueille les <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-Marnais en difficulté.Jeudi, 10 h 30. À l’Eds <strong>de</strong>s Hauts<strong>de</strong>-Champigny,la matinée est plutôtcalme. À l’accueil, Mireille Gaillard écouteavec attention Mme R., venue ici pour lapremière fois. Elle et son mari ont <strong>de</strong>sdifficultés à payer leur loyer, et avecl’arrivée <strong>du</strong> petit <strong>de</strong>rnier en mars, lafamille a <strong>du</strong> mal à boucler les fins <strong>de</strong> mois.En quelques questions, la secrétaire évaluel’urgence <strong>de</strong> la situation, puis fixe unren<strong>de</strong>z-vous avec une assistante sociale.“Je suis leur premier interlocuteur,explique Mireille Gaillard. Ceux quiviennent ici pour la première fois sontinquiets. C’est mon rôle d’analyser leursituation, mais aussi <strong>de</strong> les rassureren leur montrant que leur problème aété enten<strong>du</strong> et que quelqu’un va s’enoccuper.”Quelques instants plus tard, Mme R. estreçue par une assistante qui, pendant uneheure, fera le point sur la situation <strong>de</strong> lafamille. Puis, ensemble, elles remplirontun dossier <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’ai<strong>de</strong>. Unedémarche que Mme R. n’aurait pas pufaire toute seule.“Notre premier rôle est <strong>de</strong> faire connaîtreaux usagers leurs droits, ainsi que les ai<strong>de</strong>sauxquelles ils ont droit, explique PatrickLudier, responsable <strong>de</strong> l’Eds <strong>de</strong>s Hauts-<strong>de</strong>-Champigny. Nous les guidons dans lesdédales <strong>de</strong> l’administration. Puis nous lesaccompagnons dans toutes les démarchesadministratives nécessaires à l’obtention<strong>de</strong>s différentes ai<strong>de</strong>s : fonds <strong>de</strong> solidaritéhabitat, ai<strong>de</strong>s matérielles ou financièresexceptionnelles et, <strong>de</strong>puis 2009, les Edssont compétents pour instruire le Revenu<strong>de</strong> solidarité active (Rsa).”Un système bien rôdé. Gérés par ladirection <strong>de</strong> l’Action sociale <strong>du</strong> <strong>Conseil</strong>général <strong>de</strong>puis les lois <strong>de</strong> décentralisation<strong>de</strong> 1982-83, les Eds sont au cœur d’unvéritable réseau d’acteurs sociaux.Assistants sociaux, secrétaires et conseillersen économie sociale et familiale travaillent<strong>de</strong> concert pour tenter <strong>de</strong> trouver unesolution aux problèmes financiers <strong>de</strong>s plusdémunis. Mais dans les Eds travaillentégalement <strong>de</strong>s é<strong>du</strong>cateurs spécialisés et<strong>de</strong>s psychologues, qui ont à charge l’ai<strong>de</strong>sociale à l’enfance ; et <strong>de</strong>puis cinq ans, lesprofessionnels <strong>de</strong>s Eds bénéficient d’uneformation dédiée à la prise en charge <strong>de</strong>sfemmes victimes <strong>de</strong> violences conjugales.Dans tous ces domaines, les travailleurssociaux ont mis en place <strong>de</strong>s actionspréventives auprès <strong>de</strong>s habitants, enpartenariat avec <strong>de</strong>s associations <strong>de</strong>proximité. Un travail en amont nécessaire,au moment où les Eds n’ont jamais étéautant sollicités.Un accompagnement humainprécieux. Au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> l’ai<strong>de</strong> financière etadministrative, les professionnels <strong>de</strong>s Edsapportent une présence humaine à <strong>de</strong>spersonnes souvent en rupture, nonseulement avec le mon<strong>de</strong> <strong>du</strong> travail, maisavec la société. “Quand une personnefranchit la porte d’un Eds, c’est souvent en<strong>de</strong>rnier recours, raconte Brigitte Tamic, l’une<strong>de</strong>s 19 assistantes sociales qui travaillent àChampigny. Elles sont en situation d’échecet ont baissé les bras. C’est à nous <strong>de</strong> leurredonner une motivation, l’envie <strong>de</strong> s’ensortir. Sans cette énergie, nous ne pouvonsles ai<strong>de</strong>r à retrouver une autonomie <strong>de</strong>vie.” Un travail colossal sur lequel Laïla netarit pas d’éloges. Arrivée en France en2006, cette jeune maman est une habituée<strong>de</strong> l’Eds. “Quand je suis venue ici pour lapremière fois, non seulement ils ont trouvéune solution à mon problème d’hébergement,mais ils m’ont aussi aidée à trouvermes repères. Depuis, à chaque fois que j’aibesoin d’ai<strong>de</strong>, je sais que je peux venir ici.C’est rassurant.” Aujourd’hui, elle peutenfin se consacrer à la recherche d’unemploi. L’autonomie, tant recherchée, Laïlaen prend progressivement le chemin.Pour en savoir pluswww.cg94.fr, rubrique SolidaritésAudrey BourdierREPÈRES11 La petite Katia joue pendant que sa maman s’entretient avec une assistante sociale.Afin d’accueillir au mieux les familles,un espace enfant a été aménagé dans le nouvel Eds.2 À l’accueil,les secrétaires gui<strong>de</strong>nt ceux qui viennent ici pour la première fois.3 À l’Eds <strong>de</strong>Champigny,19 assistantes sociales assurent les permanences pour recevoir les personnesen difficulté en ren<strong>de</strong>z-vous.4 Près <strong>de</strong> 1 300 dossiers sont traités,un chiffre en constanteaugmentation.5 Situé sur la place Rodin,l’Eds se trouve au cœur <strong>du</strong> Bois-l’Abbé,au plus près<strong>de</strong>s habitants,pour un vrai service public <strong>de</strong> proximité.6 Patrick Ludier,responsable<strong>de</strong> l’Eds <strong>de</strong>s Hauts-<strong>de</strong>-Champigny.20 espaces départementaux <strong>de</strong>ssolidarités dans le <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong>.Près <strong>de</strong> 600 professionnels sociaux etadministratifs, dont 350 assistantssociaux y travaillent.En 2009, les Eds ont reçu près <strong>de</strong>254 000 personnes (170 000 ren<strong>de</strong>z-vousphysiques, 94 000 entretienstéléphoniques), soit une augmentation<strong>de</strong> 3 % par rapport à 2008.90 % <strong>de</strong>s personnes reçues par lesassistants sociaux ont <strong>de</strong>s revenusinférieurs à 1 000 euros par mois.Une forte majorité <strong>de</strong>s personnes reçuessont <strong>de</strong>s femmes, dont 60 % sont seules.23456Les Eds exercent leurs missions enarticulation avec <strong>de</strong>s personnels <strong>de</strong> laProtection maternelle et infantile (Pmi) :prévention médicale et psychologique,consultations médicales infantiles ouconseils nutritionnels sont dispenséspar <strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cins, <strong>de</strong>s puéricultriceset <strong>de</strong>s sages-femmes.En 2009, afin d’accompagner au mieuxles nouveaux bénéficiaires <strong>du</strong> Rsa, lesresponsables <strong>de</strong>s Eds ont reçu uneformation spécifique à cette nouvelleprise en charge.Le magazine <strong>du</strong> <strong>Conseil</strong> général / Numéro 269 / <strong>Juin</strong> <strong>2010</strong>21


ILS FONT LE VAL-DE-MARNESTEED SERVIN, AGENT D’EXPLOITATION, GENTILLY“Une bonne con<strong>du</strong>ite”© C. BardaudDENIS MASLIAH, CONCEPTEUR DE JEUX, MAISONS-ALFORT“Qui veut sauverla planète ?”Responsable <strong>du</strong> développement <strong>de</strong> l’entreprise Pédagogie Concept, Denis Masliah, 49 ans,souhaite sensibiliser petits et grands au développement <strong>du</strong>rable, et impliquer les citoyensdans les actions con<strong>du</strong>ites par les collectivités.Ses plus belles récompenses,il les affiche àl’entrée <strong>de</strong> ses bureaux.Des lettres signées Lauriane,Jordan et Doumia.Ces élèves <strong>du</strong> primaire d’une école <strong>de</strong>Villejuif ont participé avec tous leurscopains à un grand jeu : “Qui veut sauverla planète ?”. Un véritable projet pédagogiqueconstruit en amont avec les enseignants,qui débouche sur <strong>de</strong>s réalisationset <strong>de</strong>s actions au sein <strong>de</strong>s écoles. Depuis<strong>de</strong>ux ans, un projet, financé par la Semac,société exploitant le plus grand réseau<strong>de</strong> chaleur géothermique d’Europe, estcon<strong>du</strong>it dans les écoles <strong>de</strong> Chevilly-Larue,L’Haÿ-les-Roses et Villejuif. “Chaquesession <strong>du</strong>re entre trois et cinq mois.”Des réunions préparatoires se tiennentavec les enseignants pour déci<strong>de</strong>r d’unethématique : les déchets, l’eau, l’énergie…“En général, c’est une thématiquepar école, explique Denis Masliah.Cela permet <strong>de</strong> créer <strong>de</strong>s liens entreenseignants et obtenir <strong>de</strong> la part <strong>de</strong>senfants <strong>de</strong>s travaux d’une gran<strong>de</strong>richesse.” Un concours interclasses estorganisé et chaque mois, une séance <strong>de</strong>jeu avec les élèves <strong>de</strong> Ce2, Cm1 et Cm2permet <strong>de</strong> réunir les enfants autour <strong>du</strong>thème choisi.Dans sa boîte à outils, Denis Masliahdispose d’autres arguments pour faireavancer la cause <strong>du</strong> développement<strong>du</strong>rable. L’éco-rallye permet <strong>de</strong> mettresur pied, pendant toute une journée àl’initiative <strong>de</strong> villes, un circuit d’ateliers àl’attention <strong>de</strong>s familles. Les jeux conférences-débatspermettent également <strong>de</strong>sensibiliser les gens et les amener à agir.Pour le <strong>Conseil</strong> général, il a imaginé avecson équipe un jeu sur la question <strong>de</strong>sfinances publiques. “En travaillant sur cejeu, je me suis ren<strong>du</strong> compte <strong>du</strong> niveau<strong>de</strong> qualité <strong>de</strong>s services publics développéspar le Département. Ils vont bien au-<strong>de</strong>là<strong>de</strong> ses compétences.” Passionné par sonsujet, Denis Masliah n’est pas en panne<strong>de</strong> projets. Dans ses cartons, <strong>de</strong>s jeux pourles plus petits, l’évolution <strong>du</strong> site internetavec un jeu référence en ligne, mais aussiune émission <strong>de</strong> télé à laquelle il croittrès fort.Clau<strong>de</strong> BardavidÀ 10 ans, à Cayenne, danssa Guyane natale, il rêvait<strong>de</strong> <strong>de</strong>venir astronaute et <strong>de</strong>s’envoler dans l’espace àbord <strong>de</strong> la fusée Ariane… Les notes nesuivant pas, il s’est rabattu vers d’autreshorizons et a obtenu, après le Bep, sonbac pro électro-technique. S’il a remiséses rêves <strong>de</strong> capitaine <strong>de</strong> vaisseauspatial, il est néanmoins <strong>de</strong>venu major.Il y a quelques semaines, Steed Servin,grand jeune homme <strong>de</strong> 22 ans, est sortimajor <strong>de</strong> sa promotion <strong>du</strong> campusVéolia Environnement où il suivait uneformation en alternance, avec en pocheson contrat <strong>de</strong> qualificationprofessionnelle agent d’exploitation(Cqp). “Pendant six mois, j’ai suivi lescours au campus <strong>de</strong> Jouy-le-Moutier(95) et travaillé chez Dalkia à Arcueil surles 32 chaufferies <strong>de</strong> l’Ophlm.”À l’issue <strong>de</strong>s épreuves en fin <strong>de</strong>formation, d’où il sort premier, il estembauché en Cdi par Dalkia.Ce groupe collabore avec le<strong>Conseil</strong> général <strong>de</strong>puis18 mois, afin <strong>de</strong> recruter<strong>de</strong>s <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-Marnaiséloignés <strong>de</strong> l’emploi etles former aux métiers <strong>de</strong>la gestion <strong>de</strong> service à l’environnement.“Ce garçon a une gran<strong>de</strong> qualité, affirmeDjamel Zourane, son tuteur. Il estvolontaire. Chaque fois qu’il se trouve<strong>de</strong>vant une difficulté, il ne baisse pas lesbras. Il me <strong>de</strong>man<strong>de</strong> comment faire etil essaye ensuite <strong>de</strong> résoudre seul leproblème.” Philippe Paon (59 ans) quil’a suivi pendant ses trois <strong>de</strong>rniers mois<strong>de</strong> formation renchérit : “Tout le mon<strong>de</strong>ne peut pas aller dans les logements etrégler les pannes. Steed le fait sansproblème ! Il était avec moi et j’ai aimésa capacité à régler les problèmes.”Dans leur jargon, la gestion <strong>de</strong> l’énergieau quotidien se dit “faire <strong>de</strong> la con<strong>du</strong>ite”.En hiver, quand les températuresextérieures sont à la baisse, les agentset techniciens <strong>de</strong> Dalkia ont intérêt àadopter une bonne con<strong>du</strong>ite poursatisfaire les milliers <strong>de</strong> locataires <strong>de</strong>l’office qui couvre les communesd’Arcueil et Gentilly. “Aujourd’hui,explique Steed, ce n’est qu’un début.Je veux continuer à apprendre etévoluer. Mon avenir professionnel,je le vois dans ce secteur oupourquoi pas dans le génieclimatique.”Clau<strong>de</strong> Bardavid© C. Petit© S. SudreCAMILLE SERME, CHAMPIONNEDE SQUASH, CRÉTEILL’étoile française<strong>du</strong> squashÀ 21 ans, la Cristolienne CamilleSerme marque l’histoire <strong>du</strong> squashfrançais en entrant dans le top 10mondial. Ancienne joueuse <strong>de</strong>tennis, elle choisit finalement le squash, ce quila pousse vers le haut. À 10 ans, Camille estchampionne <strong>de</strong> France poussin <strong>de</strong> squash.“C’était trop beau pour être vrai”, se rappellet-elle.Aujourd’hui, la n°1 Française se préparepour les championnats d’Europe en indivi<strong>du</strong>el,fin mai. Senior <strong>de</strong>puis peu, Camille apprend àêtre combative. “Au squash, la bataille n’estjamais gagnée, jamais per<strong>du</strong>e avant le <strong>de</strong>rnierpoint”, explique-t-elle. Par sa technique <strong>de</strong> jeu,elle est l’une <strong>de</strong>s dix meilleures joueusesmondiales. Néanmoins, Camille vit sonclassement avec sérénité. Brillante enindivi<strong>du</strong>el, elle l’est aussi par équipe. Il y a<strong>de</strong>ux semaines, son équipe a été sacréevice-championne d’Europe, une premièrepour le squash français : “C’était une belleexpérience humaine.”À côté <strong>de</strong> ce joli parcours sportif, cette jeuneathlète gère parfaitement ses étu<strong>de</strong>s. “Avecl’Insep, je bénéficie <strong>de</strong> cours aménagés.Je gère correctement le squash et mes étu<strong>de</strong>s<strong>de</strong> journalisme”, explique-t-elle. Joueuse<strong>de</strong>puis toujours à l’Us Créteil, elle est ravie <strong>de</strong>l’évolution <strong>du</strong> squash dans le <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong> :“On en parle <strong>de</strong> plus en plus, ça fait plaisir.”Passionnée <strong>de</strong> ce sport, Camille ne se voitpourtant pas <strong>de</strong>venir entraîneur. Préférantmanier les lettres, c’est par la voie <strong>du</strong>journalisme qu’elle transmettra les trésorscachés <strong>du</strong> <strong>de</strong>scendant <strong>du</strong> jeu <strong>de</strong> paume.Sarah Sudre22Le magazine <strong>du</strong> <strong>Conseil</strong> général / Numéro 269 / <strong>Juin</strong> <strong>2010</strong> 23


DOSSIER / LOGEMENTLe droit au loge ment a besoind’engagements concretsDossierréalisé par Ali Aït-Salah© A. Bachellier© A. BachellierLe soutien à la réhabilitation, à la réalisation <strong>de</strong> logements sociaux <strong>de</strong> qualité, la volonté d’apporter une réponse à l’urgence sociale, sont parmi les actions fortes<strong>du</strong> plan départemental pour l’habitat. Dans le même temps, l’accès au droit au logement doit être une priorité nationale.© A. DeschampsFlambée <strong>de</strong>s loyers, baisse <strong>du</strong> budget national, offre insuffisante... La crise <strong>du</strong> logement touchefortement l’Île-<strong>de</strong>-France et n’épargne pas les <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-Marnais. Dans ce contexte, le Départementa choisi, au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> ses compétences obligatoires, d’agir pour favoriser l’accès <strong>de</strong> tous à unlogement <strong>de</strong> qualité.Il y a <strong>de</strong>ux mois*, le délégué général<strong>de</strong> la Fondation Abbé-Pierre, PatrickDoutreligne, lançait dans les colonnes<strong>de</strong> notre magazine un cri d’alarme faceà la dégradation <strong>de</strong> la politique dansle domaine <strong>du</strong> logement social : “Nousappelons les pouvoirs publics à prendre<strong>de</strong>s mesures. Ils ont su le faire pour sauverles banques, en mobilisant <strong>de</strong>s milliardsmais ils ont complètement oublié lesfamilles mo<strong>de</strong>stes.” Commentant lesconclusions <strong>du</strong> rapport annuel <strong>de</strong> cetorganisme, il préconisait : “La conditionfondamentale [pour sortir <strong>de</strong> cette crise, ndlr],c’est le réengagement <strong>de</strong> la part <strong>de</strong> l’État,en particulier sur la priorité que doit êtrele logement.”En France, et plus particulièrementen Île-<strong>de</strong>-France, les indicateurs sontau rouge. Il existe dans la métropolefrancilienne quelque 400 000 <strong>de</strong>man<strong>de</strong>urs<strong>de</strong> logement - dont près <strong>de</strong> 54 000en <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong>. Le rythme <strong>de</strong>s constructionsnouvelles, répondant à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong>sociale, s’est fortement ralenti. La politique<strong>de</strong> l’État, garant <strong>de</strong> la solidariténationale, s’est tra<strong>du</strong>ite par d’importantsreculs : suppression <strong>de</strong>s subventions <strong>de</strong>réhabilitation Palulos (prime d’amélioration<strong>de</strong>s logements à usage social), baisse<strong>de</strong> 53 % <strong>de</strong>s crédits à la constructionsociale <strong>de</strong> 2003 à 2009, baisse <strong>de</strong>s ai<strong>de</strong>s àla personne… Aujourd’hui, les dépensespubliques pour le logement sont à leurplus bas niveau <strong>de</strong>puis 30 ans.Résultat : le renchérissement <strong>de</strong>s terrainset <strong>de</strong>s loyers. Du coup, avec la crise économiqueet sociale, <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>ux ans, <strong>de</strong>plus en plus <strong>de</strong> familles sont exclues <strong>du</strong>droit au logement : plus d’un million <strong>de</strong><strong>de</strong>man<strong>de</strong>urs, cinq millions <strong>de</strong> mal-logésou en attente d’un logement au niveaunational… La crise est sans précé<strong>de</strong>nt.Dans ces conditions, le droit au logementopposable, instauré <strong>de</strong>puis trois ans, nepermet pas aux personnes éligibles d’enbénéficier réellement. Seulement untiers d’entre elles ont été relogées enÎle-<strong>de</strong>-France.De plus, plusieurs dispositions <strong>de</strong> la loiBoutin, adoptée en 2009, remettent encause les principes d’égalité et lesobjectifs <strong>de</strong> mixité <strong>du</strong> logement social(page 29). L’abaissement <strong>de</strong>s plafonds <strong>de</strong>ressources et le renforcement <strong>du</strong> surloyersont insupportables pour un grandnombre <strong>de</strong> locataires et accentuent lesinégalités territoriales. D’autant que <strong>de</strong>nombreuses villes ne respectent pas la loi<strong>de</strong> solidarité et renouvellement urbain(Sru) qui les oblige à accueillir au moins20 % <strong>de</strong> logements sociaux.Réunis pour la première fois en états généraux,le 4 mai, 37 acteurs institutionnels,associatifs, professionnels ou sociauxappellent l’État à se mobiliser pour faire<strong>du</strong> logement la priorité nationale (page 26).Dans ce contexte d’urgence sociale,le <strong>Conseil</strong> général vient <strong>de</strong> déci<strong>de</strong>r <strong>de</strong>renforcer son engagement dans cesecteur et <strong>de</strong> faire passer l’enveloppeannuelle consacrée au logement <strong>de</strong> 7 à12 % <strong>de</strong> ses investissements. Cet actepolitique, malgré un contexte budgétairedifficile, se tra<strong>du</strong>it par un engagement<strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 38 millions d’eurosen <strong>2010</strong> (pages 27, 28 et 29). Il privilégiela construction <strong>de</strong> logements sociaux etfamiliaux pour mieux répondre aux<strong>de</strong>man<strong>de</strong>urs val-<strong>de</strong>-marnais dont 70%ont <strong>de</strong>s revenus mo<strong>de</strong>stes et dont 14 000vivent en <strong>de</strong>ssous <strong>du</strong> seuil <strong>de</strong> pauvreté(908 euros par mois).Dans le même temps, le Départemententend accompagner les locataires endifficulté, à travers le Fonds <strong>de</strong> solidaritéhabitat et en luttant contre la précaritéénergétique et les expulsions. ■* <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong> n° 267, avril <strong>2010</strong>.24© D. AdamLe magazine <strong>du</strong> <strong>Conseil</strong> général / Numéro 269 / <strong>Juin</strong> <strong>2010</strong> 25


DOSSIER / LOGEMENTDe nombreuxorganismes,élus etassociations<strong>du</strong> <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong>ont participéaux premiersétats généraux<strong>du</strong> logement,à Paris le 4 mai.ÉTATS GÉNÉRAUX DU LOGEMENT15 propositions pour relancerle logement socialLe 4 mai <strong>de</strong>rnier, les acteurs publics et privés <strong>de</strong> l’habitat se sont réunis, pour lapremière fois, à l’occasion <strong>de</strong>s états généraux <strong>du</strong> logement.Au total, 37 institutions, organismes,offices publics, entreprises, professionnels,associations, syndicats… se sont retrouvésà l’occasion <strong>de</strong>s états généraux <strong>du</strong> logement.Au sortir <strong>de</strong> cette rencontre : quinzepropositions ont été avancées pourrelancer la politique <strong>du</strong> logement socialen France. Le document - remis ausecrétaire d’État au Logement, BenoistApparu - dresse un constat alarmant <strong>de</strong>la situation. Aujourd’hui, il existe plusd’un million <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>urs <strong>de</strong> logementdans notre pays. Cinq autres millionssont, soit mal logés, soit en attente d’unlogement. Un phénomène aggravé parune tendance au renchérissement <strong>de</strong>sloyers. Une étu<strong>de</strong> <strong>du</strong> Crédoc* montre queles prix ont été multipliés par 2,5 en quinzeans et qu’aujourd’hui, la part <strong>du</strong> logementdans le budget <strong>de</strong>s familles est <strong>de</strong>venuele premier poste <strong>de</strong> dépenses, passant <strong>de</strong>18 % en 1984 à plus <strong>de</strong> 30 % en 2009.Danscecontexte<strong>de</strong>crisesansprécé<strong>de</strong>nt,les participants ont estimé qu’il faudraitconstruire plus <strong>de</strong> 500 000 logementspar an contre 300 000 aujourd’hui. Celasuppose <strong>de</strong> garantir les financementset la mobilisation <strong>de</strong> tous. Rappelant lerôle essentiel <strong>de</strong> l’État, ils <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt queCHIFFRES CLÉS• Une ambition nationale en panneBaisse <strong>de</strong> 7 % <strong>du</strong> budget <strong>de</strong> l’État consacréau logement, <strong>de</strong> 53 % <strong>de</strong>s ai<strong>de</strong>s à la pierreentre 2003 et 2009, (passant <strong>de</strong> 800 millionsà 480 millions d’euros) et suppression <strong>de</strong>sai<strong>de</strong>s à la réhabilitation.• Une crise marquée dans ledépartement 53 950 <strong>de</strong>man<strong>de</strong>urs <strong>de</strong>logement social (+ 14% par rapport 2006).Selon les chiffres <strong>du</strong> ministère <strong>du</strong> Logement,© DR USH-J-F-Bernard Sugycelui-ci consacre au moins 2 % <strong>du</strong> pro<strong>du</strong>itintérieur brut (Pib) et qu’il cesse <strong>de</strong> ré<strong>du</strong>irela participation <strong>de</strong>s entreprises <strong>de</strong>stinéeau financement <strong>du</strong> logement (1 %). Celanécessiterait un effort supplémentaire <strong>de</strong>l’État <strong>de</strong> 4 milliards d’euros par an, dans lecadre d’une programmation pluriannuelle.Dans le même temps, les participants<strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt une réforme <strong>de</strong> la politiquefoncière. Une loi d’orientation foncièreurbaine obligerait la création <strong>de</strong> secteurs<strong>de</strong> mixité sociale dans les communes nerespectant pas la loi Sru, en s’appuyantsur une fiscalité dissuasive. Cela permettraitla création <strong>de</strong> logements sociaux dansles zones ten<strong>du</strong>es pour les personnesbénéficiant <strong>du</strong> droit au logement opposable(Dalo). Ils prônent également <strong>de</strong>smesures afin <strong>de</strong> promouvoir une offrelocative dans le parc privé. Mais pour tous,l’augmentation <strong>de</strong> l’offre ne résoudra pasl’ensemble <strong>du</strong> problème. Il est nécessaired’agir pour l’accompagnement <strong>de</strong>s locataireset <strong>de</strong>s habitants en réévaluant lesai<strong>de</strong>s à la personne (Apl), qui représententune part <strong>de</strong> plus en plus faible <strong>de</strong>s loyers,et éviter les expulsions par une politiquesystématique <strong>de</strong> prévention. ■* Centre <strong>de</strong> recherche pour l’étu<strong>de</strong> et l’observation<strong>de</strong>s conditions <strong>de</strong> vie.Pour en savoir pluswww.union-habitat.org1 880 logements sociaux (Plai et Plus) et1 701 logements intermédiaires ont étéconstruits en 2009. 20 000 logements indignes,29 000 logements vi<strong>de</strong>s. Loi <strong>de</strong> solidarité et <strong>de</strong>renouvellement urbain Le département compteen moyenne 27 % <strong>de</strong> logements sociaux. Maissi plusieurs villes se situent à plus <strong>de</strong> 50 %,voire à 70 %, 16 sur 47 n’ont pas atteint les20 % exigés par la loi, avec <strong>de</strong>s niveauxvariables allant <strong>de</strong> 16 % à moins <strong>de</strong> 2 %.© A. BachellierYves Le Sou<strong>de</strong>er / Directeur <strong>du</strong> Pact <strong>du</strong> <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong>,association pour l’amélioration <strong>de</strong> l’habitat“Amener le privé à la location sociale”Notre association agit, <strong>de</strong>puis43 ans, pour l’amélioration <strong>de</strong>l’habitat et le cadre <strong>de</strong> vie <strong>de</strong>s<strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-Marnais. Cela s’adresseaux particuliers ainsi qu’auxpersonnes en situation <strong>de</strong>handicap. Depuis dix ans,nous intervenons égalementdans la pro<strong>du</strong>ction <strong>de</strong> logementsconventionnés (agence immobilièreà vocation sociale). Il s’agit <strong>de</strong>remettre à la location, après travaux,<strong>de</strong>s logements anciens <strong>du</strong> parc privé,souvent bien situés et laissés vi<strong>de</strong>s. Les propriétaires peuvent bénéficierd’ai<strong>de</strong>s et <strong>de</strong> conseils techniques. En contrepartie d’une subvention<strong>de</strong> l’Agence nationale <strong>de</strong> l’habitat, ils s’engagent à relouer pour unminimum <strong>de</strong> neuf ans. Ce sont ainsi cinq à quinze logements parcommune et par an qui bénéficient à <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>urs défavorisés. ■Alain Cattoni / Directeur général <strong>de</strong> l’Office public <strong>de</strong> l’habitatArcueil-Gentilly“Le soutien <strong>de</strong>s collectivités localesest essentiel”Nous travaillons en partenariatavec les villes d’Arcueil et <strong>de</strong>Gentilly, à accroître l’offresociale, à favoriser le parcoursrési<strong>de</strong>ntiel et à améliorer laqualité <strong>de</strong> service ren<strong>du</strong> auxlocataires. Cependant, lecontexte est <strong>de</strong> plus en plusdifficile : les ai<strong>de</strong>s <strong>de</strong> l’État sonten baisse, alors que la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>logement social s’accroît, <strong>du</strong> fait <strong>de</strong> lapaupérisation d’une partie <strong>de</strong> lapopulation et <strong>du</strong> marché <strong>de</strong>s loyers privés. Nous avons le souci <strong>de</strong>mener une politique <strong>de</strong> loyers adaptée aux ressources <strong>de</strong> nos locataireset d’accompagnement social. Nos savoir-faire et notre situationfinancière saine nous permettent <strong>de</strong> répondre aux besoins d’entretien,<strong>de</strong> rénovation et <strong>de</strong> réhabilitation. Néanmoins, les exigencesaugmentent (en matière <strong>de</strong> développement <strong>du</strong>rable, d’accessibilité…)sans que les ai<strong>de</strong>s <strong>de</strong> l’État suivent. Les ai<strong>de</strong>s <strong>du</strong> <strong>Conseil</strong> général et <strong>de</strong>la Région complètent l’apport <strong>de</strong> nos villes <strong>de</strong> rattachement. C’est vraiaussi pour les constructions neuves, dans l’accès au foncier, car latension <strong>du</strong> marché ne nous permettrait pas <strong>de</strong> faire seuls. ■ÉTAT, DÉPARTEMENT : QUI FAIT QUOI ?L’État : garant <strong>de</strong> la solidarité nationale, il fixe lesgran<strong>de</strong>s orientations <strong>de</strong> la politique nationale <strong>du</strong>logement. Il a pour responsabilités <strong>de</strong> financer lesconstructions neuves (ai<strong>de</strong>s à la pierre), l’Agencenationale <strong>de</strong> l’habitat (parc privé) et les ai<strong>de</strong>s à lapersonne (allocation personnalisée au logement).Il finance et assume l’hébergement. Il disposed’un quota (préfecture) d’attribution <strong>de</strong> logements.Les conseils généraux copilotent avec l’État lesplans d’actions pour les personnes défavorisées,financent et prési<strong>de</strong>nt le fonds <strong>de</strong> solidarité habitat<strong>de</strong>puis 2005. Ils assument la responsabilité <strong>de</strong>© D. R.© J. L. RioultJean-Jacques Bri<strong>de</strong>y / Vice-prési<strong>de</strong>nt <strong>du</strong><strong>Conseil</strong> général chargé <strong>du</strong> Logement et <strong>de</strong> l’Habitat“Soutenir la construction<strong>de</strong> logements abordables”Le logement est l’une <strong>de</strong>s principalespréoccupations <strong>de</strong>s <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-Marnais. Nous vivonsune crise aiguë <strong>du</strong> fait <strong>de</strong> l’insuffisance <strong>du</strong> nombre<strong>de</strong> logements et <strong>de</strong> l’inadaptation <strong>de</strong>s constructions,trop coûteuses pour les familles.Avec l’ensemble <strong>de</strong>s acteurs <strong>du</strong> logement,nous <strong>de</strong>mandons que l’État, garant <strong>de</strong> la solidariténationale, impulse une véritable politique<strong>du</strong> logement. Aujourd’hui, il ne s’en donne pas lesmoyens et ré<strong>du</strong>it même son soutien au logementsocial. Notre collectivité réaffirme, pour sa part,une volonté forte d’agir, en consacrant 12 %<strong>de</strong> son investissement au logement. Soit plus <strong>de</strong>30 millions d’euros par an. C’est le premier posteen investissement qui n’est pas <strong>de</strong> sa compétencelégale. Nous sommes, à cet égard, très inquiets <strong>de</strong>sprojets <strong>de</strong> suppression <strong>de</strong> la clause <strong>de</strong> compétencegénérale [réforme <strong>de</strong>s collectivités territoriales, ndlr].Notre priorité se concentre sur les ai<strong>de</strong>s auxprogrammes <strong>de</strong> logements à loyers abordables etau logement familial, pour répondre aux <strong>de</strong>man<strong>de</strong>ursles plus mo<strong>de</strong>stes. Nous agissons égalementfortement dans le cadre <strong>du</strong> renouvellement urbain.Le <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong> est l’un <strong>de</strong>s premiers et raresdépartements à avoir signé une convention en 2006avec l’Anru et l’État, pour la rénovation <strong>de</strong>18 quartiers qui représentent plus <strong>de</strong> 10 % <strong>de</strong> lapopulation <strong>de</strong> notre territoire. ■l’hébergement <strong>de</strong>s mineurs, <strong>de</strong>s femmes enceinteset <strong>de</strong>s mères isolées avec <strong>de</strong>s enfants <strong>de</strong> moins<strong>de</strong> trois ans. Ils peuvent <strong>de</strong>puis 2005, recevoir unedélégation pour les ai<strong>de</strong>s à la pierre.Ils n’ont aucun pouvoir dans l’attribution<strong>de</strong> logement.26Le magazine <strong>du</strong> <strong>Conseil</strong> général / Numéro 269 / <strong>Juin</strong> <strong>2010</strong>27


DOSSIER / LOGEMENTRÉNOVATION URBAINEUn engagement exceptionnelLes ai<strong>de</strong>s<strong>du</strong> Départementont permisla construction <strong>de</strong>6 759 logementssociaux entre2006 et 2009.PLAN DÉPARTEMENTALFavoriser les constructions socialeset familialesLe <strong>Conseil</strong> général a adopté, le 12 avril, un nouveau plan départemental <strong>de</strong> l’habitat.Un engagement fort, au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> ses compétences obligatoires. Il vise à favoriserl’accès à un logement <strong>de</strong> qualité pour tous les <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-Marnais.© A. Bachellier© A. BachellierParmi les actions inscrites dans le nouveauplan départemental pour l’habitat,le Département entend poursuivreson soutien à la rénovation urbaine <strong>de</strong>18 quartiers prioritaires. Près <strong>de</strong> 40 000logements sont concernés. Dès 2006,le <strong>Conseil</strong> général fut l’un <strong>de</strong>s premiers- et rares - départements à s’engageraussi fortement dans la signature d’uneconvention avec l’Anru (Agence nationale<strong>de</strong> renouvellement urbain) et l’État. Auxcôtés <strong>de</strong>s 480 millions d’euros prévus parl’Anru, le Département a décidé <strong>de</strong>mettre sur la table 120 millions d’ici2011. Une contribution exceptionnelle,bien au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> ses compétences légales,qui tra<strong>du</strong>it sa volonté d’agir vite pourl’amélioration <strong>du</strong>rable <strong>de</strong>s conditions<strong>de</strong> vie <strong>de</strong>s habitants, pour le désenclavementet la mixité sociale <strong>de</strong> ces quartiers.Dans le même temps, il a égalementprévu d’investir 206 millions d’euros dans<strong>de</strong>s projets développés sur une échelleplus importante que le quartier, maisqui concourent aussi à la transformation<strong>de</strong> ces territoires. Sur les 18 quartiersconcernés, 15 sont déjà engagés. Deuxprojets sont en voie <strong>de</strong> finalisation(Vache-Noire à Arcueil et Aviateurs-Pierre-au-Prêtre à Orly). Or, les créditsprévus à l’origine par l’Anru et l’État sontaujourd’hui consommés à plus <strong>de</strong> 98 %.Conséquences : les projets <strong>du</strong> Bois-L’Abbéà Champigny et République-Fabien àBonneuil ont dû être revus à la baisse augrand dam <strong>de</strong>s élus et <strong>de</strong>s populations.Deux autres - Petit-Pré-Sablières à Créteilet Gagarine-Truillot à Ivry - sont, pourl’heure, dans l’incertitu<strong>de</strong>, même si<strong>de</strong>s solutions sont recherchées pourle premier. “Quant aux rénovationsurbaines <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux quartiers, à Créteil(Mont-Mesly) et Villeneuve-le-Roi (Haut-Pays), inscrites pourtant comme prioritaires,elles ne verront pas le jour sans lamise en place d’un Anru 2”, prévient leresponsable <strong>de</strong> la politique <strong>de</strong> la ville <strong>du</strong>Département. ■Bien que le logement ne soit pas <strong>de</strong> sacompétence, le <strong>Conseil</strong> général s’estengagé dans ce secteur <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>s années.Rappelons que c’est l’État qui est le pilote<strong>de</strong> la politique <strong>de</strong> logement et le garant<strong>de</strong> la solidarité nationale. Cette politiquevolontariste <strong>du</strong> Département a d’abordconsisté à soutenir les programmes <strong>de</strong>réhabilitation <strong>du</strong> parc social locatif. Depuis1984, près <strong>de</strong> 60 % <strong>de</strong>s travaux ont étéfinancés dans 96 769 logements sociauxsur un parc <strong>de</strong> 150 000. Il a contribué,par ailleurs, à la construction <strong>de</strong> nouveauxlogements sociaux (29 000) et s’estfortement investi, <strong>de</strong>puis 2006, dans larénovation urbaine <strong>de</strong>s quartiers enparticipant aux programmes <strong>de</strong> l’Anru(voir page 29). Ce nouveau plan pourl’habitat poursuit ces actions, en prenanten compte une situation <strong>de</strong> crise aiguëqui touche près <strong>de</strong> 54 000 <strong>de</strong>man<strong>de</strong>urssur le territoire. Ainsi, le <strong>Conseil</strong> générala décidé <strong>de</strong> renforcer son engagement, enconsacrant 12 % <strong>de</strong> ses investissements.Cela représente un crédit <strong>de</strong> 38 millionsd’euros en <strong>2010</strong>.Principal axe <strong>de</strong> ce nouveau plan : le recentrage<strong>de</strong>s ai<strong>de</strong>s sur la construction <strong>de</strong>logements sociaux et familiaux <strong>du</strong> typePlai et Plus* et favoriser la mixité sociale.Compte tenu <strong>de</strong> l’insuffisance <strong>de</strong> l’offreet <strong>de</strong> son inadéquation à la situation <strong>de</strong>s<strong>de</strong>man<strong>de</strong>urs, la collectivité a en effetdécidé <strong>de</strong> privilégier <strong>de</strong>s programmesplus adaptés aux revenus mo<strong>de</strong>stes. Ilsconstituent la plus gran<strong>de</strong> partie <strong>de</strong>s<strong>de</strong>man<strong>de</strong>urs val-<strong>de</strong>-marnais.“Nous nous sommes aperçus, à l’issue<strong>du</strong> précé<strong>de</strong>nt plan, que <strong>de</strong>s villes qui nerespectent pas la loi Sru** s’engageaientdans <strong>de</strong>s programmes <strong>du</strong> type Pls (prêtlocatif social) assimilés au logementsocial. Or, leurs loyers sont inabordablespour la gran<strong>de</strong> majorité <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>urs”,explique Jean-Jacques Bri<strong>de</strong>y, viceprési<strong>de</strong>nt<strong>du</strong> <strong>Conseil</strong> général chargé <strong>du</strong>Logement. “Seules les villes ayant aumoins 30 % <strong>de</strong> logement sociaux (seuilinscrit comme objectif régional dans leSdrif) continueront à en bénéficierpour favoriser les parcours rési<strong>de</strong>ntielset la mixité sociale”, poursuit l’élu.Le Département entend conditionnerses ai<strong>de</strong>s au respect d’une démarche <strong>de</strong>développement <strong>du</strong>rable (qualité <strong>de</strong>sconstructions ou réhabilitations), <strong>de</strong> démocratieparticipative (concertation <strong>de</strong>shabitants) et <strong>de</strong> contribution à l’insertionprofessionnelle et à l’emploi. “Pour cela,un référentiel habitat en cours d’élaborationsera mis en œuvre dès 2011”, préciseAriane Requena, directrice <strong>de</strong> l’habitat<strong>du</strong> <strong>Conseil</strong> général.Enfin, le <strong>Conseil</strong> général - qui gère leFonds <strong>de</strong> solidarité habitat <strong>de</strong>puis 2005 etassure 77 % <strong>de</strong> son financement - souhaiteadapter son intervention aux besoins <strong>de</strong>slocataires en difficulté. Il s’agit en particulier<strong>de</strong> privilégier le maintien dans lelogement et <strong>de</strong> développer la prévention<strong>de</strong>s expulsions (ai<strong>de</strong>s en cas d’impayés,lutte contre la précarité énergétique). ■* Prêt locatif aidé d’intégration, prêt locatifà usage social.** Loi <strong>de</strong> solidarité et <strong>de</strong> renouvellement urbain <strong>de</strong>2000, obligeant les communes à accueillir au moins20 % <strong>de</strong> logements sociaux sur leur territoire.ACTIONRefuser la vente <strong>de</strong>s logements sociauxDepuis 2007, les mesures <strong>de</strong> l’État enmatière <strong>de</strong> logement ont con<strong>du</strong>it à lacréation <strong>de</strong>s Oph (offices publics <strong>de</strong>l’habitat), rassemblant les organismespublics <strong>du</strong> logement social et <strong>de</strong>s Esh(entreprises sociales pour l’habitat), quiregroupent les organismes privés. Sapolitique tend à spécialiser les premiersdans la gestion <strong>de</strong>s logements trèssociaux et l’accueil <strong>de</strong>s publics les plusdéfavorisés, pour dédier les seconds dansla pro<strong>du</strong>ction <strong>de</strong> logements intermédiaires.Tout au détriment <strong>de</strong> la mixitésociale et <strong>de</strong> l’équilibre territorial. C’estl’une <strong>de</strong>s conséquences <strong>de</strong> l’abaissement<strong>de</strong>s plafonds <strong>de</strong> ressources et <strong>de</strong> l’application<strong>du</strong> surloyer. La mise en œuvre <strong>de</strong>la loi Boutin dite “<strong>de</strong> mobilisation et <strong>de</strong>lutte contre l’exclusion”, votée en 2009,contraint les bailleurs sociaux à la venteet au déconventionnement d’une partie<strong>de</strong> leur patrimoine. Le <strong>Conseil</strong> général aréaffirmé, aux côtés <strong>de</strong>s villes, son opposition.Il entend concrétiser ce principe,à travers les conventions d’utilité socialequ’il conclura, avec <strong>Val</strong>ophis Habitat,office public <strong>de</strong> l’habitat rattaché audépartement et auxquelles il est associépar d’autres organismes, d’ici la fin <strong>de</strong>l’année. ■© A. Bachellier28Le magazine <strong>du</strong> <strong>Conseil</strong> général / Numéro 269 / <strong>Juin</strong> <strong>2010</strong> 29


DÉBATTRE EN VAL-DE-MARNEC’EST VOUS QUI LE DITESCette page est la vôtre…Vous avez un point <strong>de</strong> vue sur ledépartement, un avis ou une critique surun article, une suggestion, une envie <strong>de</strong>répondre à un courrier d’un autre lecteur.Alors, n’hésitez pas, “c’est vous qui le dites”.Contactez-nous, soit par courriel àcvm@cg94.fr, soit par courrier :<strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong>, magazine <strong>du</strong> <strong>Conseil</strong> général,hôtel <strong>du</strong> département, 94011 Créteil Ce<strong>de</strong>x.Si vous ne recevez pas notre magazine<strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong>, vous pouvez nous l’indiqueren remplissant le formulaire mis à cet effetsur www.cg94.fr/<strong><strong>Val</strong><strong>de</strong><strong>Marne</strong></strong>.Vous pouvez également contacterJean-Jacques Suzanne au 01 43 99 71 48 oupar mail à jean-jacques.suzanne@cg94.frMon <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong>,j’y tiens !Je renouvelle mon mécontentement <strong>de</strong> ne plusrecevoir <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong> alors que ce journal est si utileen ce moment. J’ai, certes, déménagé <strong>de</strong>puis un anet <strong>de</strong>mi. J’ai signalé plusieurs fois ce changementmais silence radio. De plus, je ne peux pas meprocurer le journal dans les services ouverts au public<strong>de</strong> la mairie car il n’y en a pas. Il serait bien utile dansles allées d’attente <strong>de</strong>s entreprises, mé<strong>de</strong>cins, etc.Guy C. / Bonneuil-sur-<strong>Marne</strong>Tout d’abord, nous tenons à vous remercierpour votre confiance et votre attachementà notre magazine. Nous prenons bonne note<strong>de</strong> votre mécontentement. En effet, chaque<strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-Marnais, qu’il ait ou non déménagé,doit recevoir notre journal. C’est au terme d’uneprocé<strong>du</strong>re rigoureuse <strong>de</strong>s marchés publics quela Société Adrexo s’est vue attribuerla distribution <strong>de</strong> notre magazine. Aussi, nousne manquerons pas <strong>de</strong> lui faire part <strong>de</strong>ce dysfonctionnement, afin qu’elle y remédiedans les plus brefs délais.Concernant la diffusion dans les lieux publics,les contraintes budgétaires importantes laren<strong>de</strong>nt difficile. En revanche, chaque mois,nous mettons à disposition <strong>de</strong>s usagers <strong>de</strong>sjournaux dans les mairies.Nous restons à votre disposition et n’hésitez pasà nous informer si vous rencontrez <strong>de</strong>sproblèmes dans la réception <strong>de</strong> notre journal.La rédaction© D. R.Résurrectionà l’honneurJ’ai réussi à obtenir une copie <strong>de</strong> votre article(<strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong> n° 267 / avril <strong>2010</strong>, page 46).Je vous transmets <strong>de</strong>s images d’un livre remis parle conseil général <strong>de</strong> l’Essonne lors <strong>de</strong>s prix <strong>du</strong>concours national <strong>de</strong> la Résistance 2009/<strong>2010</strong> etle dos <strong>de</strong> l’un <strong>de</strong>s tomes… est votre rose <strong>du</strong>conseil général <strong>du</strong> <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong> ! Amicalement.Marie-France Cabeza-<strong>Marne</strong>t /amicale <strong>de</strong>s déportées <strong>de</strong> RavensbrückVélo à la carte ?Où pourrais-je me procurer le schéma directeur<strong>de</strong>s itinéraires cyclables (Sdic) <strong>du</strong> <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong> ?B / @ La Queue-en-BrieVous trouverez la carte <strong>du</strong> Sdic sur le site <strong>du</strong><strong>Conseil</strong> général à l’adresse internet suivante :http://www.cg94.fr/transport-voirie/15728-leschema-<strong>de</strong>partemental-<strong>de</strong>s-itinerairescyclables-<strong>du</strong>-val-<strong>de</strong>-marne.htmlLe Département envisage d’éditer en 2011une carte papier <strong>de</strong> ce schéma.Cyrille CampanaChef <strong>de</strong> projets circulations douces<strong>Conseil</strong> général <strong>du</strong> <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong>AnnonceLe centre hospitalier universitaire Henri-Mondor –Albert-Chenevier (51, avenue <strong>du</strong> Maréchal-<strong>de</strong>-Lattre<strong>de</strong>-Tassigny)à Créteil recrute infirmier(e)s etcadres infirmier(e)s, diplômé(e)s d’État. Adresserlettre et Cv à Kine Veyer, directeur <strong>de</strong>s soins.Direction.soins@hmn.aphp.fr© S. ChambertSur proposition <strong>de</strong> Gilles Saint-Gal,vice-prési<strong>de</strong>nt <strong>du</strong> <strong>Conseil</strong> général déléguéà la Jeunesse, les élus départementauxont décidé d’accor<strong>de</strong>r une ai<strong>de</strong> <strong>de</strong>39 600 euros à treize projets associatifs*.Pour le <strong>Conseil</strong> général, il s’agitd’accompagner le développement <strong>de</strong>la vie associative, élément fondamental<strong>du</strong> vivre ensemble. Ces projets, issus <strong>de</strong>neuf villes, reflètent dans leur diversité,la richesse, le dynamisme et l’implication<strong>de</strong>s jeunes val-<strong>de</strong>-marnais dansla vie <strong>de</strong> notre département. Exemplesà travers trois d’entre eux.L’association “Alors on le fait… ?!” <strong>de</strong>Fresnes a décidé d’organiser une rencontre(“Ethnofonik”) d’une trentaineEN DIRECT DU CONSEIL GÉNÉRALCOMMISSION PERMANENTE DU 3 MAISoutien aux associations<strong>de</strong> jeunes val-<strong>de</strong>-marnaisLors <strong>de</strong> la commission permanente, les conseillers généraux ontdécidé d’ai<strong>de</strong>r treize projets portés par <strong>de</strong>s associations <strong>de</strong> jeunesval-<strong>de</strong>-marnais.<strong>de</strong> jeunes venus <strong>de</strong> cinq pays <strong>de</strong>l’Union européenne (Suè<strong>de</strong>, Estonie,Chypre, Slovénie et France) dans lecadre d’un programme européen.Pendant quinze jours, ces jeunes <strong>de</strong>18 à 25 ans, <strong>de</strong> diverses origines ethniqueset culturelles travaillerontautour <strong>de</strong> chansons folkloriques traditionnellesissues <strong>de</strong> leur culture. À lafin <strong>de</strong> cette quinzaine, ils donnerontensemble un spectacle lors d’unconcert à la Mjc <strong>de</strong> Fresnes. Coût total<strong>du</strong> projet : 80 000 euros. Subvention<strong>du</strong> <strong>Conseil</strong> général : 6 000 euros.Les “Fennecs stars” <strong>de</strong> Cachan est uneassociation “socio-sportive” qui utilisele sport pour promouvoir auprès <strong>de</strong> lajeunesse <strong>de</strong>s valeurs citoyennes et solidaires.Elle a sollicité une ai<strong>de</strong> <strong>du</strong>Département pour l’organisation <strong>du</strong>2 e tournoi <strong>de</strong> futsal, “Foot au cœur”,qui s’est tenu le 23 décembre au sta<strong>de</strong>Pierre-<strong>de</strong>-Coubertin. De nombreuxartistes val-<strong>de</strong>-marnais étaient présents(Kerry James, Rohff…) ainsi que<strong>de</strong>s sportifs <strong>de</strong> haut niveau (Clau<strong>de</strong>Makelele ou Ludovic Giuly). De plus cetévénement, organisé en partenariatavec la Fsgt <strong>du</strong> <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong>, a permisà plusieurs joueurs <strong>de</strong> futsal <strong>du</strong>département d’y participer. Par cetteaction, plus <strong>de</strong> 400 jeunes ont assistéà ce tournoi. Coût total <strong>du</strong> projet :17 500 euros. Subvention <strong>du</strong> <strong>Conseil</strong>général : 2 000 euros.Association d’é<strong>du</strong>cation populaire,le Club d’animation <strong>de</strong>s jeunes <strong>de</strong>Thiais (Cajt) s’est engagé dans laréalisation d’un court-métrage dansle quartier <strong>de</strong>s Grands Champs <strong>de</strong>Thiais. Une trentaine <strong>de</strong> jeunes, issus<strong>de</strong> ce quartier, participeront directementà la réalisation <strong>de</strong> ce film.Un travail qui leur permettra <strong>de</strong>découvrir les différentes techniquesaudiovisuelles. De plus, le projet prévoitd’associer les habitants <strong>de</strong> cettecité à sa réalisation. Des projectionsseront organisées <strong>du</strong>rant les vacancespar le Cajt. Coût total <strong>du</strong> projet :20 800 euros. Subvention <strong>du</strong> <strong>Conseil</strong>général : 2 000 euros. ■ A. J.* “Alors on le fait… ?!” <strong>de</strong> Fresnes, “Ultimatum Step” <strong>de</strong>Cachan, “Cinéma <strong>du</strong> Palais” <strong>de</strong> Créteil ; “Fennecs stars” <strong>de</strong>Cachan ; les “Sens <strong>de</strong> l’art” <strong>de</strong> Cachan ; “Prunert” d’Ivry ;“Vi<strong>de</strong>oGraphic” <strong>de</strong> Fontenay-sous-Bois ; “Afrik’trip” <strong>de</strong>Bonneuil ; “Le Masque Calao” <strong>de</strong> Villejuif ; Club d’animation<strong>de</strong>s jeunes <strong>de</strong> Thiais, Comité jeunes en plein air <strong>du</strong><strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong> <strong>de</strong> Créteil ; “Maison pour tous <strong>de</strong>s Bleuets”<strong>de</strong> Créteil ; “Ma quête concept” <strong>de</strong> Maisons-Alfort.30Le magazine <strong>du</strong> <strong>Conseil</strong> général / Numéro 269 / <strong>Juin</strong> <strong>2010</strong> 31


TRIBUNESTRIBUNESGroupe <strong>de</strong>s élus socialistes et républicainsGroupe Gauche citoyenneUne dynamiqueenvironnementalepour le <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong>Le <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong>, département très urbanisé, fait <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>nombreuses années <strong>de</strong> l’environnement et <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong> vie l’une <strong>de</strong>ses premières priorités. En trente ans, son patrimoine vert a étémultiplié par huit et désormais les <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-Marnais disposent <strong>de</strong> 2 600hectares d’espaces verts dont 1 700 <strong>de</strong> forêts.© J. LumienAlain BlavatVice-prési<strong>de</strong>nt <strong>du</strong> <strong>Conseil</strong> généralen charge <strong>de</strong> l’EnvironnementCanton <strong>de</strong> CachanÉ<strong>du</strong>cation : quand le Départementmise sur la réussite pour tous,le chef <strong>de</strong> l’État prône la sanction !Sourd aux réels besoins <strong>de</strong>s élèves, <strong>de</strong>s enseignants, <strong>de</strong>s familles, le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Républiqueprésentait, le 5 mai <strong>de</strong>rnier, son nouvel arsenal <strong>de</strong> mesures pour enrayer la violence scolaire etl’absentéisme dans les établissements <strong>du</strong> secondaire, collèges et lycées.Cette superficie intègre les22 parcs départementaux <strong>de</strong>gran<strong>de</strong> qualité dont la fréquentationne cesse d’augmenter.C’est un réservoir <strong>de</strong> nature et<strong>de</strong> biodiversité que l’on se doit<strong>de</strong> préserver et <strong>de</strong> valoriser.Nous en avons conscience etmalgré les contraintes budgétairesimposées par le gouvernement,nos engagements enmatière d’environnement restentles mêmes. Nous sommesrésolument inscrits dans uneperspective <strong>de</strong> développement<strong>du</strong>rable et nous mettons unpoint d’honneur à intégrer efficacitééconomique, préservationenvironnementale etéquité sociale dans une perspectiveà long terme. De plus,nous considérons commeessentiel d’optimiser la fréquentation<strong>de</strong> nos espaces, afin<strong>de</strong> sensibiliser le public à cesenjeux environnementaux.De ce fait, le <strong>Conseil</strong> général etle conservatoire botanique <strong>du</strong>Bassin parisien ont réalisé enpartenariat un atlas <strong>de</strong> la floresauvage, paru aux éditions Biotope.Cet ouvrage démontre larichesse écologique <strong>du</strong> <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong> et pourrait <strong>de</strong>venir unsupport pour sensibiliser les<strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-Marnais sur les milieuxqui les entourent, afin <strong>de</strong>mieux les préserver. C’est aussinotre contribution à l’année <strong>de</strong>la biodiversité.Par ailleurs, soucieux <strong>de</strong> la sauvegar<strong>de</strong><strong>de</strong> son patrimoine, le<strong>Conseil</strong> général s’est engagédans une recherche <strong>de</strong> mécénatpour restaurer certaines structuresau sein <strong>de</strong> la Roseraiedépartementale. Le mécénats’applique à <strong>de</strong>s dépenses engagéesdans l’intérêt général etpermet aux entreprises ou auxparticuliers qui <strong>de</strong>viendraientmécènes <strong>de</strong> dé<strong>du</strong>ire <strong>du</strong> montant<strong>de</strong> leurs impôts les versementseffectués concourant à lamise en valeur <strong>du</strong> patrimoine.Ce véritable conservatoire botaniqued’exception présenteune chronologie <strong>de</strong> roses exceptionnelleset est considérécomme un joyaux <strong>du</strong> patrimoinevégétal international.C’est pour cela qu’il était essentiel<strong>de</strong> trouver <strong>de</strong>s financements,afin <strong>de</strong> maintenir cebien à la hauteur <strong>de</strong> sa renommée.Dès cette année, il permettrala restauration <strong>du</strong> dôme et<strong>du</strong> Pavillon normand, pour leplus grand plaisir <strong>de</strong>s visiteurs.Les beaux jours approchent etque vous partiez ou non envacances, les espaces vertsdépartementaux vous accueillenttoute l’année et vousproposent <strong>de</strong>s animationspédagogiques, <strong>de</strong>s découvertesculturelles, <strong>de</strong>s loisirs sportifsavec <strong>du</strong> prêt <strong>de</strong> matériel <strong>du</strong>rantla saison estivale, ainsi que <strong>de</strong>smanifestations festives. Lesécoles, les centres <strong>de</strong> loisirs etautres groupes peuvent égalementdécouvrir les différentesfacettes <strong>de</strong>s parcs départementauxet s’amuser, tout en éveillantleur curiosité. Un projetd’animation “Vivez l’été dansles parcs” <strong>du</strong> mois <strong>de</strong> juin aumois d’octobre <strong>2010</strong>, qui alliela sensibilisation à l’environnement,la culture et les loisirssportifs et jeux <strong>de</strong> plein air, leurest aussi proposé…Ren<strong>de</strong>z-vousdans nos parcs !!!© D. R.Daniel BreuillerVice-prési<strong>de</strong>nt<strong>du</strong> <strong>Conseil</strong> général<strong>Conseil</strong>ler général d’ArcueilMaire d’Arcueilwww.danielbreuiller.frParmi elles, la suppression <strong>de</strong>s allocationsfamiliales en cas d’absentéismerépété.Éric Ciotti, député en charge <strong>de</strong>s questions<strong>de</strong> sécurité à l’Ump, a déposé le 30 avrilune proposition <strong>de</strong> loi visant à suspendreles allocations familiales en cas d’absentéismerépété. Le texte sera débattu enjuin, le chef <strong>de</strong> l’État espérant que cetteloi entre en vigueur à la rentrée.Or, cette mesure, testée sans succès enGran<strong>de</strong>-Bretagne, va toucher avant toutles familles mo<strong>de</strong>stes, comme les famillesmonoparentales, pour qui les allocationsfamiliales sont un complément <strong>de</strong> ressourcesimportant et qui ont davantagebesoin d’ai<strong>de</strong>s, <strong>de</strong> soutiens, <strong>de</strong> conseilsque <strong>de</strong> condamnation.EnFrance,lepays<strong>du</strong>bouclierfiscal,13,4%<strong>de</strong>s ménages vivent aujourd’hui sousle seuil <strong>de</strong> pauvreté avec 908 eurospar mois.Nicolas Sarkozy poursuit son entreprise<strong>de</strong> mutilation <strong>du</strong> service scolaire :• L’assouplissement <strong>de</strong> la carte scolaire aeu pour effet <strong>de</strong> “ghettoïser” les établissementsclassés en Zep et <strong>de</strong> déstabiliserles établissements moyens en© D. R.Jacques PerreuxVice-prési<strong>de</strong>nt<strong>du</strong> <strong>Conseil</strong> général<strong>Conseil</strong>ler général <strong>de</strong> Vitry Ouest<strong>Conseil</strong>ler régionald’Île-<strong>de</strong>-Francejacques.perreux@cg94.fr© D. R.Christine Jano<strong>de</strong>t<strong>Conseil</strong>lère générale d’OrlyMaire d’Orlychristine.jano<strong>de</strong>t@mairie-orly.frtermes <strong>de</strong> mixité sociale et <strong>de</strong> niveauscolaire (conclusion <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> commandéepar le Snp<strong>de</strong>n, principal syndicat<strong>de</strong>s chefs d’établissements).• La création <strong>du</strong> fichier <strong>de</strong>s élèves “décrocheurs”présenté comme “un outil <strong>de</strong>suivi et <strong>de</strong> pilotage (…) au bénéfice <strong>de</strong>sélèves” mais qui, même s’il est validépar la Commission nationale informatiqueet libertés, menace gran<strong>de</strong>mentle respect <strong>de</strong> la vie privée.• La cagnotte pour les lycéens lancéedans trois lycées professionnels <strong>de</strong>l’Académie <strong>de</strong> Créteil, sensée luttercontre l’absentéisme.Pour en souligner l’absurdité, leconseil municipal d’Arcueil avait, àl’unanimité, voté en octobre 2009une cagnotte <strong>de</strong> 2000 euros <strong>de</strong>stinéeau “recteur <strong>de</strong> l’académie <strong>de</strong> Créteil”,afin qu’il garantisse un “taux <strong>de</strong> 100 %<strong>de</strong> remplacement <strong>de</strong>s enseignants aucollège Dulcie-September d’Arcueil”.Sanction, fichage, ghettoïsation, cagnotte…ce visage <strong>de</strong> la France sécuritaire, quitouche à l’essence même <strong>de</strong> l’école <strong>de</strong>la République, est insupportable.© D. R.Joseph RossignolPrési<strong>de</strong>nt <strong>du</strong> groupeGauche citoyenne<strong>Conseil</strong>ler général <strong>de</strong>Boissy-Saint-LégerMaire <strong>de</strong> Limeil-Brévannesjrossign@sicio.comParce que l’accès <strong>de</strong> tous les enfants àl’école n’est pas négociable, le <strong>Conseil</strong>général <strong>du</strong> <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong> fait, lui, le choix<strong>de</strong> la prévention et <strong>du</strong> renforcement <strong>de</strong>smoyens et métho<strong>de</strong>s pédagogiques endonnant, aux élèves, à leurs familles,aux enseignants, les outils les plus indispensables.Cela passe notamment par :• un effort <strong>de</strong> construction et <strong>de</strong> réhabilitation<strong>de</strong>s collèges <strong>de</strong> 65,4 millionsd’euros en <strong>2010</strong> malgré un budget trèscontraint ;• <strong>de</strong>s actions financières utiles auxfamilles et aux jeunes comme l’ai<strong>de</strong> àla <strong>de</strong>mi-pension ou le remboursementà 50 % <strong>du</strong> titre <strong>de</strong> transport “CarteImagine R” ;• <strong>de</strong>s rencontres significatives comme lePrintemps <strong>de</strong> l’É<strong>du</strong>cation <strong>de</strong> mai <strong>2010</strong>où parents, élèves, professionnels <strong>de</strong>l’é<strong>du</strong>cation, élus val-<strong>de</strong>-marnais ont puéchanger et débattre autour <strong>de</strong> la réussiteé<strong>du</strong>cative <strong>de</strong>s collégiens.“Réussir, ils en sont tous capables.”À nous <strong>de</strong> les y ai<strong>de</strong>r au mieux.Gauche citoyenne32Le magazine <strong>du</strong> <strong>Conseil</strong> général / Numéro 269 / <strong>Juin</strong> <strong>2010</strong> 33


TRIBUNESGroupe Majorité prési<strong>de</strong>ntielleGroupe communistePolitique clientéliste, acharnementantigouvernemental, trop c’est trop !Le <strong>Conseil</strong> général, actuellement très agressif à l’égard <strong>de</strong>s réformes nationales, veut faire endosser laresponsabilité <strong>de</strong> ses propres insuffisances au gouvernement.Sous prétexte d’un préten<strong>du</strong> désengagementimportant <strong>de</strong> l’État,le prési<strong>de</strong>nt Favier multiplie lessuppressions d’ai<strong>de</strong> et <strong>de</strong> financementsdivers aux collectivités etaux associations. La petite enfance,le logement et la jeunesse, pourtantsujets prioritaires, sont déjàtouchés. S’il est indiscutable quela pério<strong>de</strong> actuelle et les réformesen cours doivent inciter les départementsà une gestion rigoureuse<strong>de</strong>s <strong>de</strong>niers publics, les mesuresprises par le <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong> sontchoquantes, tant sur le fond quesur la forme, car en plus baséessur <strong>de</strong>s critères discriminatoires.Ainsi, le nouveau plan crèchesvoté récemment prévoit la suppression,sur <strong>de</strong>ux ans, <strong>de</strong> toutesubvention <strong>de</strong> fonctionnementaux crèches municipales. Maisla progression <strong>de</strong> la suppression<strong>de</strong> ce dispositif et les modalités <strong>de</strong>l’ai<strong>de</strong> à l’investissement qui luisuccè<strong>de</strong> sont conditionnées, pourchaque ville, au pourcentage <strong>de</strong>logements sociaux. Cette “critérisation”<strong>de</strong>s populations et la ségrégationqu’elle engendre sont toutà fait inacceptables.Une mo<strong>du</strong>lation <strong>de</strong>s interventionsdépartementales en fonction <strong>du</strong>nombre <strong>de</strong> logements sociaux <strong>de</strong>svilles (c’est-à-dire au profit <strong>de</strong>certaines villes et au détrimentd’autres), est reprise égalementdans le nouveau plan logement.Ce plan sanctionne par une doublepeine les communes qui n’atteignentpas 30 % <strong>de</strong> logementssociaux. Il se substitue ainsi à laloi qui n’en exige que 20%, vaencore concentrer les zones d’habitattrès social et pénaliser lesvilles qui cherchent à rattraperun retard, dû à leur histoire,dans l’application <strong>de</strong> la loi Sru.La suppression <strong>de</strong> l’ai<strong>de</strong> au Bafaet au Bafd, pour une économieannuelle <strong>de</strong> 170 000 euros, qui aété condamnée dans notre tribuneprécé<strong>de</strong>nte, est totalement ahurissanteet symbolise bien la politique<strong>de</strong> la terre brûlée qu’appliqueaujourd’hui le <strong>Conseil</strong>général en dépit <strong>de</strong> tout bon sens.Dans le même temps, les <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-Marnais subissent <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>s moisune campagne antigouvernementale,structurée et coûteuse.Tous les moyens sont mis enœuvre ; affiches, encarts publicitairesdans la presse, lettre T à tousles habitants, réunions multiples,pétitions, concert sous chapiteau,manifestation <strong>de</strong>vant la préfectureet même <strong>de</strong>vant Matignon…le montant <strong>de</strong> ces dépenses <strong>de</strong>propagan<strong>de</strong> atteint plusieurs centaines<strong>de</strong> milliers d’euros.Nous n’osons pas imaginer que le<strong>Conseil</strong> général ait supprimé, parexemple, son ai<strong>de</strong> aux jeunespour la formation Bafa, pourfinancer sa propagan<strong>de</strong> contre legouvernement.Cette communication massive estd’autant plus pernicieuse qu’ellen’hésite pas à prendre en otageles services ren<strong>du</strong>s à la population.Ainsi, l’exécutif départementalveut faire croire aux asso-ciations que les subventionsdépartementales sont probablementles <strong>de</strong>rnières, que l’existence<strong>de</strong>s crèches est menacée, que leMac/<strong>Val</strong> <strong>de</strong>vra bientôt fermer,que la pratique sportive ne seraplus soutenue… ceci à cause <strong>de</strong>sréformes gouvernementales concernantles collectivités locales, la taxeprofessionnelle ou encore le désengagement<strong>de</strong> l’État. Qui pourrait selaisser abuser par une telle démagogie,une telle désinformation ?Les exemples sont nombreux etcette politique est dévastatricepour les <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-Marnais qui sontabusés, trompés et pour lesquelsles services et les prestations diminuent.Sur les dépenses que nous trouvonsillégitimes, sur <strong>de</strong>s dispositifsqui violent l’égalité <strong>de</strong> traitemententre les citoyens, le groupe<strong>de</strong> la Majorité prési<strong>de</strong>ntielle adécidé <strong>de</strong> saisir la justice pour queles intérêts <strong>de</strong>s <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-Marnais nesoient pas bafoués. Dans le mêmesens, nous venons <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>rla création d’une commissionchargée d’analyser objectivementla situation financière <strong>de</strong>notre Département et <strong>de</strong> voir sile <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong> a besoin d’uneintervention financière <strong>de</strong> l’Étatpour assurer la continuité <strong>du</strong> servicepublic dans les compétencesdont il a la charge.Les élus <strong>de</strong> laMajorité prési<strong>de</strong>ntiellePour l’emploi et ledéveloppement <strong>du</strong>rable,la gare <strong>de</strong> triage <strong>de</strong>Villeneuve-Saint-Georgesdoit vivre !La direction <strong>de</strong> la Sncf et le gouvernement envisagent <strong>de</strong> prendre<strong>de</strong>s décisions d’une extrême gravité concernant le transport <strong>de</strong>smarchandises dans notre pays et dans notre département. Contrairementaux ambitions affichées par le Grenelle <strong>de</strong> l’Environnement <strong>de</strong> porter lapart <strong>de</strong>s transports alternatifs à la route <strong>de</strong> 14 % à 25 % d’ici 2022,les projets réels <strong>du</strong> gouvernement sont en fait d’une toute autre nature.Rentabilité financière oblige, ilest prévu d’arrêter l’essentiel <strong>de</strong>l’activité <strong>de</strong> lotissement ferroviaireappelée aussi technique <strong>du</strong>wagon isolé. Nombre <strong>de</strong> gares <strong>de</strong>triages sont menacées, dont celle<strong>de</strong> Villeneuve-Saint-Georges, une<strong>de</strong>s plus importantes en France eten Europe.Ces choix s’opposent à unedynamique environnementaleet économique. D’une part, cesont plus d’un million et <strong>de</strong>mi <strong>de</strong>poids lourds supplémentaires quicirculeraient à partir <strong>de</strong> <strong>2010</strong>/2011. D’autre part, 400 emploissont menacés sur le complexeferroviaire <strong>de</strong> Villeneuve-Saint-Georges/<strong>Val</strong>enton, qui rayonneaussi sur les communes <strong>de</strong> Bonneuil-sur-<strong>Marne</strong>,Choisy-le-Roi,Créteil et Limeil-Brévannes.Les conseillers généraux communistes<strong>du</strong> <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong> n’acceptentpas cette situation et enappellent à la mobilisation <strong>de</strong>s<strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-Marnais pour imposerd’autres choix, particulièrementen matière <strong>de</strong> transportsconformes aux besoins et auxattentes.Un collectif large, composé d’élusmunicipaux, départementaux etrégionaux, <strong>de</strong> parlementaires, <strong>de</strong>syndicalistes, <strong>de</strong> citoyens a étécréé, il est ouvert à toutes celleset ceux qui, quelle que soit leursensibilité politique, veulentmettre en échec les projets <strong>du</strong>gouvernement et promouvoir <strong>de</strong>ssolutions alternatives.Notre département, dont lesartères principales <strong>de</strong> circulationsont déjà bien engorgées <strong>de</strong> semiremorques,ne peut accepterl’idée <strong>de</strong> voir circuler - cela audétriment <strong>de</strong> l’environnement et<strong>du</strong> cadre <strong>de</strong> vie <strong>de</strong> ses habitants -<strong>de</strong>s milliers <strong>de</strong> camions supplémentaires.Pour exemple, chaquetonne <strong>de</strong> marchandises transportéespar le train plutôt que par lecamion émet trois fois moins <strong>de</strong>gaz à effet <strong>de</strong> serre.De même, il est totalementimpensable <strong>de</strong> supprimer <strong>de</strong>semplois dans le service nationalpublic <strong>du</strong> transport <strong>de</strong> marchandisessur rail alors que le développementéconomique s’inscritcomme étant une priorité,notamment avec l’opération d’in-Marc Thiberville<strong>Conseil</strong>ler général <strong>de</strong> <strong>Val</strong>enton-Villeneuve-Saint-Georges Nordtérêt national Orly/Rungis/Seine-Amont. L’utilisation <strong>du</strong> rail est unatout <strong>de</strong> ce développement.Aussi, pouvons-nous nous poserla question <strong>du</strong> lien entre ce projet<strong>de</strong> casse <strong>du</strong> fret ferroviaire et laréforme <strong>de</strong>s collectivités territoriales,la disparition <strong>de</strong>s servicespublics, l’asphyxie <strong>de</strong>s financeslocales et la mise en œuvre <strong>du</strong>Grand Paris. Rien n’est décidémentlaissé au hasard par ceuxqui veulent un remo<strong>de</strong>lage <strong>de</strong>la société, un démantèlementméthodique <strong>de</strong>s solidarités, <strong>de</strong>sacquis sociaux, économiques,environnementaux, cela au seulprofit <strong>de</strong> la haute finance et <strong>de</strong>sopérateurs privés.C’est bien dans ce contexte difficileque nous ne baissons pasles bras, au contraire, avec vous,nous continuons à affirmerhaut et fort, “Le <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong>,on y tient !”. Notre gare <strong>de</strong>triage, on y tient aussi.Signez l’appel en ligne surwww.mesopinions.comwww.groupecommunistecg94.fr© A. Bachellier34Le magazine <strong>du</strong> <strong>Conseil</strong> général / Numéro 269 / <strong>Juin</strong> <strong>2010</strong> 35


BOUGER EN VAL-DE-MARNE36© C. PetitLÉGENDESMOBILISATIONLa culture, pas la jachère21 31Le 29 mars, l’art et la culture à vif. Plus <strong>de</strong> 3 000 manifestantsà l’appel d’une quinzaine d’organisations syndicales, inquiets<strong>de</strong> voir régions et départements perdre leurs compétences.2 Beaucoup <strong>de</strong> <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-Marnais dans les rues parisiennes.Sur notre photo : Évelyne Rabar<strong>de</strong>l, vice-prési<strong>de</strong>nte <strong>du</strong><strong>Conseil</strong> général, l’artiste Catherine Viollet et Alexia Fabre,conservatrice <strong>du</strong> Mac/<strong>Val</strong>.3 Le 6 mai, <strong>de</strong>vant le ministère <strong>de</strong> la Culture (notre photo),4 600 personnes exigent, entre autres, une loi d’orientationpour l’art et la culture et la poursuite <strong>de</strong> la décentralisation.4 À Villejuif, le 6 mai à 19 h. De retour <strong>de</strong> la manifestationparisienne, Françoise <strong>de</strong> l’Apeis apporte le témoignage<strong>de</strong>s chômeurs aux Amis <strong>du</strong> théâtre Romain-Rolland,réunis pour élaborer leur “Manifeste <strong>du</strong> public”.5 “La mission <strong>du</strong> service public n’est pas la concurrenceet la compétitivité <strong>de</strong>s territoires, mais la défense <strong>de</strong> larelation d’un peuple avec l’art. Mutiler la pensée etl’imaginaire, c’est atteindre tout ce qui fait l’humain.”Leïla Cuckierman, directrice <strong>du</strong> théâtre Antoine-Vitez <strong>de</strong> Vitry,le 10 avril au Mac/<strong>Val</strong>.6 “Nous sommes dans une société développée oùl’aspiration à l’art et à la culture ne <strong>de</strong>vrait pas aller endiminuant. Il y a <strong>de</strong>s choix politiques qui nient cette aspirationet d’autres qui l’accompagnent. Je suis convaincue qu’il n’y apas d’autres choix d’avenir que la culture et l’é<strong>du</strong>cation.”Évelyne Rabar<strong>de</strong>l, le 10 avril, au Mac/<strong>Val</strong>.546Tous les mois, nous vous informons <strong>de</strong> l’actualité culturelle<strong>de</strong> ce département.Des équipes travaillent,créent,rencontrentles habitants. Elles craignent aujourd’hui <strong>de</strong> ne plus pouvoirassumer leur mission.29 mars, 10 avril, 6 mai. Ce printempsa été rythmé par la mobilisation<strong>de</strong>s artistes et <strong>de</strong>s professionnels <strong>de</strong>la culture. Un peu partout en France,elle a pris <strong>de</strong>s formes diverses : appelsà manifester, occupations <strong>de</strong> lieux,assemblées générales, lectures et prises<strong>de</strong> paroles avant lesspectacles. Du théâtreà l’audiovisuel publicen passant par lesmusiciens, les danseurs, les plasticiens…le mouvement a touché tous lessecteurs. Évelyne Rabar<strong>de</strong>l, viceprési<strong>de</strong>nte<strong>du</strong> <strong>Conseil</strong> général, déléguéeà la Culture, était dans les manifestationsà Paris, avec <strong>de</strong> nombreuxacteurs <strong>de</strong> la vie culturelle départementale: Fabien Barontini <strong>de</strong> Sons d’hiver,Didier Sendra <strong>de</strong> l’Adiam 94, DanielFavier <strong>du</strong> Centre <strong>de</strong> développementchorégraphique, Michel Jolivet <strong>de</strong>Chevilly, Alain Mollot <strong>de</strong> Villejuif,Leïla Cukierman d’Ivry, Évelyne Biribin<strong>de</strong> Fontenay… Le mouvement est prévupour <strong>du</strong>rer. Un nouveau temps fort,avant les festivals d’été, est annoncé© C. Petit© PJe veux vivre dans un paysoù l’humanité ne s’annulepas en tant qu’humanité.”© Didier Adam.pour le 15 juin prochain. Les raisons<strong>de</strong> la colère ? Elles sont les conséquencesdans le champ <strong>de</strong> la culture<strong>du</strong> désengagement <strong>de</strong> l’État au travers<strong>de</strong> la révision générale <strong>de</strong>s politiquespubliques (la Rgpp) et <strong>de</strong> la remise encause <strong>de</strong>s compétences <strong>de</strong>s départementset <strong>de</strong>s régions.Les réformes en coursprévoient en effet <strong>de</strong>ré<strong>du</strong>ire voire <strong>de</strong> supprimerleurs possibilités d’intervention,sans prendre en considération ce quis’est construit sur les territoires entrente ans <strong>de</strong> décentralisation. Sontmenacés la clause <strong>de</strong> compétence généralequi permet à une collectivité <strong>de</strong>répondre hors <strong>de</strong> ses attributions obligatoiresaux besoins <strong>de</strong> la population,et les financements croisés garantissant,par la diversité même <strong>de</strong>s partenaires,une culture vivante et plurielle. On comprendl’inquiétu<strong>de</strong> quand on sait queles collectivités territoriales financentà elles seules 70 % <strong>de</strong> la culture.“Je veux vivre dans un pays où l’humaniténe s’annule pas en tant qu’humanité.”C’est l’une <strong>de</strong>s phrases <strong>du</strong> “Manifeste<strong>du</strong> public”, autour <strong>du</strong>quel s’est engagéle débat, le 10 avril <strong>de</strong>rnier au Mac/<strong>Val</strong>.Cette rencontre était organisée simultanémentdans plusieurs lieux francilienspar le Cracc, un comité régionald’action représentatif <strong>de</strong> tous les secteurs<strong>de</strong> l’art et <strong>de</strong> la culture. Plus <strong>de</strong><strong>de</strong>ux heures d’échanges, souvent passionnés,beaucoup <strong>de</strong> témoignages àapporter et aussi pas mal d’interrogations,<strong>du</strong> fait <strong>de</strong> la présentation à lafois très technique, fragmentaire etpar endroit lacunaire <strong>de</strong> ces réformes.Qui prendra le relais ? On ne le sait pasencore, <strong>de</strong>s expertises seraient en cours.Au Mac/<strong>Val</strong>, Évelyne Rabar<strong>de</strong>l, FrançoisBarré <strong>du</strong> Frac Île-<strong>de</strong>-France, RomaricDaurier, directeur <strong>de</strong> la scène nationale<strong>de</strong> <strong>Val</strong>enciennes, Olivier Beaubillard,maire-adjoint à la culture d’Ivry et <strong>de</strong>sintervenants dispersés dans la salle sesont relayés pour décrypter les enjeux,les mécanismes <strong>de</strong> ces réformes, leursPour en savoir plus 15 juin : manifestation à Paris. Signature <strong>du</strong> “Manifeste <strong>du</strong> public”sur http://craccidf.canalblog.com et dansles théâtres et lieux <strong>de</strong> culture mobilisésen <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong>. Communiqués <strong>du</strong> prési<strong>de</strong>nt <strong>du</strong> <strong>Conseil</strong>général sur : www.cg94.fr/kiosque.fr© D. Adam.© S. Chambert.conséquences sur les équipes <strong>de</strong> création,les programmations, les actions<strong>de</strong> médiation, la place <strong>de</strong> l’art à l’écoledésormais classé “enseignement rare”…“Toutes ces réformes <strong>de</strong>ssinent unprojet <strong>de</strong> société où il n’y a plus <strong>de</strong>place pour l’humain”, alertait ClaudineCordillot, maire <strong>de</strong> Villejuif, au coursd’un autre débat organisé au théâtreRomain-Rolland, dans la foulée <strong>de</strong> lamanifestation parisienne <strong>du</strong> 6 mai.Dans son message <strong>de</strong> soutien à laprofession, le prési<strong>de</strong>nt <strong>du</strong> <strong>Conseil</strong>général, Christian Favier, a soulignéque ce combat était indivisible <strong>de</strong> ceuxmenés pour la sauvegar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s autresservices publics, l’école, les hôpitaux,La Poste et pour le maintien <strong>de</strong> la décentralisation.Il a réaffirmé son attachementà défendre la compétence culturelle <strong>de</strong>sdépartements et à exiger <strong>de</strong> l’État qu’ilassume pleinement la responsabiliténationale en la matière.Francine Déverines Signature pour défendreles enseignements artistiquesà l’écolesur www.theatre-<strong>du</strong>-soleil.fr À lire page 41, la “Carte blanche”<strong>de</strong> Michel Jolivet.Évelyne Rabar<strong>de</strong>l / Vice-prési<strong>de</strong>nte<strong>du</strong><strong>Conseil</strong>général,chargée<strong>de</strong>laCulture“Solidaires, mobilisés”“Notre département a été un <strong>de</strong>spremiers à s’engager, dès la premièredécentralisation, dans une politiqueculturelle centrée sur le soutien à lacréation. Rien ne nous y obligeait. Nousl’avons fait parce que nous considérionsque la population y avait droit. Beaucoup<strong>de</strong> choses grâce à cela ont été réaliséesen <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong>. Mais aujourd’hui,nous sommes face à un gouvernement qui,décidant <strong>de</strong> ré<strong>du</strong>ire la dépense publique,veut contraindre les collectivités à intégrersa politique <strong>de</strong> régression. Il le fait <strong>de</strong> <strong>de</strong>uxfaçons : en les privant <strong>de</strong> leur autonomiefinancière, par les charges qu’il transfèreet par la suppression <strong>de</strong> la taxeprofessionnelle ; parallèlement, il meten route une réforme encadrant leurschamps d’action. La clause <strong>de</strong> compétencegénérale est un droit constitutionnel,octroyé aux collectivités pour répondre auxbesoins diversifiés <strong>de</strong> la population. Si cetteclause est supprimée, nous ne pourrionsplus financer la culture, mais aussi la petiteenfance, le logement, le sport… avec lesconséquences que l’on imagine pour lesfamilles. C’est pourquoi, nous sommesmobilisés contre ces réformes et résolus àdéfendre ces espaces <strong>de</strong> liberté que sontl’art, la culture et la démocratie locale.”Le magazine <strong>du</strong> <strong>Conseil</strong> général / Numéro 269 / <strong>Juin</strong> <strong>2010</strong> 37© S. Chambert.


SPORTAthlétismePhilippe Duféal :“Bonneuil est un groschallenge”Fidèle au poste, le premier entraîneur <strong>de</strong> lasection athlétisme <strong>de</strong> Bonneuil-sur-<strong>Marne</strong>,est aux manettes <strong>de</strong> la 13 e édition <strong>du</strong> meeting<strong>de</strong> Bonneuil, le 18 juin.© S. SudreCourse sur routeBelle fête pour les 25 ans<strong>de</strong> l’HumarathonUn anniversaire célébré “en gran<strong>de</strong>s pompes”. Plus <strong>de</strong> 3 000athlètes présents pour les différentes courses et beaucoup <strong>de</strong>supporters tout le long <strong>du</strong> parcours. 500 coureurs ont effectué lesemi-marathon, plus <strong>de</strong> 1 000 participants se sont affrontés lors<strong>du</strong> 10 km France toutes catégories et quelque 500 autres pour le10 km open. Enfin, la nouveauté <strong>de</strong> cette édition <strong>2010</strong>, le premiertrail urbain entre Ivry et Vitry a rassemblé une bonne centaine <strong>de</strong>sportifs. Résultats sur www.humarathon.frBOUGER EN VAL-DE-MARNE© C. PetitRÉFORMEInquiétu<strong>de</strong> <strong>du</strong> mouvementsportifÀ l’initiative <strong>du</strong> Comité départemental olympique et sportif (Cdos) 94 et enpartenariat avec le <strong>Conseil</strong> général, les représentants <strong>du</strong> mouvement sportifse sont réunis pour manifester leurs craintes vis-à-vis <strong>du</strong> projet <strong>de</strong> réforme<strong>de</strong>s collectivités territoriales.Lors <strong>de</strong> la réunion exceptionnelle<strong>du</strong> 6 mai <strong>de</strong>rnier, à Créteil, parmi tousles participants - acteurs <strong>du</strong> mouvementsportif et élus locaux -, c’est bien l’inquiétu<strong>de</strong>qui a dominé. Au cœur <strong>du</strong>débat et <strong>de</strong>s enjeux, le projet <strong>de</strong> loi relatifà la réforme <strong>de</strong>s collectivités territorialeset l’impact qu’elle aurait sur lemouvement sportif. Plus particulièrementciblée, la remise en cause <strong>de</strong> laclause <strong>de</strong> compétence générale, permettantaux collectivités départementalesd’apporter leur soutien au sport. ChristianFavier, prési<strong>de</strong>nt <strong>du</strong> <strong>Conseil</strong> général, arappelé toute l’importance accordée ausport, vecteur essentiel <strong>du</strong> vivre ensemble.“Sans que la loi nous y oblige, nousavons apporté notre soutien au sport.Le <strong>Conseil</strong> général l’a fait parce qu’il enavait la capacité et les moyens”, a-t-ilajouté. Pour Christian Lopès, prési<strong>de</strong>nt<strong>du</strong> Cdos, “tous les élus, quelle que soitleur sensibilité politique, sont inquiets”.Présents à cette réunion, LaurentCathala, député-maire <strong>de</strong> Créteil et Jean-François Voguet, sénateur-maire <strong>de</strong> Fontenay-sous-Bois,ont alerté sur la remiseen cause <strong>de</strong> la libre administration <strong>de</strong>scollectivités locales et sur la question<strong>de</strong>s moyens : “Gar<strong>de</strong>r les compétences etne pas avoir les financements, c’est cevers quoi on risque d’aller…” D’ores etdéjà, la suppression <strong>de</strong> la taxe professionnelleet les compensations incomplètes<strong>de</strong> l’État ont con<strong>du</strong>it le Départementà diminuer ses dépenses <strong>de</strong>fonctionnement <strong>de</strong> 20 millions d’euroset à ré<strong>du</strong>ire ses subventions aux sports<strong>de</strong> 500 000 euros. “Aujourd’hui, tout lemon<strong>de</strong> reconnaît les difficultés <strong>de</strong>sdépartements. Aussi, si <strong>de</strong> telles orientationsau niveau <strong>de</strong> l’État n’étaient pascorrigées, nous serions obligés dans leprochain budget d’effectuer <strong>de</strong>s révisions.L’État doit laisser libres les assembléesd’être aux côtés <strong>de</strong>s acteurs <strong>du</strong>mouvement sportif.” À l’issue <strong>de</strong> la réunion,un vœu adopté à l’unanimité<strong>de</strong>man<strong>de</strong> au gouvernement <strong>de</strong> “prendreen compte le rôle indispensable <strong>de</strong>scollectivités territoriales dans le financementet le soutien <strong>du</strong> sport (…) enmaintenant la clause <strong>de</strong> compétencegénérale dont ils disposent et en leurassurant les ressources nécessaires à lapoursuite <strong>de</strong> leurs actions.”Clau<strong>de</strong> BardavidY a-t-il <strong>de</strong>s nouveautés prévues pour cetraditionnel meeting ?Philippe Duféal : Cette année, la fédération françaisea décidé <strong>de</strong> ré<strong>du</strong>ire le nombre <strong>de</strong> meetings. De cefait, nous aurons la chance <strong>de</strong> recevoir les meilleursathlètes en préparation pour les grands ren<strong>de</strong>z-vousnationaux et internationaux. L’américain KevinYoung, recordman <strong>du</strong> mon<strong>de</strong> <strong>du</strong> 400 mètres haies,sera le parrain <strong>de</strong> cette édition. Durant la journée,nous mettrons en œuvre <strong>de</strong>s ateliers d’initiation pourles jeunes. Dernière nouveauté : le saut en hauteur.Quels seront les athlètes présents ?P. D. : Les 20 meilleurs Français <strong>de</strong> chaque disciplinesont invités. Sandrine Champion, 2 e Française, représenterale saut en hauteur et Jessica Cerival, médailled’or aux Jeux méditerranéens 2009 au lancer <strong>du</strong> poids,sera également présente. À leurs côtés, je vous signalela venue <strong>de</strong> compétiteurs étrangers. Enfin, les clubsfrançais complètent ce plateau avec leurs meilleurséléments. Bien sûr, les Bonneuillois porteront lescouleurs <strong>de</strong> leur ville dans les différentes épreuves.J’y tiens. Les athlètes handisport seront aussi sur lapiste. On attend en tout près <strong>de</strong> 300 compétiteurs.N’oublions pas également les bénévoles, très investisdans cette manifestation.Quels sont les objectifs <strong>du</strong> club avec cetévènement ?P. D. : Nous sommes le seul club <strong>du</strong> <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong> àorganiser un meeting national <strong>de</strong> cette importance.C’est un gros challenge. La proximité entre lesathlètes et le public est une chose que nous voulonspréserver. La qualité <strong>de</strong>s performances réalisées estégalement importante car elle nous fait gagner ennotoriété. Enfin, c’est un tremplin pour les jeunessportifs qui rêvent <strong>de</strong> suivre la trace <strong>de</strong>s grands champions.Tout cela autour <strong>de</strong>s valeurs portées par cettepremière discipline olympique.Propos recueillis par Sarah Sudre© J. PaisleyEN BREF LUTTEMeryem Fatha <strong>de</strong> la section lutte <strong>de</strong> l’Unionsportive <strong>de</strong> Créteil a remporté la médaille<strong>de</strong> bronze <strong>de</strong>s championnats d’Europeen moins <strong>de</strong> 59 kg, qui se sont déroulésà Bakou en Azerbaïdjan. Septuplechampionne <strong>de</strong> France, la Cristolienne avaitdéjà terminé à cette troisième place lors <strong>de</strong>schampionnats d’Europe 2009. TENNIS DE TABLECarole Grundisch (Uskb) est <strong>de</strong>venuevice-championne <strong>de</strong> France <strong>de</strong> tennis <strong>de</strong>table lors <strong>de</strong>s championnats nationauxindivi<strong>du</strong>els, qui se sont déroulés à Nimes<strong>du</strong> 29 avril au 1 er mai. Elle a été battueen finale par la sociétaire <strong>de</strong> Souché NiortLi Xue, 4 sets à 0. Par ailleurs, lachampionne kremlinoise a ramené unemédaille <strong>de</strong> bronze en double avec sapartenaire <strong>de</strong> club Sylvie Plaisant. KARATÉLors <strong>de</strong>s championnats d’Europe <strong>2010</strong><strong>de</strong> karaté, qui se sont déroulés à Athènes,les 7 et 9 mai, Lolita Dona, sociétaire <strong>du</strong>Budokan <strong>de</strong> Thiais, a remporté la médaille<strong>de</strong> bronze en indivi<strong>du</strong>elle (moins <strong>de</strong> 61 kg).Après avoir été écartée au troisième tour,L’avenir <strong>de</strong> cette initiative est mis en danger par la réforme <strong>de</strong>scollectivités locales et la suppression <strong>de</strong> la taxe professionnelle.signez l’appel “le val-<strong>de</strong>-marne, j’y tiens !“sur www.cg94.frl’athlète val-<strong>de</strong>-marnaise s’est sortiebrillamment <strong>de</strong>s repêchages en battantsuccessivement la Slovaque Kubinska,puis la Croate Bebek, terminant ainsisur la troisième marche <strong>du</strong> podium. SQUASHCamille Serme (voir portrait page 23), 21 ans,(Us Créteil) associée à sa partenaire <strong>de</strong> clubColine Aumard (20 ans), à la StéphanoiseMaud Duplomb et à la MulhousienneIsabelle Stoehr ont remporté la médailled’argent <strong>de</strong>s championnats d’Europepar équipe <strong>de</strong> squash, le 1 er mai àAix-en-Provence. Rappelons que CamilleSerme a déjà été championne d’Europejunior et qu’elle vient d’intégrer le top dixmondial chez les seniors. SPORTS EN VAL-DE-MARNESUR CG94.FRSi vous souhaitez vous renseignersur les lieux <strong>de</strong> pratiques sportives en<strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong>, sur les actions <strong>du</strong> <strong>Conseil</strong>général dans le domaine <strong>du</strong> sport, connaîtrel’actualité val-<strong>de</strong>-marnaise ou bien encoreconsulter le gui<strong>de</strong> <strong>de</strong>s ai<strong>de</strong>s <strong>du</strong> <strong>Conseil</strong>général, une seule adresse : www.cg94.fr,rubrique sport.42Le magazine <strong>du</strong> <strong>Conseil</strong> général / Numéro 269 / <strong>Juin</strong> <strong>2010</strong> 43


DÉCOUVERTE© Stephen White© J. Paisley© D. R. © D. R.© D. R.BOUGER EN VAL-DE-MARNEC’est à un voyage au pays <strong>de</strong> l’amour que le Mac/<strong>Val</strong> nous propose <strong>de</strong> nous emporter.En compagnie <strong>de</strong> quelques-uns <strong>de</strong>s plus grands artistes contemporains, il nous emmènevisiter la carte <strong>du</strong> tendre et <strong>du</strong> moins tendre. Embarquement immédiat, émotions garanties.L’amour est-il affaire <strong>de</strong> recette ? “Uneexposition, c’est comme un plat <strong>de</strong> cuisine.On peut suivre la recette à la ligne,mais on peut aussi improviser. Il peut sepasser <strong>de</strong>s choses imprévues lors <strong>de</strong> saconception.” Frank Lamy, commissaire <strong>de</strong>cette exposition réalisée à <strong>de</strong>ux voix avecNathalie <strong>de</strong> Blois, son homologue aumusée national <strong>du</strong> Québec, revient sur lagenèse <strong>de</strong> ce travail en commun. “Nousn’avons pas dressé <strong>de</strong> grille avec <strong>de</strong>s casesdans lesquelles <strong>de</strong>vaient se glisser lesœuvres ! Les œuvres sont d’abord présentes,parce que ce sont <strong>de</strong> bonnesœuvres.” Le titre choisi “Emporte-moi /Sweep me off my feet” (Fais-moi décoller)évoque bien les bouleversements suscitéspar l’amour et ne laisse pas sans réactionle visiteur. Le choix opéré par quatre yeuxet <strong>de</strong>ux cœurs est d’autant plus importantqu’il est question ici <strong>de</strong> rencontre à© D. R.© J. PaisleyExposition“Parlez-moi d’amour”<strong>de</strong>ux. “Comment les artistes contemporainsenvisagent-ils la rencontre <strong>de</strong>l’autre ?”, s’interroge Frank Lamy. Cettenécessité impérieuse d’appétit que l’on a<strong>de</strong> rencontrer l’autre, que ce soit dans unerelation amoureuse ou amicale… Forcémenton s’oublie, on se perd et il y a unmoment où l’on est emporté par l’autre.”Alors, amour mo<strong>de</strong> d’emploi pour abor<strong>de</strong>rcette exposition ? Que nenni. Laissezvousgui<strong>de</strong>r par une main invisible, dialoguezavec les œuvres, faites marcher vossentiments et palpiter votre cœur le caséchéant. Histoires <strong>de</strong> couples, <strong>de</strong> relationsfusionnelles, <strong>de</strong> ravissement et <strong>de</strong> jouissance,<strong>de</strong> passion, <strong>de</strong> chansons, <strong>de</strong> larmes,<strong>de</strong> baisers… Le visuel en faça<strong>de</strong> <strong>du</strong> musée,blason <strong>de</strong> l’exposition, est une œuvre <strong>de</strong>Marina Abramovic et Ulay : <strong>de</strong> part etd’autre <strong>de</strong> l’arc, le couple tend la cor<strong>de</strong>,s’apprêtant à envoyer la flèche en pleincœur <strong>de</strong> la <strong>du</strong>lcinée… L’amour à mort ?“L’amour est ce qui nous anime, écritAlexia Fabre dans le beau catalogue <strong>de</strong>l’exposition, le sujet <strong>de</strong> tant <strong>de</strong> conversations,<strong>de</strong> tant <strong>de</strong> rêves. C’est peut-être lesujet le plus commun aux êtres humains,le langage universel.”Le sentiment amoureux se décline soustoutes les formes hormis la peinture. Vousy verrez <strong>de</strong>s photographies <strong>de</strong> Pierre etGilles, Lygia Clark ; <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ssins <strong>de</strong> Jorin<strong>de</strong> Voigt ; <strong>de</strong>s vidéos d’Andy Wahrol,Bas Jan A<strong>de</strong>r, François-Henri Courrèges,Douglas Gordon, Sophie Calle, Cécile Paris ;<strong>de</strong>s installations d’Ange Leccia, CerithWynEvans;<strong>de</strong>ssculptures<strong>de</strong>KevinFrancisGray, Fionna Banner, David Altmejd ; et<strong>de</strong>s objets <strong>de</strong> Carsten Holler, ChristelleFamiliari, Jana Sterbak, Anne Brégeaut…Une quarantaine d’artistes nous livrent,en 80 œuvres, une vision inédite <strong>du</strong>sentiment amoureux, pour mieux nousai<strong>de</strong>r à faire s’épanouir nos émotions.Arrêtez-vous sur les vidéos <strong>de</strong> Bas Jan A<strong>de</strong>ret d’Andy Wahrol, c’est à partir d’ellesque nos <strong>de</strong>ux commissaires ont envisagél’exposition. “En partant <strong>de</strong> ces vidéos,nous avons tissé <strong>de</strong>s fils et comme dansune partie <strong>de</strong> ping-pong, Nathalie <strong>de</strong> Bloisau Québec et moi à Vitry, nous noussommes envoyé <strong>de</strong>s références et <strong>de</strong>simages d’œuvres. L’expo a pris corps àpartir d’une logique interne.” “Emportemoiest une gran<strong>de</strong> première, se féliciteAlexia Fabre. Cette belle proposition nouspermet aujourd’hui, après <strong>de</strong>ux années<strong>de</strong> travail partagé, <strong>de</strong> réaliser notrepremière copro<strong>du</strong>ction internationale.Ensemble, les <strong>de</strong>ux commissaires ont<strong>de</strong>ssiné une cartographie artistique, unchoix d’œuvres d’artistes d’ici et d’ailleurs,Québécois et Américains, Français etEuropéens, <strong>de</strong> plus loin encore, réunispar ce lien sensible.” Seul(e) ou à <strong>de</strong>ux,n’hésitez pas à franchir le seuil et àvous laisser porter sans frein ni retenue etn’oubliez pas, comme le disait Balzac :“L’amour n’est pas seulement un sentiment,il est un art aussi.”Clau<strong>de</strong> BardavidLÉGENDES12 53 4 6Pour en savoir plus “Emporte-moi / Sweep meoff my feet”.Du 7 mai au 5 septembre <strong>2010</strong>au musée d’art contemporain<strong>du</strong> <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong>, à Vitry.Programme autour <strong>de</strong> l’expo :01 43 91 64 20. www.macval.fr Accès par les bus 172, 180,183. Correspondance avec lesmétros Porte-<strong>de</strong>-Choisy etVillejuif – Louis-Aragon, les garesRer C <strong>de</strong> Vitry-sur-Seine etChoisy-le-Roi.71 Unbroken Heart, 2003, <strong>de</strong> Fiona Banner. Enseigne néon reconstituée : tube néon trouvé, fil électrique, transformateur. Prêt <strong>de</strong> l’artiste.Autorisation <strong>de</strong> la Frith Street Gallery, Londres. 2 Le sentiment amoureux se décline sous toutes les formes : peintures, photographies,sculptures… mais aussi vidéos. 3 “Familiari”. Un siège biplace, pour les couples en recherche d’intimité.4 Frank Lamy,commissaire<strong>de</strong> l’exposition,réalisée à <strong>de</strong>ux voix avec Nathalie <strong>de</strong> Blois,revient sur la genèse <strong>de</strong> ce travail en commun.5Self-Portrait (Kissing withScopolamine), 1994, <strong>de</strong> Douglas Gordon. Diaporama 35 mm, diapositive couleur en négatif. Prêt <strong>de</strong> l’artiste. Autorisation <strong>de</strong> NicolaiWallner, Copenhague.6Another Paradise, 2005, <strong>de</strong> François-Xavier Courrèges. Vidéo couleur, sonore. Prêt <strong>de</strong> l’artiste. Autorisation <strong>de</strong>la galerie Baumet Sultana, Paris et <strong>de</strong> Nogueras Blanchard, Barcelone. 7 Pierre et Gilles, Le Mystère <strong>de</strong> l’amour, 1992. Photographiepeinte marouflée sur aluminium. Collection Mina et Jacques Charles, Malakoff. Autorisation <strong>de</strong> la galerie Jérôme <strong>de</strong> Noirmont, Paris.Musée d’art contemporain<strong>du</strong> <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong>Place <strong>de</strong> la LibérationTél. : 01 43 91 64 20www.macval.frPOUR ALLER PLUS LOINAUTOUR DE L’EXPOSITIONDimanche 20 juinLe ravissement <strong>de</strong> Lol V. Stein / Histoire d’A.• 15 h 30, auditorium, gratuit“Enlèvements, rapts et transports amoureux,une autre histoire <strong>de</strong> l’art”. Conférence d’ElsaDorlin, maître <strong>de</strong> conférence en philosophie àl’université <strong>de</strong> Paris-1, Panthéon-Sorbonne.Elle est notamment l’auteur <strong>de</strong> Sexe, genreet sexualités : intro<strong>du</strong>ction aux philosophiesféministes (2008) et <strong>de</strong> L’Évi<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> l’égalité<strong>de</strong>s sexes : une philosophie oubliée <strong>du</strong>XVII e siècle (2001).• 17 hD’après J.C., spectacle <strong>de</strong> Herman Diephuis,chorégraphe. L’artiste s’empare <strong>de</strong>s postures<strong>de</strong> la Vierge et <strong>de</strong> son fils, collectées dansles peintures <strong>de</strong> la Renaissance pourparasiter la notion <strong>de</strong> Beau idéal.Ce spectacle requiert la participation <strong>de</strong> douzefigurants bénévoles, conviés à une répétitionavec le chorégraphe le samedi 19 juin.Renseignements : 01 43 91 14 68.Dimanche 4 juillet“Rodolphe, emporte-moi très loin /Amour(s) et littérature(s)”• 15 h 30, auditorium, gratuit“Histoire <strong>de</strong> la passion amoureuse”.Conférence <strong>de</strong> Florence Quentin etMichel Cazenave, auteurs d’une Histoire<strong>de</strong> la passion amoureuse.• 17 h-19 h, gratuit“Aussi bien que ton cœur, ouvre-moi lesgenoux”. Concert / consultation autour <strong>de</strong> lalittérature libertine par François Chaignaud,danseur et chorégraphe.Le vidéoclub• Les 9 et 23 juin à 15 h. Après les fulgurances<strong>du</strong> coup <strong>de</strong> foudre, place au banal !• Les 7 et 21 juillet à 15 hOù il sera question <strong>de</strong> westerns, <strong>de</strong> la fougue<strong>de</strong>s cow-boys et <strong>de</strong> l’amour <strong>de</strong> squaws,<strong>de</strong> baisers <strong>de</strong> cinéma…44Le magazine <strong>du</strong> <strong>Conseil</strong> général / Numéro 269 / <strong>Juin</strong> <strong>2010</strong> 45


MÉMOIRELa comman<strong>de</strong> : Pour favoriser la mobilité <strong>de</strong>s personnes âgées, le <strong>Conseil</strong> général délivre 60 000 cartes<strong>de</strong> transport Améthyste et Rubis chaque année. Une dépense évaluée à 19 millions d’euros pour le Département.Ces cartes permettent aux personnes âgées <strong>de</strong> se déplacer gratuitement dans les réseaux <strong>de</strong> transports en commund’Île-<strong>de</strong>-France. PAR DIDIER ADAMVU PAR…1940-<strong>2010</strong>Le choix <strong>de</strong> résister© Collection musée <strong>de</strong> la Résistance nationale.© OFIC.1940, le général <strong>de</strong> Gaulle à Londres. Photo tirée <strong>de</strong> La France etson Empire dans la guerre, 1946, éd. Elf.Char “18 <strong>Juin</strong> 40” <strong>de</strong> la 2 e division blindée, commandée par legénéral Leclerc. Le nom <strong>du</strong> char est un symbole au moment <strong>de</strong> lalibération <strong>de</strong> Paris et <strong>de</strong> la France.© Collection musée <strong>de</strong> la Résistance nationale.Le musée <strong>de</strong> la Résistance nationale à Champigny-sur-<strong>Marne</strong> propose, jusqu’au 31 août,“L’espérance doit-elledisparaître ?”. Une rétrospective sur la résistance française, née notamment <strong>du</strong> célèbre appel lancé par le général<strong>de</strong> Gaulle, le 18 juin 1940.“La flamme <strong>de</strong> la résistance françaisene doit pas s’éteindre et ne s’éteindrapas”, s’exclame le général <strong>de</strong> Gaulle, le18 <strong>Juin</strong> 1940, à Londres, sur les on<strong>de</strong>s<strong>de</strong> la Bbc. Face à la capitulation <strong>du</strong>maréchal Pétain, chef <strong>du</strong> gouvernement<strong>de</strong> l’époque, Charles <strong>de</strong> Gaulletente <strong>de</strong> remobiliser <strong>de</strong>s Français,plongés dans la tourmente. La résistanceintérieure commence à s’organiser.À Londres, la France libre prend forme.Dès le 14 juillet 1942, sous l’égi<strong>de</strong> <strong>de</strong>Jean Moulin, les différentes composantes<strong>de</strong> la résistance intérieure s’unissent,avec un objectif : libérer le pays.Le 25 août 1944, l’insurrection parisiennetriomphe. La voix <strong>du</strong> Généralrésonne : “Paris outragé ! Paris brisé !Paris martyrisé ! Mais Paris libéré !”L’exposition “L’espérance doit-elledisparaître ?” retrace cette épopée. Sur<strong>de</strong>ux étages, <strong>de</strong>s archives inéditesplongent les visiteurs en plein cœur<strong>de</strong> cette pério<strong>de</strong>. Entre débris <strong>de</strong>presse clan<strong>de</strong>stine, tracts et photos, lapromena<strong>de</strong> culturelle est riche enémotions. D’autant plus que la libération<strong>de</strong> Paris clôture la visite avecune photo clé, le char “18 juin 40”.Le sous-sol est réservé à la mémoire<strong>du</strong> 18 juin où il est curieux <strong>de</strong> voir quela Bd d’Astérix Le Combat <strong>de</strong>s chefs renvoieà <strong>de</strong> Gaulle. Avec le <strong>Conseil</strong> généralet le Cddp <strong>du</strong> <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong>*, lemusée <strong>de</strong> la Résistance nationale <strong>de</strong>Champigny a travaillé <strong>de</strong> longs moissur ses 500 000 archives, afin d’exposercomme il se doit l’une <strong>de</strong>s plus gran<strong>de</strong>sdates <strong>de</strong> notre histoire, en ce 70 e anniversaire.Sarah Sudre* Centre départemental <strong>de</strong> documentation pédagogique.Pour en savoir plus Musée <strong>de</strong> la Résistance nationale.Parc Vercors. 88, avenue Marx-Dormoy,à Champigny. 01 48 81 45 97 etwww.musee-resistance.com “À vous et à la vie”, recueil <strong>de</strong> lettres <strong>de</strong>fusillés <strong>du</strong> Mont-<strong>Val</strong>érien (1940-1944),dirigé par Guy Krivopissko, conservateur<strong>du</strong> Musée <strong>de</strong> la Résistance nationaleà Champigny-sur-<strong>Marne</strong>. À paraîtrele 14 mai aux éditions Tallandier.46Le magazine <strong>du</strong> <strong>Conseil</strong> général / Numéro 269 / <strong>Juin</strong> <strong>2010</strong>47


Conception : Conception projet © Agence MimramLe métro <strong>de</strong> <strong>de</strong>main se déci<strong>de</strong> aujourd’huiOrbivalEXPOSESES STATIONSENTRÉEET PARKINGGRATUITS7 équipes d’architectesimaginent la station<strong>de</strong> métro en <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong>VENEZ LES DÉCOUVRIRDu 2 au 18 juin <strong>2010</strong>AU Mac/<strong>Val</strong>, À Vitry-sur-SeineMAC/VAL, place <strong>de</strong> Libération à Vitry. Tél. : 01 43 91 64 20Accès par les bus 172, 180, 183. Correspondance avec les métros Porte-<strong>de</strong>-Choisyet Villejuif – Louis-Aragon, les gares Rer C <strong>de</strong> Vitry-sur-Seine et Choisy-le-Roi.www.orbival.fr

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