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Evaluation de la douleur du patient non communicant - CNRD

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Surtout, elles facilitent <strong>la</strong> sensibilisation et <strong>la</strong> formation <strong>de</strong>s intervenants, quelle que soit leur fonction :soignant, famille, bénévole. Leur pratique systématique permet une meilleure connaissance <strong>de</strong>s signeset symptômes à repérer afin <strong>de</strong> mieux détecter les <strong>patient</strong>s douloureux. Les diffuser <strong>la</strong>rgementn’augmentera pas l’inci<strong>de</strong>nce <strong>de</strong>s p<strong>la</strong>intes mais contribuera à une culture <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>douleur</strong> propice à undépistage précoce.Enfin, leur multiplicité stimule <strong>la</strong> recherche dans le domaine <strong>de</strong>s <strong>douleur</strong>s chez <strong>la</strong> personne âgée <strong>non</strong>verbalisante.L’expression <strong>du</strong> visage et <strong>du</strong> regard ainsi que les vocalisations à type <strong>de</strong> p<strong>la</strong>inte se p<strong>la</strong>cent au premierrang <strong>de</strong>s items à observer. Ceci <strong>de</strong>vrait avoir <strong>de</strong>s conséquences pratiques : si l’on est seul(e) à effectuerle soin, dispose-t-on d’un simple miroir pour observer <strong>la</strong> mimique lors <strong>de</strong> <strong>la</strong> réfection d’un pansementd’escarres ? Lorsque l’on examine une zone douloureuse, se concentre-t-on uniquement sur celle -ciou bien observe-t-on aussi le visage <strong>du</strong> <strong>patient</strong> et son attitu<strong>de</strong> ?Des étu<strong>de</strong>s ultérieures ne seraient-elles pas souhaitables dans l’optique d’une éventuelle pondération<strong>de</strong>s items d’hétéro évaluation ?ConclusionL’évaluation <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>douleur</strong> chez <strong>la</strong> personne âgée <strong>non</strong> verbalisante ne peut pas se ré<strong>du</strong>ire aurenseignement d’échelles standardisées, voire validées. Elle nécessite une approche cliniquemultifactorielle bien plus complexe que le simple renseignement d'une grille. Les outils en cours <strong>de</strong>développement (23) trouvent leur principal intérêt dans le dépistage <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>douleur</strong> et dans le suivi enéquipe <strong>de</strong> l'efficacité thérapeutique. Il serait instructif <strong>de</strong> déterminer les limites <strong>de</strong> l’autoévaluation et<strong>de</strong> s’interroger sur une éventuelle pondération <strong>de</strong>s items <strong>de</strong> l’hétéro évaluation.Si tous les intervenants s’approprient ces instruments, l’entourage soignant et familial sera impliquédans une démarche pluridisciplinaire, pierre angu<strong>la</strong>ire <strong>de</strong> <strong>la</strong> lutte contre <strong>la</strong> <strong>douleur</strong> dans cettepopu<strong>la</strong>tion. Pourtant, <strong>de</strong> nombreux progrès <strong>de</strong>meurent encore à accomplir. Par exemple, le prescripteur<strong>de</strong>s antalgiques est encore trop rarement présent lors <strong>de</strong>s toilettes douloureuses, <strong>de</strong>s soins <strong>de</strong>kinésithérapie et même <strong>de</strong>s soins d'escarres. Une évaluation <strong>de</strong> qualité encouragera une attitu<strong>de</strong> <strong>non</strong>médicamenteuse : douceur <strong>de</strong>s manipu<strong>la</strong>tions argumentée par <strong>la</strong> connaissance <strong>de</strong>s zones douloureusesavec le secours d’un schéma corporel, évitement <strong>de</strong>s positions inconfortables, habits spécialementadaptés ne nécessitant pas un déshabil<strong>la</strong>ge et un habil<strong>la</strong>ge en force, utilisation d’une douchette pour <strong>la</strong>toilette <strong>de</strong>s localisations algiques. Une prémédication antalgique ajustée à l’agression nociceptiveviendra éventuellement compléter <strong>la</strong> prise en charge optimale <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>douleur</strong> provoquée par les soins.L'écoute et <strong>la</strong> pluridisciplinarité ne sont pas seulement souhaitables. Elles sont indispensables,ici comme ailleurs en gériatrie.Références(1) Petrognani A. L’échelle Comportementale Simplifiée, un outil pour l’évaluation et <strong>la</strong> prise encharge <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>douleur</strong> <strong>du</strong> <strong>patient</strong> dys<strong>communicant</strong>. 12è Congrès National. Société Françaised'Accompagnement et <strong>de</strong> Soins Palliatifs. 15, 16 & 17 juin 2006. Montpellier. Poster 292.(2) Lopez-Tourres F, Lefebvre-Chapiro S, Guichardon M, Bur<strong>la</strong>ud A, Feteanu D, Trivalle C. Fin <strong>de</strong>vie et ma<strong>la</strong>die d’Alzheimer : étu<strong>de</strong> rétrospective dans un service <strong>de</strong> gériatrie. NPG,Volume 10, numéro 55, février 2010, pages 37-42.(3) Bonnin-Koang HY, Froger J, Pel<strong>la</strong>s F, Laffont I, Pélissier J. <strong>Evaluation</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> prise en charge <strong>de</strong> <strong>la</strong><strong>douleur</strong> chez le <strong>patient</strong> cérébro-lésé dys<strong>communicant</strong>. Symposium HAS - BMJ : Impact clinique <strong>de</strong>sprogrammes d'amélioration <strong>de</strong> <strong>la</strong> qualité (Clinical impact of quality improvement) - Nice, 19 avril2010.(4) La grille Doloplus 2 : http://www.doloplus.com/(5) La grille ECPA : http://geriatrie-albi.com/ECPA.html(6) http://www.doloplus.com/travaux/travaux4.php(7) http://geriatrie-albi.com/bonhomme<strong>douleur</strong>.html(8) Wary B, Serbouti S. « Doloplus : validation d'une échelle d'évaluation comportementale <strong>de</strong> <strong>la</strong><strong>douleur</strong> chez <strong>la</strong> personne âgée ». Revue Douleurs, 2001, 2 ; 1 :35-38.6

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