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- l’analyse <strong>de</strong>s trajectoires historiques <strong>de</strong> formation <strong>de</strong>s Etats, et en particulier l’examen <strong>de</strong>sinteractions entre l’histoire <strong>de</strong>s institutions, <strong>le</strong>s transformations <strong>de</strong> l’action publique et <strong>le</strong>s mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong>mobilisation et d’intermédiation ;- une perspective qui ne naturalise pas l’Etat, mais au contraire se propose <strong>de</strong> <strong>le</strong> saisir <strong>de</strong> façoncomparative à travers ses représentations, ses histoires, ses actions – et donc au prisme tant <strong>de</strong>ses « succès » proclamés que <strong>de</strong> ses échecs, avoués ou non, débattus ou pas. A travers lacomparaison <strong>de</strong>s figures <strong>de</strong> l’Etat, <strong>de</strong>s rapports <strong>de</strong> forces dynamiques qui travail<strong>le</strong>nt <strong>le</strong>s espacespolitico-institutionnels qui <strong>le</strong> structurent et <strong>le</strong> débor<strong>de</strong>nt, il s’agit ainsi <strong>de</strong> saisir <strong>le</strong>s temporalités, <strong>le</strong>sespaces comp<strong>le</strong>xes et variés <strong>de</strong>s Etats, en tentant <strong>de</strong> dégager au cas par cas cette interrogationdu paradigme éliassien englobant <strong>de</strong>s « dynamiques <strong>de</strong> l’occi<strong>de</strong>nt » (ou au moins, ens’interrogeant sur <strong>le</strong>s possibilités <strong>de</strong> <strong>le</strong> faire).2- « Le Social dans tous ses Etats : comparer la formation et la transformation <strong>de</strong>s Etats» : <strong>le</strong>s prémissesd’une réf<strong>le</strong>xionCette première séance du GRESCOP à l’AFSP était exploratoire. El<strong>le</strong> visait à travail<strong>le</strong>r ces questions àpartir <strong>de</strong> travaux en cours au sujet <strong>de</strong> « l’Etat social » dans plusieurs sociétés politiques. Il s’agissait <strong>de</strong>discuter <strong>de</strong>s différentes trajectoires et expériences que l’expression peut recouvrir, voire faussementhomogénéiser, en faisant varier <strong>le</strong>s terrains et <strong>le</strong>s échel<strong>le</strong>s d’analyse.La réf<strong>le</strong>xion sur l’Etat social a en effet été particulièrement riche et documentée dans <strong>le</strong>s démocratiesocci<strong>de</strong>nta<strong>le</strong>s, moins développée dans <strong>le</strong>s pays du « Sud », sinon en Amérique latine et en Asie, avec <strong>de</strong>shistoires différentes, mais montrant tout l’intérêt <strong>de</strong> multiplier <strong>le</strong>s points d’observation <strong>de</strong> cesconfigurations, et donc d’adopter une posture comparatiste. Les politiques socia<strong>le</strong>s connaissent en effet<strong>de</strong> profon<strong>de</strong>s transformations en matière d’outils et d’inspirations. Des modè<strong>le</strong>s sont mis en exergue tantsur la place publique que dans la production <strong>scientifique</strong> : « <strong>le</strong> modè<strong>le</strong> scandinave », « anglo-saxon »,« français », « beveridgien » ou « bismarckien », etc. Certains ont annoncé « la fin <strong>de</strong> l’Etat-provi<strong>de</strong>nce »,d’autres s’interrogent sur <strong>le</strong>s nouvel<strong>le</strong>s formes <strong>de</strong> régulations socia<strong>le</strong>s qui peuvent se <strong>de</strong>ssiner dans <strong>le</strong>ssoubresauts <strong>de</strong>s mutations et du dépassement du fordisme et du keynésianisme, mais aussi sur <strong>le</strong>sdécombres du modè<strong>le</strong> développementaliste <strong>de</strong> l’Etat « mo<strong>de</strong>rnisateur ». Si l’histoire <strong>de</strong>s Etats sociaux futsurtout cel<strong>le</strong> <strong>de</strong> l’extension <strong>de</strong>s domaines pris en charge par <strong>le</strong>s gran<strong>de</strong>s administrations publiques, ilsemb<strong>le</strong> que <strong>le</strong>s réformes contemporaines <strong>de</strong> l’Etat social empruntent plutôt <strong>le</strong>s chemins sinueux <strong>de</strong> la« décharge » wéberienne. Constructions éminemment politiques et historiques, <strong>le</strong>s institutions <strong>de</strong> « l’Etatsocial » nous incitent à une comparaison <strong>de</strong>s représentations du pouvoir qu’el<strong>le</strong>s véhicu<strong>le</strong>nt et <strong>de</strong>smo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> régulations socia<strong>le</strong>s ou économiques qu’el<strong>le</strong>s expriment.Si el<strong>le</strong>s s’inscrivent dans une histoire institutionnel<strong>le</strong> et socia<strong>le</strong> loca<strong>le</strong> prégnante, ces réformes sont objetsd’innovations et <strong>de</strong> transferts. Comment circu<strong>le</strong>nt « <strong>de</strong>s modè<strong>le</strong>s génériques » ? Sont-ils simp<strong>le</strong>mentimportés (d’où à où ?), substitués, ou font-ils l’objet d’un processus <strong>de</strong> réappropriation ou <strong>de</strong>réinvention ? Comment analyser <strong>le</strong>s nouveaux principes d’action qui émergent ?En reconsidérant <strong>le</strong> rô<strong>le</strong> et <strong>le</strong>s dispositifs concrets <strong>de</strong> « l’Etat », nous avons souhaité commencer àtravail<strong>le</strong>r sur <strong>de</strong>s processus d’étatisation ou <strong>de</strong> « désétatisation » à l’œuvre aussi bien dans <strong>le</strong>s sociétésnord-américaines ou européennes que dans <strong>le</strong>s sociétés asiatiques ou africaines, sur la métamorphosed’espaces institutionnels et sur <strong>le</strong>s représentation du politique qui <strong>le</strong>s habitent, ou encore sur <strong>le</strong>s mo<strong>de</strong>sd’organisation concurrents, complémentaires ou substitutifs à l’Etat qui interviennent dans la prise encharge col<strong>le</strong>ctive <strong>de</strong> domaines dits « sociaux » (et ce au terme d’opérations comp<strong>le</strong>xes <strong>de</strong> qualificationou <strong>de</strong> déqualification).Cette réf<strong>le</strong>xion repose plus précisément sur la combinaison <strong>de</strong> 2 axes :- Une analyse <strong>de</strong>s évolutions <strong>de</strong> l’action publique et du jeu d’acteurs qui, dans et hors <strong>de</strong>l’administration et <strong>de</strong>s institutions publiques proprement dites, font « système » en matière <strong>de</strong>protection contre <strong>le</strong>s risques sociaux : associations, acteurs locaux ou internationaux, réseauxsectorisés ou régimes partiels <strong>de</strong> régulation ;- Un examen plus « anthropologique » et/ou historique <strong>de</strong> « l’Etat social » : <strong>le</strong>s pratiques (en matière<strong>de</strong> protection socia<strong>le</strong> au sens strict du terme, d’assistance, <strong>de</strong> politiques <strong>de</strong> santé, <strong>de</strong> logement,d’éducation, d’activités <strong>de</strong> bienfaisance) et <strong>le</strong>s représentations concrètes <strong>de</strong> l’Etat engagé dans<strong>de</strong>s activités socia<strong>le</strong>s. Comment l’Etat se donne à voir, à vivre au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong>s politiques et <strong>de</strong>s

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