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La quantification <strong>de</strong>s impacts environnementauxDifférentes métho<strong>de</strong>sLes impacts environnementaux <strong>de</strong>s activités humaines peuvent être appréhendés <strong>de</strong> multiples façons. D’un côté,l’analyse du cycle <strong>de</strong> vie prend en compte un nombre très élevé d’impacts pour un produit particulier ; <strong>de</strong> l’autre,les modèles macroéconomiques représentent l’économie entière, considérant bien souvent un seul flux primaire(par exemple le CO 2). Entre les <strong>de</strong>ux, l’analyse entrée-sortie évalue <strong>de</strong> nombreux impacts pour l’ensemble <strong>de</strong>sactivités économiques. C’est cette approche qui a été retenue pour quantifier in fine les scénarios « empreinteenvironnementale allégée ». Des données bibliographiques d’analyses <strong>de</strong> cycle <strong>de</strong> vie ont cependant été utiliséesen amont pour i<strong>de</strong>ntifier certains leviers <strong>de</strong> réduction <strong>de</strong> l’empreinte environnementale.L’analyse entrée-sortie appliquée à notre modélisation présente néanmoins <strong>de</strong>ux limites : le niveau élevé d’agrégation<strong>de</strong>s produits rend certaines catégories NACE 169 hétérogènes et la structure <strong>de</strong> l’économie n’évolue pas, cequi tend à sous-estimer l’évolution <strong>de</strong> l’efficacité productive et à surestimer les impacts.Principe <strong>de</strong> l’analyse entrée-sortie étendue aux impacts environnementauxEn premier lieu, on évalue la production nécessaire à la satisfaction d’un niveau donné <strong>de</strong> consommation finale <strong>de</strong>sménages, en tenant compte <strong>de</strong> toutes les consommations intermédiaires qu’il a fallu transformer. Par exemple, lafabrication d’un véhicule automobile pour un ménage génère <strong>de</strong> la consommation d’acier, <strong>de</strong> matières plastiques,<strong>de</strong> verre et d’énergie. Ces matières sont elles-mêmes consommatrices d’énergie et d’autres matières et ainsi <strong>de</strong>suite...Par ailleurs, dans la mesure où l’on connaît les impacts générés par la production <strong>de</strong> chaque produit, on peutestimer les impacts imputables, directement et indirectement, à chaque produit. Par exemple, l’impact environnementalCO 2attribuable à la production d’un véhicule automobile est égal à : quantité d’électricité consommée xfacteur d’émission <strong>de</strong> l’électricité + quantité d’acier x facteur d’émission <strong>de</strong> la production d’acier + etc… Afin <strong>de</strong>ne retenir que les impacts générés par la consommation <strong>de</strong>s ménages, on exclut <strong>de</strong> l’analyse les exportations eton inclut les importations, qui vont engendrer une production et donc <strong>de</strong>s impacts environnementaux à l’étranger.La prise en compte <strong>de</strong>s importations est rendue possible en dupliquant l’analyse décrite aux pays fournisseurs<strong>de</strong> la France : avec le choix <strong>de</strong> l’Allemagne comme représentative <strong>de</strong>s pays « riches » ; et <strong>de</strong> la Pologne commereprésentative <strong>de</strong>s autres pays. L’ensemble <strong>de</strong>s calculs est effectué à partir <strong>de</strong> données publiques disponibles surle site d’Eurostat.La métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> quantification <strong>de</strong>s scénarios ADEMEEn première instance, on projette toutes choses égales par ailleurs, la consommation <strong>de</strong>s ménages français à2030. Ainsi, inflation déduite, la dépense totale <strong>de</strong>s ménages augmente selon la croissance (exogène) du PIB.Cette croissance n’est pas physique (la qualité <strong>de</strong>s biens et services augmente), sauf pour les 20% <strong>de</strong> ménagesles plus mo<strong>de</strong>stes pour qui il a été considéré qu’ils consomment plus d’objets et <strong>de</strong> services. La structure <strong>de</strong> laconsommation n’évolue pas : les coefficients budgétaires 170 sont fixes. Ces hypothèses ont pour but <strong>de</strong> neutraliserles forces exogènes (évolution <strong>de</strong>s désirs <strong>de</strong> consommation <strong>de</strong>s ménages) auxquels les résultats sont sensibles.En second lieu, on applique à cette projection les hypothèses <strong>de</strong> chaque scénario, faisant ainsi évoluer la <strong>de</strong>man<strong>de</strong>finale <strong>de</strong> certains produits finis, certaines consommations intermédiaires unitaires et enfin certains impacts unitairesà la production. Etant donné l’agrégation <strong>de</strong>s produits (l’économie est représentée par 59 produits et services),la conversion <strong>de</strong> certaines hypothèses a été parfois simplifiée (par exemple : l’évolution vers une mobilitéservicielle du type autopartage, co-voiturage… est traduite en baisse d’immatriculations neuves <strong>de</strong>s voituresparticulières individuelles et <strong>de</strong> consommation d’énergie finale).Enfin, ayant obtenu les impacts environnementaux <strong>de</strong> chaque scénario, on peut en comparer les résultats. Cesrésultats ont été soumis à une analyse <strong>de</strong> sensibilité sur certains paramètres (voir partie Quelques pistes d’approfondissementen page 48).60

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