Présentation <strong>de</strong>s résultatsLes hypothèses <strong>de</strong>s ateliers présentées ci-<strong>de</strong>ssus ont été ventilées sur les catégories COICOP <strong>de</strong> l’INSEE 171 .En l’occurrence, l’hypothèse sur l’évolution <strong>de</strong> la consommation d’électricité spécifique <strong>de</strong> la thématique « Biensd’équipement » a été affectée à la catégorie COICOP « Logement » qui prend en compte, conventionnellement, laconsommation d’électricité spécifique <strong>de</strong>s logements.Les empreintes environnementales ont été ainsi présentées selon ces catégories COICOP.Limites et incertitu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> l’évaluation environnementaleSi l’analyse quantitative réalisée permet <strong>de</strong> donner <strong>de</strong>s ordres <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>urs intéressants, les résultats sont à interpréteravec précaution. L’exercice réalisé a montré la difficulté d’agréger <strong>de</strong>s hypothèses fines sur <strong>de</strong> multiples produitsafin d’évaluer leur empreinte environnementale, selon différents impacts.Ainsi les métho<strong>de</strong>s telles que l’ACV ou l’AES ne donnent chacune qu’une vision partielle <strong>de</strong>s enjeux et <strong>de</strong>s margesd’amélioration possibles. Cette limite tient à la complexité et à l’ampleur du périmètre <strong>de</strong> l’analyse : l’outil <strong>de</strong> modélisationpermettant d’appréhen<strong>de</strong>r la totalité du périmètre exploré n’existe pas ! De plus, les données pour alimenterles outils existants sont dans certains cas lacunaires (par exemple les données sur les impacts <strong>de</strong> la production <strong>de</strong>spays extra-communautaires). Les résultats quantitatifs <strong>de</strong> la simulation, réalisés à partir d’une analyse entrées-sorties,doivent donc être assortis <strong>de</strong> réserves : seul le développement <strong>de</strong> travaux <strong>de</strong> recherche permettant <strong>de</strong> dépasser ouau moins <strong>de</strong> mieux apprécier les limites <strong>de</strong>s outils existants permettra <strong>de</strong> poursuivre l’effort d’analyse nécessaire àce type d’exercice prospectif.Par ailleurs, l’ensemble <strong>de</strong>s hypothèses présentées dans cette <strong>synthèse</strong> n’ont pu être intégralement prises en compte.C’est notamment le cas <strong>de</strong>s hypothèses spécifiques à un produit (par exemple : baisse <strong>de</strong> la consommation <strong>de</strong> vian<strong>de</strong>)ou celles impliquant un changement <strong>de</strong> modèle d’affaires (par exemple : économie <strong>de</strong> la fonctionnalité, économiecollaborative, etc.).Annotations : Annexe - Méthodologie( 169 ) La NACE est la Nomenclature statistique <strong>de</strong>s Activités économiques dans la Communauté Européenne, un système <strong>de</strong> classification<strong>de</strong>s activités économiques recensant 615 co<strong>de</strong>s à quatre positions.( 170 ) Un coefficient budgétaire est le rapport <strong>de</strong> la dépense consacrée à un bien ou service particulier (ou à une catégorie <strong>de</strong> biensou services, par exemple l’alimentation, le logement,...) à la dépense totale.( 171 ) Une NACE agrège 59 produits et services. Les NACE sont regroupées en 12 fonctions COICOP : produits alimentaires etboissons non alcoolisées ; boissons alcoolisées et tabac ; habillement et chaussures ; logement, eau, gaz électricité et autres combustibles; ameublement, équipement ménager et entretien courant <strong>de</strong> la maison ; santé ; transport ; communications ; loisirs etculture ; éducation ; hôtellerie, cafés, restauration ; autres biens et services.62
GLOSSAIREAcidification :Augmentation <strong>de</strong> l’acidité d’un sol, d’un cours d’eau ou <strong>de</strong> l’air en raison <strong>de</strong>s activités humaines. Ce phénomène peut modifier leséquilibres chimiques et biologiques et affecter gravement les écosystèmes. L’augmentation <strong>de</strong> l’acidité <strong>de</strong> l’air est principalementdue aux émissions <strong>de</strong> SO 2, NOx et HCl, lesquels, par oxydation, donnent les aci<strong>de</strong>s HNO 3et H 2SO 4. Les pluies aci<strong>de</strong>s qui enrésultent ont un pH voisin <strong>de</strong> 4 à 4,5.Source : http://www.actu-environnement.com/ae/dictionnaire_environnement/<strong>de</strong>finition/acidification.php4Analyse <strong>de</strong> Cycle <strong>de</strong> Vie (ACV) :L’ACV permet <strong>de</strong> quantifier les impacts d’un «produit » (qu’il s’agisse d’un bien, d’un service voire d’un procédé), <strong>de</strong>puis l’extraction<strong>de</strong>s matières premières qui le composent jusqu’à son élimination en fin <strong>de</strong> vie, en passant par les phases <strong>de</strong> distribution etd’utilisation, soit « du berceau à la tombe ».En pratique, les flux <strong>de</strong> matières et d’énergies entrants et sortants à chaque étape du cycle <strong>de</strong> vie sont inventoriés (inventaire ducycle <strong>de</strong> vie : ICV) puis on procè<strong>de</strong> à une évaluation <strong>de</strong>s impacts environnementaux à partir <strong>de</strong> ces données grâce à <strong>de</strong>s coefficientspréétablis permettant <strong>de</strong> calculer la contribution <strong>de</strong> chaque flux aux divers impacts environnementaux étudiés. En fonction<strong>de</strong> l’objet <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong>, les impacts couramment retenus sont l’effet <strong>de</strong> serre, l’acidification, l’épuisement <strong>de</strong>s ressources naturelles,l’eutrophisation… Généralement, on retient également la somme <strong>de</strong> certains flux issue <strong>de</strong> l’inventaire : la quantité d’énergie, laquantité <strong>de</strong> déchets….Source : ADEME, 2005. Introduction à l’analyse <strong>de</strong> cycle <strong>de</strong> viehttp://www.<strong>de</strong>veloppement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/noteACVexterne_ADEME_mai_2005.pdfAgriculture Biologique :Née dans les années 1920, l’agriculture biologique constitue une forme <strong>de</strong> production agricole particulière, fondée sur <strong>de</strong>s cahiers<strong>de</strong>s charges qui refusent d’utiliser <strong>de</strong>s produits chimiques <strong>de</strong> <strong>synthèse</strong> et respectent <strong>de</strong>s principes éthiques comme la recherche <strong>de</strong>rapports socio-économiques plus équitables. La définition intègre explicitement <strong>de</strong>s objectifs environnementaux : « La productionbiologique est un système global <strong>de</strong> gestion agricole et <strong>de</strong> production alimentaire qui allie les meilleures pratiques environnementales,un haut <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> biodiversité, la préservation <strong>de</strong>s ressources naturelles, l’application <strong>de</strong> normes élevées en matière <strong>de</strong> bienêtreanimal et une métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> production respectant la préférence <strong>de</strong> certains consommateurs à l’égard <strong>de</strong>s produits obtenusgrâce à <strong>de</strong>s substances et <strong>de</strong>s procédés naturels ».Source : INRA, 2013. Portail actus, grand public, agriculture durable.Agroécologie :S’agissant <strong>de</strong>s «pratiques», l’agroécologie peut globalement être définie comme un ensemble cohérent permettant <strong>de</strong> concevoir<strong>de</strong>s systèmes <strong>de</strong> production agricole qui s’appuient sur les fonctionnalités offertes par les écosystèmes, <strong>de</strong> réduire les pressionssur l’environnement et <strong>de</strong> préserver les ressources naturelles. En termes scientifiques, l’agroécologie peut s’entendre commeune discipline au carrefour <strong>de</strong> l’agronomie, <strong>de</strong> l’écologie et <strong>de</strong>s sciences sociales, et privilégiant les approches systémiques. Lesmouvements agroécologiques se construisent plutôt en marge d’un courant dominant <strong>de</strong> mo<strong>de</strong>rnisation <strong>de</strong> l’agriculture, et ilspromeuvent le développement rural, la souveraineté alimentaire et une agriculture respectueuse <strong>de</strong> l’environnement.Source : Ministère <strong>de</strong> l’agriculture, <strong>de</strong> l’agro-alimentaire et <strong>de</strong> la forêt, Centre d’étu<strong>de</strong>s et <strong>de</strong> prospective, 2013. Analyse n°59.Analyse entrée-sortie :Calcul par lequel est déterminé l’ensemble <strong>de</strong> la production nécessaire à la satisfaction d’une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> finale donnée. Ce calcul,basé sur les tableaux entrée-sortie (TES) <strong>de</strong> la comptabilité nationale, permet <strong>de</strong> prendre en compte non seulement la productionconsommée directement par l’utilisateur final, mais également l’ensemble <strong>de</strong> la production détruite par les entreprises au coursdu processus <strong>de</strong> production (i.e. les consommations intermédiaires).Autopartage :Autopartage en boucle :Avec retour du véhicule à la station <strong>de</strong> départ et réservation obligatoire.Autopartage en trace directe :Sans obligation <strong>de</strong> remettre le véhicule à la station <strong>de</strong> départ ni <strong>de</strong> payer le temps <strong>de</strong> stationnement.BBC Batiment Basse Consommation (au sens <strong>de</strong> la Réglementation Thermique 2005) :Pour les logements, la consommation est limitée à 50 kWh/m²/an, cette consommation étant pondérée par la situation géographiqueet l’altitu<strong>de</strong> du bâtiment. Depuis l’entrée en vigueur <strong>de</strong> la RT 2012, le bâtiment BBC est aujourd’hui <strong>de</strong>venu la norme.BEPOS – Bâtiment à Energie Positive :Bâtiment qui produit plus d’énergie qu’il n’en consomme pour les seuls 5 usages réglementés (chauffage, refroidissement, eauchau<strong>de</strong> sanitaire, éclairage et auxiliaires - dont ventilation-) ou pour tous les usages (immobiliers et mobiliers) ou pour une partied’entre eux.Consommation collaborative :La consommation collaborative peut se définir comme une pratique qui augmente l’usage d’un bien ou d’un service, par le partage,l’échange, le troc, la vente ou la location <strong>de</strong> celui-ci, avec et entre particuliers.63