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Violence et exploitation des femmes sans-papiers: élaborer ... - PICUM

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<strong>Violence</strong> <strong>et</strong> <strong>exploitation</strong> <strong>des</strong> <strong>femmes</strong> <strong>sans</strong>-<strong>papiers</strong>: élaborer <strong>des</strong> stratégies efficaces pour m<strong>et</strong>tre un terme à l’impunité 35« Nous avons vu <strong>des</strong> cas où <strong>des</strong> <strong>femmes</strong> étaient battues par leur mari alors qu’elles n’étaientarrivées en Belgique que depuis quelques mois. Une femme a frappé à ma porte au milieu de la nuitvêtue uniquement de ses chaussons. Quelque chose sortait de son oreille… j’ai réalisé que c’étaitdu sang. Je lui ai dit de ne pas rentrer chez elle <strong>et</strong> que nous allions lui procurer une aide médicale.Mais comme elle était en situation irrégulière, nous ne savions pas si on pouvait l’emmener àl’hôpital. Nous avons donc appelé le médecin du quartier qui l’a examinée <strong>et</strong> lui a prescrit <strong>des</strong>médicaments. Je lui ai dit d’utiliser ma carte de santé pour les frais de traitement mais il a dit qu’ilpouvait la soigner gratuitement pour raison humanitaire. Nous avons eu de la chance.Ensuite, je lui ai dit que nous devions aller voir la police <strong>et</strong> que nous allions l’emmener dans uncentre d’hébergement. Mais le lendemain, elle a préféré rentrer chez son mari. Elle est revenueme voir la semaine suivante parce que l’histoire s’était renouvelée. Elle voulait quitter le pays maisson mari avait confisqué son passeport. Nous avons dû aller lui parler <strong>et</strong> récupérer le passeportpour qu’elle puisse rentrer dans son pays. D’autres cas similaires se sont produits depuis. Lescentres d’hébergement sont toujours pleins <strong>et</strong> nous sommes obligés de conduire de région enrégion pour trouver une place d’hébergement à ces <strong>femmes</strong>. »Organisation de <strong>femmes</strong> philippines établie en Belgiqued’aide <strong>et</strong> de protection de la part de <strong>femmes</strong> philippinesvictimes de violences. La majorité de ces<strong>femmes</strong> risquait de perdre leur statut de séjour ouétait déjà tombée dans l’irrégularité à la suite derelations violentes avec leur employeur, leur partenaireou leur conjoint.L’organisation s’est rendue compte qu’elle étaitmal informée <strong>des</strong> droits d’accès de ces <strong>femmes</strong>aux différents services sociaux en Belgique. Elle apar ailleurs noté la difficulté d’établir les contactsnécessaires auprès <strong>des</strong> centres d’hébergementmais aussi au sein de la police. Pour être mieux àmême de répondre aux deman<strong>des</strong> <strong>des</strong> <strong>femmes</strong>, legroupe créé à l’origine s’est mué en organisationcaritative. Mais l’organisation a encore du mal àtrouver <strong>des</strong> financements. Pour clore son intervention,la participante a tenu à souligner à quel point c<strong>et</strong>atelier <strong>et</strong> l’échange d’informations avec le reste <strong>des</strong>participants était utile à son travail: « Nous sommeavi<strong>des</strong> d’informations sur la situation <strong>des</strong> <strong>femmes</strong><strong>sans</strong>-<strong>papiers</strong> parce que nous recevons de nombreuxappels de <strong>femmes</strong> qui demandent de l’aide <strong>et</strong> nousne maîtrisons pas encore la question. »

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