cum dixit cum dixit annonce la citation.quand il a dit« expatiata ruunt per apertos flumina campos »les fleuves étendus, s’écoulent dans les plaines dégagées(= la rase campagne)« pressaeque labant sub gurgite turres »et les tours comprimées vacillent sous l’effet du tourbillonMagnifice haec < res dicatur >,Cette chose serait magnifiquement dite,si non curaueritsi on ne s’était pas occupéquid oues et lupi faciantde ce que font les brebis et les loupsNatari autem potestOr peut-on nagerin diluuio et in illa rapinadans le déluge et dans cet enlèvement ?aut non pecus omne mersum estou alors le bétail n’a-t-il pas été tout engloutieodem impetu, quo raptum erat,par ce même mouvement par lequel il avait été emporté ?Concepisti imaginem quantam debebasTu t’es fait une image d’une grandeur telle que tu le devais :expatior, aris, ari, atus sum : errer, s’étendreruo, is, ere, rui, rutum : se précipiter, se ruer;tomber, s'écroulercampus, i, m. : la plaine, le champ, la campagneapertus, a, um : découvert, ouvert, évident, clair,intelligibleflumen, inis, n. : cours d'eau, fleuve, rivièreturris, is, f. : tourpressus, a, um : comprimégurges, itis, m. : tourbillon d’eau, masse d’eaulabo, as, are : chanceler, vaciller, glisser, coulerpressus, a, um : comprimé, appuyé, écrasémagnificus, a, um : somptueux, grandiose Il faut sous-entendre le terme res et le termedicatur. dicatur est à mettre au subjonctif présent : ilfait écho à curauerit (au subjonctif parfait actif).Il s’agit donc d’un potentiel.curo, as, are : se charger de, prendre soin de curauerit : subjonctif parfait actif. La relative est au subjonctif par attractionmodale.nato, as, are : nager, flotter natari : infinitif présent passifautem, conj. : or, cependant, quant à -possum, potes, posse, potui : pouvoirdiluuium, i, n. : la pluie (abondante)rapina, ae, f. : le vol, la rapinepecus, oris, n. : le bétailomnis, e : toutmergo, is, ere, mersi, mersum : plonger, engloutir aut continue les questions que Sénèque se posesur la crédibilit des propos du poète. mersum est un parfait passif de l’indicatifrapio, is, ere, rapui, raptum : 1. emporter 2. ravir,voler, piller 3. se saisir vivement deimpetus, us, m. : mouvement en avant, élan,assaut ablatif de moyen raptum erat est un plus-que-parfait passif del’indicatif eodem est cataphoriqueconcipio, is, ere, cepi, ceptum : faire naître,produirequantus, a, um, adj., pr. excl et interr : quel, tel engrandeur (en parlant de grandeur)debeo, es, ere, ui, itum : devoir
obrutis omnibus terris caelo ipso in terram ruentetoutes les terres englouties, le ciel même s’étant écroulé sur laterre.Perfer : scies quid deceat,Persévère : tu sauras ce qui est convenablesi cogitaueris orbem terrarum nataresi tu te représentes que le monde entier nage.obruo, is, ere, obrui, obrutum : écraserterra, ae, f. : terrecaelum, i, n. : cielruo, is, ere, rui, rutum : se précipiter, se ruer;tomber, s'écrouler Les ablatifs absolus viennent développer leterme imaginem d’où la présence des deux points.perfero, fers, ferre, tuli, latum : porter jusqu'aubout, porterscio, is, ire, sciui, scitum : savoirdeceo, imp. : il convient, il est convenable que perfer est un impératif. scies est un futur. deceat est un subjonctif présent.cogito, as, are : penser, réfléchirorbis, is, m. : cercle globe.orbis terrarum : le monde (entier) cogitaueris : subjonctif parfait actif qui répondà deceat dans le cadre d’un potentiel.Voir le texte complémentaire des Métamorphoses pour les citations en relation avec le déluge.Le vers exsistunt montes et sparsas Cycladas augent (« des monts se dressent et augmentent le nombre desCyclades éparses ») se retrouve dans le livre <strong>II</strong> (vers 264). Ovide décrit la course du char, au cours delaquelle le jeune Phaéton (qui a pris le char de Phébus) a tôt fait de perdre le contrôle de la situation. Ilassiste impuissant à la ruine et à la dévastation qui se répand partout sur la terre. Le phénomène est inverse àcelui décrit par Ovide car l’eau se retire et laisse apparaître alors des monts engloutis.