Le Prix national de l’oenotourisme(Source : site internet Atout France)A l’initiative du Conseil Supérieur de l’Oenotourisme et avec le concours de Atout France et de France Agrimer,ce prix s’adresse à tous les acteurs du monde de l’oenotourisme, des professionnels du vin aux agences detourisme, en passant <strong>par</strong> les hôteliers, les restaurateurs ou les collectivités territoriales. Il vise à récompenser lesmeilleures initiatives, individuelles ou collectives, qui contribuent à <strong>la</strong> promotion de l’oenotourisme en France.Le Prix national de l’oenotourisme récompense plusieurs sites remarquables à travers 6 catégories :• Catégorie 1 : Mise en valeur touristique d’un caveau ou d’un site agricole• Catégorie 2 : Restauration dans le vignoble• Catégorie 3 : Hébergement dans le vignoble• Catégorie 4 : Organisation d’un événement dans le vignoble• Catégorie 5 : Opération de promotion de l’oenotourisme• Catégorie 6 : Vente de produits oenotouristiquesPour l’édition 2011, deux sites bourguignons se sont démarqués :• Ampélopsis - Domaine Brigand de Massigny en <strong>Côte</strong>-d’Or pour <strong>la</strong> 1 ère catégorie• Le Re<strong>la</strong>is de Montmartre - Frédéric Carrion Hôtel & Spa à Viré en Saône-et-Loire pour <strong>la</strong> 3 e catégorie.Points forts et points faibles de l’offre nationalePoints fortsPoints faibles• Qualité des vins français et renommée mondiale ;• Grande diversité des vignobles en France et desstructures viticoles qui permettent de nombreusesdécouvertes et multiplient les propositions dansun pays à l’attrait touristique c<strong>la</strong>ir ;• Volonté de développer l’accueil <strong>par</strong> les acteursviticoles, syndicats et viticulteurs ;• Arrivée d’institutionnels qui investissent dans levignoble et qui souhaitent développer le tourismeviti-vinicole. Ce dernier est alors utilisé comme unoutil de notoriété et de développement local ;• La pratique du tourisme viti-vinicole est motivée<strong>par</strong> <strong>la</strong> dégustation mais aussi l’achat ;• La symbiose entre vin et typicité française.• La difficulté de communication et le manque decol<strong>la</strong>boration entre les mondes viticole ettouristique freine le développement de ce type detourisme ;• La difficulté de faire comprendre au mondeviticole qu’un touriste ne vient pas uniquementpour le vin, mais souhaite intégrer d’autresprestations (VTT, randonnée pédestre…) ;• Le positionnement haut de gamme de certainsvignobles ne favorise pas le développement dutourisme grand public : un univers difficile d’accès(élitisme, <strong>la</strong>ngue, repérage);• L’émergence des vins du nouveau monde avec unaccueil adapté ;• Les prix sur certains terroirs et les coûts enaugmentation de manière générale sur lesvins nécessitent un pouvoir d’achat certain.5
• LA DEMANDE NATIONALELe vin est un vecteur d’image, une composante essentielle de l’attractivité touristique de <strong>la</strong> France. Vin etvignoble constituent une motivation forte pour choisir une destination de séjour ou de week-end ou pour faireune étape sur un circuit ou un trajet.La clientèle françaiseLa consommation de vin <strong>par</strong> les Français• Une consommation en net recul : La consommation de vin <strong>par</strong> les Français a été divisée <strong>par</strong> 3 en 50 ans.Aujourd’hui, ce<strong>la</strong> correspond en moyenne à un verre de vin <strong>par</strong> jour et <strong>par</strong> personne (soit 43 litres <strong>par</strong> an).Selon <strong>la</strong> huitième étude quinquennale de FranceAgriMer sur <strong>la</strong> consommation du vin en France, en 2010,17 % des Français boivent du vin régulièrement et 45% de façon occasionnelle. Ils étaient respectivement51 % et 30% en 1980. La <strong>par</strong>t des non-consommateurs absolus de vin est, elle, passée de 19% en 1980 à38% en 2010.Une étude publiée en juin 2010 <strong>par</strong> deux enseignants-chercheurs de l'Ecole Supérieure de Commerce dePau estime qu’en 2015 <strong>la</strong> <strong>par</strong>t des consommateurs réguliers tombera à 13% et que <strong>la</strong> <strong>par</strong>t des nonconsommateursabsolus atteindra 43%. Ce sont les vins de table qui pourraient subir ces baisses deconsommation, davantage que les vins AOC.• La consommation de vin selon l’âge et le sexe : les moins de 35 ans boivent trois fois moins de vin que <strong>la</strong>moyenne nationale alors que les 50-64 ans en consomment pratiquement le double. Cette consommationde vin est surtout occasionnelle et festive pour les 30-40 ans tandis qu’elle devient exceptionnelle pour lesplus jeunes générations pour lesquelles le vin est considéré comme un produit de luxe, au profit d’autresalcools.La tendance est semb<strong>la</strong>ble pour les hommes et les femmes : en 1980, 69 % des hommes affirmaient boiredu vin régulièrement, 22 % occasionnellement et 9 % pas du tout. En 2010, ils sont 26 % à boirerégulièrement du vin, 46 % à être des consommateurs occasionnels et 28 % de non-consommateurs.En ce qui concerne les femmes, en 1980 elles étaient 37 % à boire régulièrement, 37 % de façonoccasionnelle et 27 % à ne pas boire du tout. En 2010, on retrouve 11 % de consommatrices régulières,42 % de consommatrices occasionnelles et 47 % de non-consommatrices.• L’occasion de consommation : en 1980, un repas sur deux pris <strong>par</strong> les Français était accompagné de vin.C’était <strong>la</strong> boisson <strong>la</strong> plus fréquemment consommée au moment du repas devant l’eau du robinet et l’eau enbouteille. En 2010, 64% des personnes interrogées ne boivent pas de vin lors des repas de tous les joursmais en proposent et en consomment s’ils reçoivent des invités. Le vin reste un puissant vecteur deconvivialité et de festivité. On est passé, ces dernières décennies, d’une consommation régulière, où le vinavait un statut de boisson-aliment, à une consommation plus occasionnelle où l’aspect festif prédomine.• Vin et restauration : en 2010, le cabinet CHD expert publie les résultats de son enquête réalisée en 2009 surles ventes de vins en restauration. Plusieurs éléments sont à souligner. Tout d’abord, les ventes de vins enrestauration représentent 20% des vins consommés en France (chiffre en baisse). Un restaurant interrogésur deux déc<strong>la</strong>re que ses ventes sont stables <strong>par</strong> rapport à 2008. Une baisse est tout de même enregistrée : -2,6% des ventes en 2009. 56,6% des établissements se fournissent directement dans les domaines viticoles.En moyenne, ce sont 6 régions de productions différentes qui ap<strong>par</strong>aissent sur <strong>la</strong> carte des vins qui compte25 références (30 en restauration traditionnelle et 75 pour <strong>la</strong> restauration gastronomique).6