12.07.2015 Views

Fondation 12 pages 210x297 Prix médicaux.indd - Fondation de ...

Fondation 12 pages 210x297 Prix médicaux.indd - Fondation de ...

Fondation 12 pages 210x297 Prix médicaux.indd - Fondation de ...

SHOW MORE
SHOW LESS
  • No tags were found...

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

Les Lauréats<strong>de</strong>s <strong>Prix</strong> médicaux 2009


Les fondationsLes 4 fondations attribuant <strong>de</strong>s prix en 2009 - Jean Vala<strong>de</strong>, Jacques Monod, Jean et Ma<strong>de</strong>leineSchaeverbeke et Thérèse Lebrasseur - ont entièrement confié leur gestion à la <strong>Fondation</strong> <strong>de</strong> France.Elles permettent <strong>de</strong> distribuer chaque année près <strong>de</strong> 200 000 euros et, grâce à l’engagement<strong>de</strong> leur comité scientifique respectif, offrent aux chercheurs une véritable reconnaissance<strong>de</strong> leurs pairs.LE PRIX JACQUES MONOD• 3 prix <strong>de</strong> 4 500 € et 1 prix <strong>de</strong> 1 500 €Jacques Monod, prix Nobel <strong>de</strong> Mé<strong>de</strong>cine1965, s’est toujours intéressé à ses étudiants,les encourageant à parfaire leur formationscientifique. Aussi, la <strong>Fondation</strong> Jacques Monod,créée en 1979 à sa mémoire par JacquelineBernard, décerne-t-elle chaque année <strong>de</strong>sbourses à <strong>de</strong> jeunes chercheurs ayant entrepris<strong>de</strong>s travaux portant sur les aspects moléculaires<strong>de</strong>s régulations cellulaires.Ces bourses d’un montant variable en fonction<strong>de</strong>s cas, permettent d’ai<strong>de</strong>r les jeunes à franchirle cap délicat qui sépare la fin <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong>l’obtention d’un poste rémunéré.Le jury qui décerne ces prix est composé <strong>de</strong>chercheurs reconnus, dont la plupart onttravaillé avec Jacques Monod.Lauréats 2009 :Catherine Guynet, Mariella Lomma, AureSaulnier, François-Xavier Theillet.LE PRIX JEAN ET MADELEINESCHAEVERBEKE• 5 prix <strong>de</strong> <strong>12</strong> 000 €Créée en 2002 sous l’égi<strong>de</strong> <strong>de</strong> la <strong>Fondation</strong><strong>de</strong> France, la <strong>Fondation</strong> Jean & Ma<strong>de</strong>leineSchaeverbeke attribue chaque année cinq prixqui récompensent plusieurs doctorants en fin<strong>de</strong> thèse, post-doctorants ou jeunes chercheurspour la qualité <strong>de</strong> leurs recherches relatives aucancer du côlon et aux moyens thérapeutiques<strong>de</strong> sa rémission ou <strong>de</strong> sa guérison.LE PRIX THÉRÈSELEBRASSEUR• 1 prix <strong>de</strong> 61 000 €Cette fondation, crée en 1978 par testament <strong>de</strong>Madame Thérèse Lebrasseur, décerne un prixannuel à un chercheur <strong>de</strong> l’Institut Pasteur, quin’a jamais eu recours à la vivisection.Le lauréat est désigné par le conseil scientifique<strong>de</strong> l’Institut Pasteur.Lauréat 2009 :Michael Nilges.LE PRIX JEAN VALADE• 1 prix sénior <strong>de</strong> 35 000 €• 1 prix jeune chercheur <strong>de</strong> 18 000 €Créée en 1994 sous l’égi<strong>de</strong> <strong>de</strong> la <strong>Fondation</strong><strong>de</strong> France, la <strong>Fondation</strong> Jean Vala<strong>de</strong> attribuechaque année le <strong>Prix</strong> Jean Vala<strong>de</strong>. Il récompenseune découverte dans le domaine médical quitrouve une application diagnostique, physiopathologiqueou thérapeutique potentielle.Ce prix annuel est <strong>de</strong>stiné à distinguer les travauxd’un ou plusieurs chercheurs francophones,y compris au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong>s frontières françaises.Il peut consacrer soit <strong>de</strong>s travaux individuels,soit <strong>de</strong>s recherches collectives.Placé sous la responsabilité du ProfesseurChristian Nezelof, le jury est composé d’expertsfrançais et étrangers.Lauréats 2009 :Laurent Abel, Emmanuel Mandonnet.Ces prix, d’un montant <strong>de</strong> <strong>12</strong> 000 € chacun, visentà récompenser et à encourager <strong>de</strong>s travaux<strong>de</strong> recherche menés sur le cancer colorectal,pouvant porter sur la recherche fondamentale,clinique ou épidémiologique, les relations avecle vieillissement et les moyens thérapeutiques<strong>de</strong>s traitements anti-tumoraux et <strong>de</strong> lutte contrela douleur.Les lauréats <strong>de</strong>s prix Jean et Ma<strong>de</strong>leineSchaeverbeke sont désignés par un comité <strong>de</strong>chercheurs et <strong>de</strong> cliniciens français.Lauréats 2009 :Antoine Brouquet, Virginie Dangles-Marie,Nathalie Mazure, Emmanuel Mitry, NathalieScamuffa.3


Le prixJacques Monodprime <strong>de</strong>s chercheurs ayant entrepris dans les laboratoires français <strong>de</strong>s travaux portantsur les aspects moléculaires <strong>de</strong>s régulations cellulaires.COMMENT LES BACTÉRIESS’ADAPTENT-ELLES À LEURENVIRONNEMENT ?MIEUX COMPRENDRELEURS ÉCHANGES DE GÈNESLÉGIONELLOSE :L’INFECTION « OPPORTUNISTE »LA BACTÉRIE UTILISE LES SIGNAUXDE NOS CELLULESDepuis l’achèvement<strong>de</strong> sa thèse <strong>de</strong> GénétiqueMoléculaire et Microbiologieen 2008,Catherine Guynet, 30 ans,effectue un post-doctoratà l’Institut <strong>de</strong> biomé<strong>de</strong>cineet Biotechnologie<strong>de</strong> Cantabria, à Santan<strong>de</strong>r(Espagne).Titulaire d’une maîtriseen Biotechnologies <strong>de</strong>l’Université <strong>de</strong> Bologne(Italie),Mariella Lomma, 28 ans,est actuellement doctoranteà l’Unité <strong>de</strong> biologie <strong>de</strong>sbactéries intracellulaires<strong>de</strong> l’Institut Pasteur(Paris).Le génome <strong>de</strong>s bactéries est extrêmement dynamique :il se modifie constamment et très vite. Cela permetà ces micro-organismes d’évoluer et s’adapter à leurenvironnement. Par exemple, les transposons, ou« gènes mobiles », peuvent se déplacer dans leurgénome, grâce à une protéine qui coupe leur ADNet l’intègre dans un autre. Les transposons sontimpliqués dans l’apparition <strong>de</strong> résistances auxantibiotiques, un problème majeur <strong>de</strong> santé publique.Ils peuvent également muter et engendrer <strong>de</strong> gravesmaladies : neuropathies, cancers…En étudiant le transposon IS608, Catherine Guyneta découvert une nouvelle classe d’enzymes quirégulent les transposons ainsi qu’un processus<strong>de</strong> transposition inédit qu’elle a reconstitué invitro. Aujourd’hui, la jeune femme s’intéresse auxplasmi<strong>de</strong>s, ces petites molécules d’ADN libres qui,grâce à un phénomène appelé « conjugaison »,peuvent se transmettre entre bactéries.Elle étudie plus particulièrement la capacité <strong>de</strong> R388,un plasmi<strong>de</strong> très répandu, à survivre et s’établir dansune autre bactérie. Elle y a déjà i<strong>de</strong>ntifiéune zone contenant les informations nécessairespour contrecarrer les moyens <strong>de</strong> défense <strong>de</strong> l’hôte.Les travaux <strong>de</strong> Catherine Guynet permettent <strong>de</strong>mieux comprendre les mécanismes qui contrôlentles échanges <strong>de</strong> gènes entre les bactéries.Ils contribueront ainsi à l’i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong> ciblesthérapeutiques <strong>de</strong>stinées à empêcher la propagation<strong>de</strong>s gènes <strong>de</strong> résistance aux antibiotiques.La « maladie du légionnaire » est une infection dupoumon causée par une bactérie appelée Legionellapneumophila. Sa mortalité est élevée (10 à 30%).En France, huit épidémies graves se sont produites<strong>de</strong>puis 1998. La légionelle parasite habituellement<strong>de</strong>s amibes dans les eaux tiè<strong>de</strong>s, mais elle peut aussitoucher l’homme si <strong>de</strong>s gouttelettes d’eau infestéepénètrent ses poumons.C’est une curieuse infection : si les bactéries sontbien « mangées » par les macrophages, nos cellules<strong>de</strong> défense, elles ne sont pas détruites. Au contraire,elles s’y multiplient et peuvent même les tuer.En étudiant leur génome, Mariella Lommaa découvert que les Legionella pneumophila ont puco-évoluer avec les cellules <strong>de</strong>s organismes qu’ellesparasitent. Ces bactéries sont capables d’interagiravec la cellule hôte et <strong>de</strong> moduler les fonctions<strong>de</strong> celle-ci pour les détourner à leur avantage…En effet, elles exploitent une voie <strong>de</strong> signalisationappelée « ubiquitination », qui sert normalementà la reconnaissance et la <strong>de</strong>struction <strong>de</strong> certainesprotéines, pour promouvoir leur migration et leurdissémination.4


VERS UN VACCIN CONTREUNE DYSENTERIE MORTELLEL’IMMUNISATION AUX SHIGELLES RÉVÈLESES MYSTÈRESVIRUS ET ARN INTERFÉRENCE :UNE NOUVELLE VOIE THÉRAPEUTIQUE ?DE PETITS CONSTITUANTS DE NOSCELLULES PEUVENT NOUS AIDERFrançois Theillet, 28 ans,vient d’achever sa thèseà l’Unité <strong>de</strong> RésonanceMagnétique Nucléaire<strong>de</strong>s Biomolécules <strong>de</strong>l’Institut Pasteur (Paris).En janvier 2010,il effectueraun post-doctoratau FMP* <strong>de</strong> Berlin.Docteur en Virologie,Aure Saulnier, 31 ans,est chargée <strong>de</strong> projetscientifique à l’UnitéVirologie et ImmunologiePorcines <strong>de</strong> l’AgenceFrançaise <strong>de</strong> SécuritéSanitaire <strong>de</strong>s Aliments(Ploufragan).Les Shigelles sont une famille <strong>de</strong> bactériesresponsables <strong>de</strong> dysenteries provoquant plusd’un million <strong>de</strong> morts par an dans le mon<strong>de</strong>.Le nombre <strong>de</strong> souches résistantes aux antibiotiquesaugmente : la vaccination constituerait l’unique moyen<strong>de</strong> lutte à long terme contre la maladie.Depuis <strong>de</strong>s années, l’Institut Pasteur chercheà comprendre les mécanismes <strong>de</strong> cette infectionet à concevoir un vaccin. C’est l’antigène O (Ag-O),un polysacchari<strong>de</strong> présent à la surface <strong>de</strong> la bactérie,qui permet couramment une immunisation àla maladie. Il faut élaborer une molécule synthétiquequi le « mime » et provoque donc la sécrétiond’anticorps. Les travaux <strong>de</strong> François Theilletont permis <strong>de</strong> mieux cerner les comportements<strong>de</strong> l’Ag-O et les phénomènes en jeu lors <strong>de</strong> sareconnaissance par le système immunitaire.En modélisant les structures d’Ag-O <strong>de</strong> plusieurssouches <strong>de</strong> shigelles, il a pu en déterminer les traitscommuns, ce qui ai<strong>de</strong> à la conception d’un vaccinmultivalent. En outre, certains polysacchari<strong>de</strong>sprésents à la surface <strong>de</strong> virus ou <strong>de</strong> cellulescancéreuses peuvent être reconnus comme« étrangers » par le système immunitaire.Les résultats obtenus par François Theilletet les méthodologies qu’il a développées se révèlentdonc également utiles pour combattre d’autresmaladies.Réémergence ou apparition <strong>de</strong> maladies infectieuses,mutations, pandémies… les virus représententun danger sans cesse renouvelé pour l’homme.Aure Saulnier s’attache à mieux les comprendrepour mieux les maîtriser. Durant son doctoratà l’Institut Pasteur, elle a étudié le rôle <strong>de</strong> petitesmolécules d’ARN, appelées « ARN interférents »,constituants naturels <strong>de</strong>s cellules. Commeelles sont capables d’inhiber l’expression<strong>de</strong> certains gènes, elles pourraient être utiliséespour lutter contre certaines infections virales.La scientifique a montré qu’elles éliminentefficacement les virus <strong>de</strong> l’hépatite C et <strong>de</strong>la poliomyélite in vitro. Ces résultats encourageantspermettent d’envisager une nouvelle voie<strong>de</strong> recherche <strong>de</strong>stinée à traiter ces maladiesinfectieuses.Aure Saulnier travaille également sur ce phénomèned’« ARN interférence » chez le moustique afin <strong>de</strong>comprendre pourquoi le virus Chikungunya a pu êtreplus aisément transmis lors <strong>de</strong> l’épidémie<strong>de</strong> la Réunion.Suite à l’émergence du virus A/H1N1 pandémique,Aure Saulnier a intégré une équipe <strong>de</strong> rechercheAFSSA sur les virus influenza porcins, afin d’évaluerle potentiel <strong>de</strong> transmission <strong>de</strong> ces virus porcinsà l’homme et d’étudier les facteurs qui favorisentle passage <strong>de</strong> la barrière d’espèce.*Forschungsinstitut für Molekulare Pharmakologie5


Le prixJean Vala<strong>de</strong>récompense <strong>de</strong>s découvertes dans le domaine médical qui trouvent une applicationdiagnostique, physiopathologique ou thérapeutique rapi<strong>de</strong>.PRÉDISPOSITION OU RÉSISTANCE ?L’INFLUENCE GÉNÉTIQUE DES MALADIESINFECTIEUSES EN QUESTIONLES MATHÉMATIQUES APPLIQUÉESAU VIVANTUNE AIDE POUR TRAITER LES TUMEURSCÉRÉBRALESLaurent Abel, 51 ans,est directeur <strong>de</strong> rechercheau Laboratoire<strong>de</strong> Génétique humaine<strong>de</strong>s maladies infectieuses(Université <strong>de</strong> Paris-Descartes, Inserm U550)<strong>de</strong> la Faculté <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cineNecker.Docteur en sciencesphysiques et en mé<strong>de</strong>cine,Emmanuel Mandonnet,36 ans, est chef<strong>de</strong> clinique <strong>de</strong>sUniversités et assistantau Service <strong>de</strong> Neurochirurgie<strong>de</strong> l’HôpitalLariboisière (Paris).Pourquoi, face à un même agent infectieux, certainespersonnes tombent mala<strong>de</strong>s, tandis que d’autressont épargnées ? Depuis plus <strong>de</strong> 20 ans, Laurent Abelconsacre ses recherches à l’i<strong>de</strong>ntification<strong>de</strong> gènes contribuant à prédisposer ou résisterau développement <strong>de</strong> différentes maladies viralesou bactériennes.Son credo : étudier les mo<strong>de</strong>s d’infection sur l’hommeafin d’obtenir une vision plus complète qu’avecl’expérimentation animale. Le chercheur a déjài<strong>de</strong>ntifié <strong>de</strong>s variants génétiques associés à la lèpre,une zone du génome marquant une susceptibilitéà la tuberculose pulmonaire et <strong>de</strong>s mutations liéesà une forme <strong>de</strong> tuberculose <strong>de</strong> l’enfant.Le généticien s’intéresse également à <strong>de</strong>s virusoncogènes impliqués dans certaines leucémies,le sarcome <strong>de</strong> Kaposi ou le cancer du foie (virus<strong>de</strong> l’hépatite C). Leur transmission familialea été mieux cernée, et une composante génétiqueprédisposant à l’infection retrouvée.Si les travaux <strong>de</strong> Laurent Abel permettent <strong>de</strong> mieuxcomprendre l’immunité humaine en conditionsnaturelles d’infection, ils ouvrent surtout unenouvelle voie <strong>de</strong> prise en charge <strong>de</strong> maladieslargement répandues.La définition <strong>de</strong> «marqueurs» <strong>de</strong> prédispositionpermet d’envisager <strong>de</strong>s stratégies <strong>de</strong> préventionet même, <strong>de</strong>s thérapies immunologiques.Science abstraite par excellence, les mathématiquespeuvent pourtant apporter <strong>de</strong>s réponses trèsconcrètes aux problématiques médicales.Depuis 2001, Emmanuel Mandonnet se consacreau développement d’outils biomathématiques pouvantcontribuer à une meilleure prise en charge <strong>de</strong>sgliomes, <strong>de</strong> graves tumeurs cérébrales.En effet, en réussissant à modéliser l’évolution<strong>de</strong> ces tumeurs, il a facilité l’évaluation <strong>de</strong> leurpronostic. Sans traitement, les gliomes croissenten moyenne <strong>de</strong> 4 millimètres par an; plus ce tauxaugmente, plus les chances <strong>de</strong> survie se réduisent.Le jeune chercheur et neurochirurgien a égalementmis en évi<strong>de</strong>nce le développement asymétrique <strong>de</strong>ces tumeurs : les cellules cancéreuses s’éten<strong>de</strong>ntle long <strong>de</strong>s axones <strong>de</strong> la «substance blanche»du cerveau. Il a intégré cette particularité dansson équation <strong>de</strong> croissance tumorale, ainsi plus fiableque le modèle américain utilisé jusqu’alors.Enfin, il est co-inventeur d’un logiciel d’imageriepermettant la détection automatique d’unecroissance tumorale, même <strong>de</strong> l’ordre du millimètre,entre <strong>de</strong>ux IRM successives.L’ensemble <strong>de</strong>s travaux d’Emmanuel Mandonnetgui<strong>de</strong> les mé<strong>de</strong>cins dans le choix du traitementle mieux adapté à chaque patient.6


Le prixJean et Ma<strong>de</strong>leine Schaeverbekerécompense un ou plusieurs doctorants, post-doctorants ou jeunes chercheurs pourla qualité <strong>de</strong> leurs recherches relatives au cancer du colon et aux moyensthérapeutiques <strong>de</strong> sa rémission ou guérison.DÉPISTAGE ET TRAITEMENTS :NOUVELLES DONNESQUAND RECHERCHE BIOLOGIQUEET CLINIQUE SE COMPLÈTENT…CELLULES ET TISSUS, SUPPORTSDE LUTTE CONTRE LE CANCERDE NOUVEAUX MODÈLES POUR AIDERLA RECHERCHELe chirurgien AntoineBrouquet, 31 ans, mèneses recherches au sein<strong>de</strong> la fédération<strong>de</strong>s Spécialités Digestives<strong>de</strong> l’Hôpital AmbroiseParé (Paris). Il effectueactuellement un postdoctoratau MD An<strong>de</strong>rsonCancer Center <strong>de</strong> Houston.Virginie Dangles-Marie,36 ans, est maître <strong>de</strong>conférences enImmunologieà l’Université ParisDescartes et vétérinaireconseil auprès<strong>de</strong> l’Institut Curie.Le syndrome <strong>de</strong> Lynch, l’une <strong>de</strong>s maladieshéréditaires prédisposant au cancer colorectal,n’occasionne pas <strong>de</strong> symptômes évocateurs.Détecter la maladie se révèle donc difficile.Antoine Brouquet a évalué une nouvelle stratégie<strong>de</strong> dépistage fondée sur la recherche d’anomaliesmoléculaires associées à la maladie. Par ailleurs,la moitié <strong>de</strong>s patients atteints <strong>de</strong> ce cancer développe<strong>de</strong>s métastases au foie. Leur traitement associegénéralement chirurgie et chimiothérapie.Le chercheur a mis en évi<strong>de</strong>nce les limites<strong>de</strong>s thérapeutiques antitumorales pour réduireces métastases. En effet, leur disparition à l’imageriene suffit pas pour affirmer leur guérison.Le traitement complet <strong>de</strong>s zones lésées doit êtreeffectué avant que les tumeurs ne soient plusrepérables. La chimiothérapie a égalementune toxicité sur le foie pouvant augmenterle risque <strong>de</strong> complications en cas d’intervention.Antoine Brouquet a montré qu’il existait <strong>de</strong>s facteursprédictifs <strong>de</strong>s lésions hépatiques chimio-induites etque la prise d’aspirine permettait d’en diminuerle risque <strong>de</strong> survenue.Enfin, l’une <strong>de</strong> ses étu<strong>de</strong>s cliniques a confirmé l’intérêtd’un traitement «agressif» associant une chirurgie etune chimiothérapie locale en cas d’extension <strong>de</strong>la maladie au péritoine. Les résultats <strong>de</strong>s recherchesd’Antoine Brouquet permettent d’améliorer la priseen charge <strong>de</strong> ces cancers digestifs.Vétérinaire <strong>de</strong> formation, Virginie Dangles-Marie estégalement titulaire d’un doctorat en immunologieanticancéreuse. Depuis 2002, elle consacre sesrecherches à l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la formation <strong>de</strong>s métastasesdans le cancer colorectal <strong>de</strong> l’homme.Le développement <strong>de</strong> ces «tumeurs à distance»est un signe majeur <strong>de</strong> sévérité <strong>de</strong> la maladie.Pour mieux comprendre les mécanismes <strong>de</strong> cecancer et pouvoir tester <strong>de</strong> nouvelles thérapies,la création <strong>de</strong> modèles (cellules, tissus...)représentatifs et bien définis est fondamentale.A partir <strong>de</strong> prélèvements variés sur <strong>de</strong>s patients,Virginie Dangles-Marie a établi <strong>12</strong> «lignéescellulaires» différentes, dont 4 <strong>de</strong> métastaseshépatiques : une première!Elle a également découvert que les tumeurscolorectales les plus agressives peuvent produire<strong>de</strong>s amas <strong>de</strong> cellules anormales particulières, lescolosphères. Comme celles-ci possè<strong>de</strong>nt un fortpotentiel métastatique, elles représentent un trèsintéressant modèle d’expérimentation.Aujourd’hui, Virginie étudie les propriétés d’invasion,<strong>de</strong> migration et <strong>de</strong> sensibilité à la chimiothérapie<strong>de</strong>s colosphères. La jeune femme concentre tousses efforts à mettre d’innovants matériels biologiquesà la disposition <strong>de</strong> la recherche scientifique.7


Le prixJean et Ma<strong>de</strong>leine SchaeverbekeCOUPER LE SOUFFLE AUX TUMEURSCOMMENT EMPÊCHER LE CORPSDE FAVORISER LEUR OXYGÉNATION ?PATIENTS ÂGÉS : PLUS VULNÉRABLES…LES BÉNÉFICES D’UNE APPROCHEADAPTÉEDocteur en GEBM*,Nathalie Mazure,43 ans, mène<strong>de</strong>s recherches à l’Institut<strong>de</strong> signalisation, biologiedu développementet cancer <strong>de</strong> l’Université<strong>de</strong> Nice-SophiaAntipolis.Emmanuel Mitry, 40 ans,est praticienau service d’oncologiedigestive <strong>de</strong> l’hôpitalAmbroise Paré <strong>de</strong> Boulogneet professeurà la faculté <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cineParis Ile-<strong>de</strong>-France Ouest(Université VersaillesSt Quentin-en-Yvelines).Quand une tumeur augmente <strong>de</strong> volume, son centrecommence à manquer d’oxygène : elle <strong>de</strong>vient« hypoxique ». Les traitements per<strong>de</strong>nt alors enefficacité : les agents anti-cancéreux n’atteignentpas ces zones mal irriguées, ils agissent moins biensur ces cellules à division ralentie…Le facteur <strong>de</strong> transcription HIF-1 (Hypoxia-induciblefactor) régule environ 1 à 2% <strong>de</strong> nos gènes et modulela réponse <strong>de</strong>s cellules aux variations d’oxygène.Dans <strong>de</strong> nombreux cancers, il travaille «plus»pour que les tumeurs soient approvisionnéesen énergie. Empêcher son expression pourraitfreiner la prolifération cancéreuse !Nathalie Mazure travaille sur la compréhensionet la maîtrise <strong>de</strong> ce facteur <strong>de</strong>puis 1994.Elle a notamment montré qu’il pouvait être inhibépar une enzyme agissant comme un « détecteur »<strong>de</strong> baisse d’oxygène et découvert certainesparticularités <strong>de</strong>s gènes qu’il cible en cas d’hypoxie.Loin <strong>de</strong> favoriser la mort <strong>de</strong>s cellules, comme celaavait été précé<strong>de</strong>mment décrit, les gènes bnip3 etbnip3l participent à leur survie grâce à un mécanismed’autophagie : elles se « nourrissent d’elles-mêmes ».La chercheuse a également montré queles mitochondries, ces petites structures fournissantl’énergie aux cellules, jouent un rôle majeurdans la résistance <strong>de</strong>s tumeurs aux traitements<strong>de</strong>stinés à déclencher leur mort.* Génie Enzymatique, Microbiologie et BioconversionLes résultats <strong>de</strong>s premières recherches d’EmmanuelMitry le montrent : la survie générale <strong>de</strong>s patientsatteints <strong>de</strong> cancers colorectaux a augmenté ces40 <strong>de</strong>rnières années, mais le pronostic reste mauvaischez les plus <strong>de</strong> 75 ans. Or, ceux-ci représententplus <strong>de</strong> 50% <strong>de</strong>s cas annuels français ! Principaleexplication à ce triste constat : un diagnostic troptardif et un traitement inadapté.Selon le chercheur, il est nécessaire d’approchercette problématique <strong>de</strong> santé publique <strong>de</strong>s points<strong>de</strong> vue conjoints <strong>de</strong> la cancérologie et <strong>de</strong> la gériatrie.Développer <strong>de</strong>s structures d’oncogériatrie dédiéeset définir un protocole adapté à ce groupe particulierse révèlent essentiels.Depuis 2001, Emmanuel Mitry a mené différentstravaux sur ce sujet : effets <strong>de</strong> la chimiothérapiesur la survie et la prévention <strong>de</strong>s rechutes,différences <strong>de</strong> tolérance et d’efficacité entreles traitements standards…Aujourd’hui, il coordonne la première étu<strong>de</strong>comparant <strong>de</strong>ux protocoles <strong>de</strong> chimiothérapiechez <strong>de</strong>s patients <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 75 ans présentantun cancer colorectal avancé. Le premier associe<strong>de</strong>ux médicaments anticancéreux <strong>de</strong> référencedans les cancers digestifs, l’autre ajoute une molécule<strong>de</strong> mécanisme d’action différent. Une premièreanalyse <strong>de</strong>s résultats a été présentée en 2008au GastroIntestinal Cancers Symposium<strong>de</strong> l’ASCO*.* American Society of Clinical Oncology8


Le cancer colorectal est parmi les plus fréquents (+ <strong>de</strong> 36000 nouveaux caspar an) et est la <strong>de</strong>uxième cause <strong>de</strong> décès par cancer.Cependant, d’importants progrès sont intervenus au cours <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rnières années,tant sur le plan diagnostique que thérapeutique permettant une augmentationimportante <strong>de</strong>s taux <strong>de</strong> survie à long terme.UNE CIBLE POUR « TUER »LE CANCER À SA SOURCE ?LES PROTÉINES CONVERTASESEN LIGNE DE MIRENathalie Scamuffa, 33 ans,vient <strong>de</strong> soutenir sa thèseen bases fondamentales<strong>de</strong> l’oncogenèse. Elle estactuellement chercheurInserm au département<strong>de</strong> pharmacologie<strong>de</strong> l’Institut <strong>de</strong> GénétiqueMoléculaire <strong>de</strong> l’HôpitalSaint-Louis (Paris).L’équipe <strong>de</strong> Nathalie Scamuffa a été la premièreà le démontrer : une famille d’enzymes appelée« protéines convertases » se révèle prometteuseà cibler pour combattre le développement<strong>de</strong>s métastases dues au cancer colorectal.Ces molécules du corps humain sont responsables <strong>de</strong>l’activation <strong>de</strong> protéines essentielles dans le processusd’invasion <strong>de</strong>s cellules cancéreuses. Elle a notammenti<strong>de</strong>ntifié certains facteurs <strong>de</strong> croissance (PDGF A et B,VEGF C) qui peuvent être activées par ces enzymes…La doctorante a montré qu’en empêchantla maturation <strong>de</strong> ces protéines, on abolit leurcapacité à provoquer la croissance <strong>de</strong>s tumeurset la formation <strong>de</strong> métastases.Ses étu<strong>de</strong>s sur la souris suggèrent égalementque ces convertases jouent un rôle crucialdans les toutes premières interactionsentre les cellules du foie et les cellules tumorales.Elles sont en effet particulièrement impliquéesdans l’induction <strong>de</strong>s « molécules d’adhésion »responsables <strong>de</strong> l’attachement <strong>de</strong>s cellulescancéreuses aux cellules du foie.Nathalie Scamuffa s’emploie à comprendreles mécanismes <strong>de</strong> régulation <strong>de</strong> ces protéines,mais aussi à découvrir et développer <strong>de</strong> nouveauxinhibiteurs <strong>de</strong> ces substances. Indubitablement,ceux-ci pourraient représenter une nouvellestratégie thérapeutique contre différents cancers.9


Le prixThérèse Lebrasseurrécompense un chercheur <strong>de</strong> l’Institut Pasteur, qui n’a jamaiseu recours à la vivisection.L’INFORMATIQUE POUR COMPRENDRELES MOLÉCULES COMPLEXESLES AVANCÉES DE LA BIOINFORMATIQUESTRUCTURALETitulaire d’une maîtrise<strong>de</strong> physique théoriqueet d’un doctorat en biologiestructurale,Michael Nilges, 52 ans,est aujourd’hui directeur dudépartement <strong>de</strong> biologie et<strong>de</strong> chimie structurale<strong>de</strong> l’Institut Pasteur (Paris).Depuis 2001, Michael Nilges dirige l’équipe <strong>de</strong>bioinformatique structurale à l’Institut Pasteur<strong>de</strong> Paris. Cette discipline permet <strong>de</strong> compléterles étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s structures biologiques et chimiquesgrâce à <strong>de</strong>s simulations informatiques.Ses recherches visent notamment à déterminerles structures tridimensionnelles <strong>de</strong>s macromolécules- autrement dit, <strong>de</strong>s molécules géantes pouvantcontenir <strong>de</strong>s dizaines <strong>de</strong> milliers d’atomes -d’origine biologique à partir <strong>de</strong>s donnéesexpérimentales obtenues avec la technique<strong>de</strong> résonance magnétique nucléaire (RMN).Pionnier dans le domaine <strong>de</strong> la modélisationen trois dimensions, Michael Nilges a été l’un<strong>de</strong>s premiers à élaborer <strong>de</strong>s logiciels adaptésau difficile calcul <strong>de</strong> structures d’aci<strong>de</strong>s nucléiqueset <strong>de</strong> protéines à partir <strong>de</strong>s expériences RMN.Fiables et efficaces, ses programmessont aujourd’hui utilisés dans <strong>de</strong>s centaines<strong>de</strong> laboratoires du mon<strong>de</strong> entier.Ils s’intègrent à <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s biologiqueset médicales, en particulier <strong>de</strong>stinéesà concevoir <strong>de</strong>s molécules thérapeutiques.Aujourd’hui, Michael Nilges se consacreà mieux connaître la structure <strong>de</strong>s assemblagesmacromoléculaires afin d’améliorerla compréhension <strong>de</strong>s processus cellulaires.10


Les lauréats <strong>de</strong> 1979 à 2008Depuis 1979, les fondations Jean Vala<strong>de</strong>, Jacques Monod, Thérèse Lebrasseur et la <strong>Fondation</strong><strong>Prix</strong> Jean et Ma<strong>de</strong>leine Schaeverbeke ont attribué 131 prix, pour un montant total <strong>de</strong> 2 261 500 _.FONDATION THÉRÈSE LEBRASSEURDepuis 1979, la <strong>Fondation</strong> ThérèseLebrasseur a soutenu 18 lauréatspour un montant total <strong>de</strong> 896 500 _.Pedro Alzari (1999)Henri Buc (1987)Suzanne Chanteau (2004)Stewart Cole (2001)Patrice Courvalin (1983)Antoine Danchin (1995)Raymond De Don<strong>de</strong>r (1981)Muriel Delepierre (1997)Bernard Dujon (1990)Antoine Gessain (1993)Philippe Glaser (2003, prix conjointavec Franck Kunst)Michel Goldberg (1979)Jean Igolen (1990)Alain Jacquier (2006)Frank Kunst (2003, prix conjointavec Philippe Glaser)Jean-Christophe Olivo-Marin (2008)Anthony P. Pugsley (2007)Germaine Stanier (1985)Michel Véron (2005)FONDATION JACQUES MONODDepuis 1980, la <strong>Fondation</strong> JacquesMonod a soutenu 66 lauréats pourun montant total <strong>de</strong> 425 000 _.Delphine Albouy (1995)Benoît Arcangioli (1985)Damien Balestrino (2008)Aaron Bensimon (1994)David Bensimon (1994)Emmanuel Bischoff (2001)Alain Blanchard (1991)Ivo G. Boneca (2002)Jean-Philippe Boursier (1989)Ma<strong>de</strong>leine Bouzon (1996)Damien Brégeon (2005)Fabien Brossier (2000)Muriel Cardona (2003)François Caron (1984)Jean-Pierre Chambost (1981)Patrice Courvalin (1988)Monica Contreras <strong>de</strong> Camacho (2000)Valéry <strong>de</strong> Crecy (1994)Hil<strong>de</strong> <strong>de</strong> Reuse (1984)Thierry Doan (2008)Sarah Dubrac (2004)Vincent Escuyer (1987)Marie Flamand (1992)Jean-Marc Ghigo (1993)Ian J Glomski (2006)Thierry Grange (1980)Rémy Griffais (1991)Pierre Guermonprez (1998)Chantal Guidi-Rontani (1981)Mau<strong>de</strong> Guillier (2006)Marianne Ilbert (2007)Nadine Jarousse (1997)Dorothée Jary (1998)Ma<strong>de</strong>leine Jolit (1985)Vanessa Khemici (2007)Karine Labadie (2005)Sylvie Laurent (1989)Emmanuelle Leibovitz (1997)Pierre-Yves Lozach (2004)Philippe Marlière (1982)Isabelle Martin (1988)Denise Mattei (1985)Yves Mechulam (1986)Eric Meyer (1984)François Michel (1989)Mathéo Négroni (1996)Benoît Palanca<strong>de</strong> (2006)Clau<strong>de</strong> Parsot (1980)Denise Paulin (1990)Mathieu Picar<strong>de</strong>au (1999)Patrice Polard (1993)Robert Poljak (1986)Michel Y. Popoff (1991)Odile Puijalon-Mercereau (1983)Olivier Raibaud (1990)Evelyne Richet (1990)Hiroshi Sakamoto (1983)Philippe Sansonetti (1983)Peter Sebo (1993)Jean-Clau<strong>de</strong> Sirard (1996)Guillaume Stahl (2002)Pierre Steffen (1996)Ludovic Tailleux (2003)Elizabeth Verpy (1995)Eric Westhof (1991)Guo-Quing Zeng (1989)FONDATION JEAN VALADEDepuis 1996, la <strong>Fondation</strong> JeanVala<strong>de</strong> a soutenu 33 lauréats pourun montant total <strong>de</strong> 772 000 _.Johan Auwerx (2005)Seiamak Bahram (2002)Alim Louis Benabid (1999)Michel Bertrand (1996)Philippe Boucher (2003)Christian Brechot (2000)Sophie Brouard (2008)Nathalie Cartier-Lacave (2004)Jean-Laurent Casanova (2000)Pascale Cossart (2003)Patrice Courvalin (2007)Jean-Pierre <strong>de</strong> Villartay (2001)Aziz El-Amraoui (2005)Eric Honore (2007)Jean-Pierre Hugot (2006)Anne Joutel (2000)Michel Koenig (1999)Guido Kroemer (1997)Marc Lecuit (2001)Stanislas Lyonnet (2002)Laurent Meijer (2007)Gilles Mithieux (2006)Gilles Montalescot (2001)Arnold Munnich (1997)Geneviève Nguyen (2008)Catherine Postic-Hooper (2006)Didier Raoult (2003)Anne Revah-Lévy (2008)Pierre Ronco (2005)Thierry Soussi (1996)Christian Trepo (1999)Sophie Vaulont (2004)Eric Wattel (2007)FONDATION PRIX JEAN ETMADELEINE SCHAEVERBEKEDepuis 2006, la <strong>Fondation</strong> <strong>Prix</strong>Jean et Ma<strong>de</strong>leine Schaeverbekea soutenu 14 lauréats pourun montant total <strong>de</strong> 168 000 _.Alexandre Calon (2007)Adèle De Archangelis (2008)Alex Duval (2006)Fabrice Escaffit (2008)Silvia Fre (2006)Jérôme Galon (2008)Jérémie Lefevre (2008)Astrid Lievre (2006)Laetitia Mazelin-Bowyer (2006)Franck Pages (2006)Julie Pannequin (2007)Valérie Pierrefite-Carle (2007)Marc Pocard (2007)Danijela Vignjevic (2008)11


Depuis 1969, la <strong>Fondation</strong> <strong>de</strong> France soutient <strong>de</strong>s projets concrets et innovants qui répon<strong>de</strong>nt auxbesoins <strong>de</strong>s personnes face aux problèmes posés par l’évolution rapi<strong>de</strong> <strong>de</strong> la société. Elle agitdans trois domaines : l’ai<strong>de</strong> aux personnes vulnérables, le développement <strong>de</strong> la connaissance etl’environnement. Elle favorise également le développement <strong>de</strong> la philanthropie.Elle ai<strong>de</strong> les donateurs à choisir les meilleurs projets, conseille les fondateurs sur leur champd’intervention et sur le cadre juridique et fiscal le plus approprié.Indépendante et privée, la <strong>Fondation</strong> <strong>de</strong> France ne reçoit aucune subvention et ne peut agir quegrâce à la générosité <strong>de</strong>s donateurs.Dans le domaine <strong>de</strong> la santé, ses actions s’articulent autour <strong>de</strong> trois préoccupations :• favoriser en toutes circonstances la prise en charge globale et le respect <strong>de</strong> la personne,• éviter que la maladie soit un facteur <strong>de</strong> stigmatisation et d’exclusion,• soutenir les progrès <strong>de</strong> la science au bénéfice <strong>de</strong> tous.C’est pourquoi, parallèlement à l’attention qu’elle accor<strong>de</strong> aux mala<strong>de</strong>s, la <strong>Fondation</strong> <strong>de</strong> Francea le souci <strong>de</strong> faire progresser la recherche sur les pathologies particulièrement dévastatrices,telles que le cancer, les maladies cardiovasculaires ou celles liées au vieillissement et audéveloppement.Parce que les donateurs manifestent un vif intérêt pour les avancées <strong>de</strong> la mé<strong>de</strong>cine, la <strong>Fondation</strong><strong>de</strong> France consacre <strong>de</strong>puis sa création une part importante <strong>de</strong>s moyens qui lui sont confiésau soutien <strong>de</strong> recherches <strong>de</strong> haut niveau et à la formation <strong>de</strong> jeunes chercheurs.Depuis quelques années, une politique <strong>de</strong> soutiens pluriannuels et structurants a été mise en placedans presque toutes les disciplines abordées pour assurer la continuité <strong>de</strong>s actions et garantiraux interventions une efficacité et une visibilité accrues.La <strong>Fondation</strong> <strong>de</strong> France en 2008• 510 000 donateurs• 654 fonds et fondations sous son égi<strong>de</strong> dont 70 dans le domaine <strong>de</strong> la santéet <strong>de</strong> la recherche médicale• 83 millions d’euros pour distribuer 6 800 subventions, prix et bourses• 7 délégations régionalesCrédits photos : Photothèque Inserm (www.serimedis.inserm.fr) M. Depardieu, P. Latron, Philippe Couette.Journaliste scientifique : Emmanuelle Manck.40, avenue Hoche - 75008 ParisTél. : 01 44 21 31 00 - Fax : 01 44 21 31 01www.fondation<strong>de</strong>france.org

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!