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Magazine 223-septembre-octobre 2012 - Annecy

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Mémoire<strong>Annecy</strong>Septembre-Octobre<strong>2012</strong>Histoires d'eauxLES EAUX DU LACD'ANNECY À LYONC'est en 1886 que naît le projet de captation des eaux du lac d'<strong>Annecy</strong>pour alimenter Lyon en eau potable et en force motrice. Mais le servicedes Ponts et Chaussées, soucieux des intérêts de la navigation, de lasalubrité et de l'industrie locale ne le validera jamais, préservant ainsila future ressource en eau potable d'<strong>Annecy</strong>.Un audacieux projetEn 1886, l'ingénieur Ernest Deligny proposeà la ville de Lyon qui étudie un moyen d'augmenterses ressources en eau potable, deconduire quotidiennement 600 000 m 3 d'eaupuisée dans le lac d'<strong>Annecy</strong> jusqu'à La Papepar un aqueduc de 136 km. Pour augmenterla quantité d'eau disponible, l'audacieuxingénieur, envisage de dériver le Fier etArchives municipales de Lyonl'Arly dans le plan d'eau. Cette eau seraitdestinée à l'alimentation en eau potable, auxservices publics, à l'industrie et à la créationd'une force motrice hydraulique. Arrivé troptard, ce projet ne sera pas examiné par leconseil municipal mais il inspirera un hommed'affaires, Victor Granottier, et son ingénieur,Lombard-Gerin qui le reprennent à leurcompte.Lyon ne boira pas l'eau du lacCe n'est qu'en 1889 que le maire d'<strong>Annecy</strong>est informé des intentions de V. Granottier.Les ingénieurs des Ponts et Chausséeschargés d'instruire le dossier par le ministredes Travaux publics se montrent très réservéset craignent que le débit des torrentsdérivés (Borne, Fier et Arly) soit fortementsurestimé. Pour atteindre les 7,5 m 3 parseconde à rendre au lac, V. Granottier proposede dériver le Fier grossi de l'Arve en1892, puis l'Arve, le Nant-Bon, l'Arondine,l'Arly, le Borne et le Fier en 1897. L'épineuxproblème des dérivations aura raison du rêvede l'obstiné entrepreneur.<strong>Annecy</strong> a soifEn 1884, <strong>Annecy</strong> se voit contrainte de mettreses ressources en eau à la hauteur de sesbesoins. Le conseiller municipal, Marius Vallin,qui nourrit de grandes ambitions pour sa ville,estime que seul le plan d'eau est en mesured'assurer les besoins d'une ville moderne. Il faitétablir, en 1886, un rapport par M. Forel, un spécialistesuisse des eaux lacustres, qui conclut àla parfaite potabilité du lac. Malgré tout, en1887, ses collègues très prévenus contre cetteeau, optent pour la source du Var. Cette décisionlaisse le champ libre à V. Granottier quiconvoite cette source de revenus sans susciterla moindre inquiétude des édiles qui semblentexclure à tout jamais la possibilité d'utiliser lelac pour alimenter leurs concitoyens en eaupotable. Le souci de l'intérêt général dont a faitpreuve l'État, propriétaire du lac, permetaujourd'hui à <strong>Annecy</strong> de pourvoir largement àses besoins en eau. xVous en saurez plus sur ce rêve fou et sur leprojet de dérivation des eaux du Fier dans lelac étudié par le Syndicat libre desindustriels du Thiou, en assistant à laconférence donnée par l'archivistemunicipale, Marie-Claude Rayssac, mercredi17 <strong>octobre</strong> à 19 h, salle Yvette-Martinet.Entrée libre et gratuite.27

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