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SAMEDI
7 JUILLET 2001
ÇAS’ESTDIT
Samedi 30 juin: «Greg Rusedski
se sera jamais un grand joueur,
aussi longtemps qu’il sera surpris à
chaque fois que la balle revient.»
Une phrase assasine signée de
l’écrivain britannique Howard
Jacobson.
Dimanche 1er juillet: «En matière
de dopage, la guerre n’est jamais
gagnée. On ne peut remporter
que des batailles.» Juan Antonio
Samaranch, président du Comité
international olympique
(CIO).
Lundi 2 juillet: «Toute série qui se
prolonge tend inéxorablement vers
sa fin.» Pierre-Alain Dupuis,
alors que Roger Federer et Pete
Sampras étaient dos à dos,
deux sets partout, et que le
journaliste sportif venait de
rappeler que l’Américain
n’avait jamais perdu un match
en cinq sets à Wimbledon.
Mardi 3 juillet: «Je veux être celui
qui décide de mon futur.» Le footballeur
portugais Rui Costa qui
aurait bien voulu rejoindre son
compatriote Luis Figo au Real
Madrid, mais la Fiorentina, son
ancien club, ne l’entendait pas
de cette oreille.
Mercredi 4 juillet: «Le service est
au joueur de tennis ce que le couteau
est à l’homme de la jungle.»
Pierre-Alain Dupuis lorsque
Roger Federer devait faire face
à des balles de break contre
l’Anglais Tim Henman.
Jeudi 5 juillet: «C’est comme une
nouvelle vie qui commence pour
moi. Je veux juste m’entraîner très
fort et reprendre ma carrière de
joueur.» Le footballeur brésilien
Hernande qui venait de sortir
de prison (en raison d’un accident
de la circulation) et qui a
signé un contrat au club de Botafogo.
Vendredi 6 juillet: «Ils en ont
déjà fait tellement, mais l’année
dernière j’ai constaté qu’ils avaient
besoin d’une étincelle.» Alex Ferguson,
entraîneur de Manchester
United, à propos des ses
joueurs et de l’éventuelle arrivée
de l’Argentin Juan Sebastian
Veron. /réd
TOUSAZIMUTS
Saviola à Barcelone. Le
jeune prodige argentin de River
Plate, Javier Saviola (19
ans) sera transféré à Barcelone
pour 22 millions de dollars
la semaine prochaine. Il
s’agit du nouveau record de
transfert pour un joueur de
football entre l’Argentine et
l’Europe. /si
Scholes et Butt prolongent.
Les milieux de terrain internationaux
anglais Paul
Scholes (26 ans) et Nicky
Butt (26 ans), qui évoluent à
Manchester United, se sont
engagés à long terme avec le
champion d’Angleterre en
titre. Scholes a signé un
contrat d’une durée de six
ans, tandis que Butt s’est lié à
MU jusqu’en juin 2006. /si
♥
♣
BANCO JASS
8, D
R, A
♦ 6, V
♠ 7, 8, V, D, R, A
CMJN
Sans tapage ni fracas,
Bernard Challandes a
gravi un nouvel échelon.
«C’est sûr que c’est une promotion»
glisse-t-il en parlant
de sa nomination à la tête
des moins de 21 ans où il
prendra le relais de Köbi
Kuhn, appelé à la succession
d’Enzo Trossero. «Je n’étais
pas condidat au poste laissé vacant
par l’Argentin, coupe le
Neuchâtelois. A moi de prouver
ce dont je suis capable avec
cette sélection qui n’a jamais été
aussi près de l’exploit. Attention
pourtant, car nous ne sommes
pas au bout du chemin. En
outre, il faut savoir que seules
huit nations seront conviées à la
phase finale de ce championnat
d’Europe.»
Toutes classes d’âge confondues,
le problème demeure
donc identique pour les internationaux
à croix blanche
et une qualification s’apparentera
toujours à un authentique
exploit. «La Russie
et la Yougoslavie présentent une
autre carte de visite que la nôtre,
constate Bernard Challandes.
En ce moment, la Slovénie
bénéficie d’une très bonne
volée. A partir de là, la tâche de
la Suisse s’apparentait à une
mission très délicate. Cela étant,
il ne faut pas baisser les bras.
Certes mince, l’espoir subsiste.»
L’état d’esprit qui règne autour
de la «Nati» est typiquement...
helvétique. «Prenez le
match face à la Slovénie: à 30 secondes
près, le scénario aurait
pu être inversé et l’analyse fondamentalement
différente,
souffle Bernard Challandes.
Ce dont nous avons besoin, c’est
d’une balance entre l’euphorie
qui suit une victoire et la déprime
qui résulte d’un échec. Personne
n’est en mesure d’apprécier
sereinement la situation. Passe
encore pour les médias et la mode
à laquelle ils doivent sacrifier,
mais les gens de l’intérieur devraient
savoir garder le sens des
réalités.»
L’avènement de Köbi Kuhn
pourrait être un premier pas
dans cette direction. «Sans
dénigrer le travail de qui que ce
soit, je suis d’avis que si un
Suisse a les capacités de conduire
l’équipe nationale, c’est une
bonne chose. Une philosophie
élaborée chez nous et à laquelle
on se tient ne peut que servir les
intérêts de l’équipe nationale»
assure le Neuchâtelois. /JFB
SPORT
L’IMPARTIAL
PAGE25
Pour un foot populaire
Football � Homme de terrain, Bernard Challandes plaide la cause des régions.
A ses yeux, le ballon rond helvétique a encore de beaux jours devant lui
Par
Jean-François Berdat
Une équipe nationale
qui ne parvient plus à
se hisser en phase finale
d’une grande compétition,
des clubs à la traîne au
niveau continental et, de plus,
minés par des problèmes financiers
insolubles... Sommairement
brossé, le portrait
du football suisse n’est guère
reluisant. Entre rendez-vous
manqués, défaites honorables
et chiffres rouges, certains
trouvent néanmoins matière à
calmer le jeu. Successeur de
Köbi Kuhn à la tête de la sélection
des moins de 21 ans,
Bernard Challandes est de
ceux-là.
A bientôt 50 ans, l’homme a
quelques tours du foot dans
son bagage, lui qui se plaît à
souligner que manager et
président sont les seuls postes
qui ne figurent pas – encore...
– à son palmarès. Il
n’est pourtant jamais aussi
dans son élément que lorsqu’il
évoque les régions. «Ce
sport doit rester populaire partout,
martèle-t-il. Dès lors, je
suis opposé à un élitisme.»
Une philosophie commune
Sans jouer les docteurs, le citoyen
de La Chaux-de-Milieu
livre son diagnostic. «Il faut
distinguer deux aspects: le terrain
et ce qui se trame autour, argumente-t-il.
Donc les «affaires»,
qui ont toutes un lien
avec la vie des clubs. Pour autant,
il ne faut pas tomber dans
l’excès. Le football a toujours engendré
ce type de problèmes, mais
on en parlait moins par le passé.
Pas de panique, on trouvera des
solutions pour assurer sa survie...»
A l’image de Neuchâtel
Xamax. «La mort du club a été
évoquée plusieurs fois déjà. Et il
est encore là. Et s’il devait être
relégué un jour, ce ne serait pas
Bernard Challandes, ambassadeur du foot des régions. PHOTO GALLEY
un drame...» Reste que si les
«rouge et noir» parviennent
à l’éviter, ce sera toujours ça
de pris.
L’autre aspect, le terrain en
l’occurrence, apparaît à
peine plus rassurant. «Bien
sûr, le football suisse ne dispose
plus de stars. Il n’y a plus d’Antognoni,
de Rummenigge ou de
Stielike chez nous, constate Bernard
Challandes. Il n’y a rien
d’autre à faire que d’accepter cette
situation. Et de parier sur les
jeunes, sur la relève. L’ASF et les
clubs partagent le même philosophie,
c’est un plus incontestable.»
Gérer le public
Dans ce contexte, la patience
constitue un précieux atout.
«Prenez la France, poursuit
notre homme. C’est durant 30
ans que le titre de 1998 s’est préparé.
Mais durant toutes ces
années, que d’échecs ont été enregistrés.
Bref, il faut savoir se donner
le temps. Nous sommes sur le
bon chemin...» Les brillants résultats
des moins de 21 ans et
les autres, certes moins réguliers,
des autres classes, tendraient
à le démontrer.
Reste que cet effort au niveau
de la formation, aussi spectaculaire
soit-il, ne garantit pas
le succès à lui seul. «Ce serait
trop facile s’il suffisait de bien
former pour devenir champion
du monde» sourit Bernard
Challandes. Mais le savoirfaire
suisse est reconnu. «Des
responsables allemands sont venus
consulter toute notre organisation.
C’est une preuve...» Et
de citer une fois encore Neuchâtel
Xamax en exemple.
Une promotion Un point, voire plus...
Neuchâtel Xamax � Alain Geiger et les siens se
montreront ambitieux à l’Allmend de Lucerne
Trois, deux un... partez!
Trois jours après un
Sion - Bâle de derrière
les fagots – «Les Sédunois ont
donné une magnifique leçon de
football» note Alain Geiger –,
Neuchâtel Xamax entrera à
son tour dans la danse. «Tout
le monde se réjouit à cette idée.
C’est vraiment le moment de commencer»
assure le patron de la
Maladière.
Dans une compétition où
tout sera envisageable, un
bon départ représentera un
avantage indéniable. «Sur la
longueur, certains contingents finiront
par faire la différence, estime
Alain Geiger. Dès lors, il
sera primordial de mettre très rapidement
le plus de points possible
au chaud. Nous gardons un
bon souvenir de notre dernier déplacement
à Lucerne (réd.: victoire
3-2, dans le cadre du
tour de promotion-relégation
du printemps dernier) et
nous tenterons de nous en inspirer.
A mon avis, tout se jouera
sur des détails. Il s’agira donc
d’être attentif et prêt à saisir
«Au départ, cete philosophie n’était
sans doute pas voulue. Les
difficultés sont réelles, mais l’optimisme
est de mise. Le club est
préparé à cette situation. Il n’y a
plus que le public à gérer...»
Tuer des rêves
Le Neuchâtelois grimace à
l’évocation d’une éventuelle
réduction des clubs de LNA.
«Economiquement parlant, le
raisonnement se tient, d’autant
plus que certains clubs traînent
de vieilles casseroles, constate-til.
Je suis pourtant opposé à une
ligue professionnelle qui ne regrouperait
que des «grands». Réduire
le nombre de clubs équivaudrait
à tuer des rêves, à briser des
aventures.» Et d’enchaîner,
avec générosité: «Cela ne me
dérange pas que des équipes visent
la Ligue des champions.
chaque opportunité.» Et de
mettre l’accent sur le fait que
les transferts de Koch,
Contini et Wiederkehr feront
de Lucerne une équipe sans
doute plus compétitive que
lors du dernier exercice.
«Néanmoins, mon souhait est de
partir fort dans ce championnat.
Un point à l’extérieur représente
toujours une bonne affaire. Mais
si nous pouvons faire mieux,
nous ne nous en priverons pas.»
Sans Barea
Alors que bon nombre de
techniciens demeurent sur la
réserve, Alain Geiger joue
donc d’emblée cartes sur
table. «Nous n’avons aucune
raison de nourrir le moindre complexe,
assure-t-il. Nous jouerons
crânement notre chance à chaque
sortie. Notre excellent parcours
printanier a mis tout le monde à
l’aise et nous a permis d’acquérir
une grosse dose de confiance. A
nous de savoir l’exploiter!»
S’il se refusait hier à dévoiler
ses plans – «Je ne vais tout de
même pas parler de notre tactique
Cela ne se fait pas au détriment
des petits. Et puis, cette situation
n’est pas exclusive à la Suisse.
Non, ce n’est pas grave si Grasshopper
en met six au dernier
classé...»
Reste que la démarche finira
bien par aboutir un jour ou
l’autre. «Cette décision est dans
l’air du temps et elle est source de
questions que les clubs ont le
droit de se poser. Si j’étais président,
je ne serais pas forcément
du même avis que l’entraîneur
que je suis. Diviser les droits TV
et de publicité en moins de parts,
tel est l’objectif visé. Au niveau
suisse, cela ne permettra pourtant
jamais d’équilibrer un budget.
Dès lors, une telle réduction
ne pourrait que nuire au football...»
L’avertissement sera-t-il entendu?
/JFB
publiquement...» –, l’ex-international
confessait un regret.
Il sera en effet privé de Barea,
dont la signature du
transfert a peut-être été annoncée
prématurément. «Ce
n’est jamais simple de régler une
affaire dans laquelle trois parties
ont des intérêts,«rappelle-t-il.
Eddy ne sera donc pas qualifié
pour le match de ce soir. Par
ailleurs, d’autres mauvaises surprises
pourraient s’ajouter. Je
veux parler des qualifications et
des permis de travail de nos nouveaux
joueurs...»
Comme quoi un contingent
étoffé ne constituera jamais
un luxe. /JFB
À L’AFFICHE
L N A
Mercredi
Sion - Bâle 8-1
Saint-Gall - Lausanne 3-0
Ce soir
17.30 Grasshopper - Aarau
19.30 Lucerne - NE Xamax
Servette - Zurich
20.15 Young Boys - Lugano (TV)