▼au centre villeDésormais donc, le temps minimumde stationnement est de 30 minutes,le maximum possible étant de deux heures.De quoi laisser largement le temps pouracheter son journal, boire un café ou faireun peu de lèche-vitrines.Cette révision des tarifs de surfacea entraîné une modification des tarifsdu parking souterrain Bd. Aristide Briandqui est lui, destiné au stationnement de pluslongue durée. Dans un souci d’équité, le tarifde 0,5 € la demi-heure est également appliquéaux utilisateurs. Pour une heurede stationnement, le tarif passe à 1 €(contre 1,2 € auparavant). Dans le cas d’unutilisateur qui gare son véhicule pour unedurée de 5 heures, il lui en coûtera3,4 € contre 5,2 € précédemment.Ces mêmes tarifs seront appliqués au parkingVictor Hugo ce qui simplifiera sans aucundoute son utilisation pour les automobilistes.Pour les personnes qui souhaitent stationnerplus longtemps, plus de 600 places gratuitessont disponibles dans un rayon de cinqminutes à pied du centre ville. Ce chiffrepasse à plus de 1000 dans un périmètre dedix minutes avec les parkings Jean Moulin,rue Chantournée, place Champollionou encore le CEC. D’évidence, ces places sontdestinées à tous ceux qui se rendent en villepour leur travail et qui sont ainsi amenés àoccuper une place toute la journée.DÉPLACEMENTS URBAINSUNE ENQUÊTE QUI COMPTEDurant une semaine, du vendredi 21 au vendredi 28 janvier, tout ce que lecentre ville compte d’automobiliste, de motards de cyclistes… a été recensé. Descompteurs automatisés ont ainsi été posés bd de Vauranne, avenue Félix Gouin,avenue Adam de Craponne, boulevard Jean-Jacques Prat, avenue Alderic Chaveentre autres axes. Cette moisson de chiffre va être soigneusement analysée pourétablir une cartographie des flux de circulation. Elle indiquera avec précision quelleest l’importance du trafic sur telle ou telle voie et quelles sont les habitudes dedéplacement des automobilistes. Leur analyse va donner un éclairage nouveau surla circulation, pointer les secteurs surchargés ou mettre en évidence les secteursqui peuvent être renforcés. Pour les amateurs de chiffres voici quelques exemplesdes relevés effectués. La voie la plus fréquentée est le boulevard Victor Hugo avec7400 véhicules par jour. À l’opposé, on trouve l’avenue Marcel Roustan avec “seulement”2800 véhicules.Les relevés ont été effectués durant une semaine, week-end compris, afin d’avoirune photographie aussi proche de la réalité que possible.Ce comptage purement statistique a été épaulé par deux autres études. L’uneconcernait la fréquence et l’utilisation des places de stationnement, l’autre l’origineet la destination des véhicules. Les enquêteurs ont ainsi observé sept joursd’affilée les durées moyennes de stationnement sur les parkings du centre ville etde la couronne. Ils ont également “repéré” les véhicules lors des passages dumatin et du soir pour en déterminer la provenance et la destination. La nature desvéhicules, auto, poids lourds, bus… et les modes de déplacement “doux” (entendezpar là les piétons et les cyclistes) ont également été observés à la loupe. Enfin,la signalétique urbaine va être passée au tamis de cette étude afin d’en dégager lespoints forts, mais également les faiblesses. Un travail de fourmi dont les résultatsseront bien évidemment pris en compte dans le plan de reconquête du centreurbain.Et dans les autres communes ?OÙ PEUT-ON SE GARER LE PLUS FACILEMENT, ET À QUEL COÛT ?ISTRES MAG A RÉALISÉ UNE PETITE ENQUÊTE TÉLÉPHONIQUEÀ ARLES (53 000 HABITANTS), AUBAGNE (43 000 H),MARTIGUES (45 000 H) ET SALON DE PROVENCE (38 000 H).En ce qui concerne le nombre de places de stationnement dans un périmètrede cinq minutes à pied du centre ville, <strong>Istres</strong> offre 1427 places dont 623gratuites. Arles affiche 1400 places, toutes payantes tout comme Salon deProvence (1860 places payantes) et Aubagne (3000 emplacements payants).La voisine Martigues propose quant à elle 1432 places dont 439 payantes.Du côté des tarifs, nous avons voulu savoir combien il en coûte pourstationner deux heures sur un emplacement géré par horodateur.Sur les 5 villes concernées, <strong>Istres</strong> se classe en seconde position avec un tarifde 2 €. La facture est de 2,2 € en Arles et de 2,5 € pour Salon et Aubagne.[im] P.15MARS <strong>2005</strong>
TOPONYMIEQUARTIERSCE MOIS-CI : Hélène BOUCHERL’avenue Hélène Boucher (anciennement avenue des Martigues)est une des principales voies commerçantes du centre ville.Derrière ce nom a vécu, dans les années trente, une aviatrice d’exception,surnommée “Léno”, la fille de l’air.Tous les jours nous côtoyons leurs noms, certains sont illustres, connus de tous.Ils se nomment Jaurès, Mistral, Daudet, Saint Exupéry… D’autres le sont moins et pourtant une rue,une avenue, une impasse… portent leur nom. Nous vous proposons de faire connaissance avec votre adresse !Ces noms qui nous entourentGarçon manqué, Hélène Boucher ne l’était en aucun cas.Dotée d’un caractère bien trempé, d’une droiture etd’une franchise sans faille, elle fut l’une des plus fémininesde ces femmes aviatrices qui bousculèrent le mondemisogyne de l’aviation des années trente. C’est à <strong>Istres</strong> qu’elleréalisa en août 1934 le record du monde de vitesse.Née à Paris le 23 mai 1908, Hélène Antoinette Eugénie Boucher,surnommée “Léno”, se sentit tout d’abord attirée par la couturemais sans réelle conviction. La jeune fille qui excellait dans ledessin se dirigea ensuite vers les Beaux-Arts sans pour autant ytrouver sa voie. À seize ans, Hélène découvrit le monde de l’automobileet rapidement les moteurs n’eurent plus de secretspour elle ! C’est en 1930, alors âgée de 22 ans, qu’elle s’intéresseà l’aéronautique.Le 4 juillet 1930, après un baptême de l’air d’une vingtaine deminutes sur l’aérodrome d’Orly, Hélène Boucher se découvreune vocation totale et passionnée pour l’aviation. En <strong>mars</strong> 1931,“Léno” prend son premier cours de pilotage. L’année suivante,elle obtient son Brevet de Pilote et un an plus tard celui detransport de public. La “fille de l’air” est née, elle enchaîneraensuite record sur record !Les débuts sont difficiles. En juillet 1932,“Léno” participe au rallyeaérien Caen-Deauville. Elle est la seule femme inscrite. Sonavion est capricieux, le moteur lâche aux deux tiers du parcours,la contraignant à se poser en catastrophe dans un pré.Rien ne la décourage, ni l’échec ni l’accident. En février 1933l’aviatrice participe au raid Paris Saïgon.[im] P.16MARS <strong>2005</strong>Une nouvelle fois, elle est victime d’ennuis mécaniques quil’obligent à poser son avion à Bagdad. Quelques mois plus tard,en juillet 1933 Hélène Boucher signe sa première victoire lorsdes “12 heures d’Angers” : 1er équipage féminin. Le 2 août1933, la jeune femme décroche le record du monde féminind’altitude pour avions légers avec 5900 mètres d’altitude ! Le 8juillet 1934, elle bat le record du monde des 1 000 km suravions légers. La jeune aviatrice pilotera son avion, un CaudronRafale, à 50 mètres du sol 12 heures durant, ne se posant que 3minutes toutes les 4 heures pour faire le plein de carburant !Début août 1934, “Léno” bat le record de vitesse sur 100 kmen atteignant la vitesse de 412,306 km/h. Mais cela ne lui suffitpas. Elle vise le record international de vitesse pure, détenu parl’Américaine May Haizlip avec 405 km/h sur 3 km. Pour y parvenir,des bandes de toiles blanches sont disposées sur le sol àintervalles réguliers, tout au long des 3 kilomètres, afin de permettreà l’aviatrice de voler selon une ligne droite parfaite. Levol a lieu le 11 août 1934 sur l’aérodrome d’<strong>Istres</strong>. L’ancienrecord est pulvérisé. Hélène Boucher le porte à 445,028 km/h,effarant pour l’époque. Léno devient championne du monde devitesse toutes catégories.C’est à bord du Caudron Rafale C.430 baptisé à son nom qu’elles’écrasera à Orly, le 30 novembre 1934, au cours d’un vold’entraînement. Deux jours plus tard, Hélène Boucher estdécorée, à titre posthume, de la croix de Chevalier de la Légiond’Honneur. ■