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N°203 mars 2005 - Istres

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COMPRENDRENous avons tous conscience de la nécessité de prendre soin de notre environnement.L’activité humaine entraîne des déséquilibres naturels qu’il est important de maîtriservoire d’inverser. Il s’agit de concilier développement économique et environnement.C’est l’objectif de la notion de développement durable.Le développement durableL’ère de l’industrialisation àtout prix est révolue. Aucours des vingt dernièresannées, le facteur environnemental a été deplus en plus souvent pris en compte aboutissantde nos jours au concept de “développementdurable”. Il s’agit d’allier développement économiqueet respect de notre environnement.En juin 2003, la France a adopté la “Charte del’Environnement” qui inscrira prochainement dansnotre Constitution le principe que “chaque citoyena le droit de vivre dans un environnement équilibréet respectueux de la santé”. Notre pays s’engagealors fortement dans la notion de “développementdurable”, née au cours des années 80 sousl’impulsion des Nations Unies, faisant suite à denombreuses catastrophes écologiques (maréenoire de l’Amoco Cadix, accident de Seveso oude Tchernobyl, trou dans la couche d’ozone…)dues principalement à l‘activité humaine.D’où ces questions fondamentales : commentconcilier le progrès économique et social sansmettre en péril de manière durable et irréversiblel’équilibre naturel de notre planète? ouencore, comment répartir les richesses entre lespays riches et ceux les moins développés? C’estpour apporter des réponses à ces questions, età bien d’autres, qu’a émergé petit à petit le concept de“développement durable”. Un principe que l’on peutrésumer aujourd’hui d’une simple phrase : un développementéconomique et social qui répond aux besoins duprésent sans compromettre la capacité des générationsfutures à répondre aux leurs.Pour y parvenir, les pouvoirs publics, les entreprises et lasociété civile doivent travailler main dans la main afin deréconcilier trois mondes qui se sont longtemps ignorés :l’économie, l’écologie et le social. À long terme, il n’yaura pas de développement possible s’il n’est pas économiquementefficace, socialement équitable et écologiquementtolérable. Pour atteindre cet objectif, des politiquesd’incitation au “développement durable” sontmises en place en France, notamment par le biais deschambres de commerces ou des métiers qui incitent lesentrepreneurs à prendre en considération la notionenvironnementale de leur activité et donc de leur développement.Le grand public est aussi concerné avec ledéploiement dans de nombreuses communes du trisélectif ou encore par un changement de comportement,de plus en plus vérifié, visant à deséconomies d’énergie mais aussi à une meilleureprise en compte du respect de notre cadre de vie.Parallèlement, de nouveaux secteurs d’activitéséconomiques naissent, peu à peu, de cette prise encompte du respect de la nature. On peut noter le développementdu tourisme vert, des filières de recyclage, des énergiespropres ou renouvelables ainsi que toute une pléiaded’emplois directement liés au respect de l’environnement(garde à cheval, espaces verts…).Mais le “développement durable”, aussi louable et nécessairesoit-il pour l’avenir de notre planète, se heurte encore trèssouvent à la logique du développement économique pur,source de profits et de richesses. Le dilemme est de taille.Comment, par exemple, réduire le nombre de véhicules àmoteur à explosion (source de 70 à 80 % de la pollution del’air) sans avoir un impact fort sur l’industrie automobile etdonc sur l’économie? Comment interdire au niveau planétairela circulation des “pétroliers poubelles” sans avoir ici aussiune conséquence sur les prix des matières premières?Comment empêcher l’industrie agro-alimentaire d’utiliserdes pesticides et des OGM à grande échelle sans déclencherun véritable séisme dans les milieux financiers et boursiers?Toutes ces questions, et bien d’autres, situent les limitesactuelles du “développement durable”. D’une façon générale,dans un monde où l’activité économique est globalisée, développementéconomique et respect de l’environnement nefont pas encore tout à fait bon ménage. Difficile de faire faceaux États Unis d’Amérique qui refusent de signer les accordsde Kyoto sur la réduction des gaz à effet de serre dans le seulsouci de préserver la compétitivité de son industrie. Difficileégalement d’empêcher les délocalisations d’activités fort polluantesvers des pays d’Asie pour lesquels droits sociaux etrespect de l’environnement n’ont aucun sens. Et pourtant, ilest ici aussi question de développement économique!On le voit, concilier développement économique et respectde l’environnement n’est pas une mince affaire. De grandesavancées ont été réalisées ces dernières décennies et notammenten Europe. En France, la notion de “développementdurable” fait son chemin dans l’esprit des citoyens commedans celui des entreprises. Mais il ne faut pas perdre de vueque nous vivons dans un monde où l’économie est globalisée.Le fossé qui sépare économie et environnement est encoreprofond. À nous de savoir trouver les arguments et d’adopterles comportements qui conviennent pour arriver à lecombler.[im] P.8MARS <strong>2005</strong>

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