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COVED Conclusions CE - 0,09 Mb - Préfecture de l'Yonne

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2/13- l’objet du projetLa société <strong>COVED</strong> exploite un centre d’enfouissement implanté sur la commune <strong>de</strong>Saint Florentin à moins <strong>de</strong> 2 km au sud-est du bourg. Cette ISDND est située à unetrentaine <strong>de</strong> kilomètres d’Auxerre, <strong>de</strong> Joigny et <strong>de</strong> Tonnerre et à 45 km <strong>de</strong> Sens.A partir <strong>de</strong> 1975, le site <strong>de</strong> Duchy a été utilisé comme décharge municipale pourl’enfouissement <strong>de</strong>s déchets <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Saint Florentin. En 1993 un centred’enfouissement technique est créé sur le site pour accueillir les déchets <strong>de</strong>scollectivités locales <strong>de</strong> cette partie du département. En plus <strong>de</strong>s anciennesdécharges municipales, on distingue actuellement <strong>de</strong>ux zones différentes <strong>de</strong>stockage :- Duchy 1 d’une surface <strong>de</strong> 4 ha 60, autorisée fin 1981 cette zone n’est plus enexploitation mais doit encore faire l’objet d’une surveillance et <strong>de</strong> contrôlespendant la pério<strong>de</strong> post-exploitation réglementaire.- Duchy 2 d’une superficie <strong>de</strong> 3 ha 11, située à l’Est du premier stockage cettezone est en cours d’exploitation. Autorisée en 2003 pour une capacité annuelle<strong>de</strong> 50.000 tonnes portée à 60.000 tonnes elle bénéficie d’une autorisation <strong>de</strong>prolongation par exhaussement accordée par arrêté du 3 février 2010 jusqu’au 3novembre 2013.L’exploitation du site <strong>de</strong> Duchy 2 arrivant à son terme, la société <strong>COVED</strong> SAreprésentée par Monsieur Eric TEILHARD <strong>de</strong> CHARDIN Directeur <strong>de</strong> la Région Esta sollicité auprès <strong>de</strong> Monsieur le préfet du département <strong>de</strong> <strong>l'Yonne</strong> l'obtention d'unarrêté d'autorisation d'exploiter un établissement relevant <strong>de</strong>s dispositions du Livre Vtitre I du co<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'environnement pour l'exploitation d'une installation <strong>de</strong> stockage <strong>de</strong>déchets non dangereuxAfin <strong>de</strong> répondre aux <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> l'autorité Préfectorale et <strong>de</strong> l'autoritéenvironnementale le porteur <strong>de</strong> projet a fourni en janvier 2013 un document intitulé«Compléments au dossier » qui a été joint au dossier initial.Le projet qui a été présenté au public porte sur une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d'autorisationd'exploiter une installation <strong>de</strong> stockage <strong>de</strong> déchets non dangereux <strong>de</strong> valorisationénergétique et <strong>de</strong> traitement <strong>de</strong> déchets sur le territoire <strong>de</strong> la commune <strong>de</strong> SaintFlorentin présentée par la S.A <strong>COVED</strong>Les activités concernées sont :- stockage <strong>de</strong> déchets non dangereux pour une capacité annuelle <strong>de</strong> 70000tonnes à concurrence <strong>de</strong> 700.000 tonnes au total soit 10ans d’activité. Ledossier traite également d’une possibilité d’arrêt <strong>de</strong>s installations au bout <strong>de</strong> 5ans sous certaines conditions soit pour une capacité <strong>de</strong> 350.000 tonnes.- Traitement <strong>de</strong> 15000m3 par an <strong>de</strong> lixiviats provenant <strong>de</strong> divers ISDND.- la désignation <strong>de</strong> la commission d’enquêteSuite à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> exprimée par Monsieur le Préfet du département <strong>de</strong> <strong>l'Yonne</strong> etenregistrée le 18/10/2012, Monsieur le Prési<strong>de</strong>nt du Tribunal Administratif <strong>de</strong> Dijon aprocédé à la désignation <strong>de</strong>s membres <strong>de</strong> la commission d'enquête et d'un membreEnquête DUCHY décembre 2012 / avril 2013 N° E 12000188/21 du 30/10/2012


7/13Les nuisances décrites par les riverains sont celles relatives à l’exploitation <strong>de</strong> Duchy2 et notamment la pério<strong>de</strong> au cours <strong>de</strong> laquelle a été réalisée la rehausse du site.Le projet d’extension proposé ne <strong>de</strong>vrait pas présenter les mêmes inconvénients.Le fonctionnement en véritable bio réacteur <strong>de</strong> Duchy 3 <strong>de</strong>vrait réduire les nuisancesolfactives en assurant une meilleure maîtrise <strong>de</strong> la gestion du biogaz. Le réseau <strong>de</strong>collecte du gaz garantira l’utilisation rationnelle <strong>de</strong> la presque totalité du biogazproduit et la couverture étanche en fin d’exploitation <strong>de</strong> chaque casier (tous les 18mois maximum) éliminera les fuites surfaciques au moment où la production <strong>de</strong>biogaz prend le plus d’ampleur.Le bruit est une nuisance à <strong>de</strong>ux titres : les déplacements <strong>de</strong>s camions et lesmanœuvres <strong>de</strong>s engins et camions équipés <strong>de</strong> klaxon <strong>de</strong> recul.Le bruit relatif à la circulation <strong>de</strong>s véhicules n’est pas facilement maîtrisable maispeut être réduit en imposant une vitesse limitée.Le bruit résultant du fonctionnement <strong>de</strong>s klaxons <strong>de</strong> recul peut être supprimé parl’emploi systématique <strong>de</strong> dispositifs « moins agressifs » sur tous les véhicules ayantà manœuvrer. Ce procédé est déjà partiellement utilisé, il <strong>de</strong>vra être généralisé.La commission d'enquête estime que Les nuisances olfactives mentionnées par lepublic ont été bien réelles ; elles sont cependant anciennes et essentiellement duesaux conséquences <strong>de</strong> la création <strong>de</strong> la rehausse <strong>de</strong> Duchy 2 (ouverture <strong>de</strong> lacouverture), et d'un système d'exploitation différent. Le projet actuel, dans saconception technologique permet d'espérer une nette amélioration sur le sujet ;Toutefois, les membres <strong>de</strong> la commission pensent que la proximité <strong>de</strong>s habitations etle positionnement <strong>de</strong> celles-ci par rapport au vent dominant restent <strong>de</strong>s éléments quine permettront pas une totale suppression <strong>de</strong> la nuisance olfactive. Dans ce cas <strong>de</strong>figure, les mesures correctives (brumisateurs, jury <strong>de</strong> nez, système olfaweb,..)<strong>de</strong>vraient permettre d'atténuer ces inconvénients.Les poussières proviennent essentiellement du roulage <strong>de</strong>s véhicules sur les voiesd’accès au site. Ce sont sans doute les poids lourds en provenance <strong>de</strong> la carrière<strong>de</strong> sable qui sont à l’origine <strong>de</strong>s dépôts <strong>de</strong>s particules reprises ensuite parl'ensemble <strong>de</strong> la circulation.Les rives très dégradées <strong>de</strong> la voie communale sont empruntées par les poidslourds ce qui contribue également à l’envol <strong>de</strong> poussières.L’élargissement à 6.00 mètres <strong>de</strong> la voie communale est impératif pour nonseulement diminuer la dispersion <strong>de</strong> poussières mais également pour améliorer lesconditions <strong>de</strong> sécurité sur ce tronçon <strong>de</strong> voie.Cette mesure <strong>de</strong>vra être complétée par <strong>de</strong>s fréquences élevées <strong>de</strong> nettoyage <strong>de</strong>schaussées et une limitation <strong>de</strong> vitesse.L’importance <strong>de</strong>s poussières issues du déchargement <strong>de</strong>s bennes à ordures dépendbeaucoup du comportement <strong>de</strong>s conducteurs ; Il <strong>de</strong>vra faire l’objet <strong>de</strong> consignesstrictes.Les contraintes liées aux difficultés <strong>de</strong> déplacement <strong>de</strong>s riverains en raison dumauvais état <strong>de</strong> la voie communale rejoignant la RD 905 <strong>de</strong>vraient être suppriméesaprès réalisation <strong>de</strong> l’élargissement <strong>de</strong> la voie à 6.00 m.A noter que cet aménagement est indispensable pour rétablir <strong>de</strong>s conditions <strong>de</strong>sécurité raisonnables.Enquête DUCHY décembre 2012 / avril 2013 N° E 12000188/21 du 30/10/2012


8/13Dans le même ordre d’idée l’aménagement du carrefour entre la RD 905 et la voiecommunale est souhaitable mais ne présente pas le même caractère d’urgence etceci d’autant plus que, selon les dires du MO, le trafic « tourne à gauche » pourraitêtre inférieur au trafic <strong>de</strong> référence adopté par le conseil général comme seuild’alerte conduisant à la nécessité d’aménager.La présence <strong>de</strong> l’ISDND à courte distance <strong>de</strong>s hameaux n’est pas sans inci<strong>de</strong>nce surla valeur <strong>de</strong>s biens immobiliers <strong>de</strong> ce secteur ; la commission en convient sans êtrecependant en mesure <strong>de</strong> déterminer le niveau <strong>de</strong> la décote correspondante.Il faut noter que le maître d’ouvrage se dit prêt à étudier les propositions <strong>de</strong> rachatque les riverains voudraient lui soumettre.- Le dimensionnementIl semble difficile <strong>de</strong> remettre en question le fait que le centre Yonne doive possé<strong>de</strong>run centre <strong>de</strong> stockage. Depuis la fermeture <strong>de</strong> Monéteau et l’arrêt <strong>de</strong> Duchy(saturation) ce secteur du département ne dispose plus d’aucun moyen <strong>de</strong> traitement<strong>de</strong>s déchets à enfouir.Tant pour respecter les recommandations du PDEDMA, qui prône une gestion <strong>de</strong>proximité <strong>de</strong>s déchets, que pour faire cesser une gestion alternative peusatisfaisante économiquement il ne semble pas contestable <strong>de</strong> rechercher à installerun centre <strong>de</strong> traitement « en » centre Yonne et notamment « pour » le centre Yonne.L’extension du centre <strong>de</strong> Duchy est aujourd'hui la réponse. Le dimensionnement <strong>de</strong>celle-ci est proposé à 70000 tonnes/an pendant 10 ans jusqu'à saturation du vi<strong>de</strong> <strong>de</strong>carrière disponible à cette échéance.Il est précisé cependant que l’exploitation pourrait être réduite à 5 ans, sousconditions, si le SDCY est en mesure <strong>de</strong> mettre en service une ISDND à cetteéchéance.La commission d’enquête estime que le délais <strong>de</strong> 10 ans n’est pas incompatible avecla réalisation du projet du SDCY.Le projet avec maîtrise publique (en cela plus en accord avec le PDEDMA) étudiépar le SDCY n’est pas compromis par l’exploitation <strong>de</strong> Duchy 3. Il en sera leprolongement à échéance <strong>de</strong> 5 ou 10ans suivant les circonstances.Le projet <strong>de</strong> Duchy 3 permettra <strong>de</strong> ne pas laisser perdurer une situation peusatisfaisante <strong>de</strong> déplacements <strong>de</strong>s déchets vers d’autres sites.La quantité <strong>de</strong> 70000 tonnes/an ne correspond pas aux besoins indispensables dès2013 mais plutôt à ceux <strong>de</strong>s années, 2017 et au-<strong>de</strong>là. Les prévisions explicitéesdans le rapport <strong>de</strong> la commission et qui permettent d’apprécier le bien fondé <strong>de</strong> cetteproposition, correspon<strong>de</strong>nt aux informations recueillies <strong>de</strong> diverses sources et ont <strong>de</strong>ce fait une bonne chance d’être représentatives.La valeur <strong>de</strong> 70000 tonnes/an couvre les besoins qui <strong>de</strong>vront être satisfaits dans 5 à6 ans avec une marge <strong>de</strong> sécurité raisonnable permettant au maître d’ouvraged’avoir une capacité à répondre à <strong>de</strong>s appels d’offres aujourd’hui non connus.Les hypothèses retenues pour évaluer le dimensionnement du projet paraissentsatisfaisantes.Enquête DUCHY décembre 2012 / avril 2013 N° E 12000188/21 du 30/10/2012


9/13Le dimensionnement <strong>de</strong>s installations <strong>de</strong> traitement <strong>de</strong>s lixiviats (15000 m3/an)permet <strong>de</strong> traiter non seulement la production <strong>de</strong> Duchy mais également celle enprovenance d’autres sites <strong>de</strong> la <strong>COVED</strong>.Ce choix du lieu <strong>de</strong> traitement résulte <strong>de</strong> la position centrale <strong>de</strong> Duchy et <strong>de</strong> lacapacité <strong>de</strong> production du biogaz nécessaire au fonctionnement <strong>de</strong> l’evapoconcentrateur.Dans la mesure où le procédé <strong>de</strong> traitement est reconnu comme le plus adapté enraison <strong>de</strong> son faible impact sur l’environnement, la commission d’enquête y estfavorable même si la quantité <strong>de</strong> lixiviats à traiter lui semble élevée et susceptible <strong>de</strong>créer un panache <strong>de</strong> vapeur d’eau conséquent dans certaines conditionsmétéorologiques défavorables.- La place du projet dans le traitement <strong>de</strong>s déchets <strong>de</strong> l’YonneAujourd’hui, dans l’Yonne, les centres <strong>de</strong> stockage <strong>de</strong> déchets non dangereuxexistent dans le nord à Champigny ( gestion <strong>COVED</strong>) à La Chapelle/Oreuse(gestion PAPREC ex CHEZE) et dans le sud à Sauvigny le Bois (gestion SITA).Le centre Yonne est démuni.Comme précisé plus haut cela ne correspond pas aux recommandations duPDEDMA qui préconise une gestion <strong>de</strong> proximité.L’extension <strong>de</strong> Duchy 3 rétablirait un équilibre territorial dans la répartition <strong>de</strong>scentres <strong>de</strong> stockage. Cette extension placerait donc la <strong>COVED</strong> en situationcommerciale favorable dans le centre Yonne mais sans pour cela lui faire bénéficierd’une situation <strong>de</strong> monopole différente <strong>de</strong> celle <strong>de</strong> ses concurrents dans d’autressecteurs.Le projet d’extension <strong>de</strong> Duchy 3, en attendant la réalisation prévue par le SDCY,semble ainsi correspondre à l’intérêt <strong>de</strong> l’ensemble du département.- Le centre Yonne ne peut rester dépendant <strong>de</strong> moyens <strong>de</strong> traitement trop éloignés.- Les autres secteurs du département y trouvent également leur compte soit enretrouvant certaines marges <strong>de</strong> négociations en faisant jouer la concurrence entreopérateurs soit plus techniquement en diminuant les inconvénients liés auxtransports <strong>de</strong>s déchets dans <strong>de</strong>s secteurs où ils ne sont pas souhaités.Comme précisé plus haut une gran<strong>de</strong> majorité d’institutionnels sont favorables auprojet. Ils insistent sur son caractère d’intérêt général. Cet avis n’est pas forcémentpartagé par tous les élus. La commission estime malgré tout que l’extension <strong>de</strong>Duchy satisfait, pour quelques années, un besoin i<strong>de</strong>ntifié par beaucoup. A ce jouraucun autre projet ne peut constituer une alternative immédiatement opérationnelle.De part son caractère d’utilité collective et malgré ses aspects contraignants pour lesriverains le projet <strong>de</strong> la <strong>COVED</strong> semble bien être nécessaire.- Technologie du projetLe procédé <strong>de</strong> traitement <strong>de</strong>s déchets mis en œuvre par le projet est le « bioréacteur ». Dans ce procédé les gaz <strong>de</strong> fermentations sont collectés pour êtreutilisés. Cette disposition garantit une bien moindre dispersion <strong>de</strong> ces gaz dansEnquête DUCHY décembre 2012 / avril 2013 N° E 12000188/21 du 30/10/2012


10/13l’atmosphère donc une limitation importante <strong>de</strong>s nuisances olfactives. Cela supposele respect <strong>de</strong> normes techniques précises. Le projet est établi en conséquence.La technique bio réacteur est actuellement la « meilleure technique disponible »C’est elle que retient le PDEDMA <strong>de</strong> l’Yonne comme mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> traitement <strong>de</strong>sprochaines années.Le biogaz collecté est utilisé dans un moteur <strong>de</strong> cogénération pour produire <strong>de</strong>l’électricité et <strong>de</strong> la chaleur. Cette installation valorise les rejets du site. En cas <strong>de</strong>panne du moteur ou <strong>de</strong> pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> maintenance le Biogaz est brûlé en torchère.La fourniture d’électricité et l’utilisation <strong>de</strong> la chaleur produite, sans êtreéconomiquement prépondérantes dans le coût <strong>de</strong> traitement, participent à uneutilisation plus rationnelle d’une source d’énergie qui se fait rare et à une diminution<strong>de</strong> l’effet <strong>de</strong> serre. A ce titre il s'agit bien d'un point positif du projet.Le traitement <strong>de</strong>s lixiviats fait appel a un procédé par évaporation sous vi<strong>de</strong> à bassetempérature. Cette technique issue <strong>de</strong> l’industrie a été adaptée au traitement <strong>de</strong>slixiviats. Elle permet d’éviter tous les rejets liqui<strong>de</strong>s dans le milieu naturel. A ce titreelle a les faveurs <strong>de</strong> l’autorité environnementale. Dans la mesure où les rejetsgazeux du procédé sont pris en compte dans les étu<strong>de</strong>s liées à la santésimultanément avec d’autres sources d’émissions gazeuses, la commissiond’enquête estime que le choix du procédé est satisfaisant.Une torchère est installée sur le site ; elle est en mesure <strong>de</strong> brûler la totalité <strong>de</strong> laproduction <strong>de</strong> biogaz si <strong>de</strong>s aléas d'exploitation l’exigent.La commission d’enquête estime que le projet présenté est techniquementsatisfaisant et peut permettre une exploitation du site qui minimise les nuisancesinévitables.- Pollution <strong>de</strong>s Eaux superficielles et souterrainesTel qu’est conçu le projet les eaux superficielles extérieures sont collectées sanspossibilité <strong>de</strong> pénétrer sur le site <strong>de</strong> l’ISDND.Les eaux superficielles internes au site sont collectées vers <strong>de</strong>s bassins <strong>de</strong>récupérations où elles sont surveillées et analysées avant rejet dans le milieunaturel.Les dispositions du projet sont satisfaisantes mais les modalités <strong>de</strong> contrôle <strong>de</strong> ceseaux <strong>de</strong>vront être précisées dans l’autorisation.La qualité <strong>de</strong>s eaux souterraines fait l’objet <strong>de</strong> nombreux débats exposés dans lerapport. Le fait que <strong>de</strong>s pollutions, vraisemblablement antérieures à l’existence <strong>de</strong>Duchy 2, mais sans qu’il y ait certitu<strong>de</strong>, soient constatées à l’aval du site dans <strong>de</strong>spiézomètres et le puits <strong>de</strong> la ferme <strong>de</strong> Duchy conduit la commission à suivre lespréconisations <strong>de</strong> la tierce expertise lorsqu’elle <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à ce que <strong>de</strong>s recherchessur l’origine <strong>de</strong> cette pollution soient entreprises.Par ailleurs la commission estime que les dispositions techniques retenues pourassurer l’étanchéité <strong>de</strong>s casiers, permettent <strong>de</strong> garantir que l’extension <strong>de</strong> Duchy 3ne sera pas à l’origine <strong>de</strong> pollutions supplémentaires <strong>de</strong>s eaux souterraines.La surveillance <strong>de</strong> la nappe <strong>de</strong>s sables ainsi protégée sera garantie par la mise enplace <strong>de</strong> 3 piézomètres supplémentaires dont le projet prévoit l’emplacement. LaEnquête DUCHY décembre 2012 / avril 2013 N° E 12000188/21 du 30/10/2012


11/13commission estime que cette précaution est une mesure à inscrire dansl’autorisation.- La santé <strong>de</strong>s populationsL'étu<strong>de</strong> du risque sanitaire et plus particulièrement la préservation <strong>de</strong> la santé <strong>de</strong>spopulations riveraines sont <strong>de</strong>s sujets qui ont retenu l’attention et préoccupé lacommission qui n'est pas restée insensible aux inquiétu<strong>de</strong>s ou récriminations d'unbon nombre d'opposants. De nombreuses affections ont été évoquées (cancers,troubles respiratoires, asthme, insomnie, maux <strong>de</strong> tête,..) , en attribuant en bloc lacause au centre d'enfouissement. La commission a cru détecter davantage <strong>de</strong>colère, d'exaspération et d'invectives désordonnées que d'argumentsscientifiquement avérés. L'enquête publique a représenté en quelque sorte unexutoire propice à la désignation d'un ensemble <strong>de</strong> maux qu'il fallait attribuer à« Duchy ». Il n'est pas exclu que certaines pathologies puissent avoir un lien avec laprésence d'un centre d'enfouissement : c'est au corps médical <strong>de</strong> se prononcer sur lesujet. Les <strong>de</strong>ux certificats médicaux produits au cours <strong>de</strong> l'enquête ne sont pas <strong>de</strong>nature à faire avancer les choses dans ce domaine.Les documents présentés par <strong>COVED</strong> mettent en évi<strong>de</strong>nce une bonne maîtrise durisque en prenant en compte tout le spectre d'inci<strong>de</strong>nce sanitaire et en i<strong>de</strong>ntifiantclairement les Vecteurs Traceurs <strong>de</strong> Risques imposés ou recommandés par laréglementation française.La commission estime en conséquence que la démonstration d'un risque acceptablepour les populations a été réalisée par l'étu<strong>de</strong> d'impact abondamment complétée parl'annexe 5, relative à l'évaluation <strong>de</strong>s risques sanitaires.- Les inci<strong>de</strong>nces sur le développement <strong>de</strong> St. FlorentinLa présence <strong>de</strong> l’ISDND sur la commune <strong>de</strong> Saint Florentin ne peut pas êtreconsidérée comme un facteur négatif global du développement et expliquer lesdifficultés économiques <strong>de</strong> la commune.Tout au plus peut-on penser que le secteur <strong>de</strong>s hameaux <strong>de</strong> Frévau s’en trouveaffecté.Le tourisme <strong>de</strong> séjour, concrétisé par la présence <strong>de</strong> chambres d’hôtes dans leshameaux peut très localement et temporairement avoir à déplorer l’existence <strong>de</strong>l’ISDND.Le tourisme <strong>de</strong> passage ne <strong>de</strong>vrait être affecté outre mesure.L’influence négative sur le tourisme fluvial, évoqué quelquefois, semble toutefoismarginale.Les avantages économiques liés à la présence <strong>de</strong> l’ISDND sont mo<strong>de</strong>stes tant enterme d’emplois créés qu’en recettes fiscales dont bénéficient les communes, sanstenir compte <strong>de</strong>s opérations <strong>de</strong> mécénat.- Les inci<strong>de</strong>nces sur les milieux naturelsLes propositions <strong>de</strong> réaménagement du site après exploitation font l’objet d’uneétu<strong>de</strong> importante et <strong>de</strong> qualité. Les dispositions compensatoires proposées ont pourbut d’atténuer les impacts visuels <strong>de</strong>s habitants proches du site et d’intégrer l’ISDNDdans le paysage à partir <strong>de</strong>s vues lointaines. Elles sont satisfaisantes même si ellesne gomment pas la présence du site.Enquête DUCHY décembre 2012 / avril 2013 N° E 12000188/21 du 30/10/2012


12/13La faune et la flore du site proprement dit n’a rien <strong>de</strong> remarquable à l’exception <strong>de</strong>quelques espèces qu’on trouve dans les zones délaissées ou au bord <strong>de</strong>s cheminsagricoles.Aucune protection réglementaire d'ordre environnementale ne s'applique à ce site.L’influence du site sur la zone bénéficiant d’un arrêté <strong>de</strong> Protection <strong>de</strong> Biotope sousle nom <strong>de</strong> l’« étang du cul <strong>de</strong> la nasse et <strong>de</strong>s grands prés » n° FR3800079 n’est pasfacile à déterminer dans la mesure où le centre d’enfouissement existe <strong>de</strong>puislongtemps et que la coexistence a établi <strong>de</strong>s relations spécifiques. La conventionsignée entre la LPO et la <strong>COVED</strong> pour étudier la biodiversité du site et développerles bonnes pratiques <strong>de</strong>stinées à la protéger est plutôt un élément favorable, quoiquedifficile à mettre en œuvre (relation dépendante), quant à la volonté du maîtred’ouvrage d'avoir un comportement adapté pendant l’exploitation.- Contre propositionsPlusieurs contre propositions ont fait l’objet d’observations tant <strong>de</strong> particuliers qued’associations et d’institutionnels.La pérennisation <strong>de</strong> la situation actuelle à laquelle on peut rattacher les propositions<strong>de</strong> réduire les quantités à enfouir (mieux trier, massifier les déchets) et <strong>de</strong> mieuxutiliser les capacités existantes, supposerait <strong>de</strong> renoncer à équiper le centre Yonned’installations <strong>de</strong> stockage. La commission d’enquête après examen <strong>de</strong>s diversespositions du public estime nécessaire que le centre Yonne dispose rapi<strong>de</strong>ment d’uncentre d’enfouissement sans que cela ne remette en cause l’applicationindispensable <strong>de</strong> la politique <strong>de</strong> réduction <strong>de</strong> la quantité <strong>de</strong>s déchets.L’utilisation <strong>de</strong> l’incinérateur <strong>de</strong> Sens au maximum <strong>de</strong> ses capacités n’apporte pasune solution quantitativement suffisante sauf à prévoir son extension ce qui ne peutêtre envisagé que dans <strong>de</strong>s délais trop longs et qui ne s'inscrit pas dans lesrecommandations du PDEDMA.Le reconditionnement du site <strong>de</strong> la cimenterie Frangey nécessite également <strong>de</strong>sdélais incompatibles avec les besoins <strong>de</strong>s prochaines années.La commission d’enquête estime qu’aucune <strong>de</strong>s contre-propositions ne remet encause le projet présenté.Après avoir étudié le dossier, visité le site et son environnement, entendu le maîtred'ouvrage, le maire <strong>de</strong> Saint-Florentin, consulté plusieurs personnalités ou acteursmajeurs pour avis, examiné l'ensemble <strong>de</strong>s observations écrites ou orales du publicainsi que <strong>de</strong>s courriers parvenus au siège <strong>de</strong> l'enquête :− considérant l'argumentaire qui soutient les conclusions du présent rapport ;− considérant les enjeux pour le Centre Yonne et donc pour la collectivité dudépartement d'une prise en charge responsable <strong>de</strong> la gestion <strong>de</strong>s orduresménagères ;− considérant le contexte géologique et hydrologique favorable expertisé parl'étu<strong>de</strong> BURGEAP ;− n'ignorant pas les inconvénients accentués par la proximité <strong>de</strong>s habitationslonguement exposés par les populations riveraines ;Enquête DUCHY décembre 2012 / avril 2013 N° E 12000188/21 du 30/10/2012


13/13− estimant que le projet repose sur une technologie en mo<strong>de</strong> bio réacteurconforme aux prescriptions <strong>de</strong> l'ADEME et suffisamment élaborée pour enatténuer les effets ;− qu'au final l'intérêt général emporte la conviction :la commission donne un avis favorable au projet <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’autorisationd’exploiter une installation <strong>de</strong> stockage <strong>de</strong> déchets non dangereux, <strong>de</strong> valorisationénergétique et <strong>de</strong> traitement <strong>de</strong> déchets sur la commune <strong>de</strong> Saint Florentin présentépar la SA <strong>COVED</strong>.Elle assortit cet avis favorable <strong>de</strong>s réserves suivantes :- Justifier, avant tout approvisionnement <strong>de</strong> nouveaux déchets sur le site, dulancement <strong>de</strong> la consultation ou <strong>de</strong> l’appel d’offres <strong>de</strong> réalisation <strong>de</strong> l’élargissement<strong>de</strong> la voie communale à 6.00 m <strong>de</strong> large entre la RD 905 et le hameau du PetitFrévau.- Justifier <strong>de</strong> la mise en place du financement correspondant.Elle assortit cet avis favorable <strong>de</strong>s recommandations suivantes :- Confirmer administrativement la possible réduction d’exploitation à 5 ans.- Prévoir la mise en œuvre <strong>de</strong>s évaluations <strong>de</strong>s risques sanitaires, complétée par lespropositions <strong>de</strong> suivi environnemental <strong>de</strong> l’air tel qu’ils sont décrits dans le dossier.- Prévoir la mise en œuvre <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>stinée à rechercher les origines <strong>de</strong> lapollution <strong>de</strong>s eaux souterraines telle qu’elle est définie par la contre expertise duBURGEAP.- Faire en sorte que les systèmes <strong>de</strong> pilotage <strong>de</strong>s ouvrages <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong>s lixiviatssoient effectivement mis en œuvre et ne soient pas une simple « possibilité »d’installation.- Prévoir la mise en œuvre <strong>de</strong> mesures plus coercitives à l’occasion <strong>de</strong> la découverte<strong>de</strong> déchets non autorisés dans les apports en lieu et place d'une éventuellesuspension d'acceptation préalable « en cas <strong>de</strong> récidive sur une courte pério<strong>de</strong> ».Fait à Auxerre le 8 avril 2013Monsieur Billy SERANT Monsieur André PATIGNIER Monsieur Thierry BONINPrési<strong>de</strong>nt membre membreEnquête DUCHY décembre 2012 / avril 2013 N° E 12000188/21 du 30/10/2012

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