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Algérie news quotidien national d'information

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A L A U N E5dans le cadre de l'Ansej par exemple ont pucréer des postes d'emploi, mais l'expérienceen tant que telle contient des erreurs. Au seinde notre nouveau secrétariat, 7 mois aprèsson institution, nous avons pris en considérationcette évaluation à travers une sousdirectionde l'emploi rattachée à la directiondes politiques sociales. Elle a pour missionl'évaluation des politiques publiques enmatière d'emploi et de préconiser les solutionsefficaces. Donc, il faut nous donnerencore plus de temps pour répondre scientifiquementà la problématique. Ceci dit, toutle monde estime que les instruments Ansejet Cnac sont inefficaces puisqu'ils n'ont pasattaqué le chômage d'une façon radical.C'est vrai ! Les résultats escomptés sont endeçà de l'effort et des dépenses fournis.Donc, il y a quelque part dysfonctionnement.Reste que la réalité scientifique, on laprésentera au public dans les meilleursdélais.Le Premier ministre était obligé de réagirdans l'urgence face à cette colère des chômeursdu Sud. Votre département n'était-ilpas censé prévenir le gouvernement ?Oui ! Vous avez raison. Mais le départementest nouveau, et prévoir et prévenir en 7mois n'est pas possible car la prévision passepar tout un processus d'études. Ce n'est pasdans l'immédiat qu'on prévient de ce quipeut se passer demain. C'est pourquoilorsqu'on parle de prospective, il faut comprendredans les prochaines 20, 30 ou 40ans, pas dans les 6 ou 7 mois prochains ! Onprévoit les signaux faibles et forts à partir de10 ans, ce qui explique les objectifs tracés àl'horizon 2019, 2030 et 2050.Dans les cas imprévus, nous intervenonspar des instruments d'urgence fondés surdes études. Par exemple, la première étudeétait comment traduire le Fonds du Sud àdes projets sur le terrain. Ceci démontrenotre collaboration à court terme. Maispour ce qui est des perspectives, il faut projeterau moyen et long terme. Donc, ce qu'afait le Premier ministre était une sage décisionde gérer l'urgence à travers des mesuresconcrètes. Avec la mise en place du systèmede veille <strong>national</strong> précédé par les systèmesdécentralisés au niveau des secteurs et descommunes, une opération qui prend aumoins deux ans de travail sans arrêt, il nouspermettra de prévenir dans le futur de telsphénomènes. Une fois ce système installé,vous pouvez revenir me reposer la mêmequestion.Christine Lagarde, présidente du FMI, arecommandé, lors de sa dernière visite en<strong>Algérie</strong>, aux pouvoirs publics de maîtriserles dépenses publiques surtout celles liéesaux hausses des salaires. En même temps,elle prévoit une baisse du taux du chômageà 5%. N'est-ce pas là un paradoxe ?Il ne faut pas trop prendre Lagarde ou leFMI pour une référence. Si c'était le cas, onaurait quitté la zone de crise suite au programmedu PAP de 1993. Les dépensespubliques alimentent l'inflation et l'évidenceest là, puisque nous sommes actuellement à8 % de taux d'inflation. Ce qui est quandmême un peu élevé par rapport aux années2010 et 2011. Le chômage qui est actuellementà 9,7% peut être réglé par des politiques.Donc, même si dépenses publiques il ya, elles doivent être orientées vers l'investissement.Il y a une grande différence entre ledinar qui part dans la poche du demandeurde la marchandise et celui qui part dans lecapital de l'investissement. Il faut réorienterles dépenses publiques vers la sphère productivecar le problème n'est pas dans lemontant mais dans sa destination. C'estpourquoi nous préconisons, au niveau denotre département, la diminution graduelledes dépenses destinées à la sphère de laconsommation au profit de la production, àtravers notamment des facilitations financièresà l'entreprise productive d'emploi etde richesse.En parlant de réorientation des politiques,en ce qui concerne la problématique duKahina/<strong>Algérie</strong> Newschômage, n'y a-t-il pas une stratégie pourorienter la masse estudiantine vers lesbesoins du marché de l'emploi ?Nous sommes en train d'élaborer desétudes concernant l'éducation et le marchédu travail. La preuve est que notre départementcontient une sous-direction de l'éducation(du préscolaire jusqu'à l'université) etune autre du marché de travail. Des propositionsseront introduites au gouvernementconcernant la modification des programmesdes universités de façon à les orienter selonles besoins du marché de l'emploi. Certes,on ne peut arriver à un taux de chômage àzéro, mais les deux sous-directions ferontdes recommandations pratiques de sortequ'il n'y aurait plus d'universitaires en chômagedans le futur.Pour le secteur de la formation professionnelle,qui est aussi pris en considérationdans notre programme, nous estimons qu'iln'est pas obligatoire que tout élève qui auraeu son BAC, soit dirigé vers l'universitéparce qu'il va alimenter le chômage technique.Il y a des pays qui ont élaboré des programmesde formation adéquats à la sphèreéconomique, à travers lesquels ils ont purégler le problème du chômage qui toucheles cadres en les orientant dans la formationprofessionnelle. Valoriser la main-d'œuvre,le poste technique hors université, va permettred'accroître la demande sur les spécialitésde formation professionnelle commepour celle de l'université. En <strong>Algérie</strong>, il y atoujours cette mentalité qu'il n'est orientéevers la formation professionnelle commecelui ou celle qui a raté son BAC ou abandonnéses études. C'est faux ! En Suisse ouau Canada, ce sont les brillants lycéens quichoisissent la formation professionnellepuisque la société a valorisé le métier. Ce quin'est pas le cas chez nous, où le diplôme estprimordial. Alors qu'en réalité, le diplômealimente le chômage. Le travail est déjà doncentamé dans ce sens et les résultats commencerontà se faire sentir dès l'année prochaine.Plusieurs observateurs, spécialistes etexperts ne croient toujours pas aux chiffresfournis par l'ONS. Ne faudrait-il pas allervers l'ouverture du champ des sondages etstatistiques au privé ?Pour le moment non ! Pour cela, il fautun décret. Actuellement, l'information statistiqueest strictement donnée par l'Etat.Les chiffres fournis par l'ONS sont basés surdes méthodes qu'on croit justes, en attendantd'améliorer cette méthodologie à traversnotre département. En ce qui nousconcerne, nous avons confiance de ce quiprovient de l'ONS. Le taux du chômage de9,7 % doit être accepté comme seul et uniqueindice <strong>national</strong> pour le chômage. Lesnormes du Bureau inter<strong>national</strong> du travail(BIT) servent de références pour l'ONS.S'agissant de ceux qui critiquent le chiffre,je pense qu'ils se réfèrent au nombre dechômeurs qu'ils voient devant eux mais ilfaut reconnaitre que le chômeur n'est pascelui qui ne travaille pas mais celui qui n'apas trouvé de travail. Parce que trouver untravail et ne pas l'accepter n'est pas considérécomme chômeur. Rien qu'en observantcertains secteurs, l'on se rend compte decette réalité. Où sont-ils ceux qui travaillentla plomberie, la maçonnerie, l'agriculture ouencore la construction où les Chinois sontdominants ! Il ne faut pas faire ce constatartificiel mais aller à la réalité des choses. Il ya certes une forte demande d'emploi maisl'offre existe aussi. Il y a beaucoup de jeunes<strong>Algérie</strong>ns qui n'aiment pas travailler car ilssont exigeants. Voilà le problème. Donc, ilfaut revoir le marché du travail à travers despolitiques publiques afin de stimuler lanotion de travail et pousser nos jeunes à travaillersans être exigeants. Bien sûr, on nepeut demander à un ingénieur en hydrauliquede cueillir le raisin, mais en mêmetemps, il ne faut pas que celui n'a pas dediplôme ou une formation soit exigeant. Jepense sincèrement que le 9,7 reflète réellementla réalité.Avec une économie basée pour ses ressourcessur les 98 % des recettes d'exportationdes hydrocarbures, ne pensez-vous pasqu'il serait difficile d'atteindre les objectifstracés, notamment l'équilibre socio-économiqueà l'horizon de 2019 ?Juste après ma nomination à la tête de cedépartement, le 4 septembre 2012, j'aidéclaré que nous serons en face d'enjeux etde défis et qu'on doit affronter les défis etréussir dans les enjeux. Il n'y a pas de douteque la volonté politique existe. L'économiede la rente ne va pas durer pour longtempsparce que les tendances inter<strong>national</strong>esdisent que c'est une période appelée à disparaître.Tous les produits à venir sont des produitstechnologiques. Il en de même pourl'énergie d'ici 2020 à 2050, qui sera désormaisbasée sur les énergies renouvelables.L'Union européenne (UE) de 2050 envisagede ne plus importer d'hydrocarbures et toutsera remplacé par l'économie verte. C'est làun défi pour nous puisqu'il va falloir diversifierl'économie <strong>national</strong>e, réhabiliter l'entreprisealgérienne et baisser ce pourcentagede 98 % de recettes en hydrocarbures à 75%,dans un premier temps, puis à 50 % et enfinà 40 % qui reste acceptable. A Abidjan, lorsde ma participation au dernier sommet desministres des Finances et de l'Economie africains,j'ai préconisé au profit des Africainsd'importer la connaissance algérienne enmatière de statistiques et études économiques.Cela nous permettra d'exporterdavantage hors hydrocarbures, côté service.L'écho était favorable et on a eu de la partde plusieurs pays des commandes afin deformer des Africains ici en <strong>Algérie</strong> dans lesdomaines tels que les hydrocarbures, la statistiqueet l'économie. Des bailleurs de fondsse disent même prêts à payer des boursesfinançant les formations d'Africains en<strong>Algérie</strong>. Voilà un exemple qui démontrecomment échapper à la rente. Essayer dediversifier l'économie <strong>national</strong>e, exporter cequ'on peut en dehors des hydrocarbures etstimuler l'entreprise. Pour ce dernier volet,nous avons un atelier qui stimule l'entreprise<strong>national</strong>e et revoie sa mise à niveau. Jesuis optimiste que d'ici à 2019,—si les chosesmarchent comme on veut—, nous réaliseronsdes résultats qui nous permettront denous débarrasser graduellement de la rentecomme moteur de l'économie, bien qu'ellerestera comme instrument puisque nousavons la richesse et nous devons l'exploiteret en tirer profit.Plus que ça, nous avons une sous-directionappelée « diversification économique »,rattachée à la direction croissance. C'est diredu souci qui passe au-delà du discours politique,puisque cette institution compte touteune équipe d'experts, techniciens, ingénieursdirigée par un sous-directeur et quitravaille sur la diversification de l'économie<strong>national</strong>e. Donc, on est conscient du problèmeet Inch’Allah, d'ici à 2019, nous présenteronsaux <strong>Algérie</strong>ns un scénario plusoptimiste pour le futur du pays.Le budget qui vous est alloué dans le cadrede la loi de finance à 2013 est-il suffisant ?Puisque nous ne sommes pas un départementde dépenses ou d'investissements, je nele pense pas. Nous avons un budget d'étudessuffisant pour réaliser nos missions en faisantappel à des chercheurs nationaux. D'unpoint de vue d'un expert, nous allons vers larationalisation des dépenses. Nous ne nousbaserons plus sur les bureaux d'étudesétrangers qui nous font perdre beaucoupd'argent. Nous allons valoriser les compétencesalgériennes et minimiser des séminairesrépétés dont nous ne tirons pas profit etnous consacrer aux études réalisées dans lesilence. C'est pourquoi, je pense que notrebudget est assez suffisant.Quelles mesures avez-vous déjà prises, enfaveur des chercheurs et universitaires afinde les associer dans votre mission ?Ma première sortie, je l'ai faite le 4 octobre2012 à l'hôtel Aurassi où l'occasion étaitd’honorer deux éminents chercheurs algériens.Ensuite, j'ai entamé une tournée à traversles universités et je serai à Ghardaïa le 7avril (Aujourd'hui, ndlr) après avoir été lemois dernier, à Bouira, Blida et Alger.Un appel a été adressé aux chercheurspour qu'ils se rapprochent de mon secteur etintégrer les laboratoires de statistiques et deprospective financés. Troisième geste, lescontrats d'expertise et de consultationsqu'on n'a pas encore entamés, à cause dubudget qui n'est pas encore débloqué. Mais,une fois le budget accordé, un appel d'offressera lancé aux universités algériennes pouralimenter nos recherches.Enfin, les portes du département sontouvertes à toutes les compétences algériennes,notamment celles établies à l'étrangerau profit desquelles des présentations sontorganisées à notre niveau afin de leur expliquernotre mission et de façon à les associer.En outre, il ne faut pas que le travail de prospectiveet de statistique reste une missiongouvernementale, nous plaidons pour qu'ildevienne une mission universitaire. Nousavons aussi dans le volet coopération, descontrats avec le Cerist, Cread, les instituts derecherches et les universités.A. M.ALGERIE NEWS Dimanche 7 avril 2013

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