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Recherches méthodologiques pour la typologie de la végétation et ...

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terrain, mais aussi <strong>pour</strong> les frais <strong>de</strong> matériel, <strong>de</strong> transport, <strong>et</strong>c. Face à autant <strong>de</strong> difficultéspratiques, il n’y a donc rien d’étonnant à ce qu’on fasse " <strong>pour</strong> un mieux en fonction <strong>de</strong>smoyens ". En pratique, on se limite donc à n’envisager que certains compartiments jugésreprésentatifs <strong>de</strong> l’écosystème (taxonomiques, structuraux, fonctionnels, <strong>et</strong>c., cf. chapitreI.3.3) ou alors on se limite à une p<strong>et</strong>ite surface. HIGGINS & RUOKOLAINEN (2004) ont ainsimontré qu’il était possible <strong>de</strong> définir théoriquement plus <strong>de</strong> 300 types <strong>de</strong> relevés en combinantun ensemble d’à peine quatre principaux types d’abréviation <strong>de</strong> relevé.De manière plus générale, on peut distinguer les principaux types <strong>de</strong> réduction suivants:limiter le nombre <strong>de</strong> compartiments structuraux (ex. DBH ≥ 10cm, <strong>et</strong>c.) ou le nombre <strong>de</strong>compartiments taxonomiques (Angiospermes, Ptéridophytes, <strong>et</strong>c.), limiter l’effort <strong>de</strong>détermination (jusqu’aux genres seulement, <strong>et</strong>c.), limiter l’effort d’échantillonnage (surface,nombre d’individus ou temps d’observation) ou enfin limiter <strong>la</strong> quantité <strong>et</strong> <strong>la</strong> qualité <strong>de</strong>sobservations <strong>de</strong> terrain (comptage <strong>de</strong>s individus, simple présence ou coefficient d’abondance,mesure <strong>de</strong>s hauteurs, collectes d’herbiers, <strong>et</strong>c.).I.4.1.1 Limiter les compartiments envisagésParmi les compartiments décrits au chapitre I.3.3, ce sont essentiellement les compartimentsstructuraux <strong>et</strong> les compartiments taxonomiques qui servent à abréger les inventairesbotaniques. On se concentrera par exemple uniquement sur les arbres <strong>de</strong>s strates supérieuresou bien uniquement sur les arbustes, <strong>et</strong>c. A ce niveau, l’influence <strong>de</strong> <strong>la</strong> tradition <strong>de</strong>sexploitations forestières est toujours restée très marquée <strong>et</strong> <strong>la</strong> quasi totalité <strong>de</strong>s inventairesbotaniques en forêts tropicales se font encore sur base <strong>de</strong>s catégories <strong>de</strong> diamètre supposéesreprésentatives d’une strate donnée: DBH, Diam<strong>et</strong>er at Breast Height, ou GBH, Girth atBreast Height, ou DHP, Diamètre à Hauteur <strong>de</strong> Poitrine, ou DAP, Diam<strong>et</strong>ro a <strong>la</strong> Altura <strong>de</strong>lPecho, <strong>et</strong>c. Les raisons sont multiples <strong>et</strong> évi<strong>de</strong>ntes. Outre <strong>la</strong> simple tradition, il y a <strong>la</strong>possibilité <strong>de</strong> comparer facilement <strong>de</strong>s données <strong>de</strong> botanistes avec <strong>la</strong> masse <strong>de</strong>s donnéesd’exploitants forestiers. Deuxièmement, <strong>la</strong> mesure du diamètre fait l’obj<strong>et</strong> d’un certainnombre <strong>de</strong> règles étonnamment partagées par l’ensemble <strong>de</strong> <strong>la</strong> communauté scientifique, ainsique par les exploitants forestiers 4 (WHITE & EDWARDS 2001), ce qui rend c<strong>et</strong>te mesureobjective (<strong>de</strong>ux opérateurs différents obtiendront <strong>de</strong>s mesures très voisines).Au contraire, <strong>la</strong> hauteur d’un arbre ou <strong>la</strong> strate à <strong>la</strong>quelle il appartient sera inévitablementdépendante <strong>de</strong> l’appréciation <strong>de</strong> l’opérateur, même avec l’ai<strong>de</strong> d’un <strong>de</strong>ndromètre (clinomètreadapté à <strong>la</strong> mesure <strong>de</strong>s hauteurs, cf. WHITE & EDWARDS 2001, LETOUZEY 1969). Malgrécertaines divergences selon les sources quant à <strong>la</strong> manière <strong>de</strong> voir les choses <strong>et</strong> <strong>de</strong> lesnommer, il est possible d’établir <strong>de</strong>s correspondances grossières entre les différentesdéfinitions <strong>de</strong> strates. Selon ROLLET (1979), il existe un lien très étroit entre le diamètre d’unarbre <strong>et</strong> sa hauteur totale mais ce lien évolue avec l’âge <strong>de</strong> l’arbre. Pour un individu <strong>de</strong> taillemoyenne, <strong>la</strong> hauteur correspond généralement à 100 fois son DBH: par exemple, <strong>la</strong> majorité<strong>de</strong>s arbres <strong>de</strong> 15m <strong>de</strong> haut ont un DBH aux alentours <strong>de</strong> 15cm (rapport H/D ≈ 100). Lorsquel’arbre <strong>de</strong>vient plus grand (DBH > 40cm), le rapport H/D est souvent inférieur à 100 (<strong>la</strong>croissance se fait davantage en diamètre qu’en hauteur) tandis que <strong>pour</strong> <strong>de</strong> p<strong>et</strong>its individus(DBH < 20cm) ce rapport est généralement n<strong>et</strong>tement supérieur à 100 (<strong>la</strong> croissance se faitdavantage en hauteur). Si c<strong>et</strong>te tendance est indéniable <strong>pour</strong> toute forêt tropicale, il estimportant <strong>de</strong> noter que <strong>de</strong> nombreuses espèces constituent <strong>de</strong>s exceptions (SENTERRE & al.314 On trouve toutefois dans <strong>la</strong> littérature <strong>de</strong>s travaux où <strong>la</strong> mesure du diamètre ne se fait pas à 1,3m (comme lerecomman<strong>de</strong>nt BROKAW & THOMPSON 2000) mais plutôt à 1,4 voire 1,5m du sol (GÉRARD 1960, LETOUZEY1969). D’autre part, rares sont les botanistes qui tiennent réellement compte <strong>de</strong>s règles précises, notammentquant aux arbres fourchus dès <strong>la</strong> base ou aux contreforts <strong>et</strong> racines échasses. Certains ne s'efforcentprobablement pas <strong>de</strong> dégager les lianes accolées aux troncs. Pour les règles concernant <strong>la</strong> mesure du DBH chezles lianes, nous renvoyons le lecteur au travail <strong>de</strong> Marc PARREN (2003)B. SENTERRE (2005) Introduction - I.4 31

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