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Quartiers - Saint-Nazaire

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EXPRESSIONMajoritéPARTI SOCIALISTEPARTI COMMUNISTEAvis de tempête !C’est dans la tempête que l’on reconnaît la valeurdu capitaine. Hélas, en pleine crise financière, legouvernement s’entête dans une politique qui faitdangereusement tanguer le navire.Logement : le budget 2009 est en baisse de 6,9%et devrait reculer encore en 2010 et 2011. La loide Mme Boutin ne changera rien à une situationde pénurie de logement social qui est à sonparoxysme et remet en cause les objectifs de mixitésociale traduits dans la loi SRU, particulièrementles 20 % de logements sociaux obligatoires.Réforme de la DSU : la Dotation de Solidarité Urbaineest actuellement répartie en direction des villesen fonction de critères, notamment la part de logementssociaux. Si la suppression de la DSU se confirmait,il en résulterait une perte sèche de1,7 millions b/an pour <strong>Saint</strong>-<strong>Nazaire</strong>, soit l’équivalentde 6 points d’impôts !Pouvoir d’achat : pour la première fois depuis plusde vingt ans, le pouvoir d’achat de l’ensemble dessalaires directs et des prestations sociales, a diminué: -0,4 point pour le salaire mensuel de base, -1,2 point pour le SMIC, - 1,4 point pour les retraites,- 1,5 point pour les prestations familiales, - 1,25 pointpour les allocations chômage, - 1,4 point pour lesprestations sociales notamment l’AAH et le RMI.LES VERTSEmploi : la défiscalisation des heures supplémentairesprévue dans la loi TEPA (le fameux« travailler plus pour gagner plus ») a déjà fait sespremières victimes : les salariés intérimaires eten CDD dont le nombre a chuté entraînant une augmentationdu chômage.Travail du dimanche : autoriser l’ouverture desmagasins et usines le dimanche serait lourd demenaces pour les salariés et les petits commerces.Le consentement à une telle organisationdu travail serait en pratique impossible à vérifier,surtout en période de difficultés économiques. Lecomble est atteint quand le gouvernement admetque le doublement de la majoration salariale pourtravail le dimanche pourrait être remis en cause.Il s’agit là de conséquences directes des choix politiquesfaits par le gouvernement et le Présidentde la République. Les répercussions de la crise financièresur l’économie réelle ne feront qu’amplifierles conséquences de ces très mauvaises décisions.Plutôt que de redresser la barre, le capitaineaccentue la gîte du navire. Les collectivités localesseront les premières à trinquer en voyant leursressources diminuer. Avant le contribuable ?Christophe COTTAPorte-parole des élus socialistescottac@mairie-saintnazaire.frhttp://www.sn2008-2014.com/La construction navale, la première dans la criseDébut octobre l’armateur NCL annule le contrat deconstruction du navire C33 au prétexte qu’Aker Yardsn’aurait pas respecté le cahier des charges. Parrépercussion, le chantier annule les commandespassées avec les sous-traitants ! En août dernier StarCruises a vendu 50 % du capital de NCL sa filiale, àun fonds de placement. Le lien entre l’annulationdes commandes et les exigences financières à courtterme de ces fonds de placement est évident. Lacrise financière n’a pas attendu longtemps pourtoucher la construction navale. Cette situation illustrebien les logiques infernales qui mettent l’économiemondiale dans la tourmente et les conséquencesdont nous ne mesurons pas encorel’ampleur.L’argent présent sur les marchés financiers représenteplus de 4 fois le PIB mondial. Comment enest-on arrivé là ? Des politiques publiques ont décidéd’orienter l’argent vers ces marchés et de ne rienfaire pour le redistribuer ailleurs. Les entrepriseslaissent une part toujours plus importante de leursprofits à leurs actionnaires au détriment de leurssalariés, les inégalités sont renforcées parles réformes fiscales qui ont diminué l’impôt payépar les plus riches, comme le bouclier fiscal enFrance, au moment où les riches n’ont jamais étéaussi riches.Ne pas sauver le système bancaire serait pire pourl’ensemble de la société et de l’économie. Mais ilfaut le faire en fixant des contreparties très claireset très fermes, et dire aux banques : les filialeshébergées dans les paradis fiscaux pour échapperaux impôts, c’est fini ; la création de produitsfinanciers totalement inutiles et opaques, c’est fini ;le non respect du droit au compte bancaire pourles personnes en difficulté, c’est fini. Les rémunérationsqui dépassent l’entendement et sans lienavec les résultats économiques, c’est fini. Plus quejamais, c’est le moment pour le politique d’imposerune prise en compte sociale et écologique.Or, sur tous ces points, on entend très peuNicolas Sarkozy. Au contraire, le président UMP del’Assemblée Nationale a même proposé de permettreaux plus riches qui ont mis leurs capitauxhors de France pour ne pas payer d’impôts de rapatrierleurs capitaux en étant totalement défiscaliséss’ils investissent dans un emprunt d’Etat !Alors que les Villes elles-mêmes vont subir lesconséquences de cette crise, l’Etat veut supprimerla dotation de solidarité urbaine ce qui représentepour St-<strong>Nazaire</strong> près de 1,7 millionsd’euros !Contact : mousseaua@mairie-saintnazaire.fL’argent dilapidé pour réparer des comportementsprédateurs commandés par la logiquede la recherche du profit, n’est rien d’autre quela richesse créée par le travail des hommes,et qui leur est ainsi volée.Les conséquences de ce hold-up géant ne tarderontpas à se faire sentir dans les politiquesmenées dans les divers Etats de l’UE : pressionsur les salaires, budgets sociaux rétrécis,réduction de postes de fonctionnaire.Le moteur de la croissance que constitue laconsommation populaire risque la panne sèche,et avec elle la poursuite de la récession, danslaquelle la France est entrée cette année.Nicolas Sarkozy est bien mal inspiré en seposant en sauveur de l’Europe et en moralisateurdu capitalisme, et les commentateursimprudents et louangeurs risquent fort deressembler à leurs prédécesseurs acclamantDaladier à son retour de Munich.Le plan gouvernemental est inacceptable caril rogne sur les conditions de vie, sur le pouvoird’achat de millions de Français, il ajoutela crise à la crise. Est-ce à dire qu’il fautrefuser tout soutien public au système bancaireau moment où les échanges risquent d’êtregrippés et le crédit resserré ? Evidemment non,à la condition expresse que les deniers publicsversés entraînent une maîtrise publiquepérenne, que des réformes de structure soientréalisées après un large débat public.Pendant ce temps notre collectivité continuede perdre du pouvoir d’achat (3 % par an) dufait des désengagements successifs et destransferts de l’État aux collectivités.La réforme de la dotation de solidarité urbaine(DSU) entraînerait une perte de 1,7 millionsd’euros par an pour notre collectivité.L’argent du travail ne peut plus servir les prédateursfinanciers, il est indispensable dedécider d’un certain nombre de critères au servicedu développement des capacités humaines.Le logement, l’emploi, la formation, la santé sontdans la période des outils décisifs pourrendre l’argent utile et efficace.Christian SAULNIERPrésident du Groupe CommunisteN° 216 <strong>Saint</strong>-<strong>Nazaire</strong> magazine Novembre 2008 21

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